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[Accepté] Cœur meurtri en quête de reconnaissance


Tyroine
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Je tenais absolument à scinder ma candidature en deux parties. La partie HRP et l'autre RP, ceci afin d'informer au mieux sur ce ma contribution sur le serveur, notamment du côté du média et du forum. Bref, trêve d'introduction, passons aux choses sérieuses.

 

Tout d'abord, je suis arrivé sur le serveur de Minefield.fr il y a de cela deux mois et demi environs. Passant assez rapidement de magabond à paysan (suite à une postulation relativement complète), j'ai eu pour ambition de faire une série de textes Role Play relatant bien plus que les simples faits et gestes de mon personnage sur le serveur, en lui apportant une dimension plus profonde par le biais d'un background solide et suffisamment bien relaté pour que les gens puissent le suivre aisément. J'ai ainsi écrit trois textes et quelque peu perdu l'inspiration, ayant fait rapidement le tour de la situation dans laquelle se trouve Tyroine, un mercenaire auto-destructeur envers sa propre personne qui ne voue sa vie qu'à occire toujours plus de monstres suite à la perte de sa femme.

 

Les chroniques du chasseur

 

Ce laps de temps entre mes pérégrinations sur le forum et la rédaction de ma série Role Play m'ont permis de poursuivre mon ascension hiérarchique en pondant quelques temps plus tard une postulation pour le rang de voyageur, qui fut à nouveau acceptée et soutenue par des joueurs que j'apprécie vraiment et que je remercie pour leur présence agréable, notamment sur le mumble.

 

J'y ai par exemple rencontré Yvvaya avec lequel nous avons fondé notre unique et premier projet : la guilde des chasseurs de bêtes; qui s'est vue attribuée d'un quartier général, projet accepté et mené à bien grâce à nos efforts conjugués. De fil en aiguille plusieurs personnes se sont joints à nous, et nous attendons impatiemment que les monstres soient définitivement adoptés par le serveur afin de nous lancer corps et âme dans la bataille contre les monstres des ténèbres... Ceci contre quelques rétributions de la part des joueurs. Car après tout, nous sommes des mercenaires.

 

C'est à ce moment là que mon parcours prit une nouvelle dimension. Car une vidéo naquit de ce projet qui avançait bien, une vidéo présentant notre "forteresse" (qui n'en est pas vraiment une finalement). Je me suis pris au jeu et à l'art de confectionner des vidéos, et petit à petit j'ai commencé à filmer divers événements exclusifs au serveur de Minefield.fr, dans le but simple étant de conserver ces merveilleux souvenirs, et faire découvrir aux internautes l'extraordinaire communauté qu'est la notre. Ainsi sortirent plus tard des vidéos du concert de Gimlao dans l'opéra d'Azur, la première vidéo de dé à coudre commentée par Boblennon, un sondage semi role-play où j'ai mis à contribution la communauté passant sur mumble; dont le thème de ce dernier était " que pensez vous de Boblennon ? ". La démarche était comique et mettait en avant les personnages bavant sur l'ami Bob, pas forcément aimé de tous. J'ai d'ailleurs fort apprécié que nombre de modérateurs s'y plaisent et décident de participer à la confection de la vidéo.

 

Plus récemment encore j'ai participé au livestream officiel de Minefield.fr en tant que caméraman lors de l'événement du Balls of steel!. J'ai d'ailleurs été contraint (humour) de commenter quelques phases de l'événement. D'ailleurs, j'en ai profité pour filmer moi même les 10 dernières minutes de l'événement, avec les interviews des chefs d'équipes etc... La vidéo a, bien évidemment, une fois encore été postée sur youtube. J'en profite d'ailleurs pour remercier une fois encore Boblennon ainsi que Thefantasio974 pour avoir partagé certaines de mes vidéos sur le fantabobshow.com, ce qui m'a évidemment rapporté un début d'audimat assez conséquent.

 

Si vous souhaitez découvrir toutes ces vidéos, voici quelques liens directs :

 

Le dé à coudre commenté par Boblennon

La forteresse des mercenaires

Le concert de Gimlao

Le sondage sur Boblennon

Le balls of steel!

 

Je compte ainsi continuer dans cette voie et confectionner de nouvelles vidéos se basant toujours sur le thème du serveur. Sinon je peux ajouter que je suis extrêmement actif sur le mumble (beaucoup pourront confirmer) ainsi que le serveur (même si Laarian a plus de messages que moi gnagnagna); généralement je ne manque pas une occasion de répondre aux topics d'aide, de bugs et autres quand cela m'est possible bien entendu. J'ai aussi confectionné un événement d'ordre PVP qui sera peut-être utilisé par le staff de Minefield un jour ou l'autre.

 

Ces quelques lignes HRP s'achèvent ainsi. Maintenant, place au Role Play !

 

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Prologue

 

Les contrées de Stendel sont vastes, mais le monde extérieur l'est tout autant et nous parait mystérieux et inaccessible. Nombre d'habitants jureraient que par delà les frontières du royaume, rien ne vaudrait la peine d'être connu ou appris; par orgueil ou par suffisance. Après tout, c'est une nation heureuse et en grand développement. Pourtant, vous apprendrez au fil de ces mots que l'aventure prend son véritable intérêt quand il s'enfonce dans l'inconnu.

 

Des plaines enneigées... Je n'en ai que trop vues. Mes pas s'enfoncent inlassablement dans cette matière alourdissant toujours un peu plus mes bottes, mais je n'ai pas pour habitude de faillir pour de telles broutilles ou me plaindre de la moindre incommodité. Après tout, je suis seul. Rien ni personne ne serait susceptible de m'aider en ces lieux glacials et désertiques. Mais de toute évidence, c'est un choix que j'ai fait il y a bien longtemps. J'ai préféré la solitude et la vie nomade plutôt que de me morfondre éternellement dans la tristesse de la perte de l'être aimé, celui qui nous fait sentir déjà mort quand il vient à disparaitre. Beaucoup me prennent pour un fou. Ils disent que la mort de ma femme m'a tout simplement abattu et que j'ai préféré fuir la réalité.

 

Mensonges. Je porte ce lourd fardeau sur les épaules depuis lors, j'ai simplement décidé de continuer d'aller de l'avant, de ne plus regarder en arrière et que mon âme soit sauvée des ténèbres et des remords. Car ils ne m'ont accablé que trop longtemps. Croient-ils que mon cœur est léger, qu'il ne porte plus le poids de la haine ou de la culpabilité ? Je ne suis qu'un homme. Un homme faible et sensible, qui n'a que pour seule arme la volonté de ne pas mourir pour respecter une promesse, un souhait.

 

Je sais, cela vous parait banal. Mais que voulez vous, toute vie n'est pas digne d'être héroïque et épique comme celles contées dans ces récits imaginaires et fantastiques. La mienne était une petite vie paisible et sans soucis, sans rebondissement, sans... sang sur les mains. Mais le destin a décidé de faire tourner une page à mon existence, et c'est de mon propre chef que j'ai effacé le reste. De toute façon, plus rien ne m'attendait dans mon ancienne ville. Ma famille avait appris à me détester et me porter responsable de tous les torts du monde. J'étais seul... Affreusement seul.

 

Et je le suis toujours.

 

Mes jambes se font lourdes et endolories par les morsures du blizzard. Un abris. Je dois trouver un abris au plus vite, ou je servirai de nourriture aux bêtes qui me toisent depuis les forêts qui se font de plus en plus denses. On peut à peine distinguer le soleil parmi toute cette cacophonie visuelle, des sentiers entiers s'effaçant en un instant au passage du vent... On dirait que les éléments se déchaînent contre moi, mais ils ne font pas le poids.

 

Une montagne creuse s'offre alors à ma vue. C'est l'endroit idéal pour se reposer.

 

Je me presse avec hâte jusqu'à l'endroit tant désiré, et je constate avec soulagement que le renfoncement de la montagne est assez profond pour m'abriter du froid et des monstres. Un brin d'escalade et me voilà quelques pas plus loin au fond de ce qui semble être une petite grotte. Quelques secondes me suffisent pour poser mes affaires. Et croyez moi, j'ai appris à m'équiper lourdement. Des pelles, une pioche et une épée de fer à ma ceinture qui m'a rarement quitté. Tout ce poids est bien sûr extrêmement lourd, mais la survie passe avant tout.

 

Quelques cottes de porc gelées trainent dans un coin de mon grand sac de cuir.. Une torche éteinte. Ma dernière.

 

Mes possessions soigneusement étalées au sol, je m'affaire rapidement à déblayer la neige à l'entrée et piocher avec ardeur pour refermer un tant soi peu le passage. Dix minutes m'auront suffit à empêcher les monstres d'entrer, me laissant à peine assez de place pour sortir moi même ou encore voir la lueur de la lune... Si elle était seulement visible avec cette tempête.

 

Je frissonne. Le froid est omni-présent, et malgré mes vêtements chauds si je ne commence pas à faire un feu, je ne passerai pas la nuit. Je regarde ma torche d'un air sceptique. Elle est gelée et mes silex diablement usés. La vie nomade est un combat de tous les jours contre la mort, et elle m'a surtout appris à ne pas paniquer dans des situations qui semblent désespérées. Bien obligé d'avoir de quoi faire cuir ma viande et réchauffer mon corps, je m'attèle à la tâche.

 

La nuit passe, et les heures s'écoulent. Mes mains se sont réchauffées d'elles mêmes à force de frapper sur mes deux précieuses pierres dont ma vie dépend. Un tas de bois est entreposé sur le sol débarrassé de toute neige. Un craquement, une brindille... Mais toujours rien. Les minutes et les heures poursuivent leur inlassable écoulement, et l'espoir revient enfin. La grotte s'éclaire déjà faiblement, mais suffisamment pour me permettre d'y voir plus clair. Bientôt le feu alimenté en bois sera assez important pour que je puisse manger à ma faim.

 

C'est long, extrêmement long. On ne s'habitue jamais à la solitude, jamais. Mais il faut bien faire avec.

 

La balafre qui parcoure mon visage me fait atrocement mal. Elle me rappelle cette époque où le cauchemar a commencé, où mon monde s'est mis à sombrer dans les ténèbres et le chaos. Nous habitions en bord de ville, c'était un choix que nous avions fait elle et moi ... Elle aimait se sentir près de la campagne, de la nature. A vrai dire peu m'importait, mais son seul bonheur me suffisait. C'était un temps où les créatures habitant les environs n'étaient pas agressives. Enfin... Du moins pas assez pour assiéger notre maison de bois en pleine nuit.

 

Mon âme et mon corps se souviennent parfaitement de cette nuit là.

 

Un bruit de verre brisé, je me lève en sursaut. Ma femme s'affole, je lui conseille de rester dans la chambre, à l'abri. J'empoigne mon épée trônant sur un mur de la pièce principale. Je ne l'ai pas maniée depuis fort longtemps, mais j'ai souvent guerroyé ou chassé pour me permettre de rester confiant. L'obscurité est oppressante... Mais où est ce fichu interrupteur relié à notre réseau de redstone ?! Ma main ne rencontre qu'une surface sèche et j'ai un haut le cœur. L'odeur est nauséabonde... Quelque chose me heurte au visage avec violence, et c'est avec grande chance que je parviens à allumer la lumière.

 

Je rouvre les yeux après avoir heurté un meuble, déboussolé. Je me souviendrai toujours de cet instant, cette première fois où je voyais une telle chose, inimaginable... De près ou de loin, tout portait à croire qu'un zombie décérébré et en décomposition se tenait devant moi, s'avançant dans une démarche de mort et animale. Mon sang ne fait qu'un tour, je remet la main sur mon épée et je charge le monstre. Le bougre est lent, heureusement. Je me souviens avoir clairement transpercé son corps, laissant un liquide verdâtre se répandre sur le sol, pensant avoir triomphé du mal.

 

Mais c'était sans compter que les morts-vivants portaient bien leur nom, et il aurait fallu lui porter bien d'autre coups pour en venir à bout. Dans un râle de gargarisme ensanglanté, il m'envoie valdinguer avec puissance sur le mur. Sa force est inconcevable, mais d'où pouvait bien sortir cette créature infernale ? Le choc me fait lâcher mon épée qui tournoie dans les airs alors que je m'affale lentement au sol. Et le sort est un bien grand joueur.

 

Je fus littéralement dévisagé par ma propre lame qui trancha en surface la moitié de mon visage. La douleur revient, celle de mon cœur.

 

Je sombrais dans l'inconscience, sentant mon propre sang se répandre sur tout mon corps. Le zombie ne semble plus s'intéresser à moi, j'étais déjà mort à ses yeux, et visiblement ses sens l'emmenaient ailleurs. Mais il n'y avait que moi et... ma femme. J'entends encore ses cris d'horreur et de douleur, cette immonde torture que lui inflige le zombie en dévorant ses entrailles. Elle m'appelle au secours, elle cherche mon aide, elle hurle à s'en déchirer les cordes vocales.

 

Mais je ne vins jamais.

 

Pourtant, je n'ai fait qu'essayer ! Essayer de me relever, de rassembler mes idées, de sortir de mon état de pétrification, mais je n'y suis pas parvenu. J'avais perdu trop de sang, je pensais déjà être mort. Mais pourtant, pendant que je gisais simplement au sol, je n'ai pu sauver mon aimée, la pupille de mes yeux, cette femme que j'ai tant aimé et qui hurle éternellement dans ma tête. Elle hante mes jours et mes nuits, me questionnant inlassablement de la même façon.

 

" Pourquoi ne m'as-tu pas sauvée? J'ai mal... Pitié, pitié! Aide moi ! "

 

Pourrais-je blâmer ses parents de m'avoir haï et d'avoir essayé de me tuer ? Comment le pourrais-je, je me hais assez moi même. Je suis faible et sensible, je...

 

Le froid commence à m'engourdir, je dois sortir de ces stupides songes ! Le passé est derrière moi à présent, j'ai choisi de m'écarter de la société et de partir en croisade contre l'inhumain et les créatures cauchemardesques. Oui, on on peut me qualifier de chasseur. Un chasseur fort particulier, je vous l'accorde. Je suis en guerre constante contre le malin et les envoyés du diable. Est-ce un moyen de me racheter ? Non, rien ne pourra jamais pardonner mon erreur.

 

Je frotte mes mains entre elles, le feu est finalement assez vivace. Une dizaine de minutes plus tard, je commence à dévorer mes cottes cuites comme si la famine m'avait torturé des jours durant. Un bruit se fait entendre à l'entrée de la grotte... Mes yeux injectés de sang et de colère se tournent vers la source du bruit, et je dégaine déjà mon épée dans un bruit de ferraille. Vous cherchez à vous repaitre de mon sang démons ? Vous n'obtiendrez que le trépas offert par ma lame !

 

Je frappe de ma botte dont la semelle est couverte de fer dans le tas de débris dans un grand fracas, prêt à abattre l'épée de damocles.

 

... Ce n'est qu'un lapin.

 

 

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Quelques jours seulement se sont déjà écoulés, et notre malheureux personnage dut déjà braver de nombreux dangers. Il était finalement sortit de ces décors blancs et froids, assez brutalement d'ailleurs. Les terres qu'il arpentait se montraient capricieuses et toujours étonnantes, mais c'était le lot réservé à chaque nomade. Cette fois-ci, c'est le soleil qui se lève sur une petite hutte de bois qu'il eut tout juste le temps de confectionner.

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Les rayons du soleil parviennent à percer le bois grossièrement empilé me servant de toit. La nuit a été fraiche, mais l'on s'en rend moins compte après avoir traversé plusieurs blizzards. Je suis parvenu à escalader une montagne des plus escarpées, de ce fait les différents monstres arpentant la nuit ne m'ont pas dérangé. J'avais grandement besoin de repos... D'ailleurs mon sac se fait de plus en plus vide. J'ouvre lentement la porte de ma "maison", épée en main, l'œil aux aguets. Il n'est pas rare de se faire surprendre au lever du jour, même si logiquement la planète ardente gravitant autour de notre monde s'occupe de chasser les fauteurs de trouble.

 

Je m'avance jusqu'au rebord d'une falaise et observe le paysage. Le cadre y est fort magnifique, je ressens déjà un léger pincement au cœur de devoir quitter une telle merveille. Mais je ne fais pas tout cela pour trouver le repos et couler des jours heureux dans la solitude. Je n'ai aucun but réel, seulement marcher encore et toujours, inlassablement. A la recherche de renouveau, d'une nouvelle motivation, en quête de résurrection de moi même. Une légère brise vient agiter mes cheveux gris en bataille.

 

Je peux sentir une très fine odeur d'iode. Au loin, vers les cotes, la mer s'agite. Cela me fait penser que je ne devrais pas prendre racine.

 

Je reprends mon sac et délaisse ma pauvre cabane pour entreprendre une descente prudente de la montagne. Les risques sont nombreux et la tâche est périlleuse, une glissade pourrait m'être fatale. Les minutes passent, mes mains s'endolorissent au fur et à mesure que je me cramponne à la roche pour éviter les chutes. Je m'arrête un instant pour reprendre mon souffle, et aperçoit un porc visiblement coincé sur une avancée de terre. Comment a t-il pu monter là haut ?

 

Je n'en ai aucune idée, mais visiblement il ne semble pas capable de redescendre. Une idée quelque peu malsaine me vient en tête, et je décide d'y mettre les formes. Après quelques pirouettes assez habiles, je parviens à atterrir sur ladite plateforme devant le porc qui se met à paniquer. Je l'aide à descendre... en le frappant d'un bon coup de botte dans le flanc. Ce dernier chute instantanément jusqu'au pied de la montagne dans un grand fracas et une giclée de sang.

 

Vous pouvez trouvez cela horrible, mais telle est la nature. Cela m'évitera au moins de l'égorger moi même. Dix minutes s'écoulent et je mets finalement pied à terre. L'entreprise fut vertigineuse mais l'adrénaline m'a motivé à poursuivre mon avancée. Je m'approche de l'endroit où le porc a chuté. La poussière s'élève encore du choc de sa chute; son crane est complètement ouvert et ses cottes enfoncées. Peu importe, il va falloir se nourrir.

 

Le temps s'écoule, mêlant bruits de chair déchirée et écoulement de sang.

 

Je rince mes mains ensanglantées dans une rivière. J'ai dépecé le porc comme je l'ai pu, récupérant deux bonnes cotes soigneusement rangées dans mon sac. Le reste de la carcasse servira sans doute à des prédateurs plus redoutables que moi.. Et il vaudrait mieux qu'ils s'intéressent à elle plutôt qu'à moi. Mes maigres provisions m'aideront à tenir un ou deux jours.

 

Les panoramas défilent, nombreux et variés. Déserts arides, plaines verdoyantes ou encore des décors de roche baignant dans la lave. Il m'a été donné de voir des peintures exquises et hurlantes de vérité, mais il est toujours plus impressionnant de faire partie de ces œuvres, de se tenir devant elles, se laissant imprégner de la magie régnant sur les lieux. Je profite qu'un puits de lave se tienne à mes pieds pour y pencher soigneusement ma dernière cote de porc. La faire tomber serait désobligeant, étant donné que je n'ai pas mangé depuis deux jours et qu'il n'y aura pas de porc dans les environs jusqu'à ce que je sorte de ce plateau de roc aussi brûlant que dans une fournaise.

 

La chaleur se dégageant de la source de lave fait vite de cuir ma ration. Je m'empresse de m'éloigner de cet enfer pour trouver refuge sur une petite colline en hauteur. Je peux apercevoir un peu plus loin d'étranges sillages. J'ai le sentiment qu'il s'agit des murailles d'une ville, et la seule idée que je puisse rejoindre la civilisation m'emplit de joie. Mais même si le cœur y est, ma destination est bien trop loin. Et vu l'endroit, je vais avoir grand mal à trouver un abris pour la nuit. Je vais devoir faire un pari des plus arrogants... Je m'assois et commence à dévorer ce qui va me permettre de survivre jusqu'à la prochaine étape.

 

La lune est au plus haut dans le ciel, je suis toujours à découvert. Mon regard perce les ténèbres et je dégaine mon épée. Je n'ai pas le choix, je vais devoir marcher toute la nuit pour tenter d'atteindre la ville, ou que les rayons salvateurs du soleil viennent à mon secours. Je ne puis qu'espérer que peu de monstres viennent à ma rencontre, mais l'espoir n'est pas destiné à ceux qui s'aventurent dans la nuit. Heureusement les puits de lave parviennent à éclairer ma route, sans quoi je risquerais de chuter dans le premier précipice venu.

 

Je pense avoir parcouru une bonne moitié du chemin.. Je redouble la cadence de ma marche, il est encore trop tôt pour se reposer sur ses lauriers. Un grondement lointain vient percer mon cœur gonflé d'espoir. Trois silhouettes titubantes s'approchent de moi, je peux très clairement les distinguer grâce à la lave illuminant les ténèbres. Ils ont finit par arriver.

 

Les zombies décident finalement de s'en prendre à moi.

 

Et bien qu'ils viennent ! Je les attend de pied ferme, approchant moi même du groupe d'assaillants, serrant comme jamais le pommeau de mon épée. Une dizaine de mètres nous séparent... Trois mètres. Deux mètres...! J'envoie un coup ample et rapide en direction du coup du premier zombie à ma portée. Sa main dégoutante happe le vide, frôlant presque ma légère cotte de maille. La première tête tombe, la sienne. Une grande quantité de liquide verdâtre s'écoule de son cou, et il tombe à la renverse dans un des puits de lave.

 

La tête est leur point faible, aussi inhumains qu'ils soient.

 

Les deux autres se ruent sur moi simultanément. Je parviens à pivoter sur le flanc droit de l'un, tranchant son bras. Il pousse un hurlement rauque et envoie des coups hasardeux. Ils ne m'atteindront pas, et je continue de trancher chacun de ses membres, mes yeux brillant de haine et de combativité. Il tombe à genou, et je le pousse du pied pour le faire tomber dans la lave. L'entendre fondre et beugler me remplit d'un sentiment bestial et malsain. Le troisième ne démord pas du combat et fonce bêtement sur moi. Il rencontre directement mon épée qui vient transpercer son crane, l'arrêtant net. Je soulève ma lame vers le haut pour ouvrir son crane en deux. Il glisse à son tour dans la marrée incandescente.

 

Je m'arrête, haletant. Le combat fut rapide et éprouvant, mais j'ai finalement triomphé. Je range soigneusement mon épée dans son fourreau, ne prenant pas la peine de la nettoyer. Mais un nouveau son me glace instantanément. Un sifflement qui ne m'est absolument pas inconnu... Pourquoi suis-je figé à un moment pareil ?! Je fais volte face. Une créature immonde et difforme à la teinte verdâtre, bouche ouverte se trouve à quelques mètres seulement de moi. Un creeper !

 

Il est trop tard pour le mettre à bas, il va exploser !

 

Rassemblant mes dernières forces, je parviens à me jeter sur le côté, balayé au même moment par l'explosion du monstre qui répand ses organes de partout. Mon saut poussé par le choc me fait survoler légèrement le sol de quelques mètres, et je roule rapidement sur le roc qui martèle mon corps. Je parviens à m'agripper à un arbre mort pour freiner ma course. J'étais à deux doigts de chuter dans la lave. J'aimerais prendre le temps de reprendre mon souffle, mais si je traine ici d'autres vont arriver...

 

Je n'ai guère d'autre choix que de reprendre ma course effrénée vers ma destinée. Je serai bientôt arrivé !

 

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Une silhouette obscure arpente rapidement une ruelle aux pavés froids et peu accueillants. Le regard aux aguets, le souffle court, elle semble poursuivie. Sa cadence s'accélère, elle marche dans une flaque d'eau qui renvoyait son reflet le temps d'une fraction de seconde. Le chasseur de monstres serait-il lui même chassé dans l'enceinte même d'une ville? Il porte une longue cape noire dont l'extrémité flotte légèrement cause à sa course. Il s'arrête au détour d'une rue, plaqué contre un mur. Sa main attrape instinctivement un poignard sous ses habits alors qu'il reprend son souffle. Les rayons lunaires s'abattent sur la ville et permettent de grandir une ombre prudente approchant... Peut-être trop sûre d'elle.

 

L'homme aux cheveux argentés fait volte-face et se rue sur son présumé poursuivant. La lame de son poignard qui visait la gorge rencontre une surface métallique, et il n'a guère besoin de plus de temps pour se rendre compte que son coup a été bloqué par une épée de fer. Le silence s'installe péniblement alors que les deux êtres camouflant leur identité respective se toisent dans l'obscurité. Que peut bien attendre son poursuivant ? Ses yeux rencontrent un regard froid mais imperturbable à la fois. L'homme qui lui fait face a du sang sur les mains, il en est persuadé.

 

- On dirait que tu as quelques dispositions au combat...

 

Ces paroles surgirent soudainement, brisant totalement l'atmosphère pesante et silencieuse de la scène. Pour autant, le chasseur ne comprend pas le sens de ces paroles, et ne relâche pas le contact entre les deux lames. Ses pupilles tremblent, mais il ne s'agit pas de peur. C'est de l'épuisement. Finalement, le mystérieux inconnu se recule et rengaine son épée. Les fenêtres et les portes sont closes. Les habitants n'entendent-ils vraiment pas ce qu'il se passe ? Ils se terrent sûrement chez eux, faisant comme si de rien n'était.

 

- J'imagine que t'es le gars dont tout le monde parle depuis hier.. Celui qui est arrivé en ville sortit de nulle part, et qui disparut presque aussitôt. Je connais les gardes, ils n'ont vu personne sortir. J'ai donc décidé de vérifier par moi même, et j'ai eu raison de penser que tu te cachais toujours ici... A Stendel.

 

Ce n'était pas qu'un guerrier ou un simple assassin, mais il était bel et bien un calculateur. Pour autant, notre protagoniste ne comprit pas où il voulait en venir, et continua de rester sur ses gardes, stoïque... Il se résolu enfin à rétorquer quelques mots.

 

- Je ne cherchais qu'un abris pour la nuit, j'étais poursuivi par des monstres... Je comptais partir dès que je le pouvais, alors pourquoi me poursuivez vous avec tant d'ardeur ?

 

Encore une fois, son interlocuteur prit le temps de formuler une réponse.

 

- Tu es du genre direct.. Pourquoi ne pas commencer par se présenter ? Mon nom est Yvvaya, je suis un simple mercenaire. Mais ne t'inquiète pas, il n'y a aucune prime sur ta tête... Je suis simplement de nature curieuse, et j'ai pensé que pour rester invisible aussi longtemps tu pourrais être quelqu'un d'intéressant.. et de fort utile.

 

- Allez droit au but, dites moi ce que vous me voulez.

 

L'homme encapuchonné soupire, puis dévoile son visage afin d'attiser la confiance du chasseur.

 

- J'ai longtemps fait cavalier seul, mais après plusieurs années de combat j'ai compris que j'avais besoin d'un partenaire. Tu étais poursuivi par les monstres, non ? Si tu as réussi à leur survivre, c'est que tu dois être un bon combattant. Tu m'as d'ailleurs relativement surpris avec ce coup de poignard... Pour faire simple, j'ai un objectif à accomplir, un but.

 

Un but.. Ce mot semblait bien amer à cet homme qui avait tout perdu et ne savait plus quoi attendre de ses lendemains. Pouvait-il appeler un but le fait de tuer des monstres sans réel motif, si ce n'est une vengeance perfide et vaine ?

 

- Je souhaite vivre de mercenariat en proposant mes talents de combattant à toute personne intéressée, mais pour cela je ne devrai pas être seul. Je veux forger une guilde de mercenaires, afin de réunir le plus d'épéistes et autres hors paire pour faire face aux monstruosités de la nuit. Mais... Je ne suis pas un chevalier, héhé. L'or reste ma motivation principale, et c'est ça qui me fait vivre. Si tu recherches asile pour te rétablir, alors joins-toi à moi. Je ferai en sorte que tu puisses reprendre tes marques.. Et ensuite aide moi dans cette lourde tâche.

 

Cet homme était soit fou soit d'une naïveté déconcertante... Pourtant le chasseur buvait chacune de ses paroles, y portant un intérêt presque vital. S'il n'avait pas de réel but, alors il pourrait partager les objectifs de cet Yvvaya, et ainsi donner un nouveau sens à sa vie. Les gens se méfiaient de lui, mais si la population avait besoin de payer des mercenaires pour se sortir de l'embarras, il pourrait de nouveau s'intégrer à la société qu'il avait quitté. Tout s'était déroulé si vite, et ces paroles l'avaient quelque peu dérouté. Pourtant sa réponse fut sans appel.

 

- Dans ce cas vous pouvez compter sur les aptitudes d'un chasseur qui porta jadis le nom de Tyroine.

 

- Joie! Mais à l'avenir, tutoie moi. Nous sommes partenaires désormais.

 

 

Ainsi les mois passèrent et les deux hommes devinrent des pairs vitales l'un à l'autre. Ensemble, ils quittèrent Stendel pour se diriger vers des contrées totalement inhabitées. Leur route fut extrêmement longue, et ils finirent enfin par trouver l'endroit qui abriterait leur ordre futur. Ils étaient tombés sur trois montagnes formant un cercle autour d'une petite clairière; aux pieds de chacune d'entre elles se tenaient de petites grottes menant vers des installations délabrées. Tout laissait croire qu'une ancienne citadelle s'était tenue là il y a fort longtemps.

 

Ils décidèrent d'en faire leur repère et de prendre le temps de restaurer la citadelle.

 

 

Les mois ont passé, mais mes épaules sont toujours aussi lourdes de culpabilité. J'ai finalement été accepté par les gens parcourant les contrées de Stendel... J'ai trouvé une nouvelle place, on m'a accordé une confiance qui ne me sera enlevée pour rien au monde. Mais même si les événements qui m'ont rendu heureux sont si proches, mon cœur est toujours froid de la perte de ma femme. Néanmoins, je pense être prêt à définitivement tourner la page.

 

Je ne peux plus perdre mon temps à ressasser le passé. J'ai de nouvelles responsabilités, de nouveaux compagnons, et j'ai enfin trouvé un but. La guilde des chasseurs de bêtes que j'ai fondée avec mon frère d'arme Yvvaya commence à bien se porter, et j'ai suffisamment été proche des membres de la ville d'Azur ces derniers temps que j'ai décidé de m'y installer.

 

Je ne pense pas être l'homme le plus heureux en ce monde, mais je me rapproche de la paix intérieure que je cherche depuis tant d'années. J'ai un endroit où dormir et des gens qui m'attendent.

 

Mais au fond de moi, de nouvelles ambitions s'éveillent. Je veux toujours en faire plus afin d'effacer mes péchés. Toujours plus m'impliquer, m'investir d'avantage, continuer d'être reconnu par autrui et permettre à ces belles contrées de prospérer. La ville de New-Stendel, capitale du royaume, compte désormais plusieurs personnalités qui ont su acquérir le rang de noble au fil de leurs activités. J'ai pour projet de rejoindre cette classe sociale, mais qui ne remplacerait pas pour autant ma nature de guerrier. Car la guilde des mercenaires a besoin de moi, tout comme j'ai besoin d'elle.

 

Mais devenir noble me permettrait d'agrandir mon influence, et poser ma pierre sur cet édifice grandissant qu'est le monde dans lequel nous vivons. Je sais que de nombreuses personnes comptent sur moi, et j'ai tout autant besoin de leur affection et de leur approbation, afin de monter toujours plus haut et briller parmi la communauté. N'est-ce pas après tout le rêve de beaucoup d'entre nous?

 

Sans pour être totalement imbu de pouvoir et d'argent, se faire reconnaitre et atteindre les sommets nous apporte un réconfort personnel. Peut-être un peu d'orgueil, certes... Tout cœur est apte à se laisser corrompre par quelques ténèbres, mais je sais le mien assez malmené et assez lapidé pour ne plus jamais me laisser tenter par de telles absurdités.

 

Ma lame se veut au service du monde, et mes mains serviront à façonner une image toujours plus éclatante. C'est pour cela que je fais appel à votre clémence et votre compréhension, à vous tous... Braves gens de Stendel, vagabonds comme paysans, voyageurs, citoyens ou encore ces gens d'une classe sociale plus élevée; les nobles ou encore les empereurs. Entendez ma requête, laissez vous toucher par ma volonté de fer et laissez moi vous convaincre de ma valeur véritable.

 

Vous me voyez peut-être comme un vieux guerrier mal famé, mais ma foi est bien au dessus de tout cela.

 

Je vous demande de faire le bon choix. Haut les cœurs et œuvrons pour le bonheur !

 

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________________

 

(Pour une fois mon texte Role Play est relativement court... Mais comme je l'ai déjà dit, le background entier de mon personnage est assez conséquent, il est donc difficile d'écrire d'avantage de choses. Vous pouvez d'ailleurs retrouver mon histoire complète un peu plus haut dans ce message. J'ai fait le choix risqué de scinder ma postulation en deux parties, et j'avais bien plus de choses à conter en HRP qu'en RP, car j'ai déjà fait le tour par le biais de ma série sur le forum).

 

J'espère que ma postulation vous aura plu et qu'elle saura vous convaincre! Mon sort est désormais entre les mains des empereurs.

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Je plussoie cette candidature, joueur sympathique, présence sur le mumble, aide pour les évènements, activité importante vis à vis des autres joueurs. Et qui plus est, donne souvent son avis et participe à pas mal de débats entre modos sur divers sujet.

 

Voyageur étant une équivalence à citoyen étant le même niveau de grade, je pense qu'on peut l'anoblir. Ce ne serait pas une erreur bien au contraire. Avoir son avis lors des futurs conseil serait intéressant.

 

Candidature soutenue par Spacemaan et Thorgrin.

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Je plussoie pas, car j'aime pas ce mot.

 

Par contre, je soutiens Tyroine dans sa demande. C'est un joueur extrêmement sympathique, qui as toujours été la pour aider les autres.

 

En outre, c'est un super cameraman qui m'as permis d'apparaitre sur Youtube :oops:

 

De mon point de vue il mérite largement le titre de Noblesse de part son implication dans les événements et activités du serveur.

 

Je finirais pas un private joke.

 

"Wesh bro' ! Sale bourge !"

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Pour ajouter ma pierre à l'édifice, autant certains démontrent des qualités de constructeurs hors pair (Nothsa et Kimahry par exemple), ce qui leur vaut d'avoir été anoblis, d'autre tel Apteno apporte un avis éclairé sur le serveur ce qui nous permet d'apporter une expérience de jeu hors du commun, sans parler de notre mascotte Bob Lennon, notre porte étendard moult fois reconnu pour ses talents d'orateur.

 

Le statut de noblesse s'octroie avant tout au regard de ce que le joueur apporte au serveur, et il est indéniable que notre cher Tyroine apporte quelques choses au serveur et en plus sont elles de qualités.

 

Comme mes confrères, Spaceman et thorgrin, je soutiens cette candidature et je rejoinds leur avis sur Tyroine.

 

Dunidan

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Etant cité plusieurs fois je ne pouvais pas ne pas plussoyer !

 

Tyroine est un excelent joueur, et j'ai pris beaucoup de plaisir à monter un projet avec lui. Vu son implication et sa nouvelle notoriété, cette candidature est loin de ma choquer.

 

Courage Tyroine !

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son accent marseillais se doit d'être anoblis ! je plussoie aussi, ses videos sont bien faites, et en HD s'il vous plait !

 

bref inutile de démontrer ce qu'il a apporté au serveur.

Tyroine nobleuh! Tyroine nobleuh !

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C'est avec du retard que j'arrive ici, et constates la splendeur de ta candidature.

 

Ton implication a maintes fois été reconnue, et tu es connu de tous.

Ton oeil exercé a également maintes fois retenu notre attention, et c'est avec fierté que jeu euh… ah mais je suis con, tu es tellement apprécié et impliqué que tu as été nommé gouverneur !

 

Bon bah, si jamais tu te démets de tes fonctions, nous te nommerons Noble, mon ami !

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