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Le Manoir de Torval


Gontran
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Bienvenue sur le topic officiel du Manoir de Torval ! Né de mon imagination, ce manoir a pour vocation de devenir ma demeure sur New-Stendel, c'est donc un projet uniquement décoratif et qui sert d'habitation pour certains membres du projet. En effet, plusieurs chambres sont présentes dans le manoir pour y accueillir les membres du projet. C'est une sorte de remerciement. Merci à eux, et bonne lecture à vous ! Voici le lien vers la candidature du projet : Cliquer ici.

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Le Manoir de Torval se situe sur la map New Stendel. Vous pouvez le rejoindre en suivant ces coordonnées : -1860 66 -1980. Si vous êtes moins fan de la marche vous pouvez prendre le Splash à la tour du Splash de New Stendel, (choisissez manoir de Torval) celui ci mène directement au manoir. Ou alors vous avez un Splash tout proche : Kutzenbach !. Prenez le Splash à la tour du Splash de New Stendel, décollez vers Kuztenbach puis une fois arrivé à Kutzenbach suivez la route pour aller au manoir (la route à suivre est dessinée en blanc sur la carte ci-dessous) :


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Voici maintenant le Roleplay du projet :


Première partie :

Il y a bien des siècles de cela, avant même la création de l’Empire Stendelien.


Et l’hiver vint. Froid. Glacial. Les ruisseaux gelaient, les troncs noirs des arbres se craquelaient, les pierres des routes se verglaçaient, rendant les trajets dangereux.
Accoudé à une fenêtre glacée du Fort de Graveth, le jeune Jarald rêvassait, les yeux fixés sur un point invisible, au dehors. Ses pensées s’égaraient encore une fois sur son père. Toujours son père. Il ne pouvait se passer une seule journée sans qu’il y pense, l’estomac noué. Cela faisait maintenant bien des hivers que ce dernier lui avait avoué la triste vérité. Âgé alors de sept printemps, le garçon s’était vu retirer son titre de prince légitime, pour endosser celui de bâtard. Dès lors, il dût faire face aux railleries, aux commentaires, aux insultes, et se vit affubler de divers surnoms. A cause de cette déclaration, son enfance se termina brutalement, l’obligeant à grandir rapidement et à devenir un homme. Il s’engageât ainsi dans l’armée, où il apprit le maniement des armes. Il y resta deux hivers, avant de rentrer au Fort, où il fût accueilli froidement par la reine Alyse. Les commentaires sur son passage avaient fini par s’estomper, les habitants du château ayant pris l’habitude de le croiser dans les couloirs. Ainsi, il pouvait maintenant vivre comme bon lui semblait, apprenant les chiffres et les calculs.

Ses pensées furent brusquement interrompues quand un valet fit irruption dans la pièce où il se trouvait, annonçant le roi. Martelant le sol de son pas lourd, Beocethas de Graveth entra dans la pièce, fixant son fils illégitime de son regard noir. Imposant, il dominait presque tous les hommes par sa forte stature, mais le perpétuel sourire affiché sur ses lèvres le rendaient bienveillant.
- Alors, mon garçon ! commença-t-il. On m’a annoncé que tu savais désormais compter comme personne !
- Père ! Vos visites sont si rares ! Dois-je m’inquiéter ou me réjouir de votre venue aujourd’hui ?
Le roi s’assombrit, et son sourire se fit plus crispé.
- Cela dépend de toi, je comptais te nommer à un poste de responsabilité.
- Ah ! Je vois ! Et tous vos enfants légitimes ayant déjà un poste important, j’imagine que votre dernière carte c’est moi, ironisa Jarald.
La tension était palpable entre les deux hommes. Le ton du roi se fit glacial.
- Cela suffit. Je te nomme Argentier du château. Tu iras chercher les clés des archives dès que tu seras près, ton travail commence à partir de maintenant.
Après un dernier regard, le roi se détourna et sortit de la salle avant que son fils n’ait pu faire la moindre objection. Sortant de la salle, le jeune homme referma la porte derrière lui, et se dirigea vers le bureau que l’ancien Argentier occupait, et qui serait le sien désormais. Traversant les couloirs, il ne vit pas l’ombre qui le suivait dans son dos, se faufilant discrètement à sa suite.
Entrant dans le bureau, Jarald constata immédiatement le désordre du lieu. Des commodes croulaient sous les papiers, un grand bureau de chêne, occupant le centre de la pièce, était recouvert de plumes, d’encriers vides, et de livres de comptes, et les étagères accrochées aux murs menaçaient de s’écrouler sous le poids de coffres débordants de parchemins enroulés.
Le jeune homme poussa un long soupir, découvrant l’ampleur de la tâche qui l’attendait.
Il fit appel à son écuyer, et durant trois jours, ils rangèrent, trièrent, ordonnèrent, emportant les anciens livres de comptes aux archives, et rendant la pièce utilisable. Enfin, le vrai travail du jeune homme l’attendait. S’asseyant au bureau, il entreprit de remettre à jour les comptes, délaissés depuis bien trop longtemps à son goût.
Son travail l’accaparait entièrement, les dépenses et les recettes du Fort changeant sans cesse. Il ne voyait pas le temps passer, participant aux réunions du Conseil, calculant, écrivant, relisant sans cesse. L’hiver était déjà bien avancé, plus froid que jamais.

Traversant la cour du Fort, Jarald frissonnait, pourtant emmitouflé jusqu’au cou dans une cape de fourrure. Il faisait nuit noire, et la neige tombait à gros flocons, rendant la visibilité presque nulle. Soudain, le jeune homme buta contre une pierre et s’étala de tout son long, grognant et jurant. En se relevant, il distingua une ombre à quelques mètres de lui, qui dès qu’il se tourna vers elle, se mit à fuir.
- Hey ! Il y a quelqu’un ! cria-t-il. Seul le vent lui répondit, soufflant encore plus fort et lui lançant au visage une pluie de flocons. L’ombre qu’il avait vu n’étant plus visible, Jarald continua son chemin, se rendant avec peine à ses appartements.
Il déverrouilla la porte et entra dans sa chambre. Meublé d’une commode, de bibliothèques, de fauteuils confortables et d’un grandi lit, elle respirait le confort, et une douce chaleur y régnait, grâce à la cheminée où était allumé un feu. Jarald se vautra dans un des fauteuils, épuisé. Cela faisait maintenant plusieurs semaines qu’il avait pris ses fonctions d’Argentier, et il était déjà épuisé par le travail que cela représentait. On toqua alors à sa porte, et il se redressa prestement, invitant son visiteur nocturne à entrer. Voyant son père entrer, le jeune homme afficha un air surprit. A part aux réunions du Conseil aux quelles il participait, le roi ne lui avait jusque-là pas rendu la moindre visite.
- Majesté, l’accueilli le jeune homme.
- Arrête cela Jar’ je sais que tu es contrarié car je ne suis pas venu te voir plus tôt. Le roi semblait lui aussi fatigué, les yeux cernés.
- Nous traversons des temps bien sombre, reprit-il. Des nouvelles sont arrivées de Valombre, et elles ne sont pas bonnes. Léonigard est entré en guerre contre Krastus. Les deux sont soutenus chacun par les royaumes qui leur sont alliés. Bien que le nôtre soit éloigné, la guerre nous touchera à un moment où à un autre, et je devrais alors me ranger d’un côté ou de l’autre.
Le roi poussa un profond soupir.
-Je sais tout cela, père, et je souhaiterais vous apporter mon aide, mais je ne suis que le gérant de l’agent du Fort, tout ce que je peux faire est de minimiser les dépenses actuelles et de...
- Je ne te demande pas de m’aider, l’interrompit le roi, j’ai déjà trois autres fils pour cela. Je ne suis pas venu ici pour quémander ton aide, je suis ici pour te dire de partir. Quitte cet endroit et va rejoindre ta vraie mère, là-bas, tu seras en sécurité. Qu'est ce qui te retient ici ? La reine ne peut te voir en peinture, on ne peut pas dire que je joue mon rôle de père à la perfection...
- Vous vous moquez de moi ? demanda Jarald, la voix menaçante, vous me demandez de quitter un endroit que je connais et où j’ai grandi pour aller vivre avec une inconnue, j’aurais espéré mieux que cela de votre part, père. Vous pouvez disposer.
Le jeune homme se leva, tourna ostensiblement le dos à son père et alla chercher un livre dans la bibliothèque. Le roi se leva en soupirant et quitta la chambre.

Le temps allait donner raison au roi. Deux semaines s’étaient écoulées depuis la dispute, et la guerre avait officiellement commencée, les premières batailles faisant de nombreux morts. Le royaume Gravethois devraient bientôt se ranger dans l’un des deux camps, et toute la population serait alors mobilisée. Alors qu’il se rendait à la salle du Conseil, Jarald se retournait régulièrement, scrutant le couloir derrière lui. Depuis l’épisode dans la cours, le jeune homme avait l’impression d’être constamment épié. Il avait donc pris l’habitude de vérifier que personne ne le suivait. Les bras chargés de rouleaux de parchemins et d’un gros livre en cuir, il se retourna une nouvelle fois, avec la sensation d’être suivit. Regardant à nouveau devant lui, il eut juste le temps d’apercevoir une ombre avant d’être violemment poussé en arrière. Perdant l’équilibre, il battit des bras, envoyant voler ses précieux documents. Tombant au sol, il ressenti une vive douleur au dos, qui irradia jusque son cerveau. Avant même qu’il eut repris ses esprits, il senti une piqûre au niveau du cou et il plongea dans le noir.

Se réveillant la tête lourde, le garçon ouvrit les yeux avec difficulté et observa l’environnement dans lequel il se trouvait. Les pieds et poings menottés et accrochés à un anneau rivé à un mur, il était dans une pièce éclairée par une lucarne en hauteur, sûrement dans une cave. Les murs suintaient d’humidité, et le sol était constitué de dalles disjointes. Dans un coin se trouvait un bureau délabré et un seau en bois, et des toiles d’araignées prouvaient de la faible fréquentation de l’endroit. Jarald était en piteux état, sa tunique déchirée au niveau des genoux, les bras tordus derrière le dos et sa tête le faisant terriblement souffrir. Son épée lui avait été retirée, ainsi que sa dague. Tirant sur ses chaînes, il tenta d’arracher l’anneau, en vain. Abandonnant rapidement car à bout de forces, il appela sans qu’on lui répondit. Une porte en bois scellait sa prison, rendant l’échappée improbable. Bientôt, la lumière fit place à l’obscurité, et le prisonnier se décourageait. Le froid se faisait de plus en plus sentir, et il serra sa tunique autour de son corps. Il allait mourir ici, sans que personne ne s’en aperçoive. Alors qu’il sombrait peu à peu dans le sommeil, la porte s’ouvrit violemment, laissant le passage à un homme trapu et bedonnant, portant une tunique de cuir noir. Il tenait dans une main une torche dont la lumière aveugla Jarald, et dans l’autre une écuelle contenant un morceau de pain. L'homme posa l’écuelle sur le bureau, hors de portée du jeune homme affamé. Ce dernier regarda son geôlier, et dit d’une voix rauque :
- Que me voulez- vous ? Pourquoi m’avoir emmené ici ?
L’homme le considéra un instant, les traits durs. Puis, s’approchant de Jarald, il lui donna subitement un violent coup de pied dans le ventre. Se pliant en deux, le garçon hoqueta de douleur, des points noirs devant les yeux. Enfin, son tortionnaire prit la parole.
- La maîtresse m’a dit de ne pas trop t’abimer, déclara-t-il d’une voix rocailleuse, quel dommage !
Secouant la tête de droite à gauche, l’homme ressortit de la pièce, refermant la porte à doubles tours. Jarald resta étourdi un moment. Son ventre lui faisait mal, et son estomac gargouillait. Tirant au maximum sur ses liens, il réussit à taper dans la table en bois, qui tomba au sol bruyamment. L’écuelle était à portée de main, et Jarald s’en empara prestement, dévorant son contenu. Repus, il s’adossa au mur, et l’attente commença.

Neuf jours s’étaient écoulés. L’homme venait, chaque soir, apporter une écuelle au prisonnier, puis en ressortant, en profitais toujours pour lui donner un coup de pieds ou de poing. Le corps couvert de bleus, Jarald se roulait alors en boule pour se soustraire du froid et tentait de dormir. Souvent, ses pensées l’en empêchait, et il ne sombrait qu’au petit matin.
Ce jour là, alors que le soleil pointait ses premiers rayons, l’homme en noir vint déverrouiller la porte de la cellule. Se réveillant en sursaut, le garçon le considéra un moment, alors qu’il s’accroupissait pour lui retirer ses menottes aux chevilles et le détacher de l’anneau qui le clouait au sol. Une fois cela fait, Jarald lui flanqua un violent coup de pied sous le menton. Tombant à la renverse, l’homme hurla de douleur. Le garçon lui sauta alors dessus, lui saisit la tête et la tapa de toutes ses maigres forces contre le sol, à plusieurs reprises. L’homme en noir se débâtit dans un premier temps, puis arrêta de bouger, inanimé. Fouillant la tunique de son geôlier, il y trouva un trousseau de clefs. Se débarrassant de ses menottes, Jarald les mis à l’homme, qu’il attacha à l’anneau. Puis, prenant ses précautions, il entrouvrit la porte du cachot, et jeta un coup d’œil au dehors. Un couloir sombre s’ouvrait à lui, percé de portes de cellules, similaires à celle qu’il venait de quitter. Marchant lentement et sans bruit, Jarald jeta un coup d’œil dans chaque cellule qu’il croisait, sans voir personne. Au bout du couloir, une grille barrait le passage. Le garçon l’ouvrit sans difficulté avec la bonne clef, et se retrouva dans une salle ronde, surement une salle de garde. Une table, des tabourets et une armoire constituaient le mobilier. S’emparant d’une miche de pain et d’un pichet d’eau qui se trouvaient sur la table, Jarald se restaura rapidement. Puis, il ouvrit l’armoire, dans laquelle se trouvaient des tuniques similaires à celle de son geôlier. En enfilant une, le jeune homme se débarrassa de ses vêtements déchirés. Il avisa ensuite une porte en bois, qu’il ouvrit à l’aide du trousseau. Le soleil réverbérant sur la neige l’aveugla alors. Il fit ses premiers pas dehors, inspirant à grand coups. Après un moment, il regarda autour de lui. A sa grande stupéfaction, il se trouvait en fait dans une petite cour, à l’ombre du Fort. Il n’avait encore jamais vu cet endroit, qui était en fait un jardin constitué de fleurs, massifs et arbres. Pris d’un doute, il se dirigea vers la seule porte menant à l’intérieur du Fort et y pénétra. Il se retrouva dans une petite pièce ressemblant vaguement à une antichambre. Refermant la porte du jardin derrière lui, il avisa une autre porte permettant sans doute de se rendre dans une autre pièce. Traversant à grands pas la pièce, il ouvrit doucement le battant, et ses doutes se confirmèrent. Ce qu’il venait de quitter était en fait la prison et le jardin personnel de la reine, et il se trouvait dès lors dans sa suite. Refermant le battant derrière lui, il remarqua que celui-ci se fondait parfaitement dans le mur, sans qu’on ne le remarqua. Jarald entendit alors un bruit de pas se dirigeant la pièce. Se glissant derrière un paravent, il vit un serviteur entrer dans la suite, les bras chargés de robes qu’il rangeât dans l’une des armoires. Alors qu’il ressortait, le garçon poussa un soupir de soulagement et sortit de sa cachette. Ouvrant la porte de la chambre, il considéra deux gardes qui ne lui adressèrent pas un regard. L’après-midi débutait, et le jeune homme savait où se rendre pour trouver son père. Le roi siégeait au Conseil, et était en pleine discussion avec le commandant de son armée alors que les autres conseillers débâtaient entre eux. Alors que Jarald entra dans la pièce, le silence se fit. Congédiant tout le monde, le roi resta seul avec son fils, les sourcils froncés.
- Où était tu passé ? Nous sommes entrés en guerre, et personne ne savait me dire où était mon Argentier. Pourquoi n’as-tu pas assisté aux dernières réunions du Conseil ? s’exclama le roi.
- Père, je viens de passer les pires jours de ma triste vie, alors restez aimable je vous en prie ! J’ai été assommé, battu, maltraité, et tout cela sous les ordres de votre femme et vous osez m’accueillir de telle manière !
Jarald commença alors son récit, sans laisser le temps au roi de parler. A mesure qu’il avançait, le roi devenait de plus en plus sombre. Alors que le garçon avait terminé, un silence s’installa.
- Je t’avais prévenu, finit par dire le roi. Je ne pensais pas que quiconque agirait contre toi avant mon départ pour Finkelbard, demain.
- Vous aviez prévu ? s’exclama Jarald. Vous saviez que quelqu’un tenterais de m’enlever ?
- Bien sur ! Ta position fait tâche aux yeux de certains, mais je ne pensais pas que ma reine elle-même s’en mêlerait. Je me suis trompé, et j’aurais dû t’obliger à partir avant.
- Je ne partirais pas, ce château est ma maison !
- Je te retire ton titre d’Argentier, et t’envoie à Bazek. Je te donne les terres aux alentours du village, fait toi construire un domaine, et reste y. Je ne veux plus te voir ici, à part pour les fêtes officielles.
- Certainement pas ! s’écria le jeune homme



-Ne m’oblige pas à t’envoyer là-bas par la force ! tonna le roi. J’ai pris ma décision, alors maintenant organise ton départ, tu quitteras le fort demain !

 


Deuxième partie :

Cinq printemps plus tard


Jarald faisait les cents pas, tenant dans son point serré un rouleau de parchemin. Le dépliant une nouvelle fois, il le défroissa et relu la lettre qu’il avait reçu de son père le matin même. La guerre ruinait peu à peu le royaume, et le roi lui demandais de faire une nouvelle fois pression sur le village qu’il dirigeait, afin d’augmenter la production de ressources à envoyer au front. Les récoltes avaient été mauvaises les mois précédents, et le jeune homme ne voyait pas comment ses paysans pourraient produire le quota que son père voulait leur imposer tout en vivant eux même. Jetant la lettre au feu, il fit appeler le chef du village. Ce dernier se nommait Minert, il était âgé d’au moins cinquante printemps, et était issu d’une des cinq familles ayant créé Bazek. C’était un homme grand et sec, qui gérait le village d’une main de fer. Toisant Jarald d’un air méprisant, il entra dans la pièce à grand pas, sans même le saluer.
- Bon, qu’es c’que vous m’voulez commença t-il
- Bonjour à vous aussi, ironisa le jeune homme, je viens de recevoir une missive de notre roi qui m’ordonne de faire pression sur vos hommes afin qu’ils travaillent plus durement.
Le visage de Minert se rembruni à ces propos.
- Mais, continua Jarald, je ne compte pas lui obéir. Les paysans de Bazek travaillent déjà autant qu’ils peuvent et je ne compte pas les tuer à la tâche. Je vous ai convoqué ici pour que nous puissions mettre en place un plan qui permettra à la fois aux habitants du village de vivre, tout en envoyant un minimum de votre production au royaume.
- On n’en a rien à foutre d’votre plan nous ! A peine arrivé ici vous vous faites construire une baraque qui pourrait accueillir le village en entier et vous avez fait crever deux d’mes hommes les plus vigoureux ‘cause de c’chantier donc vos plans vous pouvez vous les carrer là où j’pense ! aboya l’homme.
Sur ces mots, il quitta la pièce, laissant derrière lui un Jarald bouillonnant de colère.

Cela faisait désormais deux printemps que la construction de son domaine avait pris fin, et les villageois le considéraient toujours comme un ennemi, alors qu’il les avait traités avec considération. Arrivé cinq ans auparavant avec quelques hommes de l’armée et des serviteurs, il avait immédiatement mis les plans de son père à exécution en se faisant construire un domaine, appelé le Manoir de Torval, en souvenir de son grand-père. Jarald avait donc fait appel à des villageois de Bazek, qu’il avait bien sur rémunéré. Mais, alors qu’ils montaient l’ardoise sur le manoir, deux des travailleurs étaient tombés du toit, et le chantier avait alors été stoppé un moment. Depuis ce malheureux incident, tous les villageois en voulaient à Jarald, qui avait été contraint de faire appel plusieurs fois à ses gardes afin de maitriser un paysan mécontent ou une lavandière hargneuse. Le calme avait peu à peu repris ses droits, mais les ravages de la guerre avaient entraîné l’apparition de nouvelles tensions entre le village et son dirigeant. Le roi exigeait de tous les villages du royaume un soutient à la campagne qu’il était en train de mener, et il ordonnait à Jarald de faire de plus en plus pression sur Bazek afin que les villageois produisent plus de nourriture et de fournitures pour son armée, alors que les conditions de vies étaient déjà des plus rudes.

Furieux, Jarald sortit dehors, respirant à grandes goulées l’air frais du matin. Il admira une dernière fois le manoir dans la splendeur de l’aube, et une fois calmé, alla aux écuries, où il retrouva son fidèle destrier. Se lançant dans un galop effréné, il parcouru ainsi ses terres, passant à vive allure entre les champs, sous le regard suspicieux des paysans. Une fois arrivé à Bazek, le jeune dirigeant sauta de cheval, qu’il confia à un garçonnet, et alla frapper à la porte de la hutte du plus ancien et du plus sage des habitants que tous écoutaient avec ferveur, Harald l’Ancien. Ce dernier lui ouvrit, et après l’avoir dévisagé de ses yeux noirs et enfoncés, lui permis d’entrer. Il invita Jarald à s’assoir, tout en s’enfonçant lui-même dans un vieux fauteuil en cuir. Bourrant sa pipe d’un geste assuré, il commença à fumer, tout en fixant son visiteur d’un regard imperturbable. Enfin, après quelques minutes, il se décida à parler :
- Que me veux-tu mon garçon ? demanda t-il de sa voix bourrue.
- Comme vous le savez, le royaume est en guerre, lui répondit Jarald, et les besoins de l’armée son de plus en plus grands. Le roi m’a envoyé une missive afin que j’ordonne aux villageois de produire plus de nourriture et de ressources pour les envoyer aux campements.
Le vieil homme souffla une longue trainée de fumée, prit son inspiration et déclara :
- Et en quoi cela me concerne t-il ?
- J’ai fait convoquer le chef de Bazek ce matin. J’aurais voulu que nous mettions en place un plan afin que les villageois puissent survivre à cette guerre. Je ne compte pas obéir au roi car j’estime que les hommes et les femmes travaillent déjà de toutes leurs forces pour vivre et dans un même temps remplir leurs devoirs auprès du royaume. Je suis censé contrôler le nombre de ressources envoyées à l’armée, et punir les villageois si la production n’est pas assez conséquente. Je me refuse à tout acte de barbarie, mais si le chef de ce maudit village refuse mon aide, les autres habitants le suivront. Je vous demande donc d’intervenir, car vous ils vous écoutent, afin que nous travaillions main dans la main à la survie de tous.
Un silence s’installa après que Jarald ai prononcé ses derniers mots. Le vieux sage l’évaluait du regard, le jeune homme le sentait bien. Enfin, au bout d’un certain temps, il prit la parole :
- Vous et vos ancêtres avez soumis des générations et des générations d’habitants de notre village et de bien d’autres. Maintenant, vous voulez nous aider ? Je n’y crois pas un instant. Vous arrivez ici, vous vous faites construire un domaine qui pourrait accueillir presque tous les villageois de Bazek, vous vous déclarez notre dirigeant, et pendant des années, vous tentez de nous soumettre des méthodes de travail, et vous pensez réellement que nous devrions faire confiance à votre jugement ? Nous nous portions très bien avant votre arrivée. Durant des siècles, nous avons survécu aux guerres, aux maladies, aux différentes périodes que vivait ce royaume, tout en fournissant ce qui nous était demandé. Et vous, vous arrivez, le fils batard d’un père voulant se débarrasser de vous, et vous tentez de nous diriger ! Je ne vous aiderais certainement pas, bien que vos intentions soient louables. Nous avons déjà trop donné pour en plus devoir écouter les directives d’un gamin.
Au fil du discours du vieil homme, Jarald se rembrunissait. Après la tirade de l’ancien, il se leva et déclara :
- J’ai tenté d’être bon avec vous tous, c’était visiblement une erreur que je ne commettrais pas à nouveau. Quand un malheur vous tombera dessus, vous n’aurez plus qu’à vous en prendre à vous-même, vieil homme.
Sur ces mots, il sorti de la maisonnette et alla chercher son destrier à l’écurie du village.
De retour au domaine, le jeune homme se rendit dans son bureau, et muni d’un parchemin et d’une plume, se mit à écrire une lettre. Destinée au roi, celle-ci lui demandais d’envoyer une unité son armée sur ses terres, afin d’obliger les villageois à produire la quantité demandée. Jarald avait décidé de ne plus accorder de faveurs à ses protégés, car leur refus de toute aide, leur mépris à l’égard de sa personne et leur insoumission à son commandement commençaient à le miner. Si les villageois de Bazek refusaient de le reconnaitre comme leur dirigeant alors qu’il était bon avec eux, il ne restait plus qu’a employer la force pour les soumettre. Il signa sa missive, la plia et y apposa son sceau, puis appela un messager à qui il remit son ouvrage. Alors qu’il se rendait à la salle à manger, son fidèle majordome, un homme sur qui il pouvait compter de tout temps le rejoint et lui fit part des dernières nouvelles du royaume. Une dizaine de petits villages et une des grandes villes s’étaient retournés contre leurs dirigeants, en réponse aux demandes du roi. Ils avaient pris le pouvoir, et ne fournissaient plus au royaume les ressources exigées. Plusieurs autres villages menaçaient de faire de même, et la situation était de plus en plus tendue. Le roi avait tenté de remettre de l’ordre en envoyant une partie de son armée, qui avait réussi à reprendre le contrôle de certains villages. Mais, ceux se révoltant encourageaient les autres à faire de même, et certains allaient jusqu’à prêter main forte. L’estomac de Jarald se noua à ces propos, et il se demanda s’il n’aurait pas dû envoyer sa missive bien avant ces sombres évènements.

Au cours des semaines qui suivirent, de plus en plus de villages se révoltèrent, conspuant le roi et son pouvoir. Jarald faisait vérifier tout ce que Bazek produisait, et à chaque fois que les normes imposées de ressources à envoyer n’étaient pas respectées, il se rendait au village entouré d’une escorte de gardes, et prenais de force dans chaque habitation une partie des ressources manquantes à envoyer à l’armée. Puis, son butin en poche, il repartait et approuvait enfin le départ de la caravane vers les campements et les châteaux du royaume.
Mais la situation ne pourrait durer bien longtemps, et le jeune dirigeant le savait. Le village le plus proche de Bazek s’était à son tour révolté, et Jarald avait dû accueillir ses dirigeants, qui étaient ensuite partis pour Fort Graveth. Il redoutait donc une révolte de la part de ses protégés, aidés par le village voisin. Les villageois de Bazek n’avaient pas encore émis de protestation, mais leurs regards lourds de haine à chaque venue de Jarald confirmaient ce qu’ils pensaient de lui. Ils ne s’étaient pas encore révolté car redoutaient les nombreux gardes entourant leur dirigeant, mais avec de l’aide extérieur, ils n’hésiteraient à coup sur aucunement. Jarald leur mettaient donc la pression au maximum, jouant sur la peur.

Alors que ses hommes fouillaient une maison, Jarald considérait les villageois d’une expression dure et fermée. Un homme grand et bien bâti sortit alors des rangs, et toisant d’un air méprisant Jarald, s’écria :
- A mort le tyran ! Votre pouvoir va bientôt prendre fin !
La foule l’entourant s’écarta vivement, et alors que d’autres villageois semblaient près à le soutenir, Jarald fit avancer son cheval jusqu’à l’homme, et dégainant vivement son épée, lui trancha la tête d’un revers de bras. Puis, considérant les villageois apeurés, il déclara :
- Vous avez refusé mon aide, vous m’avez conspué, insulté, voici désormais ce que cela vous coûtera si vous osez une nouvelle fois remettre en doute mon pouvoir !
Sur ces mots, il rengaina son épée et reprit son attente.
Une fois au domaine, il ordonna à ses hommes de charger les affaires prises à Bazek dans les chariots de la caravane en partance de Fort Graveth, et rentra dans le manoir. Un messager l’attendait, avec une missive du roi. Ce dernier lui envoyait dix hommes de plus, car c’était le seul geste qu’il pouvait lui faire. Deux jours plus tard, les hommes promis arrivèrent, et s’installèrent avec les autres dans l’aile droite du manoir. Une semaine après, alors que Jarald et ses hommes se rendaient à Bazek, ils trouvèrent des barrages constitués de chariots renversés en feu sur la route. Ils perdirent donc du temps en contournant tous ces obstacles imprévus, et une fois au village, ils constatèrent que toutes les entrées permettant d’y accéder étaient elles aussi bloquées par des planches, des chariots et des barricades de chaume enflammées. Furieux, Jarald ordonna à ses hommes de forcer les entrées, et envoya un messager chercher les autres gardes restés au domaine. Il pressentait que quelque chose allait arriver.



Après plusieurs heures de déblayement, les gardes entrèrent dans le village, où les attendaient de nombreux villageois de Bazek et des villages alentours, armés de piques et de houes. Ils les chargèrent violement, les assaillant de toute part. Le combat était inéquitable, car les gardes étaient une quarantaine bien armés, contre une centaine de villageois équipés comme ils l’avaient pu. Durant plus de deux heures Jarald trancha et taillada de toute part, faisant de nombreux morts. Peu à peu, ses forces s’amenuisaient, et il reçu alors un coup violent dans le mollet, qui ouvrit une blessure large et sanguinolente. Hurlant de douleur, il regarda autour de lui et constata qu’il ne lui restait plus que la moitié de ses effectifs. Criant la retraite, ils quittèrent le village rapidement, laissant derrière eux une soixantaine de villageois encore vivants. Arrivés au manoir, les quelques serviteurs les aidèrent à panser les blessés et à prépare leur défense. Jarald le savait, les villageois viendraient prendre leur revanche. Alors que le soleil pointait ses derniers rayons, une clameur se fit entendre. Les ennemis arrivaient, armés cette fois ci d’épées et d’armures prises sur les morts, de piques, de torches, et certains étaient même à cheval. Ils étaient désormais plus de cents, rejoints par les villageois des autres villages aux alentours. De l’autre côté du mur d’enceinte, les hommes, attendaient, prêts au combat. Les archers tirèrent les cordes de leurs arcs, et lâchèrent une première salve alors que les villageois sortaient de la forêt. Plusieurs périrent sur le coup, mais d’autres réussirent à se faufiler, atteignant l’enceinte de cinq mètres de haut. Ils se ruèrent vers l’entrée, dont une porte massive barrait le passage. Des archers ennemis se mirent en place, tirant à l’intérieur de la cour. Jarald et ses hommes durent se coller au mur d’enceinte, évitant ainsi de se faire toucher. Bientôt, le reste de l’armée de villageois fût à la porte d’enceinte. Alors que certains mettaient en place des échelles contre le mur, d’autres amenaient un bélier jusqu’à la porte bloquant l’entrée. De l’autre côté, les serviteurs chargeaient la poix bouillante sur le chemin de ronde dans de grandes marmites. Les gardes repoussèrent toutes les échelles, les envoyant s’écraser dans la foule pressée au bas du mur. Enfin, les marmites furent amenées de part et d’autre de la porte d’entrée. Les hommes les soulevèrent avec force de cris, déversant leur contenu sur les ennemis. Ceux qui se trouvèrent là brûlèrent instantanément, poussant des râles d’agonie. Mais, sous l’effort croissant des villageois, la porte céda au bout de quelques instants, et les ennemis affluèrent dans la cour. Les archers rassemblés sur le chemin de ronde criblèrent de flèche les assaillants, qui se pressaient pour entrer. Rassemblés devant le manoir, Jarald et ses hommes formaient trois groupes. Les ennemis arrivèrent rapidement à eux, et le réel combat commença. Les gardes se battaient de toutes leurs forces, faisant de nombreux morts autour d’eux. Jarald s’était lancé dans une folle mêlée, tournoyant sur lui-même. Bientôt, il ne resta plus qu’une dizaine de gardes en plus du jeune homme encore debout, et ils se replièrent alors dans le manoir, fermant la porte principale et la barricadant à l’aide de meubles en tout genre. Une fois dans le hall, ils formèrent une ligne, attendant leurs ennemis de pied ferme, dans un dernier combat. La porte fût rapidement ouverte et les meubles dégagés, et un flot d’ennemis se précipita dans le manoir. Les gardes se mirent en rond autour de Jarald, le protégeant de leur corps. Le dernier assaut pouvait commencer. Se battant sans relâche, les hommes périrent les uns après les autres. Ne restait plus que Jarald et deux de ses gardes. Un d’entre eux cria alors quelque chose que le jeune homme ne comprit pas. Le deuxième homme prit alors le garçon par le bras, le forçant à entrer dans une pièce attenante au hall avec lui, fermant la porte derrière eux. Ils se trouvaient désormais dans une remise, et par un mécanisme bien caché, le garde ouvrit un passage dans un mur. Il y poussa Jarald, lui intimant de courir de toutes ses forces. Il referma ensuite la porte cachée, laissant le jeune homme seul dans le noir. Ce dernier se mit à courir, et atteignit rapidement le bout du couloir. A tâtons, il chercha un mécanisme sur les murs. Trouvant un levier, il le tira et s’ouvrit alors une autre porte, cachée dans un renfoncement de la colline sur lequel était perché le manoir. Escaladant la faible pente, Jarald déboucha sur le mur ouest du domaine. Au-delà, le manoir était en flammes, le deuxième étage déjà touché par l’incendie. Trop hébété pour avoir une quelconque réaction Jarald continua de courir, s’éloignant au maximum de cette scène d’horreur. Rejoignant la forêt, il se retourna une dernière fois pour contempler les hautes flammes léchant le toit, avant de plonger dans l’obscurité, en route vers son destin.

 


Troisième partie :

Bien des décennies plus tard


Gontran buta contre un obstacle et s’étala de tout son long, dans l’herbe humide de la rosée du matin. Se relevant en gémissant, il se tint le dos un instant avant de s’étirer, puis contempla le paysage autour de lui. Il se tenait à proximité de ruines, celles d’un ancien domaine à l’abandon. Une allée d’arbres centenaires menaient à ce qui devait être l’entrée du corps de l’habitation, dont il ne restait qu’une poignée de murs encore debout, envahis par de la mousse et du lierre. L’herbe haute rendait la progression difficile, et à certains endroits, des monticules de briques en miettes bloquaient le passage. Gontran avançait lentement, suivit de près par ses comparses de voyage, dont son ami Sipyk. Cherchant le moindre indice de ce qu’avait put être cet endroit autrefois et ce qu’il s’y était passé, le groupe se taillait un passage dans l’herbe à l’aide de machettes et de haches, fouillant dans les décombres. Soudain, un des hommes poussa un cri de victoire, et tous les rejoignirent rapidement. Creusant à l’aide d’une pelle sous l’un des monticules de pierres, il avait trouvé un coffre en bois fermé par un vieux cadenas rouillé. Le déposant sur le sol, il dégaina une hache et brisa avec aisance le vieux système. Se penchant, Gontran ouvrit la précieuse boîte, les yeux pleins d’espoir. Cette dernière renfermait des rouleaux de parchemins jaunis par le temps. Il s’en empara d’un, et le déroula avec précaution. Il s’agissait d’un plan de ce qui semblait être un manoir.

Cela faisait maintenant plus de trois ans. Trois ans que Gontran était devenu tavernier. Son commerce avait débuté progressivement. Commençant avec une seule taverne, il avait étendu son réseau de connaissances et en possédait maintenant plus de cinq sur le territoire de l’Empire. Un soir, alors qu’il était dans sa taverne de Stendel, au quartier herboriste, une dispute éclata, et alors que Gontran appelait au calme et à la raison, il fut blessé et en oublia les ficelles de son métier. Mettant la clé sous la porte, il décida de changer de métier puisque le maître auprès du quel il avait appris à brasser la bière était mort, et ne pouvait donc plus le conseiller. Mais, avant d’arrêter son choix, il décida de s’éloigner de la ville pour se construire son propre havre de paix, où il pourrait venir se ressourcer de temps à autre dans des moments difficiles. Il voulait donc un domaine où se poser loin de toute agitation de la ville. Gontran décida de rechercher parmi les propriétés que personne ne voulait habiter, faute de PAs pour les rénover. Allant au Bureau des Architectes de Stendel, on lui donna une liste de domaines abandonnés où il pourrait s’installer. Les visites s’enchainèrent donc, et le nain fût bientôt contraint d’affréter un bateau pour étendre ses recherches au maximum, certaines propriétés se trouvant dans des endroits entièrement isolés. Passant par la ville de Stonecross, Gontran alla voir de ses plus anciens amis, Sipyk, qui l’avait accueilli alors que le nain venait d’arriver sur les terres de l’Empire. Ce dernier décida d’accompagner le nain dans sa quête, et les visites reprirent, les unes après les autres. Alors que l’expédition arrivait sur des terres éloignées de la capitale, Gontran fût immédiatement sous le charme de la propriété qu’il avait sous les yeux. La forêt, la mer, la plage, la colline à laquelle le domaine était adossé, tout lui plaisait, et il le savait, si un endroit devait lui convenir pour en faire son coin de paradis, c’était bien celui-ci.

Revenu au bateau, Gontran déposa le précieux coffre dans sa cabine, et en vida le contenu sur son bureau. Deux livres retraçaient les mémoires de ce qui avait été le majordome du manoir, une dizaine de parchemins présentaient des croquis du domaine alors qu’il était encore debout, et une lettre cachetée aux insignes d’un royaume disparut autorisait la construction du manoir. Alors que le nain détaillait les croquis, on toqua à sa porte pour le prévenir qu’une nouvelle découverte avait été faite sur la propriété. En arrivant aux ruines, Gontran constata que le sol avait entièrement été déblayé de tous les gravats, et l’herbe haute avait été en partie coupée. Dans un des murs encore debout, adossé à la colline s’ouvrait un passage qui s’enfonçait dans les ténèbres. Gontran et Sipyk s’y engagèrent, munis de torches. Le tunnel était constitué de murs en briques disjointes, et descendait avant de brusquement tourner à droite, puis remontait en pente douce. Les deux amis firent alors face à un escalier, qui émergeait entre les racines d’un arbre, dans une clairière. Le passage était bien camouflé vu de l’extérieur, car des lianes en bouchaient la sortie. Au centre de la clairière se trouvait un monument de pierre bas, coiffé d’un toit en ardoises. Le tout semblait ancien, car les murs était couverts de mousse, et le toit était tombé par endroit. Une porte en bois moisie par le temps barrait l’entrée. D’un coup de hache, Gontran la fit voler en éclat, et les deux compères purent pénétrer dans cet étrange bâtiment. Celui-ci s’ouvrait en fait sur un escalier qui descendait dans les profondeurs, et menait à une crypte. Un tombeau occupait le centre de la pièce, et Sipyk lut le nom de celui qui y reposait à voix haute : Jarald de Graveth. Remontant à la surface, les deux amis revinrent au manoir, où ils mirent au courant les autres membres de l’expédition de leur découverte. Gontran décida alors qu’il était temps pour lui de rentrer dans sa maison à Stendel.
Durant un bon mois, le nain et son ami élaborèrent le projet de restauration du manoir de Torval. Faisant appel à des experts, recopiant chaque croquis au propre, découvrant l’histoire du domaine en même temps que celle de son propriétaire grâce au journal tenu par le majordome, les deux amis eurent bientôt un dossier complet sur l’histoire de la propriété. Se rendant sur place une dernière fois, Gontran et son équipe prirent toutes les mesures nécessaires pour la reconstruction complète du domaine, qui devait comporter un manoir, une écurie, des jardins et un mur d’enceinte. Le nain décida qu’il serait aussi utile de construire une route reliant le domaine à la crique où leur bateau avait appareillé, afin de rendre les voyages plus faciles.
De retour à Stendel, Gontran et Sipyk mirent un point final à leur projet, qu’ils allèrent déposer directement au château de Stendel, afin qu’un gouverneur observe leur demande.




Fin

 

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Voici maintenant la liste des membres du projet, ainsi que la liste des personnes qui nous on aidé :


Membre du projet :

-Sipyk

-Rangers

-Kastor_Krafteur

-Maxdechoisy

-MrGamwi

-Moi même : Gontran


Aide apportée quelques fois :

-TheGaudis

-Xaxicouzoulou

-Titourix

-Tompierin

-Carlyto

-Imouff

-Ptipain

-The_dionysos

-Knamys

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Voici les photos du projet prise jusqu'à ce jour :

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D'autres images arriveront une fois que les shaders reviendront

 

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Voici les finances du projet. Ici il y aura la liste des dons effectués par les joueurs, la liste des choses à payer ainsi que les achats effectués.


Ce qu'il faut acheter en priorité est désormais le cubo du bateau.


Liste des dons des joueurs (j'ai perdus la liste à cause d'un bug.... j'ai donc tout remis à zero) :

-Sipyk : 500 PA's

-Knamys : 650 PA's

-Rangers : 900 PA's

-Ptipain : 332 PA's de crédit PA

-Ades31 : 900 PA's

-The_dionysos : 300 PA's de crédit PA

-Marieb : 100 PA's

-DomFulmen : 100 PA's

-SombreTheo : 317 PA's de crédit PA

-Coco987 : 20 PA's

-FitchII: 1300 PA's de crédit PA
-Theau: 200 PA's


Liste des choses à payer (par ordre d'importance) :

-Cubo du bateau : 600 PA's

-Cubo de la serre : 308 PA's

 

Liste des achats effectués (les petits achats de matériaux ne sont pas compris) :

-Cubo du manoir : 5120 PA's

-Achat de tuiles pour les toits du manoir : 1900 PA's

-Achat d'animaux décoratifs pour le manoir : 2250 PA's

-Achat du Splash : 10000 PA's

-Cubo du bateau : 600 PA's

-Cubo de la serre : 300 PA's

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Les projets du moment sont :

-Finir la forêt

-Farmer du bois de sapins ainsi que des feuilles de sapins pour faire les bûches pleines et donc les arbres

-Meubler deux étages du manoir

-Faire la crypte



Voilà, ce topic est terminé, je rappel que nous acceptons tout dons de materiaux et surtout de PA.

A bientôt.

Cordialement,
Gontran

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Bien le bonsoir,

 

Je viens de refaire totalement le topic principal, et je fais un petit appel aux dons. En effet, nous avons besoin de PA's pour financer le Splash. Il nous manque 6000 PA's. Il nous faudrait le Splash pour début Septembre car nous préparons quelque chose. Je n'en dis pas plus, merci à vous et bonne soirée.

 

Gontran

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Bien le bonjour.

 

Merci beaucoup pour tout vos dons :D.  J'en profite pour dire que je donne presque tout ce que j'ai : 3500 PA's

Nous en sommes donc à : 6682 PA's il reste donc à trouver : 3318 PA's

 

Merci beaucoup à vous et à bientôt

 

Gontran

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Bonsoir, merci beaucoup.

J'en profite pour rajouter le don de coco de 20 PA's ainsi que le don de Theau de 200 PA's.

Il reste donc 581 PA's à rajouter que je rajoute moi même ;).

Voilà, l'appel aux dons est terminé, merci beaucoup à tout ceux qui ont participés, je vais maintenant m'occuper de préparer la demande ;).

A bientôt,

Gontran

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Bonjour / Bonsoir.

 

Le manoir de Torval fusionne officiellement avec Kutzenbach, une petite extension est prévue pour le manoir. La forêt est presque finie, le splash à été posé. Tout avance tranquillement :P

 

Bonne journée.

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