Aller au contenu

[Validé] Grabah!


Ninikiki10
 Partager

Messages recommandés

Salut,

 

Dans ce qu'à, je te propose ceci : j’accepte le projet si tu postes la grosse partie du RP faite, et surtout si tu peux m'assurer qu'il y a des joueurs actifs prêts à construire la ville (mettre à jour la liste des joueurs dans le premier post). La fin du RP pourra être postée plus tard, une fois ce dernier achevé. Je trouve dommage de passer à côté d'un si beau projet juste pour une histoire de RP alors qu'une grosse partie de ce dernier est déjà fait.

 

Par contre, j'ai relu le topic, et je n'ai pas trouvé l'accord de New-Providence... L'avez-vous reçu ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bien le bonsoir !

 

L'accord de New-providence, après discussion avec Kureha, devait arriver après voir lu le RP..............................

c'est pour cela qu'il n'y est pas.

Il y a encore des gens motivés comme le montre coco. Je fais aussi partie de ces gens là, tout comme mon frère et bien d'autres.

 

Merci pour l'intérêt que porte la modération à ce projet qui nous tient à cœur.

 

Justissingement !

Gibbon_Boy

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Et voici le RP tant attendu (même s'il n'est toujours pas réellement achevé).

 

 

Les deux aiguilles de l’horloge s’alignèrent et un bruit sourd résonna dans la sombre demeure. La lumière de la salle à manger, qui était pour le moins étroite, s’alluma et quatre vieillards y pénétrèrent en file indienne. Le premier, plus petits que ses comparses, portait une simple chemise accompagnée d’un pantalon marron que ses bretelles remontaient suffisamment pour laisser apparaître de longues chaussettes blanches et d’immondes souliers de la même teinte. A l’instant où son pied passa le seuil de la porte pour atterrir sur le sol, il entrouvrit la bouche et…

 

« Beuuurp !!! », il éructa si fort qu’il fit trembler les murs du frêle local. « Je commençais à avoir rudement faim ! » renchérit-il dans un même souffle, sans prendre garde aux réprimandes de ses compagnons.

 

« Niki ! Tu pourrais au moins t’excuser… », le rabroua le second vieillard.

Celui-ci lui était largement supérieur en taille, et ostensiblement en sagesse. Le crâne dégarni malgré sa pilosité importante et les joues creusées par l’âge, il arborait néanmoins avec fierté une longue cape rouge qui recouvrait l’intégralité de ses haillons. Il s’assit à un coin de table et s’exclama avec enthousiasme :

« Voyons quel repas divin nous a été concocté ce midi !? »

 

Le troisième, plus petit que le second, vint s’asseoir en face de ce dernier. Un feu haletant, crépitant dans la cheminée, lui réchauffait le dos.

« Hmm… ça sent bon la patate ! J’espère que ce midi on aura le droit à une cervoise bien fraîche pour faire descendre tout ça ! », tonna-t-il.

 

Agacé par le comportement, une fois de plus, grossier de son frère, le second lui rétorqua, non sans autorité :

« Ça suffit Rob ! A notre âge, il n’est plus raisonnable de se laisser enivrer par les plaisirs de la boisson. »

 

Comme par respect pour son aîné, Rob baissa la tête puis reprit d’un ton calme :

« Tu dis vrai, Gibbus. Je m’excuse. Cependant, je ne peux m’empêcher de ressasser nos jeunes années. Ne vous souvenez-vous pas de notre glorieuse jeunesse, de notre périple qui nous mena jusqu’ici et à quel point nous savions profiter de chaque instant ? Nous avons eu notre lot de rencontres extraordinaires, de découvertes fantastiques et surtout… d’alcools délicieux ! »

 

Rob marqua une pause et son sourire béat quitta ses lèvres pour se perdre dans le brouillard nostalgique qui envahit ses pensées.

 

Ce fut précisément ce moment que choisit notre dernier vieillard pour prendre place aux côtés de nos autres convives. Il mesurait au moins sept pieds de haut et son visage paraissait naturellement triste, lugubre. Il était vêtu d’un grand manteau noir qui cachait avec difficultés la profonde noirceur de sa peau. Jamais ce dernier ne pipait mot, toutefois, il semblait comprendre ses amis et avec le temps, ils avaient réussi à mettre au point un système de communication à l’aide de mouvements (Ils le nommaient communément « le langage des signes » !). Ne connaissant pas son nom, les trois vieillards avaient pour coutume de l’appeler Endy, et lui-même n’acceptait pas qu’on le nommât autrement.

 

Après quelques secondes de silence, Rob se décida à achever son aparté :

« Nous vivions chaque jour comme une nouvelle aventure à partager ensemble et qui pouvait nous être fatale… Heureusement pour nous, les dieux nous ont réservé un autre destin !!! »

Etonnamment, tous se mirent à rire…

 

Chapitre 1 : L’anniversaire de Niki.

 

Nos quatre vieillards avaient une domestique. Intriguée par l’inhabituelle clameur qui s’élevait de la salle à manger à une heure de déjeuner, celle-ci s’y précipita d’un pas vif mais conservait, comme toujours, une démarche distinguée. A peine arriva-t-elle, qu’elle comprit.

« Ah ! Vous voilà encore en train de radoter sur vos histoires fantasques de jeunesse ?! Vous devenez gâteux, mes chers. » acheva-t-elle.

 

« Bonjour Suzette ! », répondirent-ils tous d’une même voix ravie.

 

« Ce que tu nous as préparé sent divinement bon, aujourd’hui ! », entama Rob.

« Comme toujours bien entendu, ma chère Suzie. » rajouta Gibbus qui avait remarqué les gros yeux ronds de Suzette, caractéristiques d’une crise menaçante.

« Est-ce du lapin mijoté avec quelques griottines ? Mon plat favori… », acheva Rob, accompagné par la symphonie de gargouillements qui s’élevaient de son estomac endolori par la faim.

 

Suzie, comme ils aimaient l’appeler, s’empressa de répondre d’un air enjoué :

« Non, mon petit Rob. Mais pour te faire miroiter encore un peu, je ne te le dévoilerai pas. Tu devras attendre d’être servi. » Elle se frottait les mains, comme un arnaqueur fier de son coup.

 

« Oooh pinaise ! » (En réalité ses paroles furent plus vulgaire mais pour nos jeunes lecteurs, nous retiendrons pinaise) ne put contenir Rob, avant de détourner son regard vers ses pieds pour montrer à Suzette qu’il regrettait ses propos.

 

Sans prêter davantage d’attention à la réaction de Rob qu’elle avait déjà oubliée, Suzette tourna les talons et regagna la cuisine. Dans le même temps, nos quatre amis se levèrent puis, comme une machine bien huilée, se mirent à dresser la table. Niki se dirigea vers le tiroir à couverts, les deux frères s’en allèrent au bahut récupérer assiettes et choppes, tandis qu’Endy installait la nappe et les ustensiles nécessaires. En moins d’une minute, les quatre convives s’étaient répartis autour d’une splendide table ornée de divers bouquets de fleurs et Suzette pointait le bout de son nez par l’encadrement de la porte, transportant une montagne de plats dont l’équilibre semblait résider uniquement dans la force de son esprit.

 

« Attention, j’arrive ! » les prévint-elle d’une forte voix aiguë. « Alors ce soir, vous aurez l’honneur, pour fêter l’anniversaire de ce cher Niki » continua-t-elle d’une voix douce, « de manger du cochon farci au poulet (plat très commun dans leur ville… mais je n’en ai vu nulle part ailleurs, ndlr) accompagné d’une succulente julienne de pommes de terre et carottes ainsi qu’une cervoise fraîche achetée ce matin à la brasserie, on ne fête pas ses 107 tous les jours ! »

 

« Joyeux Anniversaire Nikiii !!! » s’écrièrent alors les trois autres convives !

 

Emu par la surprise de ses amis, Niki fondit en larmes. Une fois calmé, le nez encore humide, il entama d’une voix chevrotante un court discours.

« Mes amis… tout d’abord je tiens à remercier cette chère Suzie, qui, chaque jour, prend soin de nous, nous accompagne et nous nourrit. »

Il se tourna vers Suzie puis reprit « Sans toi Suzie, il nous serait bien difficile d’avoir cette santé de fer à nos âges immémoriaux. On te doit bien plus qu’on ne te l’accorde et jamais, à notre grand désespoir, nous ne pourrons te rendre ne serait-ce la moitié de ce que tu nous as donné tout ce temps. Encore merci. »

Le temps de reprendre sa respiration, ses yeux embrumés se posèrent sur ses amis :

« Vous… Mes amis… Compagnons d’aventures… Voilà bien longtemps que vous me supportez, malgré tous les différends qu’on a pu avoir. Avec vous, nous avons traversé des épreuves qu’aucun homme ne devrait subir, et pourtant, vous voilà en ce jour, fidèles au poste, toujours à mes côtés, à m’épauler au quotidien dans cette épreuve qu’est la vieillesse. Que serais-je devenu sans vous ?! Aujourd’hui, cela fait exactement 91 ans que j’ai quitté ma famille, mes amis et ma contrée natale pour partir à la recherche de cette ville légendaire. Et avec vous, grâce à vous, je l’ai trouvée. Avec vous, je m’y suis installé. Et avec vous, je m’y suis épanoui et ma vie, je peux maintenant l’avouer, fut bien remplie. Encore un grand merci pour tout ! »

 

Après un bref moment de silence et d’échanges de sourires complices, Niki poursuivit

« Suzie, t’avons-nous déjà raconté comment nous sommes arrivés ici ? »

Sa voie commençait à s’éclaircir et peu à peu, son beau timbre grave de jeunesse réapparaissait comme si ses souvenirs de jeunesse lui conféraient sa vigueur d’antan. Ses larmes de joie avaient laissé place à la passion qui jaillissait dès lors qu’il se remémorait son périple durant lequel il parvint jusqu’à Grabah.

 

« Sans doute me l’as-tu déjà raconté un bon millier de fois ! » répondit Suzie d’un ton ironique.

« Une fois de plus n’y changera pas grand-chose, mais comme aujourd’hui nous fêtons ton anniversaire… »

« Prends tes couverts et joints toi à nous ! » l’interrompit-il, « je vais te raconter notre fantastique épopée! »

 

Chapitre 2: Le début d’une vie

 

Désormais, nos cinq comparses s’étaient tus. Niki était perdu dans ses pensées; sa concentration semblait intense comme s’il cherchait à se remémorer chaque détail de ses aventures. Les quatre autres se tenaient simplement là, dans l’expectative, fixant Niki du regard et prêts à redécouvrir leur fantastique aventure.

Une fois sorti de son inconscient, Niki reprit la parole:

“Tout commença le jour de mes 16 ans, soit il y a exactement 33238 jours. Une vieille tradition familiale voulait que l’aîné du foyer reçoive en ce jour béni des dieux, notre grimoire. Et je ne dérogeai pas à la règle. Ce grimoire contenait mille et une légendes et à chaque génération son détenteur se devait d’y narrer sa propre appréciation d’une d’entre elles par son vécu.

Les bougies soufflées et mes parents remerciés, je courus à ma chambre et j’entamai ma lecture. Je lus et relus des légendes plus palpitantes les unes que les autres, à la recherche de la quête ultime, de l’objectif d’une vie. Les heures s’écoulèrent et bientôt les premiers rayons du soleil vinrent caresser mon visage. Je n’avais pas dormi de la nuit, je me sentais lessivé mais j’étais un homme changé. Dès lors, je ne vivrais plus que dans un seul but: trouver la cité divine, Grabah!”

 

Tous ses amis buvaient ses paroles comme celles d’un évangéliste et aucun ne pipait mot. Ils n’avaient qu’une chose en tête, qu’une hâte, ils voulaient tous voir arriver leur nom dans cette histoire pour entendre leur participation glorifiée. Et Niki reprenait de plus belle:

 

“Ce matin au lendemain de mes 16 ans, je préparai mon bardas soigneusement et pris la route. Je n’avais aucune indication de la direction vers laquelle je devais entreprendre mon périple et presque aucune information. Voilà tout ce que contenait le grimoire:

 

‘Aux confins du monde, existe une cité nommée Grabah. Beaucoup prétendent y être allés mais seule une poignée d’entre eux semblent l’avoir croisée sur leur route. Enfouie dans les sables, une pâleur et une paix naturelles émanent de la cité des dieux’

 

Trois lignes... trois ridicules lignes! Et voilà les seules informations que je possèdais pour trouver cet Eldorado. Certes, j’aurais pu choisir une quête plus simple, une légende plus détaillée. Mais celle-ci m’attirait. Elle cachait un mystère et remettait en cause tous mes principes de foi.”

 

“Whaaaaahhhhh!!!” s’écria Suzie avant de s’épandre en bâillements intenses “Ton histoire est formidable mais nos assiettes sont vides et je suis épuisée, je vais aller me coucher.”

“Chuuut!” répliquèrent Rob et Gibbus, “Cela n’est que le début...”, Endy acquiessa d’un signe de tête...

Ils se retournèrent vers Niki qui continua comme s’il ne s’était jamais interrompu:

 

“La première étape de mon voyage serait de me procurer une carte de chaque contrée existante pour lister tous les déserts qui jonchent notre monde afin de quadriller mes recherches. Bien entendu seuls quelques explorateurs avaient alors parcouru suffisamment les vastes étendues pour avoir créer de telles cartes. Je me décidai donc à partir en direction de la plus grande ville de ma contrée, Tintown.

 

Mon hameau faisait pâle figure à côté de la capitale, Tintown. Toutes les dernières modes y étaient répandues, et les hommes les plus brillants s’y pavanaient. Si je cherchais une personne capable de me fournir une carte du monde, c’était bien là-bas que je la trouverais.

 

Il me fallut à peine 3 jours à dos de cheval pour y arriver. Mes parents m’avaient donné des vivres et une bonne partie de leurs économies pour que je subsiste pendant un moment. Néanmoins, je décidai de profiter d’être à la grande ville pour me procurer les différents accessoires indispensables à ma quête. J’achetai couvertures, boussole, accessoires en tout genre et une épée pour me défendre. Mais je ne croisai toujours aucune bonne âme capable de me confectionner une carte approximative du monde.

Après avoir écumer tous les brocanteurs, cartographes et autres marchands ambulants, je me résignai. Je trébuchai à la première étape de ma quête et dans l’incapacité de trouver une solution pour contourner ce problème.

 

Las de ma journée, je rentrai dans une taverne sombre dans l’espoir de trouver du réconfort auprès d’un bon vieux Scotch. Cependant l’auberge était en pleine bagarre. Au fond le tenancier et sa femme rangeaient les miroirs et les serveuses qui avaient, ma foi, toutes une forte poitrine rigolaient en regardant les bouteilles voler. Je restais donc à l’entrée observant cette gigantesque débandade, navré de ne pouvoir porter à mes lèvres le doux nectar tant attendu... C’est le moment que choisit un homme pour m’aborder en me tendant une bière.

“Alors comme ça, on recherche une carte du monde ? dit l’étranger.

“ euh bonjour. Qui êtes vous donc ? dis-je alors.

“ Qui je suis n’a pas vraiment d’importance vous savez. Ce qui l’est néanmoins, est ce que je suis capable d’accomplir. Je suis Voleur d’état ! Mais attention, je ne vole pas pour moi, je suis juste payer à le faire pour d’autres.

“ c’est vrai que c’est plus louable... Désolé, mais je ne suis pas intéressé, vous auriez peut être dû commencer par vous présenter.

“ Attendez jeune aventurier ! Laissez moi vous prouver ma bonne foi et mes compétences en vous rendant votre bourse !” dit-il alors d’un air amusé.

Par réflexe, mes mains se plaquèrent sur mes poches les yeux rivés sur la bourse et la bière qu’il me tendait. Il reprit alors, en me rendant mes biens.

“ De plus, je connais tout le monde dans cette ville et au delà ! Et je pense savoir qui pourrait vous accompagner et par la même occasion vous fournir ce que vous cherchez.

“ Pourquoi feriez vous cela ?

“ Je suis lassé de ces vols bien trop faciles. Je cherche à vivre une aventure digne de moi, voyez-vous ! Et puis, je vous l’ai dis, je connais tout le monde. Être informé, c’est être armé ! Vous ne faites pas exception à la règle mon cher Niki.”

Mon esprit qui s’était perdu dans la bagarre qui continuait intensément fut interpellé par mon nom ainsi dit.

“ Comment ne pas connaître Niki, le très jeune aventurier provenant de Troudukudumonde, sortant de la pyramide de Khérinops à 7 ans, retrouvant les traces du professeur Drake à 10 et prouvant sa valeur au près de Monsieur Balèze à 15 ! Un parcours qui force le respect pour un aventurier de votre âge...”

“6 ans...”

“Pardon ?!”

“Je suis sorti de la pyramide à 6 ans... Mais sinon je ne pensais pas être aussi connu... Tu m’intrigues voleur, conduis moi à ton homme et j’aviserai ensuite.”

“Parfait !” Clama t-il avant de sortir de la taverne et moi sur ses talons.

 

“Qu’est-il advenu de ta bière !?” Dit alors Gibbus, coupant le narrateur

“ Tu vas pas me faire le coup à chaque fois quand même ?!”

“Bah si, ça me fait toujours autant rire” reprit-il en rigolant d’avance”

“Alors.... Pour les plus pointilleux d’entre nous, la bière fut vidée posée par terre, reprise par un des bagarreurs, jetée à travers la grande salle, alla se coincer dans la poitrine d’une serveuse. A ce moment la bagarre s’arrêta et tout le monde regarda la jeune fille ou plutôt, une partie de la jeune fille, ils se jetèrent tous sur elle, et la bataille reprit de plus belle incluant maintenant les serveuses qui s’en donnaient à coeur joie elles aussi ! Voilà voilà ! Je peux reprendre maintenant ?”

“Oui ! je t’en pris” pouffa le vieillard

 

 

Sorti de la taverne, j'apercevais mieux le voleur... Assez grand, 1m80 peut-être, sa chevelure mi-longue et bouclée était de la même couleur que ses yeux : brune. Il jouait habilement avec une dague du bout de ses doigts. Je n’étais pas très rassuré mais nous marchions dans la grand rue et les gardes étaient nombreux, il n’avait pas vraiment intérêt à me voler, ou pire, dans des espaces comme ceux-ci. Nous arrivâmes dans le quartier joaillier du Tintown, dans quelle affaire m’étais je encore embarqué...

 

 

Sans doute l’as-tu déjà reconnu, Suzette?!”

“...”

“Suzette?!”

Suzette avait quitté la pièce sans même que les quatre autres ne s’en rendent compte. Mais après un très court instant d’étonnement de la part de nos vieillards, Rob, bien trop fier de son apparition dans le déroulement de l’histoire, relança Niki dans son monologue:

“C'était moi!!!” s’écria t-il le sourire aux lèvres.

“En effet, c’était bien toi. Et depuis tu ne m’a jamais quitté, pas même l’espace d’un instant” répondit Niki avec un air protecteur. Il reprit ensuite :

...

 

 

Une sacrée pagaille régnait dans le quartier. L’arrivée d’une importante quantité de bijoux pour approvisionner la joaillerie d'état se déroulait en même temps que le départ massif de lingots d’or pour une cité lointaine. Le voleur se retournait souvent vers moi avec un petit sourire fourbe... Si il y avait un casse à faire, c’était bien aujourd’hui! L’unique obstacle demeurait la quantité exceptionnelle de gardes royaux présents pour ce convoi. Il s’arrêta, me regarda et pointa un toit du bout du doigt. Une personne y était assise. La silhouette semblait observer la scène avec le plus grand calme.

“C’est lui”, dit alors Rob.

“Qu’a t-il de si spécial ?”

“Je pense que si tu regardes attentivement, tu vas rapidement comprendre...”

Je regardais donc l’homme avec plus d'insistance. S’agissait-il vraiment d’un homme ? Sa taille ne m’avait, au premier abord, pas choqué. Cependant, il est vrai que le personnage semblait très grand. Sa longue cape rouge reflétait les rayons du soleil et sa peau était recouverte d’un pelage blanc... Assurément, ce n’était pas un simple humain!

Je baissais les yeux pour rechercher le voleur mais il avait disparu. Ma bourse était cependant toujours dans ma poche... La foule commençait à se rassembler pour observer le cortège de l’armée qui protégeait les chariots remplis de bijoux.

“ Niki!”

Le voleur m’appelait et me faisait signe de le rejoindre près d’une échelle. Je m’exécutai avec plaisir car cet amas de personnes commençait à me mettre mal à l’aise. Nous montâmes donc à l’échelle et arrivâmes sur les toits. La silhouette redressée nous attendait au sommet.

“Bonjour Rob. Que me vaut le plaisir de ta visite? Et ne sais tu pas qu’il est impoli de pointer du doigt comme tu l’as fait?”

“ Lâche moi donc espèce de macaque! Comment vas tu vieux frère?”

De plus près, il était bien plus impressionnant. Avoisinant les 2m de haut, son pelage blanc, son faciès ainsi que ses grands bras me rappelèrent les allures simiennes décrites dans les contes que ma mère me racontait dans ma jeunesse.

“ Et bien écoute, moyennement,” reprit le grand individu. “Je m’ennuie en ce moment; les recherches botaniques sont au point mort et je n’ai plus d’épée à vendre... Et toi ? Comment vas tu et quel est cet être chétif qui t’accompagne?”

“Gibbus, Niki. Niki, Gibbus. Niki, voici l’homme parfait pour t’accompagner! Son apparence a dû te choquer. Il s’agit, en fait, d’un simien. Sans doute as tu déjà entendu parler de la légendaire cité cachée des hommes singes: Symia. En ces terres vivent des êtres aux capacités surdéveloppées, et Gibbus en est l’un des plus fameux”, expliqua Rob.

Nous nous saluâmes respectueusement. Je comprenais alors mieux l’aspect de ce curieux personnage. Dans les contes, le narrateur parlait toujours d’une banane sacrée en citrine cachée dans Symia...

“ Je me présente maintenant”, reprit le voleur, “Rob, voleur d’Etat! Je n’exerce mes fonctions que pour l’intérêt du Royaume Stendelien, dont Gibbus et moi-même sommes originaires. Tu peux me comparer à un espion en quelques sortes. Je nous ai réunis ici car je pense que nous avons des intérêts communs. Niki, avide d’aventures, tu recherches la cité de Grabah ainsi que des hommes pour t’y accompagner. Gibbus, tu recherches des plantes encore inconnues pour améliorer la médecine de ton pays et, parlons franchement, tu te fais bien chier ! Et moi, et bien, je veux juste sortir de cette vie monotone de voleur et vivre une aventure des plus épiques!”

Gibbus et moi regardâmes Rob bizarrement. Il était clair que le singe n’était pas au courant des projets de son ami. De plus, l’expression de Rob nous laissait avoir une totale confiance en lui. Autrement dit, il avait une tête qui convient parfaitement aux escrocs... Gibbus, par contre restait calme. Bien que simiesque, son visage dévoilait une profonde sagesse. En fait, je crois que c’est à lui que j’ai accordé ma confiance le plus rapidement.

“Tout d’abord,” dis-je alors, rompant le silence qui venait de s’installer outre les cris de la rue, “je tiens à vous dire que je ne possède rien de valeur malgré mon passé... Vous semblez vous connaître donc si vous voulez vraiment me voler, m’arnaquer ou me kidnapper, cela ne sert à rien. Je ne conserve rien de mes précédentes aventures puisque je vends le tout pour payer la prochaine. Et je n’ai plus aucun lien familial, un vrai vagabond! Personne ne voudrait payer de rançon pour mon salut”, pour ce dernier je mentais allégrement mais face à des bandits, c’est bien peu. “En revanche, repris-je, si vous êtes réellement sérieux, mes compétences nous permettrons de trouver Grabah, j’en suis certain. Alors faisons équipe!”

“Et bien c’est réglé,” clama Rob avec un enthousiasme malsain, “nous sommes évidemment très sérieux!”

Il tendit sa main entre nous trois...

Gibbus nous regardait toujours aussi calmement.

“Niki, dit alors le géant, tu sembles toi aussi sérieux et motivé. Je te garantis la bonne foi de mon camarade et la mienne. De plus, il est vrai que je m’ennuie ces derniers temps et à chaque fois que j’ai accompagné Rob, il m’est arrivé de bien amusantes aventures. C’est donc avec plaisir que je me joindrai à cette équipe si tu estimes que nous pouvons t’accompagner. Je me mets donc sous tes ordres durant ce voyage.”

“ Je mets moi aussi mes talents sous ton commandement. Je m’aventure assez rarement loin des grandes villes et n’ai aucunement envie de laisser ma peau sur le chemin !” dit Rob en rigolant.

Gibbus posa sa patte - serait-il plus conventionnel de dire sa main?! Je ne sais toujours pas malgré toutes ces années passées ensemble - sur celle de Rob qui était deux fois plus petite.

Je regardai alors mes deux nouveaux futurs compagnons... Oui je les avais trouver...

Je posai ma main sur celle de Gibbus. L’aventure allait enfin pouvoir commencer !!

 

 

Chapitre 3 : Non d’un poulpe !

 

Peu avant que le soleil ne filtre au-dessus des toits de la ville, nos trois comparses se réunirent au bar dans lequel ils s’étaient rencontrés la veille. Chacun avait apporté avec lui son ballotin. Niki avait conservé son grimoire, de la nourriture et son poignard fétiche. Gibus, quant à lui, transportait uniquement des bananes pour subvenir à ses besoins. Et Rob ?! Rob, comme à son habitude, n’avait pris que des bourses bien pleines dérobées dans la matinée à tous les illustres commerçants de la ville.

« Génial ! Je vois que nous sommes tous à l’heure » entama Niki.

« C’est en quelque sorte un miracle pour Rob qui, dans le milieu, a la réputation d’être un gros dormeur ! » poursuivit Gibus sur un ton mielleux.

« Parles pour toi, môssieuur ! Je ne suis pas comme vous autres, animaux, qui passaient tout l’hiver à dormir après avoir festoyé six mois sans interruption ! », rétorqua Rob, qui semblait se réjouir du conflit naissant.

« Sans doute, dans ton ingénuité la plus totale as-tu confondu mon espèce avec ces lourdauds, les ours ! Heureusement, on pardonne facilement à l’inculte. »

« Je suis peut-être un inculte, mais, moi môssieur, je ne me promène pas en slip rouge ! »

« Qu’il est aisé d’attaquer sur le style vestimentaire quand on ne possède pas les armes de la matière grise »

(Toute ressemblance avec des personnes réelles est évidemment à occulter, ndlr)

« En parlant de matière grise, sans doute aurais-tu dû réfléchir à une solution pour conserver ta bourse à l’abri des mains baladeuses de quelque pickpocket ! »

[…]

 

Après 47 longues minutes de joutes verbales, que Niki avait mises à profit pour manger un casse-croûte, emprunter la carte de Gibus, lister tous les déserts, énumérer ceux qu’il avait fouillés auparavant, aiguiser ses couteaux, à nouveau manger un morceau et enfin faire une petite sieste, celui-ci décida d’interrompre le conflit qui ne cessait.

« Eh les gars, ça tenterait quelqu’un de partir à la recherche de la cité divine dans laquelle naissent les dieux qui régissent le monde et qui porte le nom songeur de Grabah ? »

« Oui mais attends ! Môôôôôôôssieur Gibus, comme il est plus grand, pense qu’il peut sauter plus haut que moi ? Non mais vraiment, on aura tout entendu ! Allons faire un concours de saut en hauteur ! »

Visiblement, la tentative de Niki fut un échec. Toutefois, subitement, un évènement inattendu, voire inespéré, se produisit. Rob eut une révélation presque brillante :

« Attends, mais on parle de la ville des dieux… Ces mêmes dieux auxquels les hommes font des offrandes tous les jours… Offrandes qui sont ensuite centralisées dans leur ville. Il y a donc nécessairement plein de joyaux à voler et d’argent à faire en allant là-bas !!! »

« Effectivement, j’aurais dû commencer par là… » dit Niki tout bas, l’air dépité.

Gibbus, qui n’avait pas perdu son calme malgré l’heure de conflit acharné qu’il venait d’endurer, y mit enfin un terme :

« Rob, cessons nos enfantillages et commençons nos recherches ! Une fois riches, nous réglerons nos différents. »

« Je suis, on ne peut plus, d’accord. » conclut Rob avant d’enchaîner, « Mais dans quelle direction devons-nous nous diriger Niki ? As-tu trouvé où commencer les recherches ? »

« Oui, Niki, je t’ai vu regarder attentivement toute la carte de Stendel et à plusieurs reprises avoir l’air satisfait du résultat de tes recherches. Mais la vraie question est… Rob, pourrais-tu me rendre ma bourse avant qu’on ne prenne la route, s’il te plaît ? Je ne voudrais pas me retrouver démuni à un moment inopportun. » poursuivit Gibbus.

« Hmm… Ca dépend si t’es sage ! »

 

C’est dans cet esprit enfantin, que les aventuriers prirent la route en direction de Las Vegos, l’un des déserts les plus dangereux qu’il leur ait été donné de parcourir encore jusqu’à ce jour.

Les premiers jours de marche furent très calmes. Ils traversèrent des forêts de pins géants, les prairies où résidaient les moutons satyres (cette épreuve-ci restera néanmoins une étape relativement traumatisante pour l’un des protagonistes, le plus bourru des trois, dont je tairai volontairement le nom ici, ndlr), marchèrent sur des corniches escarpées comme peu le sont, pour enfin arriver à Labos, ville prospère du bord de mer qui avait la réputation de porter chance (d’où la célèbre maxime « touchez Labos, monseigneur », ndlr). Grâce aux économies que Rob avait récupérées en cours de route – après avoir dépensé toutes ses réserves dans des broutilles vendues par des gueux tout au long des chemins, pour rapporter des souvenirs à sa famille – , nos trois comparses purent aisément se procurer un vieux rafiot qu’ils durent radouber, de façon à traverser la vaste étendue d’eau qui les séparait de Las Vegos.

 

Ainsi, alors qu’ils entamaient leur second jour de navigation en direction de Las Vegos, à l’heure où le soleil était le plus haut dans le ciel, de grands débats philosophiques surgirent à nouveau.

« Dis-moi, Gibus, penses-tu qu’en lançant le plus fort possible mon couteau vers ce groupe de mouettes, j’aie une chance d’en toucher une ? » lança Rob, presque convaincu par ses propos.

« Si tu y mets une détermination exceptionnelle et que tu es vraiment affamé, je pense que tu as une chance de croire que tu as touché une mouette en lançant ton couteau dans leur direction, oui » lui répondit Gibus avec un sourire en coin.

« Ha ha ! Il a dit que tu étais nul au lancer de couteau. Moi, je peux le faire ! Je n’ai pas travaillé 2 semaines dans un cirque itinérant pour rien ! » s’exclama Niki, à son tour plein de conviction.

« Ah oui ?! Intéressant… » marmonna Gibus, de plus en plus intéressé par ce qui était en train de se construire comme l’évènement le plus divertissant de ces deux derniers jours.

« Très bien, Niki ! Etant donné que nous ne sommes pas submergés par les occupations, je te propose de nous affronter dans un concours de lancer de couteau. »

« Soit ! » répondit Niki.

« Nous n’aurons l’autorisation de lancer qu’un unique couteau. Gibus, dans son impartialité légendaire, désignera le vainqueur. Bien entendu, il est interdit aux deux participants de se gêner l’un l’autre au moment fatidique du lancer et nous disposerons d’autant de temps que nous le désirons pour prendre notre chance. Allez, à toi l’honneur ! »

« Très bien ! Je me lance. Soyez attentif car dans une minute je nous aurai trouvé de la viande pour le diner et j’aurai commencé à la faire cuire ! »

 

Niki se redressa contre le mât de la frêle embarcation, empoigna le couteau qu’il portait au ceinturon, prit une mouette en joue, et se prépara à lancer. Il agissait en vrai professionnel. Il était stable, le pied agile. Nul n’aurait pu croire qu’il se tenait un bateau en pleine mer. Il ferma l’œil gauche, visa la mouette avec le bras, prit sa respiration et lança…

Évidemment, deux semaines de cirque ne suffisaient pas à faire de lui un bon lanceur de couteau - notamment puisqu’il n’avait que vaguement appris à jongler et qu’il n’était même pas doué -, et le couteau alla se perdre au fond de l’océan sans même inquiéter le groupe de mouettes toujours amassées au-dessus du mât.

 

Rob et Gibus éclatèrent de rire. D’ailleurs, ce fut principalement ce fourbe de Gibus qui attendait ce moment depuis 10 minutes avec une impatience non dissimulée. Rob, quant à lui, se restreignait pour mieux se concentrer sur son proche lancer.

Niki alla se rasseoir vers la proue du rafiot et Rob prit sa place sur le côté du mât. Lui aussi faisait preuve d’une habileté et d’une agilité naturelles, certainement accrues par sa passion du vol à l’arrachée. Il suivit exactement le même rituel que Niki trois minutes avant lui et cria alors :

“Pour Grabah !”

Mais alors qu’il s’apprêtait à pourfendre la mouette, le ciel tourna orage et les flots se déchaînèrent autour de l’embarcation. Des vagues de plus de 3 mètres s’élevèrent sur une mer auparavant plate.

« Que se passe-t-il ? » s’étonna Rob qui perdit l’équilibre.

« Agrippez-vous ! » tonna Gibus dont le sourire s’était envolé pour laisser place à un regard sombre.

« J’ai déjà vu ce phénomène dans un livre. » enchaîna Niki au moment même où il s’attachait au mât de l’embarcation avec les deux autres. Il sortit son grimoire et poursuivit « Voilà, j’ai trouvé ! Ce passage est relaté par un certain Homore : ‘Alors que les flots se déchaînaient, Ulosse vit apparaître le Dieu de la mer, dont la colère était si immense qu’elle libéra la furie de tous les éléments’ »

« Oh mon dieu ! (Ha ha, elle est géniale cette blague, ndlr) Mes amis, si le livre de Niki dit vrai, nous risquons d’être confrontés à quelque chose qui nous dépasse, et pas seulement par la taille ! »

 

Au moment même où Gibus acheva sa phrase, les eaux s’écartèrent et une silhouette immense s’extirpa de ce gouffre devenu béant. Le grimoire disait vrai. Nos trois protagonistes ne pipaient mot face à ce spectacle grandiose. Plus qu’effrayés, ils semblaient émerveillés. Le danger était imminent, toutefois, l’apparition d’un Dieu sur leur parcours ne pouvait qu’être de bon augure dans leur quête de la cité divine...

Le bateau qui volait littéralement de vague en vague retomba soudainement sur la mer qui, à la surprise des trois hommes, était redevenue aussi calme que les rares mouettes mortes qui flottaient à cause de la tempête. Trois têtes regardaient de tous les côtés espérant comprendre ce phénomène surnaturel et retrouver le dieu qui était sorti de l’eau. Alors, Niki tapota lentement l’épaule de ses deux compères qui se retournèrent avec autant de vitesse, comme effrayés par l'intrigante ombre qui les surplombait. Face à eux se dressait un géant, en fait, seul le haut de son corps dépassait de l’eau. Sa tête était celle d’un poulpe, ses sourcils faits d’eau ondulaient au gré du vent et les tentacules qui achevait son faciès imposant bougeaient dans un spectacle presque écoeurant. La divinité tenait un gigantesque trident doré qui aveugla les aventuriers.

“ OH OH OH, Cela faisait bien longtemps que l’on n’avait pas prononcé ce nom sur mon territoire, non d’un requin lutin !” beugla alors l’immense homme mollusque.

Niki s’avança alors sous les yeux des compagnons qui n’osaient piper mot.

Le chef de la troupe s’agenouilla, suivi expressément par les deux autres, puis parla :

“ Vénéré Poulpéïdon, nous sommes à la recherche de la cité dont vous venez, nous recherchons Grabah”

“ Aaaaaaaaah, non d’une anémone, ce doux nom me rappelle bien des souvenirs... Quand j’ai entendu Rob (en minuscule : comment il connaît mon nom ? demanda Rob à Gibbus) dire Grabah, j’ai rappliqué aussitôt les petits pères ! Alors comme ça, non d’un bulot, vous cherchez la cité grabateck ?”

“ En effet, c’est là mon destin que d’être à la recherche de la cité divine et n’en tiens qu’à lui de bien vouloir me voir arriver à mes fins. Vénéré Poupéïdon, pardonnez mon insolence, mais pourquoi êtes vous apparu devant nous comme cela ?”

“ Cesse donc de parler comme un vieux, de nous deux, je suis tout de même le plus âgé ! dit alors le dieu en rigolant grassement ! Et puis, je viens de le dire, j’ai entendu “Grabah”. C’est plutôt à moi de vous demander qu’est ce que, non d’une limande, vous voulez faire là bas !?”

“Et bien, pour ma part, c’est mon sang qui m’oblige à trouver cette cité, je descend d’une famille d’aventuriers. Pour ce qui est de Gibbus, l’homme singe qui se trouve à ma gauche, il veut apporter plus de connaissances à son peuple, en particulier dans le domaine de la médecine à travers les plantes, et en ce qui concerne Rob...”

“ Je recherche tout simplement à sortir de la monotonie de ma vie trop facile” coupa alors le voleur.

“Et bien vous savez quoi, vous m’êtes sympathiques ! Déjà cela me surprend, non d’un léopard des mers, que tu connaisses mon nom, Niki ! Alors si tu réponds à mon énigme, je t’aiderais dans ta quête : Quel est le nom du dieu qui protège Grabah ?”

“Shellnd” répondit alors Niki sans hésitation.

“ Non d’un crapet ! Mais c’est cela ! Comment peux tu savoir cela, je croyais tous nos écrits disparus !”

“ Je ne sais pas...” avoua alors notre héros incrédule...

“ OH OH OH ! Décidément tu me plais blanc bec ! Non d’un barracuda, je m’en vais te le donner ton indice : La cité que tu recherches se trouve dans un des déserts du pays où nous nous trouvons en ce moment.”

A ces mots, un immense jet d’eau se souleva et en même temps que le pont du navire fut envahi par des algues, des poissons et des restes de mouettes, le dieu à tête de poulpe s’était envolé, ou coulé, ou... et puis zut !

 

« Bon bah ça s’annonce pas mal » dit alors Rob alors que les deux autres se remettaient tout juste de l’incroyable chose qui venait de se passer.

« comment as-tu su ces deux noms » demanda alors Gibbus qui avait suivi la discussion entre son compagnon et le dieu avec beaucoup d'attention, mais aussi peu de compréhension.

« Je ne le sais pas » répondit Niki avec un regard franc… Décidément, ce voyage était des plus étranges.

Rob qui se fichait pas mal de tout ce qui venait de se passer regardait simplement la carte en ne réfléchissant qu’à la dernière phrase du géant et clama :

« Le désert le plus proche est celui de Las Vegos ! »

Les deux autres le regardèrent, sourirent et Gibbus sauta pour déplier la grand voile tandis que Niki prenait la barre. L’aventure commençait !

 

 

 

Chapitre 4 : Las Vegos, le désert de toutes les vis

 

Nos trois héros rejoignirent la côte sans autre incident majeur. Il semblait qu’ils étaient bénis, rien ne pouvait leur arriver lors du reste de la traversée… La chose qui leur fit dire cela fut sans doute le halo creusé dans les nuages qui les suivait lors d’une tempête, événement aussi étrange que magnifique sans aucun doute orchestré par Poulpéïdon lui-même. Les vagues et les éclairs s’arrêtaient nets comme stoppés par un bouclier magique. Les trois comparses posèrent pieds à terre une semaine après la rencontre divine, dans le charmant village pêcheur d’Hollyfood. L’auberge était des plus sympathique et la spécialité culinaire du village : le poisson scorpion aux vitelottes accompagné de sa sauce de la mer était le meilleur repas qu’ils avaient mangé depuis le début de leur quête. Après une bonne nuit pour récupérer du voyage maritime, quelques courses pratiques et une bonne bière matinale à la taverne, les deux hommes et l’homme singe repartirent en direction de Las Vegos décrit par les villageois comme extrêmement dangereux et habité principalement par un peuple nain et des bandits. Ils arrivèrent donc à la frontière du désert, d’un côté verts pâturages et vaches béates et de l’autre, leur destination, seulement sable et ossements de bovins trop impétueux. Rob franchit, en sautant, la ligne créée par ces deux contrastes et commença à suer à grosses gouttes. Sans trop réfléchir, il revint du côté plus amical, la langue pendante, réclamant de l’eau à Gibbus, le porteur du groupe. La journée ne faisait que commencer mais la chaleur était déjà insoutenable à Las Vegos… Soudain, plus loin, au niveau de rochers qu’ils n’avaient pas encore vu, ils entendirent des cris. Et, n’écoutant que leur courage, les trois aventuriers partirent dans la direction des appels, entrant dans le désert, et courant dans le désert avec difficulté. Fatigués par les quelques 100m parcourus mais encore prêts à en découdre, ils virent alors une roulotte encerclée par des bandits, conduisant le chariot, un homme, avec une imposante moustache et une longue barbe qui levait les bras, assis devant son bœuf apeuré. Les bandits qui étaient au nombre de 6, lui faisaient signe de descendre. Ils ne s’étaient pas encore aperçus de la présence des trois compères. Rob et Gibbus se regardèrent alors, comme habitués de ce genre de situation… Le voleur fit apparaître deux poignards de ses manches, Gibbus sorti son épée dorée de son fourreau et les deux combattants sautèrent sur les bandits. Les deux couteaux allèrent se planter dans le cou de deux des attaquants et un cheval vola avec son bandit sur un autre canasson projetés par la force bestiale de l’être symien. Il ne fallut que quelques secondes pour que les deux tiers de la compagnie adverse ne soient anéantis. Niki sortit son épée à son tour et rejoignit ses deux compagnons encore surpris par l’efficacité et la coordination de ces derniers. Les deux derniers bandits descendirent de leur monture et dégainèrent leur sabre. L’un avait l’air un peu plus fort et sûr de lui que le deuxième qui, avant même de réagir, s’était pris un troisième poignard qui avait fendu, en plus de l’air, le cou de ce dernier. Le bandit qui restait agrippa l’arme de jet sur le cadavre et la jeta aussitôt sur Rob qui l’esquiva avec difficulté. Le bandit se rua sur ses deux adversaires qui en firent de même quand, alors, l’homme du désert s’écroula après un bruit d’explosion. Gibbus et Rob se retournèrent vers la roulotte, l’homme moustachu qui était en fait un nain avait sorti une sorte de tube qui crachait maintenant de la fumée. Les 6 bandits avaient, apparemment eu leur compte. Le nain rangea son arme et s’assit de nouveau.

« Merci aventuriers ! Grâce à vous, ma cargaison est sauvée boudiou, je vous serais éternellement reconnaissant. A une condition boudiou ! Montrez moi vos oreilles ! » Les trois sauveurs s’exécutèrent sans trop comprendre et le nain reprit :

« C’est bon boudiou, vous n’êtes pas des taffioles d’elfes ! Alors qu’est ce qui vous amène ici !? »

« Nous cherchons une antique cité » répondit Niki, bien plus à l’aise dans les discours et la réflexion que dans le combat.

« Une antique cité, justement j’y vais là ! » clama le nain en rigolant

Niki, Gibbus et Rob se regardèrent avec des yeux ébahis et se retournèrent vers le nain.

« Vraiment, reprit Niki, vous venez de Grabah ? »

« Grabah !? Boudiou non, je viens de Mur-Fys-Stout, l’antique cité naine du désert. Je suis né là bas boudiou et je m’y rendais avant de me faire attaqué par ces gredins. Je suis pas trop calé, niveau archéolomachin, moi c’est plutôt dans les armes que j’opère boudiou ! Venez donc avec moi, vous trouverez ptêtre votre bonheur à Mur-Fys-Stout, je vais vous emmener, c’est la moindre des choses que je puisse faire boudiou ! Vous venez de sauver ma cargaison après tout ! »

« Et bien pourquoi pas, dit alors Niki, j’ai déjà entendu parler de cette cité dans ma famille et je sais qu’on y est très bien accueilli. »

« Tu es sûr, dit alors Rob, on a pas que ça à faire non… »

« y aura de la bière » le coupa Gibbus

« ok ! qu’est ce qu’on attend ! » clama le voleur

La nouvelle troupe se mit alors en route tirée par l’étrange bœuf poilu qui tirait la roulotte.

« Quelle est donc cette arme ? » ne put s’empêcher de demander, Niki, fasciné par tout ce qui était nouveau.

« Oh ça !? C’est moi qui l’ai inventé boudiou, je l’ai appelé crache-vis parce que ça te projette des vis dans ta tronche à une vitesse phénomanale boudiou! »

« phénoménale » reprit Gibbus

« Oué, ptêtre bien boudiou ! n’empêche que ça envoie du pâté et ça déglingue un visage en deux deux »

« C’est vrai que ça avait l’air efficace, l’autre brigand s’est effondré en un coup, et c’était pas très beau à voir » dit Rob

« Qu’est ce que je disais » hurla le nain en rigolant.

« Au fait quel est votre nom, maître nain » demanda Niki

« On m’appelle (le chevalier blanc, je vais et je vole au secours d’innocents ! … la réaction s’excuse de ce dérapage…) Santitrun, armurier de père en fils ! Et vous, quels sont vos noms boudiou ? »

« Je me prénomme Niki et voici Rob et Gibbus, nous recherchons l’antique cité divine de Grabah »

« Quel programme boudiou ! Tiens nous arrivons ! » beugla Santitrun.

Et en effet, sur l’horizon sableux se dessinait maintenant une immense porte. Le sol était de plus en plus jonchée par les vis, probablement crachées par les armes naines. Arrivés devant l’immense porte, (décidément les nains savaient y faire en construction…) Santitrun frappa trois lourds coups à la porte. Un petit clapet s’ouvrit alors et deux choppes vides furent envoyées par le trou. Le guide les attrapa et commença à frapper sur la porte avec, pendant près d’une minute, le nain s’en donna à cœur joie et fit un spectacle fort bien réussi de percussions naines. Le clapet se rouvrit alors, il reposa les choppes dedans et un autre s’ouvrit. Santitrun mit son crache-vis à l’intérieur, tira un coup, enleva son arme. Un dernier clapet s’ouvrit à 1m du sol et on pouvait voir deux yeux. Le videur dit alors :

« donne moi la date de ton premier minerais creusé. »

« 14 du 7ème mois de l’an 642 après la guerre mordorique »

« Jures-tu maintenant sur l’honneur nain que ceux qui t’accompagnent sont dignes d’entrer à Mur-Fys-Stout ? »

« Je le jure, ils ont sauvé ma cargaison de crache-vis boudiou ! »

Le clapet se referma et un bruit sourd se fit entendre; la porte s’ouvrait. Les quatre entrèrent et la porte se referma derrière eux.

« Salut Santitrun ! Comment vas tu parbleu ? »

« Mé ça va bien, boudiou, et toi Blurmïl ? »

« Couci couça, y a pas grand monde en ce moment, il est loin le temps où ces guignols d’hommes lézards essayaient de nous envahir ! »

« En effet ! boudiou, je dois te laisser, j’emmène ces trois hommes voir le big boss. »

La porte débouchait sur un tunnel qui s’enfonçait dans les profondeurs du désert. Tout était fait de cuivre et de métal, métal à peine découvert dans les contrées extérieures. Santitrun amena donc les trois héros dans le village, qui rappela un peu à Gibbus, sa terre natale. En effet, les bicoques de pierre et de métal s’entassaient dans une immense grotte et au centre du plafond, une immense cheminée semblait recracher à la surface toutes les fumées des habitations naines. Les habitants vaquaient à leur occupations, certains se retournaient sur le passage des trois hommes mais après avoir un peu observer, la ville semblait assez ouverte et ils étaient loin d’être les seules « non-nains » dans la cité.

« Qu’est ce que c’est que ce rituel d’entrée » demanda Niki à son guide

« Aaaaaaah, j’attendais cette question boudiou ! Et bien vois-tu cher ami, chaque nain possède son propre hymne choppale, il est quasiment impossible pour une autre personne de copier avec perfection un hymne, Blurmil, le gardien a l’ouïe très fine boudiou ! Ensuite, au cas où, on tire nos vis car chaque famille possède des minutions différentes, une vis et le symbole inscrit dessus est l’emblème d’une famille. Enfin si nous avons affaire à un cleptomane musicien, on pose une question personnelle comme ça on est sûr boudiou !»

« Très impressionnant, reprit l’aventurier, mais pas très pratique si le nain doit vite rentrer, non ? »

« Ah bah dans ce cas là, Blurmil regarde et laisse rentrer, c’tout ! »

Niki regarda ses deux amis avec un sourire amusé et tous trois suivirent Santitrun dans la bonne humeur à travers la ville naine qui fourmillait de tous côtés.

« Nous voilà enfin devant la porte du doyen » clama Santitrun

Il ouvrit la porte sans frapper et beugla :

« Hééé Papy ! y a des aventuriers qui veulent savoir des trucs sur une antique cité, Java qu’elle s’appelle ! »

« Grabah » reprit le leader de la troupe.

Un vieux nain apparut de derrière une vitrine où était amassées d’étranges armes naines.

« Ohh des visiteurs, que nous vaut le plaisir de cette visite bobobo ? »

« Et bien, maître nain, nous sommes à la recherche d’une antique cité du nom de Grabah, elle serait cachée dans un des déserts de ce pays et Santitrun, notre guide, nous a affirmé que vous pourriez connaître lequel. »

« Ohohoh, il est vrai que je connais tous les déserts de ce pays, mais je n’ai jamais entendu parlé de cette wallah… »

« Grabah »

« oui pardon bobobo, sur Stendel, nous avons le désert occupé par Sabiah au sud ouest, un autre occupé par Cénaria au nord ouest et d’autres innocupés par ci par là bobobo… »

Niki tomba alors sur les genoux, un mal de crâne l’assaillit alors et s’en alla aussi vite qu’il était apparu. Il se releva, aidé par Rob et dit :

« Nous cherchons un désert rempli de montagnes, le désert où votre cousin Bombur vous a raconté qu’il avait essayé de creuser une mine et qu’il était tombé sur des ruines antiques. Nous cherchons le désert habité par des dragons qui défendent l’entrée de la cité divine tuant tous ceux qui s’approchent trop près… »

Niki ne savait même pas ce qu’il disait et tout le monde le regardait sans comprendre. Rob cassa le silence qui s’était installé dans la masure du doyen :

« C’est bizarre ton truc quand même… »

« Comment savez vous à propos de mon cousin ? » demanda alors le vieux nain sous les yeux incrédules de Rob et Gibbus.

« J’en sais fichtre rien, répondit Niki sans trop comprendre lui-même ; il semblerait que ce mal de crâne soudain m’ait éclairé d’un savoir… »

« Chez nous, on appelle ça un oracle et ça amène une tournée générale ! » gloussa Santitrun

« Voyageur, reprit alors le doyen, ta venue doit être guidée par les dieux, je ne vois pas d’autres explications. Le désert que tu cherches se trouve au Nord Est de Stendel, il y a là bas, des montagnes faisant presque le tour du désert et effectivement, mon cousin a essayé de creuser dans cette contrée mais il est revenu seul survivant, car attaqué par des dragons de petites tailles, noirs et féroces comme la nuit. Si tu veux vraiment te rendre là bas, je te souhaite bonne chance bobobo. Mais pour l’heure, jeune oracle, honore nous de ta présence en participant au banquet que Santitrun va s’empresser d’aller préparer ! bobobo ! »

« Owi boudiou ! ça c’est une idée qu’elle est bonne ! »

Le nain sortit en courant et le doyen invita les trois amis à se reposer dans une chambre d’hôte, ce qu’ils firent, cette journée fut éprouvante et allait se finir dans la fête. Assis sur les différents lits, Rob et Gibbus regardaient Niki avec anxiété.

« Que se passe t-il ? » lâcha Gibbus à son compagnon

« Je t’avoue ne pas le savoir, répondit Niki, mais je commence à croire ce que dit le doyen, pense au halo de poulpéïdon, peut être qu’un autre dieu veut notre venue à Grabah. Pour l’instant, à part ce mal de crâne, rien ne nous est arrivé de fâcheux concernant les dieux. Ils semblent nous aider. »

« Et bien tant mieux ! Comme ça, on pourra plus rapidement trouver cette ville divine, plus ça va, et plus j’ai hâte. Je ne regrette vraiment pas d’avoir croiser ta route Niki » Dit alors Rob avec un sourire sincère.

« C’est vrai qu’on ne s’ennuie pas avec toi ! » dit alors Gibbus en rigolant.

Les trois comparses continuèrent de parler pendant une dizaine de minutes lorsque que Santitrun vint les chercher pour les emmener festoyer. La famille de Niki ne lui avait pas raconté de bobards, les nains de Mur-Fys-Stout savaient recevoir. La bière coulait à flots tandis que nains et visiteurs dansaient joyeusement sur les tables. La nuit fut riche en blagues de mauvais goût, lynchages verbales contre les elfes et comas éthyliques (principale cause de mortalité des visiteurs dans la cité). Rob dut s’incliner, bien malgré lui, contre Santitrun bien plus habitué à l’alcool que le voleur. La ville importait sa bière du monde entier et Gibbus fut très surpris de retrouver la bière de banane de sa cité natale ainsi que le livreur qui était là par hasard et qui n’était autre que son cousin, un homme orang-outang. Quant à Niki, il passa sa soirée à picoler et discuter avec le doyen à propos de l’histoire de la cité et cette mine dont était revenu Bombur. Le réveil du lendemain fut tout aussi rude que la journée complète d’hier. Au vue de leur tête, les trois compagnons décidèrent de prendre quelques jours de repos dans la cité naine avant de reprendre la route pour trouver Grabah. Après tout, ils n’étaient pas pressés, il s’agissait là d’une quête de toute une vie…

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Et enfin la fin du RP, qui ne tenait pas sur un message.

 

 

Chapitre 5 : Rihannon et la mine du Mario

 

La porte se referma, ils ne pouvaient plus rentrer à Mur-Fys-Stout sans être accompagner d’un nain mais ils le savaient, Santitrun serait là au cas où. Ils traversèrent le désert de Las Vegos dans l’autre sens, poutrant au passage quelques bandits attirés par la technologie nanesque. Ils repassèrent aussi par Hollyfood et en profitèrent pour reprendre un poisson scorpion à l’auberge et dormirent sur place.

Le lendemain, Rob se réveilla seul dans la chambre, il sauta du lit, enfila ses vêtements, attrapa sa bourse et ses poignards et descendit dans la taverne. Il rejoignit Gibbus qui mangeait une banane à une table.

« Où est Niki » demanda Rob

« Il est sur le quai, il discute avec un marin de notre route et prépare le bateau » répondit le symien. A ces mots, Niki rentra dans la taverne, repéra les deux à la table et jeta une grosse bourse dessus. Il s’assit avec un gros sourire et dit :

« j’ai vendu le bateau les gars, aujourd’hui, on vole ! »

Rob prit la bourse affirmant que c’était lui qui faisait le plus attention aux sous dans cette compagnie et les trois héros prirent la direction de la tour de splash de Hollyfood. Holly Gueul les y attendait et avait préparé les piafs après que Niki soit venu lui demander plus tôt dans la matinée.

« J’ai discuté avec un marin ce matin et il m’a dit qu’une des tours de Splash se trouvait juste à côté du désert que l’on recherche, il s’agit de Rihannon »

« Ah ! La ville des éleveurs d’oiseaux ! » dit alors Gibbus

« Eleveurs, éleveurs…, toussota Rob, enfin bref ! allons y ! »

Les aventuriers s’envolèrent donc en direction de Rihannon, 2h plus tard et avec quelques crampes, Niki, Gibbus et Rob étaient arrivés à destination. Rihannon était un humble village envahi par les piafs et leurs bébés qui voletaient de tous les côtés, conférant à la ville une ambiance estivale constante. Un homme s’approcha et serra la main de Rob (il connaissait vraiment tout le monde lui…), les deux hommes papotèrent à l’écart. Puis l’homme qui était en fait le maire nous proposa d’installer notre campement à côté du village pendant la durée de nos fouilles dans le désert. Rob l’avait rapidement briefé et le nouveau guide nous emmena aux abords du village. Le désert était juste là, et les immenses montagnes aussi. La quête de la cité divine avançait bien plus vite que Niki le pensait…

Les jours qui suivirent furent calmes, les trois héros passaient leur temps à repérer le désert et festoyer dans le village avec les habitants. Après deux bonnes semaines, ils trouvèrent enfin l’entrée de la mine du Mario. Apposée sur un pilier de cuivre, le sceau de la famille du doyen confirmait cela. Le reste de la journée fut consacrée à se préparer à l’expédition minière, armes furent affûtées, gourdes furent remplies, paniers saucissonnés et mental préparé. Le jour d’après, de nouveau devant la mine, les trois aventuriers touchaient probablement au but. L’entrée était très bien cachée derrière d’immenses cactus et seul le petit pilier construit la veille devant le flanc de la montagne, avait permis à nos trois hommes de retrouver l’entrée. Ils entrèrent dans l’obscurité la plus totale. Seuls les reflets des derniers rayons de soleil sur l’épée dorée de Gibbus osaient pénétrer la noirceur oppressante de la mine. Rob sortit un briquet de sa poche, Niki, les torches, et les deux hommes allumèrent les flambeaux afin de pouvoir se mouvoir plus librement. La grotte était loin d’être naturelle. Sur les parois, demeuraient encore les nombreux coups de pioches des nains extrayant de la pierre tous les minerais possibles. Des wagons avaient été installés et des rails descendaient dans les noirs tunnels. Rob construisit rapidement un atelier et Gibbus s’attela à la fabrication de trois wagons avec le fer gracieusement offert par les nains à Mur-Fys-Stout. Niki observait les alentours et s’aventurait quelques pas en aval sur le chemin décrit par les rails solidement vissés au sol. Rapidement, il découvrit la barricade. Dessus était écrit, « DANGER DE MORT ! Prenez votre barbe à votre cou et quittez cette endroit démoniaque ». La barricade de bois et de pierre bloquait la route et Niki fut contraint de rebrousser chemin.

« La route est bloquée plus loin, Bombur a construit une barricade pour empêcher les aventuriers de se faire tuer par les dragons » Dit Niki à ses deux amis

« On fait quoi alors ? On casse tout ? » demanda Rob rhétoriquement

«Gibbus, ayant achevé son oeuvre, empoigna le premier wagon qu’il venait de remplir de gravas et le lança à une vitesse folle sur les rails. Le wagon dévala la pente en suivant la voie construite par les nains et un bruit assourdissant ne tarda pas à se faire entendre après que le wagon ait disparu dans l’obscurité. Les trois hommes allèrent voir le résultat à pied, trainant derrière eux les lourds wagons restants. Là, ils constatèrent les dégâts qu’avait causé le projectile du symien. De la barricade, il ne restait plus rien et le wagon avait subi le même sort. Cependant, ce n’est pas les décombres qui laissaient pantois nos trois héros mais plutôt ce qui était auparavant caché derrière la barricade. Un portail, pas aussi grand mais semblable à celui que l’on peut trouver sur la place de Stendel, se dressait devant eux. Il bloquait complètement le passage. A ce moment précis, Niki tomba sur le sol, le crâne martellé comme la veille. Ses amis se précipitèrent pour l’aider mais il se releva, puis se tourna vers ses compagnons.

« Oopah nous convoque » murmura Niki avec des yeux déconfits. Il fit signe à Rob et Gibbus de le suivre et entra dans le portail. Ses deux compagnons ne comprenaient pas grand-chose mais une chose, en revanche, était sûre, ils n’abandonneraient pas Niki.

 

Niki fut le premier à se lever, sans doute , car il était rentré en premier dans le portail. Les deux autres semblaient encore endormis. Le ciel était bleu, bien trop bleu d’ailleurs. L’herbe était magnifique, mieux tondue encore que le golf de la banlieue sud de Stendel et seuls quelques arbres venaient animer l’immense prairie qui s’offrait aux yeux de l’aventurier. Niki scrutait l’horizon de ce lieu féerique quand il aperçut au loin, deux ombres qui se dirigeaient vers lui. L’une volait et l’autre marchait. Niki se frotta les yeux comme pour échapper à un rêve. Il se sentait bien. En fait, cela faisait longtemps qu’il ne s’était pas senti aussi bien… Quand il rouvrit les yeux, les deux silhouettes étaient devant lui, il ne sursauta pas, il n’avait pas peur, il savait qui ils étaient. Oopah et Jebsu...

 

 

Chapitre 6 : La légende du Jal

 

« Bonjour Niki » commença Jebsu.

« Je savais que tu viendrais, j’aurais dû parier » lança Oopah.

Jebsu avait l’apparence d’un homme jeune auquel on aurait greffé une barbe d’un vieillard vieux de trois siècles. Une sagesse émanait de son être et à mesure qu’il caressait sa barbe, des souvenirs d’un passé commun se formaient dans l’esprit du jeune Niki. Oopah, quant à lui, avait l’apparence d’un poulet, il était assis sur un nuage qui flottait à 1m du sol. Tout comme son partenaire, celui-ci était pourvu d’une longue barbe qui traînait par terre malgré sa lévitation.

« Sais-tu où nous sommes ? » demanda Jebsu à Niki.

« Non, Monsieur. Pourquoi mes compagnons ne sont-ils pas réveillés ? Et pourquoi nous avoir amenés ici ? » répondit le jeune homme.

« Oulah, que de questions, dit Oopah lentement, une chose à la fois cher Niki. Nous sommes ici au Jal, terre des dieux, nous vivons tous deux ici aux côtés de nos frères et sœurs. Il arrive que nous descendions sur terre comme tu as pu le constater avec notre frère poulpe mais la plupart du temps nous regardons le monde depuis cette dimension. Pour ce qui est de tes amis, ils sont rentrés 1 minute après toi, ils se réveilleront donc d’ici 1h, le temps est quelque peu décalé entre le Jal et là d’où tu viens. »

Niki n’en revenait pas. Il se trouvait dans le domaine des dieux, un endroit encore plus inaccessible que Grabah…

« Si tu es ici, reprit le dieu poulet, c’est que c’est comme ça que cela doit se passer. On me nomme Oopah, celui qui sait, je suis le dieu du savoir et de ce fait, je sais tout. Je connais le passé mieux que quiconque, je sais tout ce qui se passe au moment présent et connais tous les futurs alternatifs. Cependant, tu es ce que je me plais à appeler une anomalie… Quoi que le présent fasse, ton futur, où plutôt ton actuel présent ne semblait pouvoir être modifié. Dans tous les futurs que je connaissais, tu arrivais ici. Malgré tout ce que le passé a fait, tu devais exister et arriver ici. J’ai donc décidé de t’aider un peu. Présentement, nous sommes dans le futur au passé le plus court avant notre inéluctable rencontre. Je suis navré des quelques maux de têtes que tu as subi, mais c’était là mon seul moyen de communiquer avec toi. C’était l’un des futurs que je connaissais et qui accélérait notre inévitable rencontre, c’est moi qui te donnais les informations au prix de quelques maux de têtes ».

« C’était donc vous! » lança un Rob qui se réveillait à peine

Les deux autres aventuriers se relevèrent et prirent place au côté de leur ami qui faisait face aux deux divinités.

« Et oui! C’était bien moi, poursuivit Oopah. Et maintenant que vous êtes tous réveillés, je vais vous raconter l’histoire de la cité que vous recherchez et l’importance de votre rôle dans les différents univers qui marquent son avenir...»

 

 

Il y a fort longtemps dans un royaume très ancien

la paix était partout présente entre créatures et humains

 

“Il va quand même pas tout nous faire en rimes parce que ça va vite fait me…” dit Rob avant de recevoir une baffe simienne.

 

 

L’harmonie était parfaite et tous vénéraient les dieux

qui regardaient le monde, cachés dans les cieux.

Ces derniers avaient un secret que nul humain ne savait.

C’était en fait grâce à eux, que les divins naissaient.

 

“ Vous êtes en train de dire que c’est les humains qui créent les dieux?!” dit alors Niki.

“ Vous allez me laisser parler?! Nan mais sans rire quoi, y a vraiment plus de jeunesse!” s’exclama Oopah dépité.

“ Oui, pardon …” s’excusa l’aventurier.

“Bon, où en étais-je...”

 

L’harmonie était par...

 

“Ça, vous l’avez déjà dit me semble-t-il!” reprit Rob qui semblait n’avoir prêté aucune attention aux revendications d’Oopah.

“Non de non! Vous vous foutez de de moi?! Eh bien, vous aurez donc la joie de ré-entendre ce passage!”

Et celui qui sait reprit de plus belle:

 

L’harmonie était parfaite et tous vénéraient les dieux

qui regardaient le monde, cachés dans les cieux.

Ces derniers avaient un secret que nul humain ne savait.

C’était en fait grâce à eux, que les divins naissaient.

En effet, sur la terre, chaque pensée est écoutée

et cette ode neurale a de bien grands effets.

A chaque fois qu’un homme pense, parle ou dit prout,

un dieu caché au Jal, est là et écoute.

Un dieu ne naît qu’avec une seule destinée,

une destinée qu’il aura ouï et ce, depuis tout bébé.

L’enfant divin devient alors grand

et de pouvoirs, il hérite en même temps.

Nul ne peut égaler un dieu dans l’aptitude qui lui sied.

Que ce soit un humain, une créature ou une autre divinité.

Le premier fut Jebsu, dieu des hommes et de la construction,

né des premières pensées humaines et de leur imagination.

Les autres suivirent avec différents pouvoirs,

naissant des idées avec plus ou moins de retard.

Parmi tous les dieux un seul fut maléfique

et mena Grabah dans un passé loin d’être onirique.

Enfant, il entendit les mots violence et destruction

vouant son futur a de troubles et vils fonds.

Grabah fut touchée et sa population asservie.

Sous le joug de Sombre, le monde dépérit.

C’est alors que les hommes reprirent espoir,

envoyant au Jal, sans bien même le savoir,

de nouvelles pensées comme l’envie de lutter

contre la tyrannie du démon qu’ils avaient créé.

Un nouveau dieu naquit prêt à servir les hommes.

Brine le héros, c’est ainsi qu’on le nomme.

Celui qui sauve porta bien son nom

et avec l’aide des autres dieux scella le démon.

Sombre perdit face à ses frères et soeurs

et fut emprisonné sous Grabah qui sortit de sa torpeur.

Mais avant de sombrer, une malédiction fut hurlée

et le démon rendit fous les monstres anciennement aimés.

Ainsi, la nuit, les créatures se déchaînent,

attaquant leurs alliés sans aucune gêne.

Les plus aidant amis furent envoyés

dans un monde fait de lave et d’obscurité.

Les autres dieux ne purent rien faire,

à part sauver de manière salutaire,

les quelques animaux utiles à l’élevage

de cette malédiction, de ce sombre présage.

Le monde fut englouti par les mots de Sombre,

et sur la terre déferla cette terrible ombre.

Seul un endroit fut épargné par les maux.

C’était le lieu magique qui fut le berceau

de la naissance des dieux et la plus grande des villes.

Grabah fut sauvée par les autres divins,

usant de leur pouvoir pour défendre les humains.

Sirron de la nature érigea les montagnes

qui cachèrent Grabah de cette terrible hargne.

Shellnd figea le temps, protégeant la cité

où monstres et humains continuèrent de s’aimer.

Les autres dieux aidèrent eux aussi

et conférèrent à Grabah son aspect d’aujourd’hui.

Le temps passa et tous oublièrent,

la tornade de haine qui déferlait naguère.

Cependant Oopah ( c’est moi :D ), celui qui sait,

dit une prophétie alors qu’il naissait:

“Quatre créatures, dans un futur lointain,

mèneront Grabah à son apogée ou bien à sa fin.

Ces quatre personnages dirigeront Grabah,

ou bien sombreront avec elle dans un profond comas.”

Ainsi s’achève l’histoire de la cité cachée.

Encore d’aujourd’hui, il ne faut pas l’oublier,

car son futur comme le vôtre est loin d’être certain,

clair comme ténébreux il peut l’être aussi bien.

Oopah s’arrêta et reprit, enfin, sa respiration et regarda les trois visiteurs (venus d’ailleurs)

 

“ Et beh... j’ai pas tout compris mais ça avait l’air vachement sympa !” dit Rob en riant.

“ Il y a un problème, reprit Gibbus, nous ne sommes pas quatre.”

“ Pas pour l’instant mais cela ne saurait tarder” dit Oopah en souriant

“ Je ne comprends pas, c’est à nous qu’il incombe de détruire ou de magnifier Grabah ?” reprit Niki

“ C’est exactement cela ! Vous avez entendu cette histoire de dragons, ne répondez pas, je le sais. A votre avis, qu’advient il si la seule porte qui les retenait a été détruite ?” dit Oopah en regardant Gibbus

“ ah zut...” dit alors le singe en regardant ses compères

“ Qu’advienne que pourra maintenant, clama le dieu poulet, il est temps pour vous de retourner dans votre monde”

Jebsu fit alors un petit au revoir de la main et un immense trou apparu sous les pieds des aventuriers qui tombèrent en criant de surprise tout en beuglant au revoir parce que sinon c’est pas très poli...

 

 

Dans les prochains épisodes:

Vous succomberez au charme d'Endy qui assistera nos protagonistes dans leur combat contre les dieux les plus vils et les plus fourbes.[/i]

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bien, le RP es très bon (juste, c'est Riannon sans "h" ;) ), et la liste des participants est correcte, plus de 10 joueurs. Le reste a déjà été dit et redit, très belle architecture pour une ville orientale qu manquait à Stendel, et tous les accords sont là.

 

Le projet est donc (enfin) accepté ! Bonne construction !

 

On attend la fin du RP avec impatience !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci à tous pour vos réactions plus que rapides et super positives! :D

 

Et un merci tout particulier à Killer pour avoir validé le projet! (J'enlèverai ce petit "h" qui s'est immiscé contre ma volonté - ou pas :P - partout dans le RP et la présentation dès que j'aurai le temps.)

 

Pour les intéressés, je serai difficilement présent ce week-end (dsl mais le boulot a la priorité). Néanmoins le chantier commencera peut-être sous les directives de Gibbon ou Bob.

 

A bientôt à Grabah! (Que c'est plaisant de dire ça)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bien le bonsoir !

 

Comme l'a précisé mon confrère ci dessus, nous continuons le recrutement, nous vous attendons même :D.

 

Donc si vous souhaitez rejoindre la ville, je vous redirige vers ce forum :

http://www.minefield.fr/forum/rejoindre-culte-f1131/

Et ce post :

http://www.minefield.fr/forum/rejoindre-culte-f1131/topic62211.html

 

Bon jeu !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
 Partager

×
×
  • Créer...