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Bel-o-kube Renaissance


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:air::air::air::air::air::air::air::air::air: :air: Bel-o-kube Renaissance

 

:air::air::air::air::air::air::air::air::air: :air: Chapitre I : La volonté d'une Reine

 

:air: :air:Ploc……… ploc……… ploc………

:air: :air:Pluies diluviennes…

:air: :air:Ploc…… ploc…… ploc……

:air: :air:L’érosion fait petit à petit son œuvre… A chaque nouvelle pluie, le sillon se creuse un peu plus dans la pierre….

:air: :air:Ploc… ploc… ploc…

:air: :air:Les années passent, les décennies s’écoulent…

 

:air: :air:Ploc ploc ploc ploc ploc ploc ploc.

:air: :air:Le temps a filé, et au fil du temps et des pluies une rivière s’est formée. Chaque jour l’eau entame un peu plus la roche, et chaque jour l’espacement entre les gouttes se réduit…

 

:air: :air:Ce ne sont désormais plus des gouttes, mais un mince filet d’eau qui s’écoule nonchalamment le long des parois de pierre. La caverne est étroite et sombre. Dans cette froide obscurité, l’on peut distinguer une forme blanche reposant sur un socle autrefois confortablement garni d’herbes et de paille. Un mince filet de lumière provenant du trou percé par l’eau au cours des âges donne à l’ensemble un aspect bleuté, les reflets du courant provoquant ça et la quelques harmonieuses ondulations dont on pourrait penser qu’elles bercent la forme blanche, telle une jeune mère chantant avec amour pour son nouveau né.

:air: :air:Posé la, à l’abri de tout danger et de tout regard, caché au soleil, aux animaux et aux hommes, oublié au cours des âges, l’œuf s’est petit à petit adapté au monde qui l’entoure. Il n’a pas été pondu comme les autres, il devait pouvoir attendre et se transformer. Sa silhouette a évolué, sa coquille s’est renforcée, et là, sans personne pour s’occuper de lui après la mort de son ultime nourrice, il a survécu et s’est fait une place dans ce monde. Il n’est plus rond, il est un cube.

 

:air: :air:Au fur et à mesure des jours, le mince filet d’eau devient petite cascade et la caverne de pierre et de terre se remplit peu à peu du transparent liquide.

La luminosité se fait plus importante et touche l’œuf. A l’intérieur, l’être ouvre un œil. Son heure est venue…

 

:air: :air:L’œuf est maintenant immergé, l’être a froid, il n’aura pas l’énergie de percer la coquille maintenant. Il lui faudra attendre encore un peu, il a de toute façon déjà beaucoup patienté, il n’est plus à quelques jours près.

 

 

:air: :air:La fleur est heureuse. Le soleil lui fait l’honneur d’emplir la clairière de lumière et de chaleur et elle peut sentir les réserves d’eau sous ses racines augmenter de jour en jour. Quelles belles conditions de vie pour une fleur. Peut être pourra-t-elle un jour en faire pousser d’autres et couvrir cette magnifique clairière d’un tapis rouge enchanteur. Et qui sait, à la fin de sa vie peut être serait elle cueillie par un passant la trouvant jolie. Avec un peu de chance elle pourrait orner les cheveux d’une femme d’une teinte rouge éblouissante, concurrençant ainsi sa collègue ayant élu domicile dans la chevelure de Louvinette. Et peut être même prendrai-t-elle un jour sa place…

:air: :air:Tout à ses songes de gloire, la plante ne perçu pas la terre qui se fissurait dans la paroi proche. Lorsqu’elle ressentit les craquellements, il était déjà trop tard. De toute façon, elle n’aurait pas pu faire grand-chose, elle n’avait pas la chance de se mouvoir. Les cubes de terre et les flots l’ensevelirent, emportant un à un les magnifiques pétales qui la firent rêver de grandeur.

 

:air::air: « Du mouvement. Est-ce la fin ? »La paroi de la caverne avait cédé et œuf était ballotté les eaux soumises à la gravité. Après quelques vagues et bosses, la force du courant s’estompa peu à peu et une vaguelette vint le déposer délicatement sur une berge.

Une sensation agréable de chaleur et d’énergie emplissait l’être. Il était prêt, les conditions paraissaient idéales. « C’est enfin le moment ! »

:air: :air:La coquille se fissura. Il poussait avec ses pattes, faisant tomber un premier morceau. La lumière du soleil l’atteignit soudain. Il ne l’avait jamais directement perçue, jamais il n’avait ressenti cela. Il se laissa aller quelques secondes à cet instant magique et entreprit de se débarrasser du reste de la coquille. Il en voulait plus, encore plus !

:air: :air:Les premières minutes de sa vie furent sans doute les meilleures. Il était la, installé dans la clairière, étalé de tout son long au soleil, bénéficiant ainsi de cette énergie pure et illimitée, tout en mangeant sa coquille qui lui apportait les premiers nutriments indispensables à sa survie.

 

:air: :air:L’astre solaire se reflétait sur sa chitine noire, le faisant briller de milles feux. Il était bien plus grand que ses ancêtres, deux cubes de haut pour un de large, et sa vue était excellente, digne d’un humain. Il était adapté à ce monde, et ses descendants le seraient aussi.

:air: :air:Il était la Reine, mais il se sentait mâle. Quelle sensation étrange… Bien qu’il s’appelai Jesollas, il décida néanmoins de conserver le titre de Reine afin de se souvenir des générations passées. Sa mémoire olfactive était fonctionnelle, il y retrouvait l’histoire de sa civilisation, de sa grandeur, de sa magnificence et de sa chute. Cela ne se reproduirait pas, il en serait le garant. Son organisme s’agitait et il comprit pourquoi il se sentait mâle. Aucune fécondation ne serait nécessaire, il était prêt à pondre…

 

:air: :air:Quelques heures plus tard, dans le nid abrité qu’il s’était rapidement aménagé, il regardait le petit cube blanc. Oui celui-ci avait l’air de pouvoir aller à terme. Il avait du manger les premiers afin de se donner assez d’énergie, mais celui-ci, une fois éclos, lui apporterait la nourriture nécessaire pour subvenir à ses besoins et recréer l’empire. Il regarda l’œuf éclore à la lumière du soleil. La Reine était de retour en ce monde et le premier être fourmi venait de voir le jour. Bel-o-kan serait reconstruite, améliorée, renforcée, et plus puissante que jamais. C’était la renaissance, le début d’un nouvel empire et jesollas lui avait déjà trouvé un nom. Les temps anciens de la défaite et de la disparition étaient révolus, aujourd’hui commençait l’ère de Bel-o-kube !

 

:air: :air:L’être sorti de l’œuf était difforme, comme raté. Mais si jesollas en croyait sa mémoire cela était normal et dû à sa grande faiblesse lors de la ponte. La première fourmi lui apportait néanmoins quotidiennement diverses denrées lui ayant permis de constituer quelques réserves d’énergie.

:air: :air:La Reine avait remarqué que sa chitine n’était pas restée entièrement noire, des zones de couleur étaient apparues ça et là, sans doute un effet secondaire des manipulations ayant mené à la création de son oeuf. Et ces couleurs variaient selon son humeur et ses envies, elle l’avait remarqué en redevenant entièrement noire lors d’un moment de colère. Elle apprit peu à peu à contrôler ces variations et choisit de conserver la couleur rouge pour ces traces. Cela lui rappelait des pétales arrachés qu’elle avait trouvé éparpillés autour d’elle après son éclosion.

 

:air::air::air::air::air::air::air::air::air: :air: Chapitre II : Humanus formica

 

:air: :air:Un jour qu’il jouait avec ses couleurs dans l’anfractuosité qui lui faisait office de chambre royale, jesollas perçu un bruit inhabituel à l’extérieur. Se teintant immédiatement de rouge afin d’arborer sa robe royale, il fit vibrer ses antennes afin de percevoir le moindre fait. Quelqu’un se rapprochait, mais ce n’était pas sa fourmi difforme, elle était partie lui chercher de la nourriture et ce n’était pas son odeur. Soudain apparut dans l’entée de la grotte une silhouette. Jesollas ouvrit les mandibules, prêt à défendre chèrement sa vie.

 

:air: :air:La silhouette n’avait pas l’air d’avoir d’intentions agressives et faisait la même taille que lui, malgré deux oreilles qui semblaient dépasser de sa tête à la place des antennes. L’être fit un pas de plus et la Reine pu voir qu’il était chargé de nourriture, visiblement à son intention. A la lumière de la grotte, Jesollas reconnut un lapin, mais un lapin qui, tout comme lui, avait été adapté à ce monde vu sa taille. Le nouvel arrivant, prénommé selon ses dires « SL » lui expliqué qu’il avait trouvé une étrange fourmi agonisante à quelques cubes de là. Cette dernière lui avait confié le fruit de ses récoltes en lui demandant expressément de venir trouver sa Reine pour les lui remettre.

:air: :air:Jesollas accusa le coup. Sa fourmi était morte, tout cela commençait bien mal… Puis il releva la tête vers SL et lui conta son histoire, lui offrant de rester auprès de lui pour mener à bien la construction de l’empire Bel-o-kubien.

 

:air: :air:Les jours passaient et SL apportait nourriture, denrées et matières premières à la Reine. Mais celle-ci avait un problème : elle ne parvenait plus à pondre. Ce nouvel effet secondaire des manipulations visant à l’adapter à ce monde lui parut être une catastrophe. Comment pourrait-elle désormais faire grandir sa civilisation ?

:air: :air:Les jours passèrent sans qu’elle ne trouve réponse à cette question. Sans fourmis, jamais Bel-o-kube ne reconnaîtrait sa splendeur d’autrefois. Lorsqu’elle parvint enfin à se lever et se mouvoir, elle se décida à sortir. Voir le monde extérieur et bénéficier d’une lumière plus importante l’aiderait sans doute à trouver une solution. SL avait retrouvé, grâce à la mémoire de jesollas, les coordonnées de l’ancienne cité mère de l’empire. Il était en train d’aménager le terrain afin d’y bâtir la fourmilière et la Reine s’avança vers lui. Leurs regards se croisèrent. Soudain, jesollas ouvrit ses mandibules et bondit sur le buisson tout proche. SL avait déjà décoché une flèche dans cette direction et sortait maintenant son épée. Une forme se jeta sur le côté, évitant jesollas. Un humain.

:air: :air:La flèche l’avait touché à l’épaule mais la blessure était légère. Pendant que SL parlait avec l’homme, jesollas cherchait dans sa mémoire une solution pour soigner efficacement cette plaie. L’être humain, un certain Polochon, était à la recherche des vestiges de la cité fourmi dont il avait parcouru l’histoire au cours de ses lectures lorsqu’il avait vu la Reine passer. Surpris dans un premier temps, il ne savait pas qu’il restait des fourmis en ce monde, et ne sachant pas si elle était dangereuse, il avait décidé de la suivre afin de faciliter ses recherches. SL et jesollas l’ayant repéré à l’odeur, il s’était rendu, ne leur voulant aucun mal.

Jesollas revint vers eux et regarda Polochon. Il venait de découvrir que les modifications qu’il avait subies en tant que Reine lui permettaient de disposer de quelques pouvoirs nouveaux. Il sonda l’esprit de Polochon et lui parla. La discussion était inaudible pour quiconque alentour, la Reine agissait par télépathie, et Polochon pouvait lui répondre. Soudain, son corps se transforma, il se noirci, des antennes et mandibules apparurent, des pattes se formèrent. Polochon hurla, non pas de douleur mais de peur. Quelques instants plus tard, une nouvelle fourmi se tenait à la place de Polochon.

:air: :air:Jesollas leur expliqua qu’il pouvait détecter ce qu’il appelait « l’esprit fourmi » chez les êtres alentour. S’ils disposaient de cet esprit, il pouvait au choix les transformer ou non, mais ils devaient rejoindre la fourmilière. Polochon avait fait son choix. Déjà jesollas percevait une autre présence et, devant le refus de SL de se transformer, il partit à la rencontre du nouveau venu…

 

:air: :air:Les semaines passant, nombre de fourmis les rejoignirent. Tous les êtres à esprit fourmi semblaient attirés par l’endroit et rejoignaient la construction de la cité, transformés ou non, après avoir été ciblés par la télépathie de jesollas. Ils pouvaient conserver leur patronyme, mais pour la fourmilière ils étaient des numéros. SL était devenu « 2ème », Polochon « 3ème » et il en fut ainsi pour chaque nouvel arrivant. Lorsqu’ils débutèrent la construction du dôme qui ferait la fierté de leur fourmilière, ils étaient 7, dont la Reine qui avait bien l’intention d’aider à la renaissance de son empire. Elle avait retrouvé les plans dans sa mémoire olfactive, et ils les adaptèrent aux nouvelles contraintes de ce monde. Un conseil se forma, chargé de réfléchir à la gestion de la cité et de prendre les décisions afin d’aider la Reine dans sa besogne : l’assemblée des sexuées femelles.

 

:air: :air:La construction du dôme s’avéra complexe, tant de par l’ampleur de la tâche qu’à cause du manque de ressources quotidien auquel devait faire face la fourmilière. Le dôme devait être fait pour la plus grande partie en terre et, aussi vaillantes soient les 7 fourmis, elles ne parvenaient pas à recueillir autant de ce matériau suffisamment rapidement et commençaient à fatiguer. Il fut donc décider d’envoyer 2 fourmis parcourir les alentours afin de reconnaître les régions proches et d’éventuellement prendre contact avec d’autres cités pour leur demander aide.

:air: :air:Les jours s’écoulaient et les éclaireuses ne revenaient pas. La Reine, inquiète, songeai à envoyer une seconde expédition lorsque 4ème vint l’informer qu’un groupe approchait la cité. C’était les éclaireuses, accompagnées de nombreux êtres étranges dont aucun n’avait l’esprit fourmi. Méfiante, la Reine vint à leur rencontre.

 

 

:air::air::air::air::air::air::air::air::air: :air: Chapitre III : Le Dominion

 

:air: :air:La délégation était repartie et l’allégresse régnait chez les fourmis. Nombre de peuples magiques s’étaient installés dans les environs au cours des dernières décennies, formant la province du Dominion. Inquiète de la disparition d’une partie de la forêt, l’alliance avait envoyé une délégation afin d’étudier le phénomène. Voyant là l’installation d’un nouveau peuple magique, les représentants du Dominion avaient donné leur accord et promis leur aide pour la construction de la cité. Ne pouvant quitter ceux qu’elle considérait comme ses enfants, la Reine avait confié à 4ème la mission d’aller présenter leur peuple aux dirigeants du Dominion, la nommant ainsi conseiller auprès de cette institution dont-ils faisaient désormais partie.

:air: :air:Très vite les dons de matières premières arrivèrent. L’ensemble des cités du Dominion participa à l’apport de terre, et l’on vit même des humains et étrangers d’autres contrées et institutions faire don de cette ressource vitale pour le peuple fourmi. 2ème et 4ème firent appel à une guilde qu’ils connaissaient, les Blasons d’Or, qui aida également le peuple fourmi. Les coffres pleins de terre et le cœur débordant de courage et d’une nouvelle force, les 7 myrmécéennes reprirent la construction du dôme, s’élevant chaque jour un peu plus vers les cieux.

:air: :air:Mais les jours s’écoulèrent et le poids de la fatigue revint. Ils avaient beau disposer de ressources, ils étaient toujours aussi peu nombreux. Chaque fourmi donnait tout ce qu’elle pouvait, mais cela ne suffisait pas à faire avancer la cité. Il fut décidé que 2ème irait à travers le monde afin de chercher les esprits fourmis et de les ramener à la cité. Afin de laisser une trace de son passage et de faire connaître le peuple fourmi dans les autres cités, elle installerait des ambassades auprès des pays qui lui accorderaient ce droit. L’empire fourmi se ferait connaître petit à petit, et un jour il serait suffisamment nombreux pour retrouver sa gloire passée et sa place en ce monde.

 

 

:air: :air:Des chants s’élevaient au loin. Le vacarme intense et le son des haches et armures s’entrechoquant faisaient fuir tous les être vivants alentour. Les nains, fiers combattants s’avançaient vers la cité. Il se dit dans les rangs des fourmis qu’ils étaient des milliers, prêts à les réduire en charpie si leurs désirs n’étaient pas respectés. La Reine s’inquiéta. Elle connaissait peu les nains et 2ème, leur grande amie, était toujours à parcourir le monde. Elle savait pertinemment qu’il ne s’agissait pas là d’une invasion, mais enfin que pouvaient donc bien faire les nains ici ? Il fut décider que les 6 fourmis restantes à la cité attendraient à l’orée de la forêt, dissimulées dans les fourrés. Seule la Reine resterait en vue afin d’accueillir les visiteurs. Au moindre signe suspect, les fourmis fondraient sur l’ennemi et le retiendrait le temps que la Reine s’enfuie. A une poignée contre un millier, leurs chances étaient minces, mais elles étaient prêtes à tous les sacrifices pour jesollas et l’infime espoir de renaissance de leur civilisation.

:air: :air:Un nain sorti de la forêt, accompagné d’un humain et de 2ème. Les fourmis furent stupéfiées, ou étaient les milliers de nains assoiffés de sang et leurs chants guerriers ? Que faisait leur compagne avec ces deux êtres ?

:air: :air:2ème se présenta à la Reine, lui contant son voyage. Elle avait pu établir des partenariats avec quelques cités et institutions, mais aucune construction n’avait débuté. Elle avait cependant trouvé nombre de fourmis qui ne tarderaient pas à les rejoindre. Chemin faisant, elle avait croisé la route de Galianör et avait fait une courte pause la cité avec un nain qu’elle avait déjà rencontré auparavant. Voyant la détresse de son compagnon d’un jour, ce nain, Eyce, avait décidé de venir les aider. Un humain de passage dans la cité ayant entendu parler de la cité fourmi, Tomtoinou, les avait rejoint sur le chemin. Eyce faisait la démonstration des chants guerriers nains à ses deux compères de voyage et n’avait pas remarqué qu’ils arrivaient à Bel-o-kube. L’idée que tout ce vacarme n’ait été produit que par un seul être fit frémir les fourmis.

 

:air: :air:Fortes de ce prompt renfort et de l’espoir de futurs arrivants, les myrmécéens et nains reprirent la construction du dôme. Deux équipes furent créées, une assignée à la collecte des ressources et l’autre à la construction du dôme. Alors que 4ème était partie solliciter officiellement l’aide du Dominion, une meute de loups se présenta sur le chantier. Ils étaient sauvages et n'avaient pas l'air agressifs. Leur présence inquiéta quelque peu les fourmis qui reprirent tout de même leurs travaux. Les nains cependant n'avaient peur de rien, ou presque, et Tomtoinou, qui partageait leur mentalité bien qu'il ne fut pas un nain, s'approcha d'eux. Soudain, arrivé à hauteur d'un des loups, il trébucha et, voulant se rattraper, lui donna un coup. L'effet fut immédiat : les yeux des loups devinrent rouges et il se jetèrent sur lui.

:air: :air:2ème avait à peine dégainé son épée qu'Eyce et la Reine s'étaient déjà jetés dans la bataille. La meute de loup avait clairement l'avantage du nombre l’absence de 4ème et des membres de l’expédition de collecte des ressources se fit durement ressentir. Cependant les loups n'avaient pas l'avantage technique ni stratégique et, bien que combattant à un contre deux, les travailleurs parvinrent à leur tenir tête. Mais le combat restait inégal et les loups prirent rapidement l’avantage. Eyce fut submergé par ses assaillants et disparut soudain, laissant Tomtoinou en grande difficulté alors que la Reine de la cité était blessée. Le reste de la bataille fut court, voyant leurs amis à terre, Tomtoinou et 2ème furent pris d’un courage nouveau et parvinrent à occire un à un les canidés qui les menaçaient. 2ème accouru au chevet de jesollas. Fort heureusement, celui-ci n’était que légèrement blessé. La construction pu reprendre rapidement et la sécurité du chantier fut accrue.

 

:air: :air:Nombre de cités envoyèrent de l’aide tant en termes de ressources que de renforts et d’autres fourmis vinrent grossir les rangs de Bel-o-kube, portant leur nombre à 100. Le dôme fut rapidement terminé et se dressa fièrement au sein des terres fourmis, premier symbole de la puissance de l’empire. Les Bel-o-kubiennes commencèrent alors à creuser dans et sous le dôme afin d’aménager leur cité. Compte tenu de l’aide apportée par le Dominion dans la construction de la fourmilière et de la tenue future de certains conseils de l’alliance en son sein, les fourmis prévirent de construire une salle spécifique pour accueillir les délégations de la province. Cette salle représenterait chaque peuple du Dominion, donnant à chaque conseiller un siège reconnaissable. Une table aux couleurs de l’alliance en serait le centre, rappelant à tous l’union qui les fédéraient.

:air: :air:Devant le nombre de fois où elles s’étaient faites surprendre par des groupes étrangers approchant la cité les Bel-o-kubiennes prirent peur. Qu’adviendrait-il de leur empire si elles se laissaient avoir de la sorte par un ennemi ? Pour pallier à cela, elles entreprirent de construire des avant-postes autour de la cité. Ainsi, elles pourraient surveiller les alentours et avertir la cité mère rapidement en cas de menace, lui permettant de préparer une défense appropriée à la situation.

 

 

:air::air::air::air::air::air::air::air::air: :air: Chapitre IV : Arbor Gigantis

 

:air: :air:Un matin, le manteau de brume envahit la plaine et recouvrit le dôme. Les fourmis avaient sans cesse besoin de bois et on envoyait souvent une ou deux travailleuses en couper aux abords de la cité. Ce jour c’était le tour de 6ème. La fourmi, anciennement prénommée Nazgrelx, laissa ses yeux s’accoutumer à la lumière du soleil. Bien que le brouillard soit épais, il faisait bien plus clair en extérieur que dans les profondeurs de la terre. Elle participait au creusement de la grande salle et n’avait pas vu le monde extérieur depuis plus d’une semaine. Elle s’avança dans la brume et prit la direction de la forêt à la recherche de bois frais. Trouvant un arbre qui lui plaisait, elle entreprit de l’abattre.

:air::air: Alors qu’elle s’affairait à sa besogne, le brouillard se fit plus dense. Ne voyant plus rien, 6ème se fia à ses sens pour retrouver la cité. Mais son odorat était perturbé par l’humidité environnante et son 6ème sens ne parvenait curieusement pas à l’aider à se repérer. Elle marcha au hasard et le temps passa. Les secondes lui parurent des heures et la peur s’empara d’elle. La cité finirait par envoyer d’autres fourmis chercher du bois, et si toutes se perdaient comme elle ? Qu’adviendrait-il de la Reine, de ses sœurs ? Elle devait à tout prix retrouver son chemin pour prévenir les Bel-o-kubiennes. 6ème se mit à courir. En avançant toujours tout droit elle finirait par sortir de cette brume. Elle distingua au loin une clairière où la brume paraissait plus éparse.

 

:air: :air:Elle était arrivée dans la clairière au centre de laquelle trônait un arbre minuscule. Le manteau de brume semblait s’arrêter autour de ce lieu, formant comme une barrière protectrice empêchant quiconque d’y entrer ou d’en sortir. 6ème s’intéressa à l’arbre. Il était en train de mourir, s’inclinant lentement vers le sol. Elle aperçu dans ses branches une protubérance ronde et, alors qu’elle s’approchait pour mieux distinguer la minuscule boule, celle-ci tomba à ses pieds. La boule était brillante et dégageai une aura mystérieuse. Voyant qu’il s’agissait d’une graine, 6ème la ramassa. La brume se mit soudain en mouvement, formant un couloir sortant de la clairière. La fourmi se tourna vers l’arbre afin de comprendre ce qui se passait mais celui-ci avait disparu. Apercevant le dôme au bout du couloir formé dans la brume, elle s’y engouffra. Le brouillard se refermait derrière elle au fur et à mesure qu’elle avançait, ne lui laissant aucune possibilité de retour. 6ème se mit à courir vers le dôme dans l’espoir de retrouver au plus vite ses congénères.

:air: :air:Alors qu’elle arrivait au pied de la structure, elle fut éblouie par une lumière provenant de son sommet. Intriguée, elle entreprit d’escalader la fourmilière pour se renseigner sur l’origine de cette source de lumière. Elle ne s’aperçut pas que la graine brillait plus chaque fois qu’elle faisait un pas vers le haut du dôme. Une fois au sommet du dôme, 6ème observa les environs. La lumière avait disparu, mais un trou d’un cube avait été creusé dans le dôme, pile au centre. La fourmi s’approcha du trou pour le reboucher, mais la graine lui échappa des mains et y tomba. Tout à coup, ce fut le cataclysme.

 

:air: :air:La secousse fut ressentie dans toute la cité. Les fourmis qui creusaient la grande salle virent soudain le plafond et le sol se crever et l’espace vide au centre de la salle disparaître au profit d’une immense racine d’arbre plongeant vers les profondeurs de la terre. 25 d’entre elles disparurent dans la catastrophe et la cité se mit à vibrer, comme soumise à un tremblement de terre gigantesque. Elles sortirent en courant par l’entrée principale et entreprirent de s’éloigner du dôme pour voir ce qui se passait et occire tout éventuel ennemi qui se présenterait à elles.

:air: :air:Se retournant pour observer le dôme, elles poussèrent un cri de surprise. Un arbre gigantesque avait poussé en son centre, et ses racines recouvraient la fourmilière, perçant ça et là les salles et galeries des fourmis. La structure était cependant restée entière et l’ensemble demeurait stable. Le soleil qui brillait de milles feux illuminait magnifiquement ce tableau et les fourmis entreprirent de revenir à leur cité afin de comprendre l’origine du phénomène. Chemin faisant, ils perçurent un reflet noir dans les herbes et découvrirent 6ème qui gisait au sol. La fourmi n’était apparemment pas blessée et fut facilement réveillée. Elle avait été éjectée par la violente et soudaine pousse de l’arbre mais avait eu la chance d’atterrir sur des herbes molles la préservant d’une mort certaine. Elle leur conta ce qui lui était arrivé et toutes furent abasourdies. Les terres magiques du Dominion leur réservaient décidément bien des surprises.

:air: :air:Pour le moment, il faudrait faire avec cet arbre sur la cité et 6ème, ayant certainement une relation privilégiée avec cet arbre extraordinaire, fut chargée de veiller à sa bonne intégration à Bel-o-kube.

 

:air::air::air::air::air::air::air::air::air: :air: Chapitre V : La déferlante noire

 

:air: :air:Malgré la perte de 25 des leurs dans l’incident, les fourmis reprirent le creusement de la grande salle pendant qu’un escalier central était aménagé sur les contours de la grande racine de l’arbre. A 75, les travaux avançaient vite et la grande salle fut bientôt terminée. Il fut cependant décidé de rehausser le plafond avant que d'entamer le creusement plus en profondeur de nouveaux espaces. La Reine elle-même prit la direction des opérations et entama la terre qui formait l’essentiel de la paroi haute. C’est alors que la catastrophe survint. Jesollas avait percé une poche d’eau souterraine et fut emporté par une cascade déferlant dans la pièce creusée par les myrmécéennes. La panique s’empara des fourmis et nombre d’entre elles périrent dans les eaux glaciales qui envahissaient la grande salle. Celles qui avaient eu la chance de ne pas être emportées par les flots plongèrent au secours de leur reine et de leurs congénères. La nappe souterraine se vida complètement dans la grande salle et remplit plus de la moitié de la structure, bouchant les sorties. Les courants se calmant, les fourmis parvinrent à extirper leur Reine des flots. Celle-ci n’était encore une fois pas blessée gravement et repris conscience rapidement. La situation était terrible, elles n’étaient plus que 10, épuisées, coincées sur un minuscule îlot au milieu des eaux. L’arbre central avait absorbé une partie de l’eau, mais ce n’était pas suffisant. Elles se regardèrent et entrèrent en communication absolue, à la recherche d’une solution…

 

[Ellipse qui sera complétée au fur et à mesure de la construction de Bel-o-kube :)]

 

Je n'ai pas eu le temps de rédiger mes chroniques, ni le temple du feu et les cavernes à ressources viendront plus tard. ;)

 

Le Kubnigera est dans un autre post car tout comme le temple du feu il a sa propre histoire.

 

Fiou c'était long à écrire...

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Bon, ben je me prépare une place de deux ou trois jours dans mon agenda pour arrêter de vivre et avoir le temps de lire tout ce que tu vas nous balancer.

Mais j'ai pas d'inquiétude, ça sera très bon, voire même excellent !

 

Mais non mais non, pas de pression :D

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Bravo! Mais pour te prouver que je l'ai lu en entier, regarde dans les premiers paragraphes : tu as mis Bel-o-kan a la place de bel-o-kube. A moins que ce soit volontaire.

Magnifique rp comme toujours, celui la je l'aime plus que les autres car il y a pas mal de références. Continu comme ça! :)

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@Polochon :

. La Reine était de retour en ce monde et le premier être fourmi venait de voir le jour. Bel-o-kan serait reconstruite, améliorée, renforcée, et plus puissante que jamais. C’était la renaissance, le début d’un nouvel empire et jesollas lui avait déjà trouvé un nom. Les temps anciens de la défaite et de la disparition étaient révolus, aujourd’hui commençait l’ère de Bel-o-kube !

 

Relis bien tout, c'est volontaire ;)

Mais merci quand même :P

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En quoi suis-je égocentrique ? :(

Tu as aussi ta partie de gloire pour l'arbre me semble-t-il ;)

 

Et pour chaque projet, l'initiateur aura sa gloire :P.

 

Concernant le nombre de fourmis, je ne me souvenais plus trop alors j'ai un peu tapé au hasard :?

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soit on dit "tu es égocentrique" soit on dit "tu es d'un égocentrisme" pas cette ignominie que tu nous a pondu cher force verte !!

en 1 mois, je me met au défi de te faire [barrer]parler[/barrer] écrire super bien français !!

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Double post car EDIT :

 

Remise en forme des titres et tabulations

Chapitrage du récit et pour aller avec la surprise finale : et oui notre armée va voir le jour dans le RP!!!! (ce ne sera pas spectaculaire... enfin peut être pas... :?)

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