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[Accepté]Candidature d'ellisine


ellisine
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Salut à tous ! Je me présente, ellisine ou Pierrette IRL, 20 ans, étudiante au boulot pour les vacances. Je joue à Minecraft depuis pas mal de temps et après avoir participé à une LAN je me suis dis qu'il était (vraiment) temps que je me mette au multi. Ah et j'habite près de Lyon, aussi.

 

Si je poste cette candidature pour devenir paysanne (d'ailleurs c'est vilain comme mot, "paysan" au féminin...) c'est parce qu'après avoir fait plusieurs tours dans plusieurs villes et après avoir rencontré pas mal de monde sur mumble, je me rend compte que j'ai vraiment hâte de faire parti d'une vraie communauté avec des projets et des objectifs à faire avancer. Personnellement je me sens pas vraiment capable de lancer un projet de construction moi-même, mais j'aurai vraiment le goût de participer à un projet commun rien qu'en allant chercher des ressources ou en posant des briques. Savoir que ce petit bout de coble là, dans [barrer]ce vaisseau spatial géant (ah mais ce n'est pas un serveur futuriste en fait ?!)[/barrer] cette grande muraille vient du bout de ma pioche, je trouve ça émouvant. (j'en fais peut-être un peu trop...)

Sinon par la suite je serais plutôt intéressée par le commerce, comme je l'évoque un peu dans mon RP, mais chaque chose en son temps.

 

Mon histoire

 

L’aube pointe le bout de son nez. Je ne peux pas la voir, terrée au fond de mon trou, mais je peux clairement l’entendre. Des grognements, des crissements, le bruit des flammes, des os qui se brisent… Les monstres s’évaporent, uns à uns. Je reste silencieuse un moment, pour m’assurer qu’ils sont tous partis, avant de sortir de ma cachette. Cela fait presque trois jours que je n’ai croisé personne, et mes réserves de nourriture sont au plus bas. Mais je dois tenir bon. Stendel est tout près, je le sens.

 

Alors que je reprends ma marche dans cette plaine désertique, je ne peux m’empêcher de penser à mes parents, labourant les champs sous un soleil de plomb chaque jour que dieu fait. Il y a quelques années à peine pourtant, il nous arrivait de jouer dans la neige tous ensemble. Mais la pluie avait cessé de tomber. Les jours étaient tous devenus aussi longs les uns que les autres, et les terres s’étaient asséchées. Il a fallut trouver de l’eau dans le sol, puisque le ciel ne nous en donnait plus. Je me rappelle ces quelques ouvriers affamés qui venaient parfois aider mon père à creuser notre puit en échange de quelques bouts de pain. Je me rappelle ma mère qui s’évertuait à sauver un maximum de nos récoltes, chargée de quatre ou cinq seaux. Et puis la guerre, juste après cela. La guerre…

 

***

 

« Tu es bien trop maladroite pour nous aider à faire quoi que ce soit ! » j’entends encore ma mère me crier, alors que je proposai de travailler aux champs. Et c’était vrai. Les rares fois où elle m’avait laissé faire, j’avais réussi à faire tomber tous mes seaux et à piétiner pas moins de 7 parcelles. Alors elle me gardait à l’intérieur, cachée de tous, et elle me laissait lire ses vieux livres d’enchantements. « Des sottises de ta grand-mère », qu’elle disait. Mais ils me passionnaient. Toutes ces combinaisons, cette magie… et cette langue ! Si seulement un jour j’arrivais à la lire…

Il m’arrivait aussi parfois de tomber sur des vieux grimoires de potions toutes aussi étonnantes que les incantations. En fait, il y avait tant à apprendre ici que je n’avais jamais le temps de m’ennuyer.

 

Mais les choses ne pouvaient pas durer comme ça éternellement.

 

Fatigués par la sécheresse et la pauvreté, les paysans du pays ont décidé qu’il était temps de se soulever. De renverser ce pouvoir qui n’avait d’yeux que pour le roi et ses nobles. En quelques mois seulement, celui-ci avait quitté la région et légué son pouvoir au chef des armées. Mais malheureusement cela n’avait rien arrangé. Appuyé par des troupes arrogantes et belliqueuses, le nouveau régime avait instauré la terreur dans nos villes : de nouvelles lois nous interdisaient de sortir après huit heure le soir, les impôts se payaient désormais deux fois par mois, le tiers de nos récoltes devaient nourrir les soldats et leur commandement, mais surtout… toute forme de lecture était proscrite. Inutile de vous dire que mes grimoires m’aurait donc conduit tout droit en prison, où même probablement au bûché pour sorcellerie.

 

Mais qu’allait-il advenir de moi alors, incapable de toute tâche manuelle ?

 

Je m’essayai quelques temps à commercer avec d’autres marchands du village, vendant des plantes et des graines dont je connaissais les effets médicinaux. Malheureusement mes cueillettes se faisaient de plus en plus remarquées et je m’attirai très vite les foudres du commandant qui n’appréciait guère de me voir toute seule en forêt pendant des heures. J’essayai d’aider mes parents à vendre les récoltes, mais bientôt il ne nous en resta plus que pour nous nourrir et payer les impôts. Alors un jour, je pris la décision de quitter Darangon.

 

Ma mère, accablée par l’épuisement et le désespoir, n’essaya pas de me retenir. Je pense même qu’elle attendait de moi que je parte, mais qu’elle me chérissait encore trop pour arriver à me le faire comprendre. « Prend la route du Sud, » me dit-elle, « va jusqu’à Stendel. Là bas y vit un vieil homme du village qui pourra peut-être t’accueillir quelques temps. Je ne connais pas son nom, mais on l’appelait tous l’homme Epine. » Elle m’embrassa longtemps sur le front avant de me faire signe qu’il était temps. « Les soldats sont passés il y a moins d’une heure, tu seras tranquille sur une bonne partie de la route. » J’écoutai ses dernières recommandations, pris quelques miches de pains, de l’eau, et je m’enfonçai dans la route qui traversait la forêt.

 

***

 

Je lève la tête un bref instant pour constater qu’il est bientôt midi. Le désert est derrière moi désormais, et j’avance vers une grande muraille de pierre qui s’étend à perte de vue. Stendel est là. Enfin.

Dans la rue les gens me saluent chaleureusement. Les maisons sont toutes luxuriantes et décorées comme les palaces de mon pays. Les enseignes des commerces vantent des denrées que je ne connais pas, ou qui ont toujours été trop cher pour ma famille. Il y a même dans la vitrine d’un boulanger un énorme gâteau au glaçage scintillant dans les rayons du soleil.

 

La guerre semble si loin ! Comme si je m’étais réveillée d’un très long cauchemar.

 

Mais mon ventre me rappelle brusquement à la réalité. Comment vais-je bien pouvoir trouver cet homme Epine, parmi toutes ces maisons et tous ces visages… ?

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Yop !!!

 

Ta candidature est conforme aux attentes de la modération et tu sembles être de bonne foi, aussi j'ai l'insigne honneur de t'élever au rang de paysan.

 

Puisses-tu t'épanouir sur notre serveur et apporter ta pierre à l'édifice qu'est la communauté Minefieldienne.

 

Bon jeu et peut-être à très bientôt :).

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