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[Refusé de justesse]Demande d'anoblissement SaiGoZorus


SaiGo
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Songeur, Saigo descendit du carrosse dans lequel il avait voyagé depuis son repaire de Nevah. Un subordonné avait pris soin de balayer le sol devant lui, mais il crotta quand même ses escarpins. Il soupira, et puisqu'il n'y pouvait rien, continua comme si de rien était et renvoya le valet. De la pointe du pied, il retourna le cadavre d'un des débiteurs. Nette, l'estafilade courait de l'aine jusqu'à la gorge, et ne lui avait laissé aucune chance. Un travail de pro, et il s'y connaissait, lui qui avait tué des centaines d'hommes dans des combats singuliers quand il n'était encore qu'un gladiateur, puis un simple soldat au service de Nevah.

Sentant une présence inattendue dans son dos, il se retourna, la main déjà posée sur le pommeau de l'épée qu'il portait au côté. Ce n'était que l'un de ses lieutenants, venu lui faire son rapport. L'homme lui confirma que toutes les cibles avaient été éliminées, leurs bêtes emmenées et leurs demeures rasées, afin que ces nouvelles terres en friche puissent accueillir leur lot de nouveaux métayers. On ne tirerait rien de plus de ce village. Nés pauvres, les villageois avaient cru s'en sortir en achetant de nouvelles machines plus performantes grâce à l'argent que leur avait prêté – à des taux exorbitants – Saigozorus. Une succession de catastrophes naturelles avait fini de les acculer à la faillite et, incapables de rembourser, il avait fallu prendre des mesures de rétorsion. Il était hors de question qu'il fasse preuve de faiblesse en se montrant clément envers des débiteurs mal avisés ou malchanceux. La faiblesse était souvent synonyme de mort imminente dans son domaine, et s'il voulait rester à la tête du consulat des affaires occultes, il devait être aussi avisé qu'impitoyable. Beaucoup d'ennemis, mais des ennemis qui le craignaient, tel était le prix de la survie pour les parrains de la pègre.

 

Parfois, il se prenait à regretter son ancienne vie. Ce n'était pas la jeunesse qui lui manquait – il était à un âge où les cheveux striés d'argent et les fines rides encadrant son visage le rendaient plus viril sans le faire paraître trop âgé – mais plutôt les sensations qu'il avait éprouvées alors. Un ancien mentor, qu'il avait éliminé pour prendre sa place, l'avait mis en garde contre ce sentiment. Rétrospectivement, la mémoire occultait les mauvais souvenirs et ne gardait que les bons. Et à ses yeux d'homme accablé de responsabilités, la vie de gladiateur lui semblait idéale. Pas de soucis, une vie intense, à vivre au jour le jour, des combats fréquents et la possibilité de torturer l'adversaire. Il avait oublié la captivité, le danger permanent et l'hostilité de ses compagnons d'infortune. De même, malgré les circonstances troubles encadrant sa nomination au poste de consul des affaires occultes de Nevah, il ne gardait de sa période militaire que d'agréables souvenirs.

C'est dans cet état d'esprit qu'il remonta dans son véhicule, tout entier concentré sur ses souvenirs et les tiraillements douloureux qu'il ressentait à leur évocation, oubliant l'espace de quelques instants qui il était et quelle était sa trop précaire situation.

Ainsi, quand le premier carreau traversa la paroi arrière du carrosse, il ne dut sa survie qu'à la chance, car un nid de poule plus profond que les autres avait fait cahoter le véhicule et l'avait poussé en avant, de sorte que la pointe du projectile pénétra la mince protection de bois là où était sa tête un instant plus tôt. C'est en sentant une piqure à l'arrière du crâne alors qu'il se rasseyait correctement qu'il comprit ce qu'il se passait. Il voulut crier à son cocher de lancer les chevaux à fond, quand il comprit que la tache rouge qui avait commencé à se répandre sur le drap séparant sa cabine du banc du conducteur n'était pas du vin échappé d'une outre. Et maintenant qu'il reprenait conscience du monde extérieur, il se rendit compte que les mille et un bruit qui constituaient d'ordinaire le fond sonore de ses nombreux déplacement s'étaient tus. Les cavaliers qui lui servaient d'escorte avaient arrêté de plaisanter et leurs montures de galoper, tandis que le couinement des roues du chariot décroissait en intensité à mesure qu'il ralentissait. Quand le silence s'abattit comme une chape de plomb, lui faisant se hérisser les poils de sa nuque, Saigozorus comprit qu'il devait passer à l'action tout de suite ou périr.

Saisissant une dague qu'il tenait dissimulée dans sa botte, il bondit vers la portière au moment où l'un de ses agresseurs l'ouvrait pour s'assurer qu'il était bien mort. Surpris, l'homme trébucha, ne put se retenir au chambranle et tomba en arrière, tandis que sa cible le suivait de peu dans sa chute, qui fut amortie par le corps du bandit. Supposant qu'il était au moins sonné, l'ancien gladiateur ne prit pas le temps de l'achever et, d'une roulade, glissa dans le fossé qui bordait la route, échappant de peu à une deuxième volée de traits qui passèrent juste au dessus de lui sans le toucher. Au passage, il remarqua les corps sans vie de ses gardes et de leurs montures, tous tués par un carreau qui avait réussi à trouver sa cible. Des exclamations ponctuèrent sa sortie surprise.

" Il est vivant, attrapez le !

- Dans le fossé, contournez le carrosse."

Il n'avait pas de temps à perdre. Saigozorus estima qu'outre les arbalétriers et l'homme qu'il avait assommé, il devait y avoir encore une poignée d'hommes de main qui se dirigeaient vers lui. Probablement trop pour un homme normal, mais pas pour lui. Il était Saigozorus, le démon des arènes. Et si cela faisait des années qu'il n'avait pas pris part à une véritable bataille rangée, il n' avait pas pour autant oublié l'attitude à adopter.

Après avoir rampé sur quelques mètres, s'enfonçant à dessein dans la vase et la végétation stagnante pour mieux s'y fondre, il émergea quelques mètres plus loin, alors que ses poursuivants le cherchaient autour du véhicule qu'il venait de délaisser. Il avisa aussitôt le trois hommes occupés à retendre les arcs de leurs arbalètes à une vingtaine de pas de lui. Sans réfléchir plus avant, il lança sa dague devant lui, et constata avec satisfaction qu'elle s'était fichée dans la gorge du premier des trois bandits. Les deux survivants sursautèrent en le voyant bondir dans leur direction, mais continuèrent à recharger leurs armes. Ils les relevèrent, prêtes à tirer, au moment où il arrivait sur eux. Mais, ne leur laissant pas le temps d'ajuster leur tir, saigozorus se jeta dans leurs jambes, les déséquilibra et profita de la confusion pour les aider à lâcher leurs armes. L'un des deux hommes porta la main à sa ceinture pour y prendre l'épée courte qu'il y gardait et constata avec surprise qu'elle n'y était plus. ce fut d'ailleurs sa dernière pensée consciente, puisque presque aussitôt, elle transperça sa cage thoracique, emportant le muscle palpitant surnommé coeur au passage. Le troisième fut proprement estourbi d'une manchette à la gorge, qui enfonça sa pomme d'adam un peu trop profondément, suivi d'un coup de tête à la racine du nez, qui renvoya des esquilles d'os dans le cerveau. Au passage, il reprit l'arme enfoncée jusqu'à la garde dans le plexus du second tireur, la passa à sa ceinture et se releva, faisant face aux spadassins restants.

" Hé les mecs, venez, c'est marrant !"

Il faisait le fier et crânait sur les cadavres de leurs compagnons, mais en réalité, Saigozorus n'en menait pas large. Il était seul, sans autre protection qu'une veste en cuir, sans véritable arme à sa disposition, et ils étaient quatre en face, probablement plus en forme que lui pour le genre d'exercice auquel il venait de se livrer. Se débarrasser d'arbalétriers n'était pas le plus difficile, une fois déchargées leurs armes, ils n'étaient plus que de piètres menaces, alors que les individus survivants étaient de véritables fantassins, habitués au corps et au corps et qui savaient que la seule issue à ce genre de relation était la mort de l'autre. Lui aussi connaissait cela, après tout, il détenait le record du nombre de victoires dans l'arène, quand il n'était qu'un vulgaire esclave forcé de combattre comme gladiateur pour agréer à ses propriétaires. Il en avait défoncé des crânes et ôté des vies juste pour que des spectateurs hurlent de joie à ses prouesses. Seulement aujourd'hui, il combattait pour lui-même, pour garder ce qu'il avait gagné à force de combats et de sacrifices. Il défendait bien plus que sa vie, il défendait son empire.

C'est sur ses pensées qu'il prit l'initiative, prenant de court ses adversaires. S'accroupissant, il ramassa une des deux arbalètes chargées, rejeta la première qui avait été tordue par sa chute au sol, et garda la seconde. La calant dans le creux de son coude, il en pointa la gueule menaçante vers les quatre hommes.

" Alors, vous venez ? Dépêchez vous ou je tire...bon, de toute manière je tirerai quand même."

En face, les quatre guerriers restaient immobiles, indécis. Un sifflement aigu et prolongé les contraignit à réagir. L'ancien gladiateur regarda brièvement dans la direction d'où semblait provenir le rappel à l'ordre et crut y distinguer la silhouette d'un cavalier, probablement leur chef ou leur commanditaire, qui venait de leur rappeler que l'échec ou la fuite n'étaient pas des solutions envisageables. Ce que comprenant, ils chargèrent. Evidemment, prudents, ils avancèrent de concert, sans chercher à attirer plus que nécessaire l'attention de leur cible. Dégoûté par leur couardise, le névain invoqua l'une des techniques qui avaient fait de lui le héros d'une génération d'amateurs de combattants bien bodybuildés. Il attrapa son arbalète comme si c'était une épée et, portant quelques coups de taille, s'en servit pour se frayer un passage à travers la ligne adverse - ses agresseurs prenant soin d'éviter ses coups rageurs, conscients des dégats que pouvait causer les arcs métalliques d'une arbalète - et ainsi rejoindre son carrosse. Là, il repéra la dépouille de l'un de ses gardes, tué net d'un carreau dans la nuque et tombé à terre à quelques pas de lui. Agitant vaguement son arme dans la direction de ses adversaires, il le rejoignit en quelques enjambées et, avec un soupir de satisfaction, s'empara de ses armes, une épée et une masse, posant soigneusement l'arbalète au sol en cas d'urgence.

De sa longue expérience de gladiateur, puis de guerrier nevain, Saigozorus avait compris que rien n'était plus important que des armes de bonne facture bien entretenues. On avait beau être un maître dans le maniement des armes de mêlée, si celle qu'on maniait était émoussée ou mal équilibrée, les problèmes ne tarderaient pas. Alors, quand il avait lui même pris la tête de sa bande de malfrats, il avait eu à coeur d'équiper correctement ses hommes, de sorte à ce qu'ils bénéficient d'armes qu'il aurait lui même souhaité posséder à leur place. Ainsi, épée à la main droite, masse dans la gauche, et après avoir acccompli quelques moulinets et passes dans le vide pour montrer sa maîtrise technique à ses adversaires, il se remit en position de combat.

Les quatre hommes, s'ils avaient paru ébranlés en le voyant s'accaparer de véritables armes, ne le laissèrent pas paraître. Impavides, ils s'étaient rapprochés et n'étaient plus séparés que par quelques pas. Finalement, cédant à la tension ambiante, l'un d'eux s'avança pour l'affronter. D'une taille et d'une carrure supérieure à la moyenne, il portait une broigne épaisse qui ne l'amincissait pas et se battait avec un couperet à la lame large et longue, une de ces horreurs qui laissaient des blessures horribles à ceux qui leur survivaient. Poussant un cri rauque, il s'avança en levant haut son arme pour porter un coup oblique. En parant, Saigozorus sentit la lame de son épée vibrer et son bras s'engourdir sous la puissance du coup porté. Pourtant, il ne se découragea pas et bloqua avec le même stoïcisme les deux coups suivants jusqu'à ce que, anticipant le quatrième coup, il se faufile sous la garde de la brute et lui fracasse le crâne d'un coup de masse. Aussitôt, deux adversaires fondirent sur lui, profitant de sa position précaire pour le prendre en tenaille. Plutôt que de chercher à se dégager, il repoussa le corps devenu flasque de son adversaire en direction de l'un des deux hommes, et sauta vivement de côté pour esquiver l'estocade que venait de lui lancer le second. Après quelques instants passés à ferrailler avec lui, il réussit une botte particulièrement vicieuse qui lui permit de faire sauter son arme de la main de son adversaire, le privant au passage de l'index et du majeur, de sorte à ce que cette main lui soit désormais inutile. Il se retourna aussi vite que possible vers le troisième adversaire, qui avait réussi à se débarrasser de la masse pesante de son compagnon et venait de se relever, épée à la main. Plutôt que d'éterniser leur duel, et conscient qu'il restait un quatrième homme à affronter, le mafieux changea de technique et lança la masse en direction du spadassin. Précis et puissant, le jet aurait pu réussir si l'homme ne s'était attendu à pareille traîtrise, de sorte qu'il rejeta la lourde tête de la masse d'un coup d'épée. C'est ce que Saigozorus avait prévu comme réaction, aussi après deux petits sauts rapides se fendit-il, embrochant au passage l'homme d'un coup droit de sa lame. Lâchant, tout, il fit une roulade sur le côté, et fit bien, car son dernier adversaire en avait profité pour tenter de le prendre à revers.

Se passant la langue sur ses lèvres desséchées par l'ardeur du combat, il considéra le nouveau jour sous lequel se présentait la situation. Il n'avait plus que l'épée courte ramassée précédemment, et aucun moyen d'en récupérer d'autres, vu que son dernier ennemi était trop près de lui pour qu'il puisse prendre le temps d'agir en ce sens. Cependant, en voyant le bon côté des choses, il n'avait plus à se soucier d'autre chose que de l'homme en face de lui, même s'il était probable qu'il n'était pas un débutant vu la réserve qu'il avait déployée avant de l'affronter. Les deux hommes s'observèrent longuement, cherchant une faille dans la posture et la garde de l'autre. C'est quand le second spadassin se releva subitement - la main gauche crispée sur une dague, l'hémorragie de sa main droite tant bien que mal arrêtée par un grossier bandage - que la danse de l'acier recommença.

Au moment où le blessé arrivait à son niveau en chargeant, le nevain fit un pas sur le côté, para de son épée le coup de taille que lui lançait le spadassin et, après avoir fait un demi-tour sur lui même, cogna du poing l'occiput du manchot, le mettant définitivement hors d'état de nuire, avant de bloquer d'instinct un second coup d'épée, tournant sur lui même presque aussi vite et aisément qu'un derviche. Le jeu des attaques et parades reprit, avec un net désavantage pour le consul qui, muni d'une lame plus courte, ne pouvait guère que se défendre face à un adversaire doté d'une meilleure allonge. Cependant, par un heureux hasard, la pointe de l'épée de son adversaire se prit dans un pan de sa veste et, constatant qu'il éprouvait quelque difficulté à l'en dégager, Saigozorus fit un pas en avant pour le prendre au corps à corps. Son adversaire lâcha son arme et voulut dégainer un poignard dissimulé dans une manche, mais il n'en eut pas le temps, le torse lézardé de multiples coups portés par le névain, qui savait ne pas avoir d'autre chance de s'en tirer vivant. Il eut tout le loisir de surprendre l'expression stupéfaite de son adversaire tandis qu'il sentait la vie le quitter par les multiples blessures reçues, et si son poing se crispa autour du bras de son meurtrier, ce ne fut pas pour l'étrangler, mais pour tenter de rester debout malgré la dérobade de ses jambes. Avec une secousse, le consul se dégagea de cette mortifère étreinte et, saisissant un morceau de cape entre ses doigts, s'en servit pour essuyer la lame de son glaive, qu'il se passa ensuite à la ceinture, avant de chercher du regard le poignard qu'il avait laissé dans le corps d'un de ses agresseurs, soucieux de ne pas égarer une arme à laquelle il tenait tout particulièrement.

Mais le silence qui venait de s'abattre sur le champ de bataille le rappela à la réalité. Normalement, il aurait du entendre les gémissements des blessés, et il se souvenait d'en avoir laissé suffisamment pour cela. Pour autant, il se surprit à ne rien entendre. Un instant, il se crut atteint de surdité et se racla la gorge pour vérifier que ce n'était pas le cas. Un craquement sinistre dans son dos lui fit comprendre que les agonisants avaient tous été achevés par quelqu'un d'autre que lui. Il fit volte-face, prêt à en découdre avec celui qui voulait le prendre par surprise. Il n'eut qu'un fugace instant pour surprendre l'expression contrite d'un homme casqué et armé d'écarlate, dont la monture venait d'écraser de son sabot une main, et qui abattait vers sa tête un gourdin. Incapable de réagir, il fut promptement assommé, et un voile noir l'emporta vers une salvatrice inconscience.

 

Et il se réveilla, quelques heures plus tard, alors même qu'il croyait avoir été promis à la mort. Ses membres soigneusement liés ne lui laissaient cependant guère d'illusion sur la réalité de sa situation présente. En vie, mais prisonnier. Mais en vie tout de même, et s'il ne se souvenait pas s'être sorti de situations plus désespérées, c'était peut être parce que son cerveau était encore trop engourdi pour lui fournir d'indications adéquates sur le sujet.

Les paupières lourdes des croutes de sang coagulées qui s'étaient formées dans ses orbites, il battit désespérément des paupières jusqu'à ce qu'il commence à distinguer une lueur. Peu à peu, la vue lui revint, et il aperçut l'éclat d'un feu à quelques mètres de lui, auprès duquel était assis l'homme qui l'avait fait prisonnier. Penché vers les flammes, il semblait agiter quelque chose juste au dessus. Quand saigozorus cracha pour se débarrasser du goût de bile qui avait envahi sa bouche, l'homme se retourna vers lui, dévoilant au passage que ce qu'il tenait dans sa main n'était autre qu'un fémur humain passé à la broche et déjà à moitié dévoré. Il fit mine de le lui tendre avant d'éclater de rire devant la mine horrifiée de son prisonnier. Remettant son morceau de viande humaine sur le feu, le geôlier se leva et s'approcha. D'aussi près, et sans son casque, le névain découvrit la peau rouge et écailleuse de son adversaire, ainsi que les deux petites cornes qui saillait depuis le sommet de son crâne, écarte la fine toison frisée qui lui tenait lieu de chevelure. Il frissonna en reconnaissant un Hellien. Il était tombé entre les mains de ses pires ennemis.

Semblant connaître la teneur de ses sinistres pensées, le démon glissa une main sous sa nuque et, l'aidant à relever sa tête, porta un bol à ses lèvres, lui faisant boire un breuvage amer que saigozorus avala sans protester, soucieux de rester en vie jusqu'à ce qu'il trouve un moyen de s'échapper. Il s'endormit au moment où le hellien lui murmurait de bien lugubres promesses.

" Dors mon petit humain, dors et reprends des forces, nous avons de grands desseins pour toi."

 

Quand il reprit à nouveau conscience, il se sentait frais et dispos. Le breuvage des helliens n'étaient finalement pas si nocif qu'il l'avait craint, au contraire même. Ouvrant les yeux, il put même se rendre compte que, loin d'être les barbares qu'il supputait, ils prenaient soin de lui. Il était couché sur une paillasse avec un drap, à son chevet se dressait une table supportant un broc d'eau et des vêtements propres, et il n'était même pas attaché. Se relevant, il vérifia par acquit de conscience que cette liberté n'était que factice, et pour cause, puisqu'un garde se tenait à l'entrée de sa chambre. Quand il le vit, plutôt que de le réprimander pour son audace ou de le frapper, il s'adressa à lui en des termes courtois, comme s'il était un invité.

"Dépêchez vous de vous habiller, humain, le seigneur Aelfyr vous attend."

Et, doucement mais fermement, il referma la porte. Le consul névain fit donc ce qu'on attendait de lui. Il se livra à quelques sommaires ablutions, en profita pour constater qu'outre sa bosse sur le crâne et quelques contusions sur le reste du corps, il n'était pas blessé, et passa les habits neufs qu'on lui avait attribué. Il fut surpris de les trouver à sa taille, et de plutôt bonne facture en plus. Il ne trouva aucun rasoir ni aucun autre outil pouvant l'aider à démêler sa barbe ou sa tignasse, mais n'en fut pas autrement surpris, le maître de la fédération hellienne devra supporter la vision d'un prisonnier mal rasé. Une fois prêt, il ouvrit l'huis et se présenta au garde qui, sans un mot, le guida dans les couloirs du palais où ils se trouvaient tous deux.

A travers l'embrasure des fenêtre et des galeries qu'ils traversaient, il se rendit compte qu'il s'agissait très probablement du palais royal de Hell, vu que la cité qui s'étendait tout autour, vu sa taille, ne pouvait être que la capitale de la fédération, Midgard. En route, il croisa de nombreux helliens des deux sexes, et si certains ne purent dissimuler la haine ou le dégoût qu'ils ressentaient en le voyant, certains furent plus réservés dans leur expressions, se demandant ce qu'il faisait là, de sorte qu'ils furent bientôt suivis d'une petite troupe de courtisans, gardes et valets qui, curieux, se dirigeaient eux aussi jusqu'à l'antre de leur seigneur et maître, Aelfyr, fils de Schwarz et souverain capricieux mais tout-puissant. A l'entrée de la salle du trône, les deux gardes en faction relevèrent leurs lances croisées et poussèrent les deux vantaux de la porte de manière à ce qu'ils puissent s'y faufiler, puis en condamnèrent le passage en recroisant les hampes de leur armes de manière à ce que nul ne puisse nous y suivre. Les curieux n'en eurent cure, puisque la salle était munies de galeries assez large pour accueillir des centaines de personne, et que le souverain avait conçu pour montrer à son peuple qu'il n'avait rien à leur cacher. Ils s'y entassèrent rapidement, tendant le cou au-dessus des balustrades pour apercevoir leur souverain et son invité.

Quelle ne fut pas la surprise de Saigozorus en découvrant, au pied de l'estrade qui supportait l'impressionnant trône du seigneur hellien - forgé avec les matériaux les plus rares et les plus chers du monde entier - un mannequin sur lequel était posée son armure ainsi que ses propres armes. Une fois arrivé devant Aelfyr, celui-ci fit un signe de la main à deux valets, qui s'emparèrent des pièces d'armures et commencèrent à les assembler sur le corps de leur légitime propriétaire. Stupéfait, saigozorus ne savait quoi dire et se laissa faire, jetant un regard alternativement au maître des lieux et aux serviteurs en train de l'armer. Finalement, il s'attarda sur l'homme qu'il était censé haïr plus que tout, le commandant des légions du dominion, unificateur des races magiques et seigneur des démons de Hell, l'être - pour ne pas dire la bête - qui menaçait la paix et la prospérité du monde des humains et, par la même occasion, mettait en péril sa très chère cité de Nevah. De ce qu'ilpouvait en juger, le Hellien était plutôt grand, bien bâti avec une silhouette musclée. Il portait une robe richement brodée qui le laissait libre de ses mouvements et dont les pierreries éclatantes contrastait avec son visage rougeoyant, aux traits nobles et empreints d'une certaine dureté qui signifiait détermination et force plutôt que cruauté et despotisme. Il se prit presque à ressentir de l'admiration pour celui qu'il n'avait, jusque là, aperçu que comme une lointaine silhouette carapaçonné d'obsidienne et située loin du champ de bataille.

Une fois revêtu de son armure, et ceint du baudrier auquel était suspendu le poids habituel de sa lourde épée, les deux domestiques s'écartèrent et, s'inclinant face à leur maître, reprirent leur position initiale en reculant, sans jamais relever le regard. Belle démonstration de puissance, mais un peu trop tape-à-l-oeil pour le consul, qui avait compris depuis longtemps qu'il n'avait pas affaire à une de ces tapettes de nain. Aelfyr prit alors la parole, et sa voix chaude et suave finit de le convaincre qu'il ne pouvait être aussi maléfique qu'on voulait bien le croire.

" Bienvenue en mon royaume Saigozorus. J'ai eu du mal à te faire accepter mon invitation, mais te voici enfin devant moi, et j'en suis satisfait.

_ Que me veux-tu ? Si c'est pour me torturer et m'extirper des informations stratégiques, tu sais pertinemment que je refuserai et préfèrerai endurer mille tortures plutôt que de trahir mes amis. Et à quoi rime cette mascarade ?

Ce faisant, il désigna l'armure qui le vêtait et l'arme qui battait à son flanc, soulignant l'incongruité de leur présence à ce moment précis. Il reprit.

_ N'as tu donc pas peur que je lève l'épée en ta présence et n'en menace tes serviteurs, voire ne m'en serve contre toi, fort de cette armure si solide, que les lames de centaines de tes guerriers s'y sont brisées en vain ?

_ Non, car si tu faisais ainsi, tu mourrais aussitôt et ne saurais jamais pourquoi je t'ai laissé en vie jusqu'à maintenant. Et comme je n'aime pas perdre mon temps, j'irais tuer tous tes amis, et nul ne pourra m'en empêcher, pas plus que nul n'a pu empêcher mes hommes de pénétrer en ta demeure pour y prendre tes affaires et les déménager jusqu'ici."

Le consul dut admettre à contrecoeur la justesse des arguments de son interlocuteur. Et même s'il parvenait à le tuer, il était probable qu'il avait des successeurs prêts à prendre sa place au pied levé. Ses connaissances théologiques étaient des plus lacunaires, mais il lui semblait peu plausible que Schwarz n'ait conçu qu'un seul fils pour mener ses armées. Un dieu à la virilité défaillante n'inspire guère confiance aux guerriers. Il décida en son for intérieur de mener cette conversation jusqu'à son terme, ce qui lui semblait être la meilleure alternative actuellement.

" Bien, je t'écoute alors prince du Ragnarok. Sois bref et épargne moi tes salamalecs, car je n'aime pas perdre de temps.

Un large sourire étira les lèvres fines du seigneur des ténèbres.

_ Réjouis toi Saigozorus au lieu de m'injurier, car j'aurais déjà tué tout autre que toi pour bien moins que ce que tu m'as déjà dit. Si tu es ici, en vie et libre de tout fer, c'est parce que j'ai besoin de toi. Comme tu le sais déjà, pour avoir dirigé les armées de Nevah et repoussé plusieurs de mes offensives, les légions du Dominion sont incapables de conquérir la citadelle et de s'emparer du duché de Nevah. Cette situation est intolérable, et il est temps que ça cesse.

_ Si tu crois que c'est en m'enlevant que tu régleras le problème...

L'ancien gladiateur crut voir une veine palpiter un peu trop fort dans le cou du prince. Il craignit un instant d'avoir un peu trop tiré sur la corde avec ses provocations, et se demanda quelle allait être la sanction pour cette interruption. Mais le maître de Hell parut reprendre son emprise sur lui même et se calmer.

_ Tu es très exaspérant, humain. Essaie de m'écouter avant de juger. Mes armées sont trop disparates, les peuples qui les composent n'arrivent pas à s'entendre et leurs caractères divergent trop pour que mes tactiques soient correctement appliquées. Les orcs sont trop sauvages, les nains trop bas du front, les glukoniens trop avides d'or, les nixéens trop peureux, les vampires trop incontrôlables en présence de sang, les fourmis trop loyales à leur reine et mes helliens, mes chers helliens, bien que très valeureux et disciplinés, ne sont pas assez nombreux pour m'aider à remporter la victoire. Bref, j'ai besoin d'un général capable d"unifier les différents peuples du Dominion et de les aider à former une véritable armée. Et comme je ne peux pas confier cette tâche à une personne susceptible d'en profiter pour usurper mon trône, il faut nécessairement que ce soit un humain, un être que l'on méprisera pour sa nature mais que l'on respectera pour son savoir.

Pour une fois, Saigozorus subit la logorrhée sans broncher, abasourdi par les révélations que venait de lui faire Aelfyr. Il prit même le temps d'y réfléchir et de préparer sa réponse, signe évident du trouble qui l'habitait.

_ Euh, ouais...merci, c'est très flatteur comme proposition, mais comme tu viens de le rappeler, je suis un humain, et donc un être méprisable. En plus, spontanément, vous aider à tuer mes amis ne me tente pas trop.

_ Et je t'en sais gré, humain, car je n'aurais eu nulle confiance en un homme capable d'accepter une telle proposition sans rechigner. Tes scrupules t'honorent, mais sache que je connais le moyen d'y mettre un terme, voire de te convaincre que tu as tout à gagner à te mettre à mon service."

Aussitôt, il tendit une main prolongée par de terrifiantes griffes vers son invité et, prononçant à mi-mot une quelconque incantation, le plongea dans une transe onirique, déluge de sensations et de souvenirs, durant lequel il lui montra les différentes intrigues qu'ourdissaient dans son dos ceux qui se prétendaient ses amis, voire ses subordonnés ou ses supérieurs. Sa position clé au sein de l'administration névaine le mettait au centre d'une série de complots dont l'issue devait, dans la plupart du temps, le conduire à sa chute voire à sa mort. Ensuite, comme pour atténuer la souffrance que ces révélations inopinées avaient amené en lui, il lui montra tout ce que ses services fidèles et dévoués pouvaient lui valoir comme gratifications diverses : montagnes d'or et de joyaux, pouvoir inconmensurable, liberté d'action supérieure à tout ce qu'il avait connu jusqu'alors, fiefs et titres tous plus prestigieux les uns que les autre, et des femmes, des femmes de toutes tailles, de toutes couleurs, de toutes races, toutes à se damner tant elles étaient belles et désireuses de satisfaire le moindre de ses fantasmes. Il sortir de cette hallucination avec regret, les tripes prises d'une envie irrépressible de vengeance envers Nevah, mais aussi d'envie à propos de tout ce qui lui avait été promis.

Aelfyr était sage et avisé, il savait qu'on ne s'emparait pas du coeur d'hommes tels que Saigozorus juste par la colère, il était homme de désirs, et ils fallait les contenter pour qu'il accepte ce qu'on lui proposait. Et il accepta, oh oui il accepta, il s'ouvrit même la paume de main pour signer avec son sang le pacte que lui proposait le seigneur d'Hell, tous ses sens subjugués par ce qu'il avait contemplé, aveugle de ce qu'on lui avait caché et qu'il n'avait pas non plus cherché à savoir.

Au moment de se quitter, après avoir festoyé et bu au succès de leur collaboration, Aelfyr appela au près de lui son nouveau généralissime et l'homme qui l'avait capturé. Au cours du repas, Saigozorus n'avait manqué de s'apercevoir que le hellien portait aux poignets une chaine qui entravait ses mouvements. Pour en avoir combattu plus qu'à son tour, il savait que les helliens convaincus de crime, plutôt que d'être emprisonnés ou exécutés, étaient frappés d'indignité, ce qui se traduisait concrètement par l'entravement de leurs poignets et la perte de tous leurs droits. Pour expier leurs fautes et retrouver leur dignité, ils devaient accomplir une tâche dont la difficulté était proportionnel au crime commis. Pour qu'il lui ait été confié une mission aussi difficile que sa capture - les huit hommes morts lors du processus en témoignaient - il devait avoir commis un crime vraiment très grave, et le succès de cette mission devait en principe lui valoir l'amnistie. Les deux individus se mirent à genoux sur l'invitation de leur maître.

" Tzaros, tu avais été frappé d'indignité par tes frères pour ton incapacité à mener mes troupes à la victoire et condamné à nous ramener un général humain, et tu as réussi. Aussi, en vertu de mes pouvoirs, je te rends ta dignité. Relève toi frère hellien et vois tomber les fers, symboles de l'infamie qui t'a été infligée."

D'un rictus qui dévoila les crocs contenus dans sa bouche, Aelfyr signifia à son nouvel officier en chef qu'il devait accomplir sa volonté. Malgré l'abus de substances spiritueuses, il comprit - ou crut comprendre - le message implicite de son nouvel employeur et dégaina son arme. D'un geste sec, et sans fioriture, il embrocha l'homme qui l'avait assommé.

"Ahah Tzaros, par ma lame, te voici libre du carcan qui te retenait ici bas. Sache avant de profiter de ta liberté retrouvée qu'aucun de ceux qui m'ont frappé n'ont vécu suffisamment longtemps pour s'en vanter. Tu n'échappes pas à la règle, car je suis Saigozorus et, sous mes apparences humaines, je suis un véritable démon !"

Et il retira sa lame en éclatant d'un rire proprement méphistophélique, tandis que le sourire énigmatique du souverain ne laissait échapper aucune indication quant à son opinion au sujet du drame qui venait de se dérouler à ses pieds. Demi-dieu de chair, il était censé pouvoir contrôler tout ce qui se faisait en sa présence. Et s'il advenait que quelque chose se passe autrement que prévu, il s'arrangeait pour que nul ne s'en doute. Ainsi était Aelfyr, unificateur des races du Dominion et prince des Helliens, l'homme qui embaucha Saigozorus, et qui ne comprit pas qu'il avait sous estimé le potentiel d'exaspération que pouvait susciter le guerrier.

 

Quelques semaines plus tard, repu de plaisirs et rassasié de fantasmes, Saigozorus quitta sa couche pour endosser son armure. Les armuriers nains avaient amélioré celle qu'il avait amenée de Nevah, la rendant à la fois plus solide et légère, tout en faisant en sorte qu'un homme seul puisse l'enfiler sans d'aide extérieure, ce qu'il appréciait à sa juste valeur. Sortant sur le balcon de sa demeure d'Amaterasu, ville dont il avait fait le quartier général de l'immense armée qu'il venait de constituer pour la plus grande gloire d'Aelfyr. Désormais, tous les êtres sous son commandement filaient doux, quelle que soit leur race d'origine. Et bientôt, plus disciplinés et forts que jamais, ils déferleraient sur le monde des hommes.

Et il mènerait la charge.

 

 

Cordialement.

 

Je suis SaiGoZorus et j'approuve ce message!

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Rp fort bien rédigé, avec style! Une question me taraude tout de même.

Qui a écris ce rp?

 

Si ta question est qui a corrigé le rp tu aura peux être une autre réponse que mon speudo.

 

Sinan pour une personne qui a leave Minefield tu es encore bien présent je trouve ...

 

Cordialement.

 

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C'est plus que corrigé là, c'est un style complètement différent, au vu de tes précédents rp. tu es quand même le seul à t'être auto plagié (fautes de syntaxe et d'orthographe comprises) pour tes 2 candidatures voyageurs (accepté 2 fois, car ça ne manquait pas d'humour).

Et même si j'ai quitté minefield, une candidature de saigo noble, je me devais de la lire (j'ai tout lu je précise).

+1 pour le personnage

-1 pour le rp, j'aurai préféré quelque chose de plus personnel.

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Au vu du pavé que représente cette candidature, je me dois de préciser que je ne la lirai pas.

Cependant, au vu du personnage, je me dois de plussoyer. Saigo, même si il est spécial, n'en est pas moins un très bon joueur, et je pense qu'il mérite un grade à sa hauteur.

 

Forgant, Il me semble assez peu fiable de comparer une candidature noble et voyageur. Le niveau n'étant pas le même.

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Yop !

 

Je serais tenté de mettre +1 parce que j'ai bien ri, mais ça s'arrête la...

J'ai pris la peine de lire ton RP et sans être aussi catégorique que Forgant je dois avouer que je suis moi aussi extrêmement surpris. Il ne ressemble en rien à tes précédents RP, que ce soit au niveau de l'orthographe (mais bon tu l'as fait corriger du coup on peut passer la dessus) ou du style d'écriture (tournures de phrases etc...). Mais je ne jugerai pas la dessus, après tout on peut tous arriver à de belles choses en travaillant dur et c'est peut être ton cas.

 

Pour ma part je jugerai ta candidature sur ce que je connais de toi IG, c'est à dire pas grand chose ;). Et c'est bien ça le premier souci : j'ai l'impression de ne pas te voir très très souvent et lorsque j'entends parler de toi ce n'est pas toujours en bien. Mais je ne me fie pas aux "on dit", je me contente de ce que je sais : je te vois rarement et je n'ai jamais vu de choses "spécifiques" ou de "bonnes actions" faites par toi. Peut-être y en a-t-il (eu?) mais dans ce cas je les ai ratées.

J'ai jeté un œil à tes divers posts forums du coup et j'avoue que ce que je vois me laisse perplexe, tant au niveau de la sympathie que de la construction des posts etc... Je trouve en fait que ton message toujours placé en fin de post, et sans doute à caractère humoristique ou né d'un délire, résume bien ton comportement en général. Attention je ne te juge pas, je n'ai jamais eu le privilège de jouer avec toi ou de parler sur mumble avec toi. Je ne donne que des impressions sorties de posts sur le forum, ce qui est peu.

 

Toujours est-il que selon moi, à aujourd'hui la noblesse n'est pas quelque chose qui pourrait te revenir. Je ne dis pas que tu ne la mérites pas, je dis que je ne sais pas du tout ce que tu as fait pour la mériter. Qu'as tu en plus que d'autres joueurs investis du serveur ? C'est ça qui m'intéresse. Et je pense aussi qu'une légère amélioration comportementale plus en accord avec l'esprit de la noblesse qui se doit de montrer l'exemple serait la bienvenue.

Si je me trompe n'hésites pas à me le dire bien sur, je suis convaincu que tu as du bagage derrière toi pour demander à passer noble et j'avoue que j'aimerais bien voir la tronche des valises ;).

 

Bon jeu !

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Je vais couper court à la polémique sur mes précédents Rp.

 

Je serais tenté de mettre +1 parce que j'ai bien ri, mais ça s'arrête la...

J'ai pris la peine de lire ton RP et sans être aussi catégorique que Forgant je dois avouer que je suis moi aussi extrêmement surpris. Il ne ressemble en rien à tes précédents RP, que ce soit au niveau de l'orthographe (mais bon tu l'as fait corriger du coup on peut passer la dessus) ou du style d'écriture (tournures de phrases etc...). Mais je ne jugerai pas la dessus, après tout on peut tous arriver à de belles choses en travaillant dur et c'est peut être ton cas.

 

Si tu me connaissais un minimum tu verrais que je travaille sur ce Rp depuis quelque mois, pas comme les autres que j'ai écrit en 10 minutes où par manque de motivation et d'envie j'ai préféré faire rire les gens plus que d'utiliser des belles tournures de phrase.

 

Toujours est-il que selon moi, à aujourd'hui la noblesse n'est pas quelque chose qui pourrait te revenir. Je ne dis pas que tu ne la mérites pas, je dis que je ne sais pas du tout ce que tu as fait pour la mériter. Qu'as tu en plus que d'autres joueurs investis du serveur ? C'est ça qui m'intéresse. Et je pense aussi qu'une légère amélioration comportementale plus en accord avec l'esprit de la noblesse qui se doit de montrer l'exemple serait la bienvenue.

Si je me trompe n'hésites pas à me le dire bien sur, je suis convaincu que tu as du bagage derrière toi pour demander à passer noble et j'avoue que j'aimerais bien voir la tronche des valises ;).

 

Suivant ta logique peu importe le travail fournie sur le serveur seul la façon dont les gens te perçoivent compte ?

Si tu es entrain de me dire que la prostitution intellectuelle est la solution pour un jour devenir noble, il ne me reste que trois solutions :

 

- Te demander des cours.

- Supprimer ma candidature.

- Ou plus sérieusement quitter minefield, car si cette idée est soutenue une majorité d'autre joueur malheureusement, nos valeurs ne sont pas les mêmes et je n'ai pas envie de rester sur un serveur où bien se faire voire est plus utiles que de bien travailler.

 

Pour ma part je jugerai ta candidature sur ce que je connais de toi IG, c'est à dire pas grand chose ;). Et c'est bien ça le premier souci : j'ai l'impression de ne pas te voir très très souvent et lorsque j'entends parler de toi ce n'est pas toujours en bien. Mais je ne me fie pas aux "on dit", je me contente de ce que je sais : je te vois rarement et je n'ai jamais vu de choses "spécifiques" ou de "bonnes actions" faites par toi. Peut-être y en a-t-il (eu?) mais dans ce cas je les ai ratées.

 

Je ne répondrais même pas sur ta question sur mon temps de jeu, car je suis co tous les soirs au moin 4h ....

Je trouve juste sa dommage que tu demande mes bonne actions, pour une raison simple ... Je travaille avec toi sur l'ambassade des nouveaux arrivants.

 

Si je me trompe n'hésites pas à me le dire bien sur, je suis convaincu que tu as du bagage derrière toi pour demander à passer noble et j'avoue que j'aimerais bien voir la tronche des valises ;).

 

T'en fais pas tu te trompe mais, comme tu le dis si bien tout au long de ton post: tu ne me connais pas.

Donc je ne t'en veux pas!

 

Cordialement.

 

Je suis SaiGoZorus et j'approuve ce message!

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Je ne connais que très peu le personnage, seulement par ses post sur le forum en réalité. Alors mon opinion se basera sur ce petit début.

 

A mon sens, quand on poste sur le forum et qu'on aspire à devenir Noble, il faut savoir être conciliant un minimum et faire preuve de patience. Et rarement j'ai vu des exemples de telles qualités sur ses écrits.

 

De plus, je n'ai eu que des échos de "troll" sur ce personnage. Du peu d'informations donc je dispose, il ne présente donc pas la grandeur d'âme nécessaire à l'accession au grade tant convoité de Noble.

 

C'est donc un "contre" timide que j'appose sur sa candidature.

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Yop !

 

Ok pour le RP, je veux bien te croire. Comme je l'ai dit je ne te connais pas, et dans mon post je n'ai fait que relater du concret pour soulever une question. Tu dis avoir travaillé sur ce RP et l'avoir sorti toi-même, alors je me contenterai de te féliciter car il est plutôt sympathique ;).

 

Toujours est-il que selon moi, à aujourd'hui la noblesse n'est pas quelque chose qui pourrait te revenir. Je ne dis pas que tu ne la mérites pas, je dis que je ne sais pas du tout ce que tu as fait pour la mériter. Qu'as tu en plus que d'autres joueurs investis du serveur ? C'est ça qui m'intéresse. Et je pense aussi qu'une légère amélioration comportementale plus en accord avec l'esprit de la noblesse qui se doit de montrer l'exemple serait la bienvenue.

Si je me trompe n'hésites pas à me le dire bien sur, je suis convaincu que tu as du bagage derrière toi pour demander à passer noble et j'avoue que j'aimerais bien voir la tronche des valises ;).

 

Suivant ta logique peu importe le travail fournie sur le serveur seul la façon dont les gens te perçoivent compte ?

Si tu es entrain de me dire que la prostitution intellectuelle est la solution pour un jour devenir noble, il ne me reste que trois solutions :

 

- Te demander des cours.

- Supprimer ma candidature.

- Ou plus sérieusement quitter minefield, car si cette idée est soutenue une majorité d'autre joueur malheureusement, nos valeurs ne sont pas les mêmes et je n'ai pas envie de rester sur un serveur où bien se faire voire est plus utiles que de bien travailler.

 

Dans un premier temps, je te prierai de bien vouloir rester courtois tout comme moi je le suis resté. Nous nous sommes visiblement mal compris, je n'ai jamais évoqué une quelconque prostitution intellectuelle. Je te pose une question simple : qu'as tu de plus que les autres citoyens investis pour mériter la noblesse ? Ça n'a rien à voir avec la façon dont les gens te perçoivent, c'est un tout. Un noble se doit de montrer l'exemple sur le serveur, de soutenir, participer et promouvoir d'importants projets etc... Je ne dis pas que tu ne l'as pas fait, je dis que pour ma part je ne sais pas ce que tu as fait. Ta réponse ne me le précise pas. Encore une fois je n'ai pas dit que tu ne méritais pas ce rang, j'ai dit que je ne connais pas ton degré d'investissement en jeu, les projets que tu as porté etc... Aucun rapport avec de la quelconque prostitution intellectuelle pour laquelle je ne donne par ailleurs aucun cours ;). L'opinion des joueurs n'est pas le plus important au vu du nombre de mecs qui plussoient parcequ'ils ont vu le pseudo une fois IG...

 

Pour ma part je jugerai ta candidature sur ce que je connais de toi IG, c'est à dire pas grand chose ;). Et c'est bien ça le premier souci : j'ai l'impression de ne pas te voir très très souvent et lorsque j'entends parler de toi ce n'est pas toujours en bien. Mais je ne me fie pas aux "on dit", je me contente de ce que je sais : je te vois rarement et je n'ai jamais vu de choses "spécifiques" ou de "bonnes actions" faites par toi. Peut-être y en a-t-il (eu?) mais dans ce cas je les ai ratées.

 

Je ne répondrais même pas sur ta question sur mon temps de jeu, car je suis co tous les soirs au moin 4h ....

Je trouve juste sa dommage que tu demande mes bonne actions, pour une raison simple ... Je travaille avec toi sur l'ambassade des nouveaux arrivants.

Pour la présence IG no souci, encore une fois j'ai exprimé une impression. Peut être que les rares fois où je suis présent tu n'es pas la ou bien je ne fais pas attention.

Par contre pour l'ANA nous sommes formel (j'ai consulté le reste du staff avant de poster) : on ne t'y a jamais vu pour le moment. On croyait que tu ne venais plus du coup, mais on a du rater un coche : attends tu des précisions de notre part ? Ou bien as tu commencé de bosser sans qu'on le sache ?

 

Si je me trompe n'hésites pas à me le dire bien sur, je suis convaincu que tu as du bagage derrière toi pour demander à passer noble et j'avoue que j'aimerais bien voir la tronche des valises ;).

 

T'en fais pas tu te trompe mais, comme tu le dis si bien tout au long de ton post: tu ne me connais pas.

Donc je ne t'en veux pas!

 

Et bien alors je suis pressé de constater à quel point je me suis trompé :). Et je ne doute pas que je serai surpris vu que désormais je ferai un peu plus attention ;).

 

Bon jeu !

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Par contre pour l'ANA nous sommes formel (j'ai consulté le reste du staff avant de poster) : on ne t'y a jamais vu pour le moment. On croyait que tu ne venais plus du coup, mais on a du rater un coche : attends tu des précisions de notre part ? Ou bien as tu commencé de bosser sans qu'on le sache ?

 

Qui as tu contacte ?

 

Wiagra: Ma mis sur les cubos et ma accepté, je pense qu'il m'aurait tenu au courant.

Manamaxxx: A quitter l'ANA.

 

Sachant que le "staff" est composé de toi et wiagra, donc a qui as tu demandé?

 

Ps: Encore une fois apart venir troll sur un topic d'une personne que tu connais pas que cherche tu as faire ?

 

Cordialement.

 

Je suis SaiGoZorus et j'approuve ce message!

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Par contre pour l'ANA nous sommes formel (j'ai consulté le reste du staff avant de poster) : on ne t'y a jamais vu pour le moment. On croyait que tu ne venais plus du coup, mais on a du rater un coche : attends tu des précisions de notre part ? Ou bien as tu commencé de bosser sans qu'on le sache ?

 

Qui as tu contacte ?

 

Ps: Encore une fois apart venir troll sur un topic d'une personne que tu connais pas que cherche tu as faire ?

J'ai contacté Wiagra ;). Mais je n'avais pas abordé ce sujet ici volontairement pour ne pas dévier dessus justement :).

 

Troll ? Parce que tu considères ça comme du troll ? Je n'ai en tout et pour tout posé qu'une seule question : qu'as tu fait de plus que les autres citoyens investis pour mériter la noblesse ? Ce n'est pas une question piège, c'est une question honnête pour savoir si je t'apporte mon soutien ou pas. Désolé de ne pas plussoyer ou "contrer" bêtement, je cherche vraiment à en savoir plus sur toi.

Ne prends pas mes posts comme du troll ou de la critique, je m'intéresse réellement à ce que tu as fait pour savoir si je te soutiens ou pas.

Mais bon visiblement je t'embête du coup si tu souhaite qu'on s'arrête la (et du coup que je ne te soutienne pas, mais au final ce n'est qu'une voix parmi tant d'autres) alors dis le moi et je cesse immédiatement de demander des précisions ;). Encore une fois je le répète, rien de méchant, je m'intéresse juste... rien de plus.

 

Bon jeu !

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Troll ? Parce que tu considères ça comme du troll ? Je n'ai en tout et pour tout posé qu'une seule question : qu'as tu fait de plus que les autres citoyens investis pour mériter la noblesse ? Ce n'est pas une question piège, c'est une question honnête pour savoir si je t'apporte mon soutien ou pas. Désolé de ne pas plussoyer ou "contrer" bêtement, je cherche vraiment à en savoir plus sur toi.

Ne prends pas mes posts comme du troll ou de la critique, je m'intéresse réellement à ce que tu as fait pour savoir si je te soutiens ou pas.

Mais bon visiblement je t'embête du coup si tu souhaite qu'on s'arrête la (et du coup que je ne te soutienne pas, mais au final ce n'est qu'une voix parmi tant d'autres) alors dis le moi et je cesse immédiatement de demander des précisions ;). Encore une fois je le répète, rien de méchant, je m'intéresse juste... rien de plus.

 

Désoler je te connais pas, je ne veux du soutient que des gens qui sont au courant des projets sur les quelles j'ai travaille ... Justifie sa comme tu veux sa reste du troll pure et dure.

 

je suis convaincu que tu as du bagage derrière toi pour demander à passer noble et j'avoue que j'aimerais bien voir la tronche des valises ;).

 

Cordialement.

 

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Ps: Encore une fois apart venir troll sur un topic d'une personne que tu connais pas que cherche tu as faire ?

 

 

 

Il cherche à te connaître justement, et je crois bien qu'il ne cherche pas le troll.

Sinon j'opte pour Nalaf comme "correcteur".

Entre ta candidature voyageur post23468.html#p23468 (ou la 2e, qui a suivi ta destitution du rang de voyageur post46466.html#p46466) et ta candidature noble, il y a un gouffre énorme! Même si tu as comme tu le dis torché tes candid précédentes en 10 minutes (la 2e en 3 sec, copier coller), l'écart est trop énorme entre les 2 styles. Et non je ne troll pas, il s'agit seulement de dire la vérité.

En même temps c'est tellement obvious que je ne suis pas le seul à le penser.

 

ps:Je m'étais juré de ne pas revenir à la charge, mais ton aggressivité envers SL m'a finalement convaincu.

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