Aller au contenu

[Role Play] Chroniques du chasseur


Tyroine
 Partager

Messages recommandés

thewitcherbychasesc2.jpg

 

Prologue

 

Les contrées de Stendel sont vastes, mais le monde extérieur l'est tout autant et nous parait mystérieux et inaccessible. Nombre d'habitants jureraient que par delà les frontières du royaume, rien ne vaudrait la peine d'être connu ou appris; par orgueil ou par suffisance. Après tout, c'est une nation heureuse et en grand développement. Pourtant, vous apprendrez au fil de ces mots que l'aventure prend son véritable intérêt quand il s'enfonce dans l'inconnu.

 

Des plaines enneigées... Je n'en ai que trop vues. Mes pas s'enfoncent inlassablement dans cette matière alourdissant toujours un peu plus mes bottes, mais je n'ai pas pour habitude de faillir pour de telles broutilles ou me plaindre de la moindre incommodité. Après tout, je suis seul. Rien ni personne ne serait susceptible de m'aider en ces lieux glacials et désertiques. Mais de toute évidence, c'est un choix que j'ai fait il y a bien longtemps. J'ai préféré la solitude et la vie nomade plutôt que de me morfondre éternellement dans la tristesse de la perte de l'être aimé, celui qui nous fait sentir déjà mort quand il vient à disparaitre. Beaucoup me prennent pour un fou. Ils disent que la mort de ma femme m'a tout simplement abattu et que j'ai préféré fuir la réalité.

 

Mensonges. Je porte ce lourd fardeau sur les épaules depuis lors, j'ai simplement décidé de continuer d'aller de l'avant, de ne plus regarder en arrière et que mon âme soit sauvée des ténèbres et des remords. Car ils ne m'ont accablé que trop longtemps. Croient-ils que mon cœur est léger, qu'il ne porte plus le poids de la haine ou de la culpabilité ? Je ne suis qu'un homme. Un homme faible et sensible, qui n'a que pour seule arme la volonté de ne pas mourir pour respecter une promesse, un souhait.

 

Je sais, cela vous parait banal. Mais que voulez vous, toute vie n'est pas digne d'être héroïque et épique comme celles contées dans ces récits imaginaires et fantastiques. La mienne était une petite vie paisible et sans soucis, sans rebondissement, sans... sang sur les mains. Mais le destin a décidé de faire tourner une page à mon existence, et c'est de mon propre chef que j'ai effacé le reste. De toute façon, plus rien ne m'attendait dans mon ancienne ville. Ma famille avait appris à me détester et me porter responsable de tous les torts du monde. J'étais seul... Affreusement seul.

 

Et je le suis toujours.

 

Mes jambes se font lourdes et endolories par les morsures du blizzard. Un abris. Je dois trouver un abris au plus vite, ou je servirai de nourriture aux bêtes qui me toisent depuis les forêts qui se font de plus en plus denses. On peut à peine distinguer le soleil parmi toute cette cacophonie visuelle, des sentiers entiers s'effaçant en un instant au passage du vent... On dirait que les éléments se déchaînent contre moi, mais ils ne font pas le poids.

 

Une montagne creuse s'offre alors à ma vue. C'est l'endroit idéal pour se reposer.

 

Je me presse avec hâte jusqu'à l'endroit tant désiré, et je constate avec soulagement que le renfoncement de la montagne est assez profond pour m'abriter du froid et des monstres. Un brin d'escalade et me voilà quelques pas plus loin au fond de ce qui semble être une petite grotte. Quelques secondes me suffisent pour poser mes affaires. Et croyez moi, j'ai appris à m'équiper lourdement. Des pelles, une pioche et une épée de fer à ma ceinture qui m'a rarement quitté. Tout ce poids est bien sûr extrêmement lourd, mais la survie passe avant tout.

 

Quelques cottes de porc gelées trainent dans un coin de mon grand sac de cuir.. Une torche éteinte. Ma dernière.

 

Mes possessions soigneusement étalées au sol, je m'affaire rapidement à déblayer la neige à l'entrée et piocher avec ardeur pour refermer un tant soi peu le passage. Dix minutes m'auront suffit à empêcher les monstres d'entrer, me laissant à peine assez de place pour sortir moi même ou encore voir la lueur de la lune... Si elle était seulement visible avec cette tempête.

 

Je frissonne. Le froid est omni-présent, et malgré mes vêtements chauds si je ne commence pas à faire un feu, je ne passerai pas la nuit. Je regarde ma torche d'un air sceptique. Elle est gelée et mes silex diablement usés. La vie nomade est un combat de tous les jours contre la mort, et elle m'a surtout appris à ne pas paniquer dans des situations qui semblent désespérées. Bien obligé d'avoir de quoi faire cuir ma viande et réchauffer mon corps, je m'attèle à la tâche.

 

La nuit passe, et les heures s'écoulent. Mes mains se sont réchauffées d'elles mêmes à force de frapper sur mes deux précieuses pierres dont ma vie dépend. Un tas de bois est entreposé sur le sol débarrassé de toute neige. Un craquement, une brindille... Mais toujours rien. Les minutes et les heures poursuivent leur inlassable écoulement, et l'espoir revient enfin. La grotte s'éclaire déjà faiblement, mais suffisamment pour me permettre d'y voir plus clair. Bientôt le feu alimenté en bois sera assez important pour que je puisse manger à ma faim.

 

C'est long, extrêmement long. On ne s'habitue jamais à la solitude, jamais. Mais il faut bien faire avec.

 

La balafre qui parcoure mon visage me fait atrocement mal. Elle me rappelle cette époque où le cauchemar a commencé, où mon monde s'est mis à sombrer dans les ténèbres et le chaos. Nous habitions en bord de ville, c'était un choix que nous avions fait elle et moi ... Elle aimait se sentir près de la campagne, de la nature. A vrai dire peu m'importait, mais son seul bonheur me suffisait. C'était un temps où les créatures habitant les environs n'étaient pas agressives. Enfin... Du moins pas assez pour assiéger notre maison de bois en pleine nuit.

 

Mon âme et mon corps se souviennent parfaitement de cette nuit là.

 

Un bruit de verre brisé, je me lève en sursaut. Ma femme s'affole, je lui conseille de rester dans la chambre, à l'abri. J'empoigne mon épée trônant sur un mur de la pièce principale. Je ne l'ai pas maniée depuis fort longtemps, mais j'ai souvent guerroyé ou chassé pour me permettre de rester confiant. L'obscurité est oppressante... Mais où est ce fichu interrupteur relié à notre réseau de redstone ?! Ma main ne rencontre qu'une surface sèche et j'ai un haut le cœur. L'odeur est nauséabonde... Quelque chose me heurte au visage avec violence, et c'est avec grande chance que je parviens à allumer la lumière.

 

Je rouvre les yeux après avoir heurté un meuble, déboussolé. Je me souviendrai toujours de cet instant, cette première fois où je voyais une telle chose, inimaginable... De près ou de loin, tout portait à croire qu'un zombie décérébré et en décomposition se tenait devant moi, s'avançant dans une démarche de mort et animale. Mon sang ne fait qu'un tour, je remet la main sur mon épée et je charge le monstre. Le bougre est lent, heureusement. Je me souviens avoir clairement transpercé son corps, laissant un liquide verdâtre se répandre sur le sol, pensant avoir triomphé du mal.

 

Mais c'était sans compter que les morts-vivants portaient bien leur nom, et il aurait fallu lui porter bien d'autre coups pour en venir à bout. Dans un râle de gargarisme ensanglanté, il m'envoie valdinguer avec puissance sur le mur. Sa force est inconcevable, mais d'où pouvait bien sortir cette créature infernale ? Le choc me fait lâcher mon épée qui tournoie dans les airs alors que je m'affale lentement au sol. Et le sort est un bien grand joueur.

 

Je fus littéralement dévisagé par ma propre lame qui trancha en surface la moitié de mon visage. La douleur revient, celle de mon cœur.

 

Je sombrais dans l'inconscience, sentant mon propre sang se répandre sur tout mon corps. Le zombie ne semble plus s'intéresser à moi, j'étais déjà mort à ses yeux, et visiblement ses sens l'emmenaient ailleurs. Mais il n'y avait que moi et... ma femme. J'entends encore ses cris d'horreur et de douleur, cette immonde torture que lui inflige le zombie en dévorant ses entrailles. Elle m'appelle au secours, elle cherche mon aide, elle hurle à s'en déchirer les cordes vocales.

 

Mais je ne vins jamais.

 

Pourtant, je n'ai fait qu'essayer ! Essayer de me relever, de rassembler mes idées, de sortir de mon état de pétrification, mais je n'y suis pas parvenu. J'avais perdu trop de sang, je pensais déjà être mort. Mais pourtant, pendant que je gisais simplement au sol, je n'ai pu sauver mon aimée, la pupille de mes yeux, cette femme que j'ai tant aimé et qui hurle éternellement dans ma tête. Elle hante mes jours et mes nuits, me questionnant inlassablement de la même façon.

 

" Pourquoi ne m'as-tu pas sauvée? J'ai mal... Pitié, pitié! Aide moi ! "

 

Pourrais-je blâmer ses parents de m'avoir haï et d'avoir essayé de me tuer ? Comment le pourrais-je, je me hais assez moi même. Je suis faible et sensible, je...

 

Le froid commence à m'engourdir, je dois sortir de ces stupides songes ! Le passé est derrière moi à présent, j'ai choisi de m'écarter de la société et de partir en croisade contre l'inhumain et les créatures cauchemardesques. Oui, on on peut me qualifier de chasseur. Un chasseur fort particulier, je vous l'accorde. Je suis en guerre constante contre le malin et les envoyés du diable. Est-ce un moyen de me racheter ? Non, rien ne pourra jamais pardonner mon erreur.

 

Je frotte mes mains entre elles, le feu est finalement assez vivace. Une dizaine de minutes plus tard, je commence à dévorer mes cottes cuites comme si la famine m'avait torturé des jours durant. Un bruit se fait entendre à l'entrée de la grotte... Mes yeux injectés de sang et de colère se tournent vers la source du bruit, et je dégaine déjà mon épée dans un bruit de ferraille. Vous cherchez à vous repaitre de mon sang démons ? Vous n'obtiendrez que le trépas offert par ma lame !

 

Je frappe de ma botte dont la semelle est couverte de fer dans le tas de débris dans un grand fracas, prêt à abattre l'épée de damocles.

 

... Ce n'est qu'un lapin.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

___________________________________________________________________________________

Quelques jours seulement se sont déjà écoulés, et notre malheureux personnage dut déjà braver de nombreux dangers. Il était finalement sortit de ces décors blancs et froids, assez brutalement d'ailleurs. Les terres qu'il arpentait se montraient capricieuses et toujours étonnantes, mais c'était le lot réservé à chaque nomade. Cette fois-ci, c'est le soleil qui se lève sur une petite hutte de bois qu'il eut tout juste le temps de confectionner.

___________________________________________________________________________________

 

Les rayons du soleil parviennent à percer le bois grossièrement empilé me servant de toit. La nuit a été fraiche, mais l'on s'en rend moins compte après avoir traversé plusieurs blizzards. Je suis parvenu à escalader une montagne des plus escarpées, de ce fait les différents monstres arpentant la nuit ne m'ont pas dérangé. J'avais grandement besoin de repos... D'ailleurs mon sac se fait de plus en plus vide. J'ouvre lentement la porte de ma "maison", épée en main, l'œil aux aguets. Il n'est pas rare de se faire surprendre au lever du jour, même si logiquement la planète ardente gravitant autour de notre monde s'occupe de chasser les fauteurs de trouble.

 

Je m'avance jusqu'au rebord d'une falaise et observe le paysage. Le cadre y est fort magnifique, je ressens déjà un léger pincement au cœur de devoir quitter une telle merveille. Mais je ne fais pas tout cela pour trouver le repos et couler des jours heureux dans la solitude. Je n'ai aucun but réel, seulement marcher encore et toujours, inlassablement. A la recherche de renouveau, d'une nouvelle motivation, en quête de résurrection de moi même. Une légère brise vient agiter mes cheveux gris en bataille.

 

Je peux sentir une très fine odeur d'iode. Au loin, vers les cotes, la mer s'agite. Cela me fait penser que je ne devrais pas prendre racine.

 

Je reprends mon sac et délaisse ma pauvre cabane pour entreprendre une descente prudente de la montagne. Les risques sont nombreux et la tâche est périlleuse, une glissade pourrait m'être fatale. Les minutes passent, mes mains s'endolorissent au fur et à mesure que je me cramponne à la roche pour éviter les chutes. Je m'arrête un instant pour reprendre mon souffle, et aperçoit un porc visiblement coincé sur une avancée de terre. Comment a t-il pu monter là haut ?

 

Je n'en ai aucune idée, mais visiblement il ne semble pas capable de redescendre. Une idée quelque peu malsaine me vient en tête, et je décide d'y mettre les formes. Après quelques pirouettes assez habiles, je parviens à atterrir sur ladite plateforme devant le porc qui se met à paniquer. Je l'aide à descendre... en le frappant d'un bon coup de botte dans le flanc. Ce dernier chute instantanément jusqu'au pied de la montagne dans un grand fracas et une giclée de sang.

 

Vous pouvez trouvez cela horrible, mais telle est la nature. Cela m'évitera au moins de l'égorger moi même. Dix minutes s'écoulent et je mets finalement pied à terre. L'entreprise fut vertigineuse mais l'adrénaline m'a motivé à poursuivre mon avancée. Je m'approche de l'endroit où le porc a chuté. La poussière s'élève encore du choc de sa chute; son crane est complètement ouvert et ses cottes enfoncées. Peu importe, il va falloir se nourrir.

 

Le temps s'écoule, mêlant bruits de chair déchirée et écoulement de sang.

 

Je rince mes mains ensanglantées dans une rivière. J'ai dépecé le porc comme je l'ai pu, récupérant deux bonnes cotes soigneusement rangées dans mon sac. Le reste de la carcasse servira sans doute à des prédateurs plus redoutables que moi.. Et il vaudrait mieux qu'ils s'intéressent à elle plutôt qu'à moi. Mes maigres provisions m'aideront à tenir un ou deux jours.

 

Les panoramas défilent, nombreux et variés. Déserts arides, plaines verdoyantes ou encore des décors de roche baignant dans la lave. Il m'a été donné de voir des peintures exquises et hurlantes de vérité, mais il est toujours plus impressionnant de faire partie de ces œuvres, de se tenir devant elles, se laissant imprégner de la magie régnant sur les lieux. Je profite qu'un puits de lave se tienne à mes pieds pour y pencher soigneusement ma dernière cote de porc. La faire tomber serait désobligeant, étant donné que je n'ai pas mangé depuis deux jours et qu'il n'y aura pas de porc dans les environs jusqu'à ce que je sorte de ce plateau de roc aussi brûlant que dans une fournaise.

 

La chaleur se dégageant de la source de lave fait vite de cuir ma ration. Je m'empresse de m'éloigner de cet enfer pour trouver refuge sur une petite colline en hauteur. Je peux apercevoir un peu plus loin d'étranges sillages. J'ai le sentiment qu'il s'agit des murailles d'une ville, et la seule idée que je puisse rejoindre la civilisation m'emplit de joie. Mais même si le cœur y est, ma destination est bien trop loin. Et vu l'endroit, je vais avoir grand mal à trouver un abris pour la nuit. Je vais devoir faire un pari des plus arrogants... Je m'assois et commence à dévorer ce qui va me permettre de survivre jusqu'à la prochaine étape.

 

La lune est au plus haut dans le ciel, je suis toujours à découvert. Mon regard perce les ténèbres et je dégaine mon épée. Je n'ai pas le choix, je vais devoir marcher toute la nuit pour tenter d'atteindre la ville, ou que les rayons salvateurs du soleil viennent à mon secours. Je ne puis qu'espérer que peu de monstres viennent à ma rencontre, mais l'espoir n'est pas destiné à ceux qui s'aventurent dans la nuit. Heureusement les puits de lave parviennent à éclairer ma route, sans quoi je risquerais de chuter dans le premier précipice venu.

 

Je pense avoir parcouru une bonne moitié du chemin.. Je redouble la cadence de ma marche, il est encore trop tôt pour se reposer sur ses lauriers. Un grondement lointain vient percer mon cœur gonflé d'espoir. Trois silhouettes titubantes s'approchent de moi, je peux très clairement les distinguer grâce à la lave illuminant les ténèbres. Ils ont finit par arriver.

 

Les zombies décident finalement de s'en prendre à moi.

 

Et bien qu'ils viennent ! Je les attend de pied ferme, approchant moi même du groupe d'assaillants, serrant comme jamais le pommeau de mon épée. Une dizaine de mètres nous séparent... Trois mètres. Deux mètres...! J'envoie un coup ample et rapide en direction du coup du premier zombie à ma portée. Sa main dégoutante happe le vide, frôlant presque ma légère cotte de maille. La première tête tombe, la sienne. Une grande quantité de liquide verdâtre s'écoule de son cou, et il tombe à la renverse dans un des puits de lave.

 

La tête est leur point faible, aussi inhumains qu'ils soient.

 

Les deux autres se ruent sur moi simultanément. Je parviens à pivoter sur le flanc droit de l'un, tranchant son bras. Il pousse un hurlement rauque et envoie des coups hasardeux. Ils ne m'atteindront pas, et je continue de trancher chacun de ses membres, mes yeux brillant de haine et de combativité. Il tombe à genou, et je le pousse du pied pour le faire tomber dans la lave. L'entendre fondre et beugler me remplit d'un sentiment bestial et malsain. Le troisième ne démord pas du combat et fonce bêtement sur moi. Il rencontre directement mon épée qui vient transpercer son crane, l'arrêtant net. Je soulève ma lame vers le haut pour ouvrir son crane en deux. Il glisse à son tour dans la marrée incandescente.

 

Je m'arrête, haletant. Le combat fut rapide et éprouvant, mais j'ai finalement triomphé. Je range soigneusement mon épée dans son fourreau, ne prenant pas la peine de la nettoyer. Mais un nouveau son me glace instantanément. Un sifflement qui ne m'est absolument pas inconnu... Pourquoi suis-je figé à un moment pareil ?! Je fais volte face. Une créature immonde et difforme à la teinte verdâtre, bouche ouverte se trouve à quelques mètres seulement de moi. Un creeper !

 

Il est trop tard pour le mettre à bas, il va exploser !

 

Rassemblant mes dernières forces, je parviens à me jeter sur le côté, balayé au même moment par l'explosion du monstre qui répand ses organes de partout. Mon saut poussé par le choc me fait survoler légèrement le sol de quelques mètres, et je roule rapidement sur le roc qui martèle mon corps. Je parviens à m'agripper à un arbre mort pour freiner ma course. J'étais à deux doigts de chuter dans la lave. J'aimerais prendre le temps de reprendre mon souffle, mais si je traine ici d'autres vont arriver...

 

Je n'ai guère d'autre choix que de reprendre ma course effrénée vers ma destinée. Je serai bientôt arrivé !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Une silhouette obscure arpente rapidement une ruelle aux pavés froids et peu accueillants. Le regard aux aguets, le souffle court, elle semble poursuivie. Sa cadence s'accélère, elle marche dans une flaque d'eau qui renvoyait son reflet le temps d'une fraction de seconde. Le chasseur de monstres serait-il lui même chassé dans l'enceinte même d'une ville? Il porte une longue cape noire dont l'extrémité flotte légèrement cause à sa course. Il s'arrête au détour d'une rue, plaqué contre un mur. Sa main attrape instinctivement un poignard sous ses habits alors qu'il reprend son souffle. Les rayons lunaires s'abattent sur la ville et permettent de grandir une ombre prudente approchant... Peut-être trop sûre d'elle.

 

L'homme aux cheveux argentés fait volte-face et se rue sur son présumé poursuivant. La lame de son poignard qui visait la gorge rencontre une surface métallique, et il n'a guère besoin de plus de temps pour se rendre compte que son coup a été bloqué par une épée de fer. Le silence s'installe péniblement alors que les deux êtres camouflant leur identité respective se toisent dans l'obscurité. Que peut bien attendre son poursuivant ? Ses yeux rencontrent un regard froid mais imperturbable à la fois. L'homme qui lui fait face a du sang sur les mains, il en est persuadé.

 

- On dirait que tu as quelques dispositions au combat...

 

Ces paroles surgirent soudainement, brisant totalement l'atmosphère pesante et silencieuse de la scène. Pour autant, le chasseur ne comprend pas le sens de ces paroles, et ne relâche pas le contact entre les deux lames. Ses pupilles tremblent, mais il ne s'agit pas de peur. C'est de l'épuisement. Finalement, le mystérieux inconnu se recule et rengaine son épée. Les fenêtres et les portes sont closes. Les habitants n'entendent-ils vraiment pas ce qu'il se passe ? Ils se terrent sûrement chez eux, faisant comme si de rien n'était.

 

- J'imagine que t'es le gars dont tout le monde parle depuis hier.. Celui qui est arrivé en ville sortit de nulle part, et qui disparut presque aussitôt. Je connais les gardes, ils n'ont vu personne sortir. J'ai donc décidé de vérifier par moi même, et j'ai eu raison de penser que tu te cachais toujours ici... A Stendel.

 

Ce n'était pas qu'un guerrier ou un simple assassin, mais il était bel et bien un calculateur. Pour autant, notre protagoniste ne comprit pas où il voulait en venir, et continua de rester sur ses gardes, stoïque... Il se résolu enfin à rétorquer quelques mots.

 

- Je ne cherchais qu'un abris pour la nuit, j'étais poursuivi par des monstres... Je comptais partir dès que je le pouvais, alors pourquoi me poursuivez vous avec tant d'ardeur ?

 

Encore une fois, son interlocuteur prit le temps de formuler une réponse.

 

- Tu es du genre direct.. Pourquoi ne pas commencer par se présenter ? Mon nom est Yvvaya, je suis un simple mercenaire. Mais ne t'inquiète pas, il n'y a aucune prime sur ta tête... Je suis simplement de nature curieuse, et j'ai pensé que pour rester invisible aussi longtemps tu pourrais être quelqu'un d'intéressant.. et de fort utile.

 

- Allez droit au but, dites moi ce que vous me voulez.

 

L'homme encapuchonné soupire, puis dévoile son visage afin d'attiser la confiance du chasseur.

 

- J'ai longtemps fait cavalier seul, mais après plusieurs années de combat j'ai compris que j'avais besoin d'un partenaire. Tu étais poursuivi par les monstres, non ? Si tu as réussi à leur survivre, c'est que tu dois être un bon combattant. Tu m'as d'ailleurs relativement surpris avec ce coup de poignard... Pour faire simple, j'ai un objectif à accomplir, un but.

 

Un but.. Ce mot semblait bien amer à cet homme qui avait tout perdu et ne savait plus quoi attendre de ses lendemains. Pouvait-il appeler un but le fait de tuer des monstres sans réel motif, si ce n'est une vengeance perfide et vaine ?

 

- Je souhaite vivre de mercenariat en proposant mes talents de combattant à toute personne intéressée, mais pour cela je ne devrai pas être seul. Je veux forger une guilde de mercenaires, afin de réunir le plus d'épéistes et autres hors paire pour faire face aux monstruosités de la nuit. Mais... Je ne suis pas un chevalier, héhé. L'or reste ma motivation principale, et c'est ça qui me fait vivre. Si tu recherches asile pour te rétablir, alors joins-toi à moi. Je ferai en sorte que tu puisses reprendre tes marques.. Et ensuite aide moi dans cette lourde tâche.

 

Cet homme était soit fou soit d'une naïveté déconcertante... Pourtant le chasseur buvait chacune de ses paroles, y portant un intérêt presque vital. S'il n'avait pas de réel but, alors il pourrait partager les objectifs de cet Yvvaya, et ainsi donner un nouveau sens à sa vie. Les gens se méfiaient de lui, mais si la population avait besoin de payer des mercenaires pour se sortir de l'embarras, il pourrait de nouveau s'intégrer à la société qu'il avait quitté. Tout s'était déroulé si vite, et ces paroles l'avaient quelque peu dérouté. Pourtant sa réponse fut sans appel.

 

- Dans ce cas vous pouvez compter sur les aptitudes d'un chasseur qui porta jadis le nom de Tyroine.

 

- Joie! Mais à l'avenir, tutoie moi. Nous sommes partenaires désormais.

 

 

Ainsi les mois passèrent et les deux hommes devinrent des pairs vitales l'un à l'autre. Ensemble, ils quittèrent Stendel pour se diriger vers des contrées totalement inhabitées. Leur route fut extrêmement longue, et ils finirent enfin par trouver l'endroit qui abriterait leur ordre futur. Ils étaient tombés sur trois montagnes formant un cercle autour d'une petite clairière; aux pieds de chacune d'entre elles se tenaient de petites grottes menant vers des installations délabrées. Tout laissait croire qu'une ancienne citadelle s'était tenue là il y a fort longtemps.

 

Ils décidèrent d'en faire leur repère et de prendre le temps de restaurer la citadelle.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je n'ai lu que le prologue pour le moment mais si tu le permets j'aimerais apporté quelques critiques à ton texte.

 

C'est plutôt agréable à lire et l'idée est bonne quoi que banale mais après tout ce n'est pas dérangeant si c'est bien raconté. Il y a cependant quelques maladresses dans le style je trouve. Soigne le ça ne fera que le rendre plus soigné et plus agréable à lire.

 

N'oublie pas aussi les détails. Il y a un bon travail sur les sentiments du personnage mais je trouve les transitions trop abruptes est désordonnées, non pas que l'on s'y perde mais il manque des détails. On ne sait pas trop où l'on se trouve et on ne reconnait pas trop le cheminement des pensées du personnages. A côté de cela, un personnage observe ce qu'il a a autour de lui et je pense que c'est bon de partager avec le lecteur toutes ces observations qui ne pourront que rendre ton histoire plus immersive.

Ton personnage est peut être en territoire connu, avec ses habitudes et des paysages lambda qu'il a l'habitude de connaitre mais ce n'est pas nécessairement le cas du lecteur si tu vois ce que je veux dire et tout cela il faut le partager.

 

Pour ce qui est du souvenir, ce n'est pas assez poignant. Ce n'est pas évident de rendre des évènements dramatiques, triste et d'émouvoir le lecteur, de lui faire ressentir des émotions et tu n'y arrives pas réellement. Les évènements sont tragiques mais on se sent étranger à la pièce qui se déroule sous nos yeux. Encore une fois, ajoute du détail et exacerbe les sentiments. Mets toi à la place de ton personnage et imagine. Je pense qu'une bonne ponctuation permettrait aussi de rajouter du rythme. Dans des phases d'action qui se doivent poignantes. Les phrases sont courtes, comme des chocs et la ponctuation se doit d'être très présente. N'hésite pas non plus sur les effet d'accumulation, de métaphore, tous ces effets de style qui en rajouteront. Ne fais pas quelque chose de lourd pour autant ceci dit, ce n'est pas un équilibre facile à trouver et j'en sais quelque chose. Mais on sent nettement la différence entre nos textes et ceux que peuvent écrire de grands auteurs, tu peux t'en inspirer.

 

J'ai sans doute oublier des choses mais je pense que le principal y est. Bien sur ce n'est qu'un avis et mes conseils valent ce qu'ils valent mais j'ai toujours préféré pour ma part des critiques constructives qui me font avancer plutôt que de simples compliments qui me confortaient dans mes erreurs.

 

Sur ce, je lirais sans doute la suite plus tard !

 

A bientôt !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci de la critique constructive, pour dire vrai c'est un style d'écriture auquel je ne suis pas habitué, c'est la première fois que j'écris de cette façon (et à vrai dire j'ignore pourquoi, changement de communauté, de rp, de personnage, j'ai inconsciemment voulu innover). Généralement je fais plus dans les textes descriptifs et à dialogue comme le dernier texte, mais comme tu l'as dit c'est pas plus mal de décrire plus amplement ce que voit le personnage, c'est ce que j'ai voulu faire mais je n'y suis pas encore très habitué.

 

De ce fait il manque donc sans doute encore des détails et le style est maladroit, mais je pense que ça se règlera au fur et à mesure.

 

Voilà donc merci.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

C'est marrant parce que je suis pas du tout à l'aise avec ces textes, c'était plus conceptuel qu'autre chose car c'est un style d'écriture que je ne maîtrise qu'à moitié, et j'ai pour habitude de créer des personnages dans un monde totalement créé et déjà narré (Slayers Online).

 

M'enfin j'essayerai de montrer mon vrai potentiel ultérieurement, si possible en remaniant mon background. En tout cas les compliments font rudement plaisir.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Eh ben ils sont farpaitement pensés, je te tire mon chapeau. Je vais pas te vouer un culte comme je voue à Tolkien (faut pas abuser^^) mais voilà, j'aime beaucoup !

 

PS : Genre t'es admin sur SO???? :shock::shock::shock:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Eh ben ils sont farpaitement pensés, je te tire mon chapeau. Je vais pas te vouer un culte comme je voue à Tolkien (faut pas abuser^^) mais voilà, j'aime beaucoup !

 

PS : Genre t'es admin sur SO???? :shock::shock::shock:

 

Non je ne suis pas admin sur SO mais on peut dire que j'ai autant de notoriété qu'ici.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
 Partager

×
×
  • Créer...