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Xzimnut

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    Xzimnut
  1. Holà, tavernier, lâche ce chiffon et fait moi goûter ton hydromel, ton zinc est tellement briqué que je peux voir les mouches se tirer la bourre au plafond sans avoir à lever la tête. Merci bien, mais n’éloigne pas la bouteille ... Et ben, l’ami, qu’est-ce que t’as à me fixer comme ça, ma tête ne te revient pas ? C’est ces cicatrices qui ne t’inspirent pas confiance ? Crois-moi, t’es pas le premier à me regarder comme un gosse regarde son premier creeper, mais dis-toi bien que c’est pas par plaisir que j’ai la tête aussi chamboulée que la mine publique de New Stendel. Mais si tu veux entendre mon histoire, commande un autre verre pour moi, j’ai la gorge comme le Nether. Le début de mon histoire est d’une banalité affligeante quand j’y repense. Maison, femme, enfant, le tout dans une petite propriété au sein d’une petite communauté, à l’écart de l’agitation citadine. Les hommes étaient bûcherons, chasseurs, éleveurs, et j’étais moi-même paysan. Nos femmes élevaient les gosses, tenaient la maison et lorsqu’il leur restait un peu de temps, elles se plongeaient dans une activité artistique pour oublier la rudesse de notre existence. Souvent, elles se retrouvaient après les travaux ménagers, et entonnaient des chants traditionnels ou créés pour l’occasion, et leurs voix, portées par le vent, nous mettaient du baume au cœur. L’année s’écoulait au rythme des saisons, et plusieurs fois par ans, de grands banquets nous donnaient l’occasion de remercier la nature des bienfaits qu’elle nous apportait. Comme tu le vois, l’ami, nous menions des vies simples, pas roses tous les jours, mais chaque homme, femme et enfant de notre communauté était épris d’un esprit de liberté que nous ne pouvions trouver que par cette existence retirée. À cette époque, ma femme attendait notre second enfant, et j’étais le plus heureux des hommes. Puis c’est arrivé. Il y a 6 mois, tout a basculé du jour au lendemain. C’était tellement horrible que je ne peux toujours pas y donner un nom. Les temps chauds arrivaient à échéance, les moissons allaient bientôt débuter. Je me suis réveillé au beau milieu de la nuit, cette foutue nuit où, dans le plus terrible des vacarmes, j’ai vu le plus affreux des carnages. Je me suis précipité dehors aussi vite que j’ai pu, et alors je L’ai vu. Le feu. Dévorant tout sur son passage sans la moindre once de pitié. Il était partout, sur les maisons, les arbres, la montagne, et jusqu’aux êtres humains, des voisins, des amis qu’on tentait tant bien que mal d’aider, et qui couraient en hurlant dans la nuit, comme des damnés pour qui tout espoir de retour serait perdu à jamais. La lueur des flammes éclairait comme en plein jour. Des langues ignescentes léchaient les parois des maisons de manière obscène. Avec l’énergie du désespoir, certains essayaient de sauver ce qui n’était plus que des carcasses informes, mais le combat était inégal, l’incendie n’avait que trop d’avance sur nos pauvres moyens. Ce pourquoi nous avions sué sang et eau pendant des années partait en fumée devant nos yeux en moins d’une minute, et crois mois, l’ami, cette nuit-là, j’ai pu voir le désespoir dans toute son immonde plénitude. J’ai vu des hommes se jeter dans les flammes, ne pouvant voir pris au piège ceux qu’ils aimaient et qui n’avaient pu s’échapper à temps. J’ai vu des femmes périr en tentant de sauver leur enfant. J’ai vu, l’ami, des gosses pleurer toutes les larmes de leur corps sur le cadavre calciné d’un père ou d’une mère. Partout où je posais les yeux, le destin semblait vouloir me démontrer que la détresse humaine ne connaissait aucune limite. A l’aube de cette nuit pire que l’enfer, les survivants se sont rassemblés à l’écart des débris fumants. Des quelques 200 fiers pionniers qui composaient notre village, il ne restait que 42 êtres meurtris, hagards, encore abasourdis d’horreur. Mais notre épreuve n’était pas terminé pour autant, car alors que quelques un tentaient d’aller au plus pressé pour préparer notre survie, des voix se sont élevées, accusant tel ou tel de ne pas avoir su prévenir la population à temps, ou de ne pas avoir respecté les consignes de construction et ainsi accélérer la propagation des flammes, voire d’être à l’origine du feu. Le désespoir agissant comme catalyseur, notre réunion a viré au lynchage en règle. Moi-même, qui devait faire partie de la milice ce soir-là, j’avais obtenu une dérogation pour rester auprès de mon épouse qui se sentait mal depuis quelques jours, et crois moi qu’ils se sont fait un plaisir de me le rappeler. C’est à ça que je dois ma jolie frimousse. Nous n’étions plus que des animaux, des bêtes enragées chassant leur proie sans autre justification que d’expier l’horreur et l’injustice que tous ressentaient. Très rapidement, le groupe s’est dispersé, et, miraculeusement, j’ai réussi à échapper à mes agresseurs, la tête en sang. Ma famille et moi avons pris la fuite, aussi loin que nos forces nous portaient. À la tombée de la nuit, nous nous sommes installés sur le flanc d’une montagne. Les jours qui suivirent se déroulèrent quasiment dans le silence le plus total. Ma femme, ma fille et moi ne pouvions nous remettre de ce que nous avions vu et vécu. Ce n’était pas tant le fait d’avoir tout perdu qui nous bouleversait, mais plutôt le déchaînement de haine et de violence qui avait suivi, et qui plus que le feu, avait effacé toute trace du havre de paix et de bonheur que nous avions connu. Ce silence me permettait de mettre plus d’énergie dans mon travail, car notre habitation temporaire, dont le confort était pour le moins « spartiate », ne pourrait supporter les assauts d’un hiver qui approchait à grands pas. Peu à peu, nous tentions de reformer un semblant de quotidien, car nous ne pouvions continuer à vivre ainsi en ressassant le passé. Ma fille m’accompagnait dans mes travaux forestiers, ma femme, dont le terme de l’accouchement approchait bientôt, égayait notre masure par ses compositions florales ou par le jardinage. Lorsque les premières neiges sont arrivées, grâce aux réserves que nous avions pu constituer, nous nous sommes calfeutrés en attendant des jours meilleurs. Au plus froid de l’hiver, ma femme senti les premières contractions, et moi et ma fille avons immédiatement pris les dispositions nécessaires. Mais comme tu peux l’imaginer, nos conditions de vie étaient loin de permettre un accouchement en toute sécurité, et celui-ci se passa particulièrement mal. Au petit matin, ma femme et son enfant étaient tous deux morts. Ma fille et moi avons accueilli ce nouveau coup de poignard du destin sans un bruit. Nous n’avons rien à dire devant cette énième injustice, pas de mot pour implorer le ciel, lui demander de quel abominable crime avions-nous pu nous rendre coupable pour qu’il nous inflige ces épreuves inhumaines. Après avoir réussi à percer le manteau neigeux pour offrir à mon épouse et celle qui aurait pu être ma seconde fille une sépulture décente, nous somme retombé dans le mutisme d’il y a quelque mois, nous levant à peine chaque jour. Un matin, je fus réveillé par un vent glacial me frappant le visage. Sortant de ma torpeur, je découvrais la couchette de ma fille vide et la porte grande ouverte. Dehors, ses empreintes étaient quasiment recouvertes par la neige. Elle avait quitté la maison, sans nourriture, sans feux, et avec sur elle à peine plus qu’elle ne portait pour dormir. À ce moment-là, ne me juge pas, l’ami, mais je n’ai pas pu me lancer à sa recherche, car au fond de moi, j’avais toujours su que cela arriverait, que pour ma fille, ce n’était que choisir entre en finir immédiatement ou voir son existence se transformer en une longue déchéance interminable et douloureuse. Aussi horrible que cela puisse paraître, elle accueillait la mort comme une libération. Mon récit s’achève bientôt, l’ami, car à ce moment-là de l’histoire, plus rien ne me rattachait, ou plutôt tout me repoussait de ma vie antérieure. Dès que le temps se fit plus clément, je me dirigeais vers le Sud. Alors que j’atteignais les premières habitations, je tentais de me renseigner sur l’incendie ou sur l’éventuelle arrivée de colons venus du Nord, mais la tragédie ne semblait pas s’être exportée aussi loin. Évoquant quelques détails de mon histoire, et surtout ma volonté de refaire ma vie ailleurs, tous m’orientaient vers New Stendel, qu’ils décrivaient comme le lieu de tous les possibles, où le dernier des hommes pouvait, à force de courage, de persévérance et d’intelligence, se hisser dans les plus hautes sphères de la société. Ainsi, voilà une semaine, j’arrivais enfin en vue de la cité, plein d’espoir en l’avenir, et la volonté de tirer un trait définitif sur ce qui ne sera plus désormais que « ma vie d’avant ». Voilà mon histoire l’ami, et merci pour le verre. Mais je parle, je parle, et voilà que le Soleil se lève. Je te laisse l’ami, j’ai une nouvelle vie à bâtir. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Bien, voilà pour ma petite présentation fictive (j'ai essayé de créer un personnage bourru sans être trop antipathique). J'espère qu'elle vous aura plus et surtout qu'elle ne vous ait pas barbé au point de ne pas la terminer. Ceci étant dit, que puis-je vous donner comme informations pertinentes : à 19 ans, je n'ai pas l'habitude des MMORPG, mais quand j'ai découvert, comme bon nombre de joueurs, le test sur jeuxvideo.com (encore fallait-il que je connusse l'imparfait du subjonctif ; Bob Lennon, je t'aime), je suis tombé sous le charme de ce jeu au potentiel illimité. De tout temps, j'ai eu à l'esprit des images de bâtiments grandioses, mais ne faisant ni partie de Bouygues ni de Vinci, elles restaient à l'état de rêve, alors vous comprenez quelle révélation cela a été de découvrir Minecraft. En parcourant le serveur, j'ai pu constater que je n'avais pas la virtuosité des bâtisseurs de Stendel (pour ne citer qu'eux), cependant, j'ai pu y glaner quelques "trucs" qui ont étoffé mon éventail de techniques de construction. Maintenant que je considère (humblement) que mon niveau est suffisamment bon pour ne pas faire tache au milieu de toutes ces belles réalisations, je me décide à poster ma candidature. Pour conclure, je suis compositeur amateur, et mon ambition serait d'étoffer la BO du jeu, en respectant l'esprit de la musique de C418, mais en apportant ma touche personnelle. Aussi, si ce projet voit le jour, j'aurais certainement besoin d'aide pour l'intégration au jeu. Bref, je suis motivé pour participer dans la bonne humeur à l'aventure Minefield.
  2. Xzimnut

    Bouse immonde.

    Pour l'avoir vu briller de milles feux en pleine nuit, je dois dire que ce volcan est assez classe. Voilà un donjon qui promet !
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