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[Refusée] Comment dit-on chevalier au féminin ?


marieb73
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Messages recommandés

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Avant de commencer la lecture de cette candidature, je tiens à préciser que je l'ai rédigé entièrement seule. Des illustrations et autres screens seront à venir.

 

q4ZVL.png Qui suis-je ?

Une jeune fille âgée de 17 ans (révolus ou non, suivant le temps de correction de cette candidature) qui souhaite faire des études d’ingénieur (et pas que, qui sait). Plus précisément, j’ai l’esprit bien trop cartésien et rationnel d’une scientifique pour être artiste, mais j’affectionne également la philosophie, la culture antique, la littérature et la musique (tout ce qui est bon, contenant guitare(s) et batterie, surtout). Bien évidemment, j’aime beaucoup les jeux vidéo, et toute la culture geek (bien que cette appellation ait été déformée), comme échappatoire de l’esprit et lieu propice à la rencontre de personnes absolument formidables. Je fais également quelques sports (vivant dans les montagnes), du piano et de la basse (pas autant que je le souhaiterais). Je suis une grande amatrice d’humour, surtout ses formes subtiles ; parce que sans rire et sans musique, pauvre de nous.

Voilà pour un portrait aussi objectif que possible ; pour le reste, il en va de votre propre opinion.

 

 

QJ0RO.pngIn Game

Tout d'abord, les liens utiles :

La citoyenneté

La villagoiseté

Le Chnafon

> Le Kubnigéra

> Le Namnis

L'Eryn (annulée par manque de temps).

 

 

Je suis une joueuse de plus de 3 ans sur le serveur. Ce que j'en connais le mieux, c'est sa communauté. Je vais tenter de retracer ma vie sur Minefield, bien que certains détails m'échappent sans doute (3 ans, c'est un peu loin...)

 

Etant vagabonde, j'ai passé mon temps à voyager sur New Stendel pour visiter le serveur, mais je n'ai jamais visité les autres mondes (Stendel n'existait pas, à l'époque).

 

En passant paysanne, en avril 2012, je me suis installée clandestinement sous la terre près de Khérinops. Je n'osait pas aller sur Mumble, donc je n'ai jamais fait partie d'une communauté avant longtemps. J'avais un assez mauvais PC qui ne me permettait que de tchater, donc je l'ai fait. Tant et si bien que j'ai commencé à être connue et reconnue en tant que floodeuse sur Minefield au bout de quelques mois à peine (j'étais particulièrement assidue).

 

J'ai construit avec un ami ma première maison près du manoir Globos, et ai sympathisé avec plein de gens dont les pseudos ne diront rien aux nouveaux, mais mettront la larme aux yeux des anciens. J'ai assisté à la naissance de Stendel, posant avec émotion mes pieds cubiques sur cette terre riche et neuve.

 

Prenant de l'assurance, j'ai affronté mumble, j'ai vu et participé à la création de Ronceltiq avec Rownger, dépensant mes premiers 100 Pas dans un projet – moment d'émotion s'il en est. Sur mumble, j'ai fait connaissance de Splendide, Khamelot, QuentHolmes et les Névains de l'époque (j'ai d'ailleurs participé à une visite guidée de Nevah alors !), personnages effrayants.

Mais j'ai passé avec succès le concours d'entrée sur mumble, et j'ai fréquenté Dan13008 et ses amis (51math, Funnyrom, etc), qui m'ont proposé de rejoindre le Refuge de Pan.

Pendant le même temps, Beautifulreal, chef de Enrik d'Almaris, et QuentHolmes, avaient remarqué mon « excellent orthographe et ma maturité d'esprit » (je jure que ce n'est pas une blague), j'ai donc rédigé une superbe candidature pour rejoindre le projet glacé (Quent me l'ayant fait visité). La suite est connue, Beautiful hors-jeu, Almaris a complètement disparu des écrans de contrôle, et Quent est passé à la ville fortifiée.

 

Sur le conseil de Nahes et l'insistance de Feutarse (là encore, ce n'est pas une blague), j'ai rejoint la ville de Namnis, qui restera à mon sens la meilleure communauté qu'il m'ait jamais été donnée de connaître, vraiment. Entre temps, il me semble que Dan13008 est passé chevalier, puis Khamelot, puis Dan a été banni (si je ne me trompe pas dans la chrnonologie). Dan banni, j'ai tout de même continué à le fréquenter sur mumble, avec ses amis ; j'étais là quand il a été banni mumble. J'insiste sur cette personne car sans lui, je n'aurais jamais eu le courage d'affronter Mumble si jeune.

 

J'ai intégré Chnafon, étant une grande amie de son dirigeant, Lyoriu. Il me semble que j'ai écrit dans la foulée une candidature pour Windalis, mais impossible de me souvenir si je l'ai posté ou pas... Quoiqu'il en soit, je connaissais bien Khamelot. Egalement, j'ai à cette époque connu Kolwako, qui était alors Labessien, et je me souviens avoir été très intéressée par le projet, mais finalement, il est devenu Nevain, lui aussi. Même si j'ai connu quelques Labessiens, je n'ai jamais postulé pour rejoindre la ville.

 

Après la mésentente avec Feutarse, que beaucoup connaissent, j'ai quitté Namnis et je crois avoir erré un bout de temps sur pas mal de projets : j'ai postulé à Eryn, projet de mon ami Knamys. Je pense que c'est dans cette période que, m'ennuyant, j'ai postulé au rang de villageois, et pris le métier de pêcheuse, que j'exerce encore à présent.

 

Bien que manquant actuellement de temps (à l’heure où je rédige, je suis en période d’examens), je me suis toujours connectée régulièrement sur Minefield, depuis mes 3 ans d’activité ; de même, je fréquente assidûment Mumble, et je suis assez fière de pouvoir squatter la quasi-totalité des channels.

 

Ne possédant aucun (mais alors, aucun) talent architectural, ni de construction, je n’ai jamais brillé par mes bâtiments. Néanmoins, et surtout depuis que je suis sur Torcuba, je fais avec plaisir (…) les tâches moins glorieuses de terraforming de profondeur (sous l’eau ou sous terre). Avant cette année scolaire, un peu chronophage IRL et donc m’ayant laissé moins de temps IG, je travaillais un poil plus (sur Namnis, bien que j’en entende râler, dans le fond), et j’organisais des petits évents (dé à coudre) ou bien j’en participais (MGT, vidéos de Tyroine, de TiM, ou d'autres) ; rien de bien significatif, j’entends bien, mais ce sont des petites choses qui entretiennent l’amitié. Depuis que je possède une connaissance assez étoffée du serveur, ainsi que pas mal de ressources, j’en fais profiter les nouveaux venus, par de simples coups de main ou dons de petites ressources. Quoiqu'il en soit, j’ai toujours fait un point d’honneur à être présente sur Minefield, de quelques façons que ce soit. De mauvaise langues diront que c’est surtout par le flood et le troll ; celles-là n’auront pas compris à quel point je suis attachée à ce serveur.

 

Concernant Torcuba, car c’est un de mes plus vaste projet, je pense qu’en dire trois mots ne seraient pas inutiles. A l’origine, il y a un an et demi, j’ai rencontré un jeune joueur nommé TheDragomir30, et nous avons décidé, avec quelques autres personnes, de créer un projet pirate. Il devait être tout à fait original car pourvu d’un transport aquatique inédit, et d’un tas de choses plutôt cools. Avant de mettre tout en marche, nous avons demandé aux dirigeants de la ville pirate de Torcuba si notre projet ne posait pas de problème de copie ou plagiat. Extra, qui nous a reçu, nous a dit que plus personne n’était actif sur Torcuba, et qu’au lieu de nous embêter à créer un nouveau projet, nous a proposé de reprendre Torcuba. Nous avons donc été nommés par Extra Grands Conseillers de Torcuba. Le retour de l’activité a non seulement attiré du nouveau monde, mais aussi les anciens joueurs Torcubains ; s’en est suivit une bataille entre la nouvelle Torcuba, et les anciens bien décidé à ne rien laisser (et je comprends ceci). Pendant tout ce temps, Dragomir a été moins actif, et j’ai été « écartée » aussi bien de la caisse de Torcuba que de ses constructions. La suite est connue : Dragomir totalement inactif, le bannissement d’Extra, AdjudantBOB et Alastrann (débannit ensuite), je me suis retrouvée seule aux commandes de Torcuba. Et avec l’aide d’Alastrann, car rendons à César ce qui est à César, Torcuba peut se vanter d’avoir eu de la chance. Mais je suis restée quelques temps seule et unique habitante d’un des plus anciens et puissant projet de Minefield. Pas une mince affaire, et j’en profite pour remercier Nevah et particulièrement Choup et Miti pour leurs offres d’aide. D’ailleurs, Torcuba était inscrite comme ville parraine auprès de l’ANA, mais nous nous sommes retirés pour des raisons évidentes.

 

Pour ce qui est du reste, lié à Minefield, je fais partie du projet PokeField, sur lequel j’essaye de bosser du mieux possible. En outre, je joue énormément à d’autres jeux avec la communauté.

 

Tout ce que j’ai évoqué plus haut ne représente pas mon plus grand engagement envers Minefield ; le serveur est tout d’abord une communauté de vraies personnes derrières leurs écrans (il semble que certains l’oublient). J’ai passé mes 3 dernières années à grandir et à me forger avec vous, tout comme j’en ai vu grandir (d’autres stagner), et vous n’êtes pas complètement pour rien à la fille que je suis devenue. J’ai créé des liens forts avec certains d’entre vous, et j’ai toujours voulu connaître ces personnes. Grâce à mon expérience - car je suis arrivée jeune et timide, et j’ai dû apprendre à me défendre très vite dans ce monde masculin et souvent plus âgé - j’ai même pu aider quelques joueurs. Et j’ai appris que la discussion avec un autre nous renvoie notre image, et nous forge. Chacune des rencontres faite (même désagréable) ont eu, je pense, j’espère, une conséquence toujours positive ; je n’oublierais sans doute jamais Minefield.

Je ne me suis peut-être pas la plus grande des bâtisseuses, ni la meilleure organisatrice d’event, ni une excellente Spitter en versus, mais j’aime Minefield. Je me suis toujours investit autant que possible auprès des joueurs. N’oubliez pas, grands de ce Monde, que Minefield est composé de petits bonhommes comme moi ; et nous n’oublierons pas que vous êtes aussi des petits bonhommes.[/size]

 

 

Kj3xQ.png Motivations

En ce qui concerne mes motivations, je n’en ai pas, sauf peut-être un double home bien pratique. Cette candidature a surtout pour but de vous obliger à lire des pavés, et de m’éclater à rédiger un RP de 27 pages en police 12.

Blague à part, je serais particulièrement honorée d’être acceptée au rang du bleu ciel, bien que je ne sois pas sûre de le mériter. Peut-être que je recherche une certaine reconnaissance pour mon investissement qui peut être qualifié « d’invisible » (aussi bien niveau joueur que sous terrains). Je suis une joueuse plutôt réfléchie, calme, toujours agissante selon les règles du serveur, âgée, particulièrement attachée au serveur, et je pense pouvoir affirmer que ça va aller en s’améliorant me concernant.

Si j’obtiens ce grade, je compte…continuer à faire exactement ce que je fais depuis 3 ans, à savoir ce que j’ai évoqué plus haut. Les avantages du grade me permettront sans doute de m’investir davantage pour les joueurs.

Bien que je risque d’entrer en études supérieures, je compte continuer à jouer sur Minefield. Peut-être que je risque de la jouer comme certain chevaliers, je ne peux rien promettre, mais mon souhait serait de continuer à jouer.

 

Galerie des screens :

 

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Torcuba / à mon arrivée et à présent

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L'intérieur de Torcuba

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A l'intérieur de l'ancien volcan

 

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Puits du phénix, que j'ai vidé de sa lave et mis en forme pour un remplissage en règle.

 

 

Le nouveau Torcuba, du dessus

 

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Ici, tout a été recouvert au-dessus du temple.

 

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Et là, la forêt au-dessus de l'ancien volcan et du temple.

 

 

Le nouveau volcan

 

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Le port

 

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Derrière le chantier naval, un entrepôt (à la place de la ville fantôme).

 

 

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Le chantier naval.

 

 

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Le port (et ses fonds marins faits par mes soins).

 

 

 

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Arches créées par Alasrann.

 

 

Des beaux bateaux

 

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Radeau construit par Anubis.

 

 

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Bateau d'AdjudantBob.

 

 

Mes maisons

 

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Ma maison au Kubnigéra.

 

 

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Ma maison en capitale.

 

 

D'autres screens, en vrac, qui ont marqué ma vie sur Minefield. Cela rappellera sans doute des souvenirs à certains...

 

 

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(Désolée pour cette partie, elle est un peu « personnelle » mais me paraît indispensable.)

 

Je voudrais remercier mon fidèle PC portable qui tient le coup depuis plusieurs années, ainsi que le génie d’Howard Phillips Lovecraft pour ce qui va suivre.

 

Un immense merci à QuentHolmes, l'homme qui a toujours été là, malgré mes immenses défauts. Je sais pas comment tu fais, mais tu le fais génialement bien. Change rien.

 

Gros gros merci à Kolwako, qui a toujours su me faire rire quand il le fallait. C'est grâce à lui, en grande partie, que je suis restée après des gros moments de doutes. Tu es un garçon formidable, et irremplaçable. Change rien.

 

Un merci énorme à Florimondla, une personne avec un cœur bien trop énorme pour sa petite personne. Merci pour tout, absolument tout. Change rien, et reste pas trop loin.

 

Merci à DomFulmen, possédant lui aussi un cœur immense. Merci pour ton soutien inconditionnel.

 

Merci à notre Stalroc, qui a su me soutenir sous ses airs de misogynes. Tu es un personne vraiment formidable.

 

Merci à AntoineKia, qui est le genre de personne absolument horripiliante et extrèmement attachante. ( ͡o ͜ʖ ͡o). Change rien, malgré ce que les autres peuvent dire.

 

Merci à Louvinette, sans qui Minefield serait vraiment, vraiment différent. Tu as su être là pour une jeune fille qui avait besoin d'aide, tout en cadrant la floodeuse de 14 ans. J'espère que Minefield est bien conscient qu'une telle admin est d'or. Je ne serais sans doute pas là pour écrire des pavés sans Louvinette. Merci pour ce que tu fais.

 

Merci à Goo_m_Ba, parce que si la joie devait avoir un visage, ça serait le tien. Au-delà de ta gentillesse et de ton humour à toute épreuve, tu es un ami sur qui on peut compter. Et ça, c'est priceless.

Et pour faire plaisir aux adeptes du ctrl F… :

Merci à Alastrann pour son boulot sur Torcuba et son aplomb, merci à Alexiram pour les films d'horreur, merci à Athosios (Jeje2500) pour beaucoup, merci à Yuna_Moon pour avoir tracé le chemin d'une fille sur le serveur avant moi, merci à PtitPain pour son cadeau de Nowel et L4D2, merci à Lpu8er pour L4D2 et m'avoir expliqué l'envers du décor, merci à Viaduc340 pour ses vannes, merci à Dionysos pour le rire, merci à Alexas pour les discussions, merci à Dan13008 pour m'avoir guidé sur le serveur, merci à Extra_ (sans lui, je n'aurais jamais eu Torcuba !) ainsi qu'à Eyeshieldx et AdjudantBOB pour les barres de rire, merci à Toffifi pour...des choses, merci à Dechoue de m'avoir couvert sur L4D2, merci à Glieps de m'avoir offert GTAIV, merci à Cackie, merci à la communauté Namnète, Loren36, Je4ns, Yanniches, etc, pour m'avoir vendu du rêve, merci à Zovsky pour Awesomenauts, merci à Splendide parce que tu peux être gentil des fois, merci à Khamelot d'être la personne la plus mtlijukj que je connaisse, merci à TeddyTi de m'avoir fait dessiné et connaître Gravity Falls, merci à BartholomHEY pour avoir un dentier et de l'expérience, merci à Alexgtd d'avoir aimé ma doudoune (et vive les cailloux), merci à Miti16 d'être l'homme le plus sympathique et calme qu'il m'ait jamais été donné de voir, merci à Choup24 pour l'aide proposée à Torcuba, merci à Stoltheds de faire mes dessins NON JE DÉCONNE, merci à Stalroc pour m'avoir soutenu au bon moment, merci à RockLee de me demander régulièrement si ça pousse, merci à ArthurBn de posséder énormément de swagg ces temps-ci, merci à Anubis d'être fou ET gentil, merci à Squirkiz pour le soutien et les renseignements sur l'INSA (loul), merci à MonsieurDicsi d'être super et de laver ses slips NON JE DÉCONNE, merci à Warff pour une magnifique illustration, merci à Meikah de me soutenir dans le flot de mâles (…), merci à Knamys, vieille branche, merci à Pcote de prendre des risques (et désolée), merci à Lyoriu d'être fou  :D, merci à Foxstarr pour tes précieux conseils, merci à Mintar pour une mythique photo et un épic fail, merci à Tabasco d'être fou (aussi), merci au brillantissime TheSwisskiller, un ami de qualité qui me doit 3 Pas depuis toujours, merci à Thorgrin pour avoir répondu à mon mp NON JE DÉCONNE, merci à TheGaudis grâce à qui je joue à Ghost Recon...bon ok grâce à qui j'ai ddl Ghost Recon, merci à mon p'tit Neveritshme pour son pseudo et pour être une personne tout à fait adorable et pleine de cookies, merci à Draw22 pour Marieclicker OMGGGG, merci à Grix d'être québécois (oui, oui), merci à Blackredber pour supporter Goo_m_ba, merci à Pongboum, l'homme fabuleux (live for the applause), merci à Tonacs pour la maison en marbre + ses poèmes, merci à Tifoux24 pour PF et être de mauvaise foi, merci à Zerephu d'être fou, merci à Theor67 pour mes yeux, merci à Tybalt42 d'être pour le Cactus NON JE DÉCONNE, merci à Junie_June d'endiguer Stalroc et de tenir compagnie à Flo le soir, merci à ZoeePdjs d'être quelqu'un de super fort et de pas être comme ton amie, merci à Arahitogami de jouer du piano comme un demi-dieu (je ne te connais pas, mais ça me fait rêver), merci à ceux que j'oublie, parce que je sais que j'en oublie, à ceux qui m'ont fait rire ou qui m'ont parlé, merci à tous, Minefieldiens, vous êtes géniaux.

 

And now, ladies & gentlemen, le Role-Play ;

 

Ils discutaient avec animation autour d'un immense parchemin, une plume dans la main. Elle notait, en retrait, les idées qui fusaient, sans dire un mot. Elle aimait ce projet secret, et elle espérait sincèrement qu'il voit le jour ; à de nombreuses reprises, le projet était resté à l'abandon, mais ils avaient toujours trouvé le courage de le poursuivre. Malgré les vies et les problèmes des uns et des autres. Ici, théoriquement, personne n'aurait dû venir les déranger ; ils étaient dans une cave, loin sous terre. Malgré le fait que les souterrains l’effrayent depuis sa dernière mésaventure, elle n'avait pas d'autre choix que suivre son équipe et se terrer pour réunionner secrètement. Elle pensait que ces précautions étaient inutiles, jusqu'au moment où un toctoc discret se fit entendre. Instantanément, ils se turent, et elle ouvrit la porte avec précaution, faisant signe aux uns et autres de ne pas se montrer. C'était Stoltheds.

« Ah Marie... Je n’étais pas bien sûre de te trouver ici... Vu que tu es toujours par monts et par vaux... Je peux te parler ?

 - Mmmh oui je suppose. »

Elle ferma la porte derrière elle et suivit Stoltheds dans l'escalier. « Désolé d'être venue te déranger... Il y a eu quelques soucis sur Torcuba, et va savoir pourquoi, je passais sur la cité quand j'ai vu l'incident... Évidemment, les autorités t'ont cherché partout, mais tu es tellement mobile que...

 - Viens en au fait, si tu veux bien.

 - Lis ceci. Un Gouverneur devait te le remettre mais... impossible de trouver une boite au lettre à ton nom sur tout Stendel et New Stendel. »

Elle attrapa la lettre qu'il lui tendait et la parcourut rapidement.

« Marie ? Pourquoi souris-tu... ?

 - Mmh ? Fit-elle, tentant de prendre un air grave. Ah oui, pardon. Merci. Comment tu as su où j'étais ? Qu'as-tu vu à Torcuba ?

 - Antoine m'a parlé de cet endroit où je pourrais vous trouver... Endroit pour le moins étrange, fit-il en désignant la grotte secrète. Je passais te voir sur Torcuba et j'y ai vu Extra, Alastrann et Adjudant être emmenés dans les geôles de New Stendel. On en parle dans tout le pays, tu sais. On parle aussi de la chute de Torcuba. »

 

Elle arriva sur la plage de Torcuba, près du chantier naval en construction. Sautant de sa barque, elle courut vers Kolwako, son ami aventurier présent sur la plage. Il regardait la cascade de Torcuba, eau limpide provenant d'une source près du volcan.

« Pourquoi ? Dit-elle simplement, sans le regarder.

 - Non-respect de la plupart des lois. Ils ont été surpris en train de voler et martyriser les poulets d'un pauvre paysan, à des fins malhonnêtes. Ils ont résisté. Ils n'ont jamais été très loin de la limite tu sais, Marie.

 - Je suis persuadée qu'ils l'ont franchie plusieurs fois, fit-elle, le regard dur.

 - Peine maximale, avec exécution immédiate de la peine. Ils ont été envoyés dans la Prison. »

Elle frissonna, ayant du mal à imaginer quelles fins malhonnêtes pouvaient nécessiter un poulet.

« Tous les trois ont fauté à ce point ? » Elle n'imaginait pas Alastrann faire ce genre de bêtise. Il aimait bien trop Torcuba.

« En fait, Extra et Adjudant seulement. Alastrann était là, je ne sais pas s'il l'a fait aussi. Kefka aussi a été enfermé, je ne suis pas sûre qu'il ait autant fauté.

 - Alastrann... J'aurais eu besoin de lui ici. Il faisait un boulot formidable.

 - Stalroc a déjà commencé à démarcher pour sa libération auprès des gouverneurs. Tu le connais...

 - Très bien. »

Elle s'éloigna, se dirigea vers le port. Les pontons et rues sur pilotis se croisaient, entre l'eau et les falaises abruptes du volcan. S'asseyant, elle repensa aux trois pirates. Les limites, sûr qu'ils les avaient franchis, notamment avec elle. Elle avait été longtemps éloignée des commandes de Torcuba, et quelques fois insultée. Sans sauter de joie, elle sentait un immense poids s'enlever de ses épaules ; cependant, presque aussitôt, ses épaules s'affaissèrent sous ce même poids. Qu'allait-elle faire de Torcuba ? Seule, surtout ? Tout était en chantier, elle n'avait pas le temps de s'en occuper, et était loin de posséder les talent d'Alastrann en matière de construction. Pourtant, jamais elle n'abandonnerait ce projet. Malgré la crainte que lui inspirait les noires eaux Torcubaines depuis ses mésaventures avec la fille du seigneur Cthulhu, Terreur Tentaculaire, Cthylla, elle était là chez elle plus que n'importe où.

 

Bientôt, dans le demi-sommeil qu'elle prit sur la plage, de violents souvenirs l’assaillirent. Le père de Cthylla, aussi loin et faible fut-il, continuait inlassablement de crier vengeance, et chaque mot incompréhensible vrillait le cerveau de la jeune fille. Elle se redressa sur le sable, doucement, craignant qu'inéluctablement, elle ne devienne folle. Au fond, la pirate savait qu'il faudrait en finir, d'une manière ou d'une autre ; ou bien éliminer la Terreur Tentaculaire Père, ou périr. Elle serra la Pierre-Etoile dans sa paume ; ce fossile était la seule protection psychique contre les Divinités monstrueuses. Comment cette minuscule pierre pouvait-elle tenir en respect ces rejetons du Néant ? Elle frissonna. Il y avait son monde, celui bien raisonnable, où les choses tournaient rond et les esprits de chacun étaient fermés ; et quelque part, une fracture où se profilaient des monstres et des horreurs hurlantes.

Elle se leva et observa autour d'elle. Torcuba avait besoin de quelqu'un pour redonner à la ville sa splendeur d'antan. Et sûrement pas elle. Si Alastrann n'était peut-être pas si fautif... Le jour n'était pas levé, mais la capitale était loin. Elle emprunta la route pour Nevah, puis se servit de leur système aérien. « Sacrément pratique, d'ailleurs » se fit-elle comme réflexion. Et elle préférait nettement être au-dessus que sous la Terre. Un si bel appât pour une Divinité Tentaculaire, sur un wagonnet qui n'allait pas assez vite, si doucement, pas assez, pas assez...

Elle atterrit doucement au sommet de la Capitale ; elle était loin d'avoir la tenue adéquate pour une si grande ville, mais elle ne resta pas dans les rues. Toc, toc.

« Marie ! Ça alors ! Je te cherche depuis que Extra et... Bref, tu entres ? » Il semblait que parler d'enfermement soit tabou. Surtout qu'ils cherchaient à faire sortir un enfermé.

Elle s'assit sur le canapé, et demanda à Stalroc :

« Tu as fait quoi ?

 - Une missive aux gouverneurs. Tu n'étais pas là, c'est dommage... J'ai défendu autant que possible Alastrann, tu sais, il n'a pas mérité cette sanction.

 - Il est mis dans le même panier parce qu'il les fréquente. » Qui ne faisait pas ceci, après tout ? « Et j'ai besoin de lui sur Torcuba. Il connaît la ville mieux que personne, et avait des projets extra...ordinaires.

 - T'es sûre que ça va ? Tu nous as fait sacrément peur, la dernière fois. Sans Kolwako... Encore des soucis avec des machins occultes ? Je suis prêt à t'aider ! »

Stalroc était comme ça. Il fallait du courage pour exercer son métier d'aventurier, avec Kolwako. Elle sourit.

« Faut en aider un autre. Tu penses que je peux l'aider ?

 - Essaye, mais discrètement. Je ne dirais pas que t'es à la limite, mais t'es jamais loin de faire une bêtise... Fais en pas trop. Peut-être qu'ils allégeront sa peine, qui sait ? Il sortirait plus rapidement alors.

 - Oui, parce que la Peine Maximale... Torcuba aura sans doute été conquis par Nevah avant ça !

 - Comptes-y ! » Il plaisantait volontiers là-dessus. Nevah était une puissance (pas trop) incontestée. Mais ils connaissaient l'attachement de la jeune pirate à ces crânes et falaises, et les légendes de Torcuba étaient trop précieuses pour l'ensevelir sous la pierre lisse.

« Miti le seizième te cherchait à ce propos. Une histoire de frontières. Va le voir ! »

 

Elle prit congé du jeune homme. Au moins, elle pourrait s'occuper de la paperasse de Torcuba. Cubos, frontières, propriétés. Ce qu'elle fit du mieux qu'elle put. Elle espérait sincèrement qu'Alastrann soit libéré ou qu'au moins sa peine allait être allégée. Malgré tout, elle posta en capitale plusieurs annonces « Torcuba a besoin de vous ! Main d’œuvre et dons sont les bienvenus sur le projet pirate ! S'adresser à : Marieb, -1000 -1500 Torcuba, New Stendel. »

Elle n'espérait pas trop qu'on réponde à son appel, étant donné que chaque projet faisait de telles demandes.

 

Elle prit son temps pour rentrer sur Torcuba, admirant le paysage New Stendelien et les prouesses architecturales dont ses habitants étaient capables. Elle se souvint d'un voyage qu'elle avait fait, quelques années auparavant, peu de temps après la destruction de son village et son incroyable fuite vers les contrées Stendeliennes. Elle souhaitait à l'époque désespérément retrouver sa famille, sa maison, aussi partait-elle le plus souvent possible. Cette fois-là, elle était partie vers le nord, plein nord. Le temps devenait de moins en moins clément, inversement proportionnellement aux personnes qu'elles croisaient. Bien sûr, elle arriva dans une contrée où personne ne parlait sa langue, cependant elle ne retourna pas immédiatement sur ces pas. Les personnes de ce peuple avaient un sens de l'hospitalité tout simplement surprenant. Ils étaient plus grands et plus forts, avaient les cheveux bien plus clairs qu'à Stendel, étaient bien mieux habitués aux températures basses et aux caprices du temps. Surtout, ils avaient une culture musicale parfaitement étonnante, bien qu'assourdissante. Elle s'était laissée entraînée à de nombreuses fêtes et célébrations, ou simples soirées, et ne se lassait jamais d'écouter ces musiques puissantes et fortes. Un voyage inattendu, qui l'avait profondément changée. Cette musique sourde lui rappelait les cris psychiques d'agonie de la Terreur Tentaculaire – fille – qui la suivaient sans répit. Fredonner les chants du nord lui permettait de calmer ces attaques incessantes, parfois.

 

La pirate arriva sur Torcuba, perdue dans ses douloureuses pensées, bien plus rapidement qu'elle ne l'avait souhaité. Elle se recroquevilla dans le sable, près du chantier naval inachevé, et sombra avec peine dans un lourd sommeil. Et se réveilla quelques heures après, talonnée par un monstre, mais tout différent d'une pieuvre immense. Il était immense et marchait à travers les nuages tandis qu'elle courait terrorisée, si lentement...

Elle prit aussitôt la décision de se rendre dans la bibliothèque que possédait son ami aventurier Kolwako, qui avait au fil du temps et de ses aventures, récolté un nombre impressionnant d'ouvrages. Elle avait déjà travaillé sur ces livres, car certains traitaient de ces monstres/divinités. Bien qu'ils portaient souvent le nom de « Légende » ou « Mythe », elle avaient prouvé que ces monstres existaient.

Elle ne les avait à l'époque pas feuilleté complètement, car sous l'emprise psychique de Cthulhu et son rejetton, Cthylla.

 

« Salut Marie ! Ça va ? » Kolwako arborait comme à son habitude, un franc sourire. Elle lui répondit avec ce même sourire, elle-même surprise de réussir à en faire un.

« Ça va, ça va... Je me demandais si tu me laisserais encore une fois consulter tes livres. Ils sont vraiment intéressants et je n'ai pas eu le temps de les feuilleter comme je l'aurais voulu... »

Kolwako s'abstint de tout commentaire ; il l'avait secouru lorsqu’elle était blessée et aux prises de Cthylla. Il opina, puis changea de sujet immédiatement :

« J'ai deux bonnes nouvelles pour toi ! Je commence par laquelle ?

 - La moins bonne.

 - Mh. La ville de Nevah a décidé de t'aider dans la reconstruction de Torcuba ! Vu que nous sommes voisins, et que cette ville sur tes petits épaules semble lourde, Choup a proposé un tas de choses sympathiques, et a reçu l'aval des citoyens. Ça va inclure artisanats gratuits, peut-être même utilisation de nos installations, bref la totale ! T'en dis quoi ? Tu recevras une lettre plus officielle, je suppose. »

La jeune resta silencieuse. Jamais les relations ville pirate/ville fortifiée n'avaient été aussi bonnes. Elle se sentit coupable de n'avoir pas toujours su reconnaître le bon esprit de Nevah, et se promis de remercier au plus vite Choup, Miti, et de s'excuser, face à face. Même si elle se sentait ridiculement jeune.

« Et la meilleure ?

 - Bon, ça risque de te décevoir... La peine d'Alastrann a été réduite, il sortira d'ici peu, et Extra et Adjudant donneront sans doute leurs ressources à la ville, donc à toi et Alastrann.

 - Mince alors...

 - Félicitations, mademoiselle ! La roue tournerait-elle ?

 - Semblerait. Mais dans quel sens ? » Et elle s'éclipsa dans la bibliothèque.

Des bonnes, excellentes nouvelles, et elle se réjouit que la justice et l'entraide deviennent peu à peu les mots d'ordre de la contrée. Un poids s'enleva de ses épaules et elle put, l'esprit vidé, se consacrer à l'étude des livres de Kolwako.

La bibliothèque était immense ; comment était-il possible que les ruines et autres grottes découvertes abritaient tant d'ouvrages ? Elle savait que la bibliothèque de Nevah en contenait encore davantage, mais ceux-là ne l'intéressait pas.

Elle attrapa le NecronomiconLe Mythe de CthulhuLa Légende de Titus Crow, le Chtaat Aquadingen, les Manuscrits Pnakotiques, l'Unaussprechlichen KultenDe Vermis Mysteriis, les Fragments de G'harne, le Liber Miraculorum, ainsi que de nombreuses cartes. Le Mythe de Cthulhu et La Légende de Titus Crow étaient les plus récents et faisaient partie des seuls écrits dans sa langue. De Vermis Mysteriis avait été écrite par Ludving Prinn à en croire sa tranche. Les Manuscrits Pnakotiques portaient des inscriptions incompréhensibles mais il était écrit à l'intérieur «  Grand-Race de Yith ». Elle frissonna. L'Unaussprechlichen Kulten semblait avoir été écrit par un certain Friedrich Von Junzt, et le Necronomicon, par Abdul al-Hazred (il était précisé, à la main, « l'arabe fou ») ; quant aux autres, à part La Légende et Le Mythe, elle ne connaissait pas leurs auteurs, et les cartes ne possédaient ni signature, ni nom, ni blason ou armoierie.

Une grande majorité des ouvrages étaient écrits dans des langues étrangères, voire dans des signes et hiéroglyphes. Du Necronomicon, elle possédait là deux exemplaires, un en grec ancien et un en latin ; elle connaissait ces langues, mais ses connaissances étaient trop limitées pour traduire les livres. Tous contenaient des figures, des dessins et gravures où elle pouvait nettement reconnaître Cthulhu, mais aussi d'autres monstres-dieux. Un d'eux ressemblait au monstre de son dernier rêve. Il était écrit « Ithaqua, le Marcheur de Vent », un Grand Ancien, tout comme Cthulhu.

Ces Dieux avaient apparemment été réveillés ; si son ancêtre Titus Crow avait renvoyé le Marcheur de Vent et enfermé Cthulhu, il devait ignorer la présence de sa fille cachée, Cthylla. Cthulhu était représenté avec des ailes, chose étonnante pour un monstre sous-marin, et un visage tentaculaire ; sa fille devait vraiment être jeune car elle n'avait pas vu d'ailes.

 

La jeune fille rassembla dans son esprit les morceaux du puzzle qu'elle connaissait. Son ancêtre, Titus Crow, adepte de sciences occultes, avait avec l'aide de ses amis, réussi à contrôler les Divinités qui se libéraient des sceaux que les Grands Anciens leurs avaient posé. Ithaqua, le Marcheur de Vents, avait été battu, et les autres fortement affaiblis. La descendance de Titus s'était installée dans un village, et elle était née. Ce qu'elle savait, c'est qu'elle n'était pas sa descendance directe, mais plutôt sa nièce. Son village avait été attaqué, sa famille décimée, et Crom sait comment, elle avait réussi à fuir et à rallier les terres Stendeliennes. Et à présent, Cthulhu l'assaillait car il savait qu'elle représentait une menace, ayant du sang de Titus Crow dans ses veines. Et si elle ne l'arrêtait pas avant qu'elle ne devienne folle à lier, il se mettrait à prendre le contrôle des rêves des hommes et sèmerait le chaos dans le monde. Peut-être même qu'il arriverait à prendre contrôle d'une âme faible qui descellerait sa prison. Et alors...

 

Elle chercha sur les cartes un endroit où pouvait se cacher l'Abomination Tentaculaire. Le Mythe de Cthluhu faisait allusion à un endroit nommé R'lyeh, ainsi que le Necronomicon. Une cité sous-marine, apparemment. Une phrase figurait sur de nombreux documents : «  Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn ». Elle en trouva la traduction, tout d'abord en langue du nord : « In his house at R'lyeh dead Cthulhu waits dreaming », puis dans la sienne : « Dans sa demeure de R'lyeh, le défunt Cthulhu attend en rêvant ».

 

Elle repoussa les documents. Mort, elle désirait qu'il le fût. Cette histoire dépassait largement ses compétences. Et comment savoir où s'arrêtait la fantaisie ? Le Necronomicon avait été écrit par un fou, semblait-il.

Sur l'un des ouvrages figuraient des images de pierres-fossile, identique à la sienne, qui avaient un grand pouvoir de protection non seulement contre les corps mais surtout les esprits de ces Divinités. A la suite, on voyait un piège fait seulement de ces pierres, entourant Cthulhu dans sa tombe marine. Apparemment, enfermer simplement son esprit l'affaiblirait assez pour l'attaquer physiquement. Elle sentit ses jambes faiblir. Aucun ouvrage ne mentionnais sa taille, ni sa force, mais elle avait eu un aperçu de l'enfer avec sa fille, Cthylla, un simple avorton par rapport à son père. Père qui, même enfermé et faible, atteignait son esprit.

Les livres parlaient également des autres divinités, de leurs histoires, de leurs pouvoirs. On pouvait également trouver comment invoquer les Dieux, comme Yog-Sothoth, un dieu extérieur :

« Zyweso, wecato keoso, xunewe-rurom xeverator. Menhatoy, Zywethorosto zuy, zururogos Yo-Sothoth ! » et ça continuait sur une page. Cela n'avait aucun sens. Un fou rire la prit.

 

« Marie ! Ça fait plaisir de te voir ! Les livres te rendent si joyeuse ? »

DomFulmen venait de faire son apparition. Son ami Kubnigerien adorait par-dessus tout la lecture ; il venait régulièrement dans la bibliothèque de Kolwako lui emprunter des livres, et il était lui-même aventurier.

« Très ! Répondit-elle, trop heureuse d'oublier monstres et magie. Écoute moi ça : «  Menhatoy, Zywethorosto zuy, zururogos Yo-Sothoth » ! Un être humain normalement constitué ne peut pas prononcer de tels mots, Dom !

 - Alors ça ne doit pas être destiné à un être humain, simplement. » Il ébouriffa les cheveux de la jeune fille en guise de bonjour. Il connaissait les aventures de Marie avec ces monstres.

« J'ai une question pour toi, tiens, fit-il. Torcuba fait partie des villes parraines de l'ANA. Souhaites-tu conserver ce titre ?

 - Alors là... Tu sais que je suis seul habitant de Torcuba là ? Je crois que je vais retirer Torcuba pour le moment, si ça ne te pose pas de problème...

 - Pas de soucis, c'est noté ! Autre chose, tiens. Une Ambassade est en train de se créer. Elle serait l'inverse de l'ANA, où les plus vieux pourront couler des jours heureux en disant « c'était mieux avant » et en jouant au bridge...

 - Quelle chance...

 - Et donc, le projet vient d'être soumis. Nous espérons une réponse positive des gouverneurs.

 - Attends une seconde, tu comptes en faire partie ?

 - Mieux, je l'organise. Et encore mieux, tu peux en faire partie !

 - Moi ? » Dom était loin d'avoir un âge canonique. Et il était son aîné !

« A moins que tu ne sois pas la véritable Marie B, oui, toi.

 - Mais je ne suis pas vieille ! Et je ne sais même pas jouer au bridge !

 - Ce n'est pas pour les plus anciens, héhé, mais pour les plus anciens citoyens ; c'est l'ancienneté qui compte. Et là, tu es ancienne, désolée. Tu es arrivée ici alors que New Stendel n'était qu'un petit empire, et Stendel n'existait même pas !

 - Mince alors. Prévoyez des gâteaux apéritifs.

 - On a prévu que de la purée. Pour les dents, tu comprends... »

Ils rirent de bon cœur. Dom avait toujours de quoi la faire rire, et c'était un allié précieux contre l'angoisse et la folie qui la guettait dans ce monde absurde. Elle sourit, reconnaissante, puis ramassa les documents étalé sur la table de la bibliothèque en soupirant. Avant de franchir la porte de la salle, elle se tourna vers Dom et s'enquit :

« Quel nom, ton ambassade ?

 - Ambassade des Vieux Croulants. AVC. »

Elle en riait encore en arrivant sur Torcuba.

 

Après avoir déposé ses documents en lieu sûrs, dormi un peu, elle fit l'inventaire des cuboïdes que comptait la ville pirate. Elle en compta au moins 3 qui appartenaient à dokmixer, une demi-douzaine à des gouverneurs ou joueurs qui n'habitaient plus sur New Stendel ou Stendel, et le reste aux anciens Grands Conseillers de la cité. Au moins 2 cubos faisant 1x1 cube et l'un d'eux était suspendu à 30 cubes au-dessus du vide, dont le seul propriétaire était... Dorango. Elle nota tout ceci sur un parchemin en pestant silencieusement contre le trop grand nombre de personnes qui s'étaient intéressées à la ville. Elle écrivit ensuite une missive à l'attention de Choup, ayant appris de Kolwako qu'il était quasiment impossible de le croiser.

 

« Bonsoir,

Je tenais à vous remercier sincèrement pour l'initiative d'aide à Torcuba sur Nevah, j'aurais souhaité le faire de vive voix, mais une légende raconte qu'il est impossible aux mortels de vous rencontrer.

Je sais que les Torcubains n'ont pas toujours été corrects avec les Nevains, et je tiens à m'en excuser, pour ma part et la part de tout Torcuba ; c'est avec plaisir que j’accepte vos dons et votre aide. Et si jamais vous avez besoin d'une pêcheuse, vous pouvez faire appel à moi.

 

Un grand merci à vous, votre soutien ne sera pas oublié.

 

-Marie, grande Conseillère de Torcuba. »

 

Elle s'appliqua ensuite pendant plusieurs heures à descendre dans toutes les grottes et boyaux sous Torcuba, et retint mentalement lesquels boucher, quelles habitations détruire, puis revint à la surface après un long moment d'errance souterraine. Elle avait dû suivre les anciens égouts qui liaient Torcuba et la ville fortifiée, car elle se retrouva dans le territoire de Nevah. Elle en profita pour déposer la lettre pour Choup et pris du temps pour visiter la ville. Elle avait autrefois assisté à une visite guidée de la ville, mais elle avait bien changé. L'immense cathédrale était à couper le souffle ; rien à voir avec la petite cathédrale de la Sainte Eponge de Torcuba. Elle s'assit devant.

Un instant, elle en eut assez de cette vie solitaire : elle était réellement seule, aussi bien dans son combat contre les Divinités que sur Torcuba. Un chant nordique lui revint. Elle ne saisissait pas le sens profond de toutes les musiques qu'elle avait entendu alors, mais certaines l'avaient marqué. Il est toujours plus beau de chanter dans une langue qui n'est pas la sienne.

« Low, I feel low

I feel low

I feel so lonely

I feel so lonely, lonely, lonely, lone ... »

Sa vie n'était qu'une perpétuelle fuite ; comme toutes les vies, se dit-elle finalement. Fuite de la mort, ou sinon d'une vie mortellement ennuyeuse vers une vie post mortem. Des Dieux, elle ne savait pas grand-chose. Ceux qui s'étaient manifestés à elle n'étaient que des monstres. Elle frissonna. Être seule amenait systématiquement la réflexion.

 

Elle voulut rentrer à Torcuba et regarder la Lune se déplacer sur l'eau sombre jusqu'à s'endormir, puis elle avisa les Îles Holmes, dont la maison était éclairée. Elle courut aussi vite que possible sur Torcuba, ramassa les documents de Kolwako et fit le trajet inverse.

 

La jeune fille trouva QuentHolmes accompagné de Florimondla, ils discutaient avec animation et se turent quand elle entra dans la pièce. Elle se jeta dans leurs bras et retint ses larmes. Ils l'aidèrent à poser les cartes et livres sur la grande table de l'Abbaye.

« Tu cherches quoi ? Fit le vieil homme

 - Des réponses » murmura-t-elle, en cherchant des yeux sur une carte le mot « R'lyeh ». Cette langue, elle était celle qu'elle entendait parfois souffler dans sa tête. Et un mot. Fhtagn. Ou plutôt une éructation, un souffle sale revenant des entrailles moites du monstre. « Mort, fit-elle à voix haute, car c'était là sa traduction.

 - Pardon ?

 - Non rien. Si vous voyez le mot « R'lyeh » sur une carte ou dans un livre, quelque chose qui indiquerait où ce lieu se trouve...

 - C'est ça ? S'enquit Flo, désignant une représentation de la cité, où n'apparaissait pas Cthulhu.

 - Oui. Il semblerait que c'est la demeure de Cthulhu. Il attendrait en dormant ou mort, je ne sais pas. Disons, dans un coma semi-éveillé.

 - Quelle chance, ironisa Quent. S'il est mort, notre boulot est terminé ! Qui veut des crêpes ?

 - Il y a bien des cartes qui mentionnent R'lyeh (Flo eut du mal à prononcer), mais on ne voit que... de la mer. C'est un point au milieu de la mer. Entouré de mer. Facile pour une pirate !

 - Encore faut-il que je sache sur quelle mer naviguer ! Le monde est vaste. »

Quent Holmes s'absorba dans la traduction d'un passage écrit en nordique ; il parlait couramment cette langue. Il en parlait couramment quelques autres également, grâce à ses voyages et son âge avancé. Il releva violemment la tête et, un doigt un l'air et l'autre sur la phrase, lança un εὕρηκα retentissant.

« Eurêka toi-même ! Une découverte fondamentale dont vous voulez nous faire part, sir ?

 - Deux. La recette du pâté de crabe et la localisation de R'lyeh me sont apparus comme une illumination en lisant cette phrase. Voyez plutôt : « R'lyeh is a sunken city located at the Nemo point. » Le point Nemo, expliqua Quent, c'est le point de l'océan le plus éloigné de toute terre émergée. C'est pour ça qu'il n'est représenté que la mer autour de R'lyeh... C'est précisément parce qu'il n'y a rien, sur des milliers de cubes autour.

 - Ce lieu existe ? Ce n'est pas un mythe ?

 - Je dois avoir un livre traitant du point Nemo. Les recherches faites à cet endroit ne sont pas nombreuses, beaucoup d'accidents ont eu lieu. C'est dans le nord. Un mythe est apparu là-bas, et tu vas rire lequel : le krakenn. Je me demande comment je n'ai pas pu y penser avant.

 - Comme celui de Torcuba... Père et fille. »

Ils restèrent silencieux, puis Marie se retira pour dormir.

 

Étrangement, elle ne fit aucun cauchemar. Et à peine QuentHolmes eut posé sa main sur son épaule pour la réveiller, elle fut debout. La jeune pirate se sentait à la fois lessivée et complètement incapable de rester en place. Elle regarda en clignant plusieurs fois des yeux le vieil homme, puis se dirigea automatiquement vers la table où elle avait laissé ses documents la veille ; elle y trouva de nombreux documents qui traitaient du point Nemo.

"J'ai étudié tout ce que j'avais sur ce point Nemo, fit QuentHolmes. J'ai des coordonnées...

 - Chut.

 - Tu ne les veux pas ?"

Il s'approcha de la jeune fille, qui serrait ses poings sur la table, à demi penchée sur les documents. Elle avait les yeux fermés. "Ça va pas ?"

Question rhétorique, bien sûr. Dans sa tête martelaient des incantations. Cthulhu, où qu'il soit, était en train de lutter de toutes ses divines forces pour embrumer son cerveau. L'empêcher de savoir. Etait-il possible qu'il ait peur ? Peur d'elle ? Elle trouva l'idée ridicule.

"Merci, Quent... Je dois encore régler des choses par ici..." Sa voix résonnait étrangement. Elle prit doucement sa veste et sortit de l'abbaye de Quent Holmes.

 

L'air frais lui fit du bien, mais elle titubait encore, sous les assauts psychiques du monstre ailé tentaculaire. Elle sentit bientôt l'étau se serrer autour de son esprit, comme un chiffon qu'on entortille pour mieux essorer. Dans son esprit embrumé, son instinct de survie fut comme un soubresaut à travers la nappe de plomb qui la recouvrait. Elle eut la présence d'esprit de s'approcher de l'eau, et, rassemblant ses forces, elle se jeta dans la mer Nevaine. Le froid fit éclater la bulle psychique et, ne pouvant pas bouger, elle se laissa doucement couler. La jeune fille aurait voulu rester ainsi des jours, des mois, bercée par les algues, engourdie par le froid, sans bruits. Le manque d'air faillit la perdre, mais elle réussit à prendre appui sur ses jambes pour remonter. Le brouillard de son esprit se dissipait peu à peu. Quent et Florimondla accouraient dans sa direction, et parvinrent à la remonter sur la berge. Elle ne frissonnait pas, ne toussait même pas, mais était extrêmement pâle.

Elle venait d'éprouver pleinement la toute-puissance du géant tentaculaire ; et même enfermé, même blessé, même ‘mort’ dans R’lyeh l’inondée, il avait réussi à l’assommer. Presque à l’achever. Elle rassembla ses genoux en passant ses bras autour, et respira profondément. Le mal refluait, Cthulhu avait lui aussi dû être épuisé par un tel assaut. Ses deux amis la regardaient avec inquiétude. Il semblait qu’ils avaient tous sous-estimés les pouvoirs de la divinité.

Après un peu de soupe et une couverture, elle se sentit mieux ; a contrario, plus elle recouvrait ses esprits, plus la peur s’insinuait dans son cœur. D’habitude, pour lutter contre le Mal, elle fredonnait un air nordique, et cela apaisait la torture et éloignait les attaques du monstre. Cette fois, elle n’avait pas pu. Et la frontière qui la séparait de la folie semblait ne jamais avoir été aussi mince. Les incantations avaient résonné dans sa tête ; et non seulement elle les avait entendues, mais encore elle les avait comprises.

 

« Marie ? »

Quent la considéra, inquiet. Bien que vieux et sénile, comme elle se plaisait à le rappeler, il comprenait parfaitement que cette aventure était bien trop dangereuse.

« Tu devrais lui ‘dire’ que tu abandonnes. Il est capable de comprendre ce que tu comptes faire, apparemment. De lire dans tes pensées. S’il a vu que tu t’apprêtais à découvrir où il se cachait et t’as fait ce mal, il sera capable de voir que tu as renoncé. »

Elle le regarda, les yeux agrandis par un étonnement et une incompréhension qui agaça le vieil homme.

« Abandonne. »

La jeune fille secoua plusieurs fois la tête. Alors, son visage figé se crispa, et elle murmura un petit ‘oui’, tandis que des larmes coulaient sur ses joues.

 

Après l’incident des Îles Holmes, Marie se retira sur Torcuba. Elle ne vit personne pendant des jours, errant sur l’île, seule. Elle marchait tout le jour, et se recroquevillait sur le sol quand elle était épuisée, pour s’endormir. Elle portait avec elle du pain, son épée, et le Necronomicon.

Étrangement, voire pas tant que ça, la divinité la laissait tranquille. Peut-être que son assaut l’avait laissé complètement épuisé, lui aussi. Peut-être qu’il avait simplement vu que la jeune fille avait renoncé. Car c’était le cas, bien qu’elle ne se le fût pas admis.

Une nuit, elle posa devant la demeure de Kolwako tous les documents concernant Cthulhu et son monde, ses malédictions et sa citée noyée.

 

Sa vie fut dès lors simple et sans accroc. Elle faisait des travaux sur Torcuba, bouchant tunnels et autres galeries inutiles ou désaffectés. Ce travail n’avait rien de palpitant, et elle fut bien consciente que personne ne verrait jamais ce travail invisible sous la citée. Malgré cela, elle continuait à passer des heures dans les souterrains, traquant les mines et maisons troglodytes abandonnées. Parfois, quand le courage la prenait de sortir de Torcuba et d’aller à Lyndaë ou en capitale, elle aidait sur le projet secret.

Aucun esprit étranger ne tentait de s’immiscer dans son esprit ; aucun cauchemar ne venait troubler son sommeil. Sans être particulièrement heureuse de cette vie, c’est tout ce qu’elle avait, et elle s’en contentait volontiers. De toute façon, elle ne savait faire que ça. Ainsi passèrent semaines et mois.

 

« Y a quelqu’un ? »

Celui qui avait crié fit sursauter Marie. Elle releva la tête de ses travaux de terraforming et tendit l’oreille. Elle avait reconnu la voix de l’intrus. Finalement, son boulot servirait peut-être à quelque chose. Elle remonta à la surface et vit Alastrann s’avancer sur la grève.

« Tu as été libéré ?!

 - Non, comme tu peux le voir. » Il leva la tête sur les flancs de la montagne torcubaine. « Y a encore du boulot à faire, hé. Ils ont allégé ma peine pour bonne conduite. Et aussi pour sauver Torcuba. »

Le cynisme du pirate lui avait presque manqué. Elle sourit. « C’est à toi, si tu veux. Je te nomme Grand Conseiller de Torcuba, et co-gérant de la banque Torcubaine.

 - Merci bien, merci mille fois, fit-il en s’inclinant exagérément bas. J’ai pas mal de projets en tête. »

Ainsi, Alastrann pu continuer à rénover le projet pirate ; il était doué et inventif, bien que taciturne. Il fit sur Torcuba des choses magnifiques ; et la pirate remercia silencieusement Stalroc des démarches faites pour la libération d’Alastrann. Torcuba avait encore de beaux jours devant elle, et cela la réjouit.

 

L’incident relatif à Cthulhu s’éloignait lentement dans ses souvenirs, et elle put de nouveau sortir de la ville pirate et voir ses amis ; elle recommença même à s’aventurer au-delà des contrées Stendeliennes, impatiente de redécouvrir le monde après cet enfermement forcé.

Au fond d’elle-même, elle savait que la menace latente risquait un jour de prendre possession d’un faible esprit et le forcer à s’aventurer sur R’lyeh pour libérer Cthulhu. Ou se faire dévorer. Le monstre attendait son heure, c’était certain. Mais elle ne serait plus cette personne. Elle n’avait pas vraiment l’étoffe d’une héroïne, se dit-elle en dessinant pour le projet secret, aux côtés d’AntoineKia.

 

Un jour, tandis qu’elle pêchait sur Torcuba, et qu’Alastrann râlait « tu pourrais t’occuper des fonds marins Marie », on vint lui remettre une missive. Elle portait le sceau de l’empire ; c’était de la part de Louvinette, l’impératrice. Marie la parcourut attentivement, Alastrann derrière elle, tentant de lire le message ; elle replia brusquement le papier et il s’éloigna en grommelant.

C’était une réponse à une lettre que la jeune fille avait envoyé plusieurs mois en arrière, bien avant la libération d’Alastrann. Elle avait à l’époque expressément demandé à Louvinette de venir l’aider sur la paperasse de Torcuba, notamment les cuboïdes : beaucoup appartenaient à des personnes ayant quitté l’empire plusieurs années auparavant, et il était impossible de les utiliser sans leur autorisation. Evidemment, le problème en lui-même n’était pas insoluble, mais la réponse de l’impératrice laissait Marie interdite. Louvinette avait très succinctement répondu ne pas avoir le temps et en être très sincèrement désolée ; et depuis quelques temps, on ne voyait plus l’impératrice. Louvinette était l’une des rares personnes du gouvernement en qui elle avait une totale confiance. Si elle venait à disparaître…

 

La pirate se leva et fit signe qu’elle partait. Elle se dirigea plein nord, traversa l’enneigé Fingelberg et fut en vue de Lyndaë ; elle pouvait apercevoir l’arbre géant qui poussait au centre de la ville. Lyndaë était dirigée par Antoine Kia, et était également en construction.

« Kia ? »

Elle le trouva au pied de l’arbre de Lyndaë, pensif. Stoltheds était là également. Il tapotait en rythme une buche du bout du pied.

« C’est laid, non ? » fit Antoine en désignant l’arbre. Il faisait de son mieux pour son projet, lui aussi.

« Sur une échelle de 1 à 10, je dirais autant que ce que je fais sur Torcuba.

 - Voilà qui est réconfortant. Si quelqu’un peignait fidèlement cet arbre, ça ferait une belle œuvre surréaliste.

 - Qui se vendrait cher. De l’aaaart, mon cher, dit-elle en riant.

 - Qui puis-je faire pour vous, madame ?

 - Je voudrais m’assurer d’une ou deux choses. Savoir si c’est moi qui deviens paranoïaque. Et aussi bosser sur PF. Et aussi demander un petit service à Stolt. »

Elle lui raconta l’histoire de la missive de Louvinette, et ce qu’elle craignait. Elle ajouta que Kefka et Alastrann avait été emprisonnés et condamnés à la peine maximale alors qu’ils étaient innocents.

« Et ? demanda-t-il.

 - Et ça m’étonne.

 - C’est jusque que tu ne t’y intéressais pas avant. On peut pas savoir comment c’est, de gouverner, intervint Stoltheds.

 - J’essaye juste de comprendre. Je n’ai pas envie qu’un truc du genre m’arrive.

 - Tu turbines trop, Marie ! M’est avis que la rébellion contre l’autorité est un truc trop vieux comme le monde pour que tu tombes dedans. Laisse-les faire leur boulot.

 - Vous avez sans doute raison. Je ne me suis jamais trop intéressée à ça, c’est pour ça… »

Elle demeura tout de même perplexe. Il est vrai qu’elle ne connaissait même pas le nom de tous les gouverneurs, ni leur fonction ! Elle chassa la discussion d’un geste de la main.

Stoltheds était un très bon dessinateur, et elle avait besoin de ses services pour un projet prochain. Elle resta quelques heures pour discuter et trouver de nouvelles idées sur PF, puis retourna sur Torcuba.

 

La jeune pirate avait presque rayé de son esprit – de son esprit conscient, en tout cas – l’idée d’un jour avoir de nouveau affaire aux Divinités. Elle mena la vie à laquelle elle avait toujours aspiré, quand elle était prisonnière de Cthulhu. Les jours qui suivirent, elle fut plus que jamais entourée d’amis ; elle recherchait désespérément la compagnie de gens pour perdre son esprit dans la masse des autres. Mais elle le faisait de façon inconsciente, car elle se sentait guérie de l’attaque des îles Holmes, et de nouveau en forme. Quelque part dans sa tête, elle pensait que Cthulhu pouvait de nouveau voir sa force, de nouveau avoir peur ; et bien qu’elle ne pensait pas le faire exprès, elle tenta de se cacher dans une vie remplie.

 

L’hiver passa doucement sur Torcuba, et elle se trouva un soir à la taverne avec un grand nombre de ses amis. Un jeu circulait depuis peu dans l’empire, nouveau, qui consistait en un jeu de rôle très poussé. Ce soir-là, un de ces amis Québécois décida de revêtir les mêmes vêtements que la jeune fille, et d’imiter sa voix ; bientôt, deux autres personnes firent de même. Bien que la supercherie fût très facilement identifiable, cela fit réagir quelques nouveaux arrivés dans la taverne. Ce qui était une blague se prolongea toute la nuit ; jamais elle n’avait autant ri, tant la voix contrefaite du Québécois était délicieuse.

Le lendemain matin, comme l’on peut s’en douter, ne fut pas aussi glorieux. Malgré le fait qu’un Gouverneur, passant par là dans la soirée, sourit en voyant les Stendelien essayer le tricorne de la jeune pirate, il fit une légère grimace. Marie appris le lendemain que son ami Québécois ne s’était pas arrêté là, et qu’il faisait le tour de la ville habillé comme elle, se disant « seule et véritable Marie, tabarnak ». Elle comprit trop tard que l’amusement était allé trop loin. Bientôt, en effet, deux Gouverneurs firent irruption assez violemment, et emmenèrent le malotru en prison. Des voix s’élevèrent en protestant : la supercherie était facilement visible, personne n’aurait pu confondre le Québécois et la pirate ; de surcroît, aucune loi et aucun avertissement n’avait été faits.

Marie resta en retrait, persuadée de devoir suivre son ami en prison. Elle écouta les arguments des uns et des autres. Antoine Kia, alors présent, se vit se faire menacer de rejoindre le Québécois s’il ne cessait pas de parler. La pirate se sentit absolument honteuse d’avoir fait courir de tels risques à ses amis, et très surprise de n’avoir aucune sanction. Un autre sentiment, latent mais plus désagréable, apparut face à cet événement au moment où un Gouverneur pointa un doigt rageur vers Antoine ; le même sentiment que lorsqu’elle avait appris qu’Alastrann avait été enfermé pour rien. Bien sûr, les arguments des autorités semblaient justifiés, mais quelle fin justifiait ce genre de moyens ? Quelle fin faisait primer l’action sur la réflexion ?

C’est avec ces pensées qu’elle vit son ami disparaître, tandis que la foule se dispersait, tête baissée. Seul Antoine, un Québécois dénommé Loc et elle gardèrent les yeux rivés sur les grilles se refermant sur les Gouverneurs.

 

Florimondla la rejoignit et lui fit « c’est pas grave, il sortira vite, allez viens, c’est pas la peine », mais elle n’écoutait pas, elle turbinait. Stalroc s’approcha également, sans rien dire. Marie (la vraie) regarda avec attention les visages de ses amis et sourit.

 

Les jours suivant furent le spectacle d’un véritable engouement général pour l’affaire Pcote. La jeune fille vit bien vite que ce débat risquait aussi de s’envenimer, et elle ne tenait pas à voir ses amis être traînés les uns après les autres derrière les barreaux par sa faute. Elle se le refusait absolument, aussi fit-elle de son mieux pour calmer les gens qui avait trouvé une raison de râler et de déballer les choses qu’ils avaient sur le cœur. Elle reçut avec des sentiments partagés le soutien de son ami Squirkiz, en lui demandant d’être prudent sur ce qu’il disait. Elle écouta avec attention les histoires de nombreuses personnes ayant eu des soucis similaires. A chaque cas, ses sourcils se froncèrent davantage sous l’effet de la surprise. Il est vrai qu’elle n’avait jamais été particulièrement intéressée par les affaires politiques du pays. Sa candide naïveté du début se changea en un mélange intéressant de colère et d’inquiétude.

Pendant des jours, elle fut bien incapable de trouver quoi faire. Elle rédigea une missive aux Gouverneurs, s’expliquant sur le fait, essayant de comprendre le pourquoi du comment ; elle n’obtint rien d’intéressant, il semblait que personne ne semblait s’y attarder.

Le point culminant de cette affaire vint quelques jours plus tard, un après midi. Stalroc et elle rassemblèrent un grand nombre de personnes à la capitale, et en l’absence de Gouverneurs, ils manifestèrent pacifiquement pour l’emprisonné. Elle ne se sentait pas exactement à sa place, et fut gêné du nombre assez important de personnes que l'événement impliqua. Peu à peu, la marche tourna en une intéressante discussion. Elle exprima du mieux qu’elle put ses remerciements à tous ceux qui s’étaient rassemblés, et les invita expressément à faire attention, car elle ne désirait aucun dommages collatéraux à cette affaire compliquée. La discussion dura bien plus longtemps qu’elle ne l’aurait imaginé, et elle en apprit beaucoup au sujet du gouvernement.

 

Marie quitta la ville et son agitation vaine pour retourner à la ville pirate. L’une de ses première idées avait été de prendre la faute sur elle, pour toutes les personnes qui auraient pu être punies ; cela ne la gênait aucunement de croupir derrière les barreaux, elle n’avait jamais été habituée au luxe d’avoir une chambre et un lit. Les Gouverneurs ne voudraient évidemment rien entendre : la faute était sur celui qui avait honteusement plagié son identité – et ces mots la firent sourire.

Elle s’assit face au port et rédigea une missive à l’intention d’un Gouverneur en particulier, un qu’elle pensait digne de confiance et qui avait suivis l’affaire. Elle expliqua comment cette simple affaire avait révélé bien d’autres problèmes, des problèmes sur lesquelles elle voulait discuter, ou au moins avoir des réponses du point de vue interne. Elle écrit qu’elle ne cherchait aucunement une confrontation, mais simplement une communication. La jeune fille eut un instant l’image du Gouverneur hurlant, pointant le doigt sur Antoine, le visage déformé par une haine inexplicable. Mais elle n’ajouta rien.

Elle relut avec attention sa lettre, puis signa et l’envoya, pensant recevoir une sanction.

 

Elle tenta en vain de travailler sur Torcuba, mais ses pensées étaient toutes tournées vers son ami au cachot. Elle se sentait affreusement coupable et honteuse, et elle tournait en rond dans les cavernes humides de son projet. Elle sortit et se recroquevilla sur la grève, face à la muraille détruite par le Kraken – Cthylla. Que souhaitait-elle ? Que sa vie fut un long fleuve tranquille ? Combattre autorités et tuer immortels ? Elle se mit à fredonner doucement, renversant sa tête en arrière. Un air nordique.

A long time ago

Came a man on a track

Walking thirty miles with a pack on his back

Elle enfonça ses mains dans le sable et admira la perfection du reflet de la lune sur l’eau.

And he put down his load where he thought it was the best

Made a home

In the wilderness.

Elle se souvenait à la perfection de cette chanson. La signification semblait profonde, mais elle n’avait jamais compris exactement quelle était-elle.

He built a cabin and a winter store

And he ploughed up the ground by the cold lake shore

The other travelers came walking down the track

Elle regarda avec attention le morceau de muraille détruit selon la légende, par le fabuleux Kraken, force incommensurable des profondeurs, ici depuis toujours et pour toujours.

And they never went further, no, they never went back.

Elle se redressa alors, comme frappe au creux du ventre. Cette musique. Elle ne venait pas de ses expéditions nordiques. Elle venait…

But believe in me baby

And I'll take you away

From out of this darkness and into the day

Elle se mit à pleurer doucement, se souvenant de la voix de celui qui chantait cette chanson.

From these rivers of headlights, these rivers of rain

From the anger that lives on the streets with these names

Qui chantait cette chanson à sa fille.

Because I've run every red light on memory lane

I've seen desperation explode into flames

And I don't want to see it again.

Elle se renversa en arrière, contemplant la voute céleste en souriant, et s’endormit ainsi, espérant ne jamais se réveiller.

 

Bien évidemment, elle se réveilla. Une lettre était posée à côté d’elle, coincée sous une pierre. La jeune fille l’attrapa et brisa le sceau impérial. C’était la réponse du Gouverneur. Il avait répondu. Et très positivement. Immédiatement, elle se leva, fila chercher un bout de pain dans les coffres Torcubain et se rendit sur Lyndaë. Bingo, Antoine Kia y était. Elle lui expliqua rapidement le contexte de la réponse et montra la lettre à son ami.

« Mince alors ! Tu comptes faire quoi ? Il demande clairement de tout expliquer… Ça risque de ne pas lui plaire, si tu lui raconte ce que tout le monde t’a dit…

 - Me rend pas plus idiote que je ne le suis ! On a une chance de communiquer, je ne compte pas tout gâcher…

 - Déjà, ne cite aucun nom…

 - Bien évidemment !

 - Ni aucun fait.

 - Ça va de soi !

 - Ne fait aucune accusation injustifiée…

 - … je ne vais pas faire ce que je dénonce ! » Elle éclata de rire. Il fronça les sourcils. Elle retrouva son sérieux. « Excuse-moi, je suis pas trop en forme. Un peu éprouvée par tout ça. Je veux juste discuter.

 - C’est un bon début, en tout cas.

 - Je ne m’étais jamais douté de tous les soucis qu’il y avait eu.

 - Il y a des soucis partout. N’oublie pas que ce sont des petits bonhommes, eux aussi. Errare humanum est, comme qui dirait.»

Elle pensa à la cape rouge que portaient tous les Gouverneurs, pour indiquer leurs pouvoirs. Elle grimaça tristement, puis pris congé de Kia, serrant la missive dans ses mains.

 

Après avoir envoyé sa réponse, elle travailla un peu sur Torcuba. Toute la partie au nord du Volcan avait été arrangée, et Alastrann s’employait à de nombreuses constructions près du village cannibale. Elle s’occupa des profondeurs, mais également d’une petite salle laissée à l’abandon qu’elle débarrassa de ses gravats. Le projet avait un immense potentiel et avait bien failli disparaître. La prochaine partie de son boulot consistait à embellir les fonds marins, tristement verdâtres.

 

Sa vie retrouva un calme tout relatif. Le Gouverneur n’avait toujours pas répondu, mais elle pensa, philosophe, qu’il n’avait sans doute pas le temps.

Quelques semaines plus tard, alors qu’elle faisait des allers-retours entre la capitale et Torcuba pour remplis ses coffres de matériaux, elle aperçut dans la salle des coffres un livre qui s’était glissé sournoisement sous l’un des coffres. Elle l’attrapa et son cœur rata un battement lorsqu’elle vit son titre. Le Necronomicon. Ne l’avait-elle pas rendu à Kolwako, avec le reste des documents ? A peine eut-elle émis cette pensée que des mots se bousculèrent à toute vitesse dans son esprit h’athg lloig phlegeth cee llll naep, grah’n ep wgah’n shagg, ‘fhalma ya ‘fhalmanyth athg llll wgah’n lw’nafh elle lâcha avec un cri l’ouvrage et la litanie cessa. Ses yeux s’agrandirent de peur, puis elle serra les poings de colère. N’avait-elle pas tout fait pour se tenir à l’écart de ces légendes obscures ? Elle avait réellement espéré que la Divinité la laissa tranquille ; cependant, elle ne put nier qu’elle savait que ce n’était pas fini. Car ça ne le serait jamais. Elle reprit le Necronomicon, mais plus rien n’agressa son esprit. A la place, un froid glacial la vida de toute énergie. Elle alla mécaniquement rendre l’ouvrage à Kolwako, qui fit pour tout commentaire « Ah tiens, il me semblait que tu me l’avais rendu aussi… ».

 

Malgré qu’elle ait fredonné avec autant de conviction que possible plusieurs chants avant de s’endormir, elle cauchemarda. Exactement le genre de cauchemar qu’elle faisait avant. Celui-ci fut d’une violente réalité. Elle se réveilla avec le sentiment qu’elle allait mourir. Elle tenta en vain de vivre normalement pendant plusieurs jours, espérant que Cthulhu se détournerait d’elle. Mais il n’en fit rien. Essayait-il de l’attirer à R’lyeh ou simplement de la tuer à coup d’incantations incompréhensibles, pour la rendre démente ? Chaque parcelle de son corps désirait fuir, fuir le plus loin possible, là où aucune Divinité ne pourrait jamais l’atteindre.

 

Marie continuait donc inlassablement à apporter des pierres depuis la capitale pour boucher les tunnels de Torcuba, à travailler joyeusement sur le projet secret, à attendre la réponse du Gouverneur. Elle vit la création du nouveau journal Stendelien, le Gorafield, et elle le trouva très bon. Les choses semblaient au moins s’améliorer sur ce point.

Quatre jours après sa rencontre avec le Necronomicon, tandis qu’elle discutait avec entrain avec Flo et Quent sur les chaussettes du dernier, Antoine Kia vint la trouver et la tira par le bras à l’écart.

« Qu’est-ce qui te prend ?

 - Lis ça. » Elle lut le bout de papier. Il s’agissait de trois sanctions adressées à Kia, à propos d’un mauvais comportement.

« Tu as reçu les trois d’un coup ? Tu as fait quoi ?

 - J’en sais rien… Les raisons sont pour le moins obscures… Oui trois d’un coup…

 - Mais tu as fait quoi ? Tu as forcément fait quelque chose, enfin !

 - La raison est que, lors d’une discussion commune sur le forum – ils avaient pris l’habitude d’appeler ainsi le lieu où se rassemblait le peuple pour discuter – j’ai fait une boutade concernant l’affaire Pcote…

 - Une boutade particulièrement… vexante ? fit-elle, ne trouvant pas le mot.

 - J’en ai pas eu l’impression… Enfin elle l’aurait été pour toi, car elle portait sur ton nom… » Il bredouillait moins de peur que de colère. « J’aimerais bien comprendre.

 - Moi aussi. Je n’ai rien reçu, en tout cas. Et je me fiche pas mal des blagues qu’on peut faire sur mon nom, surtout de toi. En plus, tu bosses un peu avec eux, non ?

 - Oui. »

Elle vit le doigt pointé sur Antoine, les yeux, et la cape rouge. Elle durcit son regard mais écarta les bras en signe d’impuissance. Il haussa les épaules et dit qu’il allait prendre des vacances, loin d’ici, après tout. Elle acquiesça en silence, et le suivit des yeux tandis qu’il disparaissait au coin de la rue.

Quand Quent et Flo l’interrogèrent, elle fit un signe de la main du genre rien d’important. Mais cette histoire l’inquiétait, ou du moins l’inquiéterait jusqu’à la prochaine attaque de Cthulhu.

 

La nuit suivante, elle fut réveillée avec telle violence qu’elle en resta quelques secondes incapable de bouger. Elle se leva avec précaution, ramassa son épée et sa pierre-étoile. L’effet de cette dernière fut quasi-instantané et la réveilla tout à fait. Du fait de la nouvelle lune, la nuit était complètement noire. A la lumière des étoiles, elle marcha un petit moment avant d’arriver en vue de la colonie du Kubnigéra. Elle trouva DomFulmen penché sur des parchemins. Il était connu pour écrire énormément et dormir peu.

« Marie ? Ça va ? Tu n’arrives pas à dormir ?

- J’y arrivais très bien…

- Tu as quelque chose à me dire, peut-être ? » Il regardait avec inquiétude les traits tirés de la jeune fille.

Elle expliqua les divers événements qui lui arrivaient, depuis sa dernière mésaventure avec Cthylla jusqu’à ce petit matin, tout en parvenant à garder ses joues parfaitement sèches. Elle exposa que deux choix se présentaient à elle : soit trouver la Sunken R’lyeh et s’opposer à Cthulhu pour l’affaiblir et ne pas risquer qu’il s’attaque à d’autres, soit rester ici et s’attendre à ce que Cthulhu la rende complètement folle et attaque un autre esprit. Dans les deux cas, ses chances de survie étaient très, très minces. Le choix le plus simple était de fuir, bien sûr, mais elle s’y refusait. Quant à laisser un autre esprit se faire torturer, il n’en était pas question. Et il ne fallait pas exclure la possibilité que Cthulhu fasse appel à quelques autres Divinités bannies. Car elle le savait : les Grands Anciens, dont Cthulhu, Hastur, Ithaqua et Cthugha, sont de puissantes entités prisonnières sur Terre, qui attendent le jour de leur réveil. Elle frissonna.

« Tu te rends compte que je suis en train de dire que je dois sauver le monde de créatures cauchemardesques qui ont l’air complètement irréelles ? Est-ce que je suis folle, Dom ?

 - Tu es la fille la plus vive et saine d’esprit qui soit, je te le promets. J’ai vu tes ouvrages, j’ai vu Cthylla, et je te crois. Je ne peux juste décemment pas te laisser aller te faire tuer…

 - Je me souviens d’avoir déjà entendu ça…

 - Marie, il est bien plus fort que son avorton de fille ! dit Dom en la prenant par les épaules. Je suis très sérieux. Je ne peux pas te laisser y aller. Fuis, va-t’en, mais pas vers là-bas. »

Elle se dégagea vivement et se leva.

« J’ai jamais rien voulu de tout ça, Dom. Et je ne rêve que de partir, je n’ai pas le moindre courage, j’ai peur de la mort. Je veux vivre. Mais il y a une chose qu’il m’est encore plus insupportable que ma mort, c’est la vôtre. » Elle grimaça mais retint ses larmes.

« Je ne suis pas venue ici pour te demander quoi faire, je suis venue ici pour te dire… »

Sa voix se brisa. Dom la prit dans ses bras et la serra de toutes ses forces. « Tu ne me dis rien du tout. Tu n’as pas besoin car ce n’est pas un adieu. Je viens avec toi. »

Elle se dégagea de nouveau et fit plusieurs pas en arrière en serrant sa pierre-étoile. Il fit un geste pour la retenir puis se ravisa, regardant la silhouette presque fantomatique de la jeune fille dans l’embrasure de la porte. Presque inexistante. L’instant d’après, elle avait disparu ; il accourut la rattraper dans le couloir, mais il ne la trouva pas. Dom s’assit sur son lit et mit sa tête dans ses mains, coudes sur les cuisses.

 

Étrangement, elle ressentait une profonde quiétude alors qu'elle s'éloignait dans l'ombre de la nuit. Les idées tournaient à toute vitesse dans son esprit, mais une revenait inlassablement. Partir. Le seul soucis était qu'elle ignorait tout de la position du fameux point Nemo, lieu où se trouve R'lyeh, la citée du Mort. Quent Holmes lui avait dit qu'il avait de la documentation sur ce point. Le tout était donc de s'introduire chez Quent Holmes et...le voler. Elle changea donc de direction pour se diriger vers les Îles Holmes. La chance fut avec elle : c'était le jour du conseil Nevain, donc Quent n'était sans doute pas chez lui.

La mer autour des Îles était d'huile. C'en était presque beau. La porte était bien sûr fermée, mais cela faisait partie des choses qui n'arrêtaient pas une pirate. Elle parcouru quelques minutes les ouvrages avant de trouver ceux qui l'intéressait.

Ce fut ainsi qu'elle obtint les coordonnées de R'lyeh la noyée. Elle resta plusieurs minutes les yeux rivés sur les quelques chiffres du point Nemo, jusqu'à les connaître par cœur, puis s'arracha de sa réflexion et rentra se préparer à Torcuba. Elle mit un temps exagérément long à se préparer, mais ne se retourna pas au moment de partir. Ainsi, elle franchissait les frontières de Stendel en même temps que l'aube.

 

Marie avait bien entendu eu l'idée qu'on allait la suivre, aussi prit-elle des directions contraires, revenait-elle sur ses pas, remontait-elle le cours d'eau d'une rivière. Une fois qu'elle se jugea assez loin, elle sortit les cartes qu'elle avait dérobé avec soin – faisant attention à avoir bien pris tout ce qui contenait des indications quant à la position du point Nemo – pour s'orienter.

La jeune fille pu alors profiter pleinement de son escapade. Le paysage ne changeait qu'imperceptiblement, et bientôt le silence devint pesant, bien que beaucoup moins sourd que dans les sous-terrains torcubains. Elle se plongea alors dans une profonde réflexion, pour éviter de penser à sa destination.

Qu'avait-elle fait, finalement, dans sa vie ? Fuit, beaucoup. La partie la plus colorée de sa vie était sans doute son enfance, avant sa fuite forcée. Un homme n'est jamais tout à fait le même quand ses repères disparaissent. Et aucun lien qu'elle avait tissé sur Stendel ne pouvait remplacer la perte douloureuse de sa maison. Elle élargit sa réflexion. Qu'avaient fait les hommes de leur vie ? Qu'est-ce qui les maintient, les pousse en avant, alors même que la vie semble sans issue ? Elle se plaisait à penser que le monde tient debout sur la dualité. Que l'humanité repose sur un dosage parfait de folie et de raison. D'amour et de haine. Pourquoi avançait-elle vers sa mort, pour sauver – ou tenter de sauver – une humanité aussi fragile ? Elle leva la tête. Qui, de là-haut, nous observait, réglait notre vie, réglait la vie ? Un vieillard barbu écrasait-il l'humanité sous ses mains immenses ? Soudain, elle se refusait cette éventualité. Elle refusait de croire qu'elle était une fourmi, incapable de décider, incapable d'agir, sous un étouffant joug. Elle chérissait trop sa liberté. Une fourmi passa entre ses pieds, elle s'accroupit pour observer cet être. Comprenait-elle ? Une heure passa ; la fourmi se débattait avec un cadavre d'insecte bien trop grand pour elle. Belle analogie de sa future confrontation. Marie se releva d'un bond, refusant de voir l'issue du combat, et se mit à courir jusqu'à ce que la nuit tombe. Alors, elle s'endormit, cauchemarda, se réveilla, et couru encore, et encore. Si elle était restée près de cette fourmi, elle aurait pu voir qu'un de ses congénères l'aida à transporter le volumineux butin vers la fourmilière. “Je ne suis pas une fourmi je ne suis pas une fourmi je ne suis pas une fourmi je ne suis pas une fourmi”

Elle devenait folle. Où était la limite entre folie et raison ? Etait-elle nette ou brouillée ? La seule limite nette qu'elle connaisse était celle de la vie et de la mort. Elle détestait courir. Elle détestait attendre. Et par-dessus tout, réfléchir. Elle serra sa pierre-étoile, courut en réfléchissant pour éviter d'attendre.

 

Florimondla regardait en fronçant les sourcils la une du Gorafield, placardée sur un mur. “[Premier jour sans Marieb – Pcote tente de rassurer la foule]”. Les satires du journal le faisait souvent sourire, mais plus cette fois, malgré la subtile allusion à l'affaire Pcote. “Ça va Flo ?” Il fit volte-face, lança un regard interdit à son interlocuteur, puis se retourna et arracha d'un geste mécanique l'affiche. Certes, Marie n'était plus là, et certes il n'était pas rare qu'elle s'absente. Mais elle prévenait, systématiquement. Il garda un instant le papier dans les mains, mais sans le regarder. Son regard était porté sur les deux Gouverneurs qui observaient la foule. Sur leurs capes rouge. Puis sur la foule, qui était beaucoup moins nombreuse et qui s'amoindrissait de mois en mois. Il lâcha l'affiche et partit.

 

D'après sa boussole et ses cartes, elle n'était plus très loin. Ses bottes s'enfonçaient dans le sable d'un immense désert. Elle avait espéré tomber sur la côte et la contourner jusqu'à trouver un port où elle aurait pu acheter une embarcation. Sauf qu'en fait de côte, il n'y avait que du sable. Et pas de ports, juste des villages isolés remplis de gens méfiants et apeurés. Dans quelle région du monde était-elle tombée ?

Elle se hâta pour sortir de cet enfer de sable avant la tombée de la nuit. Le soleil disparaissait quand le désert fit place à une steppe sèche et morne. Alors qu'elle voulut s'arrêter pour bivouaquer, elle avisa des formes dans la nuit. Elle s'approchait de ce qui étaient les ruines d'un petit village. Une partie avait brûlé. Soudain, elle vit quelque chose qui fit rater un battement à son cœur. Ses jambes faillirent cesser de la porter. La partie nord du village était ravagée par des trous béants dans le sol, comme si une sorte de monstre avait troué le sol comme du beurre, et avait enlevé la vie à ce village. Et elle savait pertinemment quel genre de monstre pouvait avoir fait ça. Elle s'assit en tremblant, puis leva la tête et hurla : “OU ELLES SONT, CES FOUTUES CÔTES ?”

 

La jeune fille se réveilla avec la certitude qu'elle ne rencontrerait jamais d'eau. Cthulhu se terrait. Il la trompait. Il la piégeait. Crom savait où Il l'avait emmené. Pourtant, elle se leva et continua de se diriger vers le point Nemo. Le point qui était censé se trouver être le plus loin de toute côtes. Elle retomba sur un désert, qu'elle traversait rapidement. Elle remarqua que plus elle avançait, plus elle perdait de l'altitude. Puis, au fur et à mesure qu'elle avançait, le paysage lui paru étrange. Presque connu. Un sentiment désagréable la parcouru. Cette colline, elle la connaissait, elle l'avait déjà vue ! Elle se mit à redouter de tourner en rond. Où était la farce ? Pourquoi le paysage lui semblait-il si familier ? A quel moment avait-elle été distraite pour revenir sur ses pas ? Pourtant, son objectif se rapprochait nettement. Marie craignait que Cthulhu ait atteint ses pensées ; il devait contrôler son esprit, pour la tromper ainsi.

 

Sur Stendel, Dom Fulmen avait appris à ses amis la visite que lui avait rendu la jeune fille, avant de disparaître. Une expédition fut montée pour retrouver la pirate : on rassembla ce qu'on savait du point Nemo, de R'lyeh, de Cthulhu, et on se mit en route. Un blond frisé manquait à l'appel ; ceux qui partaient à la recherche de Marie ignoraient qu'il était loin devant. Et qu'ils ne trouveraient jamais Marie.

 

Elle aperçut d'autres ruines d'un village, et s'approcha. Elle était tout près des coordonnées qui étaient censées être celles du point Nemo. Elle arriva à l'entrée du village, et sentit son souffle lui manquer. Ses jambes lui firent défaut, et elle tomba face contre terre. Ce village, c'était SON village ; elle l'avait tant rêvé la nuit, elle l'avait tant cherché qu'elle en avait oublié ce qu'il était. Les souvenirs affluèrent soudainement, la projetant dans un passé qu'elle avait si souvent vu en cauchemar. La jeune fille se redressa, brisée, et elle se traîna d'un pas lent où son esprit s'était projeté depuis qu'on l'avait arraché à son enfance. Sa maison était le reflet du passé terrible de la jeune fille, brûlé, détruit, arraché. Elle s'agenouilla et ferma les yeux pendant de longues minutes. Ses forces l'abandonnèrent avant que le combat final eût commencé. Ainsi, ici était Cthulhu, tel était son plan : l'amener et détruire la jeune fille où il avait décimé le reste de sa famille.

 

Florimondla observait la scène depuis une centaine de cubes. Son cœur se déchira de tristesse pour la jeune fille. Il tourna le dos à la jeune fille pour lui laisser l'intimité nécessaire, et s'éloigna doucement jusque dans une petite vallée, ou en tout cas un renfoncement dans le sol de sable. Au centre, quelque chose se dressait. Il s'approcha de l'étrange forme ; on aurait dit une petite pyramide plantée dans le sol. Le grès était gravé de figures qui ne respectaient pas la géométrie classique, comme venues d'un autre monde. Il en fit le tour ; elle devait faire un cube de haut, et était à base carrée.

 

Et au moment où il comprit que cette pyramide n'était que le haut d'un édifice bien plus important, et où il se retourna vivement vers la jeune fille pour la prévenir, le sol gronda furieusement. Un bruit bien plus désagréable couvrit celui du sable en mouvement : les hurlements de Marie.

Elle se cabra en arrière sous l'effet des furieuses éructations qui résonnait dans sa tête NA'BTHNK LLOIG THARANAK GOF'NNOG CTHULHU GOTHA VULGTLAGLN FM'LATGH R'LUH NAFL'FHALMA Y-MG THROD NOG Y-S'UHN PH'ORR'E MNAHN'OG Y-NGULI ZHROOT STELL'BSNA

Sa main parvint à trouver sa pierre-étoile et elle la serra à s'en briser les phalanges ; de l'autre, elle trouva à taton la garde de son sabre, s'en saisit et leva sa lame devant elle. Elle rouvrit les yeux et cessa de hurler. Devant elle se dressait l'Abomination Tentaculaire, Cthulhu le Grand Ancien. La Divinité de Terreur faisait furieusement onduler ses tentacules autour de la jeune fille ; mais la divinité était enfoncée dans le sable de plusieurs mètres, et semblait se débattre de toutes ses forces. Elle était donc encore prisonnière du piège dans lequel on l'avait enfermé. Un nouvelle vague psychique s'abattit sur la jeune fille, mais elle était prête. Tournoyant entre les tentacules, Marie vit alors son monde avec un extrême clarté : l'attaque psychique lui avait fait l'effet d'une douche froide, et l'avait sortie de la tristesse apathique dans laquelle son village calciné l'avait plongé. Son fer rencontra à plusieurs reprise le cuir de la monstruosité, mais sa peau semblait d'une dureté incroyable, alors qu'elle semblait flexible et molle - ehye s’uhn naflee ooboshu orr’e r’luh nogog naflli’hee Hastur wgah’n lw’nafhyar h’orr’e nw h’hrii bugyar grah’n ngch’ y’hah mnahn’

Elle esquiva une attaque physique mais subit plusieurs autres attaques mentales. Un sérieux mal de tête lui scia le crâne au bout de plusieurs minutes de combat, tandis que ses jambes encaissaient de moins en moins bien les chocs. La pierre-étoile ne semblait pas pouvoir stopper le monstre, comme cela avait été le cas avec Cthylla, même si ses attaques faiblissaient quand elle brandissait la pierre.

 

Il s'était rué vers la jeune fille en voyant le monstre, mais s'était arrêté net, subjugué par la laideur du monstre. Il pouvait voir des ailes sortir du sable ; sa tête était un amas de tentacules, et au milieu s'ouvraient des yeux gigantesques, inhumains (et pour cause). La cité cyclopéenne de R'lyeh se dressait bien là, et elle n'était pas au milieu de l'eau. Par quelle magie ? De quand dataient les informations sur le point Nemo ? Flo en vint à se demander si c'était bien Cthulhu qui se battait là, ou un autre de ses rejetons. Il se perdait en conjectures quand il avisa que la jeune fille se pliait sous les coups de Cthulhu – ou un autre, qu'importe. Il couru vers le monstre, et s'interposa entre la jeune pirate et l'Horreur, à la façon de la fourmi venue aider sa congénère pour déplacer son volumineux butin. Sauf qu'ici, le butin était trop grand, même pour 2, pour 10, pour 1000 fourmis.

 

La vision de la pirate se troubla, elle ne parvenait plus à voir où elle marchait, où elle tailladait, et le sang martelait furieusement ses tempes. Elle voulu abandonner ; qui sait, si on ferme les yeux, on vivra vieux ? Une ombre chevelue passa devant elle, et elle reconnu Flo. Elle voulu hurler au monstre “BARRE TOI JE SUIS PAS ENCORE MORTE” mais ne parvint qu'à le murmurer. Flo hurla pour elle et brandit son épée. Elle parvint à lever son bras et sa vision s'éclaira ; elle regarda Flo, sourit et fit “Je savais bien que je pouvais pas être une héroïne...” Il leva un sourcil et répondit tranquillement : “Je n'en suis un que parce que tu m'as conduit ici” - et elle compris qu'il voulait parler de leur amitié de longue date. Il marqua une pause et s'enquit : “un petit cri ?”

Ils s'élancèrent et firent tournoyer leurs armes en hurlant comme des sauvages YAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARG.

Dans son esprit, elle se chanta un chant nordique pour lutter contre les attaques psychiques qui l'ébranlaient.

Glass shard – et elle perdit Flo de vue,

Sticking out of my heart – et elle frappa un tentacule,

Now the summer has subsided for the rain – et elle esquiva de justesse une attaque,

Last time – et elle chantait à présent à voix haute,

Take a look in these eyes – et elle plia sous la contrainte d'un ouragan psychique,

Spend eternity escaping from the pain – et elle tomba à genoux, aveuglée,

False alarm

I could have sworn

That something else

Was going on – et le monde bascula dans un blanc éblouissant.

 

Flo s'assit, regardant où la Terreur avait disparut. Il ne put expliquer pourquoi, mais Cthulhu avait fuit. La pointe de pyramide avait disparu, également. Il avait combattu pendant plusieurs heures, inlassablement. Il se sentait vidé, épuisé, et perdu. Où était Marie ? Il s'assit, las, et regarda le sang vert dont sa lame était souillée. Il ferma les yeux quelques minutes, puis décida de se mettre à la recherche de la jeune fille.

 

Quent Holmes ne pouvait détacher ses yeux du poème qu'il lisait sans lire.

 

Sous les agitations de la surface,

Loin, loin, dans le calme des abysses,

Enveloppé de son très vieux sommeil sans rêve,

Repose le Kraken.

De faibles reflets de lumière

Frôlent ses flancs ténébreux.

Des éponges géantes, millénaires,

L’entourent.

Dans la pénombre des cavernes infinies,

D’énormes poulpes

Démêlent de leur bras la verte statuaire.

Il s'y repose depuis les premiers âges

Et toujours monstrueusement grandit,

Dévorant d’immenses vers marins,

Jusqu'à la Fin des Temps, le dernier incendie,

La rouge Apocalypse.

Alors, pour la première fois,

Il sera vu des hommes et des anges.

Il se réveillera dans l’horreur pourpre,

Il montera à la surface

Et y mourra.

 

Où était-elle ? Il était terrifié, de n'avoir pu la retrouver, qu'elle soit morte, qu'ils arrivent trop tard. Il était terrifié de ne plus jamais la revoir, sauf en cauchemar. Ses amis le regardait d'un regard vide. Ils savaient tous ce qui était arrivé, mais personne n'osait le dire. Il se leva et sortit prendre l'air.

 

Elle se hissa avec difficulté sur la colline de son village. Elle s'était réveillée, mais savait que cela ne durerait pas. Son cerveau lui semblait avoir été changé en acide, rongeant son crâne, et elle ne parvenait plus à se lever. Sa vision était brouillée, mais elle pouvait apréhender le monde autour d'elle assez justement. Aucune trace de Cthulhu. De toute façon, cela n'avait plus d'importance. Elle se traina encore quelques mètres – presque ! Un vertige la prit, mais elle avança encore. Enfin, elle arriva dans les ruines de sa maison. L'âtre était encore là : elle se recroquevilla autour de ce qui fut sa cheminée, dans ce qui fut sa maison. Fermant les yeux, elle vit Torcuba, tombant en ruine. Elle vit le regard haineux du Gouverneur. Elle vit Cthylla lancer sur elle ses tentacules. Elle vit rien.

 

Epilogue :

 

« Cher Gouverneur,

 

Ayant arpenté longuement les vallées et déserts de votre contrée, et par-delà votre contrée,

Ayant apporté avec enthousiasme son assistance aux citoyens et étrangers,

Ayant construit une ville nouvelle sur des ruines,

Ayant respecté les lois & devoirs de votre contrée,

Ayant travaillé autant que faire se peut,

Ayant enfin donné sa vie pour votre contrée, ses murs et ses hommes,

Nous prétendons, Quent Holmes, Kolwako, Dom Fulmen, Antoine Kia, inscrire mademoiselle Marie B au rang de chevalier, à titre honorifique et à titre posthume.

 

En vous assurant avec sûreté son honnêteté et son engagement envers votre contrée, recevez, Gouverneur de Stendel et ses terres, nos sincères salutations. »

 

Dom termina avec soin la boucle du s, et relu avec attention la missive, le cœur serré. Ils savaient qu'au fond, le rêve de la jeune fille était d'être reconnue, malgré les démons avec lesquels elle dansait. Ils espéraient que les Gouverneurs seraient de leur avis.

 

Le jeune homme frisé prit la main glacée de son amie pirate, qu'il avait finalement retrouvé, et la serra, puis la couvrit du mieux qu'il pu. Il n'avait pu trouvé son pouls – trop faible ou inexistant ? Il passa ses bras autour de ses genoux. Elle avait été la plus fidèle de ses amis, et mieux, la grande sœur qu'il n'avait eu. Flo ferma les yeux.

 

The end – for the time being...

 

 

 

Références :

Howard Phillips Lovecraft, Le Mythe de Cthulhu.

Brian Lumley, La Légende de de Titus Crow.

Le Kraken de Tennyson, 1830.

So Lonely, The Police.

Telegrah Road, Dire Straits.

False Alarm, Smile Empty Soul.

Quelques références à Metro 2033 & 2034, de Dmitri Glukhovski, au Dôme, de Stephen King, à la Trilogie des Fourmies de Bernard Werber, et bien sûr à de nombreux événements du serveur de Minefield.

 

 

 

Merci d'avoir lu & très bon jeu à tous !  :cookie:

 

-Marieb.

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Je plussoie ma douce et tendre Marie.

 

Je connais Marie depuis ses premiers jours sur Minefield, je suis celui vers qui elle s'est tournée pour s'informer sur le serveur. Je la connais donc depuis longtemps, je la connais mieux que vous, mais vous n'avez pas besoin de la connaitre autant pour savoir à quel point elle mérite ce grade honorifique.

Son implication sur le serveur n'est pas forcément visible en jeu, mais elle a laissé des marques profondément encrées dans la communauté. Aujourd'hui à la tête de Torcuba, elle essaye de maintenir à flot un petit projet faisant partie de l'histoire du serveur. Marie est un pilier de la communauté, et rien que cela est un argument majeur en sa faveur.

Je souhaite bien du courage au modérateur qui va devoir lire tout le RP de Marie, en espérant qu'il n'ait pas à lire le RP précédent tout aussi long, sinon prévoyez une bonne soirée et quelques aspirines si le besoin s'en fait sentir, madame aime écrire, et quand elle écrit, elle écrit beaucoup.

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Voici donc le dénouement de cette épopée au mérité, de cette quête du grade. Marie arrive enfin au terme de son ascension, encore faut-il vaincre le boss final. Il n’est pourtant pas des moindres, la redoutable candidature chevaleresque a déjà eu raison de bon nombre de héros que nous regrettons à ce jour. Mais nous restons confiant, n’oublions pas que sont épée contient la force de mille pâtés et son bouclier la magie de deux milles plussoiements douteux.

 

[En cours de rédaction]

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Bonsoir.
 
Avant toute chose, je vous invite à écouter cette petite musique pour accompagner la lecture de ce 
plussoiement.

 

https://www.youtube.com/watch?v=SIlWWQX1PO8

 

 
Il m'est quasiment obligé, de venir soutenir la candidature de mademoiselle Marie.
 
Cela fait des années que je connais le spécimen, toujours là et toujours la même, même si les années l'ont rendu encore plus attachante ! Il est toujours agréable de discuter avec toi, ou même de te croiser IG (même si c'est de plus en rare, par ma faute).

 

Je ne suis pas très bon pour faire des éloges mais je vais essayer... je fais que très rarement de plussoiement... Marie, est une personne de confiance et d'une sympathie extraordinaire et surtout... elle rajoute un peu de féminité dans ce jeu de brute, cette marie apporte depuis quelques temps, des qualités au service du serveur... que ce soit par exemple, la reprise du projet des pirates... Torcuba. Il est donc évident... même obligatoire, qu'elle soit chevaliérisée.
 
Je ne pense pas, me tromper en disant, que Marie a toujours été active sur le serveur... que ce soit sur mumble ou sur le tchat ingame.
 
Tu vois, marie ? Je suis nul en soutient... j'aimerais dire aussi, que cela fait assez longtemps qu'on se connaît pour pouvoir dire que c'est une excellente amie avec qui j'ai bien rigolé.

 

C'est donc avec ce court message que j'appose mon soutien à Marie dans sa quête du rang de chevalier... en espérant qu'elle soit acceptée, car ça manque de femme dans l'académie.

 

Pongboum.

 

Nota-bene : Peut-être une amélioration dans un futur proche.

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"Je plussoie car j"

 

Ouais nan j'vais m'faire taper sur les doigts si je laisse ça là en fait, on va essayer de faire le minimum syndical :

Je n'ai pas eu le privilège de connaître Marie dès le début, la seule image que j'avais d'elle était celle de la joueuse qui restait paysanne depuis hyper longtemps.

La chose qui m'a permis de la rencontrer et d'engager la conversation avec elle, je ne m'en souviens pas bien, en tout cas ça partait de Dom. J'ai pu discuter avec elle de plusieurs choses, et elle a eu la patience de m'écouter, c'est pas rien, elle a su comprendre et m'a offert le confort de discussions avec une personne compréhensive.

Marie est, pour moi, en train de devenir une des figures "emblématiques" du serveur, aux côtés de Warff, Dom, Meikah si l'ont doit citer des exemples, et j'en passe beaucoup.

Elle mérite amplement selon moi sa place au sein de la chevalerie, elle a de la suite dans les idées, de la patience, et elle est douée d'une grande gentillesse d'âme.

Pour moi, c'est un soutien total

 

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Je suis pas dans le RP je plussoie pas, salut bye, c'est tout pour moi !

 

 

Ok, je vais essayer de me rattraper, de pas refaire le même coup que le plussoiement en attente de la candid précédente, mais je ne garantie pas quelque chose d'organisé, tout d'abord parce que plussoyer Marie sur une candidature chevalière ça me rend tout fou, et ensuite parce qu'il se fait tard, et que je suis pas quelqu'un de carré.

 

Je pourrais faire le coup classique, celui que je claque sur pas mal de candidatures, dire à quel point Marie est chouette etc, sauf que je doute, en tout cas je l'espère, que vous n'avez pas besoin d'un plussoiement pour savoir à quel point cette personne qui prétend à ce rang, -qui lui est maintenant, à mes yeux, quasi-dû- est en effet un pilier du serveur, un personnage atypique mais pourtant majeur du paysage minefieldien.

Au fil des années passées sur ce serveur, déjà quatre au compteur, soit une éternité en age internet, Marie a su s'élever au dessus de la masse paysanne qui prend d'assaut régulièrement le serveur, masse grise dans tous les sens du terme, et sortir de ce banc où l'on commence, et parfois on reste anonyme. S’élever est peut-être mal choisi, car, revendiquant pendant de longues années la grisaille de son pseudo, Marie est restée simple, voletant tel un papillon social de projet en projet, de chan mumble en chan mumble, toujours une blague au bout des levres, sans pour autant quitter son camp de base, son théâtre de compagnie, Namnis.

Ce n'est pas là qu'elle à le plus travaillé mais c'est là que je l'ai rencontré. Je ne saurais donner de date, début 2012 je crois, peut-être un poil après, et partageant le même humour décalé que la joyeuse troupe namnète, je suis resté quelques temps à participer aux joutes verbales qui se tenaient dans le chan éponyme. Si je me suis fait beaucoup d'amis durant cette periode, je suis fier et honoré de pouvoir mettre Marie dans mon top 3 des copaing de Minefield, en effet, il est rare que je garde contact régulièrement, et surtout loin d'un ordinateur avec des personnes rencontrées en ligne, et après avoir échangé des milliers de messages des cartes postales ainsi qu'une saucisse en haut d'une montagne avec Marie, je suis content de pouvoir compter sur elle autant que sur des gens que je vois tous les jours au lycée. Je suis content qu'on ai pu se rencontrer, entourés d'une bande de joyeux drilles (yo flo, yo mintar, yo le reste).

Pour résumer, je pense que Marie, c'est quelqu'un que je n'oublierais pas même si on se perd de vue, tant les projets les discussions et les sales délires communs sont nombreux.

 

J'aimerais vraiment faire un pavé comme plussoiement pour pas faire le mec qui a pris cinq minutes entre le déjeuner et le goûter pour faire son +1 du jour, mais mon esprit de synthèse raté, comme pendant une dissertation de philo, ne trouve pas grand chose à dire qui n'a pas été dit. Mais j'ai eu 17 au bac donc je peux encore déblatérer et tenter de démontrer, à une âme qui ne connaîtrait pas Marie, en quoi cette dernière mérite une reconnaissance du serveur telle que celle qu'elle demande

. Marie, c'est une fille, c'est un secret pour personne, et pourtant, comme Antoine l'a dit, c'est quelqu'un qui se prend des remarques peu sollicitées sur son sexe trop régulièrement. Et qui revient sur le serveur tous les jours. C'est ou du masochisme, ou le signe d'une profonde passion, et il est facile de deviner de quelle solution il s'agit.

Autre preuve, si il en fallait, de sa détermination et son amour pour un serveur qui n'as pas toujours été tendre avec elle, c'est Torcuba. Je ne sais que trop bien à quel point bosser seul-e sur un projet peut être décourageant, surtout lorsqu'on l'a connu peuplé et à son apogée, et pourtant, (contrairement à moi), Marie continue de bosser inlassablement sur la ville qui est devenue la sienne, quand bien même les recrues viennent et repartent au fil des mois. Et même si, sur Torcuba comme sur les autres projets avec lesquels j'ai la chance de collaborer, le rythme n'est pas toujours des plus soutenus - je viens plussoyer une personne, et pas une machine-, le travail, lui, est toujours de qualité.

En parlant de personne, Marie, c'est un peu ce couteau suisse social, une sacré rigolarde la plupart du temps, pleine d'empathie envers ses amis plus ou moins proches, et sachant rester sérieuse lorsque le sujet le lui demande.

 

 

 

Pour résumer, Marie c'est quelqu'un de bien.

 

 

 

 

Sur une note plus personnelle, et bien que j'ai mis trop de Je dans ce commentaire, je voulais te dire, Marie, que je n'oublierais pas ta voix quand tu dis que je suis gros et laid, je n'oublierais pas les parties sur L4D2, je n'oublierais pas les lettres, les longues discussions de l'été 2012,  je n'oublierais pas de fermer tes volets et de mettre tes pantoufles, je n'oublierais pas ce que tu vis avec QuentHolmes (c bian tro bo ;_;), je n'oublierais pas l'UFDS, je n'oublierais pas le fait d'avoir oublié de plussoyer l'autre candidature, je n'oublierais pas les soirées à dire de la merde avec toute la bande, je n'oublierais pas de saccager ton appartement au pot, je n'oublierais pas ton écriture pabel, je n'oublierais pas la mission Mars One, je n'oublierais pas de me rappeler tout ce que je n'ai pas mis ici.

 

Et je n'oublierais pas de te remercier ! Merci Marie pour toutes ces années de rigolades, et que ça continue encore un peu !

 

Et surtout, ce que je n'oublierais pas, c'est le sale coup échafaudé l'été 2013 par toi et l'infâme Mintar ! Bande d'enfoirées !

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Bonsoir !

 

Il est vrai que je ne te connais pas tant que ça Marieb mais je tiens à te plussoyer tout de même car de mon point de vue, tu mérites amplement ce grade ! Comme tu as dit dans ta candidature citoyenne "le vert c'est pas très beau", mais le bleu clair t'irait à ravir ! :S Tu es tout de même une personne fortement sympathique et généreuse. 

 

Et pour toute ta motivation, tes ambitions, ta volonté et tout ce que tu as déjà accompli; je te donne un gros +1 !

 

Cordialement.

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Hellow !!

 

Par cette présente banane, je viens plussoyer la marieb minefieldienne nationale. Impossible d'être sur le serveur depuis moins de trois jours sans avoir eu l'occasion de lire le spam constant du tchat effectué par cette joueuse. Cependant, force est de constater que, plus que s y être habitué, on l'apprécie ce flood.

De plus, Marieb est de ce type de joueur que l'on oublie difficilement, pleine de bonne humeur, elle anime très facilement un salon mumble ou l'ingame. Je n'ai pas souvent eu l'occasion de parler avec elle (tu squattes pas le channel Symia...) mais restera en ma mémoire de primate cette visite guidée de Torcuba où la fierté était palpable (par audio, si si). Une beau projet qui date, une très grande joueuse, il en faut souvent bien moins que ça pour un +1.

 

Elle mérite ce grade.

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merci à Dionysos pour le rire

 

Ok, +1.

 

Hein ? C'est pas bon ? Bon voila un VRAI plusaing :

569291Sanstitre.png

 

 

 

Comment ça ce n'est pas bon ? De quo ? Mon dessin il est moche .! Non mais !
 
Sinon trêve de plaisanterie. Marieb, où marie beuh ou encore la troll face arc-en-ciel flottante ou encore Marcel le camionneur, est une joueuse que je n'hésite pas à appeler un pilier de la communauté. En effet marieb et l'une de ces personnes qui font vivre le chat de façon lolesque et totalement décalé (ce qu'apprécie d’ailleurs). J'ai pu avoir de nombreuses conversations plus ou moins (plus moins que plus) douteuses avec elle et surtout totalement barrées.
 
Marieb et plus d’être une trolleuse hors pair a réussi à ressusciter la piraterie sur le serveur. En effet elle a permis, grâce à sa volonté, de remettre à flot Torcuba qui était à l'abandon depuis déjà longtemps. Il n'y a qu'à voir à quel point son projet à avancer depuis qu'elle en a pris la tête (avec des vieux croûtons aussi)
 
Alors pour toutes ces raisons, je soutiens à 200,984687434% Marieb pour qu'elle puisse rejoindre les rands chevaleresques. Bien que pour moi elle restera toujours la paysanne, troll face arc-en-ciel flottante sur un corps de femme.

 

Amicalement,

The_dionysos, Roi de Galianör.

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(Edit après discussion privée avec Louvinette)

 

Autant partir sur un plussoiement plus propre pour toi Marieb,

Donc déjà : Bonsoir, petite fille random trop méconnu du serveur, je me demande même qui t'es d'ailleurs, boarff une pirate .... misérable. Mais bon tu m'as l'air sympathique, en plus j'ai cru te voir squatter la cave de mon voisin QuentHolmes on dirait ...

Je pouvais dire ça sur ellle il y a 1 ans et demi, quand j'étais voisin avec Quent sur Nevah ... un petit lit de paille dans une cave c'était un peu ce qui résumait un peu le personnage de Marieb ...
Mais bon y'avais des quantités de messages incroyables sur le chat qu'à un moment je me suis dis bon je vais quand même lui répondre car elle parle beaucoup trop ... puis c'est comme ça que j'ai rencontré Marieb.

 

Avec le temps, on s'est bien entendu vu que je jouais assez souvent avec QuentHolmes sur Nevah, puis que j'étais bien exploité pour des crafts par Extra_ et AdjudantBOB (des bons potes ses deux là malgré le fait qu'ils soient aller trop loin ...) Fin bref, avec le temps on a commencé à avoir des bons délires sur Mumble donc bon on est devenu des bons potes.

Autrement Marieb c'est une joueuse un peu exceptionnel (pas par sa taille, ni par son âge, ni par ses qualités de préparatrice de Nesquik) dans le sens où elle connait tout le monde et elle a un peu ce petit côté : " Coucou t'es nouveau, tu veux venir sur notre salon ? Tu joues à Left For Dead 2 ? Non mais Stal il pue ! Evites le c'est un nevain :P " Enfin bref on a toujours été dans l'ambiance un peu clash et bon pote.

 

Elle a également su faire ses preuves au sein du projet Torcuba, où elle a été ou elle est enfin je sais plus trop, dirigeante du projet ou pas ... enfin je sais plus trop où ça en est ^^ Mais bon elle a beaucoup participé à la réussite de son projet avec Alastrann et aujourd'hui on le voit résultat ... c'est sublime et c'est piratement Stylé !

 

 

Mais Marieb c'est surtout une fille qui a un coeur et le besoin d'être là pour son prochain et elle a besoin aussi qu'on soit là quand ça va pas ... J'ai pu la voir un peu perdu à un moment où ça n'allait pas trop pour elle et on a été un peu soutien dans cette étape où on l'a vu retrouvé le sourire et je pense que même si c'est un pilier du serveur ainsi qu'une grande gueule parfois elle a aussi ses moments un peu mou, et on a été là !

 

 

Fin bref je soutiens Marieb parce que c'est mon ami, voilà faut être honnête, on a fait beaucoup de connerie au point d'être parfois un peu mal vu par certains modos x)

 

 

Bref +1 ma petite Marie.

Bisous

 

 

 

 

Et surtout après discussion avec Louvinette puis meikah auparavant, on m'a raisonné et j'ai peut être un peu trop mal réagis sur la quote avec ma Private Joke ... J'ai un peu pété un câble et bon c'est pas sympa d'avoir fais un peu de l'ombre pour la candid de Marie.

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*Regarde le nouveau contenu sur le forum*

« Chevalier au féminin ?! Mais c'est l'occasion rêvée de démontrer toutes mes connaissances et mon savoir dans la langue de Shakespeare afin d'épater la galerie, d'essuyer des exclamations agacées, de séduire de jeunes femelles et... Attendez un instant, c'est posté dans la section des candidatures chevalier, ça ne peut vouloir dire qu'une chose ! Un vagabond random s'est retrouvé sur le forum section chevalerie en tapant "Chevalier au féminin" sur Google. Il est de mon devoir en tant que citoyen de ce monde de venir à son secours et... Wait what ? Marie n'est pas un vagabond, pis j'arrive pas à scroll jusqu'en bas de cette câliss de page. Oh mon dieu, c'est une candid' ! *crise cardiaque* Ok ok, c'est clair que j'vas pas vivre assez longtemps pour le regretter si j'la plussoie pas, mais j'ai pas vraiment besoin de lire ses 30 pages Word tant que chuis pas mentionné dedans. Relaaaaxxx. *Ctrl + F* Donc, chuis dans les remerciements, c'correct, chuis donc assez important pour m'y retrouver sans être pour autant engagé dans sa candid'. *Click* Hein ?! *Click* Noonnn ! *Click* Oh ben tabarnak ! Chuis dans le RP simonac, chuis pogné pour toute lire la câliss d'esti d'criss de st-ciboire à varge de sacrament... [CENSORED] »

 

« Pis qu'on te revoit pas ici le tabarnak ! cria le garde en balançant l'homme dans la rue. Sinon c'est pas juste ton tricorne qu'on va t'arracher if you know what I mean... »

 

Pcote se releva difficilement en lui jetant un regard noir, mais il se retint de faire tout commentaire, craignant d'aggraver son cas. Il avait finalement terminé sa peine de prison et ses articulations encore douloureuses de tous ses efforts seraient là pour le lui rappeler encore quelques temps. Durant ce séjour infernal, beaucoup de ses amis étaient venus lui témoigner leur soutien, et il avait entendu les puissantes manifestations jusque dans les geôles miteuses qu'il partageait avec trois grosses brutes dépourvues de neurones, d'inhibition et d'hygiène. Ce mouvement avait posé un baume chaleureux sur le coeur tendre de Pcote, ou bien c'était les piments forts de la cafétéria qui lui avaient brûlé les boyaux.

 

Il marchait à présent le long de la rue, se dirigeant vers la tour du SPLASH pour s'envoler jusqu'à son quartier général établi sur un petite île dans l'AVC. Le piaf, en le sentant approcher à ses effluves particulièrement odorantes tenta de prendre son envol, mais la laisse qui le retenait à la tour l'étrangla, faisant sombrer ses espoirs pour sauver son odorat. Pcote plongea la main dans sa poche à la recherche de quelques sous pour payer le trajet mais n'y trouva qu'un trou. Profitant de ses allures de sans-abri, le Québécois s'assit et attendit quelques riches voyageurs pour mendier son vol. Lorsqu'il eut amassé suffisamment de pièces pour embaucher une armée de mercenaires pour neutraliser les gardes lui ayant mené la vie dure en cellule, il détacha le piaf et s'installa sur son dos, arrachant presque son aile au passage pour s'y hisser.

 

Le vent dans la barbe et les bois frôlant la lune, Pcote filait à toute allure au dessus des nuages, slalomant entre les éclairs et les feux d'artifices, en profitant pour faire le plein d'air pollué. La nuit était bien avancée lorsque le bûcheron se posa sur le pont Maurice Richard. De quelques mouvements vifs, il se fraya un chemin au travers du bois en abattant les arbres du tranchant de sa main. Il parcourra à la nage les dernières centaines de pieds le séparant de son île, puis s'affala dans la neige, profitant de sa première vraie nuit de sommeil depuis longtemps.

 

Pcote se réveilla les membres tout endoloris, il ouvrit les yeux et vit alors quelque chose qui le glaça d'effroi, à moins que ça ne soit la neige : rien pantoute. Il faisait aussi noir que dans l'cul d'un ours comme dirait Geatan ! Il tenta donc de se relever, mais ses membres refusèrent de lui obéir, comme s'il s'était trouvé écrasé sous une montagne, de poils et de muscles pour l'occasion. Un gros Karibou avait décidé qu'une barbe était plus confortable qu'un sapin pour faire son nid et s'était donc couché, à l'aise, dans l'attente de se creuser un terrier dans cette masse poilu. Pcote, n'ayant pas spécialement envie de finir en compote de sabots ouvrit la bouche et mordit à pleine dents la motte de fourrure qui y pénétra. L'effet fut instantané, le Karibou se releva d'un bond et décampa sans demander son reste. Le soleil éblouissant lui demanda quelques secondes afin de s'habituer à sa vive lumière, et Pcote put alors contempler son chez-soi : une petite terre enneigée avec quatre sapins, une chute glacée, deux coffres et un couple de Karibous massifs.

 

Sur l'un de ses coffres reposait un pile de missives datant d'un moment à en juger par l'épaisseur du givre qui les couvraient. Soufflant de son haleine chaude dessus pour en détacher les différentes feuilles, Pcote se mit à lire son courrier : ultimatums de créanciers, menaces anonymes, poèmes d'amour de ses fans, cartes postales de Sedannah, mais aussi un petit carton qui attira son attention. Il provenait de la capitale et annonçait la décision de Marie Bout-d'cigare-de-fou-de-rage-de-dentifrice de poser une candidature à la chevalerie. Incrédule, le Québécois relut plusieurs fois le message pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. Mais non, il n'en croyait pas ses yeux, mais il était bel et bien écrit le nom de famille de Marie, noir sur jaune ! Fou de joie d'avoir finalement découvert le secret inavoué de cette pirate au cœur d'or, il prit sa plume et laissa jaillir son inspiration en même temps que son sang qu'il utilisait pour écrire, l'encre conventionnelle gelant avant même de pénétrer le papier.

 

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(Fredonner les chants du nord lui permettait de calmer ces attaques incessantes, parfois.)

DONDAINE, LARIDENNE, LA TA PATTE A LI MATOU MA TANTE A LOU...

pardon. :<

 

Plus sérieusement, ta candidature déchire marie. Je sais très bien que tu a mis du temps pour la faire, tu m'en parle depuis tellement longtemps! Et je dois t'avouer que je suis soufflé. Vraiment, ta candidature est épatante. ^^

Je n'ai même pas eu le temps de lire le RP au complet, mais je peux te dire que je le finirai! Sinon, Marie est exceptionnelle. Ici, sur le serveur, elle est devenue une icône. Tout le monde la connaît. Tout le monde aime son caractère, son sens de la justice, son humour au fromage fondu, et bien entendu sa chevelure tellement douce au toucher! (best oreiller ever)

Je sais qu'il y a milles autres raisons pour plussoyer marie, mais c'est l'angle sous lequel je la connait le mieux. Je ne construit pas, je ne farm pas, je papote juste avec elle depuis un sacré moment et je n'ai jamais été déçu a son sujet. En aucun point. C'est a dire qu'elle sent vraiment le bon pâté de campagne. C'est pas de l'industriel, ça, croyez moi!

 

Il y a aussi autre chose. Via certaines conversations privées, je me suis rendu compte très vite qu'elle était douée d'une grande maturité. Dans ses réponses ou ses questions, chaque débat avec elle est un VRAI débat. Un débat ou le but n'est pas de cracher sur l'autre, mais ou il faut exprimer ses idées et étudier celles de l'autre. De plus, marie est quelqu'un avec des principes plus que respectables qu'elle est prête a défendre quoi qu'il arrive.

Elle m'a d'ailleurs beaucoup aidé lors de nos discussions. Elle m'a éclairé quand j'était perdu, et c'est un gros point fort dans mon estime pour elle, mais aussi pour prouver sa maturité. (j'ai l'habitude de me débrouiller seul, marie est la 3eme personne dans ma vie a qui je fais le plus confiance ^^)

 

Et pour conclure ce bien court message de ma part (honte a mwa)

 

333861Grosplussain.png539156491.png

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Bonjour à tous,

 

Comme vous avez pu le constater, je ne suis que peu présente, voire pas du tout, depuis quelques mois. Quelqu'un a attiré mon attention sur cette candidature, du coup je suis venue la lire.

 

Marieb qui poste une candidature, cela augure un bon moment de lecture d'une prose joliment tournée, ainsi qu'un moment de détente amusée à découvrir ce que certains allaient avancer pour la soutenir.

 

Et je n'ai pas été déçue ! Ni par son post, ni par certains soutiens !

 

A mes yeux, le plus ouatzeufeukesque reste celui-là :

 

Ps: un grand GG à la soeur de Florimondla qui a bien clashé Marie l'autre soir sur mumble x)

 

Ok ! En quoi ça soutient Marieb ?

 

Bref.

 

Je viens surtout ici parce que je ne peux que réagir à la réflexion d'AntoineKia qui, une fois de plus, aurait mieux fait de tourner son clavier 7 fois dans sa bouche avant de sortir une belle connerie.

 

Perso, j'ai trouvé que ta manière de la soutenir en affirmant que tu étais un chevalier blanc seul capable de voir autre chose qu'une paire de boobs révérés par tout le serveur en elle, était très très maladroite, pour elle, comme pour "tout le serveur", mais c'est ton choix. Il doit s'agir de ton ressenti et je le respecte, même si c'est discutable.

 

Par contre je ne peux laisser passer le fait que tu affirmes qu'un modérateur a pensé qu'elle avait eu recours au plagiat sur une de ses candidatures au seul motif qu'elle était une fille.

 

Là, j'ai juste envie de te coller une beigne en travers de la figure. Mais je ne le ferai pas, ne panique pas <3 je vais juste t'expliquer pourquoi cet accès de violence.

 

La suspicion quant à la capacité de Marieb de faire sa propre candidature vient de moi.

 

Pourquoi ? Parce qu'elle est une fille ? Mais bien sûr ! Dès que Yuna, Kimunixchan ou Kureha poste quelque chose (pour ne parler qu'elles), je les bloque parce qu'elles sont des nanas !

 

*PAN*

 

J'en ai parlé à la modération et je suis allée voir Marieb en personne à ce sujet, tout simplement parce que pendant quelques semaines, sur le chan ingame, à chaque fois que quelqu'un lui demandait : "Alors Marieb ? Elle en est où ta candid pour passer villageoise ?", elle répondait systématiquement qu'elle avait la flemme d'écrire quoi que ce soit et qu'elle posterait quelque chose le jour où quelqu'un lui écrirait une candidature. Comme elle était avec QuentHolmes à ce moment-là et que je connais ses capacités littéraires, j'ai eu ce qu'on appelle "un doute raisonnable" quant à l'authenticité des écrits qu'elle a produits.

 

Tout comme à chaque fois que j'ai un doute sur le fait que quelqu'un soit l'auteur du rp qu'il propose à la communauté, je lui fais part de mes réflexions et nous en discutons. Fille, garçon ou amibe. 

 

Très rapidement Marieb a su me convaincre qu'elle avait bien écrit son rp, je me suis excusée auprès d'elle et tout a roulé pour le mieux dans le meilleur des mondes possible. La preuve en est qu'elle est aujourd'hui citoyenne et que sa candidature au rang de chevalière sera étudiée attentivement et avec beaucoup de plaisir (pas de stress Marieb, ta candidature est vraiment jolie, mais elle manque de soutiens consistants encore) (je rappelle à ce sujet que je zappe mentalement les + 1 qui n'ont pas leur place ici).

 

Bref, un pavé césar pour dire qu'Antoine, tu me les brises menu (cf les Tontons Flingueurs) (pour ceusses qui auraient envie de revoir ou découvrir les bijoux que sont les dialogues d'Audiard).

 

/me disparaît dans un nuage toxique parsemé de paillettes roses (j'aurais ptèt dû éviter de me resservir du cassoulet à midi, désolée >.<)

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Edit sur l'avis de Meikah :

 

Je me suis un peu emporté et je pense que vous aviez pas compris que c'était une private joke.

Ca sert à rien que je m'emporte et je pense que c'est surtout pas moi réellement la cible du message. Je l'ai mal pris puis voilà.

 

Bref si il faut parler de mon soutien envers Marieb contactez moi par MP.

Merci à Meikah de m'avoir ouvert les yeux sur le coup x)

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Je veux pas m'étendre, le minimum..

 

J'ai tellement de choses à dire à propos de marie que je vais faire une sélection.

 

Alors, marie est très(/trop) gentille, me fait rire, est un pilier du serveur, ne m'aide que rarement mais quand elle le fait, on sent la différence (elle ne sent pas très bon), réchauffe l'ambiance et me recopie comme un perroquet.

 

 Voilà en gros... J'ai vraiment pas envie d'en dire plus, car je veux pas répéter ce que les autres disent déjà.

Cette candidature m'a surpris, mais ce n'est pas une si mauvaise idée, elle le mérite amplement.

 

Bonne soirée / Bonne nuit / Bon matin / Bonne journée

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Bien le bonjour !

 

C’est avec grande surprise que j’ai découvert cette candidature. Je vais donc tâcher de soutenir Marie au mieux dans cette démarche via ce bref commentaire.

 

Marie est une joueuse qui fait désormais partie intégrante du paysage Minefieldien, que je connais depuis désormais plusieurs années. Sa bonne humeur, son humour et sa sympathie l’ont merveilleusement guidée à travers ce monde cubique, lui apportant soutien et amitié. Pour ces qualités principalement, pour la gaieté qu’elle a fourni à la communauté, rendant cette dernière encore plus unie et soudée, elle mérite amplement, selon moi du moins,  cette distinction de chevalier. Je rajouterais qu'à mes yeux, elle a à elle seule changé le visage de Minefield.

 

Mais plus qu’une joueuse, c’est une personne et une amie avec qui j’ai passé d’excellent moments, autant IG que sur mumble, sur Minefield autant que sur d’autres jeux (chivalry <3). Je suis heureux de l’avoir connue et je conserve précieusement quelques screenshots et enregistrements mumble, témoignages et agréables souvenirs de quelques instants en or passés avec elle (que je n’étalerais pas ici, auquel cas il me faudrait bien plus qu'une simple page de commentaire).

 

Au final, c’est donc avec plaisir et non sans une certaine fierté que je te donne ce traditionnel « +1 », et j’espère donc sincèrement que tu rejoindras nos rangs, afin de les égayer comme tu sais si bien le faire.

Amicalement,

 

Swiss’

 

P.S.

Et parce que j’ai quand même du cœur :

 

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Bonjour, vous qui lisez ce pavé,

 

 

 

Déjà, pour répondre à ta question, Marie : on dit chevaleresse, au féminin. :3

 

Je sais que vous venez probablement de vous farcir le roman de Marie, et les quelques pavés de soutien. De fait, probablement que ce post vous paraîtra comme une seconde candidature.

Il n'en est rien.

C'est seulement, et tout simplement, le nombre de ligne qu'il me faut pour soutenir Marie. LA Marie.

D'avance, je m'excuse envers tous ceux à qui je dois déjà un plussoiement depuis trop longtemps déjà. J'ai pour habitude de faire les soutiens dans l'ordre de post, mais... mais c'est Marie, et c'est pour elle que vient mon inspiration, là de suite. C'est sans doute la perte prochaine de mes dents de sagesse qui me motive, qui sait. ^^ On pourrait presque croire à du favoritisme, et... c'est sans doute un peu le cas, en un sens, vu tout ce que représente Marie à mon sens. Les autres plussoiements viendront, de toute manière.

 

 

Mais qui est-ce, d'ailleurs ?

 

Pour répéter ce que je dis dans chacun de mes plussoiements envers elle, Marie c'est un petit bout de chou arrivé sur le serveur deux mois après moi à peine. Ses premiers mots à mon égard auront été « Tu fais peur Dom. :0 », alors qu'elle n'était encore qu'une jeune paysanne très bavarde et vivante. J'ai ma foi très peu suivi tout le début de sa carrière de Minefieldienne, et c'est dans des circonstances tant obscures qu'indéfinies que le contact s'est réellement formé entre elle et moi.

J'ai la conviction que les gens d'une même espèce s'attirent entre eux instinctivement ; ceux qui ont lu ma récente annonce de retraite auront de plus relevé ma comparaison entre Minefield et un théâtre. Pour moi, c'est sans doute avec Marie que cela a pu être le plus vrai : nous sommes deux acteurs, mais voyons de l'autre côté du masque comme s'il était absent. Il nous est parfois arrivé de discuter plus en coulisse, bien entendu, sans nos « rôles », mais l'idée est là : Marie est une jeune fille d'une compréhension surhumaine, et dotée d'un cœur si gigantesque que je pense qu'il doit approcher la densité d'un trou noir pour rentrer correctement dans sa cage thoracique, en vrai.

Pour moi, Marie en tant que personne, c'est ça : quelqu'un d'une gentillesse à toute épreuve, pleine de compréhension, d'empathie, d'honneur, de talent (j'y reviendrai), de culture, d'humour, doté d'un esprit vif et ouvert. C'est celle qui est prête à tout pour arracher un sourire au monde entier, y compris elle-même, et qui pourrait, j'en suis sûr, si elle le voulait, renverser des montagnes, vider des océans et, pourquoi pas, créer Cthulhu dans notre monde pour mieux le désintégrer, eh.

 

Est-ce que le caractère féminin de Marie a joué dans sa réputation sans bornes sur le serveur ?

Sans doute, oui, un peu.

Néanmoins, l'histoire nous a prouvé qu'être une fille ne suffit pas pour être connu sur Minefield, et les exemples de joueuses pas spécialement appréciées ou restées dans l'ombre sont légion.

De fait, il est pour moi évident que c'est parce que Marie est Marie, et pas parce que Marie est une fille, qu'elle est maintenant aussi haut. C'est la plus humaine de tous les hommes que j'ai rencontré. C'est celle qui est devenue la petite sœur que je n'ai jamais eu (Eh, étant donné que Flo c'est son petit frère, est-ce que ça fait de Flo mon petit frère ?! Omg. *envoie des câlins à Flo*). Sans hésitation, c'est la plus belle rencontre que j'aie fait dans ma vie jusqu'à présent (donc aussi du serveur, il va sans dire). Elle arriverait presque à me faire avoir des complexes d'infériorité tellement qu'elle est bien, la bougre, c'est dire !

La Marie en tant que joueuse, donc, découle très logiquement de ce qu'est la Marie en tant que personne. Il va selon moi de soi qu'elle soit connue, reconnue et appréciée, en tant que personne comme en tant que joueuse.

 

En jeu, son implication et tout ce qu'elle porte sur ses petites épaules est selon moi à la hauteur de son cœur-trou noir : gigantesque.

Elle a toujours été ça, là, à donner un coup de main ici, à gérer ceci, participer à cela... Il en résulte celle sans qui Torcuba ne serait pas ce qu'elle est, sans qui pas mal de projets n'auraient pas vu le jour, sans qui le chat ne serait pas si animé, qui répand la bonne humeur sur son passage. Elle fait partie, comme moi, par exemple, de ces joueurs qui ont contribué énormément à la communauté et au serveur sans poser forcément des millions de blocs. Elle est l'un des piliers de la communauté les plus gros et solides. À sa façon, certes, mais tout de même.

Mille fois elle a prouvé sa présence. Mille fois elle a prouvé son implication. Mille fois elle a prouvé sa sociabilité et son esprit alambiqué.

 

Réputée, reconnue ? Oui, elle l'est. Et pour toutes les meilleures raisons du monde.

 

 

Enfin, vient cette candidature...

Et là, je passe très vite sur les traditionnelles présentations, motivations, réalisations (même si cette rubrique-ci corrobore mes dires ci-dessus), parce que certes, c'est cool, c'est bien, on aime ça, et le tout est plus que complet à mon avis pour ce qui est demandé pour ce grade.

Non, le gros plus de cette candidature (et ceux qui me connaissent s'y attendent), c'est ce foutu RP, bon sang de bois !

 

Je vous parlais plus tôt du talent de la demoiselle. Est-il encore à prouver ?

Ce RP fait tout, même le café (ou du moins il en fait office, tant il tient en haleine). Il allie non seulement fiction et faits réels — sur le serveur comme IRL — avec brio mais, non contente de ça, Marie nous offre une véritable perle.

C'est bien écrit, c'est drôle, c'est émouvant, c'est bien écrit, c'est triste, c'est relaxant, c'est captivant, c'est inspirant, c'est bien écrit, c'est touchant. Et ais-je omis de préciser que c'est bien écrit ? Encore une fois, je suis à deux doigts du complexe d'infériorité, si si.

Certains textes ont, de cette façon, ce don de me prendre par les sentiments. Je pourrais citer l'Assassin Royal, dont l'humanité du récit m'a empoigné jusqu'au bout. Je citerai aussi les RP de Zovsky, qui ont réussi à me donner des frissons et à me faire entendre un orchestre juste en le lisant. Maintenant, j'y ajoute le RP de Marie, qui a eu le don de me faire rire comme pleurer comme aucun n'y était parvenu.

Peut-être ai-je trop bien lu entre les lignes du texte l'émotion qu'elle voulait y glisser. Ou peut-être ai-je été touché plus par celle qui a écrit le RP que par le texte lui-même.

Dans tous les cas, je ne peux pas m'empêcher d'y voir une quantité gigantesque de talent. De talent pour écrire ce pavé comme pour tout le reste, d'ailleurs.

J'aime les RP en général. Celui-ci, je l'adore.

 

Il me semble de fait inutile de préciser avantage que cette candidature a à mon sens tout ce qu'il faut.

 

Histoire de synthétiser un peu, je conclurais en disant que Marie est quelqu'un de bien. Quant à savoir si elle possède les qualités pour devenir chevaleresse, cela me semble plus qu'évident. Elle en a l'implication, l'honneur, le respect, la maturité, et la carrure. Elle mérite probablement plus que beaucoup de chevaliers d'accéder à ce grade. Ce que j'ai dit sur sa candidature citoyenne est plus que vrai aujourd'hui : elle est bien davantage, et ce depuis longtemps, une simple citoyenne.

En tant qu'incarnation de ce qu'est Minefield et sa communauté, elle est, de mon point de vue, déjà bleue claire. En tant que chevalier moi-même, je serais honoré de la voir se joindre à mes côtés, tout autant que c'est avec fierté que je verrai cette jeune demoiselle, que j'ai connue dès ses plus (ou moins) timides balbutiements sur le serveur, se faire déposer l'épée à l'épaule par Dok. J'ajouterai même que c'est sans hésiter que je ploierai le genou devant elle pour lui offrir mon épée.

 

En tant que Minefieldien, en tant que chevalier de l'Empire Stendelien, mais avant et surtout en tant qu'ami, il est évident que je plussoie inconditionnellement Marie dans sa postulation pour ce grade.

 

 

Je terminerai en disant deux choses.

 

Premièrement, il y a bientôt deux ans, lors de sa postulation au rang villageois, un brave joueur avait dit à la suite de ce qui me parait maintenant comme un petit plussain de ma part, je cite :

 

(Note pour plus tard : Comment passer après Dom ?... A méditer)

J'y répondrai maintenant que j'espère que beaucoup passeront après moi, pour son passage à la chevalerie. Elle le mérite.

(Et puis ça m'avait fait rire à l'époque.)

 

Et enfin, je finirai en rejoignant Antoine et en m'adressant cette fois-ci à Marie directement :

Merci.

Merci mille fois.

 

 

Amicalement, plussaniquement et littérairement,

Dom, ami de Marie.

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* marche dans la rue et attrape une feuille volante *

 

Mais que vois-je, une femme chevalière !

Il n'y à donc plus de limite à la connerie ! 

Enfin bon, c'est Demoiselle Marie, elle est pas si mauvaise que ca, pour une femme

*crache au sol*

Je penses qu'au final elle à tout d'une chevalière enfin, d'une apprenti chevalière du moins.

Elle à une grande geule, porte bien haut ses couilles et surtout, est active !

*remonte ses bretelles et vas parler à des amis*

Ah vous voyer elle là ? Je penses qu'elle à plus de mérite que vous de passer chevalier !

Je veux pas dire, elle est quand même active dan sa ville, qu'elle défend tant bien que mal.

 

HRP

 

Voilà ce petit texte bien sympathique ( d'époque et médiéval hin ) surtout à prendre au second degrès.

Donc pour tout celà pour soutenir la petite ou grande je sais pas, je l'ai jamais vu, mais soutenir la Marie !

 

Donc un gros BigUp 

 

Et bonne continuation

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Bon, comme cette petite garce a eu l'audace de me citer dans son RP je suppose que je dois faire ce post ! Et je vais le faire uniquement pour cela, rien d'autre ne me motive, qu'est-ce que vous croyez ?

 

Soyons sérieux, Marie c'est pas n'importe qui. Renommée pour son caractère en acier trempé, elle se distingue de la plèbe par sa capacité étonnante à se faire apprécier dès le premier contact. C'est bien souvent de la bonne humeur qu'elle apporte au tchat et au jeu de manière plus générale et je la considère comme un des piliers de la communauté joueurs. Je me souviens encore lorsqu'elle n'était que paysanne alors que tout le monde la considérait déjà comme n'ayant plus rien à prouver, se moquant gentiment de ton gris… J'ai hâte de te voir revêtir ce bleu ciel que tu mérites tant !

 

Comme je le disais, tu sais râler mais ne le fais jamais par méchanceté ou malveillance mais toujours dans le but d'améliorer les choses. Tu as toujours sût faire preuve de réflexion quand il le fallait, détendre l'atmosphère quand ça devient tendu. Mais à parler comme ça on dirait que je ne te connais qu'à travers des situations de conflits donc je vais m'en tenir là !

 

Si Torcuba resplendit autant actuellement, tant dans son développement architectural que dans son statut de ville référence du serveur, tu n'y es, à mon humble avis, pas étrangère.

 

Tu t'es forgée une image et une réputation auprès de nombres de joueurs qui en ferait pâlir plus d'un. Je suis vraiment content qu'on en arrive là, et même si ta rentrée dans le monde des grands IRL te vampirise ton temps de jeu, tu restes dans le secteur à surveiller que tout va bien.

 

Je te tire mon chapeau, ton parcours de jeu m'a bluffé.

 

J'apporte mon plussoiement à cette joueuse qui a fait beaucoup pour le serveur et la soutenir est ma seule façon de l'en remercier.

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Meow'soir

 

après tout ce temps que cette candidature traine ici et je n'ai même pas encore posé ma patte dessus ? Je vais de suite corriger cette erreur qui m'aurait pu être fatale. 

 

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Oui, je sais qu'elle n'aime pas trop mes images de chats, mais ranafout

 

 

 

Bref, par où commencer ?

J'ai commencé à connaitre Marieb lorsqu'elle est arrivée comme étant quelqu'un que l'on remarque dans le chat et que l'on peut difficilement éviter — tout comme 95% du serveur à cette époque je pense. Ce n'est que plus tard que j'ai réellement appris à la connaitre entre les innombrables délires Mumble et IG.

C'est une personne qui représente bien je pense la communauté Minefieldienne dans sa complexité de part surtout ses nombreuses qualités – vous là qui me lisez et connaissez l'énergumène, vous savez de quoi je parle. Sans toutes les évoquer – il faudrait plusieurs posts forum je pense – on pourra citer sa gentillesse, son abnégation envers les projets qu'elle entreprend, sa disponibilité, son éloquence, etc.

 

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Bref, vous l'aurez compris, Marieb est quelqu'un qui mérite et que je recommande très chaudement quant-au poste de chevaleresse.

 

, The Police.
, Dire Straits.
, Smile Empty Soul.

Et pis mince, une personne avec ceci comme référence culturel, voilà quoi, on ne peut décemment pas rester indifférent. 

 

Glieps

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Marie, Marie, Marie..

 

Que dire de + qui n'est pas encore était dit au sujet de Marie ?

 

Au risque de répéter les dires de mes compères juste au dessus de moi, dires qu'au passage je confirme et je soutiens, je vais apporter ma pierre à l'édifice et venir à mon tour faire preuve d'éloges (sincères et méritées ) auprès de cette Marie que je côtoie depuis bientôt trois ans. Tout d'abord, Marie est une personne très drôle et avec qui j'aime discuter, rigoler, et délirer au quotidien. Partageant les mêmes goûts et la même conception d'un "humour drôle", c'est en grande partie grâce à cette qualité qu'elle a su me faire oublier que cela faisait trois ans que je l'avais abordé au détour d'un message privé sur notre bon vieux serveur. N'en déplairons à certains, Marie a toujours eu une âme de trolleuse mais, à contrario de ses équivalents masculins de l'époque et d'aujourd'hui, elle savait et sait toujours faire usage de ce comportement de manière consciencieuse et réfléchie. Souvent décriée, jamais égalée, Marie a toujours su faire face aux tempêtes qu'elle a du franchir. Il faut en avoir du cran pour assumer ce que l'on est, et force est de constater qu'il en faut encore + quand on est une bonne personne plutôt qu'un vieux con. C'est injuste, mais les détracteurs de Marie ne pourront jamais lui retirer tout le courage dont elle a su faire preuve depuis son arrivée sur Minefield.

 

En effet, ça n'a jamais été facile d'être une fille sur Minefield, surtout lorsque, comme Marie, on fait partie des premières rares filles du serveur. Ça attire beaucoup de choses, parfois bonnes, parfois mauvaises, et c'est là que j'aimerai attirer votre attention. Je n'ai jamais entendu Marie se plaindre de ça. Pourtant, Dieu sait à quel point n'importe quel mec est loin de vivre ce que peut vivre une fille sur Minefield, et encore plus loin lorsque, comme Marie, on se veut proche et à l'écoute de la communauté. Moi, je suis admiratif. J'ai beau être franc, avoir un peu de verve et de répartie, je ne sais pas si j'aurai tenu bien longtemps à sa place. Et force est de constater que non-content de tenir, elle s'est épanouie dans cette position, "sous le feux des projecteurs" si je puis dire. 

 

Et non seulement elle a su faire preuve de cran, de courage durant toutes ces années sur Minefield, mais elle a su aussi nous montrer qu'elle était une joueuse douée d'une grande générosité. Toujours prête à aider son prochain, elle s'est toujours appliquée à mettre de côté ses potentiels préjugés ou idées reçues pour aller vers les autres. Quoiqu'on en dise, c'est jamais simple d'aller à l'encontre de l'idée qu'on se fait des gens, surtout lorsque c'est pour faire le premier pas, et les aider. C'est une fille emplie de bonnes convictions, qu'elle n'hésite pas à défendre si elle s'en juge utile et capable. Cela ne veut pas dire qu'elle a toujours fait les bons choix, mais cela veut dire qu'elle les a toujours pleinement assumer, en allant jusqu'au bout. Et par expérience, des gens comme Marie il n'y en a pas autant qu'on voudrait le croire, que ce soit sur Minefield ou ailleurs.

 

Enfin, si je devais conclure ces quelques lignes survolant que très légèrement la grande et généreuse personnalité de Marie, je dirai que j'ai eu le privilège et la chance de la voir grandir durant ces trois ans. Car là où certains ne voient qu'une simple pote trolleuse, moi j'y vois une amie chère à mes yeux avec qui j'ai eu à de nombreuses reprises des discussions sérieuses, et avec laquelle j'ai pu discuter de sujet importants, graves ou non. Ainsi, je peux vous dire, modérateurs, que bien je trouvais déjà au début de notre fréquentation qu'elle était très mature pour son âge, elle l'est encore plus aujourd'hui. Certains me diront que ce ne sont que foutaises, qu'il n'y a qu'à voir comment elle se comporte IG pour dire le contraire. Et bien, qu'ils me disent s'ils connaissent Marie aussi bien et depuis aussi longtemps que moi.

 

C'est donc pour ces quelques raisons, choisies arbitrairement parmi tant d'autres, que je pense que Marie a les épaules pour accueillir la noble tâche d'un Chevalier. J'ai bien conscience que j'accorde sûrement trop d'importance et de prestige à ce grade mais je pense qu'un chevalier doit être un éclaireur pour la communauté, tentant du mieux qu'il peut de faire bénéficier aux nouveaux de sa sagesse et de son expérience acquises au fil des années sur le serveur. Et Marie me semble, depuis longtemps, destinée à cela. Car au final, elle n'a pas attendu de voir son pseudo resplendir d'un bleu azur pour le faire et que, du mieux qu'elle le pouvait, elle a toujours aidé les autres, jeunes ou vieux, anciens ou nouveaux, sans jamais faire de distinctions, et sans jamais rien attendre en retour.

 

Quant à la candidature, je n'ai rien à dire, car tout est dit au premier regard. C'est une candidature propre, léchée, réfléchie et bien construite. J'ai trouvé le Rôle-Play particulièrement réussi lui aussi, par la qualité de l'écriture de Marie et la façon dont elle a de nous plonger dans son récit, dans ses aventures, que dis-je dans ses pensées.

 

Bref. Je ne m'étendrai pas plus et j'apporte, par ces quelques paragraphes, mon soutien le plus total à l'élévation de Marie au rang de Chevalier.

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