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[Complet] Les Aventures de Médiaco, Tomes 1 & 2


erache97
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Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices !

Voilà la suite des aventures de Mediaco ! Désolé du retard, j'ai été très occupé ces derniers temps. Pour me faire pardonner, le chapitre est plus long. Je vais essayer de poster un chapitre par semaine pour les prochaines fois. N'hésitez pas à donner votre avis, positif ou négatif, afin que je puisse m'améliorer, et puis ça fait toujours plaisir ! Je vous souhaite une bonne, comfortable et agréable lecture. A la prochaine !

cordialement,

erache97 :book:

 

CHAPITRE 21 : LE CRÉPUSCULE, VAISSEAU DE GUERRE

 

Une pluie de verre brisé tomba sur le public. Mediaco était suspendu au dessus du vide, accroché au fil d'une main. Il se balança et put atteindre le poteau qui soutenait la plateforme sur laquelle nous étions tous quelques minutes plus tôt. il s'agrippa à l'échelle et grimpa. Je sus qu'il fallait que je le suive. Des gardes faisaient évacuer le public en panique. Une nouvelle détonation retentit. Quelque chose percuta le panneau d'information géant du stade, qui s'écroula dans un fracas indescriptible. Il y avait une garde à côté de moi. Je lui envoyai mon poing dans la figure et m'emparai de son épée. Je courrais alors à l'échelle. Il n'y avait presque plus que des soldats dans le stade, la majorité du public étant partie. Je levai les yeux vers le ciel et poussai une exclamation de joie : notre salut était arrivé, et il avait pris la forme du dirigeable de la triade. Je me dépêchai de grimper l'échelle. A mi-chemin, je me rendis compte que la DTHF n'avait pas tenté de nous arrêter et que Mc Fly avait disparu. Arrivé en haut, je me saisis de l'échelle de corde qui m'attendait. Une fois que je fus à bord, l'engin pris son envol. Je rejoignis Mediaco et Yug sur le pont principal. Mediaco m'interpella alors :

-"Ah ! Erache, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. Tu veux laquelle d'abord ?

-La bonne

-Pendant que nous nous battions, nos hommes sont entrés chez Mc Fly et se sont occupés du pillage à notre place, et se sont aussi servis chez les plus riches de la ville.

-Génial ! Tout était prévu depuis le début ?

-Oui, l'attaque de midi avait été préparée par mes soins, je l'avait ordonnée si nous ne revenions pas.

-Et la mauvaise nouvelle ?

-Retournes toi."

Je regardai alors derrière moi. Au dessus de la ville, à la même altitude que nous, se dressait un autre engin volant. Le notre faisait pâle figure en comparaison. Le vaisseau ennemi était au moins deux à trois fois plus grand, et était doté d'une quarantaine de canons de chaque côté, répartis sur deux rangées.

-"Il faudrait tirer dans le ballon non ? Proposais-je. Cela devrait l'enflammer.

-Si on le pouvait, répondit Yug, nous l'aurions déjà fait. Tiens, ajouta-t-il en me tendant une longue vue, regarde le ballon."

Je me saisis de l'objet et dirigeai mon regard vers le vaisseau. Là, je constatai l'horreur de notre situation.

-"Les ballons sont indépendants.

-Oui, répliqua Mediaco. Il n'ont pas qu'un ballon mais plusieurs. Nous mettre en position de tir nous exposerait trop, et l'on ne pourrait même pas tenter de les vaincre en un seul coup.

-Que fait-on alors ?

-Là ? On fuit."

Pourtant, ils nous rattrapaient. Leur navire était sans conteste plus rapide. J'agrippai alors les épaules de Mediaco et le regardai droit dans les yeux

-"Il faut un meilleur plan."

C'est à cet instant que je vis un éclair de génie illuminer ses yeux. Il fixait quelque chose derrière moi. Je me retournai. C'était le Skywalker Building. D'un bond, Mediaco se jeta sur la barre, et la tourna violemment. Le vaisseau fit une embardée sur la gauche et arriva sur le côté droit du bâtiment. Mediaco fit arrêter le dirigeable entre deux jardins suspendus. Puis il s'adressa à tout l'équipage.

-"Messieurs, ce navire a bien servi, mais il est temps pour nous d'atteindre de nouveaux horizons.

-Toujours plus loin ! Crièrent certains.

- Oui, oui. Aujourd'hui, nous allons sacrifier ce glorieux premier mono ballon de la Triade, pour une nouveau dirigeable. Si nous ne pouvons créer, dérobons ! Nous allons prendre ici même, dans le ciel de Babylone, la fierté de Mc Fly ! Armez tous les canons du côté du mur de projectiles explosifs. Prenez tout ce que vous pouvez emporter, nous ne reviendrons plus. Allez, en avant !"

Tout le monde se mit au travail, entre ceux qui armaient les canons, ceux qui rassemblaient quelques affaires et ceux qui se préparaient pour le combat. Mediaco, Yug et moi étions restés sur le pont. Nous observions le dirigeable ennemi. Ce dernier n'osait pas s'approcher et restait en vol stationnaire en retrait. Il s'approcha après quelques minutes d'hésitation. Il se plaça à la droite de notre vaisseau, de sorte que nous étions pris entre le Skywalker à gauche, et le flanc du vaisseau Babylonien à droite. La majorité de nos hommes étaient monté sur le pont. En face, les Babyloniens avaient fait la même chose. Sur le pont de l'autre navire, la Dream Team High Five et le maire dominaient le reste des hommes. Dans un silence pesant, les deux équipages s'observèrent mutuellement pendant de longues secondes. Puis Mc Fly brisa le silence.

-"Rendez-vous maintenant sans condition, ou mourrez tous."

Mediaco, sans que cette réplique ne le gêna que quelque manière que ce soit, lança :

-"Hé ! Mc Fly ! Beau navire ! Il se nomme comment ?

-C'est le Crépuscule, Mediaco, comme le mot qui conviendra bientôt pour décrire l'état de ta Triade.

-Hum, c'est un beau nom, fit Mediaco en feignant de ne pas avoir entendu la fin de la réponse. Le notre n'a pas de nom. Mais aujourd'hui, je baptise ce navire, en ton honneur, Mc Fly, le Tu T'es Fait Avoir. FEU !"

Une détonation déchira l'air. Je fus projeté au sol. Tous les canons du côté gauche firent feu simultanément. Le mur avait été à moitié explosé, et l'onde de choc avait projeté le vaisseau contre le Crépuscule, qui s'était écarté du bâtiment sous le choc. Immédiatement, nos hommes sortirent de multiples grappins et harponnèrent la frégate Babylonienne. Ce fut l'abordage. Chacun essayait de défendre le navire et montait sur le pont de l'autre pour combattre. Yug m'aida à me relever. Mediaco était déjà aux prises avec un soldat Babylonien. Les ennemis étaient plus nombreux. Bein décidé à en découdre, j'empoignai mon épée et me jetai dans la mêlée. Assailli de tous les côtés, je perdis de vue Yug et Mediaco. Je devais sans cesse changer ma garde pour ne pas prendre un coup. Malgré leur surnombre, ces adversaires n'étaient pas de la même envergure que les membres de la DTHF. Fort de mon entrainement et de mes récents affrontements, je blessais un par un mes adversaires qui quittaient le combat. Quand j'en eu fini avec les soldats, j'allai aider les autres hommes, afin de libérer le pont de la présence ennemie. Après quelques minutes d'une intense lutte, je dégageai suffisamment d'espace sur notre pont pour passer à l'attaque sur le pont ennemi. Je bondis pour traverser le vide séparant les deux dirigeables. D'un coup d'œil, je pris connaissance de la situation. Derrière la barre, Mc Fly s'occupait de l'un de nos hommes. Mediaco et Yug, dos à dos, faisaient face à un cercle de soldats Babyloniens, mais également à sabre et au Commandant White Hat. Dark Shadow, accompagné de l'Impératrice Velouttine, repoussait un groupe de nos assaillants vers la proue du navire. Cette bataille était une vraie cohue. Emergeant victorieux d'un combat, Ghosthand me chargea. Je parai l'attaque et répliquai avec force. Nous nous battîmes qu'une dizaine de secondes. Trois détonations vrillèrent l'air de leur son. Le Tu T'es Fait Avoir, touché par les tirs du Crépuscule, s'écrasa violemment contre le reste de mur du Skywalker Building qui céda sous le choc. Le ballon, percé, se dégonfla. Le navire s'écroula sur le sol de l'étage, balayant les meubles qui composaient l'appartement. Je m'étais retourné pour regarde la scène. Ghosthand en profita pour m'envoyer un coup de poing à la tempe qui m'envoya au sol. Mon épée vola par dessus la balustrade et tomba dans le vide. Au sol, je fauchai Ghosthand d'un coup de pied derrière le genou. Je me levai avec hâte et m'emparai d'une épée sur un corps inanimé. Ghosthand essaya de se relever. Je le coulai au sol d'un coup de pied au visage. Je rejoignis Yug et Mediaco. Tous les trois dos à dos, nous affrontions les soldats adverses. Ghosthand se joignit à la force qui voulait nous terrasser. Au fur et à mesure des minutes, les soldats ennemis s'accumulèrent autour de nous. Je commençai à perdre espoir, et je vis que Yug était du même bord.

-"Beau combat hein ? Lança Mediaco, dont l'ardeur n'avait pas été refroidie.

-Oui, mais on ne va pas gagner. Ils sont trop nombreux.

-Il a raison, Mediaco, renchérit Yug, c'est fini."

Nous lâchâmes tous deux nos épées. Nos adversaires baissèrent leur garde. Mediaco n'avait toujours pas lâché son épée, mais ne manifestait plus l'envie de se battre. Mc Fly s'avança triomphalement vers nous.

-"Allez, Mediaco, lâchez votre lame."

Mediaco releva alors la tête, un sourire victorieux illuminait son visage.

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Bonjour chers lecteurs et lectrices !

Voilà (enfin) la suite des aventures de Mediaco. Un chapitre plutôt simple, mais je suis déjà en train de préparer la suite. Le premier tome se clôturera donc d'ici un ou deux chapitres, et ce sera parti pour le tome deux ! Sur ce, je vous souhaite une excellente et agréable lecture

cordialement,

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CHAPITRE 22 : LA FIN EST PROCHE

 

BABYLONE, UNE HEURE APRES LA BATAILLE

 

-"Une honte. Monumentale, déclara Mc Fly, dépité. Vous vous rendez compte ? Ma villa ? Pillée. Les maisons des plus riches de la ville ? Pillées. Le Crépuscule ? Volé ! Le Skywalker ? En ruines ! Et la réputation ? Babylone, la ville moderne, sécurisée. Le second Dieu de Minorive, vaincu chez lui avec la DTHF et un nouveau vaisseau. Vaincu, humilié, dépouillé, utilisé comme otage pour obtenir notre reddition après leur abandon. Personne, personne n'a rien tenté pour essayer de l'arrêter. Bravo, nous voilà tous attachés par terre sur un étage détruit du plus haut bâtiment du monde, pendant que le criminel du siècle se fait la malle. Bravo, félicitations. Là, l'on peut parler de tout sauf d'une réussite. Encore une défaite de la DTHF.

-En même temps, si vous n'aviez pas eu l'idée génialissime d'accepter ce duel idiot, répliqua Dark Shadow, Mediaco n'aurait plus la tête rattachée au corps à l'heure qu'il est, et je serais tranquille."

Les deux hommes se regardèrent avec une lueur de défi dans le regard. Dark Shadow en avait plus qu'assez. C'était au moins la troisième fois que Sabre, Velouttine et lui subissaient ce sermon, assis tous quatre autour de la table du centre d'opération de Mc Fly. Ghosthand et White Hat s'étaient volatilisés. Les petits malins, avait pensé Shadow, ils en profitent pour éviter l'enguelade. Au moment où le maire s'apprêtait à répondre à la réplique cinglante du tueur à gages, la porte de la salle s'ouvrit d'un seul coup. White Hat et Ghosthand entrèrent dans la pièce.

-"Désolé d'interrompre votre discussion, dit White Hat qui n'avait pas l'air désolé du tout. Mais nous avons un bonne nouvelle, monsieur le maire.

-Enfin une dans cette journée, répliqua Mc Fly.

-Monsieur, déclara Ghosthand, nous avons gagné.

-Pardon ?

-Monsieur le maire, énonça clairement White Hat, nous avons où se trouve Mediaco, nous connaissons l'emplacement du quartier général de la Triade ainsi que toutes les sécurités et les plans des lieux.

-Non ? Impossible ! S'exclama Sabre. Cela fait des mois que nous recherchons cette base !

-Durant l'un des interrogatoires d'hier, nous avons soudoyé l'un des soldats de Mediaco, et il nous a révélé toutes ces informations. Il est mort durant la bataille au Skywalker Building. La base de Mediaco est sous une île au sud de Minorive.

-Et comment pouvons-nous être sûrs des informations qu'il a donné ?

-Parce que rien n'était invraisemblable, et la location de la base correspond à la direction où Mediaco c'est enfui à chaque fois nous nous avons essayé de le capturer.

-Etes vous vraiment sûrs de vous ?

-Monsieur, déclara Ghosthand, il n'y a aucun doute possible. Mediaco se trouve là-bas.

-Bien, dit Mc Fly, convaincu. Nous allons donc détruire la triade une bonne fois pour toutes en annihilant cette base. Allez prévenir un messager, il faut que j'envoie un message à Punisher."

L'on fit appeler un messager. Dark Shadow soupira et étendit nonchalamment ses pieds sur la table. Sabre se leva, et, le sourire au lèvres, alla féliciter White Hat. Velouttine se leva, impassible, et fit signe à Ghosthand de la suivre. Ils sortirent de la pièce.

-"Pourquoi ne m'avez vous rien dit ? Demanda immédiatement Velouttine lorsqu'ils sortirent de la pièce. Je suis votre supérieure, vous devez me tenir au courant.

-Je n'y ait juste pas pensé, voilà tout.

-Vous ne vous gêniez pas avec White Hat.

-Est-ce que cela à une quelconque importance ?

-C'est parce que je suis une femme ? Ou vous me trouvez idiote ?

-Ca suffit, lâcha Ghosthand qui ne tint plus. Si la question est de savoir si je vous trouve stupide, alors oui, c'est le cas, car vous cherchez des problèmes là où il n'y en a pas, et que vous ne m'écoutez pas."

Ghosthand savait que c'était la phrase de trop. Il avait concentré toute sa fatigue et son énervement sur ces mots. Velouttine ne répondit rien ; son regard fut suffisant. Elle s'éloigna sans en rajouter. Ghosthand, après quelques instants resté immobile, s'adossa contre le mur le plus proche, et se laissa glisser jusqu'au sol. Il resta dans cette position semi-allongée en silence. Ce silence fut brusquement interrompu par l'arrivée de Sabre. Il regarda le capitaine dans cette lamentable position. Il alla s'asseoir à côté de lui. Après un instant, il demanda :

-"Problème de cœur ?

-Car j'ai l'air amoureux ?

-Allons, Ghosthand, je sais que je n'ai pas votre niveau de déduction, mais je ne suis pas sot. Je sais reconnaitre quelqu'un qui a des problèmes d'amour. Alors ? Racontez-moi.

-A vous ?

-A qui d'autre !

-Pas question.

-Voyons, cela restera entre vous et moi. Je ne vais pas aller crier ça sur tout les toits. C'est bien de dire ce que l'on a sur le cœur. Je jure sur ma lame que je ne dirait rien à personne.

-Vous ne répèterez rien ?

-Hé ! J'ai déjà juré, cela ne vous suffit donc pas ?

-Bien. Alors, que voulez-vous savoir ?

-Qui est l'élue de votre cœur ?

-Eh bien... Il s'agit de Velouttine.

-Non ? L'impératrice ? Il n'y a pas à dire, mon cher, vous avez... du goût. Elle est vraiment très belle. Et quel est votre problème ?

-Je viens de lui manquer de respect.

-Il n'y a que ça ?

-Vous n'avez pas vu son regard.

-C'est une impératrice, normal qu'elle se sente vexée. Allons, je vais vous dire une bonne chose : vous êtes Ghosthand, et grâce à vous Mediaco sera enfin envoyé derrière les barreaux. Vous vous rachèterez bien à se yeux. Vous n'avez pas à vous en faire. Si vous l'aimez, rien ne vous sera impossible. Allez, debout maintenant.

-Vous avez raison, dit Ghosthand en se levant, je vais réussir à me faire pardonner. Merci.

-Tout le plaisir est pour moi. Ah, et j'allais oublier, nous ferions mieux d'aller préparer notre équipement. Nous partons cette nuit et nous allons faire une escale à la Citadelle."

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Bonjour cher lecteurs et lectrices !

Voilà l'avant-dernier chapitre du premier tome. Je vous souhaite une bonne lecture ! Avant de poursuivre, je viens de voir que nous avons bientôt atteint les 1000 consultations ! Merci à tous ! Pour vous remercier, je vous propose une FAQ (oui je n'avais pas d'idées) : envoyez-moi vos questions (vous pouvez vraiment tout demander) par MP sur le forum, et j'y répondrai le plus précisément possible dans un post groupé ici (vous pouvez donc m'envoyer vos questions jusqu'au moment où je publierai le post FAQ ici). Sur ce, le chapitre !

 

CHAPITRE 23 : LES DERNIÈRES MINUTES AVANT LA FIN DU MONDE

 

Nous rentrâmes à la base avant le soir de ce qui fut plus tard appelé la bataille de Babylone. Je m'attendais à une nuit de sommeil bien méritée, mais une lettre m'obligea à faire nuit blanche. A notre arrivée, l'on remis une lettre à Mediaco, provenant de l'un des espions de la triade à Babylone. Il nous informait de l'attaque qui aurait bientôt lieu à cette base. Mediaco lança immédiatement les préparatifs de défense. Des centaines de fusils à armer, des cartouches à distribuer par dizaines, voilà les actions qui résumèrent ma nuit. Ce n'est qu'au petit matin que je m'écroulai quelque part pour profiter d'un peu de repos. Je me réveillais peu après midi, et j'allais voir si je pouvais aider par-ci par-là à m'occuper du matériel ou armer des canons. Durant ces opérations, je croisai la route d'un coursier qui semblait très pressé, qui me remit une lettre, avant de repartir avec le même empressement. C'était la réponse de mon éditeur à New Stendel. Je l'avais contacté avant la dernière opération pour lui envoyer les premiers manuscrits des "Aventures de Mediaco". Je déchirai l'enveloppe et déployai la lettre. Il m'avait répondu en ces termes :

 

"Cher Erache,

 

J'ai bien reçu vos manuscrits. Voilà une histoire intéressante ! Mediaco est célèbre, et le bon concentré d'histoire vraie aue vous avez écrit fera son effet, j'en suis sûr. Votre petit voyage pour vous ressourcer semble vous avoir bien réussi. Comme vous l'aviez demandé, personne n'est au courant pour ces manuscrits, et je suis à l'attente de votre signal pour présenter ces chapitres en prépublication pour le journal.

 

En attendant votre réponse

Thleze

 

P.S. : Il serait malencontreux que vous ayez un accident. Il serait bien que vous puissiez éviter les ennuis. Il est trop tard pour ce genre de conseil, n'est-ce-pas ?"

 

J'esquissai un sourire et rangeait la lettre dans ma veste. J'aperçut alors Mediaco en train de donner des ordres à plusieurs de ses subordonnés, qui manipulaient des tuyaux. Je décidai d'aller le voir pour savoir de quoi il en retournait.

-" Ah ! Erache ! Enfin debout ? Ha Ha Ha ! Regarde ça, me dit-il en me montrant d'un revers de la main les tuyaux manipulés par ses hommes. Sais-tu ce que c'est ?

-Des tuyaux.

-En effet, ce sont des tuyaux. Mais sais-tu à quoi vont-ils servir ?

-A transporter des choses.

-Mais quoi ?

-Aucune idée.

-Du son ! Erache, je te présente le tout premier modèle d'amplificateur de voix ! En parlant dans ces tuyaux, le son va être transporté jusqu'à des caisses de résonnance, qui vont diffuser le son et l'amplifier.

-Super ! Mais pourquoi installer ça maintenant, vous compter leur vendre ?

-Tu verras. Ah, au fait, les troupes ennemies seront là au coucher du Soleil.

-Ce qui nous laisse ?

-Environ quatre heures" Lança une autre voix.

Me retournant, je vis Yug qui s'avançait vers nous.

-"C'est bon Mediaco, tout le monde est prêt, ainsi que les canons et les fusils.

-Parfait, il ne reste plus qu'à attendre qu'ils se montrent. Enfin, il faut terminer cette installation d'abord..."

Les quatre heures qui suivirent se constituèrent en effet d'une longue et morne attente. J'étais fin prêt pour la bataille qui allait graver pour toujours des descriptions épiques dans nos mémoires et dans l'histoire du monde.

Peu avant le coucher du Soleil, l'alerte fut sonnée. Partout dans la base, l'on répétait les mots : "vaisseaux ennemis en approche !". La tension était à son comble. Chacun rejoignit son poste dans un bruit de pas et de fusils qui s'entrechoquent. Plusieurs hommes embarquaient sur le Cépuscule lorsque je sortis à l'air libre. Le vent fit se soulever ma cape en voyage pendant que j'observais les navires ennemis, dont l'ombre se découpait devant le Soleil couchant.

-" Quelle pose épique !" S'exclama quelqu'un derrière moi.

Mediaco et Yug étaient également sortis. Nous observâmes tout trois ce magnifique panorama, qui allait peut-être être le dernier que nous verrions. Le silence donnait à cet instant le côté solennel qui lui fallait. Mediaco et Yug s'étaient changés pour l'occasion. Yug portait une tenue noire, lui donnant un côté encore plus sérieux que d'habitude. Mediaco portait une tenue bleue sombre, avec une cape et des épaulière brodés d'or. Comme à son habitude, un sourire éclairait ses lèvres. Tout à coup, Yug, pointant du doigt le Soleil couchant, s'exclama :

-"Regardez là-bas !

-Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda Mediaco.

-Une autre machine volante !"

Mediaco plissa les yeux. Il l'aperçut alors.

-"Hé bien, Mc Fly n'a pas chômé. Ca promet !"

Nous vîmes les navires se mettre en position, parés à tirer. Après quelques instants, Mediaco s'avança, sa cape volant dans le vent du soir. Il s'arrêtât juste avant le ponton où était amarré un petit canot. Il faisait face à toute l'armada ennemie sans pouvoir la voir, car un faux mur avait été dressé devant lui. Un tuyaux sortait du sol devant ses pieds et allai s'arrêter à la hauteur de sa bouche. Il s'éclaircit la voix, puis lança d'une voix forte dans le tuyau :

-"Bonsoir Minorive !"

Sa voix, amplifiée alors, avait atteint une telle puissance que tout le monde sur l'île fut surpris, y compris Mediaco. Il ne faisait aucun doute que toute l'armée adverse l'avait entendu. Il poursuivit :

-"Qui prend cette base, prend la Triade. Mais reculez tout le monde ! Parce que devinez qui ?"

Il donna un grand coup de pied dans le faux mur qui tomba. Tout les soldats sur les vaisseaux poussèrent des cris de mépris, de haine et des sifflements se firent entendre.

-"C'est vous donc là-bas qui faites tout ce bruit ? Pourriez-vous juste vous calmer, parce que JE PARLE !"

Tous se turent, tant ces paroles avaient puissamment résonné au dessus des flots. Mediaco continua :

-"La question que vous vous posez tous : qui possède cette base ? Réponse : c'est moi. Question suivante : qui va venir me la prendre ?"

Personne ne répondit.

-"Allez ! Regardez-moi ! Pas plan, pas d'échappatoire, une victoire quasiment impossible. Je n'ai rien à perdre. Alors, si vous êtes assis là-bas dans vos ridicules vaisseaux avec vos ridicules petites armes et que vous avez un plan pour prendre cette base ne faites rien ! Juste rappelez vous qui se tient sur votre chemin. Rappelez vous chaque fois où je vous ai vaincu. Et alors, et alors, faites quelques chose d'intelligent. Laissez quelqu'un essayer d'abord."

Un silence marqua la fin de son discours. Soudain, un boulet de canon s'écrasa à deux mètres de Mediaco. Celui-ci, après quelques secondes, se retourna et courut vers nous en criant :

-"Dans le Crépuscule ! Maintenant ! A l'assaut !"

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Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices !

Ca fait... deux mois... Désolé du retard, j'avais vraiment du temps pour rien. Voilà le dernier chapitre du tome 1, la première partie !... Oui, je voulais pas vous faire attendre encore plus longtemps, donc j'ai décidé de fracturer le dernier chapitre le temps que j'écrive la suite. N'hésiter pas à poser des questions pour la FAQ, parce que là, le total que questions posées s'élève à... zéro. Sur ce, je vous souhaite une agréable lecture, et à la prochaine !

 

cordialement,

erache97 :book:

 

CHAPITRE 24 : LA BATAILLE FINALE (1ère partie)

 

Le Crépuscule prit son dernier envol. S'élevant dans un bruit imperceptible, je pus voir les échanges de tir entre la terre et les navires ennemis, les boulets de canon fondant les airs, et allant s'écraser contre des arbres de l'île ou contre les coques des bateaux. Le Crépuscule se mit en position contre le navire volant adverse. Sur le flanc de ce dernier, nous pouvions lire son nom, écrit avec de grandes lettres d'or : l'Aube. Mediaco, en lisant cela, éclata d'un rire tonitruant.

-"L'Aube ! Quel manque d'originalité !" Dit-il, puis en imitant Mc Fly : "Cette bataille sera le crépuscule de la Triade et l'aube d'un monde sans terreur !"

Plusieurs personnes rirent à cette mauvaise imitation. Les deux vaisseaux, positionnés flanc à flanc, ne bougeaient plus. Mc Fly était sur l'autre navire aux côtés de White Hat et de Sabre. Mc Fly lança :

-"Alors Mediaco, une dernière chose à rajouter ?

-Oui. Feu à volonté !"

Nos prompts canonniers firent feu à cet ordre, ainsi que nos hommes sur le pont. En face, plusieurs personnes tombèrent, et la coque fut touchée.

-"Ouvrez le feu ! Cria Mc Fly. Ouvrez le feu !"

La réplique fit également de nombreux dommages. Mais déjà une seconde salve suivait, moins ordonnée que la première, précédant la seconde canonnade adverse. Mediaco, Yug et moi, chacun armé de son fusil, tirâmes en direction du navire ennemi. Soudain, deux rangées de tireurs en uniforme se mirent en joue vers notre ballon, et vidèrent le contenu de leur fusil. Plusieurs des ballons indépendants furent percés et commencèrent à se dégonfler. Les tireurs furent alors imités par d'autres, et ce fut bientôt tous les ballons du flanc gauche qui étaient percés. Le navire commença alors à pencher sur le côté, à mesure que le combat se poursuivait. Soudain, sous le poids, l'un des cordages lâcha. Mediaco se jeta sur la barre tandis que le vaisseau s'inclinait dangereusement.

-"Repli ! Hurla-t-il alors, tout en commençant la manœuvre de demi-tour. Retour au sol !"

Le navire tourna lentement sur lui-même en perdant de l'altitude. Le feu ennemi sembla alors redoubler d'intensité à mesure que nous descendions et prenions la direction de la terre ferme. Nous commencions à accélérer dans notre chute. Tout le monde retint son souffle. Plus nous accélérions, plus l'on voyait le sol se rapprocher de nos pieds. Juste quand nous commencions à frôler la cîme des arbres, quelqu'un cria :

-"Accrochez vous !"

Chacun se cramponna à quelque chose avec la ferme intention de ne pas le lâcher. Dans un grand fracas, plusieurs arbres furent cassés sous le poids du vaisseau. Ce dernier, poursuivant sa course, racla le sol avec un bruit inquiétant puis finit par s'immobiliser dans la clairière centrale. Après quelques secondes de calme, Mediaco ordonna la récupération des armes et des munitions. En une dizaine de minutes, l'épave fut transformée en un bastion de bois, dardé de canons. L'Aube, toujours dans les cieux, s'approcha, s'imaginant pouvoir bombarder une épave sans défense. Avant que le vaisseau ait eu le temps de tirer, une salve de boulets de canon firent d'énormes dégâts sur son flanc droit. Il amorça une manœuvre de repli, sous les coups de feu de nos fusils. A mesure que le Soleil disparaissait sous l'horizon, le vaisseau de Mc Fly s'éloigna. Des hommes poussèrent des cris de joie à la vue de cet abandon. Ce n'était pourtant pas une grande victoire, nous nous retrouvions en position d'assiégés sans pouvoir lancer de contre-offensive. Toute fuite nous était également impossible, nous laissant comme seule porte de sortie l'abandon de l'ennemi, qui ne semblait pas prêt à quitter le front. Il n'y avait alors plus qu'une chose à faire : tenir nos positions et attendre. Quittant la forteresse improvisée, Mediaco fit convoquer ses capitaines pour organiser la défense de l'île. Les navires ennemis faisant front au Nord, l'on fit déplacer les canons lourds défensifs du Sud de l'île jusqu'au Nord. Ils seraient remis à leur place si la flotte ennemie changeait de formation. Durant la nuit, des informations arrivèrent des espions de la capitale, qui avaient mis la main sur une partie des plans de l'opération adverse. Il fut ainsi révélé la présence de trois lignes de ravitaillement navales, partant des ports de Bowerstone, Babylone et la Citadelle. Si les ravitaillements n'étaient pas coupés, l'assaut durerait éternellement et nous aurions fini par perdre. Mediaco ordonna de mobiliser tous les navires que la Triade possédait ou était en moyen d'acheter ainsi que tous les hommes présents sur le continents pour couper le ravitaillement. Le temps que toutes ces décisions soient prises et que les informations nous parviennent, trois jours s'étaient écoulés. Au crépuscule de ce troisième jour de combat, ce fut le tournant de cette bataille. Après une journée brumeuse, le brouillard commençait à se dissiper. Au Nord de l'île, notre défense continuait de fonctionner avec une efficacité sans égale. Un homme, haletant après sa course, vint trouver Mediaco.

-"Chef ! Des navires au Sud ! Ils sont déjà à portée de tir !"

Mediaco fit signe à Yug et moi et s'élança jusqu'à l'escalier menant à la surface. Arrivé en haut, il s'empara d'une longue vue et observa les nouveaux venus du Sud. Son regarde se figea alors et il prononça de manière à peine audible : "Manquait plus que ça...". Je me saisis d'une autre longue vue et la dirigeai vers les vaisseaux. Et là, au bout des mâts, je distinguais leur drapeau : l'étendard New Stendelien.

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Bonjour à tous, chers lecteurs et lectrices !

Voilà (enfin) le dernier chapitre de ce premier tome. Pour ne pas vous mentir, je suis soulagé d'enfin avoir terminé ça (après plus d'un an quand même, j'écris pas très vite). Je peux d'ores et déjà vous annoncer qu'il y aura bel et bien un tome 2 (et oui, j'y travaille en tout cas). Sur ce, merci d'avoir suivi cette aventure jusque là si c'est le cas, sinon si vous regardez ça, cela signifie que ça me fait une consultation en plus^^. Bon, eh bien je vous souhaite une agréable, splendide et admirable lecture !

 

cordialement,

erache97 :book:

 

CHAPITRE 24 : LA BATAILLE FINALE (2ème partie)

 

Deux esquifs New-Stendeliens s'approchaient déjà du rivage, à une vitesse assez élevée. Ces deux vaisseaux étaient déjà suivis par d'autres. La plupart des hommes disponibles, armés de fusils, attendaient les ordres sur le rivage. Mediaco donna ses instructions :

"Bien ! Nous devons tenir jusqu'à que les canons sud aient été remis à leur place. Aucun navire ne doit atteindre la côte !"

Tout le monde se mis en joue, ciblant l'un ou l'autre des premiers bateaux. Chacun attendait l'ordre de tir. Lorsque les vaisseaux ne furent plus qu'à une cinquantaine de mètres, Mediaco ordonna de tirer. Un déluge de balles s'abattit sur les deux navires, qui continuèrent leur course. Pourtant, la voile de l'un d'eux se déchira grâce aux trous des balles, l'arrêtant à vingt-cinq mètres du rivage. Le second, en revanche, s'écrasa contre le sable de la plage. Tout le monde put alors constater avec horreur que le navire était vide ! En effet, il n'y avait personne pour le manœuvrer. Soudain, le bateau explosa. Une pluie de sable et de débris furent envoyés dans toutes les directions par le souffle puissant de l'explosion. De cris de douleur se firent entendre, à mesure que ceux envoyés à terre par l'explosion se relevaient. Le second navire explosa à son tour, à une bonne distance de la terre heureusement. Après quelques instants d'effarement, Mediaco cria de nouvelles instructions. La bombe mobile avait touché le tunnel circulaire du système de défense, qui commençait déjà à se remplir d'eau à une vitesse alarmante. Déplacer les canons était désormais impossible, la section sud étant remplie d'eau. Les portes hermétiques furent fermées mais l'eau eu le temps d'envahir les sections est et ouest. Le formidable piège New-Stendelien rendait l'île inutilisable comme forteresse. La flotte Minorivenne pouvait maintenant aisément contourner le front de défenses nord. Déjà, les gros vaisseaux New-Stendeliens s'approchaient du rivage. L'on évacua vite les blessés puis l'on organisa le futur repli au fort de bois crée dans l'épave du Crépuscule. Personne ne parla alors. Seul l'écho des coups de canons du nord de l'île et le bruit des vagues ponctuaient ce silence pesant. Nous nous attendions à un débarquement en bonne et due forme, mais il en fut autrement. De leurs navires, ils vidèrent le contenu de leurs canons, bombardant la plage de boulets. Sous le feu ennemi, l'on opta pour le repli. Barricadés dans le bastion de fortune, hors de portée de l'artillerie navale, nous devions attendre l'arrivée de leurs soldats. Cinq longues heures s'écoulèrent. Durant ce laps de temps interminable, la nuit était tombée, la flotte Minorivienne avait contourné l'île, et nos canonniers chargés de la défense avaient saboté les canons nord avant de se replier vers la base.

Alors que l'on commençait à s'ennuyer, un murmure inquiet, parti de la vigie, se répandit dans toute l'installation comme une trainée de poudre. Les soldats ennemis étaient déjà là. New-Stendeliens et Minoriviens, cachés dans les ombres de la nuit, et silencieux comme des tombes, encerclaient le fort de bois. Soudain, une détonation retentit dans l nuit noire, suivie d'une seconde, puis d'une foule d'autres. Des deux côtés, chacun faisait feu à volonté. Au bout de longues heures de combat, les blessés et les victimes s'accumulant dans chaque camp, l'aube vint. La lumière du Soleil vin éclairer la clairière, révélant mieux les postions des assaillants. Mais nous n'étions pas au bout de nos peines. D'un coup, sortit des fourrés un groupe d'une dizaine d'archers. D'un geste prompt, ils tirèrent leurs flèches. Ces dernières étant enflammées, un début d'incendie commença lorsque les flèches se plantèrent sur la proue de ce qui était autrefois un vaisseau. Nos tireurs les plus rapides réussirent à abattre deux des archers, mais les autres se remplièrent dans dommage supplémentaire. Le feu fut vite maitrisé puis éteint. Après cet évènement, le tir ennemi diminua. Leurs soldats se tenaient plus à couvert, et prenaient moins de risques en tirant moins souvent. Malgré cette baisse de cadence, nous étions encore plus vigilants. Chacun guettait le retour du groupe d'archers, car il faudrait réagir instantanément pour contrer leur assaut. Soudainement, le groupe refit son apparition. La moitié au mieux se fit abattre, mais ils purent presque tous tirer leurs flèches. Quelques secondes plus tard, un deuxième groupe sortit des fourrés, à l'opposé de la clairière, suivit immédiatement par une troisième et un quatrième, à d'autres endroits de la clairière. N'ayant pas pu recharger nos fusils à temps, une quarantaine de flèches enflammées se plantèrent dans tous les murs de la forteresse de bois. Des incendies se déclarèrent dans toutes les directions, et il fut impossible de se charger de tous les maitriser. Mediaco donna l'ordre de repli. Les escaliers se trouvaient à une dizaine de mètres de là. L'on avait démonté la cabane de bois pour consolider le fort.

"A mon signal, dit Mediaco alors qu'une planche enflammée tombait au sol près de lui, vous foncerez tous vers les escaliers. Le temps qu'ils réagissent, un bon quart d'entre nous aura atteint les escaliers."

Chacun se prépara à courir. Je m'attardais alors plus pour regarder le visage de Mediaco. Ses traits durs et marqués étaient plus tendus que d'habitude. Il ne souriait pas. Il réfléchissait. Il avala sa salive, pris une lente et grande inspiration, et s'élança vers les escaliers en criant. D'un même geste, tout le monde l'imita. Ce fut pour certains leur dernière action. A travers la file en désordre qui fuyait bruyamment, j'entendis les coups de fau ennemis. Je sentis les balles voler autour de moi. A droite et a gauche, des hommes touchés tombaient dans des cris de douleur. Certains s'arrêtèrent pour ramasser des blessés, ou pour répliquer aux tirs d'un coup de leur propre fusil. Cet instant sembla durer une éternité. Mediaco et Yug plongèrent la tête la première dans les escaliers. A côté d'eux, je trébuchai et me retrouvai à plat ventre sur les marches. Une rapide roulade sur le côté me permis de ne pas me faire piétiner par la débandade.

Miraculeusement, plus de la moitié d'entre nous avaient réussi à traverser. L'on descendit vite les escaliers jusqu'au premier niveau. De véritables barricades, faites avec des chaises, des tables et des sacs de sable pour se mettre à couvert et empêcher l'ennemi de passer. Alors que tout le monde se mettait en position pour préparer l'ultime défense de la base, déjà à moitié sous contrôle ennemi, Mediaco vint nous trouver, Yug et moi, et nous fit descendre dans le niveau le plus bas, la grande réserve. Il nous donna à chacun un sac contenant des provisions, puis il souleva l'une des dalles composant le sol carrelé. Il nous regarda alternativement, puis il dit, la mine sombre :

"Quoi que l'on fasse, la bataille est perdue. Tous ceux là-haut ont fait ce qu'ils ont pu, mais cela ne suffira pas. Vous devez y aller. Prenez le tunnel là dessous, vous arriverez à Falise, ça vous prendra un peu de temps. Moi, je reste. Laisses-moi finir, dit-il alors que Yug esquissait un geste pour répondre. Yug, occupes-toi de la Triade pendant mon absence. Erache, quartier libre jusqu'à mon retour. Enfin... Non. Ecris cette aventure, je veux la lire en avant-première ! Allons, lança-t-il alors qu'un sourire commençait à éclairer son visage, ne faites pas ces têtes, j'ai un plan. Je vous promets que, dans moins d'un an à partir d'aujourd'hui, nous nous retrouverons ensemble tous les trois. Parole d'honneur ! Allez-y maintenant, j'ai des soldats à diriger."

Yug acquiesça d'un signe de tête, et s'engagea dans le tunnel après un simple et bref "bonne chance". Mediaco se tourna vers moi, m'empoigna la main et dit :

"Ne t'inquiète pour rien Erache, je ne mourrai pas avant que l'on se revoie, promis. Essaye de faire de même !"

Je répondis par un sourire qu'il me rendit, accompagné d'une chaleureuse tape sur l'épaule. Je suivis alors Yug dans le tunnel, et Mediaco remis la dalle en place. Après plus d'une journée de marche, et nous étant reposé dans la salle prévu à cet effet à mi-chemin, nous arrivâmes à la sortie, près de Falise. Yug et moi nous séparâmes, et j'embarquai clandestinement dans un navire marchand dès le lendemain, prenant la direction de New Stendel.

Je ne peux pas vous dire si Mediaco est un homme de parole, car un an ne s'est pas encore écoulé. Ce que je peux vous raconter, par contre, c'est de quelle manière c'est terminée la bataille finale entre les Minoriviens et New-Stendeliens contre les derniers soldats de la Triade.

Après nous avoir dit au revoir, Mediaco est remonté à l'étage principal. Un homme du camp adverse s'était présenté désarmé comme négociateur. Mediaco demanda à ce que l'on ne tire pas, puis il alla à la rencontre de l'homme.

"Bon, déclara Mediaco, qu'est-ce qu'ils veulent ? Je n'ai pas la même patience que Yug alors fait vite.

-Rendez vous maintenant, vous et vos hommes, et nous vous garantissons qu'aucun autre d'entre vous ne sera tué. Vous serez constitués pri..."

Sous l'énervement, ou peut-être le fait qu'il savait que la bataille était déjà perdue, Mediaco avait fait taire le négociateur d'un coup de poing en plein visage. Sur le dos, ce dernier se tenait le nez, qui saignait car il avait été brisé sous le choc. Il tenta maladroitement de se relever, mais s'arrêta lorsqu'il se rendit compte que la pointe de l'épée de Mediaco s'arrêtait à quelques centimètres de son visage.

"Je suppose, dit-il, que tu comptais finir ta phrase par "prisonnier"? Sérieusement ? Je me suis déjà évadé, ce n'est plus drôle maintenant, tout le monde sait que j'y arriverai une seconde fois. Ah oui, vous pouvez toujours courir pour que l'on se rende. C'est la Triade ici, pas l'armée."

Il rengaina son épée et laissa le négociateur partir. Une dizaine de minutes plus tard, l'assaut fut donné. Comme s'y attendait Mediaco, ils envoyèrent tous leurs soldats en même temps, par vague rapprochées de cinquante hommes. Rapidement, les derniers défenseurs de la Triade furent submergés, tués, blessés ou désarmés. Dans une cacophonie sonore et visuelle, Mediaco criait ses ordres. Lorsqu'il ne resta plus que quelques hommes, deux dizaines d'assaillant chargèrent pour le combattre. Mediaco dégaina son épée et se mit en position, lorsque cinq personnes fendirent la foule et se mirent en demi-cercle devant lui. Le Dream Team High Five allait avoir l'honneur de procéder à son arrestation. Il dégainèrent leurs lames, qu'ils pointèrent vers le criminel. D'une même voix, ils lançèrent :

"Rendez vous, Mediaco, vous avez perdu !

-Hé bien, répondit-il, ce n'est pas ma journée. Vous voulez donc que je me rende ? Même pas en rêve !"

Ils chargèrent. Il porta un coup puis fut désarmé. Il envoya un coup de poing et toucha Sabre dans les côtes. White Hat l'empoigna, puis Ghosthand lui passa les menottes.

Précédant ses soldats, exhibé comme un trésor de guerre, Mediaco fut emmené à l'extérieur. Dans la lumière blafarde de cette matinée, il fut embarqué sur le vaisseau amiral de la flotte Minorivienne, où Mc Fly félicita personnellement les membres du DTHF. Le navire partit pour la Citadelle, où Mediaco allait être jugé pour grand banditisme organisé, trafic d'armes et d'argent, contrefaçon et vente illégale, et haut crime contre l'état, entre autres.

 

Certains pensèrent que c'était la fin. Mais ce n'était pas la fin, ni même le début de la fin.

 

Ce n'était juste que la fin du commencement.

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Bonjour à tous, cher lecteurs et lectrices !

 

Voilà le début du tome deux des splendides, surprenantes et incroyables aventures de Mediaco ! Et on commence immédiatement avec... un prologue chiant. L'action de ce tome se déroule huit mois après le dernier, et j'étais forcé de passer par la description des évènements qui se sont déroulé pendant ce temps. En réalité, je comptais introduire ça dans le chapitre 1, mais je me suis rendu compte que c'était juste impossible à amener autrement, donc j'ai décidé de mettre ça en prologue. C'est chiant, mais je suis forcé de passer par là. Bon, la bonne nouvelle, c'est qu'avec ça j'ai écrit le chapitre 1 avant, donc il sortira le plus tôt possible (genre 2-3 jours environ). Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture.

 

cordialement,

erache97 :book:

 

LES AVENTURES DE MEDIACO, TOME 2

 

PROLOGUE

 

L'action qui va suivre s'est déroulée huit mois après l'arrestation de Mediaco, après une "bataille finale" au quartier général de la Triade. Il est nécessaire, je pense, de faire le point sur l'évolution de la situation durant ces huit mois. Immédiatement après son arrestation, Mediaco fut transféré à la prison d'état haute sécurité de la Citadelle, réservée aux "Ennemis de la nation", en attendant son procès où il serait sans nul doute condamné à mort. Les autres prisonniers furent emmenés à la prison nationale Babylonienne, toute nouvellement construite suivant les directives du maire. Du côté New-Stendelien, plusieurs membres de la Triade furent également constitués prisonniers. Il franchirent le portail vers Stendel pour y être enfermé dans les geôles impériales. Le Dream Team High Five fut dissout, ayant accompli avec succès sa mission. Dark Shadow disparut, après avoir été officiellement gracié par le gouvernement de tous les crimes qu'il avait commis. Ghosthand et Velouttine rentrèrent à New Stendel où ils furent accueillis en héros. Il en fut de même pour Sabre et White Hat à la Citadelle. Ghosthand, qui avait conçu la formidable stratégie qui avait permis la victoire sur Mediaco lors de la bataille finale, fut nommé au poste de quatrième général des armées New-Stendeliennes.

Pourtant, quelques jours après la victoire, un débat fut lancé : quel pays devait juger Mediaco ? En effet, les crimes commis par Mediaco en territoire New-Stendelien n'allaient pas être pris en compte, et aucun remboursement n'allait être fait - en opposition avec les victimes Minoriviennes. Ce débat était d'autant plus rediscuté que les opinions publiques de chacun des deux états accusaient l'autre de se servir des scientifiques de la Triade qu'il avaient arrêtés pour fabriquer des armes pour leur armée. Mais les deux nations ne pouvaient pas, malgré la demande publique, se déclarer mutuellement la guerre pour résoudre leurs conflits, car cela aurait de graves retombées économiques au moment où chaque pays découvrait un nouveau marché comptant de nombreux clients potentiels. Alors, pour éviter la guerre, les gouvernements essayèrent de temporiser les débats. Après une accusation d'ingérence de la part des plus grands journaux Minoriviens à l'adresse du gouvernement de l'autre pays, le gouvernement Minorivien décida de reporter le procès de Mediaco jusqu'à que les tensions disparaissent et d'interdire la publication de certains journaux jugés trop provocateurs.

Pour stopper de manière définitive les tensions, plusieurs représentants Minoriviens furent invités à New Stendel pour la signature d'accords traitant de la régulation de l'ouverture d'un nouveau commerce entre les deux pays. Après de longues discussions, un terrain d'entente fut trouvé. Malheureusement, au même moment, un citoyen sélectionné pour assister à la discussion en vertu de sa neutralité dans les débats, se leva de sa chaise et jeta une bombe artisanale sur les représentants Minoriviens. Sur les cinq, deux furent tués sur le coup, et un autre fut gravement blessé. L'assaillant fut immédiatement arrêté. Il avoua plus tard travailler pour un groupe criminel différent de la Triade. Lorsque la nouvelle parvint à la Citadelle, la guerre fut déclarée. L'armée fut rapidement mobilisée. La première bataille de cette guerre eut lieu, ironiquement, au même endroit que la dernière bataille, deux mois et demi après sa fin. Une cinquantaine d'hommes de chaque camp étaient restés sur place, et occupaient les lieux afin d'éplucher un par un les documents, cartes et schémas d'inventions laissés sur place. L'île, située à bonne distance des côtes, était presque à mi-chemin entre Minorive et New Stendel, mais plus proche des rives de la première. C'est pour cela que le message arriva sur l'île aux Minoriviens en premier. Le capitaine Minorivien qui reçut le message le fit discrètement transmettre à tous ses hommes à travers la base, sans qu'un seul New Stendelien ne soit mis au courant. Il s'en suivit alors un massacre terrible. Au signal donné, tous les soldats Minoriviens passèrent à l'attaque. En quelques minutes, les deux tiers des New-Stendeliens furent ainsi tués, sans savoir pourquoi ni avoir pu se défendre. Quelques hommes purent se replier au navire amarré près de l'île, mais sur tous les hommes, peu ont survécu. Le navire rentra New Stendel dès que les survivants reçurent la nouvelle de l'entrée en guerre. Alors que les deux armées se préparaient, cette nouvelle eût l'effet d'une bombe dans toutes les discussions et tous les débats. Du côté New-Stendelien, la sentence était sans appel, mêmes pour les réticents à la guerre : il fallait venger la mort des soldats qui avaient été tués d'une manière lâche et traitresse. A Minorive, cette attaque fut considérée comme un splendide coup militaire, et qui soulignait bien la maxime "la fin justifie les moyens". Pourtant, tout les Minoriviens n'étaient pas de cet avis. En effet, lorsque White Hat, le héros du précédent conflit, fut appelé sous les drapeaux, il déclara purement et simplement qu'il ne se battrait pas pour une nation qui souillait les notions de combat et d'honneur. Il fut alors accusé d'être un traître à la nation voulant la victoire de l'ennemi. Considéré comme "Ennemi de la nation", il fut enfermé dans la cellule voisine à celle de Mediaco, et Sabre fut nommé à son poste. Après ce "renvoi", eu lieu la première "vraie" bataille de cette guerre.

Après plusieurs jours de combat naval et terrestre, les New-Stendeliens reprirent l'île de la Triade, Ensuite, après plusieurs semaines sans combat, le siège de Bowerstone commença. Après de longues semaines de siège, la ville passa sous contrôle New-Stendelien. Suite à ces deux batailles étalées sur six mois, les troupes arrêtèrent le combat. La paix ne fut pas signée mais les soldats des deux camps attendaient les ordres, les New-Stendeliens basés à Bowerstone et les Minoriviens à l'extérieur de la ville. En réalité, cette pause était due au fait que les Minoriviens comptaient rester sur une position défensive et les New-Stendeliens redoutaient une défaite en cas d'attaque, et réfléchissaient à de nouvelles stratégies. Le conflit entra alors dans une phase de guerre d'informations. Des espions de chaque camp avait pour mission de trouver la stratégie adverse pour prévoir des plans de ripostes ou trouver des failles. A New Stendel, la garde reçut l'ordre d'arrêter tous les personnes suspectes et un couvre-feu fut instauré dans les plus grandes villes du pays. C'est donc dans cette phase du conflit que l'action qui va suivre va se dérouler.

Pour conclure ce prologue, il faut savoir qu'après la victoire de Bowerstone, le mariage entre Ghosthand et Velouttine fut officiellement annoncé - tous mes hommages aux heureux mariés. Ainsi, les deux amoureux scellèrent leur relation au château des empereurs de Stendel, durant une luxueuse cérémonie. Et, par un hasard très amusant, le mariage eût lieu un mois jour pour jour de ce qui va suivre.

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Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices !

Voilà le premier chapitre de ces nouvelles aventures (finalement je n'aurais mis qu'un jour entre les prologue et celui-ci :) ). J'ai rien à dire donc... Bonne lecture !

 

cordialement,

erache97 :book:

 

ps : ne vous attendez pas à un délai aussi court pour le prochain chapitre.

 

CHAPITRE 1 : LES RETROUVAILLES DANS LA MAISON VIDE

 

8 MOIS APRES L'ARRESTATION DE MEDIACO

NEW STENDEL, CAPITALE

 

La nuit venait de tomber. Trois hommes sortirent d'une taverne, ayant visiblement bu quelques choppes de trop. Ils avançaient sur le pavé en riant, et le pas hésitant.

"Oh merde, fit le premier, il fait déjà nuit ! Faudrait pas oublier le couvre-feu.

-Ah Ah Ah ! Ca c'est sûr, lança le second, ils seraient pas jouasses, les gardes, et ils nous mettraient au trou direct !

-Oh, les gars ! Moi je dis que les gardes, déclara le troisième, eh bah ils me font pas peur. Si jamais y'a une connerie de patrouille qui se pointe, moi, bah je leur pète la gueule et je leur fout leur couvre-feu dans le..."

Il ne termina pas sa phrase et éclata d'un rire tonitruant, imité par les deux autres. Le premier reprit, d'une voix encore plus forte :

"Ah ouais ! Le couvre-feu direct dans le...

-Dans le quoi ?" Tonna une voix derrière eux, ce qui les fit se taire immédiatement.

Ils se retournèrent. Dans l'obscurité de la nuit, ils distinguèrent une grande ombre noire, d'allure fine. Dans un bruissement d'étoffe et de métal, l'ombre s'avança vers le trio. Au bout de deux pas, la silhouette fut éclairée par la lumière diffuse qui s'échappait par les fenêtres de l'auberge. Devant les trois ivrognes se tenait un homme de haute taille, portant l'armure des gardes marquée du blason noir et or de New Stendel. Une longue cape couleur charbon était posée sur ses épaules, dont dépassait le capuchon qui recouvrait sa tête et projetait une ombre sur le haut de son visage. A son flanc gauche, docilement rangée au fourreau de sa ceinture, une lame attendait, prête à être saisie pour charger, la poignée dépassant des replis de la cape.

A cette vision, les trois alcooliques s'enfuirent en courant maladroitement, chacun dans une direction différente. L'ombre qui les avait surpris soupira alors en regardant vers le ciel étoilé, puis il reprit sa marche.

"Le couvre-feu, murmura-t-il pour lui-même, quelle idiotie. Comme si des espions Minoriviens arriveraient à atterrir ici... J'ai dû me procurer cette armure à cause de ça..."

Un coup de vent retira son capuchon. Il s'empressa de le remettre Durant ce court laps de temps, n'importe qui aurait pu voir son visage, mais heureusement pour notre homme la rue était déserte. tout le monde aurait donc pu voir des cheveux noirs qui surmontaient un visage long et mince, à la peau claire. En dessous des sourcils fins couleur encre, se trouvaient deux yeux, ayant la même finesse que les sourcils et d'un couleur similaire. Plus bas, il y avait une bouche étroite, presque féminine.

Il s'arrêta devant une maison. Des replis de sa cape, il sortit une petite hache, et se mis en position pour fracasser la serrure de la porte d'entrée avec. Mais, soudain pris d'un doute, il appuya doucement sur la poignée avec son autre main. La porte s'entrouvrit alors dans un grincement sinistre. Il rangea sa hache et dégaina son épée à la place. Il poussa la porte, tous ses sens aux aguets. Devant lui s'étendait une grande pièce vide, plongée dans l'obscurité, au bout de laquelle il y avait un escalier. Il traversa lentement et silencieusement la salle jusqu'à l'escalier, qu'il gravit en quelques pas. Au premier étage, il n'y avait qu'une chaise au centre de la pièce. Il s'avança. Soudain, deux mains lui recouvrirent les yeux.

"Yug, devine qui c'est !"Lança une vois derrière lui.

D'un geste prompt, il se retourna, envoyant un vaste coup d'épée à quiconque se trouvait derrière lui. La personne qui lui avait caché les yeux s'écarta d'un rapide bond en arrière.

"Allons, Yug, ce n'est pas de cette manière que l'on doit traiter une dame." Reprit la voix.

Yug se retourna et se prépara à lancer un nouveau coup, lorsqu'une lampe à huile s'alluma devant lui. Il s'arrêta immédiatement lorsqu'il vit qui la tenait. Une charmante main gantée tenait la poignée. De ce gant partait un bras fin, aboutissant au torse d'une femme dont la beauté n'était plus à prouver. De long cheveux châtains ondulés descendaient le long de son dos, reposaient mollement sur ses épaules et s'arrêtaient au niveau de sa poitrine, dont le volume aurait ravi les pervers, et dont la forme était mise en valeur par le gilet noir qu'elle portait par dessus sa chemise blanche. L'homme rengaina son épée et retira son capuchon. Sous ce dernier se trouvait bien la personne interpellée plus tôt, le chef provisoire de la Triade de Mediaco : Yug. Un petit sourire éclairait le coin de ses lèvres, alors qu'il scrutait le visage de la femme qui se trouvait devant lui. Même si elle portait des chaussures à talon, elle restait plus petite que lui. Son teint halé semblait émettre une lumière chaleureuse, et ses yeux marrons en amande reflétaient la flamme à l'intérieur de la lampe.

"Alors, demanda la femme, pas même un bonjour ?

-Si je m'attendait à ça, répondit Yug. Aurélia, ça si fait longtemps ! Comment es-tu arrivée ici ? Je te croyais à la Citadelle à cause de la guerre !

-Oh, j'ai plus d'un tour dans mon sac, tu le sais bien... Bon, d'accord, j'ai été aidée aussi.

-Par qui ?

-A ton avis ? Nous sommes chez lui ! Bon la déco est pas super, les gardes ont tout réquisitionné quand il vous a rejoint...

-Quoi ? Erache ? Mais ça ne m'explique toujours pas pourquoi tu es là.

-Ah, tu ne réfléchis donc jamais ? Je vais travailler pour la Triade maintenant. Erache m'a contactée. Tu sais bien que je ne résiste pas à l'aventure !

-Mais ce n'est pas un jeu cette fois, c'est...

-Oh, tu veux encore me protéger ? Trop mignon ! De toute façon cette proposition vient de ton patron Mediaco, à ce que m'a dit Erache. Bref, il m'a chargée de te rencontrer ici, pour que nous puissions partir pour Minorive en bateau dès cinq heures demain matin, tout à été prévu.

-Il ne t'a pas parlé de la boîte ?

-Quelle boîte ?"

Yug sortit sa hache, traversa la pièce, donna un grand coup de pied dans la chaise et, d'un geste ample, planta la hache dans le parquet. Il arracha l'une des planches, et plongea sa main dans le trou. Il en sortit un petit coffret de bois, verrouillé par une serrure en fer.

"Voilà, dit Yug, ce qu'Erache ma demandé de récupérer, et il t'a chargé de venir me chercher. On dirait une mauvaise blague : JE suis censé remplacer Mediaco. Bon, ajouta-t-il en se dirigeant vers Aurélia, allons-nous en, il ne faudrait pas que des gardes nous tombent dessus. Comment es-tu rentrée d'ailleurs ?

-J'avais la clé. Je suis venue avant le couvre-feu."

Yug rit intérieurement. Il ne voulait pas qu'Aurélia rejoigne la Triade, mais il était content qu'elle soit là. Ils se tourna vers l'escalier, puis se figea net. Quelqu'un se tenait en haut des marches, un pistolet dans chaque main. Yug posa sa main sur le manche de son épée et se mis en position pour charger.

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Bonjour à tous, chers lecteurs et lectrices !

Bon, voilà la suite tant attendue des sublimes aventures de Mediaco. Le chapitre suivant devrait arriver plus vite, là j'ai mis énormément de temps pour le publier... Sur ce, je vous souhaite une très bonne et agréable lecture.

 

Cordialement,

erache97 :book:

 

CHAPITRE 2 : LE VALET DE PIQUE

 

"Si j'étais vous, monsieur Yug, je ne ferais pas l'idiot et je ne tenterai rien. Vous ne voudriez tout de même pas que votre charmante compagne et vous receviez une balle dans la tête, non ? Le coffret, et vite."

Yug jeta un coup d'œil rapide au nouveau venu. Sous un grand manteau noir, il distinguait une cuirasse de métal lui couvrant le torse. Une longue écharpe blanche lui passait devant le visage, effaçant sa bouche aux regards. Sous son chapeau à larges bords couleur nuit, Yug vit une peau d'une pâleur spectrale, dont les reflets blanchâtres étaient mis en valeur par l'éclat de ses yeux sombres. Au chapeau était accroché une carte à jouer : celle du valet de pique.

"Qui êtes-vous ? Demanda Yug. Vous savez ce qu'il y a dans le coffret ?

-Je suis le Valet de Pique, membre des Cinquante-cinq et serviteur direct de mon bien honoré maître, l'As de Pique. Il m'a envoyé ici pour récupérer le coffret, et il est vrai que j'ignore ce qu'il contient, mais cela n'a aucune importance. Le coffret, maintenant.

-Comment saviez-vous que nous allions être ici ?

-Arrêtez vos questions et remettez moi la boîte sans discuter, ou alors je vous offre à tous les deux un charmant billet pour l'au-delà."

Yug posa lentement la boîte au sol puis se redressa et leva les mains en l'air. Aurélia fit de même avec sa lampe à huile. Yug poussa alors le coffret. Ce dernier glissa jusqu'au valet. Le valet rangea le pistolet qu'il tenait dans sa main gauche dans sa ceinture, puis il prit le coffret de sa main libre, tout en gardant le duo en joue avec son autre pistolet.

A l'instant précis où la main du valet serra le coffret, Aurélia dégaina deux pistolets de ses holsters accrochés à sa ceinture, dans son dos, et les pointa sur le valet. Ce dernier se redressa immédiatement et plaça Aurélia dans sa ligne de mire. Aurélia lança alors l'un de ses pistolets à Yug. Le duo, chacun avec un pistolet, avait repris l'avantage.

"Alors, dit Aurélia, vous n'avez le droit qu'à un seul tir, et nous à deux. Je vous propose de rendre le coffret ou de vous faire abattre. Que décidez-vous ?

-Hé bien, ma chère, c'est sans regret que je vous laisse le coffret. Je m'incline devant un coup si sublime mademoiselle, bravo."

Il prit son pistolet par le canon, le posa au sol et l'envoya aux autres d'un léger coup de pied.

"Bien, déclara Yug. Le coffret maintenant."

Le valet sembla hésiter un instant, puis il posa le coffret sur le sol. Il posa doucement son pied sur l'objet, pour le pousser jusqu'au duo.

D'un geste fluide, rapide et uniforme, le Valet de Pique reprit le pistolet à sa ceinture et tira sur la lampe à huile. Cette dernière explosa sous l'impact, projetant dans toutes les directions des débris enflammés couverts d'huile, créant instantanément une véritable barrière de feu entre notre duo et le valet.

Aurélia fit feu et atteint son ennemi à l'épaule. Ce dernier, après un cri de douleur, pris la fuite à travers les escaliers, la boîte de bois entre les mains.

Yug et Aurélia durent renoncer à le poursuivre, le feu gagnant une à une les lames du parquet dans leur direction. Sans hésiter, Yug se précipita sur la fenêtre qu'il ouvrit d'un geste. S'armant de sa hache, il brisa les planches obstruant le passage. Il monta sur le rebord et se pencha pour regarder dans la rue.

En bas, une patrouille observait la scène, certains hommes rassurant les habitants qui avaient quitté leur maison, effrayés par les coups de feu et le début d'incendie. L'un des soldats aperçut alors Yug et l'interpella, pour qu'il se dépêche de descendre. Yug sortit alors son pistolet et blessa le garde à la jambe. Le reste de la patrouille, réagissant à la vitesse de l'éclair, vida le contenu de leurs fusils sur la fenêtre d'où provenait le premier tir. C'était ça que Yug attendait. Il se projeta en arrière, atterrissant sur le plancher. Les balles des fusils virent s'écraser sur le plafond ou le cadre de la fenêtre. Une fois la salve passée, les soldats durent recharger leurs fusils. C'est là que Yug en profita. Il remonta sur le rebord, s'agrippa à la gouttière et sauta sur le toit, avant d'aider Aurélia à monter de sa nouvelle position.

Notre duo put s'enfuir à travers les toits et semèrent rapidement les gardes. Courant sur les tuiles et bondissant entre les maisons, ils semblaient traverser la ville à une vitesse phénoménale.

Arrivés à la place principale, il virent, adossé à la fontaine, le Valet de Pique, tentant tant bien que mal de se faire un pansement sur son épaule blessée. Yug et Aurélia sautèrent au sol, le premier l'épée à la main, la seconde pistolet au poing (elle avait eu le temps de ramasser celui du valet). Le menacé ne fit pas attention à eux et continua à faire son pansement de fortune avec un morceau de son écharpe qui, au niveau de l'impact, troquait sa couleur blanche pour un rouge très significatif.

Il interrompit son opération lorsque Yug plaça la pointe son épée sur sa gorge. Le valet soupira, puis il leur lança le coffret, avant de continuer de se soigner. Yug vérifia que le coffret était bien l'authentique. C'était bien le cas.

Le Valet de Pique se leva. Yug pointa de nouveau son épée sur lui.

"Ho, lança le valet, calmez-vous ! Vous avez gagné ! Vous avez le coffret et m'avez blessé. Je ne suis plus une menace ! Alors, je vous propose que l'on parte chacun de son côté, et que l'on oublie tout cela d'accord ?

-Pas si vite, rétorqua Yug, j'aimerais bien en savoir plus sur les "Cinquante-cinq". Alors tu vas répondre à mes..."

Une balle siffla, manquant de peu les trois personnes. Ces dernières tournèrent la tête. Au bout de la place, une patrouille se mettait en joue. Aurélia leur tira dessus. Le valet bondit par dessus la fontaine et s'enfuit vers l'ancienne gare. Yug saisit Aurélia par les épaules et plongea derrière la fontaine pour se mettre à couvert.

Lorsqu'il vit son adversaire prendre la fuite, Yug se lança sur ses talons. Aurélia le retint en l'agrippant par le bras.

"Yug, c'est bon, on a le coffret. Il ne faudrait pas qu'on termine en prison ou... pire."

Yug acquiesça, puis ils se précipitèrent en direction du Firmhameau, l'une des îles volantes entourant la capitale. Derrière une maison, une échelle de cordes avait été soigneusement dissimulée. Aurélia la lança par dessus le vide, à travers la brume de l'aube naissante. Ils descendirent la bonne cinquantaine de mètres qui séparaient l'île flottante à l'eau située en contrebas. Ils atterrirent sur un petit bateau, où trois hommes les attendaient. Ils mirent sans attendre les voiles, direction Minorive.

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Bonjour à tous et à toutes cher lecteurs et lectrices !

Voilà la tant attendue suite des aventures de Mediaco ! Un chapitre un peu plus long que d'habitude (pas tant que ça si vous skippez la partie "Tom Clancy's weapon explanation"). Je mettrai sûrement un peu plus de temps pour le prochain chapitre, je travaille sur quelque chose d'autre également, autre aux aventures de Mediaco. ;)

Sur ce, je vous souhaite une agréable lecture

 

Cordialement,

erache97 :book:

 

CHAPITRE 3 : LA SPECTACULAIRE EVASION

 

Le plus amusant avec le hasard, c'est qu'il fait toujours bien les choses, notamment lorsque Mediaco est dans les parages. Le hasard à ainsi fait qu'une évasion a eu lieu quelques heures après la fuite de New Stendel d'Aurélia et Yug.

A quelques centaines de kilomètres de New Stendel, en plein centre de Minorive, se situe une forteresse gigantesque, capitale de ce territoire : la Citadelle. Cette place forte circulaire est aisémen divisible en plusieurs zones, grâce aux grands murs les séparant : la zone extérieure, abritant les habitations les plus modestes et la foire, grand lieu de divertissement avec un terrain de joute ; ensuite, nous avons la zone moyenne, contenant les habitations de la plupart des riverains de la cité ; enfin, le plus au centre et le plus protégé, la zone intérieure. C'est dans cette dernière que nous trouvons le château du gouvernement Minorivien, de la même où émanent toutes les décisions, mais également le grand hall de la ville, énorme bâtiment richement décoré, servant de gare et de zone de portails (reliant les principales villes, comme il y a à Stendel et New Stendel), et, enfin, la prison d'état haute sécurité qui contenait ses deux pensionnaires : Mediaco et White Hat.

Comme une fois par semaine, c'était jour de marché. Dans la plupart des rues, l'on retrouvait des étals de toutes sortes, proposant produits locaux ou imports d'autres villes.

Ce matin là, comme d'habitude, le responsable du courrier vint apporter les lettres à la prison d'état, en vertu du décret stipulant que toute lettre relue par le comité de censure pouvait parvenir aux prisonniers, sauf si cela présentait un "danger".

Le postier présenta ses papiers aux deux gardes à la surface, puis il s'engagea dans l'escalier de pierre d'une dizaine de marches de profondeur. Il frappa à la porte en métal fermée de l'intérieur par trois verrous.

"Le mot de passe ? Demanda une voix, de l'autre côté du mur.

-Déifier les prunes, répondit le facteur."

Un rire tonitruant éclata de l'intérieur de la prison.

"Hé, vous êtes sérieux ? Demanda une autre voix, à moitié en train de rire. A chaque fois je me demande quel mot de passe vous allez sortir, mais là... Déifier les prunes !"

La seconde voix se remit à rire, puis la première reprit, en déverrouillant la porte :

"Mediaco, la ferme ! Les prisonniers se taisent !... C'est vrai que c'est un mot de passe de merde quand même..."

La porte pivota sur ses gonds. Le garde invita le postier à rentrer d'un geste habituel et amical de la main, il pourrait même faire une partie de cartes avec lui et les deux autres gardes. Le facteur répondit à cette charmante invitation par un non moins charmant coup de massue sur le crâne.

Il traina le corps inanimé jusqu'à la table où il jouait aux cartes avec les autres, aidé du second garde. Le troisième garde fermait la porte et verrouillait les trois verrous. Mediaco s'était tut, observant la scène, la tête appuyée aux barreaux de la cellule.

Pendant que le faux postier vidait le contenu de son sac sur la table, et que le garde qui l'avait aidé cherchait visiblement quelque chose sur le mur, le dernier garde se plaça devant Mediaco, son trousseau de clés à la main. Il sourit à Mediaco. Ce dernier, ayant compris de manière évidente qu'il s'agissait d'une évasion organisée, lui rendit son sourire. Ce sourire fut chaleureusement accueillit par le garde, qui lui répondit par un coup de poing en plein visage. Mediaco tomba à la renverse, et la faux garde éclata de rire, avant de se diriger vers la cellule voisine, dont il ouvrit la porte. Mediaco se releva.

Un homme sortit de la cellule ouverte, portant la tenue des prisonniers. Il se dirigea vers la table. Le postier s'écarta, effectuant un salut militaire, avant d'aller aider les autres. L'homme prit le nécessaire à raser afin d'éliminer le début de barbe qui apparaissait sur son visage. Mediaco le regarda faire, sans rien dire. Quand il eût terminé, Mediaco demanda :

"Alors, comme ça, vous avez planifié votre propre évasion, commandant White Hat ?

-Ex-commandant. Et oui, j'ai toujours eu un plan d'évasion de prévu, et ce depuis que j'ai été nommé commandant.

-Ah, je vois, vous êtes prévoyant.

-Il le faut bien.

-White Hat, sortez-moi de là, je vous en prie."

L'interpellé se tourna vers Mediaco. White Hat, de ses grands yeux verts, sonda Mediaco. Après quelques secondes de silence, il ricana puis dit :

"Pourquoi ferais-je une chose pareille ? C'est de votre faute qu'il y ait une guerre. Je ne me suis pas donné tant de mal pour vous mettre ici si c'était pour vous libérer.

-Je sais ce que voulez, White Hat, et je sais que ça nous fait un intérêt commun.

-Ah, et qu'est-ce que je veux ?

-Faire tomber Punisher, l'ordure égoïste à la tête du gouvernement qui a fait que vous êtes ici. Ouais, si je servais la justice, je serais d'accord pour dire qu'il mériterait plus un place ici que vous. Mais ce n'est pas tout, vous voulez également mettre fin à la guerre, je me trompe ?

-Non, tout est exact.

-Parfait, comme je le disais, nous avons bien un objectif commun. Alors libérez-moi, je vous serez utile.

-Ah, et en quoi ?

-Je vous en prie, ne me prenez pas pour un idiot. Là, vous allez accédez à l'écurie militaire voisine grâce au passage secret dans le mur -en supposant que vous vous soyez arrangé pour qu'il n'y ait personne- pour prendre un cheval pour partir. Mais vous n'avez rien prévu pour ceux qui sont venus vous libérez non ? Vous savez ce qu'ils risquent ?

-Au mieux, emprisonnés. Au pire, exécutés.

-Je peux éviter ça. De plus, j'ai une nouvelle arme ultra-performante qui assurera le succès de l'évasion à cheval."

Un silence suivit cette discussion.

"Laissez-moi y réfléchir", dit finalement White Hat.

Il prit un paquet sur la table, puis sortit du champ de vision de Mediaco pour aller dans sa cellule.

Lorsqu'il réapparut, il se plaça devant Mediaco, habillé de son sublime costume de commandant d'un blanc immaculé, le sabre au côté. Ayant la même taille, les hommes se regardaient dans les yeux sans que l'un d'eux ait une quelconque supériorité sur l'autre. Enfonçant son tricône blanc sur ses cheveux bruns, White Hat dit, avec un sourire :

"Très bien Mediaco, j'accepte votre aide."

White Hat s'apprêta à appeler l'un de ses hommes hommes pour avoir les clés, lorsque Mediaco ouvrit tranquillement la porte de sa cellule et marcha droit vers la table pour se servir du nécessaire à raser. Il le prit, puis demanda :

"Je peux ?

-Euh... Oui. Comment... Avez-vous fait ça ?...

-Allons, cette serrure ne vaut rien. Je m'en suis occupé pendant que vous vous changiez. Prison haute sécurité hein ? Pff... Quelle blague !"

Mediaco prit son temps pour se raser. Quand il eut fini, il posa le nécessaire à raser, prit l'un des deux pistolets qu'il y avait sur la table, qu'il lança à White Hat, avant de glisser le second à sa ceinture. Il donna ensuite un grand coup de pied dans la table pour la renverser, puis il se pencha vers le sol. Il se releva pour envoyer un coup de pied à l'une des dalles qui se brisa. Il dégagea quelques gravats, avant de plonger sa main dans le trou et d'en sortir son arme secrète.

"C'est... Un fusil ?

-Non, mon cher White Hat, c'est beaucoup mieux."

Mediaco prit bien l'objet en main. L'arme ressemblait beaucoup à un fusil, mais différait en plusieurs points. Premièrement, il n'y avait pas de percuteur sur le côté pour enflammer la poudre. Ensuite, aux trois quarts du canon, se trouvait une crosse, placée sur un rail. Sur le côté gauche du canon, un tube de métal y était accolé, légèrement incliné vers le bas. De l'autre côté, plus proche de la détente, il y avait une sorte de réservoir.

"White Hat, je te présente le Multi-shot Rifle X3 - trois pour troisième prototype.

-Et comment cela fonctionne ?

-Alors si j'ai bien compris... En ramenant la poignée vers moi, cela fait sortir un morceau de métal dans le canon qui suit la crosse, puis elle passe devant le tube et récupère une balle. Ensuite, devant le réservoir cela fait tomber la poudre dans le canon. En allant au maximum vers l'arrière, je réarme et tasse le contenu du canon. J'ai n'ai plus qu'à le remettre dans sa position initiale pour dégager le canon. Je peux tirer tant que j'ai assez de balles et de poudre. Il y en a pour vingt-cinq coups.

-Comment avez-vous caché ça là ?

-On peut dire que ça aide d'avoir des membres de la Triade qui travaillent dans le bâtiment et dans la garde."

Le faux postier réapparut dans la pièce.

"Il faut y aller, commandant."

Il aperçut Mediaco.

"Que fait-il hors de sa cellule ?

-Calmez-vous, il m'accompagne, il va également permettre que vous vous échappiez."

Ils prirent tous trois le passage secret dans le mur, pour arriver à la petite écurie militaire qui servait rarement, une autre écurie plus grande ayant été construite dans la zone intérieure.

Il n'y avait comme monture qu'un grand destrier noir, tranquillement en train de déguster le contenu de sa mangeoire, n'ayant pas la moindre idée qu'il allait, dans quelques instants, servir à une évasion spectaculaire.

Mediaco donna un coup de pied dans la paille au sol, révélant une trappe verrouillée. Il déplaça ensuite une brique du mur pour sortir la clé cachée afin de l'ouvrir. Une fois les trois acolytes partis, Mediaco remit tout en place. White Hat sauta en selle et fis faire quelques pas à sa monture. Mediaco monta derrière lui d'un magnifique bond par dessus la croupe de l'animal.

L'écurie ayant été construite en sous-sol, il y avait une piste assez longue avec un faible dénivelé qui conduisait à la sortie, fermée par deux minces panneaux de bois.

White Hat plaça son destrier devant la piste.

"Prêt ?

-Pas qu'un peu, ça fait huit mois que j'attends ça !"

Le cheval se cabra, et ils partirent au triple galop.

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Bonjour à tous, chers lecteurs et lectrices !

Voilà le nouveau chapitre des aventures de Mediaco. Je tenais à remercier toutes les personnes qui m'ont soutenues jusqu'à présent, et notamment les auteurs des deux trois messages d'encouragement tout au long de ce sujet. Sur ce, je vous souhaite comme d'habitude une agréable lecture.

 

Cordialement,

erache97 :book:

 

CHAPITRE 4 : A TRAVERS LA CITADELLE

 

A la vitesse du vent, ils remontèrent le tunnel. Le cheval passa au travers de la porte en bois d'un bond comme si elle n'avait été composée que de papier. Le destrier atterrit et continua sa course, Mediaco hurlant de joie.

"Yahoo ! Wayah ! Ah ah ah !"

Ils passèrent en trombe devant la caserne, direction la porte sud. Malheureusement, plusieurs soldats reconnurent Mediaco et sonnèrent l'alarme. Relayé par les différents postes de sécurité de la ville - de grandes tours abritant des carillons -, le signal de l'évasion parvint jusqu'au premier mur.

Continuant leur échappée, White Hat vit la herse de la gigantesque porte sud commencer à se fermer. Il fit accélérer la monture au maximum de ses capacités.

En haut de la porte, voyant que la herse descendait trop lentement, un soldat s'empara d'une lourde hache et trancha les cordes de sûreté. Alors que les évadés étaient à une dizaine de mètres de la porte et la herse à mi-chemin de fermeture, cette dernière chuta, les chaines la soutenant n'étant plus ralenties contre la force de la gravité. White Hat et Mediaco fermèrent les yeux. Il y eut un grand bruit de métal heurtant le sol, de pierre brisée. Puis, les évadés rouvrirent les yeux. Ils étaient passés !

"Génial, lança White Hat, encore deux portes à passer comme ça."

Des coups de feu retentirent derrière eux. De la muraille, les soldats les mettaient en joue. Mediaco se retourna, se mettant dos au commandant. Il positionna correctement le Multi-shot Rifle contre son épaule et l'arma. Mediaco se rendit alors compte que trois cavaliers c'étaient lancés à leur poursuite.

"White Hat ?

-Quoi ?

-Trois types nous poursuivent !

-Super, manquait plus que ça !"

Ils arrivèrent à l'endroit le plus dense de la cité, au cœur de la zone moyenne. Cet endroit était caractérisé par les hauts bâtiments qu'il y avait, séparés par des rues peu larges, encore réduites par les étals en se jour de marché.

White Hat sortit son épée. La lame siffla dans l'air et s'abattit sur un étal, faisant tomber morceaux de bois, fruits et légumes au sol. Le cheval d'un des poursuivant se cabra, envoyant son cavalier au sol.

White Hat prit un tournant à gauche pour s'engager dans une ruelle adjacente, les poursuivants continuant tout droit.

Mediaco se mit debout sur la monture, puis sauta sur la tenture d'un étal, avant de s'agripper au rebord d'une fenêtre du premier étage. En trois bonds, il atteignit le toit en passant par les rebords de fenêtre des étages supérieurs.

Arrivé là, il se précipita du côté de la rue principale. Il aperçut les deux cavaliers en bas. Il visa le premier et fit feu. La balle se logea dans la patte du cheval, qui s'écroula en emportant son cavalier. Mediaco réarma le fusil, puis se remis en joue. Après deux secondes de silence, de concentration et d'immobilité, il tira une seconde fois. La balle fendit l'air puis traversa la chair du bras de sa cible. Blessé et surpris du coup, il tomba, en tentant de stopper le début d'hémorragie.

Mediaco sourit, fier de sa performance. Il vit alors White Hat se replacer sur la rue principale trois immeubles plus loin. Sans hésiter, Mediaco se mis à courir pour le rejoindre, même s'il avait volontairement ralenti le pas.

Un fois à sa hauteur, Mediaco sauta sur l'immeuble d'en face, et descendit la façade aussi facilement qu'il en avait escaladé une autre précédemment. Il sauta sur le cheval depuis une fenêtre, et White Hat relança la course au galop.

Ils arrivèrent à la seconde porte, qu'ils passèrent également de justesse. Ils se trouvaient alors dans la zone extérieure.

Sans s'arrêter, White Hat fonça à travers la foire, où une joute avait lieu au même moment. La monture des évadés passa d'un saut la barrière de sécurité isolant le public du terrain de joute, puis s'arrêta à la barrière séparant les deux concurrents.

Mediaco se mit debout.

"Bien le bonjour, Citadeliens !"

Les deux hommes qui étaient en train de jouter précédemment chargèrent la troisième monture, afin de recevoir l'honneur d'avoir d'arrêté les fuyards. Mediaco et White Hat prirent chacun leur pistolet et ouvrirent le feu sur un cavalier chacun, en un mouvement unique.

"Maintenant, chers habitants, lança Mediaco, je vous invite tous pour assister à ma glorieuse évasion, ainsi que celle de mon grand ennemi, le commandant White Hat ! Mes chers amis, cela étant dit, à la prochaine !"

La monture sauta dans les tribunes qu'elle gravit en une demi-seconde. En haut, le cheval effectua un bond magistral et atterrit au sol plusieurs mètres plus loin, partant à fond vers la dernière porte, le dernier obstacle à la liberté.

A une cinquantaine de mètres de la porte, cette dernière était fermée de moitié.

A vingt-cinq mètres, l'ouverture n'était pas plus qu'au quart.

A cinq mètres, l'espace était tout juste suffisant pour passer. A cet instant, un garde abattit les cordes de sureté.

White Hat plongea sur l'encolure et Mediaco s'allongea vers l'arrière. Durant l'interminable dizième de seconde qui s'en suivit, White Hat maudit Mediaco d'avoir fait un discours à la foire et pria pour réussir à passer.

Rien n'arrêta la monture. La grille s'était abattue à quelques centimètres de la tête de Mediaco, mais ils étaient passés. Sans ralentir l'allure, ils crièrent de joie, tandis que quelques gardes tentaient de les abattre d'un coup de fusil tiré du haut des remparts.

Ils continuèrent leur course même en étant hors de portée, et ils s'arrêtèrent dans les sous-bois près d'un carrefour isolé plus loin.

Mediaco sauta au sol.

"Alors, demanda White Hat, toujours en selle, qu'allez-vous faire à présent ?

-Je vais à Old Main City, Commandant. Il est temps que je reprenne en main la Triade. Je vais faire en sorte que cette guerre s'arrête. Si vous voulez bien nous prêter main forte.

-Volontiers, mais quel votre plan, Mediaco ?

-Je n'en ai pas, du moins pour le moment. Mais croyez moi, vous serez renommé commandant si je stoppe cette guerre.

-Allons bon ! Je ne crois pas que cela soit possible, même avec la fin de la guerre.

-Nous verrons bien.

-En tout cas, vous pourrez compter sur mes hommes et moi-même, si nous ne sommes pas trop occupés.

-Vos homme ?

-Oui, les... Chapeliers Blancs.

-En voilà un joli nom ! Je m'attendais à pire. Mon cher White Hat, vous avez également une direction à prendre ?

-Oui, au sud. Je vais voir ce que je peux faire au niveau du front.

-Hé bien, je n'ai qu'une chose à dire : bonne chance. Ah, et si vous voulez me contacter, envoyez une lettre à la mairie d'Old Main City, et laissez moi une adresse.

-Je n'y manquerait pas, Mediaco. Merci."

Ils se serrèrent la main en guise d'au revoir, puis ils partirent chacun de leur côté.

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Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices !

Voilà la suite des aventures de Mediaco ! Désolé du délai qui a séparé ce chapitre du précédent mais j'ai été submergé de travail et je me retrouvai avec un temps libre très réduit. Je vous présente mes excuses et je vous promet que le prochain chapitre arrivera dans un délai plus... acceptable^^. Sur ce, je vous souhaite une agréable et charmante lecture.

 

Cordialement,

Erache97 :book:

 

 

CHAPITRE 5 : REUNION

 

Remontant doucement les eaux du fleuve, le navire transportant Yug et Aurélia glissait sur la surface miroitante, sans un bruit. Ils accostèrent à un embarcadère, et posèrent le pied sur le continent minorivien, à la ville fantôme d'Old Main City. Enfin, presque fantôme. Depuis que la Triade s'y était installée, la vie semblait grandement avoir repris. Yug se précipita sans attendre vers le Skywalker building, premier du nom. Moins haut que son homologue babylonien, ce bâtiment était toutefois le plus haut de la ville et assez impressionnant. Aurélia sur ses talons, Yug monta les marches quatre à quatre en direction du dernier étage. Arrivé là, il poussa violemment la porte à double battant marquant l'entrée de la suite. Dans la grande salle qui s'étendait derrière ces portes, j'étais nonchalamment allongé sur l'un des canapés, en train de lire l'un des livres de la bibliothèque d'ouvrages volés de Mediaco.
"Erache ! Debout ! Il me faut des explications !
-Bonjour Yug, ça faisait longtemps qu'on ne c'est pas vu ! Ca va ? Bien, et toi ? Bah écoute, moi ça va, je termine juste ce passage et je suis à toi."
Yug lança alors le coffret que je lui avait demandé d'aller chercher qui dégomma le livre que je tenais. Je me relevai.
"Hé, j'avais presque terminé !
-Ouais, plus tard la séance de lecture, Erache. J'ai deux questions. Un : (il montra le coffret) pourquoi ? Deux : (il montra Aurélia) Non !
-Tu peux répéter ta deuxième...
-Bon allez, pourquoi le coffret ?"
J'écrasai la boite au sol d'un violent coup de pied.
"Qu'est-ce que c'est ? Demanda Yug.
-Les profits de la première édition du premier tome des aventures de Mediaco !"
Je saisis alors les liasses de billets qui s'étaient répandus sur le sol. J'en gardai une et lançai les autres sur le bureau.
"Un peu pour moi, le reste pour la Triade. Un peu de revenu c'est toujours bien non ? Bon c'était quoi ta deuxième question ?"
Yug s'approcha de moi, me saisit une des épaules et me retourna en se mettant à mon côté, de sorte que nous soyons tous deux dos à Aurélia. Il murmura :
"C'est une idée de Mediaco ?
-Aurélia ? Oui, je me suis juste chargé de la contacter.
-Il faut la virer.
-Ce n'est pas avec moi qu'il faut voir ça.
-Très bien. S'il lui arrive quoi que ce soit, je te tiendrais pour responsable.
-Mais puisque je te dis que ce n'est pas mon idée !
-Mais tu as fait le boulot.
-Il fallait bien que quelqu'un la contacte non ?
-Mediaco aurait pu le faire lui-même.
-Il est en prison !
-Je ne crois pas, mon petit Erache, lança une voix derrière eux.
-Mediaco ! S'exclamèrent les deux hommes.
-En personne."
L'homme se tenait dans l'encadrement de la porte, dans une position fière, les bras croisés. Il nous salua tous les deux dans une accolade, nous étions vraiment très heureux de voir qu'il avait tenu sa promesse, celle qu'il nous avait faite quand nous nous étions quittés huit mois plus tôt.
Il 'agenouilla devant Aurélia et lui fit un baisemain.
"Bonjour, mademoiselle Aurélia, vous êtes splendide. J'espère que votre talent égale votre beauté.
-Mediaco, lança Yug, pourquoi l'avoir faite venir ici ? Pourquoi l'avoir engagée ?"
L'interpellé se releva, puis alla s'asseoir à son bureau.
"Voyons, ce n'est pas évident ? Poétesse, musicienne, chanteuse, parmi, sans aucun doute, des meilleurs de Minorive et New Stendel réunis. Tu ne vois pas ? Je vais lui faire écrire des poèmes et des chansons à mon éloge, pardi !
-Rien de dangereux donc ?
-Mais non, rien de dangereux, tant que nous serons là.
-Pardon ?
-Elle viendra sur le terrain avec nous, je veux qu'elle soit au cœur de l'action pour imaginer ses meilleurs vers !
-Mais...
-Allons Yug, lança Aurélia avec un clin d'œil, je ne risque rien si tu me protèges !"
Il soupira.
"D'accord.
-En fait, Mediaco, demandais-je alors, comment t'es-tu évadé ?
-J'allais y venir. Ce matin, je me suis évadé de la prison de la Citadelle avec l'aide de notre bon ami, le commandant White Hat.
-Non ?
-Si, grâce au groupe anti-gouvernemental qui le suit, les "Chapeliers Blancs". Ils vont nous aider dans notre objectif : arrêter le conflit entre Minorive et New Stendel.
-Mais comment tu veux faire ça ? Qu'est-ce qu'on y gagnerait ?
-Une chose en son temps, Yug. Tout d'abord, nous allons renflouer les caisses de notre organisation pour nous fournir en matériel pour la suite des opérations. Je sais que nous allons pouvoir profiter des bénéfices de la première édition du roman d'Erache, mais ce ne sera pas suffisant. Pour se faire une bonne petite fortune, rien de mieux qu'un bon cambriolage. Et j'ai ce qu'il y a de mieux pour cela !"
Il sortit une carte d'invitation de sa poche et la laissa glisser sur la table. Sur le papier cartonné rouge étaient inscrits quelques mots à l'encre dorée :
"Cliff Hanger, Maire d'Old Main City, êtes convié au grand gala organisé par la ville de Tenghzou."
S'en suivait la date du gala ainsi que d'autres éléments divers. Je demandai :
"Cliff Hanger ?
-Oui, répondit Mediaco, une de mes fausses identités, sachant que tous les habitants restants dans cette ville ou presque sont des membres de la Triade, les élections ont été plutôt amusantes.
-Qu'est-ce qu'on va faire alors ?
-Le plan est simple : on arrive, on profite de la soirée, et ensuite on prend tous ce que les invités ont sur eux qui vaut quelque chose.
-Et s'il faut fuir ?
-pas de problème, un de nos petit dirigeable sera en position au niveau du port prêt à partir au moindre accroc.
-Et comment on va rentrer avec une seule invitation ?
-Nos hommes s'occupent déjà de vous faire fabriquer des fausses invitations.
-Waouh.
-Oui, qui a-t-il, mademoiselle Aurélia ?
-Déjà de retour et tout est déjà préparé. Une seule chose à dire : impressionnant.
-Merci."
Après un court silence où Aurélia et Yug se dévisagèrent, ce dernier expliqua leur mésaventure avec le valet de pique. Mediaco finit par annoncer :
"C'est embêtant, mais nous verrons ça plus tard. Nous allons d'abord nous occuper du gala. Si une autre organisation compte vraiment nous affronter, nous les reverrons bien assez tôt."

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J'ai terriblement envie de lire ton RP titanesque, mais je ne sait pas si j'ai les yeux plus gros que le cerveau... Est ce que je tiendrai le fil jusqu’à la fin?!! >_<" De plus j'ai plein d'autres choses a faire. Il faut que je me concentre et que je trouve tout de même un moment pour le lire! En espérant qu'il vaille le coup! (vous me tenez au courant, les lecteurs fidèles? ;p)

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Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices !

Voilà la suite des avnteures de Mediaco ! Désolé encore pour le délai entre les chapitre, je promets de m'améliorer ! Pour ceux qui n'ont pas encore tenté de lire, pas d'inquiétude à avoir, c'est rapide à lire ! De plus, il y a une évolution pour le mieux dans le style d'écriture : je pense (et on me l'a dit) qu'il y avait une amélioration visible dans l'écriture entre le premier chapitre et maintenant. Sur ce, je vous souhaite une agréable lecture.

 

Cordialement,

Erache97 :book:

 

CHAPITRE 6 : LE GALA

 

Le temps entre notre réunion et le gala sembla passer à la vitesse de l'éclair. Je n'eus le temps de réfléchir à comment aborder cette opération qu'il était déjà le jour et l'heure du départ. Mediaco, Yug et moi avions revêtu un déguisement afin de dissimuler nos visages, mais pas Aurélia, qui avait toujours pour le moment un casier judiciaire vierge. Elle portait une sublime et longue robe noire, et tenait fermement un petit sac dans ses mains gantées. Il fallait bien : elle y avait dissimulé un pistolet. Nous trois étions vêtus de costumes à queue de pie et d'un haut de forme. Nous avions chacun notre épée au côté, mais cela était normal.

"Nous sommes les gardes du corps du maire d'Old Main City, du moins officiellement pour le début de la soirée, m'avait dit Yug. L'épée au côté est le symbole des différents maires de Minorive : ce symbole représente le fait qu'ils dirigent la garde de leur ville, mais également qu'ils sont prêt à la défendre ou à servir le gouvernement. A Old Main City, c'était la tradition que la garde personnelle du maire partage cet insigne lors des fêtes ou cérémonies car les gardes portent, en quelque sorte, la même responsabilité que lui, et ils sont prêts à servir la nation."

Nous sommes arrivés à Tenghzou en bateau au moment où le soleil se couchait, découpant l'astre du jour à travers les bâtiments dans un charmant jeu d'ombres chinoises. Le gala avait été organisé dans le hall de l'une des plus grandes constructions de la cité : l'hôpital. La construction était presque terminée, et ce gala était organisé en cet honneur.

Après s'être présentés auprès des deux gardes à l'entrée, qui n'y virent que du feu à la vue des fausses invitations, nous furent introduits au monde déjà présent dans le vaste hall.

"Monsieur Hanger, maire d'Old Main City. Sergent Rag et sergent Ygo, gardes personnels du maire. Mademoiselle Aurélia Hiltyu, poétesse de la cour." Scanda un homme à l'entrée, chargé d'annoncer les arrivées.

Nous avons pu aussitôt entendre des remarques fuser de tous les recoins de la salle.

"Old Main City ? Cette ville est toujours habitée ?

-Mademoiselle Hiltyu est présente ici ?

-Que fait-elle avec le maire d'Old Main City ?"

Une fois les remarques passées, nous nous sommes discrètement mêlés à la foule. Mediaco nous dit à voix basse :

"Faites comme si de rien n'était. Quand je donnerai le signal, il faudra passer à l'attaque."

Une demi-heure s'écoula sans qu'il ne se passe rien d'intéressant. Au bout de cette demi-heure, la personne qui nous avait introduits entra dans la pièce et annonça :

"Commandant Sabre, chef des armées Minoriviennes du sud."

Sabre entra, accompagné de son escorte de soldats qui se dispersèrent le long des murs. Ils étaient une dizaine. Des murmures se propagèrent à travers la foule, mais je ne pus en saisir aucun car Yug demanda au même moment :

"On annule la mission ?

-Hors de question, rétorqua Mediaco. Nous avons besoin de cet argent. Tant pis s'il faudra se battre. Par contre il faut absolument que nous trois évitions Sabre. Il risquerait à coup sûr de nous reconnaitre. Oh non ! Il arrive par ici. Vite ! Yug, Erache, suivez-moi. Prenons les escaliers vers la terrasse."

Nous nous sommes éclipsés, pendant que Sabre commençait à discuter avec Aurélia. Sabre s'inclina et fit un baisemain à la charmante demoiselle.

"C'est un honneur pour moi de rencontrer une femme aussi réputée que vous, Mademoiselle Hiltyu.

-Moi de même, commandant Sabre. N'avez vous pas peur de laisser vos hommes sans commandant à la ligne de front ?

-Ne vous inquiétez pas, il n'y a rien à craindre à ce propos, le conflit est gelé. De toute façon, j'y retourne dès la fin du gala, les ennemis ne sont pas au courant que je me suis absenté, ils n'oesront pas lancer d'attaque.

-Me voilà donc rassurée, commandant. Mais y a-t-il donc quelque chose qui vous inquiète plus que le conflit au point de vous amener ici ?

-J'aurais aimé vous dire que je suis venu pour le plaisir, mais ce serait un mensonge. Hélas, il y a bien quelque chose qui m'inquiète : une organisation criminelle va tenter quelque chose ce soir, et j'ai été envoyé ici pour m'en charger personnellement.

-La Triade de Mediaco ?

-Et non. Il s'agit d'un autre groupe, apparu tout récemment. Je m'excuse de ne pas pouvoir vous donner d'autres détails, mais il s'agit d'informations confidentielles. De plus, entre vous et moi, je tenais à vous dire de ne pas vous inquiéter à propos de la Triade. Même si Mediaco s'est évadé, ce qui est bien fâcheux, la Triade a la moitié de ses effectifs derrière les barreaux, et leur quartier général - du moins ce qu'il en reste - est au mains des New-Stendeliens.

-La Triade n'est donc pas à craindre ?

-Bien sûr que non ! Il faudrait au moins attendre un ou deux mois pour qu'ils remettent une opération sur pied, je vous le garantis. Mais changeons de sujet, voulez-vous ? Je pense que toutes les personnes ici présentes seraient ravies de vous entendre déclamer une de vos chansons.

-Oh, je voudrais bien, mais puis-je le faire ?

-Ne bougez pas, je vais chercher le maire de Tenghzou, il vous donnera sans doute son autorisation."

Sabre disparût à travers la foule. Aurélia bondit en direction de l'escalier vers la terrasse. Elle nous rejoignit à l'extérieur pour nous expliquer ce qu'elle avait appris. Mediaco, après les explications, déclara calmement :

"On ne change rien à l'opération. Au moindre problème, nous pourrons toujours nous enfuir."

Nous sommes alors retournés à l'intérieur. Aurélia reprit prestement sa place, pendant que Sabre discutait avec le maire de la ville. Pendant ce temps, nous sommes restés en haut des escaliers. Aurélia fut autorisée à monter sur scène. Elle commença à discuter avec les musiciens pour leur expliquer quel morceau jouer.

Pendant que je regardais autour de moi, je remarquai que le regard de Mediaco était fixé ailleurs que sur la scène. Je suivis son regard, qui était posé sur deux femmes portant des robes rouges en train de regarder le hall depuis la mezzanine surplombant la salle. Mediaco posa sa main sur mon épaule et dit :

"A mon signal, il faudra viser ces deux là prioritairement."

Aurélia s'avança sur la scène. Le public applaudît, et les musiciens débutèrent la musique.

Soudain, des hommes masqués surgirent des différentes entrées du hall, armés de pistolets. Il y eut des cris dans la foule. Je portais la main à mon épée avant de sentir le bout du canon d'une arme à feu entre mes omoplates. Je levai les mains en l'air. Yug et Mediaco s'exécutèrent, eux aussi menacés par d'autres hommes armés qui étaient entrés derrière nous.

Mediaco nous murmura :

"Attendez mon signal."

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Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices !

Voilà la suite des aventures de Mediaco ! Au menu aujourd'hui : de l'action ! Yeah ! Je sortirai la suite le plus vite possible. Je travaille en plus sur un autre projet qui n'a rien a voir mais que vous verrez bientôt normalement (un truc avec beaucoup moins d'action par contre). Je ne sais pas si je l'avais déjà fait, mais une fois de plus ne ferai pas de mal : un grand merci à tous ceux qui ont pris la peine ne serais-ce que pour lire le premier chapitre. Je suis content de voir que ça plait à certains, je me donne toujours à fond pour obtenir le meilleur de moi-même !

Pour ceux qui souhaite commencer et qui se disent que c'est long, pas de souci, c'est vraiment très rapide à lire (le tome un fait 34 pages sur word...).

Sur ce, je vous souhaite une agréable lecture.

 

Cordialement,

Erache97 :book:

 

 

CHAPITRE 7 :  LES DAMES ROUGES

 

Toujours en alerte, mais ne pouvant agir, je profitais de ce temps pour observer la situation. Les nouveaux venus portaient tous le même costume rouge à chemise blanche. Ils avaient quasiment tous une épée au côté ou à la main, et certains la cumulait avec un pistolet ou un fusil. Sans aucune exception, ils portaient tous un loup assorti à leur costume, mais il y en avait de deux formes distinctes. Certains avait une forme de cœur, et les autres une forme de losange. Je jetais un coup d'œil en bas. Les hommes avaient regroupés la foule au centre de la pièce, et les soldats présents s'étaient par réflexe mis en cercle autour de Sabre, dans une formation défensive.

Sur la scène, les musiciens avaient abandonné leurs instruments et se tenaient les mains en l'air. Aurélia s'était reculée vers le fond et se tenait droite, les mains crispées sur son sac, lançant de temps à autre un regard vers Mediaco, pour savoir quand il faudrait agir.

Je reportais mon regard sur nos deux femmes en robe rouge, pour constater qu'elles avaient chacune enfilé un masque, en cœur et en losange. Elles bondirent par dessus la rambarde et se réceptionnèrent sur la scène. Elles s'avençèrent, puis celle au masque en losange déclara :

"Bien le bonsoir, Minoriviens. Je suis la dame de Carreau, des Cinquante-Cinq.

-Et moi, la dame de Coeur, des Cinquante-Cinq !

- Sans faire d'histoires, vous allez déposer vos objets de valeur et vos portefeuilles à nos hommes. Si personne ne tente rien, il n'y aura aucun blessé. Dans le cas contraire, nous abattrons tout le monde. C'est clair ?"

Les invités commencèrent à s'exécuter.

"Hé, pour qui vous vous prenez ?!" Lança Mediaco.

Tout le monde s'arrêta et se tourna vers lui. C'était le signal. Yug assomma l'homme derrière lui d'un coup de tête vers l'arrière puis s'occupa de celui menaçant Mediaco d'un puissant crochet du droit. Je m'occupais du mien pendant ce temps en pivotant d'un coup pour lui envoyer mon coude gauche sur la tempe.

Mediaco s'avança droit vers la rambarde. Il y sauta d'un bond. Debout, surplombant la salle, toisant les invités, il arracha son masque de sa main gauche et dégaina sa lame de sa main droite en la pointant vers le ciel. Il jeta le masque sur le côté, avant de baisser dramatiquement son épée et de la pointer vers les deux dames rouges.

"Arrêtez votre char, les filles. Vous et vos sbires habillés avec de la moquette, vous pensez sérieusement être une menace ? Je vous laisserai pas me mettre des bâtons dans les roues ! Vous ne valez rien contre moi, le grand Mediaco !

-A terre !"Hurla Sabre.

Les convives plongèrent au sol, et des coups de feu furent lancés entre l'armée et les hommes des Cinquante-Cinq.

Sabre tira son pistolet et vida le contenu du canon sur Mediaco. Il évita le projectile d'un bond sur le côté.

"Manqué ! Attends, je m'approche, ce sera plus facile pour toi !"

Il sauta dans la salle, et engagea le combat contre les militaires par un coup d'estoc dans leur direction. Yug et moi nous précipitèrent dans les escaliers pour rejoindre Mediaco, mais deux rouges nous barrèrent la route. Je tirai mon épée et Yug sauta par dessus la rampe pour aller assister Mediaco. Au même moment, sur la scène, Aurélia sortit son arme qu'elle colla sur l'arrière du crâne de la dame de Cœur.

"Fini de rire. Dites à vos hommes de lâcher leurs armes.

-Je ne crois pas."

Elle s'accroupit juste au moment où Aurélia appuya sur la détente. La balle survola les cheveux de la cible et alla s'écraser sur le mur de l'autre côté de la pièce. Aurélia sauta vers l'arrière pour éviter le coup que l'autre dame lui avait lancé.

La dame de Cœur se retourna et plongea sur Aurélia. Cette dernière fit pivoter son pistolet afin de l'attraper par le canon. D'un geste vif, elle dévia son assaillante d'un puissant coup à la mâchoire. Un craquement se fit entendre : la crosse  en bois avait volé en éclats sous la violence de l'impact. La dame de Cœur s'effondra sur les planches de la scène. Un homme de main envoya son épée à la dame de Carreau. Ainsi armée, elle s'avança vers Aurélia. Notre poétesse regarda autour d'elle : il lui fallait une arme, et vite. Elle vit sur le sol deux violons abandonnés par l'orchestre, à quelques pas d'elle. Sans hésiter, elle courut, et dans une glissade elle s'empara de deux archets. Juste à temps, elle dévia le premier coup d'épée en se relevant. Elle s'appliqua à parer les suivants, un archet dans chaque main.

A ce moment, je m'étais débarrassé des deux hommes de l'escalier. Je pris connaissance de la situation en balayant la pièce de mon regard. Yug participait à une mêlée générale à l'épée avec l'armée et les rouges des Cinquante-Cinq. Mediaco, assaillit par Sabre et deux de ses hommes, reculait vers la porte d'entrée. Je décidais d'aller aider Aurélia au vu de sa situation.

Je me saisis de l'une des épées d'un homme que j'avais terrassé et me ruais vers la scène. La dame de Carreau me vit arriver, repoussa Aurélia d'un coup de pied et rejoignit sa partenaire, qu'elle releva, en lui donnant une épée trouvée par terre.

Je lançais son épée à Aurélia et me préparais à affronter le duo des dames. Elles chargèrent.

Pendant ce temps, Mediaco continuait de reculer face aux assauts de ses trois adversaires. Reculant jusqu'à l'entrée, il ne fus pas longtemps avant qu'ils ne se retrouvent tous les quatre à l'extérieur. Dans la nuit noire, avec pour seul toit la voute céleste étoilée, les assaillant redoublèrent la violence de leurs coups.

Mediaco sortit alors le pistolet caché dans son dos, et tout en continuant à parer les attaques adverses, il tira en direction du ciel. Une fusée éclairante, laissant une longue trainée rouge, prit son envol du canon du pistolet. Mediaco jeta de pistolet au loin et déclara avec un sourire :

"La cavalerie arrive."

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Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices !

Voilà la suite des aventures de Mediaco ! Un peu moins d'action ce coup-ci, mais l'histoire progresse. Le prochain chapitre va probablement être un peu plus long, mais sachez que je ferais tout mon possible pour sortir la suite au plus vite. Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture.

 

Coridalement,

Erache97 :book:

 

 

CHAPITRE 8 : LES CINQUANTE-CINQ

 

Mediaco bondit en arrière, et rangea sa lame au fourreau, devant les regards abasourdis de ses adversaires. Il dit :

"Dans moins d'une minute, mes renforts seront là. Je n'ai pas envie de continuer le combat si c'est pour me faire interrompre."

Sabre se précipita sur lui et le renversa au sol. Debout, face au criminel à sa merci, il abattit son épée sur lui. Dans la nuit, l'on entendit l'acier trancher l'air, puis le bruit caractéristique du choc entre deux épées. Entre la lame de Sabre et Mediaco, s'était dressé l'épée de Yug, tenue par son propriétaire.

L'infime temps mis par Sabre avait suffit pour que Yug sorte du bâtiment, feinte les deux soldats, et se mette en travers du commandant en sauvant son ami. Sabre releva son épée, mais un coup de feu la lui fit sauter de la main avant qu'il n'ai eu le temps de lancer une autre attaque. L'instant d'après, les personnes à l'extérieur furent encerclées par les renforts, pendant que d'autres nouveaux venus pénétraient à l'intérieur.

Quelques minutes plus tard, tous les convives, les militaires et les hommes des Cinquante-cinq furent entravés de chaines ou de cordes. Les poches furent vidées, et la Triade récupéra tous les objets de valeur. C'était l'heure de passer à l'interrogatoire. Mediaco s'adressa aux deux dames rouges.

"Bonsoir mademoiselles, j'aurais quelques questions à vous poser.

-Nous ne dirons rien, lança la dame de Carreau.

-Allons, allons, ne dites pas ça. Il y a bien des choses que vous voulez nous dire, non ?"

Il leur retira leurs masques, puis poursuivit :

"Quelle est l'organisation des Cinquante-cinq ?

-Nous sommes la plus grande organisation criminelle des deux pays, Vanta la dame de Cœur. Nous sommes les responsables de l'attentat qui a déclenché la guerre."

Mediaco toussa. Il y eu un court silence, puis il prit sa mine la plus menaçante et abaissa son regard noir sur les deux prisonnières.

"Je n'aime pas que l'on me mente, les filles."

Les dames rouges étaient terrorisées. Celle de Carreau dit :

"Mais... C'est la vérité, l'attentat est..."

Mediaco donna un grand coup de talon sur le sol, et pointa son doigt sur la dame de Cœur.

"D'où vous êtes la plus grande organisation criminelle ? Tu te la racontes beaucoup, gamine, pour quelqu'un qui vient de se prendre une sacrée défaite. (Il se pencha vers elle) Qu'est ce que je vais faire de toi, hein ? Tu pourrais profiter d'un petit voyage dans les abysses, par 2000 mètres de fond ? Sinon tu pourrais arrêter de prendre tes grands airs et répondre. Comment fonctionne votre organisation ?"

Elle ne se fit pas prier et répondit immédiatement.

"Les Cinquante-cinq sont divisés en cinq branches. Quatre branches correspondent aux quatre signes d'un jeu de cartes : Pique, Trèfle, Cœur et Carreau, dirigées respectivement par leur As. Ils ont sous leur ordre exclusif un Valet, qui leur sert d'espion et de soldat d'élite. Les As ont également un commandant de terrain, le Roi, qui lui-même à sous ordre exclusif une Dame qui remplit le même rôle que le Valet. La dernière branche n'est composée que de trois personnes : notre chef et ses deux acolytes."

Mediaco sourit.

"C'est bien. Emmenez-les, dit-il en s'adressant à nos hommes. Passons maintenant à ce cher Sabre.

-Mediaco ! Il ne serait pas mieux de continuer à interroger les dames maintenant, sur la lancée ?

-On aura tout le temps plus tard, Yug. Et j'ai déjà suffisamment d'informations. Ils tirent une partie de leurs bénéfices de la vente d'armes, sinon ils n'auraient eu aucun intérêt à déclencher la guerre. De plus, leur organisation est trop segmentée pour être stable, on en tirera avantage en temps voulu. Mais pour l'heure, j'ai besoin de discuter avec Sabre !"

Mediaco, Yug, Aurélia, et moi furent isolés avec Sabre dans l'une des salle du rez-de-chaussée.

"Que me voulez-vous ? Je ne dirai rien !

-Ce n'est pas dans notre objectif de vous faire parler, commandant.

-Alors ?

-Vous avez l'air impatient ! Ecoutez-moi sans m'interrompre ! Vous allez rejoindre le plus vite possible le front. Si vous croyez que votre départ pour ici n'avait pas été remarqué, vous vous trompez. Dès maintenant, White Hat doit déjà planifier un assaut conjoint avec les forces New-Stendeliennes.

-Vous me demandez donc de faire mon travail.

-Silence ! Ecoutez. Il n'est pas dans votre intérêt, ni dans le mien, que Minorive perde le conflit. Je peux vous éviter une défaite en demandant à White Hat et ses troupes de ne rien tenter contre vous et d'éviter une alliance avec l'ennemi. Mais il faut que vous entriez en contact avec lui pour moi.

-Et pourquoi le ferais-je ?

-Nous avons tous les deux à gagner sur votre victoire, et vous savez très bien que vous ne pouvez pas gagner si White Hat dirige un bataillon aux côté des New-Stendeliens."

Sabre réflécissait. Il compris assez vite qu'il n'avait d'autre choix pour éviter une défaite qui aurait risqué de sceller le reste du conflit.

"Bien, c'est entendu. Je rejoins le front aussi vite que possible et je contacte White Hat.

-Parfait. Je vais écrire et cacheter la lettre à lui transmettre immédiatement, dit Mediaco qui prit place à une table pour s'exécuter."

Mediaco commença à écrire, s'interrompant régulièrement pour tremper sa plume dans l'encre. Sabre l'interpella, sans le faire s'arrêter :

"Mediaco.

-Oui ?

-Comment se fait-il que White Hat vous fasse confiance ?

-Trahi par son pays, sauvé par son ennemi : il a réfléchi.

-Pardon ?

-Il faudrait parfois arrêter de suivre la version officielle Sabre. Oui je suis un criminel, mais White Hat a été injustement trahi par le gouvernement. C'est normal qu'il veuille rendre justice. Enfin, il vous convaincrait sûrement mieux que moi, si vous le voyez."

Mediaco apposa le point final à la lettre, la ferma, et la cacheta avec le seau qu'il portait en bague. Il se leva et tendit l'enveloppe à Sabre.

"Nous ne sommes pas alliés pour autant, dit le commandant en se saisissant de la lettre.

-Je ne l'attendais pas.

-Tant mieux, parce que ce n'est pas le cas et ne le saura jamais. J'y vais."

Une demi-heure plus tard, Sabre et ses hommes quittèrent les lieux. Nous suivîmes peu après, en embarquant sur notre navire le butin de l'opération et nos deux prisonnières : les dames rouges.

Mediaco s'était arrangé pour faire croire à l'évasion de Sabre, qui a contacté la garnison locale sur le chemin vers le front. Notre navire mis les voiles au moment où les soldats investissaient les rues de la Tenghzou.

Dès le lendemain soir, des nouvelles arrivèrent du front.

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Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices !

Je suis désolé d'avoir mis deux ans à écrire ce chapitre. On peut dire que j'ai été assez occupé... Mais maintenant, je publierai un chapitre par semaine jusqu'à que le tome 2 soit terminé. Ce chapitre doit être un peu plus long que les précédents, mais les suivants reviendrons à un format "normal" habituel. Ce chapitre marque le débute un sous arc-narratif racontant les évènements entre l'évasion de Mediaco et le matin du lendemain du gala du point de vue d'autres personnages, dont certains nouveaux.

Je suis vraiment désolé d'avoir pris autant de temps. J'espère que j'aurais encore des lecteurs...

Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture.

 

Cordialement,

Erache97 :book:

 

CHAPITRE 9 : LES CITADELIENS

LE JOUR DE L’ÉVASION DE MEDIACO

CITADELLE

 

Elyso leva les yeux de son journal. Pour la troisième fois en dix minutes, Neah lui proposait une nouvelle idée d’aménagement intérieurs. Les deux copropriétaires s’étaient associés à deux autres personnes pour acheter un manoir dans un des quartiers les plus chers de la capitale. Elyso était un revendeur renommé dans le domaine des produits précieux. Ses investissements lui avait permis d’acheter divers commerces à Babylone et la Citadelle, et il pouvait vivre très confortablement des profits qu’ils généraient. D’une taille moyenne, il était reconnu par ses amis pour son goût élevé dans ses choix esthétiques. Neah, quant à lui, était directeur de la sécurité intérieure de Minorive. Malgré son rôle très important au sein du gouvernement Minorivien, il était resté discret avant l’arrestation de Mediaco. En effet, il avait renoncé à ses pouvoir sur ce cas lorsqu’il a proposé la création de la Dream Team High Five, l’équipe qui a donc agit en son nom pour effectuer la capture de Mediaco. Neah avait le teint sombre, des cheveux et yeux noirs, et arborait une taille moyenne.

« Tu ne peux pas attendre plus tard ? Je suis en train de lire là. »

Son copropriétaire lui fit la moue.

« Alors quand c’est toi qui propose quelque chose, je dois t’écouter, mais dès que c’est mon tour, il n’y a plus personne !

-Mais de quoi tu parles ? C’est toi qui a choisi tous les détails d’aménagement !

-Mais tu t’es chargé de la cave.

-Ça compte, la cave ?

-Bien sûr que ça compte ! »

Elyso prit une mine surprise, plia le journal et quitta son fauteuil.

« Hé, je te parle ! » S’exclama Neah.

Elyso fit signe à Neah de se taire. Dans le silence nouvellement installé, un son régulier se fit entendre. Neah réagit en un éclair.

« C’est l’alerte ! »

Il bondit contre une fenêtre et l’ouvrit en grand. Se penchant au dehors, il espérait apercevoir ce qui avait déclenché l’alerte. Scrutant le moindre signe suspect, il aperçut de sa vue imprenable sur la grande rue sud, deux personnes sur un cheval, qui fonçaient vers la sortie de la ville à bride abattue. Plissant les yeux, il reconnût les vêtements des deux cavaliers. Celui qui tenait les rênes arborait un habit militaire blanc, et la personne assise derrière lui était en tenue de prisonnier. Il ne fut pas plus d’un instant à Neah pour comprendre la situation. Mediaco était en train de s’évader. Sans attendre, Neah sortit de la chambre de son ami et dévala les escaliers jusqu’au rez-de-chaussée. Il saisit son manteau accroché à côté de la porte d’entrée. Alors qu’il l’enfilait à la hâte, Elyso arriva au bas des marches. Le bruit se fit se relever Zikku, qui se détendait sur le canapé.

Zikku n’était autre que le troisième copropriétaire du manoir. Grand investisseur dans l’agricole, Zikku avait permis le développement de nouvelles techniques de récolte et d’élevage, et dominait désormais le marché Minorivien des produits fermiers. Il était d’une taille relativement grande, le visage fin, avait des cheveux clairs bien coiffés, et affichait un mine suffisante et réjouie en permanence. Il prenait grand soin de lui, jusqu’à refuser de boire de l’alcool, à la surprise de tous les commerçants qui l’invitaient et cherchaient à l’impressionner avec des vins chers.

« Il se passe quoi ? » Demanda-t-il.

 Une fois son manteau sur ses épaules, Neah lui répondit :

« Une alerte. Mediaco vient de s’évader. Il risque peut-être d’y avoir un assaut en pleine ville, frontal ou par des cellules dormantes. Ne sortez pas d’ici. Je vais au palais immédiatement. Prévenez Filerd aussi, il doit encore être en train de dormir.

-Non, il est dehors, répliqua Zikku.

-Quoi ?

-Il y a un tournoi de joute aujourd’hui. Il est parti depuis un petit moment déjà.

-Tant pis, restez quand même ici. Espérons qu’il ne lui arrive rien. J’y vais. »

Filerd était le dernier copropriétaire. Il avait le teint clair et le visage fin, et s’était également le plus petit des quatre. Il était le riche héritier de l’entreprise de son père, et utilisait à volonté de la fortune accumulée par son paternel durant ses journées oisives. Il n’était pas poussé à agir par de mauvaises volontés mais il n’avait aucune compétence particulière.

Pendant qu’il discutait, Neah avait eu le temps de passer ses chaussures. Sans un mot de plus, il franchit la porte et s’éloigne en trottinant en direction du palais.

 

Alors que Neah n’était plus en vue, Elyso commença à se préparer pour sortir.

« Hé, tu fais quoi ?

-Je vais chercher Filerd.

-Mais Neah a dit qu’il ne fallait pas sortir.

-Je sais. Tant pis. Je préfère éviter qu’il se retrouve dans de beaux draps. Tu m’accompagnes ?

-Sans façon. »

Zikku s’allongea de nouveau sur le canapé, et laissa Elyso partir.

« Tu fermes la porte, hein ?

-Oui. »

 

Neah arriva au pied du palais et commença à gravir les marches du palais jusqu’à l’une des entrées. Le palais de la Citadelle était le plus grand bâtiment de la capitale. Située au centre de la cité, l’immense bâtisse circulaire était richement décorée et entournée de statues de pierre. Surélevé, le palais dominait la ville, et, des fenêtres les plus hautes, il était possible de voir plus loin que les hauts murs de la ville. Alors que Neah continuait sa montée, il aperçut Joft en haut des marches : il accéléra le pas. Joft était d’une taille moyenne, un peu plus petit que Neah. Il avait des cheveux blonds et des yeux bleus. Mince, les épaulières de son costume extravagant lui élargissaient les épaules. Neah s’adressa à lui :

« Faut-il commencer à mettre les citoyens en sûreté, Dieu Joft ? »

L’interpellé soupira.

« Neah, je t’ai déjà dit que ce n’est pas la peine d’être aussi formel avec moi.

-Je ne peux pas m’en empêcher.

-Tant pis alors. Et pour ta question non on ne va pas préparer une évacuation. Tu sais déjà ce qu’il s’est passé ?

-Mediaco s’est évadé ?

-Si ce n’était que ça : il ne s’est pas évadé seul. White Hat est parti avec lui.

-Ils ont collaboré pour s’évader ?

-C’est ce que Puni souhaite découvrir, et surtout empêcher que les soldats loyaux à White Hat aient une mauvaise idée comme tenter quoi que ce soit contre le gouvernement. Mais nous allons voir ça avec Puni maintenant. Tu m’as épargné le temps d’envoyer quelqu’un te chercher.

-Toujours à votre service. »

Les deux hommes montèrent une volée de marches puis se rendirent dans l’une des salles de réunion de l’imposant palace.  L’endroit était isolé de l’extérieur, sans aucune fenêtre. L’ambiance y était électrique.  Neah reconnût immédiatement Punisher. L’homme était grand, d’une musculature large. Il portait des vêtements riches, mais sobres, de couleurs sombres. Punisher avait une discussion houleuse avec ce que Neah identifia comme le responsable de la garde, Ixylls, reconnaissable à son uniforme militaire unique.

« Je vous assure que toutes les mesures nécessaires…

-Ont été prises ? Bien sûr ! »

Punisher envoya son poing contre la table de la salle de conférence. C’est à ce moment qu’il aperçut Neah et Joft à l’entrée de la pièce. Neah s’inclina.

« Pardonnez-moi pour mon retard.

-Tu n’es pas en retard, Neah. » Fit remarquer Joft.

Ixylls reprit la parole, sans même saluer les nouveaux venus.

« Je vais dès à présent mettre sous surveillance tous les membres de la garde qui ont travaillé en compagnie et sous les ordres de White Hat par le passé.

-Attendez, dit Neah, quel est le rapport ? Joft m’a confirmé que nous n’avions pas encore la confirmation…

-Que White Hat soit également responsable ? Coupa Ixylls. Directeur Neah, cette évasion a été organisée par des partisans de White Hat, et que Mediaco a simplement profité de cette évasion pour tisser un lien privilégié avec l’ex-commandant.

-Et d’où connaissez-vous ces détails ?

-Directeur, dit Punisher, vous n’êtes pas tenu de connaître l’origine de ces informations. »

Neah hocha la tête. Punisher reprit :

« Gardien Ixylls, vous ne ferez pas la surveillance des cibles mentionnées précédemment mais leur arrestation.

-Mais nous n’avons pas assez de cellules pour tous les enfermer.

-Débrouillez-vous Ixylls. Il faut procéder au même nettoyage à la ligne de front. Joft ?

-Je crois que l’on devrait remettre ce travail au Directeur Neah. Je m’occupe de la capture des hommes qui ont aidé à l’évasion de White Hat. Les types se sont volatilisés, il faut les retrouver.

-Pensez-vous pouvoir effectuer cette tâche, directeur ?

-J’exécuterai tout travail qui me sera confié.

-Bien, Ixylls, Neah, Joft, vous avez vos missions. Vous pouvez disposer.

-Et toi, Puni, tu ne fais rien ? »

Punisher lança un regard noir à Joft, qui venait de faire la remarque.

« Puisque tu poses la question, je vais en voyage à Babylone. McFly à des choses à me présenter pour l’armée. Tu peux t’y rendre à ma place si tu le souhaites.

-Non, ça ira. Il fait toujours trop chaud là-bas à mon goût.

-Alors sortez d’ici, tous les trois. J’ai encore à faire. »

Les trois hommes quittèrent la pièce, puis Ixylls laissa le groupe sans leur dire au revoir. Joft s’adressa alors à Neah :

« Bonne chance de ton côté.

-Merci. Vous aussi.

-Et… »

Joft poursuivit en baissant la voix :

« Tu n’as rien remarqué d’étrange à propos de Puni ?

-D’étrange ? Que voulez-vous dire ?

-Oh, c’est… Tu as vu qu’il était énervé, quand on est arrivés.

-Je ne vois pas ce qu’il y a d’étrange là-dedans., au vu de la situation.

-Oui, tu as raison. Désolé, c’était une question stupide.

-Ce n’est rien.

-Prends soin de toi : il faut dire que tu vas au front.

-Je pense être capable de m’occuper au mieux de moi-même. Merci de vous inquiéter pour moi, mais je devrais m’en sortir. Je dois partir me préparer maintenant. N’hésitez pas à me donner des nouvelles de votre côté.

-Entendu, Neah. Au revoir. »

Neah quitta alors le palais d’un pas pressé.

 

Alors que Zikku était sur le point de se rendormir, la porte d’entrée s’ouvrit. Il reconnût la voix de Filerd.

« Je n’avais pas besoin que tu viennes me chercher, je te l’ai déjà dit !

-Je suis sûr que tu n’aurais pas été du même avis si je n’avais pas payé tes dettes de pari et que tes usuriers avaient décidé d’utiliser la force.

-Mais ce n’est pas arrivé.

-Je sais, j’étais là. »

Zikku ne pût s’empêcher de rire. Il se releva et s’adressa à Filerd et Elyso.

« Ah, on dirait un vieux couple. »

Filerd allait répondre, mais Neah entra au même moment.

« Tout s’est bien passé ? Demanda-t-il. Filerd, il ne t’est rien arrivé ?

-J’ai vu Mediaco et White Hat à cheval. Ils ont réussi à interrompre le tournoi.

-Tant mieux alors. Je vais devoir m’absenter. Je passe chercher des affaires et je dois partir.

-Vers où ? Demanda Zikku.

-Je ne peux pas vous le dire.

-Ça a à voir avec l’évasion d’aujourd’hui ? Demanda Filerd.

-T’en a d’autres, des questions stupides ? Répondit Elyso.

-J’ai le droit de demander non ?

-Oui Filerd, il y a un rapport avec l’évasion. Je vais me préparer maintenant. »

Neah quitta la pièce pour rejoindre sa chambre. Il redescendit quelques minutes plus tard avec toutes les affaires dont il avait besoin. Il laissa un au revoir à ses trois amis puis quitta le manoir.

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Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices !

Voilà la suite ! L'arc continue, les choses se mettent en place... Je n'ai pas grand chose de plus à dire...

Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture.

 

A la semaine prochaine !

Erache97 :book:

 

 

CHAPITRE 10 : LE SOLEIL DE MINUIT ET LA LUNE DE MIDI

QUELQUES JOURS PLUS TARD, LA VEILLE DU GALA DE TENGZHOU

CAMP DE L’ARMEE MINORIVIENNE

 

« Vous ne pouvez pas faire accélérer le processus ? Demanda Sabre.

-Commandant, je ne peux rien y faire, répondit Neah. Vous devez vous occuper de tous les soldats que j’ai fait arrêter jusqu’à leur transfert.

-Dans trois jours.

-Oui, dans trois jours. C’est exactement ce que je vous avais dit, commandant.

-Directeur, j’ai sous-estimé le coût de ces arrestations. En plus d’avoir perdu une partie de la garnison, une autre partie doit être mobilisée pour la surveillance des prisonniers. De plus, le moral de mes hommes est à la baisse ; leurs amis et camarades ont été arrêtés et sont enfermés sous leur nez. Cette affaire préventive pourrait peut-être nous coûter une défaite en cas d’assaut ennemi.

-Vos analyses ne me concernent pas, commandant. Mais vous pourrez peut-être les partager avec McFly quand il arrivera.

-McFly va venir ici ?

-C’est correct, commandant. Et il est possible qu’il ne partage pas votre avis.

-Nous allons motiver nos troupes.

-Je l’espère bien, commandant. »

La discussion fut interrompue par l’arrivée d’un soldat dans la tente installée pour Neah. Il salua ses supérieurs.

« Excusez-moi de vous déranger, Monsieur le directeur, Monsieur le commandant.

-Ce n’est rien, soldat, répondit Neah. Nous avions terminé notre discussion. De quoi s’agit-il ?

-Une missive en provenance de la Citadelle.

-Très bien, apportez-la-moi. »

Le soldat déposa la lettre sur le bureau du directeur et sortit de la tente.

« Vous pouvez disposer, Sabre. »

Sabre se leva, regardant Neah avec dédain.

« Vous vous y connaissez peut-être avec la gestion, mais certainement pas pour la guerre. Vous feriez mieux de vous arranger pour ne pas déranger mes troupes, directeur.

-Sortez. »

Sabre quitta la tente sans rien ajouter.

 

Une fois seul, Neah put se détendre. Après la pluie vient le beau temps, se dit-il en ouvrant l’enveloppe. Il jeta un coup d’œil distrait au nom de l’expéditeur. Il s’agissait d’un message de Joft. Neah fut touché de l’attention de ce dernier, qui s’était souvenu de la demande de Neah de le tenir au courant. Neah sortit la lettre de l’enveloppe et la déplia. Il n’y avait que des banalités. Une fois la lettre lue, Neah retourna à son travail.

 

« Monsieur, Punisher est arrivé »

McFly leva les yeux de la machine sur laquelle il était en train de travailler.

« Faites-le venir.

-Vous ne comptez pas l’accueillir ?

-Et vous ne voyez pas que je suis occupé ? Je le rejoindrais à l’entrée dans un instant. De toute façon il n’est pas venu ici uniquement pour que je lui dise bonjour.

-Je vais l’en informer, monsieur. »

McFly se pencha de nouveau sur son travail. Après quelques instants, il décida d’arrêter pour se préparer à la rencontre avec son invité. Il jeta un coup d’œil circulaire à la grande pièce dans laquelle il se trouvait. Située plusieurs mètres sous terre, il s’agissait de son laboratoire. Plafond haut, surface similaire à celle du stade, équipée du meilleur des technologies Minoriviennes, c’était le lieu de travail du maire de Babylone. C’était ici que le créateur donnait naissance à toutes ses créations, d’armes aux utilitaires en passant par les jeux. McFly s’essuya les mains avec un torchon et prit le chemin de la sortie. Il escalada la volée d’escaliers qui menaient à la surface. Une fois en haut, des gardes à l’entrée se mirent en formation défensive autour de McFly. L’effervescence dans les rues de la ville témoignait de la présence de Punisher. De partout arrivaient des curieux et des badauds venus observer le grand dirigeant.

La foule s’accumulait, ralentissant l’avancée de Punisher. Cela avait le don de l’agacer au plus haut point, mais il ne laissait rien paraître. Il finit enfin par rejoindre McFly. Les deux hommes échangèrent des salutations froides. Ils disparurent alors de la vue du public pour descendre dans le laboratoire.

« Bon voyage ?

-Pas tellement. J’espère que le retour ira mieux.

-Il sera plus rapide en tout cas. J’espère que tu n’es pas trop fatigué, on a un peu de marche. »

Punisher ne répondit pas. Ils traversèrent le grand laboratoire en silence. Ils remontèrent ensuite des escaliers et arrivèrent devant un grand hangar gardé accolé à la muraille de la ville, à l’extérieur de la cité. Les deux dieux se postèrent devant les portes gigantesques du hangar. D’un geste, McFly ordonna l’ouverture des portes. Alors que le Soleil éclairait progressivement l’intérieur du hangar, Punisher put se rendre compte du travail réalisé par McFly.

« Mon cher Punisher, je te présente Le Soleil de Minuit et la Lune de Midi. »

Les deux bâtiments se dressaient, fiers et rutilants, baignés de lumière par l’astre du jour. Il s’agissait de deux titans. McFly et son équipe de construction venaient de fournir à l’armée Minorivenne deux vaisseaux volants. Plus grands que les modèles précédents, ces derniers pouvaient transporter un équipage au moins deux fois plus important, avec l’équipement associé. De plus, ils ont été conçus pour des vols plus longs, et peuvent opérer une bonne semaine sans ravitaillement.

« Faites-les avancer. » Ordonna McFly.

Il fallut plus d’une dizaine de minutes pour faire sortir les engins du hangar. On installa la passerelle, puis McFly commença la visite guidée. Pendant ce temps, les ballons étaient gonflés pour préparer un décollage.

Les titans arboraient chacun quatre rangées de canons en comptant celle du pont, et cinq niveaux de cales. Mis bout à bout, leur longueur atteignait presque celle du stade.

Une fois la visite terminée, Punisher demanda sans détour :

« Lequel est le mien ?

-Celui que tu veux.

-Je prends le Soleil de Minuit. »

Les préparations du décollage purent commencer.

 

Elyso descendit dans la cave de la résidence. Il avait beau être minuit passé, il n’avait pas amené de source de lumière. Il y remédia en se saisissant de la lampe à huile qui se trouvait au bas des marches. La lumière de la flamme éclaira les grands tonneaux de vins, les rangées de bouteilles d’alcool et les caisses jonchant le sol. Elyso s’avança dans le fond de la pièce, et se glissa dans l’espace entre un grand tonneau et le mur. Il actionna le levier qui se trouvait à cet endroit et put faire pivoter avec aisance le baril en bois. Cela révéla une ouverture dans le mur, donnant sur un espace sombre. Après avoir jeté un coup d’œil à l’entrée de la cave, il s’engagea dans le passage obscur. Malgré la présence de sa lumière, il devait plisser les yeux pour voir ce qu’il y avait autour de lui. Son cœur fit un bond dans sa poitrine lorsqu’il entendit des bruits de pas. D’un geste, il éteignit sa lampe et se dissimula prestement dans l’embrasure du passage secret reliant le tunnel à la cave. Il attendit en silence, prêt à refermer l’accès si les pas venaient dans sa direction. Une faible lueur éclaira le conduit.

« Monsieur Joft, il ne vaudrait pas mieux s’arrêter là pour le moment ? »

Elyso perçut la voix d’un homme. Par son volume, il comprit qu’ils se trouvaient au croisement un peu plus loin sur sa droite.

« S’ils utilisent ces conduits, c’est de nuit qu’ils le feront. C’est maintenant qu’il faut poursuivre les recherches.

-Monsieur, vous n’avez pas dormi depuis combien de temps ? S’ils sont là, ils peuvent nous tendre une embuscade ? »

Il y eût un instant de silence.

« Tu as gagné, on remonte. Par contre, il faut tout de suite aller chercher la garde de nuit, qu’ils fassent descendre un maximum de patrouilles ici.

-A vos ordres. »

Elyso les entendit faire demi-tour, et vit leur lumière s’évanouir. Il quitta alors sa cachette, et ralluma sa lampe. Il ferma le passage en s’assurant d’être silencieux, puis pris à gauche et s’engagea plus profondément dans le tunnel.

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Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices !

Et voici le chapitre onze ! L'action progresse tranquillement, l'on a maintenant ce qui se passe en même temps que le gala. Je suis vraiment content de pouvoir continuer cette histoire et essayer de nouvelles choses, et de vous présenter de nouveaux personnages. J'espère que la lecture vous plaît aussi.

Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture.

 

À la semaine prochaine !

Erache97 :book:

 

 

CHAPITRE 11 : DÉPLACEMENT DES UNITÉS

 

Alors qu’une pluie battante s’abattait sur le camp de l’armée Minorivenne, Neah se dirigea d’un pas hâtif vers le poste de commandement. À son entrée, les quelques hommes présents le saluèrent. Il leur répondit d’une légère inclinaison de la tête, avant de balayer l’endroit du regard.

« Où est le commandant ? »

Personne ne lui répondit.

« Vous m’écoutez ? Je vous ai posé une question. »

L’un des capitaines s’avança vers Neah.

« Le commandant s’est absenté pour une réception à Tenghzou, monsieur le directeur.

-C’est… Une blague, j’espère ?

-Non monsieur. Il nous a transmis nos instructions et… »

Neah fit volte-face.

« Suivez vos ordres, alors, messieurs. Mais Sabre devra répondre d’une plus haute autorité. Ce n’est pas une décision digne d’un commandant en période de guerre que de laisser la ligne de front. Nous ferions mieux de prier pour que les Stendeliens ne tentent rien cette nuit. »

Il quitta alors l’endroit.

 

Après de longues minutes de marche, Elyso ouvrit un passage dans un mur, révélant un escalier montant dans l’obscurité. Il gravit les marches sans attendre. Au bout de quelques marches, il trouva son chemin obstrué par une trappe en bois. Il frappa dessus à un rythme semblant irrégulier, mais suivant un paterne déterminé. La trappe s’ouvrit. Elyso put monter les marches restantes. Trois personnes l’attendaient là, éclairés par leur propre source de lumière. La pièce dans laquelle ils se trouvaient était visiblement le rez-de-chaussée d’’une maison. Cette dernière se situait dans un quartier de la ville plus modeste que le manoir.

« Alors ? » Demanda l’un des hommes.

Elyso se tourna vers lui. Il s’agissait de l’un des chapeliers blancs qui avaient participé à l’évasion de Mediaco, comme les autres. Après les faits, ils s’étaient cachés ici en attendant un moment plus propice pour quitter la ville.

« On fait comme prévu, répondit Elyso. Par contre, il risque d’y avoir des patrouilles dans les galeries. »

Un vent d’inquiétude parcourut les hommes.

« Joft effectue des recherches avec ses subalternes. S’il faut partir c’est maintenant. Toutes les galeries seront explorées dans la journée par l’armée.

-Vous quittez la Citadelle avec nous ?

-Non, je reste ici au cas où on aurait besoin de moi. Je vais juste vous montrer le chemin. »

Une fois cela dit, il sortit des objets de sous son manteau pour le confier aux hommes.

« Tenez, enfilez ces masques. Ça évitera de pouvoir se faire identifier par les soldats si on en croise. En plus, les lentilles qu’il y a sur les yeux permettent de voir un peu plus clair dans l’obscurité.

-Comment… ?

-J’ignore comment ça fonctionne. Mais j’ai confiance en nos ingénieurs. »

Elyso faisait partie d’une des cellules dormantes de la Triade. Il devait garder un rôle de citoyen modèle, et, lorsque son aide était requise, porter assistance aux opérations de la Triade à la Citadelle.

Elyso mit lui aussi son masque puis ils descendirent tous ensemble par la trappe, en la refermant derrière eux.

 

Alors que cela ne faisait que quelques heures après le départ en grande pompe du Soleil de Minuit et de la Lune de Midi de Babylone, la Lune de Midi amorçait une descente vers le sol, au grand agacement de McFly. Ils se dirigeaient vers le Sud-Est, en direction de Bowerstone, pour faire débarquer les soldats Babyloniens en renfort et récupérer les prisonniers que le Directeur Neah avait eu l’ordre de constituer, afin de les transférer à la prison de Babylone.

Par hasard météorologique, des pluies diluviennes frappaient à présent la ville de Bowerstone et une large zone autour de la cité. S’il était très difficile de se déplacer au sol dans ces conditions, voyager par l’air n’était même pas envisageable. La Lune de Midi s’était avancée le plus loin possible sur le trajet, mais les conditions étaient trop mauvaises pour continuer. La décision avait été prise de s’arrêter. Après une lente descente et un atterrissage maitrisé, la Lune de Midi était alors posée dans une plaine, sous une pluie éparse mais bien présente. Des hommes descendirent et installèrent un périmètre de sécurité provisoire autour du gigantesque engin, pour déployer un camp en attendant de pouvoir repartir.

McFly sortit sur le pont pour donner des instructions à ses officiers. Il demanda à ce que l’on envoie un messager prévenir Sabre sur le front. Il faisait déjà nuit, et ils connaissaient les affreuses conditions météorologiques autour de la ville, ainsi les officiers choisirent d’envoyer le meilleur cavalier de l’unité sur le cheval le plus robuste qu’ils avaient emmené.

Dès que le cheval fut harnaché, le messager partit au triple galop, sous le ciel nocturne couvert de nuages noirs.

 

Alors qu’il se déplaçaient à travers les galeries, Elyso et les trois chapeliers blancs n’osaient prononcer le moindre mot. Elyso guidait la marche, à la lumière de sa lanterne. Les trois autres avaient laissé leur source de lumière derrière eux, n’en ayant pas l’utilité. À tous les croisements, Elyso s’arrêtait pour s’assurer qu’une patrouille n’arrivait pas vers eux. Miraculeusement, le trajet se déroula sans qu’ils ne rencontrent qui que ce soit. Ils empruntèrent une galerie moins large, mais présentant une légère montée. A ce moment, Elyso s’arrêta pour se tourner vers les autres.

« Je vais vous laisser ici. Continuez sur ce chemin, ce n’est qu’une ligne droite, et vous serez bientôt à la surface. Je pense que vous saurez vous débrouiller après ça. »

Les trois hommes serrèrent la main d’Elyso et continuèrent leur chemin, tandis qu’Elyso fit demi-tour pour rejoindre la résidence.

 

Le cavalier babylonien fendait la route boueuse à bride abattue, sous la pluie qui s’intensifiait. Concentré sur le chemin qu’il faisait prendre à sa monture, il ne remarqua pas les hommes cachés dans les fourrés. L’un d’eux se releva, et, sortant son fusil, fit feu sur le cheval. Blessé et surpris, l’animal chancela puis tomba, envoyant son cavalier au sol plusieurs mètres plus loin sous l’effet de la vitesse. L’homme, étourdi, tenta de se relever. Il se faisait encercler par les autres, sortis des fourrés.

Le cavalier n’eût pas le temps de dégainer sa lame qu’ils se jetèrent sur lui et l’immobilisèrent au sol. Il se prit ensuite un violent coup de crosse de fusil sur la tempe, lui faisant perdre conscience.

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Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices !

Chapitre douze ! Un peu d'action, cette fois-ci. Je publie ce chapitre aujourd'hui car je ne sais pas si j'aurais accès à internet demain, mais ça devrait retomber Dimanche comme d'habitude la semaine prochaine.

Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture.

 

À la semaine prochaine !

Erache97 :book:

 

 

CHAPITRE 12 : LA TRAHISON

 

Le cavalier babylonien se réveilla. Un instant sonné, il secoua la tête pour essayer de retrouver ses esprits. Il plissa ensuite les yeux, la lumière de l’espace ambiant étant trop forte à son goût. Au bout de quelques instants, il put les ouvrir plus grand et mieux observer où il se trouvait. Il était dans une pièce aux murs, sol et plafond de bois, éclairée par des lampes posées à même le sol. Une porte lui faisait face : elle semblait lourde et résistante. Il tenta de bouger, mais n’y arriva pas. Il était solidement attaché à une chaise, par d’épaisses cordes. Il essaya alors de faire bouger la chaise en entier pour s’approcher de la porte. Il n’y arriva pas non plus, la chaise étant faite d’un bois lourd et solide. N’ayant pas d’autre option, il décida de prendre son mal en patience et d’attendre.

 

Elyso avait choisi le chemin le plus court jusqu’à la cave de la résidence, mais avait dû changer deux fois d’itinéraire en dix minutes afin d’éviter des patrouilles. Alors qu’il arrivait à un croisement, il distingua une lueur lui informant de l’arrivée d’une nouvelle patrouille. Il décida de se dissimuler contre le mur en attendant qu’elle passe. Il n’avait plus qu’une centaine de mètres à faire avant d’arriver à destination. Il se colla contre le mur et attendit. Après quelques instants, il constata qu’une autre patrouille arrivait dans sa direction, depuis le tunnel qu’il venait d’emprunter. Les pensées d’Elyso s’emballèrent dans un moment de panique. Il sortit ses pistolets de ses holsters. Chaque groupe de soldats était guidé par un porteur de lampe, qui leur permettait d’y voir clair dans les galeries. Si Elyso arrivait à briser ces lanternes, il pourrait passer sous la couverture de l’obscurité, et éviter de finir troué de balles.

 

Après une courte attente, la porte de la pièce s’ouvrit. Deux hommes entrèrent, suivi d’un troisième. Les deux premiers portaient des tenues qu’il n’arrivait pas à identifier comme liés à une organisation particulière. Le dernier portait une tenue de commandant Minorivien. Il était grand, mince, avait les traits fins et une tenue impeccable.

« Qu’est-ce qu’un garde Babylonien fait aussi loin de sa ville ? »

Il se pencha vers le prisonnier. Ce dernier essayait de se rappeler à qui il faisait face. Il s’en souvint.

« White Hat, c’est ça ?

-En effet. Et on vous nomme ?

-Apollo, premier escadron de cavalerie de Babylone.

-Alors, cavalier Apollo, vous êtes bien loin de votre lieu de travail.

-Et en quoi ça te concerne, t’es plus militaire. »

Un des hommes s’avança vers le prisonnier. Il s’écria, menaçant :

« Vouvoie le commandant ! »

White Hat l’arrêta d’un mouvement de bras.

« Arrêtez. Cela ne me dérange pas. Il peut me parler de la manière qu’il désire. »

Il se tourna alors vers Apollo :

« Je porte un grand intérêt aux activités militaires de mon pays.

-Autant que j’apprécie discuter avec toi, ne compte pas sur moi pour te révéler quoi que ce soit.

-La guerre vous convient ? Nous œuvrons pour y mettre un terme.

-Abandonner face à l’ennemi ? Très glorieux.

-Bien sûr que non, nous ne souhaitons pas un abandon. Mais nous pouvons négocier une paix blanche, tant que nous n’avons encore rien perdu.

-Parce que tu penses que l’on va perdre ?

-Je ne sous-estimerais pas les New Stendeliens, si j’étais vous. Mais le problème n’est pas là. Nous pouvons faire en sorte d’arrêter le conflit, et pour ça il faut que vous nous aidiez. »

Apollo regarda White Hat dans les yeux, et lui adressa un sourire.

« Bien sûr, je vais t’aider. Tu veux savoir quoi ? »

L’expression d’Apollo changea alors du tout au tout.

« Très drôle. Je n’ai aucune raison de te dire quoi que ce soit, commandant traitre. Je n’ai rien à y gagner. »

White Hat prit une mise surprise. Apollo se mit à rire.

« C’est quoi cette expression ? Tu t’attendais à ce que j’accepte de te parler ? Et tu penses que tu es un bon commandant ?

-Non, je ne m’attendais pas à ce que vous me parliez de quelque chose à gagner. »

Apollo se tut un instant, puis dit :

« Tu me proposes quoi alors ?

-Vous avez vraiment envie de mourir dans ce conflit ?

-Bien sûr que non. J’aurais préféré ne pas quitter Babylone, mais je suis trop compétent pour être laissé de côté, apparemment.

-Alors je vous propose un moyen de survivre à coup sûr.

-Dis toujours.

-Prisonnier ici, vous serez complétement à l’abri du conflit, et vous ne manquerez de rien. Vous ne pourrez communiquer avec personne par contre. En revanche, si nous réussissons à arrêter le conflit, je m’assurerais personnellement que l’on se souvienne de vous comme héros de guerre.

-Et si tu échoues ?

-Vous serez reconnu comme un soldat honorable n’ayant pu révéler que de rares informations sous des tortures atroces.

-Tu te salirais pour un type comme moi après une grande défaite ?

-Je n’ai qu’une parole. »

Apollo regarda White Hat droit dans les yeux, réfléchissant un instant.

 

Elyso se concentra. Il visa la première lanterne, qui oscillait à un rythme régulier. Bloquant sa respiration un instant, il mit un coup dans le mille. Changeant de cible dès cet instant, il détruisit la seconde lanterne sans que les gardes ne puissent comprendre ce qu’il se passait. Il se précipita ensuite vers le passage secret donnant sur la cave du manoir. Plusieurs détonations retentirent, portées en écho par les parois de pierre. Dans la panique, certains des hommes avaient décidé de tirer. Elyso entendit les balles ricocher contre les murs, et une passer en sifflant près de son oreille. Juste au moment où il se disait qu’il avait eu de la chance d’en être sorti indemne, une balle vint se loger dans son omoplate gauche. Il dût se retenir de crier. Il accéléra le pas pour atteindre le passage, qu’il ouvrit puis referma derrière lui sans le moindre bruit. Il attendit un instant. Aux échanges de paroles des gardes, il comprit qu’il n’avait pas été repéré. Elyso retira son masque pour pouvoir mieux respirer et reprendre son souffle un instant. Il décida de ne pas s’attarder dans la cave très longtemps : il avait une balle logée dans un os à retirer. Alors qu’il se dirigeait vers les escaliers, il distingua la silhouette d’une personne en bas des marches. Sans hésiter, il utilisa son bras valide pour dégainer la dague qu’il gardait dans le fourreau à sa ceinture.

 

« Tous les cavaliers, à vos chevaux ! Vous serez briefés par vos capitaines d’escouade en chemin ! »

Une trentaine d’hommes s’agitaient sous la pluie, préparant les chevaux. Dans la base secrète des Chapeliers Blancs située au beau milieu de la forêt, White Hat sortit du quartier général, en ajustant son chapeau sur sa tête. Il se tourna vers la personne à côté de lui.

« Vous ne voulez pas de chapeau ou capuchon ?

-Ça ira. »

Apollo lança un regard circulaire à la scène qui se passait devant lui.

« Tu es sûr d’avoir besoin de mon aide, White Hat ? J’ai déjà tout expliqué.

-Vous serez avec la troisième escouade, en retrait. Vous n’aurez pas besoin de vous battre. Mais nous pourrions avoir besoin de vous.

-Tu penses vraiment pouvoir arriver à quelque chose contre McFly ?

-J’ai confiance en mes hommes, et l’effet de surprise sera notre meilleur allié.

-Alors on sera bien seuls. McFly est du genre à tout prévoir. »

D’un pas décidé, Apollo alla rejoindre l’escouade à laquelle il était rattaché.

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Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices !

Voilà le treizième chapitre ! De retour un dimanche, cette fois-ci. Je n'ai pas grand chose à dire, hormis que l'histoire avance en prenant son temps !

Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture.

 

À la semaine prochaine !

Erache97 :book:

 

 

CHAPITRE 13 : DANS QUELQUES HEURES, LE SOLEIL VA SE LEVER

 

Neah rentra pour la seconde fois dans la tente principale du quartier général. Il était trempé.

« Sabre est de retour, j’espère ? »

Un silence lui répondit.

Une autre personne entra alors sous la tente.

« Vous me cherchiez, directeur ? »

Neah se retourna. Sabre se tenait devant lui, couvert d’eau. Neah s’emporta immédiatement.

« Alors, le gala vous a plu ? Vous osez encore porter le titre de commandant ? C’est une honte. Vous…

-Directeur, j’ai des affaires importantes à discuter avec vous, en privé.

-Parce que ce dont je vous parlais n’est pas important ? »

Sabre ne répondit pas et sortit de la tente. Neah soupira d’un mélange de colère et d’exaspération, mais le suivit.

 

Elyso se mit en position, ignorant sa douleur à l’épaule.

« Je suis prêt à me battre. Avance, si tu veux y passer. »

Il y eût un moment de silence.

« Par contre prends ta décision vite, j’aimerais éviter d’attendre. »

La personne en face d’Elyso alluma la lampe qu’il avait avec lui. Elyso le reconnut immédiatement.

« Zikku ? »

Son copropriétaire descendit les quelques marches qui le séparant d’Elyso.

« Qu’est-ce que tu fais là Zikku ?

-Je pourrais te dire la même chose. J’étais venu me chercher une bouteille, mais on dirait qu’il y a plus urgent. Tu es blessé non ? »

Zikku s’approcha. Elyso, qui s’était détendu en le voyant, se remit en position de combat.

« N’avance pas plus. Depuis quand tu bois ? Pourquoi tu es descendu ? La vérité cette fois. »

Zikku se figea. Il y eût un instant de silence, puis il dit :

« Tu poses trop de questions. »

Zikku sortit un pistolet qu’il pointa droit sur la tête d’Elyso. Ce dernier plongea sur le côté eu moment où le coup partit. Il se réfugia derrière une caisse, mobilisant toute sa volonté pour ne pas gémir de douleur à cause de sa blessure. Il se dit qu’il s’agissait de la pire journée de sa vie. Il allait devoir se battre contre Zikku, avec cette blessure comme handicap. Il passa entre des caisses sans se faire remarquer per son adversaire. Ce dernier l’avait perdu. Il avait tiré une épée qu’il tenait dans sa main et cherchait frénétiquement dans la cave, éclairé par la lanterne qu’il avait dans l’autre main. Elyso, toujours dissimulé derrière des caisses, s’arracha un pan de son manteau pour se faire un pansement de fortune. Il serra fort, puis commença à réfléchir sur comment il allait se sortir de cette situation. Il pouvait tenter de fuir, mais une fois en haut des marches il n’aurait pas beaucoup d’options. Trop de grabuge attirerai les patrouilles chargées de faire respecter le couvre-feu. Il devait s’occuper de Zikku ici. De plus, il ne devait pas se débarasser de lui mais simplement le mettre hors d’état de nuire, pour pouvoir l’interroger. Pour qui travaillait-il ? Il devait le découvrir.

Elyso s’avança en direction de son adversaire Alors qu’il sortait de sa couvertue pour lui asséner un coup sur l’arrière du crâne, Zikku se retourna. Les deux hommes se regardèrent dans les yeux une seconde, surpris. D’un coup, ils attaquèrent. Ils bloquèrent leurs deux lames l’une contre l’autre, poussant de toutes leurs forces. Elyso envoya alors son genou dans les côtes de son adversaire. Une fois déstabilisé, il put l’assommer d’un coup de poing à la tempe.

 

Alors que les cavaliers s’éloignaient de la base, la pluie diminuait. Avançant dans les sous-bois, ils restaient à couvert. Toujours sous la protection de l’ombre fournie par les arbres, ils arrivèrent en vue de la Lune de Midi, toujours stationnée au sol. On apporta une paire de jumelles à White Hat. Avant de s’en servir, il s’adressa à Apollo qui était près de lui.

« Vous avez une idée de la disposition du camp ?

-Je m’étais entrainé sur l’Aube à l’époque, mais ce doit être le même principe : le camp est déployé le long du flanc tribord de l’appareil. McFly ne doit pas être descendu du navire. Le camp est disposé selon la formation classique de l’armée.

-Très bien. »

White Hat observa un instant le camp à travers ses jumelles, puis ordonna a ses cavaliers de se mettre en formation pour donner l’assaut.

 

« Vous avez affronté Mediaco ? »

Neah et Sabre étaient retournés dans la tente de ce dernier. Sabre venait de lui raconter ce qui lui était arrivé.

« Nous devons entrer en contact avec White Hat. »

Sabre n’avait même pas répondu à la question. Ceci eût le don d’agacer Neah. Il frappa sa paume de la main sur la table.

« Vous devriez d’abord apprendre vos responsabilités, commandant. C’est votre travail d’être ici au front. Votre départ aurait pu sceller une attaque ennemie !

-Direteur, nous avons une chance exceptionnelle ! Nous pouvons rallier White Hat et ses hommes grâce à cette simple lettre que j’ai en ma possession.

-Le rallier ? Nous ne pouvons même pas savoir  quelle sera sa réaction.

-Ne pensez-vous pas qu’il faille tenter le coup ?

-Je veux bien, commandant, mais comment voulez-vous que l’on fasse ? Si l’on pouvait si facilement communiquer avec lui nous n’aurions pas cette discussion à l’heure actuelle.

-Et les prisonniers ?

-Ce serait une perte de temps. Certains d’entre eux ne doivent même pas réellement cautionner l’action de White Hat. Et ce n’est pas comme si on pouvait leur faire confiance pour transmettre cette lettre. »

Sabre assit à son bureau, se posa les mains sur les tempes. Il n’arrivait pas à trouver une idée. La pluie dense qui continuait de tomber avec fracas ne l’aidait pas non plus. Il commençait à se demander ce que White Hat avait fait s’il s’était retrouvé dans la même situation. Il pensa alors à un détail qu’il avait presque oublié à cause des récents évènements.

« McFly devait arriver ici dans la nuit, non ? »

Neah fut surpris de cette soudaine question.

« Oui, en effet. Mais il ne peut pas se poser dans ces conditions. Il a dû se stationner à distance de l’orage.

-Ne trouvez-vous pas étrange qu’il n’ait pas envoyé de messager nous renseigner sur sa position ?

-C’est vrai que ça ne ressemble pas McFly d’omettre de nous prévenir, mais le messager peut s’être aussi perdu.

-Et s’il avait été capturé ?

-Par les chapeliers blancs ?

-Oui, s’ils ont pu obtenir la position du dirigeable, ils n’hésiteraient sûrement pas à lancer un assaut.

--Si nous trouvons McFly, nous aurons donc peut-être une chance de voir White Hat. Mais quand même, nous ignorons où il s’est posé… »

Un soldat se présenta à la tente, trampé de la tête aux pieds.

« Mon commandant, directeur, un messager envoyé par McFly souhaite vous voir.

-Faites le venir immédiatement ! Ordonna Sabre. Et demandez à la première escouade de cavalerie de se préparer, et faites seller des chevaux supplémentaires. »

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Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices !

Voilà le chapitre quatorze ! Avec le retour d'un personnage que vous connaissez bien... Les personnages font leur chemin et certains ne vont pas tarder à se croiser...

Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture.

 

À la semaine prochaine !

Erache97 :book:

 

 

CHAPITRE 14 : RAPPEL

 

L’homme était assis à la table de ses quartiers. On venait de lui apporter sa cinquième tasse de café de la nuit. Il la porta à ses lèvres minces alors qu’il se demandait si la pluie battante allait se poursuivre durant la journée, même une fois le soleil levé. Il ne remarqua pas que le liquide était bouillant. Il se dépêcha de reposer sa tasse après d’être brûlé les lèvres. Il poussa un grognement mécontent alors que sa main gauche le relançait. Il regarda de ses yeux clairs la paume de sa main. Même après toutes ces années, la cicatrice était toujours visible. Elle irradiait une douleur diffuse à laquelle il avait toujours du mal à supporter la compagnie lorsqu’elle se manifestait. Par réflexe, il se passa cette main dans les cheveux. Ces derniers étaient d’un couleur incroyablement claire, presque blancs.  Il se saisit de son gant de sa main droite pour l’enfiler sur sa main gauche. La sensation du tissu solide et précieuse le distrayait de la douleur, au moins temporairement. Il se leva pour regarder par la fenêtre. La pluie et le vent frappaient désespérément sur le carreau, comme s’ils voulaient entrer dans la cabine. Plusieurs mètres plus bas, la mer, sombre, froide et agitée, ne donnait pas envie de s’y baigner. Les lames d’eau venaient se briser les unes après les autres contre la coque du navire New Stendelien solidement amarré au port de Bowerstone. Il avait préféré rester dans le navire plutôt que de s’installer dans l’une des tentes du camp car il préférait le confort de ses quartiers.

Il soupira. Cette guerre, pour le moment, n’avait pas été beaucoup plus que de l’attente. Il se demandait s’il n’avait pas mieux fait de refuser sa promotion et de rester chez lui après être revenu de Minorive quelques mois plus tôt. Il pensa aussi à son mariage, et tout ce que impliquerai le fait de « rentrer » une fois le conflit terminé. Enfin, tout cela s’il y survivait.

On frappa à la porte, le faisant sortir de ses pensées.

« Entrez. »

Un soldat s’était présenté à la porte.

« Général Ghosthand, nous venons de reçevoir un message de l’Impératrice Velouttine. Elle sera ici peu après l’aube. »

 

Elyso grimpa les marches jusqu’au rez-de-chaussée en trainant Zikku derrière lui. Une fois en haut des marches, il le laissa pour trouver de quoi se faire un pansement convenable pour son épaule blessée. Dans l’armoire à pharmacie de la cuisine, il y avait de grands rouleaux de bandages. S’appuyant le bas du dos contre le plan de travail, il retira le premier bandage qu’il s’était fait en serrant les dents. Il attrapa une flasque d’eau sur la table et se la versa sur la partie blessées pour la nettoyer. Ensuite, il se saisit du rouleau de bandages neufs, et l’appliqua sur sa plaie avec une délicatesse plus grande qu’une chatte avec ses petits. Une fois le pansement appliqué, il vida d’un trait ce qu’il restait dans la flasque. En reposant le récipient sur la table, il fit le son caractéristique d’une bouteille vide.

Elyso réfléchit alors à ce qu’il allait faire à présent. Sa priorité était d’interroger Zikku. Il retourna là où il l’avait laissé, le traina jusqu’à la chaise la plus solide du salon, et l’attacha avec le cordage le plus épais qu’il put trouver dans la remise du jardin. Enfin, il lui attacha un bâillon dans la bouche pour ne pas qu’il crie en se réveillant, risquant d’interrompre le sommeil des voisins et surtout de Filerd, qui dormait comme un loir à l’étage au dessus. En attendant que son prisonnier reprenne conscience, Elyso prit son nécessaire pour nettoyer et recharger ses armes, et se mit à l’ouvrage.

 

Le messager de McFly n’eût même pas le temps de descendre de cheval. Sabre et Neah étaient sortis de la tente pour venir lui parler.

« Nous sommes venus avec l’un des nouveaux dirigeables, mon Commandant.

Les conditions étant trop mauvaises, nous avons dû nous poser et établir un camp.

-Où ça ?

-Je peux vous y emmener. Il se situe à quelques kilomètres au Nord-Ouest d’ici, mon Commandant.

-Allons-y immédiatement.

-Attendez, mon Commandant. Monsieur McFly a fait envoyer un autre messager avant moi. Je suppose qu’il n’est pas arrivé ici ? Monsieur le maire souhaite tendre un piège à White Hat et ses partisans.

-McFly s’attend à une attaque ?

-Oui, il a tendu un piège à White Hat. Le premier messager…

-Nous n’avons pas le temps pour les explications, soldat. Préparez-vous à repartir et nous indiquer le chemin. Nous devons empêcher la confrontation. Directeur, vous nous accompagnez ?

-Sans hésitation. »

Sabre fit amener les chevaux sellés en vitesse et, guidés par le messager et escortés par une escouade de cavaliers, ils prirent la direction du lieu d’atterrissage au triple galop.

 

White Hat réfléchissait. Il observait les positions ennemies avec un soin particulier, de l’autre côté de ses jumelles. La situation semblait parfaite pour une attaque, mais il sentait que quelque chose clochait. Cela faisait un moment qu’ils attendaient. White Hat savait qu’une opportunité comme celle-ci ne se représenterait pas, mais il ne pouvait pas tout risquer dessus. Il décida de réunir ses troupes pour se réorganiser s’il devait lancer un assaut. Il fit envoyer des cavaliers pour réunir toutes ses escouades. Après avoir reçu leurs instructions, ils partirent prévenir les capitaines des escouades.

 

Apollo s’agitait sur sa selle. Il était visiblement impatient qu’il se passe quelque chose. Un cavalier lui fit remarquer.

« On stresse, le babylonien ?

Apollo se tourna vers lui.

« J’aimerais juste qu’il donne enfin l’ordre de d’attaque.

-C’est pas comme si tu allais aller au combat.

-Je sais profiter du spectacle. »

Un cavalier arriva. Le capitaine de l’escouade et lui commencèrent à discuter. Apollo essayait d’entendre ce qu’ils se disaient, mais il n’arrivait pas à saisir leurs paroles. Quelques instants plus tard, le capitaine retourna vers l’escouade.

« On retourne voir le groupe principal. Immédiatement.

-On se replie ?

-J’en sais rien, on verra. »

Apollo jeta un coup d’œil vers le camp, puis suivit le groupe pour rejoindre la position de White Hat.

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Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices !

Chapitre quinze. La nuit se termine enfin, et vous allez pouvoir votre encore d'autres anciens revenir dans l'histoire... Je suis désolé pour ce jour de retard, mais j'ai été très occupé cette semaine. Le prochain chapitre devrait être là dimanche comme d'habitude normalement. J'espère. On verra bien.

Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture.

 

À la semaine prochaine ! (Ou du coup cette semaine puisque c'est dimanche normalement)

Erache97 :book:

 

 

CHAPITRE 15 : LA RENCONTRE DES ANCIENS ALLIÉS ET LA FUITE

 

L’aube montrait enfin sa présence. Ghosthand avait quitté le navire après sa nuit blanche. Il attendait sur l’un des pontons du port de Bowerstone. Un grand navire abordait sa phase finale d’amarrage, sous une fine pluie. Même si le ciel était gris, la luminosité ambiante indiquait bien que le Soleil était déjà levé. Un moment fut nécessaire pour que le navire soit immobilisé. Sur le pont, une femme observait l’homme sur le ponton. Les deux s’échangèrent un sourire et un regard entendu. C’étaient tout ce dont ils avaient besoin pour rattraper les mois d’absence l’un de l’autre, en tout cas quand ils étaient en public.

La femme en question n’était autre que l’impératrice Velouttine. Elle portait des vêtements d’apparat noirs et roses, s’accordant avec le ruban trônant sur ses cheveux noirs. Des yeux perçants d’une couleur similaire scrutaient avec attention les dernières manœuvres de l’arrivée de son navire. Elle posa ses mains fines sur sa taille, l’une d’elle reposant sur la garde de son épée en acier damasquinée d’or qui pendait à sa ceinture. Le cuir de la ceinture était d’une extrême qualité, et la boucle affichait fièrement les armoiries de New Stendel.

On plaça des rampes pour commencer le déchargement. L’impératrice descendit sans se presser, le regard perdu au loin. Arrivée en bas, Ghosthand s’était agenouillé pour la saluer. Elle soupira, puis le releva en le tirant vigoureusement par le bras.

« Vous n’avez pas besoin de faire autant de manières, général. »

Elle put observer son mari de plus près depuis si longtemps. Il était visiblement fatigué, mais était impeccable dans son armure, son gant blanc caractéristique à sa main gauche. Ils échangèrent un tendre sourire.

« Et un baiser de retrouvailles ? » Demanda une voix, calme, posée, et au timbre sombre.

Velouttine se retourna, et Ghosthand se pencha pour voir à qui appartenait cette voix qui lui semblait familière. Il n’eût pas besoin de plus d’une seconde pour voir à qui il avait à faire.

L’homme descendit la rampe. Il était tout de noir vêtu. Il portait des chaussures cirées et un pantalon serré. Sur son torse, il avait un pardessus rendu humide par la pluie. A ses hanches pendaient des pistolets qui avaient soigneusement été repeints en noir, tout comme les poignées des épées visibles au dessus de ses épaules, les lames étant rangées dans des fourreaux croisés dans son dos. L’homme en noir avait le teint d’une pâleur presque fantomatique : on aurait pu croire qu’il n’avait jamais connu la lumière du Soleil. Ses lèvres minces étaient tordues en un sourire intéressé ainsi que ses yeux sombres et étroits n’inspiraient aucune confiance. Même plus, sa mine inspirait la peur. Quand il vit que Ghosthand l’avait remarqué, il donna une légère tape sur le devant de son tricône obscur pour le saluer, faisant s’agiter la longue plume sombre qui agrémentait le chapeau. Il continua de descendre sans changer le rythme de sa marche, tout en disant :

« Bonjour, Ghosthand. Cela faisait un moment, n’est-ce-pas ? »

L’interpellé avait masqué sa surprise, mais pas son dégoût. Il répliqua d’un ton acide :

« Dark Shadow. Quel mauvais vent vous amène ? »

Les deux hommes avaient la même taille. Quand ils se tenaient face à face, leurs yeux étaient au même niveau.

« Hé bien, charmant accueil. J’ai été amené par le même vent que votre compagne. C’est comme ça que ça marche, les bateaux. Et puis, nous pourrions nous entendre : ce n’est pas comme si nous n’avions jamais travaillé ensemble. »

Dark Shadow tendit la main au général, un sourire ironique sur les lèvres. Ghosthand ne bougea pas, mais lui répondit :

« La situation l’exigeait la dernière fois. Pas cette fois.

-Oh, mais ce n’est pas l’avis de l’impératrice. »

Cette dernière répondit d’un signe de tête affirmatif au regard interrogatif de Ghosthand. Elle ajouta :

« Nous avons besoin de lui. Mais il vaut mieux discuter de ceci en privé.

-Bien, allons-y alors. »

Un autre homme, qui était arrivé discrètement derrière Dark Shadow, pris pour la première fois la parole :

« Je reste ici ? »

Ghosthand réagit immédiatement.

« Qui est-ce ?

-Je vous présente mon associé : Jatern. »

Dark Shadow s’écarta pour que Ghosthand puisse le voir. Jatern portait une armure en métal scintillante, quoique dissimulée sous un long manteau couleur nuit. Une écharpe blanche pendait à son cou, sous son visage couleur porcelaine. Il était d’une paleur semblable à Dark Shadow, mais son expression calme et posée le rendait moins menaçant, sans qu’il soit rassurant pour autant. Un chapeau à larges bords couleur suie lui envoyait une ombre sur les yeux. Si Yug et Aurélia avaient été là, ils auraient sans problème reconnut la personne qui les avait attaqués à New Stendel : le Valet de Pique.

« Il reste ici », ordonna Ghosthand.

Il appela des soldats pour le surveiller.

« Vous n’aurez qu’à lui faire un résumé après. Pour le moment, il nous faut un endroit tranquille. »

 

Elyso regarda par la fenêtre. La lumière de l’aube perçait à travers les rideaux. Il se mordit la lèvre. Malgré ses tentatives pour réveiller Zikku, ce dernier ne réagissait toujours pas. Pendant la nuit, il avait fouillé sa chambre. Il n’avait pas le temps de parcourir tous les documents, alors il en avait réuni une bonne partie dans un sac pour les emmener si besoin. Il avait cependant remarqué dans son agenda que Zikku avait un rendez-vous avec Ixylls, le responsable de la garde de la Citadelle. Elyso jeta un coup d’œil à l’horloge du salon. A l’heure qu’il était, Zikku aurait déjà dû être au rendez-vous. Le fait de savoir ça inquiétait Elyso : Ixylls n’hésiterait probablement pas à envoyer des gardes ici pour vérifier la raison de l’absence de Zikku.

Alors qu’il réfléchissait à ce qu’il allait faire si cette situation se présentait, quelque chose attira son attention à l’extérieur. Il s’approcha de la fenêtre. A travers la haie du jardin, il se rendit compte qu’il y avait deux gardes qui marchaient en bordure de la propriété. Ce n’était pas un chemin de patrouille. Il se précipita au premier étage pour avoir une meilleure vue. Les deux gardes marchèrent jusqu’à l’entrée de la propriété et poussèrent le portillon. Ils s’avancèrent jusqu’à la porte d’entrée et frappèrent vigoureusement dessus. Elyso descendit les marches quatre à quatre, se demandant bien ce qu’il allait leur dire. A coup sûr, ils venaient voir pourquoi Zikku n’était pas allé à son rendez-vous. Alors qu’il était à quelques mètres de la porte d’entrée, il se rendit compte que Zikku était visible depuis l’entrée. Elyso resta là à hésiter un instant. Les gardes frappèrent de nouveau. Elyso prit une décision. Il lança à la cantonade :

« Attendez un instant, j’arrive ! »

Il courut alors dans le salon et poussa la chaise de Zikku jusqu’à l’entrée de la cave.

« Désolé mec. C’est pas contre toi. »

Il donna un grand coup de pied dans la chaise. Cette dernière, ainsi que la personne dessus, tombèrent à travers les escaliers jusqu’à l’étage inférieur.

« Ça doit pas faire du bien… »

Il retourna en direction de la porte, attrapant le sac des documents de Zikku. Il ouvrit la porte.

« Oh, bonjour, dit Elyso qui feignait une pure innocence. C’est pour ?

-Nous voulons voir un prénommé Zikku. Il habite ici ?

-En effet. Il ne s’est pas attiré d’ennuis ?

-Si ça avait été le cas, nous aurions probablement enfoncé la porte. Est-il ici en ce moment ?

-Oui, il dort encore. Désolé, je ne peux pas vous laisser entrer, tout est mal rangé… On a fait un peu la fête hier soir. Vous voulez que j’aille le chercher ?

-Avec plaisir.

-Vous avez de la chance, j’étais sur le point de partir.

-Ah bon ? Vous allez où ?

-Oh, j’ai des courses à faire, et des choses à rendre à des amis (Elyso souleva le sac). Je vais vous le réveiller. »

Elyso monta les marches et attendit un instant en haut avant de redescendre.

« Il sera là dans un instant.

-Je vous remercie. »

Elyso sortit du manoir, le sac sur les épaules.

« Bon, je vous laisse. Dites-lui bien de fermer la porte à clé derrière lui.

-On s’en charge, merci bien et bonne journée… Monsieur ?

-Elyso, pour vous servir. Bonne journée à vous aussi, messieurs. »

Elyso quitta la propriété et accéléra le pas. Dans quelques minutes, les gardes entreraient probablement dans la résidence en ne voyant pas Zikku arriver. Ils découvriraient  ensuite ce dernier au bas des marches, ou réveilleraient Filerd. Dans tous les cas, ils comprendraient qu’Elyso les avait trompés. Ils sonneraient l’alarme peu après et se mettraient à sa poursuite.

« Bien, se murmura Elyso pour lui-même. Il est temps de mettre le plus de distance possible entre moi et la Citadelle. Je me demande si Old Main City a beaucoup changé. »

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  • erache97 a changé le titre en [Complet] Les Aventures de Médiaco, Tomes 1 & 2

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