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L'histoire de la cité


Chafoins
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Il y a plusieurs millénaires, Symia s’appelait Magrad. Magrad était une ville ni grande ni petite, ayant juste le nombre de fermes pour avoir suffisamment de nourriture et pouvoir nourrir la population sans restes ni manque. La population vivait bien, elle aimait le roi en place et tous le respectaient. Le peuple ne s’est jamais soulevé pour aucune des décisions du roi. La pauvreté n’était pas la plus grande préoccupation des dirigeants, ils n’avaient d’ailleurs pas d’autres problème que celui de la jalousie que les voisins avait envers eux, ces voisins étaient aussi bien des petits villages que des grandes villes de l’ouest. Ils voyaient leur population partir pour aller s’installer à Magrade. Bien que le roi de Magrad ait déjà proposé maintes fois une alliance avec toutes les villes de la région, une alliance où tout aurait été partagé et qui aurait permis une puissance rassemblée, ces villes s’entêtaient à voir le mal dans cette alliance et surtout dans Magrad. Mais par-dessus tous les problèmes que Magrad a rencontrés, une chose devrait rester gravée dans les mémoires: nous étions humains.

 

Après plusieurs tentatives d’alliances vouées à l’échec, nos voisins ont fait une alliance entre eux et contre nous. Nous nous retrouvions dans une situation très précaire; nous étions entourés par cette alliance et ils avaient apparemment une arme cachée. Quelque chose qu’il ne faudrait pas réveiller. C’est là que les vrais problèmes ont commencé. La population, se sentant trahie par le roi, s’est insurgée. Les citadins venus des autres villes essayèrent en vain de partir et de rejoindre leur ville natale, les habitants nés à Magrad se groupèrent dans un parti visant à faire tomber le roi et, enfin, les sages essayaient, eux, de ne rien en penser, d’aider le roi et parfois de calmer la population. Le roi avait beau dire que la tactique de l’ennemi visait à nous faire tomber de l’intérieur, le peuple ne l’écoutait pas. Visiblement cette technique a dû bien marcher car quelques semaines après l’annonce de l’alliance, le roi était assassiné par un jeune.

 

Magrad n’ayant plus aucun gouvernement, les voisins envoyèrent une demande comme quoi tout ce qui appartenait à la ville devait être donné un jour particulier, passé ce jour l’alliance enverrait une armée détruire ce qui restait de la ville. Bien sûr rien ne fût donné ce jour-là car personne n’avait reçu de lettre. L’alliance n’envoya pas seulement une armée entière pour détruire la ville mais aussi un mage noir. Le mage, pour faire bonne mesure, réduisit tous ses opposants en hommes-singe pour pouvoir les empêcher de se battre correctement. Cette malédiction marcha plutôt bien parce qu’en moins d’une heure toute la ville avait été débarrassée de sa population et de ses bâtiments. Il ne restait de Magrad que les quelques pages de l’histoire écrite.

Du moins c’est ce que croyait l’alliance, car si je vous parle maintenant c’est que tout n’était pas perdu, quelques survivants ont réussi à échapper à la destruction en se réfugiant dans le sous-sol de la morgue. Ils ne parvinrent malheureusement pas à échapper à la malédiction les transformant en hommes-singes.

 

Les survivants ont donc continué à vivre mais dans les souterrains. Ils ont creusé une grosse caverne qui est maintenant la caverne principale de Symia. Ils ont tourné la page de Magrad et ont commencé à faire un gouvernement qui leur était propre, ils ont appris à se servir de leur nouvelle nature d’hommes-singes. Ils ont découvert que cette forme les rendait plus utiles dans les tâches de tous les jours, ils avaient la puissance, puissance qu’ils ne pouvaient pas mettre au profit de la violence car ils leur était impossible de se battre n’en ayant plus l’envie. Des années passèrent, ce nouveau peuple avait retrouvé leur joie passée, il était à l’ abri de toute nouvelle attaque car l’alliance ne s’était même pas donné la peine de rechercher des survivants. C’est là que je suis né pendant les belles années de Symia. A ma naissance, quelqu’un, connu pour avoir des dons de prémonition, a assuré à mes parents que j’allais faire de grandes choses. Mes parents avaient du mal à imaginer qu’un enfant simple comme moi pourrait faire de grandes choses.

 

Mais voilà, un jour lorsque je me baladais en dehors de la ville, j’ai senti que quelque chose essayait de m’attirer vers lui. Irrésistiblement, je me suis dirigé vers une maison, elle était en dehors de la zone que nous avions le droit de visiter mais je savais qu’il fallait que j’y aille, que je devais y faire quelque chose. En rentrant dans la maison elle me parut tout à fait normale mais en cherchant un peu j’ai découvert une petite cachette. Et c’est là que je l’ai vu. Il y avait devant moi un sceptre orné d’une banane et aussi, après m’être habitué à l’obscurité, un petit mot. J’écris ici ce qui était marqué sur le mot :

 

Bonjour voyageur qui lit cette lettre,

Si tu lis ceci c’est que je suis mort et que la ville a péri avec moi. Je n’ai pas beaucoup de temps alors je vais vite me présenter, je suis Grathan-le-magicien, magicien de Magrad. Magrad est, en ce moment, assiégée par Fotherald le mage noir de l’alliance, je connais sa faiblesse et je livre avec cette lettre un sceptre qui contient toute ma magie, je vais sûrement mourir après m’être arraché ma magie pour la mettre dans un objet. Je vais aussi y mettre tout l’amour envers Magrad que je lui ai portée durant toute mes années passées à être le magicien de Magrad. Ce sceptre servira à vaincre Fotherald car je n’ai pas assez de puissance pour le faire moi-même. Je vais faire que seul l’héritier de la puissance de Magrad puisse découvrir ce sceptre et son mot. Si tu lis ce mot c'est que tu es l’héritier de Magrad, porte fièrement nos couleurs et attend que Fotherald le mage noir vienne à toi pour le vaincre.

 

Grathan-le-magicien

 

Voilà donc ce à quoi j’étais destiné. Ce prédicateur avait raison, je devais faire de grandes choses. De retour à Symia j’ai montré la lettre et le sceptre au dirigeant en place. Après avoir lu la lettre il s’est incliné devant moi incitant toute sa cour à faire de même. Il m’a tendu ses atouts de roi et m’a proclamé Grand Gorille de Symia. La nouvelle a vite fait le tour de la ville et tout le monde est venu m’acclamer. Mes parents étaient très fiers de moi. Le sage de la ville m’a dit que Grathan-le-magicien était le plus grand magicien que Magrad ait jamais connu et surtout le dernier. Il avait toujours raison, c’est pourquoi le sage m’a conseillé d’attendre que Fotherald vienne de lui-même comme Grathan l’avait dit.

 

En effet, Fotherald se montra quelque mois après. Il entrait dans Symia par téléportation et était extrêmement étonné.

-Mais qu’est donc cette ville, dit-il. J’avais bien fait attention de détruire toute trace de ces hommes-singes et je me rends compte que des survivants ont survécu à la malédiction que je leur avais envoyée.

-C’est juste, lui répondis-je. Mais comme toute catastrophe a ses survivants, nous sommes toujours là.

-Hum, je vois et vous arrivez à vivre sous cette forme? Je veux dire: outre le fait que vous soyez horriblement laids vous n’avez pas de problèmes de vie?

-Non, comme vous le voyez tous mes sujets vont bien et…

- Vos sujets? Mais n’êtes-vous pas un peu petit pour diriger ce magnifique, il prononça ce mot d’une façon dégoûtée, peuple?

-Non. J’ai découvert il y a pas longtemps un sceptre magique que j’ai orné d’une banane, notre symbole. Il a été fait par Grathan (à la mention de ce nom Frotherald trembla légèrement), vous savez, le magicien de Magrad.

-Non, je ne le connais pas. Mais puisqu’il vous a légué ce sceptre, nous pourrions peut-être découvrir ensemble ses pouvoirs, non?

-Non je ne crois pas, vu tout le mal que vous et l’alliance avez fait à mon peuple.

-Mais voyons, c’est de l’histoire ancienne. De toute façon, je vous ai débarrassé de l’alliance, elle ne voulait plus de moi et je me suis dit qu’elle devait le payer. Une petite affaire de routine.

 

Tout le monde qui était venu assister à la discussion entre moi et Fotherald sursauta en même temps. L’alliance avait donc été détruite. D’une part c’était une bonne nouvelle car cela voulait dire que le monde au-dessus de nous était libre mais d’autre part elle n’était pas si bonne que ça, car si Fotherald arrivait à détruire une alliance entière et qu’il considérait ceci comme « une simple affaire de routine », il ne ferait qu’une bouchée d’une ville comme Symia.

-Et pourquoi donc vous ferais-je confiance si vous pouvez vous retourner aussi facilement contre quelqu’un? Lui dis-je après un petit moment de réflexion.

-Parce que vous n’avez pas le choix, me dit-il avec force. Si vous ne faites pas ce que je dis, toutes les personnes que vous voyez autour de vous mourront sous vos yeux.

-Je ne pense pas, dis-je en me levant d’une manière qui se voulait menaçante. J’ai en ma main un sceptre qui peut vous réduire à l’état de cendres.

-Sais-tu au moins comment l’utiliser? Hahahahaha!

 

A ce moment, mon bras se leva tout seul et sans que je lui en aie donné l’ordre, le sceptre envoya un éclair magique qui aurait dû réduire en cendre Fotherald si celui-ci n’avait pas réagi en se protégeant. Il s’ensuivit une bataille à laquelle je ne voyais rien étant ébloui. Je ne savais même pas ce que je faisais mais j’avais la certitude que je faisais bien. Après quelques minutes de bataille, Fotherald tomba à genoux visiblement épuisé par l’effort magique qu’il venait de faire. Je m’approchai de lui pour l’achever quand tout à coup il bondit sur moi. La réaction fût instantanée, je rabattis mon bras sur moi et puis plus rien. On me réveilla plusieurs jours après. Le médecin me dit: «toutes mes félicitations». Je ne comprenais pas. M'en retournant vers mon trône j’entendis un jeune garçon me dire: « Woaw! c’était extra comme tu l’as tué». Arrivé dans la salle du trône mes parents me racontèrent tout. J’avais apparemment envoyé une gerbe d’éclairs qui avait tué sur le coup Fotherald, puis je m’étais agenouillé visiblement épuisé par l’effort que je venais d’accomplir. J’avais beau dire à mes parents et à tout mon peuple que je n’avais rien fait et que le sceptre avait envoyé ses éclairs tout seul, ils restaient entêtés et m’acclamaient comme un roi magicien. La nouvelle nation de Symia était née, avec le bonheur d’avoir vaincu les anciens ennemis, bien que le peuple et le gouvernement n’aient pas été en mesure de se battre. Nous étions tellement repus de notre vengeance que j’ai exprimé ma volonté de faire de Symia un état pacifique pour toutes les générations à venir.

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