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Test mise en forme candid citoyenne


Maximus360
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Messages recommandés

Anciennes candidatures :

candidature paysanne (acceptée le 2 août 2012 par Kerocraft)

candidature villageoise (acceptée le 5 janvier 2013 par Manamaxxx)

 

IRL :

J’ai 21 ans et je suis travaille actuellement dans une entreprise de contrôle de conformité.

Je passe l’essentiel de mon temps libre sur le PC avec ma moitié (bisous !).

Grand fan de KSP (Kerbal Space Program), je passe aussi beaucoup temps sur divers RPG et jeux de strategies (notament les 4eX).

Côté bouquins je dévore, par intermittence, du Robin Hoob et plus généralement de la SF jeunesse.

 

 

Réalisations :

Depuis maintenant un an, j’ai grandement freiné la construction au sein d’Ysera, projet dans lequel je me suis énormément impliqué par le passé, et dont j’ai hérité après le bannissement de son dernier chef de projet.

Je consacre l’essentiel de mon temps de jeu (qui est bien moindre qu’avant) à définir des zones de travail, et à terra-former à proprement parler.

 

Mes réalisations en tant que scribe n’ayant aucune légitimité à apparaître ici, je n'ai aucune construction à présenter depuis ma candidature villageoise.

 

 

Motivations :

Depuis le temps, je commence à en avoir marre du vert. voila.

 

Je compte ne rien changer à mes habitudes de jeu. Minefield reste pour moi un divertissement, et je ne souhaite pas prendre d’engagement que je ne tiendrais pas pour faire soit-disant plaisir au gratin de mes lecteurs. L’acquisition d’une parcelle en capitale me permettrait, à l'occasion, de m’exercer à la décoration, mon plus gros point faible sur minecraft, et par la même, d’avoir une adresse personnelle publique indépendante de mon projet, mais ce n'est pas une de mes priorités.

 

Mon métier, à vocation RP, me correspond toujours, je ne souhaite pas en changer.

 

 

RP Villageois :

 

 

L'histoire d'un homme

 

Traduction du Dwemeri par Splendide

 

Publié en l'an de grâce 5E12

Cette œuvre et toutes les copies manuscrites

dont elle pourrait faire l'objet sont la propriété

exclusive de la Grande Bibliothèque d'Yséra.

 

Que mes erreurs servent de leçon à l'humanité.

 

Prologue : La Création

 

Un monde de solitude. Tel fut celui de ma première vie.

 

Au commencement, il n’y avait rien. Puis comme le temps passait, l’ennui me gagnait. C’est ainsi que j’eus l’idée de créer le monde.

 

Le premier jour il n’y avait que des blocs de bedrock, formant une couche informe et disparate.

 

Le deuxième jour, la tristesse du résultat m’encouragea à approfondir le monde, lui donner plus d’épaisseur autant au sens propre qu’au figuré. C’est ainsi que j’eus l’idée de créer la pierre.

 

Le troisième jour, je sentais que quelque chose prenait forme, mais ce n’était pas encore assez. Je m’attelais à modeler la surface du monde, créant creux, pics, collines, crevasses et galeries.

 

Le quatrième jour, le monde avait enfin une personnalité. Parfois tumultueuse, parfois calme, parfois dénuée de toute émotion. Mais il manquait un ingrédient essentiel : la vie. Cependant, elle n’apparut pas tout de suite, il fallût que je recouvre le monde de terre et d’eau pour qu’elle s’y développa.

 

Le cinquième jour, la magie opéra enfin, et des arbres poussèrent un peu de partout, des fleurs et de l’herbe recouvrirent la surface du monde.

 

Le sixième jour des animaux commencèrent à apparaître. Des cochons, puis des poules, des poulpes, des poissons, …

 

La nuit du sixième jour, le monde lui-même se mit en colère, trouvant que les forces n’étaient pas équilibrées. Il remplit les sous-sols de lave, les grottes de monstres et de champignons, et dispersa des minerais dans la pierre pour en faire fluctuer sa valeur.

 

Le septième jour, le monde était monde. Mais il se suffisait à lui-même, je n’en faisais pas partie. Je l’observais sans pouvoir lui parler, interagir avec lui.

 

J’étais de nouveau seul.

 

Chapitre I : Naissance

 

Un jour, alors que je posais mes yeux sur un village se développant, il me vint une idée : au lieu de rester passif devant ce monde, j’allais m’y intégrer comme simple mortel. Mais un problème persistait. J’avais façonné ce monde et le connaissais aussi bien qu’une mère connaît son enfant. Il me fallait oublier ma déité pour l’explorer avec un œil nouveau.

 

L’opération semblait sans retour et la réussite incertaine, et je m’efforçais de mesurer tous les risques que cela impliquait, ou du moins je le pensais. Mais une fois ancrée en moi, impossible de me défaire de cette idée.

 

Un jour d’orage -- était-ce un signe ? Même moi je ne saurais le dire -- je franchis le pas sans savoir toutes les aventures qui m’attendaient.

 

Avec le recul, je n’aurais jamais cru qu’avoir faim soit aussi insupportable, que sauter d’une falaise fasse aussi mal, que couper du bois ou creuser la roche soit si long … Mais je ne me posais pas ce genre de questions à l’époque. Les premiers jours, je cherchais juste à comprendre ce que je faisais dans ce monde, et qui j’étais, si j’étais le seul de mon espèce.

 

Plus les jours passaient, plus ma soif inconsciente de construction effaçait mon désir de réponses, et bientôt plus rien d’autre n’avait d’importance à mes yeux.

 

 

Chapitre II : La rencontre

 

Miner, encore et encore. Je ne pensais plus qu’à ça.

À la surface, des bâtiments s’étalaient à perte de vue, et je m’appropriais maintenant le sous-sol quand j’entendis une série de bruits sourds se rapprochant. Tout à coup, tous les blocs autour de moi se volatilisèrent dans un vacarme assourdissant et l’instant d’après je perdis connaissance.

A mon réveil, je reconnu que j’étais allongé sur un lit, dans une pièce de bois, mais de couleur claire, semblable au Bouleau. Je découvris plus tard que l'artisanat sur ce monde était bien plus développé que ce que j'avais moi-même réalisé, mais sur le moment, ce simple détail me mis mal à l’aise.

Ce que je découvris au second regard au fond de la pièce n’arrangea rien à mon état : un steve de grande taille, aux cheveux grisonnants et aux oreilles pointues, faisais rôtir un poulet. Je ne suis pas fier de ma réaction face à ce premier contact avec un congénère, mais c’est la peur de l’inconnu qui m’ordonna de rester immobile sans bouger du lit ou je gisais. Très judicieux au demeurant car je n’avais pas encore remarqué les bandages recouvrant tous mes membres.

C’est le moment où m’apparut le souvenir de l’explosion que le vieil homme choisit pour s’adresser à moi:

 

- Un petit creux? Cela fait deux lunes que vous dormez. Le poulet sera bientôt cuit.

- Qui êtes-vous? Ou suis-je? Comment je suis arrivé là?

- Du calme! Du calme! Chaque chose en son temps. L‘appel du ventre ne prévôt-il pas sur l’appel des mots? Nous aurons tout le temps de parler le ventre plein. Venez vous asseoir.

 

Sa sagesse inondait la pièce, et la prudence avec laquelle je m’avançai vers l’endroit qu’il désignait relevait plus de la douleur encore présente dans mes membres endoloris que de la crainte, qu’il ne m’inspirait nullement à présent.

« Qu’est-ce que ceci?

- Cette chaise? Hum… intéressant… c’est un meuble, on s’assoit dessus pour, disons… plus de confort. »

Le fossé de mon ignorance se creusait sous mes pieds à chaque regard que je posais autour de moi.

« Il n’y a pas de menuisiers par chez vous? Ni de bûcherons? Nos contrées maîtrisent le bois depuis aussi loin que je m’en souvienne.

-Menuisiers? Bûcherons?… Vos contrées? Vous voulez dire que vous n’êtes pas seul ?

-Je crois que j’ai beaucoup de choses à vous dire, mais la bienséance et la curiosité me dictent de vous laisser la parole pour ce soir. »

Malgré la frustration que je ressentais à l’idée de devoir attendre le lendemain pour avoir de plus amples informations sur ces contrées et ses habitants, la présence d’un auditoire plus attentif et expressif qu’un villageois me suffit à occuper la journée par la narration de mes récits. Aussi bien que la nuit tomba avant que j’eusse pu parler de mon voyage dans les enfers.

 

La lune était déjà haute quand je pris congé de mon hôte, abandonnant son lit pour un fauteuil près des bûches rougeoyantes de la cheminée.

 

Chapitre III : Plus qu‘un ami

 

Je fus réveillé aux aurores par les bruits de la basse-cour que je n’avais pas remarqués la veille, trop absorbé par mon récit et par cet hôte mystérieux pendu à mes paroles.

Je profitai d’un répit des gallinacés pour me diriger vers la porte d’entrée. Ce que je vis me laissa sans voix.

Une vallée verdoyante parsemée de montagnes érodées se déroulait devant mes yeux à perte de vue.

La cabane était érigée à flanc de montagne, près d’une dépression rocheuse faiblement éclairée.

 

« Belle vue n’est-ce pas? »

 

Le vieil homme s’était glissé hors de la cahute et se tenait à quelques mètres à peine de mon point d’observation. Sa pipe à la main, il regardait lui aussi l’horizon d’un œil rêveur.

 

« Je suppose que c’est à moi de me dévoiler n’est-il pas? Mais je ne sais toujours pas à qui je m’adresse.

– Max. Juste Max.

– Très bien Max, mes congénères me nommaient Kagrénac. Je ne réponds plus à ce nom aujourd’hui, mais cela n’a plus beaucoup d’importance. Commençons par le commencement si vous le voulez bien Max. Ou plutôt par la fin : ce qui nous a amené à nous rencontrer.

 

Je suis, depuis que j’ai quitté le confort d'Yséra, à la recherche d’une relique, plus précisément d’un cœur, celui de Lorkhan. La légende dit qu’il est enfoui au plus profond du Mont écarlate, un volcan capricieux aux propriétés magiques inégalables. Je creusais vers ce qui me semblait être sa meilleure et surtout sa dernière position probable quand les explosifs que j’utilisais ont fait s’écrouler une partie de la galerie. Vous connaissez la suite…

Kagrénac continua de me parler de ses recherches, de sa ville natale, de ses congénères dwemers, et surtout de Minefield, royaume qui regroupe les mondes de Stendel et New-Stendel, ainsi que Nubes, Navis, et enfin Nimps, le monde des fous.

 

Chapitre IV : Au revoir

 

Les jours défilaient, et la santé de Kagrénac se dégradait à vue d’œil. M’étant très vite lié à lui, son état me touchait d’autant plus que c’était la première personne que j’avais rencontrée, et il s’était montré tellement bienveillant envers moi sans rien demander en retour.

Je creusai les derniers blocs de la galerie à la pioche, et dus attendre de l’avoir sécurisée avec des rondins avant d’y emmener Kagrénac. Il n’avait en rien minimisé la majesté du Mont Écarlate. Des fontaines de lave jaillissaient de toute part, se jetant dans un lac rougeoyant bordant le volcan tumultueux. Le plafond de cette gigantesque grotte était recouvert de cristaux dont la présence ne pouvait être que le fruit de la magie.

 

«Max, mon voyage touche à sa fin. Je t’ai mentis sur la nature de mon voyage et l’avancée de mes recherches sur le cœur de Lorkhan. Je souhaitais juste revoir une dernière fois ce lieu ou jadis de grands événements se déroulèrent à cause de moi. Tout est relaté dans les livres que je stocke au sous-sol. La trappe d’accès est sous ton lit. Tu comprendras pourquoi j’ai fait tout ça le moment venu. Mon heure est proche Max, et je te demanderai de me faire confiance comme tu le fais depuis notre rencontre, et d’exaucer mon dernier souhait. »

 

Je ne me serais jamais attendu à sa demande, mais mon dévouement était tel que je me mis à sculpter selon sa requête une barque de pierre massive. Chaque coup de burin était un coup porté à mon cœur.

Mon œuvre finie, je laissais Kagrénac prendre place pour un voyage sans retour vers le cœur du volcan.

« Je t’aime comme mon fils » était encore lisible sur ses lèvres quand son embarcation sombra dans les abîmes du volcan. Je suis resté des jours durant assis à l’endroit où j’avais taillé le cercueil de Kagrénac avant de reprendre le tunnel menant à notre chaumière.

 

Je passais les semaines suivantes enfermé dans la bibliothèque secrète de Kagrénac à essayer de déchiffrer les livres qu’il m’avait légués, sans succès. Les pages de ces manuscrits restaient aussi obscures que les volutes de fumées que dégageait la cheminé les soirs de pluie.

Décidé à percer les mystères de ces étranges écritures, je rassemblai toutes les affaires qui me semblaient indispensables à un long périple, et empaquetai tous les livres consciencieusement.

Une fois fait, je disposai des charges d’explosifs tout le long de la galerie, empêchant quiconque de profaner ce tombeau. Une fois fait, je gravis sur une stèle de marbre des inscriptions qui m’émeuvent encore aujourd’hui :

 

ci-gît celui qui m'a vu renaître.

puisse-t-il reposer en paix

en attendant mon retour.

moi aussi je t'aime papa.

 

Chapitre V : sur les traces de son père

 

N'étant pas encore prêt à côtoyer la civilisation, je me résignai à traverser les différentes bourgades qui me séparaient de ma destination, capuchon relevé et cape au poing. Je m'en veux encore de ne pas être passé par la porte des Rois, ne pas avoir foulé les marches du temple de Soïlah, ni mis le pied sur le pont du bateau de Demeteros, ou poser mes yeux sur le Lotus, mais mes pensées étaient ailleurs.

 

Ma destination, je l'avais découverte grâce à une carte usée par son emploi répété : Ysera. Cette ville et son histoire m'était encore inconnues et je ne me doutais pas du tout de tout ce que j'allais y vivre. Pour moi, cette ville était encore une ville elfique, et j'avais supposé que son illustration croisée avec celles présentes dans le livre “métaphysique divine” correspondaient à la race des dwemers.

 

Je me souviens d'un panneau sur lequel était écrit “Yséra – chantier en cours”

Le panneau surplombait un gigantesque cratère d'où sortait une citadelle en ruine, le tout entouré de crevasses monstrueusement profondes.

 

Ce lieu ne ressemblait ni aux illustrations, ni aux descriptions faites par Kagrénac, mais les inscriptions présentes sur quelques pierres avoisinantes trahissaient les vestiges d'une civilisation dwemer depuis longtemps déchue.

 

Alors que je parcourais ces ruines aux escaliers incertains et aux maisons délabrées, j’entendis un bruit au loin.

Un bruit qui m'était familier car c'était celui d'une pioche choquant violemment contre la pierre.

 

Un homme torse-nu, une pioche en obsidienne à la main, creusait inlassablement au fond de la faille. Une veste d'apparat et une couronne étaient posées sur un établi non loin de lui. Cette âme solitaire piqua ma curiosité.

 

- Bonjour! Savez-vous si je suis bien à Yséra ?

Sans se détourner de sa tâche, il me répondit d'un air las.

- Pas de doute, vous êtes dans la grande, la magnifique, la décrépite Yséra...

 

Voyant son désarroi je me proposai de l'aider. Les heures passèrent et le silence s'était installé depuis déjà plusieurs heures quand je me décidai à le briser.

<<Qu'est-il arrivé à la cité dwemer?

- Une cité dwemer? Yséra? Mais d’où viens-tu? Cela fait bien longtemps que ces légendes n'emplissent plus l'air de ces failles ...

- Mais c'est bien ici qu'a vécu ce peuple?

- Oui... c'est ce que les légendes racontent... elles t'intéressent vraiment ces légendes, hein? La nuit va tomber, allons nous mettre à l’abri.>>

 

Il me conduisit à travers une tour à la hauteur aussi vertigineuse que délabrée, jusqu'à des quartiers aménagés de façon très spartiates mais semblants encore entretenus, ce qui n'était pas le cas du reste de la tour.

 

- Assied-toi.... hum...

- Max, appelez-moi Max.

- Assied-toi Max, ça risque d’être long. Une légende raconte que des elfes s’étant détournés de leurs dieux, vivaient autrefois en ce monde. Débarassés du fatalisme dans lequel se complaignaient leurs cousins, les Dwemers se tournèrent vers la technologie pour améliorer leur éxistence. Selon les sources, la cause de leur disparition serait l'éruption d'un volcan, l'extermination par les ancêtres des Elfes Noirs, ou encore une malédiction magique impliquant un artefact appelé Cœur de Lorkhan. Les Dwemers maîtrisant comme aucune autre race les mystères de la technologie, leur présomption aurait ainsi été punie par les dieux.

 

A l'évocation du cœur de Lorkhan, le mien ne fit qu'un bon. J'avais donc trouvé ce que je cherchais, ou du moins étais-je sur la bonne piste.

 

- Mon peulpe, les Norns, fuillant une terre souillée par les guerres, passa un hiver particulièrement rude à l’abris du froid, cloîtré dans des ruines antiques. Larak, notre souverain d’alors, étudia les restes des archives de la ville, et mis la main sur la carte d’une contrée inconnue, mettant en valeur ce qui ressemblait à une faille, la présentant comme la destination finale de tout un peuple: les Dwemers. Persuadé que nous trouverions là-bas tout ce à quoi un homme aspire, il su convaincre les miens que notre exode prendrait fin à Ysera, “faille” en dwemer.

La route fut longue, et à chaque printemps, de plus en plus de familles quittaient l’interminable procession des Norns pour s’installer dans les bourgs que nous traversions. Larak, encore accompagné de quelques fidèles, arriva sur les terres de New Stendel, et parcourra de long en large toute la région, jusqu’à trouver la terre promise… Ou ce qu’il en restait. Les traces de civilisation étaient à peine perceptibles, et seuls quelques bruissements d’ailes d’oiseaux venaient troubler le silence.

 

Ils s’installèrent tant bien que mal dans les restes de ce qu’ils pensaient être un temple, et aménagèrent le fond de la faille.

 

Je suis le dernier d'entre eux. Aurélien Dereval, tous mes compatriotes ayant été décimés par les fardeaux qu'ils portaient. Je crois que tu sais tout de cette cité, mais parle-moi un peu de toi à présent. Comment es-tu arrivé ici?

 

Je pense avoir fait le bon choix en gardant pour moi mes mésaventures avec Kargénac, et m’être présenté comme un vagabond, ayant écumé les terres de New-Stendel à la recherche d'une cité prête à m’accueillir.

Aurélien n'était pas d'aussi bonne compagnie que Kagrénac, mais je me devais de rester pour en apprendre plus sur les dwemers, et sur la cité d'Yséra. La soirée se termina par l'attribution de mes quartiers par Aurélien, qui se réduisait à un lit dans la garnison d'Yséra des temps jadis.

 

Chapitre VI : Dornesta

 

Le lendemain aux aurores, je fus réveillé par ce même bruit qui m'avait attiré la veille au fond de la faille.

Aurélien était déjà au travail.

 

- Les dernières traces de la bataille sont encore visibles, si tu veux te rendre utile, tu n'as qu'à prendre les pioches qui sont dans ce coffre et déblayer avec moi.

 

En soi, casser de la pierre ne me dérangeait pas, et même me rappelait les moments que j'avais passé avec Kargénac à construire le tunnel vers le mont écarlate. Je m’attelai à la tache sans rechigner.

Plus les jours passaient, plus mon corps supportait les coups répétés sur la pierre, et plus je la brisais avec aise. Aurélien me faisait de plus en plus confiance, me laissant accéder à l'entrepôt ou étaient stockées toutes les ressources de la ville, et finit par me laisser prendre la liberté de m’installer dans une des maisons les plus épargnées par le temps.

 

Un soir ou nous contemplions les ombres remonter doucement le long des parois de la faille, Aurélien se tourna vers moi et me dit d'un air solennel:

 

- Même si cela n'a plus vraiment de sens, ta contribution à Yséra se doit d'être récompensée. Acceptes-tu le grade de Dornesta? Villageois d'Yséra et sujet de son vicieux-roi Aurélien Dereval?

 

Je ne répondis qu'après quelques minutes à réfléchir à ce que j'avais déjà trouvé dans les décombres, des tablettes gravées en langage dwemer, des pièces semblant provenir de machines décrites par Kagrénac, et le grade de villageois me permettrait d’errer à ma guise dans les zones les plus anciennes de la ville, ce qui s'avérait à présent indispensable.

 

- Oui.

 

- Qu'il en soit ainsi. J'enverrai un courrier aux gouverneurs dès demain pour leur demander ton admission au rang de villageois.

 

Et le soleil finit sa course derrière les collines sans que l'un de nous ne prononce un mot de plus.

 

À suivre…

 

Chapitre VII : Visiteurs

Peu après mon arrivée sur Ysera, l’empire de Stendel prit la décision d’ajuster ses critères d'immigration, en allégeant la procédure administrative. Les interminables entretiens avec un gouverneur laissèrent leur place à un simple questionnaire renvoyant aux règles du Codex.

 

S’en suivit une recrudescence de main d’oeuvre éclairée, dont l’intégration n’était précédemment freinée que par le temps et l’énergie nécessaires pour attendre jusqu’à plusieurs mois en transit aux frontières de l’empire que leur demande soit traitée.

 

Motivé par ma présence à ses côtés, Aurélien profita de notre visite en capitale pour faire paraître une annonce dans les Voix de Stendel :

 

Avis aux nouveaux arrivants !

 

Par delà la forêt sylvaine, le comté de Valmont et les canaux kélares,

une cité se relève de ses cendres, et pour cela

nous avons besoin de vous !

 

Présentez-vous sur la place centrale d’Ysera de l’aube au couchant, avec votre baluchon,

nous vous fournirons l’équipement correspondant à vos compétences.

 

Aurélien Dereval, Vicieux-roi d’Ysera.

 

Cette peine ne fût pas veine. Quelques jours plus tard, nous vîmes un pécheur accompagné d’un renard se présenter aux portes d’Ysera. Le pécheur (hrp: pecheurman) se présenta brièvement à nous, sortit une canne à pêche de son baluchon et se dirigea vers le plan d’eau le plus proche tout en nous annonçant qu’il y aurait de la soupe de poisson au dîner.

 

Le renard, quant à lui, regardait la scène d’un air étrangement amusé. Alors que nous nous apprêtions à retourner à nos travaux, celui-ci se dressa sur ses pattes arrières, se détendit le cou, et nous tendit une patte.

 

Alors que la mâchoire d’Aurélien rejoignait la mienne déjà pendante jusqu’aux pavés, le renard commença à trembler, puis fut pris de légers soubresauts. Tout en conservant sa pilosité, ses membres se transformèrent peu à peu, son corps prit des proportions humanoïdes, et une poitrine féminine se dessina sous son pelage.

 

C’est au moment où Aurélien commença à tourner de l'oeil que le renard s’adressa à nous d'une voix mi-masculine mi-féminine :

<<Salut, moi c’est Ryuuujin, mais appelez moi Ryu… Ben quoi ? Vous n’avez jamais vu une femme-renarde ? Vous ne sortez jamais de chez vous ? Bon on commence par où ? J’ai déjà fait le tour de vos ruines, ça ne va pas être une mince affaire… vous êtes muets ? Pffff, pathétique ! On se retrouve en bas quand vous aurez retrouvé l’usage de la parole.>> Sur ces mots, Ryu reprit sa forme quadrupède et sauta dans la faille.

 

Quelques minutes passèrent avant qu’Aurélien et moi ne retrouvions l’usage de la parole. Durant ce laps de temps, nous nous dirigeâmes machinalement vers le bord de la faille. Comme Aurélien me l’avait enseigné, sans prendre d’élan,  je bondis dans le vide, bras écartés, et fis vagabonder mes pensées hors de mon corps le temps que dura la chute. Mes pieds s'arrêtèrent à quelques pixels du sol, je repris place dans mon enveloppe, et l’instant d’après je sentis le contact de la terre ferme.

 

Ryuuujin était là, bipède, assis au pied d’une paroi parsemée de ruines, dessinant dans la terre. La vie à Ysera promettait d’être plus mouvementée à présent. 

 

Chapitre VIII : Cacophonie

<<Attrapez-là bon sang !

- elle court trop vite !

- hé bien courrez plus vite !

- mais on va tomber !

- Tonacs ! tu vis dans les failles depuis plusieurs semaines, ne me fais pas croire que tu ne connais pas par coeur toutes les passerelles. Regarde Maximus, il l’a presque rattrapée !

- Elle me distance encore Aurélien, je n’arrive pas à l’attraper.

- Bon on va essayer autre chose. Tonacs ? Reste derrière Maximus, je vais la prendre à revers. Je veux récupérer ma botte !>>

 

Tel était notre quotidien : travailler, jouer, travailler et jouer en même temps, jusqu'à épuisement des nerfs de notre vicieux-roi.

Les ambitions de celui-ci devenaient de plus en plus extravagantes, et l'annexion du village de Panorifera n’arrangeant rien, la ville avançait à sa perte.

 

Ryuuujin, de plus en plus mystérieuse, passait chaque jour davantage de temps seule avec Aurelien. Elle seule se faisait la voix du vicieux-roi, qui n’apparaissait à nous qu'en de très rares occasions, dont l’acceptation de quelques nouveaux arrivants, tels que Tonacs, Etruiaz, TheerasZor, Medhi74100 ou encore Tontongégé.

 

Ce petit monde me divertissait de ma quête, cela va sans dire, mais arpenter jour et nuit Ysera me faisait me sentir chez moi, sentiment que je ne me rappelais pas avoir éprouvé auparavant, et qui comblait sans conteste mon désir de réponses.

 

 

Chapitre IX : Mensonges

L'annonce du couronnement de Ryu ne surprit personne, et ne fît qu’accroître la distance entre Aurélien et les ysérains, dont je peinais à canaliser la motivation.

La cité d'Alukia, voisine de la décrépite Ysera, fût désertée à la même période par ses habitants, jeunes opportunistes sans motivations réelles. Une tempête titanesque en rasa la moitié dans les mois qui suivirent. Notre reine d'alors, investie selon ses dires par l'Empire, et proche de recevoir des pouvoirs de gouverneur, décréta que ces terres seraient nôtres : une plaine devenue fertile d'un côté, et le quartier le plus riche du Delta surplombant une imposante dune de l'autre.

Les travaux de réhabilitation lancés, la main d’œuvre nous fît rapidement défaut. C'est à cette période là que se présentèrent à nous mopitio, arawnmagnus et dechoue,

Le premier, partageant mes méthodes de travail, était d’une aide plus que bienvenue pour mener à bien les chantiers d'envergure lancés par Ryu sur Ysera au nom du vicieux-roi. Magnus reprit la place du pécheur et s'assura que nous ne manquions jamais de cookies. Dechoue, artiste s’étant perdue dans les failles, partageait ses journées entre essayer de retrouver sa route dans la cité, et mettre son imagination au service de la ville, avec un succès mitigé sur les deux tableaux.

 

Ryuuujin absente d'Ysera depuis des semaines, Aurélien cloîtré dans ses appartements, la vie suivit son cours sur les terres yséraines.

 

Jusqu'au jour où Aurélien et moi avons demandé audience auprès des gouverneurs, pour comprendre pourquoi les titres de propriété de la ville d'Alukia ne nous avaient pas encore été transmis. Une fois les dires de Ryuuujin relatés, Les gouverneurs prirent un long moment de réflexion avant que l'un d'eux ne s'adresse à nous sur un ton solennel :

<<Nos renseignements concernant le dénommé Ryuuujin ne nous permettent pas de définir son genre avec certitude, mais pour le reste, aucun doute n'est possible : tout n'est que mensonges.>>

 

 

Chapitre X : Silence

La nouvelle de la trahison dépassa les frontières d'Ysera, mais ne fût reléguée qu'au rang de ragot passager. Parmi les ysérains restés auprès de nous, peu avaient cotoyé ryuuujin assez longtemps pour être touchés par cette annonce. La honte de s'être fait berner par un renard aussi vil mit longtemps à me quitter. Aujourd’hui encore je conserve une certaine méfiance envers les individus charismatiques, mais ce n'est rien comparé à ce que devint Aurélien.

 

Tonacs, avec l'aide d'Antoine, fraîchement débarqué à Ysera, s'impliqua de moins en moins dans l’essor de la ville, et se concentra sur la gestion d'Illumia, terre d’accueil des lycanthropes tels que lui. Arawnmagnus seconda Etruiaz de longs mois avant de prendre sa place à la tête de Panorifera. Dechoue demanda aux empereurs à s'installer sur la dune d'Alukia qu'elle baptisa Aldaronne, tandis que Mopitio, étouffé par les contraintes imposées par les failles, fonda la ville de Kallanos non loin du désert.

 

La garde impériale investit les failles un jour pluvieux. Aurélien fut exilé hors des terres de Minefield. Sa prétention et ses airs dignes de Machiavel n'avaient rien de naissant, et seul l'isolement d'Ysera avait maquillé sa vraie nature.

 

Roi d'un territoire dépeuplé, las d'avoir eu à gérer les travaux des uns et les problèmes des autres, je pris la décision de fermer les frontières de la ville.

 

Bientôt, les failles retrouvèrent leur quiétude, et seuls quelques bruissements d’ailes d’oiseaux venaient troubler le silence.

Modifié par Maximus360
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Le RP est fini, corrections et relectures mis à part.

 

Il me manque l'accord des personnes citées dans mes textes, les MP sont en cours d'écriture.

 

Je me suis lancé dans le pari risqué de calquer mon RP sur des faits, en les romançant et en ajustant les dates pour une lecture plus cohérente, j’espère que ça ne froissera personne.

 

N'hésite pas à me proposer des améliorations, surtout sur les deux derniers chapitres, étant donné que tu était là ^^

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