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Le Blé d'Art


Ctrofun
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Le Blé d'Art

Ça, c'est du terroir.

 

 

Oyez oyez, gentes patatis et gentes patatas, bienvenue dans mon enseigne. Ctrofun, bledard, pour vous servir.

Le Blé d'Art et son fameux moulin Stendelien est une valeur sûre du commerce des matières premières les plus pittoresques qui soient. Croyez-moi, notre blé, c'est de l'art ! Notre échoppe garanti stocks et petits prix. Ne manquez pas notre spécialité, le blé, tout droit produit sur l'enchantée île Yppade, la magie qui règne en ces lieux imprègne le blé et croyez-moi, ça se sent. Ce n'est pas pour rien que le Carpe Diem, célèbre tavernier de son état, a adopté notre blé et houblon pour brasser sa bière et cuire son pain.

D'ailleurs, ce pain, savez-vous qu'il n'est à meilleur prix nul part ailleurs qu'au quartier fermier? Et de première fraîcheur, tout juste enfourné durant la matinée.

Si en prime nous rajoutons le cochon gobé, exclusivité de la maison, vous n'avez vraiment plus aucune excuse pour manquer notre commerce. Ne serait-ce qu'animé par la curiosité de découvrir cette étrange bâtisse en pleine capitale.

 

Peut-être êtes-vous intéressé par mon histoire et celle de notre entreprise? Asseyez-vous quelques instants, je vais vous la conter.

 

Chapitre 1

 

Je suis Jehan Fromentin, ma vie est rude ; je suis un enfant des champs. Je suis né dans cette petite ferme miteuse, d’un village encore plus pauvre que ma propre famille. Mon père est important au sein du village, il jouit d’un salaire satisfaisant par rapport au niveau de vie par ici. Satisfaisant mais insuffisant. Mon frère, ma mère et moi travaillions d’arrache pied dans les rares champs familiaux. Cependant, nous étions heureux tous les trois. Tous les trois… Je ne porte pas mon père très haut dans mon estime. Il ne prête que très peu d’importance à nous, ma mère travaille pour deux, elle se tue au travail. Ma mère…

 

Ma famille est effondrée en ce jour. Enfin, « ma famille », mon frère, Maurin, est assis à mes côtés, il pleure. Nous sommes de front à ma mère, j’ai l’étrange impression qu’elle nous guète de son regard bienveillant. Mon père est en retard, ce n’est guère étonnant. Les quelques personnes présentent dans l’église me voient stoïque, ce n’est que façade, les larmes coulent à l’intérieur de mon être, je pleure ma mère déchue.

Nous marchons en silence vers le cimetière de fortune installé derrière le presbytère.

Mon père arrive, cela déclenche une telle fureur en moi que rester de marbre devient impossible, je fonds en larmes. Il nous expliquera plus tard la raison de son retard, une histoire de charrettes à peser que je n’ai écouté que d’une oreille.

Je pense à ma mère qui nous regarde de là-haut.

 

Son père la nomma Tiphaine. Sa mère étant morte lors de l’accouchement, celui-ci céda ce nom que la vieille femme aimait tant. Elle n’était pas amoureuse de mon père, étant âgés tous les deux il était bienséant qu’ils se marient rapidement. Après ce mariage à contrecœur, elle travailla à rythme modéré pendant deux ans, dont 9 mois de grossesse. Je naquis, précédant mon frère de trois années. Les besoins de la famille s’accrurent, étant trop jeune pour travailler, ma mère mit les bouchées doubles pour y subvenir. Nous l’aidions à présent, mais son corps fut usé et elle ne tarda pas à mourir d’épuisement, abandonnée par mon père pour lequel le travail au sein de la communauté passait avant les besoins de la famille. J’espère qu’elle voit cet homme qu’elle a détesté secrètement toutes ces années et qu’elle en pense pareil que moi.

 

Après être resté sur place quelques dizaines de minutes, il est temps de rentrer à la maison. Eudes, notre père nous accompagne, ferait-il attention à nous pour une fois ? Peu importe, je marche devant, je ne veux pas le voir. Nous longeons le champ où ma mère est morte. Il est grand, excessivement grand, pour pallier à l’aridité des terres. Dans les alentours, les maisons sont délabrées, notre village est en ruine. Fût un temps où Ménardier, notre village, était prospère. Un partenariat était alors en place avec la ville voisine, le seigneur garantissait protection et achetait nos récoltes, faisant ainsi tourner l’économie de Ménardier malgré de pauvres sols. Jusqu’au jour où ce seigneur en demanda plus, plus de ressources moins chères, garantissant ainsi le maintien du bourg au détriment des villages avoisinants. Le conseil du village, dont mon père fait partie, prit alors la décision de séparer notre village des faubourgs. Je reste agnostique concernant le bienfait de cette décision, sur ce point, je ne peux pas en vouloir à mon père.

Je pousse la barrière délimitant notre propriété et même si le soleil se couche à peine, je vais me coucher. Bien sûr je sais que je ne fermerai pas les yeux de la nuit.

 

Je me réveille ce matin tout en sachant que la journée sera chargée. Les disputes de la veille rendront rapidement l’ambiance explosive à la maison. Je me suis levé bien avant Maurin, je l’évite. Voilà quatre heures que je suis dans les champs, il me rejoint mais s’éloigne de moi au possible.

Voilà une dizaine de jours que ma mère est partie. Maurin le vit très mal, il faut qu’il tourne la page. Du jour au lendemain notre vie a basculé, elle doit à présent reprendre son cours. Il veut quitter cette maison, partir loin de ce lieu maudit. Mon père a toujours eu ce désir d’oisiveté, vivre au grand air tel un explorateur, voilà la vie dont il rêve. Le destin en a fait autrement.

Ce jour est celui qui changera véritablement notre vie. Mon père rentre tôt à la maison, vient nous chercher dans les champs. « On s’en va ! », crie-t-il. Il nous réunit à l’intérieur et nous expose son projet. Il souhaite abandonner le village, nos amis, « notre famille » en quelques sortes. Partir pour New-Stendel où nous achèterions une maisonnette pour mon frère et moi avec l’argent qu’il a mis de côté. Il s’engagerait comme explorateur, rejoindrait un groupe et partirait à l’aventure pendant que nous vivrions une vie paisible dans les enceintes de la capitale. Pour moi, il est hors de question de quitter le village, basé sur l’entraide dont mon père défendait jusqu’ici vaillamment les valeurs. Partir en traître ainsi m’est inimaginable. Une dispute éclate, je décide de rester et de survivre seul tant que possible. Mon frère suit mon père qui, d’après lui, veut nous offrir une vie meilleure. Notre famille se déchire.

 

Les jours se succédèrent, je ne subviendrai bientôt plus à mes besoins ; le travail est harassant et rapporte peu.

Mon frère me manque. Je vais aller à New-Stendel, et il reviendra raisonné avec moi. Je reverrai sans doute mon père, cela ne me réjouit guère. Je suis remonté contre lui, tout comme l’entièreté de mon village. Il avait au moins le mérite de bien faire son travail, son jeune remplaçant se trompe sans arrêt dans les comptes mettant ainsi les paysans en colère.

La nuit tombe, voyager seul est dangereux, les bandits guettent. Peu importe, ma décision est prise, je m’en vais, et ce, tout de suite. Je prépare mon baluchon, je fais un détour par le champ où ma mère est morte, en sortant du domaine, je contemple la ferme une dernière fois. Un saut rapide au cimetière et c’est parti, je dois rejoindre l’auberge de la Tranquillité avant que la nuit soit trop profonde.

Je pars comme un voleur, tel que mon père l’a fait avant moi. Ne laissant le moindre mot à mes amis, ceux qui sont à présent ma famille.

J’arrive Maurin.

 

 

Chapitre 2

 

Marcher… Toujours marcher. L’espoir de revoir mon frère m’a quitté, j’erre.

 

Voilà deux semaines que j’ai quitté Stendel, là, aucun signe de Maurin. Le désespoir m’a poussé à chercher mon père, un deuxième tour de la ville m’a rapidement fait comprendre que ma famille avait quitté la capitale. J’ai passé la banlieue au peigne fin, rien. Je suis retourné à Ménardier, ils me haïssent à présent, j’ai compris sans mal que je n’étais pas le bien venu. J’eus quand même réponse à ma question ; mon frère n’était pas passez par là. Sans doute mort, me dis-je. Imaginez ma tristesse, lorsque j’arrive sur mes terres ; ma maison n’était plus, brûlée.

Je quittai le village sur le champ, ne sachant où aller.

 

Ma bourse est vide, j’ai faim, je suis malade. Et pour cause, voilà bien longtemps que je n’ai plus goûté d’eau de source. Il fait nuit noire, je trouve un abri de fortune, une maison en ruine, il me semble. Il fait froid, les nuits sont rudes en hiver.

 

Il est rare que je me réveille après le levé du soleil mais il semblerait que je n’ai pas si mal dormi que ça. La maison est spacieuse et en plutôt bon état bien que manifestement abandonnée. Je sors de la maison et quelle stupeur ! Un village s’étendait devant moi et au loin, on pouvait distinguer la célèbre cité de Nouvell-Azur.

J’appris que la maison où j’avais passé la nuit était à vendre. Je ne possédais malheureusement pas assez de pièces d’or. Le maire me fit alors une fleur, je pus m’installer mais j’avais une dette envers le village.

Durant les semaines qui suivirent, je fis de mes pieds et de mes mains pour obtenir les matériaux nécessaires à la rénovation de la maisonnette et je rendis toute sorte de services au village.

 

Très peu de temps après je rencontrai un aventurier pour le moins étrange. Sa quête n’avait ni queue ni tête, il s’était réveillé avec comme seul souvenir un mot, Sayz. Son nom : Lander Deniz.

Il était de passage car sa quête était loin d’être fini. Je n’en crus pas mes oreilles quand il me parla de mon frère, il avait rencontré Maurin et avait un rendez-vous avec dans deux jours.

Et voici que je quittai déjà la bordure d’Azur, j’y avais dépensé tout mon argent mais ce n’était rien, j’allais enfin retrouver mon frère.

 

Le Chien Hurlant était là, juste devant nous, nous entrâmes, mon frère n’était pas là. Les minutes passèrent, des heures entières semblaient s’écouler.

La porte s’ouvre, la cloche sonne, un homme portant une cape entre. Il était méconnaissable, mais je le reconnus, j’attendais ce moment depuis tellement longtemps, nos retrouvailles. Il avait tellement changé en ces quelques mois, le jeune homme frêle que je connaissais est devenu un homme fort. Bien que fort, quand il tourna la tête et me vit, il se précipita dans mes bras et se mit à pleurer toutes les larmes de son corps. Je ne pus m’empêcher de verser une larme.

J’étais fier de lui, il me raconta brièvement son épopée, j’appris ainsi la mort de mon père, cela m’attrista étonnamment.

 

Nous allâmes à la maison de Maurin, à Stendel. Lander Deniz devenait étrange, de plus en plus inquiétant. Apparemment son informateur était mort, je ne comprends pas biens sa quête, je ne l’ai jamais bien comprise à vrai dire, mais il semble vraiment troublé. La maison Stendelienne était trop petite pour nous trois, notre nouvel ami nous parla alors d’une citée idyllique, une ville sous-marine appelée Dôme Soulaflotte. Il était très convainquant, il fit l’apologie de ce lieu à tel point que ça en devint presque inquiétant. Néanmoins, nous acceptâmes d’aller jeter un coup d’œil.

 

Nous y arrivions, une ville pour le moins impressionnante ! Mais autant étrange que Lander Deniz en ce moment. Je me sentais bien ici, en harmonie avec les lieux, apaisé. Le plus bizarre était sans doute l’addiction que je développai pour cette cité. Nous rencontrâmes le peuple Souflottien, des gens à l’image de leur ville, apaisants, étranges. Je m’y installai et me mis à écrire un journal, les chroniques de mes aventures au Dôme.

 

 

Chapitre 3

 

Jour 3

 

Moi qui espérais écrire tous les jours, il semblerait que ce soit raté ! Quelle expérience ahurissante, la vie ici est formidable, tout est beau et les habitants sont tellement sympathiques ! Un monde de rêve, je ne remercierai jamais assez Lander de nous avoir mené ici. Je vais m’y installer, ainsi que Maurin et lui, nous vivrons heureux.

Tout est allé si vite, je n’ai pas dormi depuis deux lunes, guindaillant sans arrêt avec le peuple Souflottien.

Voici mes premiers mots, mes premières impressions. J’ai découvert un Dôme… Envoûtant. C’est le mot.

 

Jour 4

 

La journée a été longue. Une fois la fête estompée, les choses sérieuses commencent. Néanmoins, je reste dans un état d’euphorie. J’ai visité le Dôme dans ses moindres recoins, certaines pièces me sont inaccessibles et je me perds dans ces si grandes infrastructures, pourtant les lieux me sont déjà familiers. Étrangement je n’ai pas encore rencontré le dirigeant du Dôme, ça ne saurait tarder.

 

Jour 8

 

Je me réveille. De quoi me souvins-je ? Une nuit... Un rite. J’ai entendu sa voix. Je me rendrai dans la petite bibliothèque de la mairie ce soir, cherchant des informations concernant le maître des lieux. Cette nuit est trouble dans mon esprit, pourtant il était là, je m’en souviens. J’ai dormi depuis, me voilà réveillé, je me sens mal, mes mains, mes pieds et ma tête me démangent. Je vais encore dormir un peu.

 

Aucun citoyen n’accepte de me parler de leur chef, Stoobyte. Je l’ai lu dans un vieux livre. Par contre, j’ai appris que je n’avais dormi que trois jours, j’aurais dit des semaines. J’ai perdu mes amis de vue depuis la fin des festivités, je ne m’inquiète pas pour eux, nous sommes si bien ici.

 

Jour 9

 

Mes mains, mes pieds... Palmés !

Que m’arrive-t-il ?

Les habitants se réjouissent à la vue de cette transformation. Ce voyage vire au cauchemar, je m’en vais !

Non, je suis si bien ici. Mais… Il faut s’en aller. Rah je ne sais pas ! Je me tiens la tête et, à ma grande surprise j’y découvre de petites branchies atrophiées, s’en est trop !

Je pars chercher Maurin et Lander dans leurs demeures respectives.

 

Tout compte fait, je vais rester un encore un peu. Ils vont bien, alors moi aussi.

 

Jour 11

 

Hoho, des branchies… Comme c’est amusant.

 

Jour 56

 

Gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby, gloire à Stooby.

Louanges et chatouillis.

 

Jour 64

 

Plouf ! Mon corps est tout plein d’écailles. Je suis visqueux comme… Une tourterelle ! Des nageoires sur le dos et au bout du nez… Quoique. Gloire à Stooby, déférence et papouillis. Je me sens comme un poisson dans l’eau. Un homme-amphi… Bilibili. Amphibien, boarp.

Croaaaaark. Je peux voler et respirer en abysse. Ah non ne recommence pas, pas voler !

 

Gloire à Stooby, expextase et pyromanie.

 

Jour 80

 

Stoobyte…

 

Je suis un arnageur ! Ca fait bzibzi looooooooooongtemps que je ne sais peu, pas, plus ! Quel jour il était après le lendemain d’hier au soir. Jour 80 hihi !

Gloire à ! STOOBY

 

Jour 16

 

Bonheur ! Extase… Nirvana. Merci Stooby, flatulence et monokini.

 

Jour /

 

Je ne sais pas quel jour nous sommes, mais cette fois je suis bel et bien conscient.

Quelque chose de terrible est arrivé, provoquant un brutal retour à la réalité.

Pas le temps d’écrire, plus le temps d’écrire. C’est la fin de ce journal.

Lander, j’arrive !

 

Gloire à Stooby, sanctitude et salami.

 

 

Chapitre 4

 

Lander, Lander, Lander,…

Voici à peu près le résumé de mes pensées en ces temps-ci.

Mon compagnon, mon ami Lander Deniz a disparu, j’avais développé une telle complicité avec lui que je le considérais comme mon deuxième frère.

 

Nous marchions mon frère –Maurin- et moi depuis des jours, que dis-je ? Des semaines ! Voir des mois, nous avions perdu toute notion de temps. Épuisés, exaltés, mais déterminés à retrouver notre ami, nous vagabondions sans arrêt.

Au commencement de notre périple nous étions enthousiastes, nous reliions des liens que nous avions perdu tant le Dôme SouLaFlotte nous avait privé l’un de l’autre. Malheureusement, l’optimiste qui nous guidait se transforma rapidement en pessimisme, la volonté de retrouver Lander était bel et bien toujours présente, mais nous nous affaiblissions de jours en jours et les embûches ne cessaient de se multiplier sur notre chemin.

La famine nous gagnait, nous étions pauvres et mon frère tomba de haut lorsqu’il me vit m’écrouler à ses pieds.

Il se mit à courir et crier animé par une force nouvelle. Nous traversions en ces temps-là un petit archipel dont l’île Principale se nommait Boréalis, les insulaires accoururent alors en nombre afin de me porter secours.

 

Je me réveillai quatre jours plus tard, je ressentais de nombreuses courbatures et j’étais affamé. Je rencontrai alors Glory Flix, maire de Boréalis, qui avait veillé à mon chevet durant la quasi-totalité de ma perte de conscience. Glory me tendit un bol de soupe en terre cuite, je l’attrapai et, pris de stupeur, le lâchai aussitôt, il alla se briser contre le sol. Je réalisai que mes mains n’étaient plus palmées, mon corps avait retrouvé sa peau et non ses écailles. Je vérifiai alors chacune des parties de mon corps, plus de moustaches ni de crête, des oreilles et non des branchies, des orteils, tout y était !

Bien que fortement engourdi, après un bon repas, j’étais d’aplomb.

 

Nous primes, Maurin et moi, le temps d’apprendre à connaître Boréalis, cette pause nous fit énormément de bien. Nous apprîmes que les habitants de la région respectaient la nature et vivaient le plus écologiquement possibles. Légèrement commercial, l’archipel prospérait sans mal. Le cadre était idyllique, de petits cabanons de bois étaient construits à même la forêt ou sur la plage, l’eau était omniprésente et les couchés de soleil étaient plus beaux que nulle part ailleurs.

Nous rencontrâmes les boréaliens, ils vivaient tout en simplicité et étaient heureux, chacun avait son rôle au sein du village, l’un était bûcheron tandis que l’autre était forgeron ou encore boulanger. Nous fîmes rapidement intégré au sein de la communauté en tant qu’ambassadeurs du Dôme SouLaFlotte.

 

Tout allait pour le mieux, nous en oubliâmes presque notre objectif. Je construis ma maison en bordure d’une plage tandis que Maurin faisait une incroyable rencontre et s’installait chez sa dulcinée.

Les jours passèrent, nous nous impliquâmes dans la communauté, prêtant main-forte à quiconque en avait besoin. Nous n’étions plus « les nouveaux » d’autres personnes nous avaient rejoint.

Notre vie était prospère et nous passâmes d’excellents moments pendant de longs mois.

 

Ceci dit, j’étais las de cette vie merveilleuse, trop plate à mon sens, le sable chaud entre mes orteils m’énervait, les couchés de soleils, toujours pareils, ne m’émerveillaient plus, cette vie monotone au quotidien ne me convenait plus, il semblerait que j’aie pris goût à l’aventure.

Je fis part de mes sentiments à mon frère, beaucoup plus sage que moi et amoureux, il refusait de quitter l’archipel, « le cœur a ses raisons que la raison ignore », me dit-il.

Je ne le revis plus après cette entrevue, ce fut ses dernières paroles à mon égard. Je quitterai Boréalis afin de cheminer vers New-Stendel, alors que lui restera ici. Je convoquai Glory et les autres dans le but de leur faire part de ma décision et de leur en expliquer les raisons.

C’est ainsi que je quittai cette vie, promettant de revenir.

 

New-Stendel, ville céleste, éternelle capitale de ce monde.

Je me trouvais face à notre maison familiale, une fois arrivé sur le seuil, une foule de souvenirs me revinrent, décidément, ma vie avait bien changé depuis la mort de ma mère.

À présent, j’étais seul, j’avais rejoint notre pied-à-terre Stendelien pour y rester quelques semaines afin de préparer au mieux mon aventure. Cet endroit me permis de me ressourcer, je passais mes journées à la bibliothèque en compagnie des mages ou à l’auberge, j’y scrutais le moindre ragot susceptible de me mettre sur une piste.

Le départ était finalement plus lointain que je ne l’imaginais et j’entrai dans une longue période de préparation mais j’étais plus déterminé que jamais.

 

New-Stendel sera ma maison pour un bon bout de temps.

 

 

Chapitre 5

 

Je passai finalement des années à explorer le monde de New-Stendel car malgré une longue attente à la capitale, aucune piste ne me mit sur les traces de Lander. Je partis donc un jour vers l’inconnu, animé par ma soif d’aventure. Durant mon périple, j’ai rencontré d’innombrables communautés et je me suis tourné vers un destin de cartographe.

Mais, à ma plus grande surprise, ce fut le Dôme SouLaFlotte qui me rattrapa un soir où j’y arrivai par hasard en revenant de mon tour du monde. La tentation était trop forte et je ne pus m’empêcher d’y retourné, ce fut terminé, après avoir mis un seul pied à l’intérieur, je ressentis à nouveau cette euphorie d’antan et il me fut impossible de quitter le Dôme SouLaFlotte.

J’y retrouvai mes amis et… Lander. Il avait rejoint les SouFlottiens après un long voyage qui le mena jusqu’au Nether et bien plus loin encore, jusqu’à l’amour. Maurin nous rejoint également plus tard.

Je renouai avec mon ancienne vie qui reprit son cours, je retrouvai ma petite habitation qui juxtaposait la serre et je me remis à m’en occuper. Je replongeai également excessivement rapidement dans la foudre guindailleuse qui animait le Dôme SouLaFlotte. C’est d’ailleurs lors de l’une de nos fêtes que nos destins basculèrent ensemble.

 

Alors que nous fêtions comme d’habitude quelque chose sans importance, la beuverie s’interrompit précipitamment dans un fracas et un bruit assourdissant. À notre plus grande stupeur, l’Hydre légendaire dont parlaient tous les contes locaux avait pénétré notre ville, le haut de son buste et trois de ses cinq longs cous surplombés de terrifiantes têtes se tenait face à nous, sans se soucier des dégâts conséquents qu’elle venait d’occasionner, elle se pencha doucement tout en fermant les yeux et coucha ses têtes à l’intérieur du Dôme. De longues secondes se succédèrent sans que personnes ne bouge, ni elle, ni nous. Nous nous mîmes ensuite à chuchoter, l’un de nous devait y aller, Maurin fut poussé au hasard vers la bête qui ne bougeait toujours pas. N’ayant pas d’autres choix, il s’approcha du monstre doucement, sur ses gardes. Il tendit la main et attendit un long moment avant de se lancer et de la poser sur l’un des museaux de l’Hydre.

Nous fûmes soudainement propulsés dans une autre dimension, nous tombions sans arrêt, dans une chute de tourbillons violets, des bribes d’images nous apparurent, des métropoles gigantesques, une terre vierge, un portail, des civilisations inconnues, l’Hydre. Tout se succédait rapidement et en une poignée de secondes nous fûmes arrivés à destination, une fois de plus, tombants, vers un océan qui amortit notre chute.

 

Nous rencontrâmes ensuite le vieux Stoobyte qui nous expliqua rapidement que nous étions arrivé à Stendel, dans le passé. Il nous avait fait venir car il était de notre devoir de nous occuper de l’arche qu’il avait bâtie pour résister au Cataclysme, il devait partir, nous étions la relève. La folie qui nous animait depuis des années s’était dissipée et je pris plaisir à découvrir notre nouvelle demeure quartier par quartier. Les épicuriens ? Très peu pour moi. Les précurseurs alors ? Je suis bien trop peu inventif. Je trouvai finalement mon bonheur au près des stoïciens qui vivaient en ermites, priant et écrivant à longueur de journée. Mouais enfin, la prière ce n’est quand même pas tout à fait mon truc. En revanche, la bibliothèque devint rapidement ma deuxième maison. J’y repris mon travail de cartographe et relatai de nombreux récits.

En plus de mon activité surmenée à la bibliothèque, je prêtais main-forte à mes confrères stoïciens qui travaillent dans les champs. La plate-forme agricole nous est attribuée car nous sommes proches de la nature. Cela tombe plutôt bien puisque au Dôme SouLaFlotte déjà, j’étais gardien de la serre et dans ma plus tendre enfance, paysan.

 

Nos champs étaient relativement conséquents et grâce à Anthelme et sa taverne, la bonne nutrition de chacun était garantie. Nous nous retrouvâmes donc avec de nombreux stocks de blé, melons et autres plants de houblon sur les bras. La nutrition, ça va, mais la misère était tout de même particulièrement présente sur l’île et notre devoir était de garantir son bon fonctionnement. Or, Maurin, le trésorier, fut obligé de constater que l’île Yppade possédait de grosses lacunes financières. Quelques-uns d’entre nous prirent donc comme mission de ramener des fonds à la ville. Désireux de découvrir ce nouveau monde et de le cartographier tout en rendant service à ma ville, je me proposai. C’est ainsi que je pris le chemin de la capitale où les fermiers m’accueillirent fabuleusement bien, j’installai ma première échoppe dans leur quartier. Je partis ensuite régulièrement en voyage dans tout Stendel, découvrant les nouvelles civilisations qui se bâtissaient suite à la dévastation des terres Stendeliennes. Je sympathisai avec nombre d’entre elles et des va et vient intempestifs entre Yppade et les quatre coin du monde garantissaient un bon apport de pièces d’or régulier à la ville.

 

Mes petits échanges fleurissants, il était temps de régulariser ma situation. Je choisis donc un nom à mon entreprise : « Le Blé d’Art », symbole du raffinement Yppadi et particulièrement stoïcien. Ma vie devint quelques peu carrée, mais ça ne me dérangeait pas pour l’instant. Je trouvai tant bien que mal un peu de temps à passer avec mes amis Yppadis et je profitai de mes longs voyages pour écrire les récits que je stockai plus tard à la bibliothèque.

L’île Yppade se redresse peu à peu, mais nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir.

 

 

Le Blé d'Art pratique des prix démocratiques. Ne me croyez-vous pas? En voici la preuve !

 

:crops: Blé : 1 PA par lot de 16

:crops: Carotte : 0,5 PA par lot de 2

:crops: Citrouille : 1 PA par lot de 2

:crops: Cuir : 3 PA par lot de 4

:crops: Gobeur de cochon : 8 PA/u

:crops: Graine de citrouille : 1 PA par lot de 4

:crops: Graine de melon : 1 PA par lot de 4

:crops: Herbe (grass) : 1 PA par lot de 2

:crops: Houblon : 1 PA par lot de 8

:crops: Melon : 1 PA par lot de 2

:crops: Paille : 1 PA par lot de 8

:crops: Pain : 1 PA par lot de 4

:crops: Pomme de terre : 0,5 PA par lot de 2

:crops: Selle : 2 PA/u

 

Le Blé d'Art vend également de la paille par correspondance. N'hésitez donc surtout pas à envoyer un MP à Ctrofun pour toute commande d'objets non disponibles en boutique ou commande en grosses quantités moyennant réductions.

Je suis navré mais notre entreprise s'auto-suffit, nous ne requérons donc pas l'aide de personnes externes en tant que fournisseurs et nous n’achetons aucun objet à l'occasion non plus.

 

"Buy & Craft" est une formule bledarde visant à vous faire économiser quelques piécettes. Vous trouverez dans nos enseignes un établi au rayon blé qui vous permettra de créer votre pain vous-même.

-Buy : Achetez votre blé 2 PA par lot de 16.

-Craft : Créez vos 5 pains par 15 épis de blé achetés.

Vous ou votre monture êtes prêt à consommer vos 5 pains au prix de 4 !

 

L'échoppe principale du Blé d'Art se situe à Stendel. 7, Boulevard Mitzva, sur les abords du coquets et rural Marché Gevarra, l'une des curiosités immanquables de la capitale.

Le Blé d'Art propose une atmosphère calme et reposante, c'est un véritable petit bout de campagne en pleine métropole.

 

La seconde boutique du Blé d'Art a élu domicile à Shiki No Mura. Vous y trouverez des blocs de paille et une réduction sur la grass : 1 PA par lot de 4. Rendez-vous en -2435/1420 (S) pour échopper dans ce cadre zen typique de cette ville asiatique.

 

Le Blé d'Art possède une troisième enseigne, elle se situe dans les étendues montagneuses de Merel. S'y trouvent les blocs de paille et la grass à 1 PA par lot de 4. Rendez-nous visite en -2600/3570 (S).

 

Quatrième commerce, la bourgade de Nabes accueille le Blé d'Art. Retrouvez votre fermier favori sur l'île du bas en -75/75. Ce village méditerranéen offre un cadre unique pour faire vos achats en toute sérénité.

 

Et de 5 ! Sedannah, la mythique ville du Père Noël couve une enseigne Blé d'Art dans son joyeux marché permanent. Divers produits très rares dans ces terres froides vous sont proposés en 800/-2075 (NS).

 

Nous espérons vous y voir bientôt, bisous partout.

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  • [*:2d5qco9t]Stabilité est le mot d'ordre de notre société.
    En ce week-end de rush équestre, notre enseigne est celle qui garantit le moins de temps à vide parmi les fermiers de la capitale. Nous nous efforçons de proposer le meilleur service possible à nos clients via des stocks toujours remplis.
    Nous vous rappelons les prix démocratiques de notre commerce en matière de nourriture pour chevaux :
    :crops: Blé : 1 PA par lot de 8
    :crops: Pain : 1 PA par lot de 2
     
     
    [*:2d5qco9t]Nouvelle formule "Buy & Craft" !
    Votre fidèle destrier a un petit creux et apprécierait un morceau de pain? Le Blé d'Art vous propose sa nouvelle formule pour vous permettre une fois de plus de faire des économies.
    Dès à présent disponible dans notre célèbre moulin Stendelien, un établi vous attend au rayon blé. Celui-ci vous permettra de créer votre pain vous-même et ce, au prix du blé.
    Achetez un lot de blé à 2 PA et obtenez 5 pains au lieu de 4 !

 

Un meilleur service client possible, voilà le challenge perpétuel lancé au Blé d'Art.

Nous nous efforçons d'y parvenir en mettant la main à la pâte et en refusant l'exploitation de joueurs mal informés.

 

♫ Blé d'Art, les clients d'abord ♫

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  • [*:d45c64bl]Shiki No Mura et le pays du soleil levant accueillent le Blé d'Art. Retrouvez-y Hyakushou, mon jumeau maléfique aux yeux bridés, qui sera ravi de vous servir. Cet établissement vous propose différents services, les blocs de paille en exclusivité parmi nos commerces à 1PA/8, notre formule "Buy & Craft" et, qui sait, une enseigne encore plus proche de chez vous?
    Par ailleurs, les blocs de grass sont en réductions dans ce magasin : 1PA/4 !

 

Cornichon aah. :roll:

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  • [*:2epo119f]Ouverture de la troisième boutique du Blé d'Art à Merel.
    Rendez-vous en -2600/3570 pour découvrir le magasin fermier de cette ville atypique. Profitez-en pour visiter les lieux et vous imprégner de son ambiance unique. Les vastes étendues montagneuses de Merel vous attendent !
    Vous trouverez dans cette échoppe la vente de paille et une promotion sur la grass : 1 PA par lot de 4.
     
     
    [*:2epo119f]Fêtez Halloween !
    On nous promet de grandes innovations sur Minefield et une soirée Ate Bits mémorable. Participez à ce grand évènement en décorant vos bâtiments pour l'occasion. L'ensemble des magasins fermier de la capitale vous propose pour ce faire une grande réduction. -100% ! Effectivement, vous pourrez acheter vos citrouilles à 0,5PA/2 et nous vous proposons la vente exclusive à cette période de l'année de Jack O'Lantern : 0,75PA/2.

 

Les revenants ne vont pas en revenir. :pumpkinon:

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  • [*:1ucx63f0]Nabes accueil le Blé d'Art !
    Premier magasin ouvert de cette nouvelle capitale, le Blé d'Art vous invite à visiter sa quatrième enseigne. Le cadre y est exceptionnel, prenez-le temps de vous poser à la terrasse et de contempler l'horizon et la mer à perte de vue.
    Nous vous y proposons, pour la première fois au Blé d'Art, le cuir (2,5PA/4), les carottes et les pommes de terre (0,5PA/2).
    Laissez-vous envouter par les calmes ruelles de la ville et perdez vous dans le quartier à la visite de divers Herboriste, Souffleur de Verre, et autres Pêcheurs.
     
     
    [*:1ucx63f0]Toujours plus proche !
    Le Blé d'Art fait tout pour rester à proximité de ses clients. Retrouvez-nous donc dans un magasin à Sedannah. Un moyen simple et efficace de vous accompagner dans vos quêtes de l'Avent, beaucoup d'objets nécessaires à la réalisation des quêtes vous y sont proposés.
    Rendez-vous régulièrement dans les divers marchés au risque de nous y croiser; le Blé d'Art se déplace régulièrement dans diverses villes le temps d'un week-end. Prochaines dates les 22 et 23 décembre pour fêter le solstice d'hiver à Shiki No Mura.

 

Nous vous souhaitons d'excellentes et heureuses fêtes.

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