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-Le Livre d'Ithildor-


Alanir
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Tata se promenait tranquillement parmi les hauts sapins de la forêt bordant Minas Alagös.

C'était une de ces fraîches et énergisantes journées d'hiver.

L' Anor était au zénith et perçait la voûte sylvestre de ses doux rayons d'or.

Ces balades le long de la rivière étaient devenues coutumières pour ce travailleur et soldat de la Grande Citadelle.

Il se déplaçait silencieusement mais sans prendre garde, connaissant ce secteur de la forêt comme l'auberge d'Alagös.

 

Finalement, alors qu'il s'élançait afin de gravir l'arbre le plus haut des alentours et de profiter de la beauté du paysage sylvestre, il entendit un sourd mais chaleureux murmure.

Interrompant son escalade il dressa l'oreille, soudain attentif au moindre son, et balayant de ses yeux couleur améthyste la petite clairière.

Son regard se posa sur un monticule de gravats, signe de l'éboulement d'une antique tour de garde.

D'après l'un de ses camarades ces tours dataient de l'aube des Elfes en Terre Almar, celles-ci s'étaient écroulées, abandonnées aux tempêtes et crues par leurs constructeurs leur préférant les hautes et infranchissables murailles d'Enrïk.

 

Alors qu'il en détachait les yeux, cherchant l'endroit d'où était venu le bruit, il l'entendit à nouveau, mais plus distinctement.

Il crut même distinguer le visage d'une elfe à la beauté sans pareille au sein du voile de lumière argentée qui venait d'envahir la clairière.

 

"Pour le salut de ton peuple,

Viens restaurer ma gloire.

Ithildor doit redevenir le joyaux elfique d'antan."

 

il était effrayé par cette étrange apparition, mais néanmoins excité et intrigué par ce signe qui ne pouvait provenir que d'un dieu ou d'une déesse, et c'était d'après lui plutôt une déesse, oublié.

Alors qu'il abandonnait son perchoir il remarqua un éclat argentée parmi les ruines.

S'en approchant, il put voir un livre épais à la couverture d'ivoire et d'argent mêlés.

Il s'en empara et l'ouvrit aussitôt, avide de savoir ce que pouvait contenir ce cadeau des dieux.

Tandis qu'il lisait les premières lignes il lui sembla que celles-ci se gravaient dans sa mémoire, légéres mais sources de courage, de détermination et d'estel, d'espérance.

 

Il s'assît confortablement contre un chêne moussu et commença sa lecture:

 

"A l'aube, les oiseaux du large sont venus en larges formations se poser sur l'île.

De mémoire d'Elfe on avait encore jamais rien vu de tel. Ils occupent actuellement un quart de l'île, les Eldureï ont du quitter leurs ateliers envahis par les volatiles..

Je doute que mon nouvel arc soit prêt pour demain à cause d'eux..

Cependant ceci n'est rien par rapport à ce qui se prépare. La grande Prêtresse d'Ithil a déclarée que cette nuit serait redoutable, la Lune-mère ne serait visible qu'un cours moment avant l'aube et qu'elle serait porteuse d'un grand deuil.

 

De plus l'archimage s'est présenté au Palais ce matin, il avait l'air terrorisé ce que ça non plus aucun elfe n'avait encore vu, en proclamant que nous devions fuir Ilithdor faute de quoi notre peuple s'éteindrait. On raconte qu'une de ses expériences a mal tourné et qu'il est devenu fou.

Quitter notre foyer, notre île bien aimée, la seule Terre Bénie par Ilith... Je pense aussi qu'il n'est plus lui même mais ces coïncidences sont troublantes...

Je vais aller me renseigner du côté du port pour savoir si d'étranges phénomènes ont eu lieu.. L'archimage parlait d'un danger venant de l'Océan....

 

Me revoilà, tout le monde s'agite, les marins de L'Albatros, du La Lune d'argent et du Kütlass, trois de nos plus beaux bateaux, sont terrorisés, ils affirment avoir aperçu une gigantesque tempête se dirigeant vers l'île. On peut en effet sentir le vent forcir un peu plus à chaque minute qui passe...

Je vais rejoindre les autres au Palais, c'est de loin la construction qui résistera le mieux à ces noires nuées qui viennent vers nous.

 

 

Elle est là, LA tempête, ou plutôt l'Uras Gän, la rage des dieux, comme l'appelle de plus en plus de monde.

On ne voit pas ciel, même pas le soleil.. Tout ne semble n'être que ténèbres.

Parmi les nuages on peut de temps à autre apercevoir un brillant éclat lumineux et entendre le rugissement de la foudre venir frapper les murs du bâtiment. Personne ne parle, le seul bruit qu'on puisse entendre est le hurlement continuel et enragé du vent. Je peux voir la peur inscrite sur le visage des autres et je pense qu'eux peuvent voir la mienne.

 

Je viens d'entendre un craquement effroyable..

L'arbre de la Cour s'est brisé en deux, cet arbre millénaire était l'un des symboles de l'île...

 

Cela fait deux heures que la tempête nous a atteint mais elle continue de croître en intensité. Les mages et les prêtresses se sont rassemblés dans la salle du trône, ils tentent quelque chose mais quoi ?

 

La lune doit être levée maintenant.

Plus personne n'ose sortir, l'aile gauche du palais s'est effondrée mais heureusement personne n'y était.

Les murs tremblent de plus en plus, on dirait que l'île tout entière risque e s'envoler. J'ai cru entendre parler d'une évacuation, d'un sauvetage ou quelque chose comme ça..

 

Le palais va s'effondrer, il est devenu dur d'avancer tellement il tremble..

la moitié de l'édifice est déjà en poussière, nous avons été miraculeusement épargné jusqu'à maintenant.

L' Ithiler Sirion a décidé d'évacuer l'île, nous abandonnons notre foyer pour la première fois, nous essaierons de revenir dès que possible.

Les mages et prêtresses nous ont entouré d'un champ protecteur mais nouys devrons faire vite, ils ne pourront les maintenir longtemps.

 

Nous sommes presque au coeur de la tempête, je suis sur le bateau de l'Ithiler et de l'archimage. La vision de celui-ci semble finalement s'être réalisée, pour notre plus grand malheur...

 

Les champs de forces éclatent les uns après les autres! Sur quarante deux bateaux au début de notre fuite il n'en reste que quinze!

C'est au tour du bateau voisin d'être condamné, je vois leur mage s'effondrer sur le pont, les yeux écarquillés, il a du sang qui coule de son nez et de sa bouche. Le bateau vient de sombrer, son mat et un partie du pont arrachées par une déferlente mi-vent mi-eau.

 

Nous contemplons avec terreur ce qui semble être la fin de notre peuple.

Nous y sommes presque pourtant... Je vois l'archimage, le visage rougis par l'effort, tenter de stabiliser notre maigre protection.

 

C'est alors qu'au plus fort de la tempête nous percevons un hurlement venant de la proue, "Terre en vue !"

En effet on peut distinguer au loin les contours d'une terre inexplorée jusqu'alors par les nôtres.

 

Nous touchons au but, le hurlement rageur du vent faiblit, je sens que le navire se stabilise! Nous sommes sauvés !

C'est alors que je jette un regard à notre flotte.

Sur les quarante deux fiers navires de fabrications Ithilienne il n'en reste que six..

Nous somme sauvés mais à quel prix ... la quasi totalité des nôtres a péri dans les flots.

 

Nous sommes amers, comment les dieux ont ils pu nous abandonner face à une telle catastrophe... La tempête s'est éloignée et on peut maintenant voir la Lune.. une Lune rouge, porteuse de deuil comme l'a affirmé la prêtresse ?

Je repense à tous les amis que j'ai perdu lors de ce cataclysme...

La Lune mère nous a abandonné.. Si elle est rouge cela doit être de dépit face à notre survie... Je me sens enragé face à cette injustice, nous qui l'avons toujours servi fidèlement..Elle nous a trahis!

 

J'ai trop fait l'éloge de notre "protectrice" au début de ce journal... c'est pourquoi je vais m'en séparer.

Si un jour quelqu'un le trouve (et il devrait rester longtemps intact de part sa confection magique) qu'il sache qu'Ithil n'est plus, elle a laissée place à une déesse impitoyable. Elle mérite notre respect ( de par son essence divine) mais elle n'aura pas mon adoration ni celle de ceux partageant ma vision.

Ithil fut perdu dans la tempête avec nos frères, Noctem prit sa place et s'est rit de nous qui tentions d'y échapper."

 

Le livre se finissait ici, c'est alors qu'un rai lumineux apparu en son centre et que l'ouvrage commença à se fissurer, laissant passer des rayons argentés par les fissures. Il se dispersa finalement en fine poussière laissant un Elfe complètement abasourdis par ce qu'il avait lu et par ce qui venait de bouleverser sa paisible existence...

 

 

(La suite arrive !)

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