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De larmes et d'arcanes ~ Souvenirs [Trisha Curtis]


Valeeryah
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[hrp : Bonsoir/Bonjour ! Comme certains me l'on demander, je me suis enfin décidée a coucher par écrit les débuts des aventures de Trisha. Qui serons bien entendu entrecroisés par celles de Pimoussy. C'est donc un peu un avant-goût de la personnalité complexe de la jeune femme, mais aussi sa présentation rapide rp-parlant. Le prochain rp sera donc sur Pimoussy et le suivant sur Trisha. Sur ce, je vous laisse le plaisir de lire ! À bientôt ]

 

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Une histoire raconte que l'univers serait fait de plusieurs mondes. Tel les couches du glaçage d'un gâteau. Une autre dit qu'il est possible de voyager entre ces mondes, mais que d'une seule direction à la fois. D'autre disent que ses mondes sont en fait sur le même plan. Beaucoup soulèvent des hypothèses plus farfelues les unes que les autres. Mais sans doute, aucun d'entre eux trouvèrent la vérité. Je ne suis pas femme à ça. Et j'aime a pensé que tout cela n'est que magie. L'essence même qui fait de nous des êtres vivants. Celle qui fait que nos âmes ont jamais renaissent. N'êtes-vous jamais demandé quelle était donc la source de ces mots ? De ces déjà-vu ? Je ne saurais expliquer la chose dans des termes corrects. Mais j'aime a couché mes pensées sur ce journal déchiré.

 

Je me souviens encore comme si c'était hier. Ces moments que j'ai le plus détestés de ma vie. C'était... Si ma mémoire ne me joue pas des tours. Il y a bien de cela plus dix-huit lunes. Peu de temps selon moi. Je revenais d'un long voyage et Ryalkan était devenu ce baume qui réchauffait mon cœur blessé. Les grandes plaines de neige, si dure, si froide. Et pourtant, dans mon cœur, il était feu ardent. J'aimais a pensé que ce lieu, plus que quelconque était le refuge que j'aimais tant. Mon cousin, Dom Fulmen... Je pensais souvent à lui. Et me demandais souvent ce qu'il pouvait bien faire en ce moment. Je venais de vaincre une créature que je n'aurais pas pu nommer. Mais, l'image, la pensée nette de cet être me donnais la chair de poule.

 

Je rejoignais mon lit, dans une petite cabane délabrée, mais si tenant aussi fièrement qu'un vieux chien de garde à son poste. M'asseyant quelques secondes, appréciant l'assise que m'offrait ce lit de paille. Je regardais ce plafond. Immense et d'une couleur plus que douteuse. Ce n'était pas ma vraie maison. Mais quelle était donc l'utilité pour une voyageuse comme moi d'avoir un endroit fixe ? Ce que j'avais me suffisait amplement et je n'en avais pas besoin d'un autre. Dans mes rêveries, je continuais à regarder fixement ce plafond. Baissant les yeux, je soupirai face à ce ventre qui s'arrondissait. Et une forte nausée me prit. Je ne savais pas vraiment ce qu'il m'arrivait. Mais je me doutais de ce que cela pouvait être. Ce qui m'intriguait était le fait... Que je sois « pure ». Et que de fait, cela n'était pas possible. J'essayais d'imaginer la possibilité sous un autre angle. Comment aurais-je fait ? Une soirée arrosée ? Non, je ne bois jamais d'alcool. Pendant mon sommeil ? Non, je dors peu et mal. J'aurais été réveillée. Touchant mon ventre. Je sentais quelques mouvements. Comme si l'être qui était en moi semblait essayer de me dire quelque chose. Je n'essayais pas de comprendre. Et je ne préférais pas. Je poussai un très long soupir et me levai aussitôt. Pris d'un vertige, j'essayai de ne pas tomber. Je devrais faire bien plus attention à l'avenir... Ma silhouette enfantine semblait être déformée par cette grossesse non désirée. Je ne savais que faire de ce marmot. Et je ne souhaitais pas élever un enfant. Surtout pas. Je ne pouvais pas me le permettre. Non... Jamais...

 

Je me dirigeai vers la porte. Puis, un moment d'hésitation me prit. Il ne fallait en aucun cas qu'on me voie enceinte. Surtout pas. Je me repris et me remis sur mon lit avec toute la nonchalance que je pouvais offrir. Comment ? Comment !!? Des larmes coulaient sur mes joues d'un rose soutenu. J'avais peur. Tellement peur. Pourquoi ? Moi qui avais donné ma vie pour mon royaume. Ma vertu pour ma patrie. Je ne pouvais les trahir de cette façon... M'allongeant de tout mon long, je continuai la contemplation du plafond. Je me demandai combien de temps allait mettre ce monstre à sortir de mon ventre. Si cela allait être douloureux. Hum... Je pense bien que oui. Si j'allais avoir du mal à m'en débarrasser... Oh ! Une idée germa dans ma tête. Je pourrais très bien l'abandonner. Sans aucun doute possible. Mais où, était la question qui me turlupinait le plus. Je connaissais endroit, dans une autre dimension qui se nommait Stendel. Enfin, si je me souviens bien. Et cette contrée méconnue de ma terre était l'endroit idéal pour cacher l'objet de ma honte. Tapotant nerveusement mon ventre. J'imaginais très bien la scène. Moi, rentrant victorieuse et libre. Dans mon monde. Sagement. Oui, c'était idéal. Sans lui. Sans cet être immonde qui était dans mon corps. Je n'osais imaginer plus grande satisfaction. Je fermai les yeux. Puis, un moment, je me mis à douter. Et s'il lui arrivait malheurs. Arriverais-je ai vivre avec ? Je secouai fortement la tête. Et poussa un plus long soupir.

 

 

- Non Trisha ! Arrête !!

 

Je me donnais quelques petites gifles pour éviter de sombrer une fois de plus dans la stupidité et la faiblesse.

 

- Je ne dois pas, je ne dois pas...

 

Ouvrant les yeux, je trouvais la lumière particulièrement aveuglante, offrant une fois de plus mes prunelles turquoise au monde. Quelques larmes coulèrent sur mes joues encore une fois. La douleurs me prenait comme un amant enlace sa bien aimée. La dureté de ses sentiments. La haine de soit même. Était ce le prix a payer pour avoir fauté ? Je n'en avais pourtant pas souvenir. Et faute, il n'y avait pas. Je n'étais ni mariée, ni en couple. Je n'avais aucun homme pouvant m'attendre et m'enlacer tendrement. Personne qui ne puisse m'aimer. Pas même une douce femme... Je souris à ma stupidité. Femme ? Oui, je me l'avouais sans cesse avoir une attirance non cachée pour la gent féminine. Mais étant moi-même une femme. J'ai toujours trouvé cela... Normal.

Ayant quelque peu oublié mon état. Je me relevais avec une plus grande détermination. Prenant le sac que j'avais laisser. Je l'ouvris avec hâte. La faim m'attaquait et elle comptait bien gagner. Je croquais dans un morceau de viande séchée et me délecta de ce met. Il était rare que je mange de la viande. Mais, en ce moment, je n'allais pas cracher dans la soupe. Et accepter ce que l'on me donne. Je n'avais pas de régime stricte et mangeais ce que l'on voulait bien me donner. Et mon état ne me laissait pas le choix. Je devais me nourrir régulièrement et sauter des repas était maintenant impossible. Je devais, en plus de rester cacher, me sustenter a heures fixes. J'avalais le dernier morceau en hâte, avant de me recoucher.

 

Je soupira encore et toujours. À croire que c'était là mon seul moyen de communication. J'étais bien connue pour ma faculté à rester muette ou bien à être franche et tranchante comme le fil d'un rasoir. Pourtant, pour moi, c'était la plus belle forme de franchise. Tant bien en déplaise aux pauvres d'esprits. Je n'en avais cure et j'aimais en rire.

 

Je me plaçais sur le côté, caressant ce ventre aux formes généreuses. Demain, encore allait être un jour sans aucune surprise. Et sûrement celui d'après. Je n'avais plus qu'une chose à attendre. L'arrivée de ce monstre. Et ensuite... Ensuite, seulement. Je pourrais m'en débarrasser...

 

____________________

 

 

Les cris de cet être venaient à mes oreilles. Encore une nuit sans fermer l'œil. Je soupirai et me mis a râler. Veux-tu te taire ! Lui dis-je intérieurement. Je savais que parler à ce nourrisson était inutile. Mais, comme cela aurait pu être libérateur. J'aimerais tellement qu'il disparaisse comme il était venu. Ce sale mioche. Ce garçon à la chevelure blanche. Contrairement a ce que j'avais pensé. L'accouchement avait été la partie la plus rapide et la plus indolore qu'il soit. Et pourtant, j'en ai vu des naissances. Mais celle-là les dépassait toutes. Je m'approchai de lui. Il avait de beaux yeux. D'un violine presque envoûtant... Je secouai ma tête. Non Trisha, tu ne dois pas t'attacher à lui. Tu dois t'en séparer... Mais pas tout de suite... Pas encore. Je frôlai de ma main sa joue. Qui semblait plus chaude qu'un rayon de soleil d'un matin d'été. Pendant un instant, ses yeux croisèrent les miens. Et, je crus qu'il avait réussi à sonder mon esprit. Quelques secondes plus tard, il ne pleurait plus. Et m'offrait son plus beau sourire. Je ne pu m'empêcher de faire de même. Comment moi, Trisha Curtis, pouvait être aussi bêta devant un être aussi... Laid ? Je ne pouvais répondre à cette question. Mais, ma réputation était en jeu et je ne pouvais pas me laisser attendrir par un être aussi petit et si... Insignifiant. Je me levais avec peine de mon lit. J'étais encore affaiblie par la venue au monde du petit. Je pris avec délicatesse un drap qui avait été brodé pour moi. Sur celui-ci, on lisait distinctement :

 

Trisha Pimoussy Curtis.

 

Je me mis à sourire en voyant cela. Ma très chère belle cousine me l'avait fait faire pour moi. Aïda était une femme douce et délicate. Dom l'avait très bien choisi. Ils faisaient un si beau couple... Leur amour me faisait rêver. J'aimerais tant être aimée comme cela. D'un amour pur, sans équivoque et d'une beauté sans limite. Je soupirai encore. Reniflant le tissu d'un blanc maculé. Je me sentis transportée dans plus beaux souvenirs.Si précieux. Si uniques. Mon cousin. Ma belle cousine. Un arbre... J'ouvris les yeux et les posa sur le bambin près de moi. Je me rassis près de lui et j'enveloppais dans le drap blanc. C'est avec cela que tu allais partir mon petit. Toi qui n'a pas de nom... Je posa sur mes lèvres un doigt interrogateur. Comment l'aurais-je appeler s'il avait été mon fils légitime ? Je me posais cette question et elle me paraissait juste. Et d'une voix d'une seule, je me surpris à dire a voix haute le nom que j'aurais donné a cet enfant :

 

- Zoro...

 

Je souris a l'idée de lui donner un nom. Mais je me repris aussitôt. Ce n'était pas vraiment mon enfant. Je le sentais quelque part dans mon cœur et dans mon âme. Il avait quelque chose qui n'était pas naturelle. Pas vraiment. Mais, le regardant une dernière fois avant de m'endormir près de lui. Je chuchotais à son oreille. Zoro... Mon petit. Ses grandes oreilles blanches frémirent sous la douceur de mon souffle et sa longue queue se mit a gigoté dans tous les sens. J'avais encore besoin de dormir. Et aussitôt la pensée traversa mon esprit que le sommeil m'emportais. Je pense avoir fait un rêve ce soir là. Mais je ne m'en souviens plus très bien. Non... Plus du tout...

 

____________________

 

Le soleil était haut dans le ciel ce jour là. Et j'avais pris soin d'envelopper correctement Zoro... Euh le morpion. Et j'avais couché dans un panier d'osier que j'avais moi-même confectionner. Je voulais qu'il passe inaperçu dans mes bras. Je ne pouvais décemment pas faire un portail vers un endroit que je ne connaissais pas sans le faire loin de la vu de tous.

Je pris donc un chemin calme et sans aucune foule pour être parfaitement tranquille. Le bambin dormait encore et je n'avais aucune peur qu'il se réveille. J'avais pris soin de préparer un bouclier autour de lui, ne laissant aucun sons sortir de sa bouche.

 

J'étais et je suis toujours une mage spécialisée dans l'arcane et quasiment toutes ses formes. Je savais faire des boucliers et les jeter sur des objets pour les rendre plus résistant. Je savais aussi isoler un endroit de sorte que tout sons n'entrent ou ne sortent. Je savais aussi créer des portails vers des mondes différents ou même seulement dix centimètre devant moi. C'était là ma spécialité. Je savais faire cela et je le faisais bien. Mais mes talents de mage s'arrêtaient là et je n'avais aucun sorts offensifs pour me défendre. Et seul mon arc m'aidait à me protéger du monde extérieur et de ce qu'il offrait comme danger.

 

Je posais mes yeux sur le panier, dont le bouclier anti-son était presque invisible, seul un léger floutage semblait s'en dégager. Je souris bêtement a cette vision. Il était si calme. Si doux, ce petit être. Mais je ne devais sûrement pas m'attacher plus qu'il ne le fallait. Non. Je ne pouvais pas. Quelques étranger me dévisagèrent quand je passa devant eux. Mais je n'eu aucune envie de croiser leurs regards. Mon visage aurait été un livre ouvert. Aprés quelques heures de marche. Je trouvais enfin un endroit calme ou me poser.

 

Au milieu d'une forêt, près d'un lac a l'eau claire et pure comme du cristal. Des sapins semblaient se refléter avec grâce à sa surface. Quelques poissons semblaient nager dedans, sans faire aucunement attention à ma présence. Je plaçais mon « fils » sur le sol sans ménagement et entamais mon incantation. Je devais m'imaginer l'endroit. Mais comment sachant que je ne savais pas comment était l'endroit donné ? J'imaginais une grande plaine. Un endroit calme. Oui c'est ça. Des chats... Pleins de chats. Oui, il fallait quelque chose pour aider mon petit an.. Euh... Démon. J'imaginais très bien une belle féline noire a l'allure fière et au pelage brillant. Aux yeux dorés. Je voyait aussi... Une louve ? J'ouvris rapidement les yeux d'un air étonné. Pourquoi une tel pensée ? Devant moi, a quelques centimètres à peine. Une forme ovoïde semblable a nul autre et d'un violet glacé s'éleva devant moi. Le portail était enfin terminé. Je n'avais pas eu beaucoup d'efforts a fournir. Et cela m'étonnais quelque peu. J'ôtais avec hâte l'enfant du panier et de fait annula le sort insonorisant. Et d'un geste sûr et précis. Je traversais a moitié le portail. Les bras tendus vers l'avant. L'enfant du délit dans les mains. Je me devais de le poser délicatement sur le sol. Et du dos de mes mains, m'accroupissant légèrement, je repérais ce qui me semblais être un sol d'herbes fraîches et chaudes. Je soupirais a l'idée qu'il allait être dans un endroit où la chaleur était présente. Je sentais l'enfant bouger et entendais ses pleurs. Je le posais rapidement au sol et fermais le portail aussitôt mes mains enlevées de celui-ci.

J'essuyais la sueur sur mon front et soupirai de soulagement. J'étais enfin débarrassée de cette chose. Je pris mon panier et d'un geste sûr, j'entamai la marche du retour. Une boule au creux de la gorge se fit sentir. Zoro... Pourquoi cet être abjecte pouvait bien me manquer ? Pourquoi si rapidement ? Je n'avais pas le droit de l'aimer pourtant. Sans vraiment m'en rendre compte. Des larmes avaient coulés, et sur mes joues pourtant si rosées, elles perlaient abondamment en une pluie fine. C'était cela le sentiment d'être mère ? Était-ce cela le sentiment de perdre un être cher ?

Avant de quitter cet enfant. J'avais pris soin de lui laisser un souvenir. Quelque chose qu'il pouvait emporter avec lui. Un drap avec mon nom et un sortilège qui bloquerait ses dons. De sorte qu'il ne puisse jamais s'en servir dans ce monde. Et surtout ne puisse jamais revenir me voir. À l'instant où j'avais posé ce sortilège qu'un ami mage m'avait appris à faire. Que la chevelure si blanche de l'enfant était devenue d'un rose vif. Et ses yeux qui étaient pourtant d'un violet soutenu devinrent d'un vert grisâtre rappelant les fougères et l'herbe folle. La seule pensée vers lui, me donna de nouveau une vague de ressentiment. Une envie de faire demi-tours et d'aller le chercher. Mais qu'allait penser les autres ? Ceux qui étaient bien-pensants ? Une femme non mariée avec un enfant ? Une catin sans aucun doute. Je soupirai longuement et continuai ma route.

 

- Non Trisha. Retiens-toi.

 

Les larmes n'avaient de cesse de couler, plus j'avançais vers ma maison et plus mon cœur se serrait. La douleur était palpable. Qu'allait penser les personnes qui allaient trouver mon fils ? Quelle mauvaise mère étais-je ? Non... Je ne dois pas. Pas penser à ça. Il n'était pas mon fils... Il était..

 

- Oh !

 

Pendant un moment, mon cerveau fit des liens. Clairement, nettement, distinctement, vers ce que je croyais oublier. Non, ce n'était pas possible. Non, il ne pouvait pas être ça... Je regardai derrière moi dans un ultime espoir. Non. Que dis-je. Dans un moment d'égarement. Comme s'il allait apparaître derrière moi. Dans un excès de rage m'apprendre qu'il ne fallait pas abandonner ce qu'il était. Non. Prise de panique, je me mis à courir en direction de mon chez moi. Laissant tomber avec fracas le panier que je tenais pourtant fermement. Enchaînant portail sur portail. Pas plus longues, les unes des autres que de quelques mètres. Rapprochant mon pauvre domicile de ma pauvre personne. J'avais peur. Très peur.

 

____________________

 

Ce souvenir était encore cruel à mes yeux. Et, aux jours d'aujourd'hui, il aurait été mensonge que de dire que je ne regrettais pas mon geste. Mais il était fait et je ne pouvais que pleurer sur mon sort. Je me retournais dans mon lit, maintes et maintes fois. Sans vraiment pouvoir trouver le sommeil. Il était pourtant des lunes que j'avais laissé cet enfant à son destin. Pourquoi diable l'envie d'aller voir comment il allait me prenait d'un coup ? Il devait avoir grandi et avoir atteint une demi-année. Enfin, je pensais. Car, le temps pour moi coulait d'une manière qui m'échappait et je ne faisais souvent pas attention à la course du soleil dans le ciel.

 

Ce qui me préoccupait le plus était si le lendemain allait être une journée fructueuse et si j'allais avoir de quoi me nourrir. La vie de vagabond était incertaine et je me laissais vivre d'une certaine manière. Parfois pendant des longs mois, j'allais et venais entre les mondes. Ne prenant pas garde à connaître leurs noms. Ni même de prendre connaissance de leurs peuplades. Non, ce qui m'importait encore était la possibilité de vivre décemment. Je ne réfléchissais pas de là où j'allais, je fonçais tête baissée vers l'aventure. Même si je pensais certainement un jour, retomber sur le lieu où j'avais laissé mon... Cet enfant. Je savais que de tous les mondes, le temps ne s'écoulait pas de la même manière. Et je savais d'une chose sûre que sûrement, l'enfant que j'avais mis au monde était sûrement plus grand que je ne l'imaginais. Mais je ne pensais guère plus de quelques jours voir quelques mois. Tout au plus.

 

C'est donc avec mon habituel flegme que je pris le premier portail venu pour pouvoir enfin retourner a mes habitudes bien nonchalante. Je me concentrai quelques moments, pendant une fraction de seconde qui me parut une éternité, je me surprenais à penser a lui. Cet être que j'avais lâchement abandonné. Ouvrant les yeux, je distinguais parfaitement la forme ovale du portail. D'un violet presque bleu. Comme plus pur que dans mes souvenirs. J'admirai le travail ainsi accompli pendant quelques minutes. Et je me laissais attendrir par la perfection de ses courbes. Il était fascinant de voir que je m'améliorais de jours en jours dans la pratique de la magie interdimentionnelle. J'avançai ma main, d'un geste sûr vers le portail. Il était froid, mais cette fraîcheur était si douce que ma peau frissonna à son contact. J'appréciais fortement cette sensation, a mi-chemin entre le plaisir de la sensation et l'excitation de la découverte. Je passai rapidement par l'ouverture que donnait la forme ovoïde et découvrit avec surprise une place toute bonnement simpliste, ornée de bancs et d'une potence.

Une potence ?! J'admirai de loin le bourreau qui semblait prendre malin plaisir à me regarder passer du teint rosé au blafard. Je détournai rapidement les yeux. Un être à l'allure bizarre semblait me dévisager. Des longues oreilles pointues me semblaient m'indiquer que l'être n'était pas tout à fait... Humain. Je pausai rapidement mon regard ailleurs. Un peu plus loin à ma gauche, une fontaine semblait donner un coin de fraîcheur. Je décidai rapidement d'y aller me reposer quelque peu. La frayeur que j'ai eue avait eu raison de mon courage et mon cœur était à deux doigts de faillir. Il ne m'en fallait pas plus. Je m'asseyais sur un banc non loin de là et admirai les frasques de l'eau et les croassements des grenouilles non loin de là. J'appréciais le calme ainsi retrouvé. Je me posais une simple question. Où étais-je ? Je regardai ici et là. Mais n'eut aucun indices. L'endroit semblait charmant, mais, je ne me sentais pas à l'aise. Je me souvenais de ses brides, ses flashs que j'avais eu lors de l'incantation du portail qui avait emmené le petit loin de moi. Une louve aux traits presque humains. Comment appelait-on déjà cela ? Une chimère, je crois.

 

Pendant un moment, je levai les yeux au ciel. Sans vraiment être certaine de ce que je faisais. Derrière moi, des bruits de passants et de conversations semblaient s'élever. J'entendis le mot de trop : Stendel. C'était ici que j'avais abandonné mon... Enfant. Je baissai les yeux et me retournais vivement. À la recherche de la voix qui avait prononcé ce mot. Une deuxième fois, je fus surprise. Un autre mot que je connaissais sortis de la bouche d'un être inconnu. Une voix fine et féminine. Aux accents canins : Pimoussy.

C'était mon surnom. Celui que j'avais acquis après de longues années de service. Pimoussy l'acidulée. Tel était mon surnom. Car, j'avais, je le conçois, un fort penchant pour la dureté et une certaine facilité à la remarque désobligeante et blessante. On me comparaissait souvent à une marmelade, douce-amère. Tel était mon surnom, tel était ma réputation. Et je ne m'en cachais nullement.

Je suivais des yeux la source. Essayant tant bien que mal de la localiser. Je me levais d'un geste sec et rapide. Et m'avança vers la place où j'étais précédemment apparus. Une louve... Non une chimère semblant être la source de ses paroles. Elle était grande, bien plus que moi et avait les cheveux d'un noir presque bleuté. Je n'avais en visuel que son dos. Et celle-ci semblait converser avec l'homme que j'avais vu bien avant. Celui aux oreilles pointues. Je les dévisageai un moment, avant de reculer d'un pas. Je passai ma main sur mon visage et commençai à blanchir. Je ne pouvais pas aller voir ses bonnes gens pour leur demander de qui ils parlaient comme si de rien était. Des Pimoussy, il devait en avoir pleins... Pleins...La jeune louve prononça encore un mot de trop : enfant. Suivis d'une multitude d'autres tout aussi bouleversant. Elle parlait bien de mon Zoro. Mon fils. Je m'avançai doucement vers eux. Chaque pas semblait un peu plus lourd que le suivant. Le courage me faisait défaut à ce moment. Non, je ne devais pas fléchir. L'homme parût me remarquer, mais ne dit pas un seul mot pour prévenir son allocutrice de ma présence. Je m'arrêtais net. Pris, mon souffle. Et me tapotais la joue l'air de rien regardant dans une autre direction. L'homme détachait rapidement son regard de moi et s'intéressait de nouveau à la louve. Je crus comprendre qu'elle s'appelait Saguya. J'eus l'espace d'un instant eu l'impression de l'avoir déjà entendu... L'être étrange semblait s'appeler Ciel. Ciel ? Quel drôle de nom... Parbleu. Je retins un rire de moquerie. Qui aurait osé appeler son enfant ainsi ? Je continuais à avancer d'un pas plus assuré. Arrivée devant les deux étrangers, je m'arrêtais et m'éclaircis la voix.

 

- Excusez-moi. Bonjour. J'ai cru comprendre que vous parliez d'un certain. Ou d'une certaine Pimoussy. Et j'aimerais savoir plus sur votre sujet de discussion. Je suis sincèrement désolée de vous interrompre. Mais j'ai besoin de savoir.

 

Je m'inclinais à la hâte dans l'espoir d'être accueillie d'une manière aimable de la part de ses bonnes gens. Sans aucune surprise. La louve ouvrit la bouche et me répondit avec amabilité. J'allais enfin savoir quel était le vrai sujet de leur conversation.

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C'est beau =3

Merci mon cher :3 Cela fait plaisir de voir ça :3

 

Mère indigne ...

Non mais je vous jure ...

elle a de la chance d'avoir du remord.

 

Bref c'est beau, touchant, je fais même un caméo. Bravo Pimou ^^.

Ah ça, tu va voir la suite :P Tu va moins rire :P Surtout la version de Pimoussy :P Wait & see :P

 

Exactement Alexas ! :P

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[Hrp : Bonsoir, bonjour, bonne mâtiné, bon appétit et vivre la saucisse ! Pour mieux comprendre le texte qui va suivre, je vous invite fortement, a lire ma candidature a Belok. Ici. Merci et surtout bonne lecture ]

 

▪ Dans les ténèbres et la douleur - Rêves 

 

Première heure :

 

"Tick tock...

goes the clock..."

 

Froid.

Angoisse.

Peur.

Solitude.

Tristesse.

Chaos.

Silence...

 

Noir... Tout était noir. Je ne pouvais pas voir au-delà du bout de mon nez. Il englobait tout sur son passage.

 

"Tick tock."

 

J'essayais de marcher. Mes jambes n'étaient pas visibles en face de moi. Je baissais les yeux ou les levais-je... Je ne savais pas. J'avais juste peur.

 

"Tick tock.."

 

Telles des vagues, des nuances me venaient dans un soubresaut interruptible.

 

"Tick tock..."

 

Un son venait a mes oreilles. Froid comme une lame. Douloureux comme épine de glace dans le cœur.

 

"Tick tock... "

 

J'entendais des pas au loin. Une marche douce et traînante. Assurée. Il s'éloignait.

 

"Tourne les aiguilles..."

 

Je ne savais pas où j'étais. Que fais-je ici ? Je tournais la tête. À droite. Rien. À gauche. Néant. Le noir absolut autour de moi. Tel un étau qui se resserre sur sa proie.

 

"Tick tock..."

 

Un frisson me parcourut l'échine comme un fluide glacial dans mes entrailles.

 

"Tourne les aiguilles du temps..."

 

Un rire se fit entendre. Un homme. Je le pense. Il... Que fait-il ici ? Qui est-il ?

 

"Tick tock..."

 

J'avance désespérément vers la source du rire. Un rire chaud. Non. Froid. Mais qui pouvait bien être cette personne ? Ce n'était ni mon cousin. Ni lui. Ni ma reine.

 

"Tick tock... "

 

Et quel est ce bruit. Cette musique. Ce tic-tac... Une horloge ? Non... Se pourrait-il que ?

 

"Trisha..."

 

Je sursautais dans une vague de peur incontrôlée. Qui est-ce ? Non... J'ai peur. Laissez-moi tranquille !!

 

"Trisha... L'heure tourne."

 

"- Mais qui êtes-vous donc à la fin ? "

 

Pourquoi je crie ? Pourquoi tout ça ?

Une silhouette se dessine en face de moi. Un manteau ? Oui... Cela semble être du tissu. D'un bleu presque envoutant. Lapis-lazuli.. Non. Peut-être une autre couleur. Mais un bleu vibrant.

 

"Tick tock... Ne l'oublie pas..."

 

J'arrive à m'approcher de cette personne. Une stature grande. Comme s'il faisait au moins une tête de plus que moi. Je devais lui arriver à peine à la poitrine.

 

"Trisha..."

 

Je me décidais enfin de courir vers cette seule chose qui n'était pas ténébre. Que le noir m'entourant ne recouvrait pas. Comme un point lumineux dans la nuit. Des lames coulaient sur ma joue. J'avais tellement peur. Il... Pouvait-il me sauver ?

 

"Je te rencontre enfin... "

 

Je pris une main qui me semblait tellement chaude. Mon cœur semblait se vider de toutes douleurs et de tristesses. Je levais les yeux vers cette personne. Un dos. Rassurant. Qui es-tu ? Inconnu au manteau bleu.

 

"Tick tock Trisha... Tick tock."

 

Il se retournait vers moi. Je... Son visage. Qui est-il ? Des yeux... Améthyste me fixaient... Transperçaient mon cœur tel des milliers de poignards de glace. Un sourire sur ses lèvres encadrées par une fine barbe se dessinait lentement.

 

"Tourne... L'heure..."

 

Il s'approcha de moi. Ses doigts se liaient aux miens dans un geste presque tendre. Sa joue gauche contre ma joue droite. Ses lèvres contre mon oreille. Je frissonnais à la sensation de son souffle chaud sur ma nuque. Il ouvrit la bouche. Un moment d'hésitation.

 

"Retrouve-moi... Je suis ..."

 

"- Trisha ! Réveille-toi !!! "

 

J'ouvris les yeux... L'air hagard. Mon cousin ? Il m'appelle ? Je fixais le plafond au-dessus de moi. Que faisais-je ici ? Des fleurs... Non. Des feuilles. D'un blanc maculé ornaient le plafond. Où suis-je ? Je baissais la tête sur le côté. Personne n'était à mes côtés. Personne. Je pensais réellement avoir entendu Dom me réveiller. Mais pourtant, il n'était pas ici. J'avais presque pu entendre le nom de cette personne. Ou pas... Je ne comprenais pas. Je relevais les yeux vers le plafond. Il était beau. Comme s'il avait été fait pour moi. Pure sans vraiment l'être. Innocent sans vraiment l'être également. Je passais longuement ma main sur mon front. J'avais chaud très chaud. Je me souvenais... Hier ? J'étais arrivée à Bel-o-kube. Mais, j'avais tout oublié de ce qu'il s'était passé après. 

 

Je me levais en sursaut. Mon bouclier ?! J'avais pourtant élevé un champ de force hier. Il n'était plus là. Une main sur la cuisse. Je me laissais pivoter vers la gauche d'une manière à m'asseoir sur le lit de feuille et de tissus rouges comme le sang. Devant moi. Un poster plus que douteux. Montrant un homme touchant du doigt un être de lumière. Mais cet être me disait quelque chose. Des yeux violets. Hum... Comme lui... Mais... Ses cheveux étaient différents. Je fermais les yeux dans la quête de me rappeler ce rêve que j'avais fait il y a si peu de temps. Ils étaient bouclés. Oui, comme des fins fils d'ébène... Non.. Un marron presque foncé. Un châtain brun sans doute. Ses cheveux... Avaient l'air si doux. Mon cœur se mit à battre la chamade au souvenir de cet homme. Je me sentis rougir. Et je passais par réflexe ma main sur ma joue. Elle était chaude et je tremblais de tout mon corps. Qui était donc cet homme... Pourquoi me disait-il que l'heure tourne ? Quelle est cette horloge... Une horloge ? Non... 

 

J'essayais de rassembler mes souvenirs. Une horloge. J'en étais sûre d'en avoir vu une il y a peu de temps. Mais où ? Je fermais encore les yeux et plissais fortement les paupières dans la quête de ce souvenir.

 

"- Oui !"

 

Je me frappais le front et ouvris aussitôt les yeux. C'était donc ça ! Je me souviens clairement avoir vu une horloge à Al'maagik. Oui, c'est Saguya. Cette chimère. Quelle gentille femme. Quelle douce créature. Je me laissais à penser à elle. J'espère de tout mon cœur qu'elle va bien. Puis... Mes pensées voguèrent vers cet homme aux yeux de glace. Mon cœur se serrait à sa pensée. Il... Avais-je des sentiments pour lui ? Je secouais la tête machinalement. Il ne fallait pas penser cela. Je ne peux m'attacher à pareil homme. Il était si... Froid. 

 

Des livres aux noms tous aussi différents, les uns que les autres m'entouraient et m'enivraient de leur odeur. J'étais dans une chambre qui me ressemblait bien. Des livres à perte de vue. Des bougies, çà et là. Un lampion d'un rouge tirant vers la couleur du sang. Des gobeurs pleins d'être étranges qui se mouvaient sans faire une seule seconde attention a mon existence. Comme toujours. Personne n'a fait attention à mon existence. Pas même lui. Pas même eux. Je n'étais rien à leurs yeux qu'une fidèle prêtresse... Enfin... Non. Mon vœu est caduc. Je ne retournerais jamais à Ryalkan. Je serais dans ma main, d'une manière machinale, un petit pendentif d'argent et de jade niché a mon cou lié a moi par une chaînette d'un argent tout aussi pur. Mon dieu... Mes dieux. J'ai péché... Je ne devais pas enfanter. Je soupirerais longuement avant de me ressaisir. Je suis libre désormais. J'ai maintenant le droit de faire ce que je souhaite de mon corps. Un instant qui me parut une éternité. J'hésitais à enlever cet artefact qui me reliait à se passer tortueux. Non. Je dois le garder. Il est une bonne leçon à tirer. Maintenant, je n'ai plus rien à adorer. Je n'ai que la vie à faire. Je n'ai plus qu'a exister. 

 

Refermant mon étreinte sur le dit objet. Je fermais encore une fois les yeux en quête de cette image qui me rendait si sereine. Cet homme. Ses yeux. Il me rappelait tellement Zoro. Mon fils. Je regrette tellement de t'avoir abandonné. Mais il le fallait. Dans un rêve. Le feu bleu. La mort. Je ne pouvais pas te laisser aller vers cette destinée. Non. Excuse-moi mon fils. Même si tu es le fruit d'une quelconque magie... L'artefact me parut bien plus froid que d'habitude. Et des vibrations se faisaient sentir a travers l'objet. Comme s'il me dictait de me concentrer non pas sur mon fils. Mais sur cet homme qui m'avait appelé en rêve. Avait-il besoin de moi ? De mon aide. Je le ressentais au plus profond de mon âme. J'avais peur. Pour une fois dans la vie, ce n'était pas pour moi. Pour ma petite personne. J'avais peur pour lui.

 

Les yeux toujours aussi fermés. Je m'allongeais sur le lit maladroitement. Doucement. Pour ne pas briser mon état de transe. Cette voix... Ce souvenir me faisait encore frissonner. Il avait l'air si réel que j'avais le cœur qui battait toujours plus fort dans ma poitrine. Comme luttant pour sortir de ma cage thoracique dans un élan de bravoure. Ou de peur. Je sentais mon sang circuler dans mes oreilles. Comme le bruit d'un tambour. Tah tin tah tin. Je sentais encore cette main. Joignant ses doigts aux miens. Dans une douceur presque surnaturelle. Non. Ce n'était pas ça. Pas de douceur. Comme pour me montrer le chemin. Je soupirais longuement. Pour vider complètement mes poumons. Puis. D'un seul coup. Une image apparut sous mes yeux. Mes paupières closes. Une bibliothèque. Immense. Une fourmi. Grande... Très grande... Et un mot résonnait dans ma tête tel un écho de douleur. "Jesollas". 

 

J'ouvrais les yeux. Qui pouvait être cet être. Une fourmi ? Sans doute. D'un pas presque maladroit. Je desserrais mon emprise sur mon pendentif et me relevais de ma couche. Si vite. Trop vite. Ma tête se mit à tourner et ma vision se flouter. Je me levais prestement. Et ajusta ma robe de soie. Une jolie robe que j'avais gardée depuis des années. D'un gris souris presque doux, ornée ça et là d'un turquoise soutenu et bordé de noir aussi sombre que l'obsidienne même. Douce sur ma peau et légère comme une plume. J'avais parfois la sensation de ne rien porter sur moi. Ma poitrine ne me permettant pas des frivolités. Je ne portais pour unique sous-vêtements une culotte des plus sommaire. J'étais plate et j'avais aucune forme. Tel une jeune fille en pleine croissance. Sauf que pour moi, cela était fini depuis bien plus de deux siècles. Et grandir était donc pour moi chose impossible. Je continuais donc à remettre en état ma robe que j'affectionnais tant et que le temps ne semblait pas toucher. 

 

Une porte menait vers une autre pièce. Mais celle-ci semblait être faite d'un puissant champ de force de couleur violine tel la plus belle des agates et tournoyant comme un vortex inlassablement. Cette chose semblait entourée la pièce où j'étais et cacher ma présence aux yeux des autres créatures alentours. Comme si cette partie n'existait plus. Comme dans une autre dimension... Non.. Pire. Un autre plan d'existence. Je n'étais pourtant pas capable d'un tel prodige et je me grattais la tête dans un réflexe presque incontrôlé. Enfin, je ne le pensais pas. Peut-être était ce Arthur ? Je ne devrais pas me poser des questions qui ne pouvaient trouver réponse par moi seule. C'était fardeaux que cela. Je devrais trouver qui était-ce... Cet homme ? 

 

Avec toute la prudence qui m'était donnée. J'avançais une main timide vers le dit vortex. Il n'était ni chaud. Ni froid. Comme cette sensation que j'eus lorsque j'entama l’incantation que m'avait donner mon cousin. Une vague de plaisir me prit comme un ami vous prend dans ses bras. Cette sensation fit couler une larme de bonheur sur la joue gauche. Et un long soupir de soulagement, proche d'un gémissement sortit de ma bouche. C'était si bon... Je traversais doucement le bouclier. Comme s'il me prenait dans ses bras. Je me sentis transportée vers l'autre côté. Un salon. Tel la pièce qui était ma chambre. Il y avait pareil décoration. Des feuilles sur le sol. Des fleurs de couleur pourpres, violines, roses et blanches. Des feuilles aubergines ornaient les murs avec grâce et volupté. Tout était si calme. Dans mon cœur. Là où il avait douleur et chaleur brûlante. Se faisait calme et glace. Je contemplais ce spectacle à ma vue. Un canapé magenta en face d'une petite table ornée d'une figure que je ne pourrais nommer. Une petite table où deux chaises étaient placées l'une en face de l'autre. Sur cette dite table, une bougie brûlait de toute sa force comme s'il sa vie en dépendait.

 

Sur le mur, des rangées et des rangées de livres tous inconnus a mes yeux. Un titre retenu mon attention plus que n'importe quel autre ''La flèche d'argent''... Je détournais rapidement les yeux de cet ouvrage et regardais les battants des portes en face de moi. Si je voulais des réponses, il fallait que j'ouvre celle-ci. Je pensais honnêtement qu'il fallait que je me dirige vers la bibliothèque de Bel-o-kube pour savoir qui était ce ''Jesollas''. 

 

Une seconde. Mon regard se détourna de mon objectif. Un instant. Une seule seconde. Je me retournais vers le volume qui m'avait attirée. Je m'approchais doucement de lui. Sentant dans mes entrailles un picotis presque agréable. Le cuir était d'un chocolat sombre et les lettres gravées dorée comme un soleil. Ma main était attirée par l'ouvrage en face de moi. Surement un livre sur une quelconque entité ''d'argent''. Mes doigts frôlaient l'objet. Et une vision très claire dans ma tête apparut. Une... Non... Un bâtiment. Une... Un navire ? L'image me saisissait comme une vague prend un noyé. Mais disparu aussitôt comme un baisé fugace. Un avertissement. Je pris le volume non sans crainte et l'ouvris. Des plans. Et encore des centaines de plans. Je ne comprenais rien a tout cela.  Architecture complexe. Trop pour moi. Je rangeais à la hâte le livre.

 

Mais quelque chose semblait être tombé de l'ouvrage. Une feuille ? Je soupirais. Et tapotais le livre pour être sûre qu'on ne remarque pas que je l'avais déplacer. Baissant les yeux, je vis une feuille blanche. Mais qui avec le temps avait l'air d'être jaunie. Et quelque peu déchirée par endroit. Me baissant doucement vers le sol. Qui était d'un beau brun bois d'épinette. Je ramassais la chose qui était tombée de ce que je venais de déplacer. Me relevant. Je décidais de retourner la dite feuille. 

 

Stupeur. Surprise. Vague froide. Chaude. Soupir.

 

C'était lui. L'homme que j'avais vu dans mon rêve. Ce même sourire. Ces yeux améthystes. Cette chevelure bouclées. Cette noirceur dans cette âme. Un portrait. C'était donc que cela ? Griffonné à la hâte et colorée par les plus beaux pigments qui m'ont été donnés de voir. Ils semblaient ne pas avoir été altérer par le temps. Comme si tout était rester intact. Comme si le temps lui-même refusait de toucher cette chose. Je laissais mes yeux vagabonder sur son visage. Ses traits fins. Je me surpris a sourire en regardant cet être. 

 

Mes pensées se troublaient et semblaient s'entremêler tel une valse de fils. J'opinais du chef et me ressaisis. Serrant dans mes mains la feuille sous mes yeux. Je décidais rapidement de la cacher. Mais où ? Toute femme n'avait-elle parfaite cachette que sur elle-même ? Je décidais donc de le plier à la hâte et de le glisser derechef dans une poche cachée de ma robe. Un pli imperceptible près de mon cœur. Le contact de l'objet contre la peau proche de mon cœur semblait à mi-chemin entre l'angoisse et le bonheur. Je secouais de nouveau la tête. Non Trisha. Ne t'angoisse pas. N'aie pas peur. Si tu rêves de quelqu'un, c'est qu'il n'est pas forcément bien méchant. Tes rêves, t'on menée ici. Tes rêves t'on dicter ce que tu devais faire. Alors cesse de douter et crois en eux pour une fois idiote !

 

Cela faisait bien longtemps que je ne me m'étais pas insultée moi-même. Mais j'avais totalement raison. Je devais me focaliser sur le positif et non le négatif. Un bonheur était en moi comme une source chaude inondant un corps meurtri par la vie. Cette source froide en moi semblait guérir mes blessures. Mes douloureuses expériences de la vie. L'abandon. L'angoisse. La peur. La solitude. Tout cela ne semblait qu'un vieux souvenir dans mon crâne. Sous ma lourde chevelure blonde comme le blé. Si longue. Je me ressaisis une fois de plus et décidais à la hâte de tresser cette longue chevelure qui m'arrivait au niveau des cuisses. J'étais prête à aller voir ce que je cherchais et qui était cet homme si bien mystérieux. Je posais un regard d'un bleu vert glaciale et soutenu sur les portes. Mes yeux étaient semblables à la plus pure des gemmes. D'une couleur vive, mais pourtant si froide.

 

La main se posa sur le bois de la porte qui se trouva à ma droite. Dans un grincement presque guttural. Elle se laissa guider vers l'extérieur comme poussée par une volonté qui lui était propre. Je passais le chambranle sans aucun soucis et me retournant je décidais de fermer cette dite porte. Mais que fut ma surprise de remarquer que celle-ci comme douée d'une âme s'était d'elle-même fermée. Sans qu'aucun son ne fut produit. J'ouvris grand les yeux d'une stupeur presque palpable. Je me demandais ce qui m'arrivait encore une fois.

 

Le couloir devant moi était fait d'une matière peu commune. De la terre. Partout autour de moi, il y avait de la terre. Sur le sol, encore, des feuilles, des trèfles... Un couloir en zig-zag, imprécis, mais sans vraiment être oppressant. J'avançais le pas vers la sortie de ce couloir bien étrange. Les fleurs... Les feuilles... S'arrêtaient là. Un bois brut couvrait le sol et menait vers le centre du tronc principal de l'arbre. J'entendais les clapotis de l'eau tout proche. Comme si une quelconque fontaine était là, érigée dans un quelconque but. Non. Plusieurs. Oui. Au moins. Quatre. Mes oreilles ne me jouaient pas des tours et je comprenais que j'étais au sein de Bel-o-kube. Je touchais le mur en face de moi.

 

Un autre flash. Cours. Précis. Douloureux. Un corps. Embroché. Sur un...

 

Je fus secouée par une vague incertaine. Des sanglots se firent entendre. C'était les miens. Je pleurais. Mais qui ? Je ressentais au plus profond de mes entrailles la froideur de la lame. La douleur. Le sang... Liquide vital qui s'échappait de mes veines. Mais sur le sol de bois. Nulle goûte d'une quelconque humeur était sur le sol. J'essuyais à la hâte mes yeux. Et tremblais encore sous le coup de l'émotion. Je n'avais jamais eu semblable chose auparavant. Voir. Des flashes. Était-ce une illusion. Un souvenir ? Ou alors juste mon cerveau endormit qui me jouait des tours encore une fois.

 

Je levais la tête vers le couloir en face de moi. J'avais encore plus peur ce qui pouvait m'arriver. 

 

J'avançais difficilement vers le centre de l'arbre. Là où je pensais. Menait vers les étages différents de la bâtisse myrmécéenne. Je me souvenais des paroles que j'avais entendues sur cette merveille. Quels étaient les différents étages qu'elle composait. Le fait, très amusant qu'il y avait des tableaux des différents moments clef de l'histoire de cet endroit. On m'avait bien dit. Belok. Comme on l'appelait si bien. Comportait une bibliothèque très fournie et avait une des plus belles salles des phéromones que cette dimension pouvait contenir.

 

J'évitais autant que possible de toucher un quelconque mur et encore moins de rencontrer une quelconque personne. Regardant le sol comme pour éviter le regard des gardes myrmécéens qui me dévisageaient comme si j'étais une folle bonne a enfermer dans une geôle au plus profond des donjons. Je descendais. Montais. Je ne sais plus. Mes pensées étaient rivées vers mon objectif.

 

Qui était ''Jesollas''... 

 

Dernière heure :

 

Elle était grande et sentait divinement bon. Un mélange entre la sève fraîche et celle du papier neuf. Du papier vieux. L'euphorie me prit. Comme un enfant dans les bras de sa mère. Je me sentais protégée parmi toute cette ployante et lourde connaissance dispersée dans ses livres.

Je voyais en contrebas des représentations de scène précise. Des milliers et des milliers de libres aux couleurs toutes différentes semblaient m'appeler. Du rouge sang, du bleu azur, du violine, du pourpre rosé, du magenta, du vert mousse... C'était si beau. Si calme.

 

La mage que j'étais se souvenait de ses heures que j'avais passées a étudier la magie. Ses années a lire pages après pages. Apprendre pas cœur les fils des arcanes. Ouvrir des portails. Sans jamais ouvrir une seule fois la bouche. Comme un réflexe. Un battement de cils. Un battement de cœur. Pour moi, la magie était une seconde nature. Petite déjà, je faisais preuve d'une grande habilitée en cette chose. Je faisais, si petite, déjà des étincelles violine pâle. Comme une multitude d'éclairs sans aucune conséquence. Douce, comme un baiser. Tendre comme un regard amoureux. J'étais douée pour la magie. J'étais faite pour ça. Ryalkan dans mon sang. Mais... Je n'osais penser à l'autre moitié dont j'étais faite. De cette moitié de sang qui n'était pas de ses terres. Je cachais rapidement mes oreilles dernières mes cheveux. Non. Pas ça. Ne pas les voir. 

 

Je relevais les yeux vers les livres. Ouvrage que seul le temps dévore comme impuissant face à la a mécanique trop bien huilée de cette machine infernale qui dévore tout sur son passage. Mais qui survis malgré tout. Dans le cœur de ceux qui survivent. Dans l'âme de ceux qui ont disparu. Comme une entité vibrante avec autant de passion que de cœurs pour la portée.

Le mot que j'avais entendu il y a si peu de temps continua sa route dans ma tête. "Jesollas".

M'approchant d'une étagère. Je remarquais quelque chose d'étrange. Timidement, je posais la main sur le bois magnifique. Et sentir une douleur. 

 

Une chaleur. Une incantation. Pas ici. Démon. Cruel. Fondateurs. Feu. Mort. Chaos. Destruction. Mort. Agonie.

 

Levant la main rapidement. Quand ses visions allaient me laisser tranquille ? Je pestais contre ce nouveau don dont je me serais bien passée. Pourquoi pouvais-je voir le passé ? Le passé ? Oh non.

Je me souvenais d'un mot que j'avais lut dans un bouquin sur les art occultes. Et il était bien cela... Psychométrie... Oui, c'était bien là cet art divinatoire. Celui qui consistait en un contact fugace de connaître l'histoire d'un lieu. D'un être vivant. Ou bien d'un objet quelconque. Je frissonnais à l'idée d'avoir un tel pouvoir. Je ne pourrais plus jamais toucher personne sans pouvoir entrer dans sa tête et connaître ses démons. Et personne ne veux qu'on sache ses lourds secrets. Personne. Je n'aimais pas ça du tout. Vraiment. Mais on ne choisit pas son destin et on ne choisit pas sa voie. On ne fait que choisir la route qui nous mènera a une des branches de notre vie. Une des branches... Quel soit pourris ou verte. C'est nous qui choisissons juste le moyen d'y arriver. 

 

Je me giflais pour retourner à la réalité. Stop Trisha. STOP !

 

Je cherchais des yeux un quelconque registre. Quelque chose qui pourrait me dire qui était cette personne. Car, il... Elle ? Était sans aucune ombre d'un doute myrmécéenne.

 

Un livre. Deux livres. Trois livres.

 

"Tick tock." 

 

Mon regard s'arrêtait sur un ouvrage au cuir vieillis et aux inscriptions effacée. Je m'avançais vers lui d'un pas hésitant. Presque touchée par une peur incontrôlée. Pourquoi j'avais peur d'un simple bouquin ? Je le pris précieusement. Comme si j'avais peur qu'il s'effrite sous mes doigts.

M'asseyant sur le sol les jambes croisées dans une position peu confortable. Je posais le dit ouvrage sur mes genoux frêles et décida de ce pas de commencer ma lecture assidue de cette chose.

 

Sur la table des matières. Sur les pages suivantes. Rien. Puis. Quelque chose retient mon attention.

Jesollas. Une des reines de la cité. Qui avait sans doute brillé par sa bienveillance et sa douceur. Par son intelligence et sa prestance. Un être qui devait sans nul doute être respecté de beaucoup. Puis un mot attira mon regard : ''assassiné''.

 

Je frissonnais. C'était donc cette personne que j'avais vue embrochée de la sorte. Une mare de sang. Sous le corps qui ne connaîtrait plus jamais les affres de la vie. Cette vision qui m'avait chamboulée. M'ébranlais encore une fois. Une goutte d'eau tomba sur la page vieillie par le temps. Puis une autre. 

 

"Plic ploc. Plic ploc."

 

Encore une et une autre. Comme dans une danse sans fin. Une valse de douleur.

 

"Plic ploc. Plic ploc."

 

Je pleurais. Des larmes abondantes coulaient sur ma joue d'une blancheur presque surnaturelle. Tel le plus pur des marbres blanc. Légèrement rosé et mutin. Mes joues, d'un naturel rose. Devenaient de plus en plus blanche. Et j'éclatais en sanglots. J'avais si mal. Mon cœur. Il allait se déchirer.

 

"Tick tock."

 

J'essuyais à la hâte les larmes avant qu'elles ne coulent sur le papier précieux. Retenant un sanglot puissant. Un hoquet de tristesse aiguisé comme les lames d'un couteau.

 

"- Non... Qui avait put faire une tel horreur ?"

 

Je me surpris de me dire cela. Je refermais à la hâte le bouquin sans même regarder le nom du meurtrier. Je n'avais pas envie d'en savoir plus. Me levant avec une hâte presque surnaturelle. Je manquais plusieurs fois de perdre l'équilibre tel était le vertige qui me prenait. Et avec autant de prestance, je rangeais à la hâte le volume à sa place. Ne prenant aucune précaution pour qu'il ne soit pas abîmé. 

 

Je me retournais, une main sur le front pour ne pas faillir. J'avais eu la peur de la vie. Et les yeux rouges par les larmes qui continuaient a couler malgré tout mes efforts pour que cela cesse une bonne fois pour toute. J'avais jamais eu autant peur de ma vie. Et tremblant de terreur, je cherchais des yeux l'endroit qui me mènerait vers la sortie de cette bibliothèque. La démarche hésitante. Mes pas lourd sur le sol de bois. Mes jambes comme à moitié paralysée par la peur. Mes mains tremblantes. Mes muscles tétanisés sous l'effet de la stupeur. La terreur. La peur. Incommensurable. Jamais cru voir un démon... Non... Un ange. Je ne savais plus où me menaient mes pensées. Et elles se floutaient dans un mélange doux amère. 

 

Je me souvenais de ce rêve. Et de cet homme. Un ange. Oui. Il n'était pas un démon. Je n'avais pas peur. Il m'avait sorti des ténèbres. Celles qui me confinaient depuis trop longtemps. Derrière le rideau de mes larmes se dessinait un sourire presque serein. La peur se mélangeait à la joie. La douleur à la sérénité. Le froid au chaud. L'amour à la haine. L'envie au dégoût. La vie à la mort.

Je portais une main douce à ma poitrine. Là où j'avais caché le portrait de cet homme. Essuyant mes larmes d'une autre main. Une fourmi. Garde sans nul doute. Semblait essayer de communiquer avec moi. L'air triste. Je sentais qu'elle s'était prise de pitié pour moi. Avez-vous déjà vu une fourmi triste ? Je pense que cela devait être drôle à voir.

 

Mais je ne la regardais pas directement. Et lui fit signe de m'oublier et de me laisser tranquille. J'avais besoin, plus que n'importe qui d'autre. D'être seule. Qu'on me laisse tranquille. Comme beaucoup avaient fait auparavant. Juste une dernière fois avant que je puisse renaître. Juste avant qu'une nouvelle moi revienne des entrailles de celle que j'ai toujours cru être. Une nouvelle, moi. Douce et aimante. Une nouvelle, moi tendre et calme. Sereine et heureuse. Cette vision de ma personne me fit soupirer de plaisir. Et je m'imaginais déjà dans les bras d'un bel inconnu. Avais-je enfin le droit de m'abandonner a aimer ? Apprendre. Connaitre quelqu'un. Et façonner des plus belles manières un amour durable. Doux. Tendre. Créer ce lien unique avec un autre être. Ne plus être seule. 

 

Ne plus être seule...

 

"Tick tock..."

 

Je sursautais et me retournais vivement. Personne n'était derrière moi. Et personne ne me suivait. J'étais en fait seule. Et aucune fourmis ne m'avaient suivi. Comme si elles s'étaient passé le mot. Laissez l'humaine blonde seule. Je m'imaginais qu'elles avaient fait preuve de gentillesse. Et qu'en quelques phéromones. Elles s'étaient passé le mot.

 

"Trishaaaaaaaaa."

 

Un souffle a mes oreilles me glaça le sang. J'avais envie d'être dans mon lit. Me blottir contre cette masse épaisse de feuillages et ne plus en sortir.

 

"Tick tock."

 

Un vent glacial m'enveloppa et je me sentis tétanisée. Je n'avais pas ouvert de portail, mais la sensation était là.

 

"Tick tock..."

 

Je basculais en arrière comme prise d'un violent vertige. Je m'appuyais sur le mur à côté de moi. Et souffla doucement. Le froid était parti comme il était venu. Et je soupirais doucement. J'avais vraiment eu peur. Je relevais la tête et m'efforçais a penser a cet homme. Je me remis à me sentir mieux. Et je soufflais. Tick tock ? 

 

"Trishaaaaaaaaa !"

 

J'ouvris les yeux. Je... J'étais dans ma chambre ? Depuis quand ? Depuis... Oh non. Je venais de me rendre compte que le livre que j'avais trouvé n'existait pas. Un petit mot était sur mon torse. J'avais été trouvée inanimée dans la bibliothèque. Juste a l'entrée de celle-ci. Et pourtant, l'ouvrage que j'avais lut était bien plus loin. Je secouais la tête nerveusement. Encore ses rêves ? Alors ce nouveau pouvoir est moins puissant que je l'imaginais. Je soupirais de soulagement en apprenants cela. Mais depuis quand j'étais ici ? Le mot ne nommait pas l'être qui m'avait ramenée à mes quartiers. Je comprenais d'un seul coup pourquoi j'avais entendu ses tic tac. Pourquoi je sentais puissamment ses souvenirs en moi. 

 

Je rassemblais tout mon courage et fermant les yeux, j'essayais de savoir ce que mon inconscient cherchait si bien à me cacher. Quel était donc le nom de cet homme. Qui par deux fois, j'ai rêvé. N'oublie pas Trisha, me disais-je, jamais deux sans trois. Je fouillais, creusais, dans ma mémoire pour me rappeler ce que c'était. Un mot. Troublant de vérité. Un mot qui j'essayais d'oublier, mais qui était la clef de ma recherche. Les souvenirs se bousculaient dans ma tête.

 

J'ouvrais les yeux. Et encore une fois, je regardais le mot que m'avais laisser mon sauveur. Surement le même qui m'avait emmené ici la première fois. Je sentais une vague de douceur envers mon sauveur. Je pense qu'il avait fait beaucoup pour moi et qu'il avait, sans aucun doute grâce à la magie, apaiser mon âme et m'avais aider à m'endormir tranquillement. Pour qu'il n'eût aucune difficulté à me ramener a cette chambre qui était maintenant la mienne. Mentalement, je remerciais cette personne d'avoir fait preuve de douceur et de gentillesse envers moi. Je pensais a lui et je me disais avec ferveur que j'adorerais faire sa connaissance. J'ouvrais les yeux et regardais la bougie à mes côtés qui vacillait tranquillement. Douce lueur. Chaleur a mes yeux. Tel un brasier qui me rassurait. 

 

Dans ma tête. Reviens. Le.

 

"Tick tock."

 

J'avais oublié la source de mon problème. La source de ma recherche. Le portrait dans ma robe...

Je le cherchais à la hâte pour voir s'il y était toujours sur moi. Mais rien... On me l'avait enlevé lors de mon sommeil. Et la vision de cet être n'était plus possible. Je soupirais las de ce qui venait de m'arriver. Je ne savais pas si j'avais rêvé tout cela. Ou si cette personne existait. Ou si jamais... Jamais, j'avais eu ce portrait si savamment bien dessiné sur moi. Ni même l'ai-je vraiment découvert. Je soupirais longuement et regardais une nouvelle fois le plafond.

 

Dans mon crâne résonnais le silence. J'avais arrêté de penser. Je fermais les yeux. Essayant de retrouver le sommeil. J'étais si fatiguée que j'avais juste envie de me rouler en boule et de ne penser a rien. J'avais l'habitude de faire ça quand j'allais vraiment trop mal. Et que la tristesse me prenait au plus profond de mon être. Je me mis en position fœtale sur mon lit. Et soupira encore une fois. Le magnifique tableau... Enfin... Non... Il était moche. Fallait l'avouer. Retenait mon attention quelque temps et je me mis à le contempler longuement. Sans vraiment le regarder. Comme s'il était un vestige du passé que j'essayais d'occulter de ma vision. Je fermais les yeux. Essayant de sourire. Essayant de toute mon âme a penser a des choses positives. Des choses belles. Zoro. Mon sauveur. Les rires des enfants.

 

Un cri. Des larmes. Une épine de glace.

 

"- Novchenko..."

 

Je me levais en sursaut de mon lit. Que ? Quoi?! Qui est-il ?

 

Noir... Tout noir... Ténèbres. Le froid. Brume...

 

Je sombrais peu à peu dans le brouillard. La vision était blanche. Puis noire. Je cédais aux affres qui me prenaient. Je perdais conscience. Sur mon lit. Mon corps. Respirant doucement. Trop doucement. Comme si...

 

"Tick tock... "

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[HrpVoici donc le rp tant attendu (Comment ça non ? Je poste trop vite mes rp ? Pas du tout !) avec la plus belle fourmi de tout mf, j'ai nommé le grand et magnifique ArthurBn (Distributeur de sourire belokubien) ! Je me suis beaucoup amusée à l'écrire avec lui, j'espère que vous aimerez tout autant le lire. Sur ce, je vous laisse. Et enjoy the text ! Légende : Arthur : . Trisha : .]
 
"Tick... Tock..."
 
Je me réveillais en sueur sur un lit aux couleurs de l'automne. Le plafond, tel que je l'avais rêvé était d'un blanc maculé, telle la robe d'une mariée. Essuyant les gouttes qui perlaient sur mon front. Je me mis a penser. À me rappeler ce que j'avais vu. Ou cru voir. Sur ma poitrine, baissant les yeux vers celle-ci, nul mot, nulle lettre. Avais-je tout rêvé ? Je me penchais sur le côté gauche, le tableau était là, identique a celui qui avait trôné dans mes songes. Le décor était pareil, sans nul autre. Il m'arrivait souvent de faire des rêves comme ceux-ci, mais rarement des rêves qui s'incrustaient tel des poupées russes. Je levais les yeux, le plafond, identique. Je baissais les yeux. Une lettre. Oui, un mot. Dans une langue qui ne m'était pas étrangère. Baissant le bras avec difficulté, je pris la missive. Comme dans mon rêve, elle précisait qu'on m'avait retrouvée dans la bibliothèque, inconsciente... Le portrait n'était plus sur moi. Je soupirais longuement à cette pensée. J'avais donc tout rêvé... Je pris la lettre et la mis contre moi, dans la cachette que toute femme se devait d'avoir.
 
Avec difficulté, je me relevais de mon lit. Toute tremblante de ce qui m'était arrivé. C'était sans doute bien la première fois que je me téléportais dans mon sommeil. Mais, si agité qu'il était, cela ne m'étonnait guère. J'étais bien déterminée à trouver ce livre. La... Un trou de mémoire me prit. Je... J'avais oublié le nom. La flèche ? Sans doute. Je me levais sans aucune hâte. Remettant ma robe en état, je levais les yeux vers le portail qui semblait séparer la chambre du reste de l'appartement. Mais... Quelque chose clochait. Dans mon rêve, j'osais penser qu'il venait d'une autre personne que moi. Peut-être la reine même. Pourtant, il portait en son sein ma signature énergétique. C'était donc mon œuvre que cela. Bizarrement, frôlant cette séparation magique, je ne ressentis pas ce bien-être, encore moins ce chaud-froid agréable. C'était gelé, comme le plus froid des tombeaux. Une rivière de glace gelant à même le cœur. Fermant les yeux, je le passais sans problème. Me rappelant encore douloureusement que ce que j'avais vécu n'était encore une fois qu'un rêve.
 
Figée devant la rangée de livres, je cherchais des yeux le bouquin qui m'avait tant attirée. Pas de tick et encore moins de tock dans mon crâne. Sans doute, un indicatif pour dire que je rêvais... J'avais beau le cherché de mes yeux, il n'était pas là. Aucun livre. Aucun portrait. Avais-je inventé cet homme ? Je poussais un soupir long. Amère de découvrir que ce que j'avais vécu n'était que le fruit de mon imagination. Je touchais la table devant moi. Faible et fatiguée de tout ça. Je fermais les yeux un instant, me penchant pour prendre place sur l'assise que m'offrais la chaise. Poussant encore et encore des longs soupirs. Je continuais à me concentrer sur ce que je venais de voir.
 
Silence. Vide. Douleur. Hésitation.
 
Pendant un moment, je crus voir une silhouette, un homme. Surement d'âge mûr. De beaux cheveux bruns. Une stature grande. Qui était-il ? Par réflexe, je tournais la tête sur la droite avant d'ouvrir les yeux. Des larmes coulaient sur mes joues. Doucement, mais surement jusqu'à ma poitrine. J'essuyais à la hâte les quelques traces de ma douleur et de ma peur. De mon incertitude et de ma tristesse.
 
"Knock knock."
 
Je sursautais au bruit d'une main assurée sur le bois de la porte d'entrée. Tremblant presque par réflexe a ce bruit dont je m'attendais guère. Quelqu'un était derrière la porte. Sans doute pour savoir si j'allais mieux après les frayeurs que j'avais pu causer a ceux qui m'offraient un asile sûr et une sécurité. De ma voix cassée, j'osais pousser dans une sorte de gémissement presque plaintif, ma réponse cette requête. J'avais quand même peur de ce qui pouvait se trouver derrière la porte...
 
"- En... Entrez..."
 
“-Vous savez si vous n'aller pas encore bien, je peux revenir plus tard.”
 
Je ne connaissais pas cette voix, mais quelque chose me donnait l’envie d’en savoir plus. J’essuyais à la hâte les dernières larmes qui perlaient à mes yeux. Ceux-ci étant légèrement rougis. J’essayais encore une fois de contrôler mon envie subite de pleurer.
 
“-J’imagine que vous êtes encore là vu que c’est la seule entrée, vous allez bien ? Avez-vous besoin de plus de temps ?”
 
La curiosité était bien plus forte que ma peur et avec toute la force que me donnait ma voix cassée par les larmes. J’essayais de répondre le plus clairement possible.
 
“Je… Vous… Pouvez entrer.”
 
La porte s’ouvrit devant moi, laissant apparaître un homme d’âge mûr sans doute la fin de la trentaine. La silhouette de celui-ci était aussi bien imposante de par sa carrure, mais aussi par sa prestance. Je supposais, sans doute à tort que celui-ci devait être très certainement mon “sauveur”. Je le dévisageais un moment, écoutant ce qu’il avait à dire. Je me tardais sur les détails de son visage pendant qu’il me parlait. Ses traits étaient plutôt gracieux, son visage ni trop fin ni trop ovale, un bon équilibre en quelque sorte. Ses cheveux étaient d’un brun saisissant, mêlés de châtain et de roux tout aussi raides que la justice. Il possédait une barbe particulièrement bien fournie qui laissait entrevoir quelques poils roux. Il avait de beaux yeux d’un vert kaki presque marron. Cette couleur avait un nom. Hazel. Et je m’attardais sur ceux-ci sans cligner une seule fois.
 
“Bonjour, comment allez-vous ? Je dirais bien aujourd’hui, mais y a pas vraiment de fenêtre pour voir le ciel ici-bas.”
 
Il refermait la porte derrière lui. Calmement sans prendre la peine de me quitter du regard.
Je ris à cette blague, même si l’envie n’y était pas. D’un geste simple de la main, je l’invitais à s'asseoir en face de moi. Et répondis aussitôt a sa question.
 
“Bonjour. Je…”
 
Je n’avais certainement pas envie de m'étaler sur le sujet de mon bien être et fis une moue plutôt boudeuse sans m’en rendre compte. Mon bonheur ou mon malheurs ne devait pas entacher la visible bonne humeur de mon invité.
 
“Je vais.. Plutôt bien et vous ? A qui ai-je l’honneur ?”
 
“Moi, je suis Arthur, et ça va tranquille aujourd’hui. Vous savez y en a pas beaucoup qui arrivent spontanément chez nous comme vous avez pu le faire, en soit ce n'est pas vraiment un problème. Mais juste un peu étrange, ce n'est pas vraiment du domaine du journalier, voir de même de l’annuel. Mais désolé, j’oublie un peu l’ordre de discussion et suis encore partit trop vite en besogne. Quel est votre nom ?”
 
Je le dévisageais un moment surprise. Arthur ? Bizarrement, j’aurais pu croire avoir à faire à une femme, plutôt qu’un homme en entendant le mot reine. Mais je me disais qu’il était sans doute normal dans une cité comme celle-ci. Je me ressaisis rapidement. Évitant de rire. Lui laissant le temps de s'asseoir en face de moi.
 
“Enchantée de faire votre connaissance ! Je me nomme Trisha Curtis.”
 
Je pris une pause et continuais. Celui-ci venant prestement de s'asseoir sur la chaise que je venais auparavant de lui indiquer.
 
“Je suis… Je pense que vous devez le connaître. La cousine de Dom Fulmen. C’est lui qui m’a si gentiment indiqué cet endroit comme étant un lieu ou je serais… Plus à ma place…”
 
Je déglutis difficilement aux mots que je venais de prononcer. Un peu perdue, je baissais les yeux n’osant pas dévisager plus mon “sauveur”.
 
“J’avais oublié qu’il avait une cousine lui, bon après moi et ma mémoire des noms. Et ce serait pour ça que vous viendriez ici. C’est possible que ça soit le cas, ou non. C’est à vous de vous faire votre avis. Mais juste pour savoir, il n'aurait pas pu vous amener directement ? C’était un peu spécial si on peut dire.”
 
Je rougis l’air profondément gêné. Venir comme cela. En se téléportant. Tout le monde n’arrive pas forcément de cette manière. Je cachais mon visage l’air bête derrière mes mains et je balbutiais.
 
“Je… Euh… Désoléeeeee…”
 
“Non ce n’est rien, ce n’est pas grave. Juste surprenant, c’est tout.”
 
Malgré mon air gêné. J’essayais de me concentrer sur sa voix qui se voulait rassurante. Pourquoi me devais-je me sentir à chaque fois méfiante envers tout le monde ? Je me ressaisis rapidement et essayais tant bien que mal de trouver les mots justes. C’était quand même la reine. La reine… J’étouffais un fou rire. Ce n'était pas bien gentil de penser cela Trisha. Je le fixais de mes grands yeux turquoise et esquissais un sourire.
 
“Je fais des meilleures blagues que mon titre, je dois dire.”
 
Je fus quelque peu interloquée quand celui-ci osait répondre à ma pensée. Je notais pour moi-même d’éviter de faire quelques blagues que ce soit, sur son apparence ou sur encore une fois son titre quelque peu singulier. Je rougissais l’air gêné. Et pensais rapidement faire usage d’un bouclier. On sait jamais.
 
“Ah, désolé pour ça. Mais vous pouvez continuer, vous savez, et si vous voulez.”
 
“Continuer ? Oh… Je… Suis désolée d’avoir eu une pareille pensée. Mais j’aurais cru qu’une reine. Soit une femme. Mais cela ne me dérange pas du tout !”
 
Je rougissais encore plus baissant les yeux pour éviter son regard. C’était bien la première fois pour moi qu’on lisait dans mes pensées. Et… Je pouvais dire qu’elles pouvaient ne pas être glorieuses.
 
“Je garde le titre comme mon, ou ma, ça ne rend pas les choses faciles, prédécesseur, seuse, l’avait laissée.”
 
Je levais rapidement les yeux vers lui. Et avec une grande curiosité, j’osais poser la question qui me brûlait tant les lèvres.
 
“Je… J’aimerais vous poser une question. Qui est Jesollas ?”
 
“C’était la Reine de la fourmilière, une fourmi, et dont le titre portait pas à confusion. Même si en soit pour une personne de l’extérieur, dans le cas de Jeso ça devait quand même être dur de deviner. Mais tout ça, ça remonte un peu déjà.”
 
Je le regardais longuement le laissant parler sa voix trahissait un petit air fatigué. Intriguée de voir que ce que j’avais vu en rêve n’était sans doute pas si faux que cela. J’étais plus que fascinée par ce qu’il venait de faire. Cet homme était vraiment… Curieux ? Non, mystérieux. Zut… Je venais encore d’avoir une pensé...
 
“J’imagine, vu en effet ce que vous avez rêvé. Désolé pour l’indiscrétion, mais je ne savais pas vraiment si vous alliez, vous réveillez ou non un jour, surtout au vu de l’arrivée. Je devrais peut-être essayer d’arrêter de vous couper dans vos pensées aussi quand j’y pense, moi aussi.”
 
Les paroles de l’homme me firent rire et je m’avouais que la situation portait plus à rire qu'à pleurer. Et j’osais me dire qu’il n'était pas si désagréable en fait. Moi qui n’avais pas une voix qui porte. Je sentais que je pouvais le faire confiance. Au moins, avec lui...
 
“Ce n’est pas bien grave vous savez. Mais, je vais devoir faire attention à mes pensées, je suppose.”
 
“Non pas vraiment, vous avez votre droit à votre vie privée ainsi qu’à votre libre-arbitre.”
 
“Je comprends totalement. Et si cela me dérange tant, je suppose que je peux, je suppose… User de ma magie pour éviter que mes pensées vous parviennent. Non ?”
 
“Ça par contre non, sinon vous allez vous cloîtrer dans votre propre esprit et empêcher toutes tentatives de discussion de la part des autres. Surtout des fourmis qui n’ont que ça pour vous parler directement.”
 
“Et je suppose que si je fais cela, je pourrais être considéré comme une menace ? Ce qui serait logique en quelque sorte. Même si parfois, savoir mes pensées aux yeux de tous… Me semble… Très gênant.”
 
“Pour certain, ça en serait surement le cas, car vous auriez alors des choses à cacher, et surtout plus qu’autre chose, vous auriez peur de ce à quoi vous seriez en train de penser.”
 
Je rougissais légèrement, évitant de penser… Évite trisha… Évite.. Vraiment… L’idée de me bloquer dans une bulle m’était presque venue comme un soulagement. Mais je n’avais pas envie de m’attirer les foudres des autres être vivant ici. Et encore moins d’être la cible de méfiance. Mais, il était tentant.. J’évitais de trop dévisager Arthur. Je me concentrais donc sur autre chose.
 
“Je comprends. Mais… Je dois avouer que pour des fourmis, il est sans doute normal. Mais pour vous. Vous avez une bouche et la capacité de parler. Et… Enfin. Ce serait trop vous demander d’éviter de trop lire mes pensées ? Il m’arrive parfois de divaguer et je n'aimerais pas vous… Gêner… Où me gêner. Enfin.”
 
Je rougissais rapidement à cette pensée et évitais de recroiser le regard de celui-ci. Tapotant nerveusement le bois de la table.
 
“Surtout aussi, pensé est une chose normale, il n’y a pas vraiment besoin de s’en cacher. Surtout croiser quelqu’un dans la rue qui ne pense pas fait légèrement aussi peur qu’un zombie.”
 
“Je dois avouer que cela me ferait bien peur. Mais, ma tête est souvent un lieu propice a divers pensés qu’elles soient négatives ou positives. Je n'aimerais pas tout de même pas que vous sachiez sans même que je le veuille. Que par exemple. Votre coupe de cheveux ne me plaît guère. Je prends ça comme exemple. Je ne dis pas que vous êtes mal coiffé.”
 
“Alors tout est bon, il est aussi bon de recevoir un compliment qu’une critique, la seule chose est qu’elles se doivent ensuite de conduire à une discussion et à une compréhension. Et je n'aime pas forcément mes cheveux, soit disant passant, mais c’est les miens et je m’y suis fait depuis.”
 
Je me laissais a rire des remarques d’Arthur. Il était vraiment très drôle. Je devais l’avouer.
 
“Pas que je trouve votre coupe laide. Non, au contraire ! Mais, si j’ai une pensée… Enfin. Je me comprends.”
 
Il avait réussi à me mettre à l’aise. Moi qui avais tant de mal à m'intégrer avec d’autre être vivant. Je me laissais à penser que Dom avait eu raison de me mener jusqu’ici. Peut-être aurait-il les réponses à mes questions. Et qu’il m'aiderait à savoir qui était ce “Novchenko”. À la pensée seul de ce nom. Mon cœur se mit à battre la chamade. Comme pour essayer de quitter ma poitrine prestement.
 
“Je… Je suppose que vous avez dû “entendre” mes pensées. J’ai rêvé d’un homme cette nuit. Novchenko. Je crois. Connaît-vous celui-ci ?”
 
“Oui, je le connais même bien, et ça depuis un moment d’ailleurs, mais cela dit la dernière fois que je l’ai revu c’était au retour du Dominion et au couronnement de votre... Petite cousine, c’est ça ?”
 
“Oui, Seïra étant la fille de mon cousin. Dom Fulmen. Il est normal qu’elle soit ma petite cousine. Le retour du Dominion ? Qu’est-ce ?”
 
Je levais un sourcil intrigué par ce nom. Comme s’il n'était pas étranger a moi. Ce qui était tout de même… Plutôt… Surprenant.
 
“Une alliance de peuple magie, ou un attroupement pour certain, mais ça c’était pour le Dominion premier du nom. Ce retour concerne le second du nom, même si on a un peu perdu sur l’aspect rassemblement des peuples magiques en comparaison de l’époque.”
 
“Je vois. C’est donc une alliance… Mais. Qu’en était-il de cet homme ? Il était quoi exactement ? Un chef ? Un guerrier ?”
 
Je marquais une pause avant de pousser un long soupir. Encore un signe qui devenait trop récurant chez moi.
 
“Un peu de tout, et cela, pour un peu tout le monde. Mais pourquoi une si grande curiosité à son égard ?”
 
Il en tournait sa tête vers moi les yeux posés dans ma direction ce qui eut pour effet de me déstabiliser quelque peu. Je pris donc une profonde respiration. Et je semblais être d’un coup, d’un seul, très gêné. J’essayais tant bien que mal de cacher ma gêne et essayais du mieux que je peux d’expliquer la raison de ma curiosité.
 
“Il est sans doute très difficile à comprendre. Mais, j’ai rêvé de cette personne. Pendant… Que j’étais ici. Et j’avoue avoir été intriguée par cette personne. Et je me suis demandée. Légitimement, s’il existait bel et bien.”
 
“Il existe bel et bien, mais même si nous étions proche, je dois dire que c’est surement Dom qui serait en mesure de dire bien plus que moi.”
 
Je fis machinalement une moue de déception. Et baissa les yeux vers la table une nouvelle fois. J’arriverais sans doute pas tout de suite. Mais au moins, je savais que cette personne existait et c’était un grand pas. Je relevais la tête timidement vers la “reine” et esquissais un sourire.
 
“J’ai cru comprendre que cette personne n’a pas l’air des plus… Sociable ?”
 
“Hum, on peut dire qu’il n'est, en effet, pas sociable… Venant d’un introverti, c’est un peu ironique comme avis.”
 
Je le fixais dans les yeux, dévisageant chacune de ses réactions. Pas sociable. J’avais marqué un point dans mon analyse de cette personne. Même s’il semblait fort… Séduisant. Mais également fortement dangereux. Contrairement à la personne que j’avais devant moi. Qui me semblais plus de confiance encore.
 
“Je vois… Introverti, vous dites ? Vous parlez de vous ?”
 
J’esquissais encore une fois un sourire. Mais bien plus confiant cette fois.
 
“Oui, je sais, mais faut bien faire des efforts des fois, on n’avance pas sinon, connaisseur que je suis.”
 
Il fit un léger sourire, presque timide à mes yeux, sans doute un peu gêné. Il semblait ne pas savoir exactement comment l’expliquer. Mais je me sentais bien plus à l’aise ici que dans mes terres natales et voir quelqu’un comme lui. Avec un inconnu. Mais cela me faisait chaud au cœur. J’avouais ne pas être de nature sociable et n’aimer plus la solitude que la compagnie de mes semblables. Mais le temps a fait de moi quelqu’un qui souffrait justement de ce trait de caractère.
 
“Je comprends. Il n'est sans doute pas aisé pour vous de converser avec quelqu’un comme cela ? Je suis un peu indiscrète et je n’aimerais pas vous gêner plus que nécessaire.”
 
Je rougissais légèrement à mes mots. J’appréciais de plus en plus la compagnie de mon “sauveur”.
 
“Il ne faut pas croire que je fuis tout dialogue pour autant. Il est quand même bon de converser de temps en temps. Et même des banalités par moment, bien que je préfère au fond celles de réflexion.”
 
Je souriais à ces mots et me laissais à rire d’amusement.
 
“C’est drôle en effet. Je suis moi-même pas très enclins à parler de tout et de rien. Mais, il est vrai, que parfois, il est bon de parler un peu avec quelqu’un de bonne compagnie. Et c’est un plaisir de pouvoir vous connaître par ce biais.”
 
“... … Vous voulez visiter ?”
 
À ces mots, il fit signe vers la porte d’un geste sûr de la tête. Comme pour m’inviter a sortir. Je regardais donc la porte et me frottais les yeux un moment. Les larmes avaient embrumé ma vue et j’avais grand-peine à voir plus loin que mon nez. Je fis un signe de tête en accord avec ce qu’il venait de proposer. Et le regardais droit dans les yeux avant de lui sourire. Chose bien rare chez moi. Il faut le concevoir.
 
“Ce serait avec plaisir. Je vous remercie grandement de m’avoir aidé. Je pense que je vais devoir parler a mon cousin pour avoir des détails plus précis. Je pense qu’une visite m'aiderait à me retrouver ici. Et surtout a ne pas me perdre plus que de raison.”
 
Je finissais ma phrase par un petit rire amusé et sans vraiment m’en rendre compte. Je me levais prestement et me dirigeais vers la porte. Avant de l’ouvrir, invitant ainsi ma très chère “reine” à faire de même. J’avais enfin trouvé un endroit où je me sentirais bien. Un foyer de confiance. Et me laissais a penser que je ne remercierais jamais assez Arthur de ce geste. Jamais…
 
Rire. Sourire. Joie. Bonheur...

 

[soon : Rp mystère... Si si c'est possible. *fuit*]

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Pas de soucis Cielounet. Tu a tout ton temps, il va pas disparaître. Mais sache que dans les jours a venir, il risque d'y avoir un autre texte totalement "fantaisiste" mais qui aura tout de même un lien avec Trisha. Parce que l'envie de rp est très grand en ce moment.

 

*Câlin Cielounet*

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