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L'amazone ChupaPink


ChupaPink
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Bonjour à tous !

 

Certains d'entre vous me connaissent peut-être déjà. Si ce n'est pas le cas, voici le chemin qui vous mènera à mes aventures passées :

 

paysans/candidature-paysan-chupapink-t47271.html

 

nouveaux-arrivants-candidatures-f611/candidature-chupapink-t57751.html

 

devenir-villageois-f967/candidature-villageois-chupapink-t57910.html

 

J'ai vécu de nombreuses aventures, et j'en vivrai encore beaucoup je l'espère. Mais laissez-moi vous conter le récit de ma vie, et plus particulièrement, la manière dont je suis devenue une gardienne dragon...

 

Décidemment, j’étais destinée à passer des nuits mouvementées… J’avais beau avoir battu ce monstre ignoble, des cauchemars revenaient sans cesse me tourmenter. Un matin, je m’étais réveillée sur le toit de ma maison, nue, simplement vêtue de mes ailes qui venaient cachée ma peau irritée par le froid. Je revivais ce combat contre ce loup, seulement, il y avait une présence. Derrière lui je distinguais deux yeux rouges, et un sourire narquois. Ce regard, il m’était si familier… J’entendais des voix, des appels de détresse, j’avais beau chercher sans relâche, je ne parvenais jamais à trouver leur source… C’en était trop… De plus, une étrange marque m’était apparue sur l’avant-bras gauche, une sorte de brûlure… Elle avait vaguement la forme d’un animal et elle me faisait horriblement souffrir à l’approche du feu.

 

Après tous ces évènements, je décidai de prendre un peu de recul sur ma vie. Je partis donc en voyage, afin de tenter de trouver des réponses à tous ces mystères.

Un matin, je pris quelques affaires, un peu de nourriture, une épée et une photo de mes amis. Je m’embarquai dans un bateau viking et pris le large.

 

Les marins présents furent quelque peu intrigués par mon apparence. L’un d’eux vint à ma rencontre :

-Dites-moi m’zelle, je ne voudrais pas vous paraître indiscret, mais c’est bin une drôle d’affaire que vous avez dans l’dos.

-C’est une longue histoire, répondais-je avec un sourire.

-Ah ben ça tombe bien, mes collègues et moi on adore les bonnes histoires. Si ça vous dit, v’nez donc nous rejoindre ce soir autour d’un bon bol de soupe. Normalement, on laisse pas les passagers manger avec nous, mais on va faire une exception. Vous êtes comme qui dirait une compatriote de notre bon vieux nord, me répondit-il avec entrain.

-Eh bien, c’est si aimablement proposé que je ne vois pas comment je pourrais refuser. Mais je vous préviens, il vous faudra un bon coup de bière pour arriver à me suivre, répondis-je en riant.

-Pour sur, ça on sait y faire.

C’est ainsi que je me retrouvais à moitié ivre, beuglant mon histoire au milieu de gais lurons aussi cuits que moi.

-V’la que j’vois un dragon, et j’vous l’donne en mille ! Y parlait l’gugus ! Et c’est y pas qui m’attaque en plus ! J’avais jamais vu autant de gratuité ! Mais attendez, c’est que c’est po fini ! Y a pas un autre zigoto qui rapplique après q’l’autre reptile y m’a butté à moitié ?! Et vous devinerez jamais c’qu’il m’a dit !

-C’pas bien de battre les animaux ! Brigitte Barjo elle va po être contente ! AAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHAAAAAAAAAHHHHHHHHHH !!!!! Hic… Oulah, j’vais gerbouiller…

-C’est vrai dans le mille, y m’a dit ça !

-Naaaaaaaannnnnnnnn !?

-Mais nan, j’vous charrie ! Y m’dit que je suis crevée et qu’il peut m’envoyer dans un autre monde ! Et moi, v’savez c’que j’lui réponds ?

-Euuuuuuuuuuuuh… Ben, vu qu’on se bourre la tronche ensemble, j’dirais bien que t’as accepté mon p’tit bout !

-Exactement ! Hic… Et après, vous connaissez la suite…

 

La soirée finit comme elle avait commencé, dans la joie et la bonne humeur, à un détail près, nous finissâmes notre nuit la tête par-dessus bord à rendre le trop plein de bière…

Le lendemain une gueule de bois contagieuse nous avait frappés. Avec un peu d’eau fraiche, nous réussîmes à nous redonner du poil de la bête. J’avais beaucoup sympathisé avec ces merveilleux hommes d’équipage. De ce fait, je me joins à eux dans leur tâche et prenais grand plaisir à les aider. Grâce à ma capacité vol, je me chargeais des voiles et des cordages. De temps en temps je guettais aussi le large à la recherche de banc de poissons. Au cours de la semaine, je fis de nombreuses surprises à mes camarades : je réussis à pêcher du saumon frais, je pus dégoter quelques crevettes et je ramenai même trois superbes araignées de mer que nous dévorâmes à toute allure.

 

Il y a de cela quinze jours, j’avais eu vent d’une expédition ayant pour but de découvrir de nouvelles terres. Le voyage était gratuit, quant au profil des participants, ils devaient être de bons combattants et avoir un tant soit peu d’expérience en cartographie. En ce qui me concernait, je remplissais au moins l’un des deux critères, à savoir l’aptitude au combat.

En lisant cette annonce, je me dis que ce voyage me ferait du bien. On attendait rien de moi, si ce n’est une maigre participation, ma routine serait brisée, je penserai enfin à autre chose, et pour finir j’apprendrai de nouvelles choses telle que la navigation, l’art d’être marin ou encore le repérage à travers les étoiles. Mettre ma vie entre parenthèses un moment me ferait un grand bien. J’avais besoin de me vider la tête. Bitroulix ne m’en voudrait pas, mon ami le Jarl de Wafoll non plus. Après tout, ils avaient pour tâche de veiller au bien-être de tous.

 

 

Trois semaines, deux jours, à dix heures du matin. Rien ne laissait présager notre surprenante découverte. Nous aperçûmes la terre à l’horizon, seulement, aucune île, aucun continent n’était censé est présent d’après les cartes.

-Terre en vue ! Criai-je.

-Repliez les voiles !

-Olaf, je vais partir en éclaireur, lançai-je.

-Fais bien attention à toi ChupaPink. Je ne veux pas perdre un membre de mon équipage. Surtout pas toi….

Sur ce, je déployai mes ailes, et me dirigeai vers ce nouveau continent.

A première vue, il semblait inhabité. Il n’y aucune trace de vie, pas un animal, même pas un oiseau à l’horizon. J’amorçais ma descente. Je me rapprochais doucement du rivage pour atterrir délicatement sur le sable fin. Le navire m’avait rejoint à présent, il jetait l’ancre. Après un rapide coup d’œil à l’équipage, je me retournais pour observer la forêt qui se présentait devant moi. D’immenses baobabs se dressaient comme une armée, formant un labyrinthe infernal. Je crus discerner un léger mouvement au fin fond des troncs. Je me sentais observée. Je posai ma main sur le paumeau de mon épée glissée dans un fourreau de cuir solidement attaché au côté gauche de ma ceinture. Je commençais à avancer lentement en direction des feuillages, je croyais discerner une ombre.

 

Soudain, Olaf me coupa dans ma contemplation :

-Hey gamine ! Attends-nous, on ne sait pas c’qui peut s’cacher dans bourbier là.

-Ne t’en fais pas Olaf, j’ai l’habitude des situations délicates.

-C’est dangereux.

-J’aime le danger, je vis du danger, que dis-je, je me ris du danger ! Ah Ah Ah !

-Ben voyons… Tu riras moins avec un œil en moins.

-Je plaisante Olaf. Mais dis-moi, qu’as-tu prévu de faire à présent ?

-Eh bien, le premier venu monterait le camp sur la plage. C’est ce qu’il conviendrait de faire. Mais, je ne suis pas idiot, nous risquerions de nous faire attaquer, nous allons passer la nuit sur le bateau et attendre demain matin pour nous lancer à l’assaut de cette jungle. Ce serait dommage que la nuit nous prenne par surprise en plein milieu de notre périple.

-En effet. Mais il est à peine midi. On pourrait peut-être…

-Non.

-Non ?

-Pas de précipitation ChupaPink. Nous devons préparer le matériel nécessaire pour demain.

-C’est toi le chef, chef !

Au moment où nous regagnâmes la barque au bord de l’eau, je sentis à nouveau une présence dans mon dos : ça ne me plaisait pas du tout, et j’avais un mauvais pressentiment.

Olaf sembla remarquer mon inquiétude car le soir, à l’heure du soupé, il s’assit à côté de moi pour me parler en privé :

-Tu l’as sentis n’est-ce pas Chupa ?

-Je suis persuadée qu’on nous épiait.

-C’est possible… Cependant, ça n’a pas essayé de nous attaquer…

-Pour l’instant.

-Oui.

-J’ai déjà éprouvé cette émotion…

-C’est normal, ça nous est tous arrivé.

-Non Olaf, c’est pas ce que je veux dire. C’est comme si cette chose me connaissait, comme si mon fort intérieur savait ce qui nous observait.

-Wouoh. C’est pas banal ça. Eh Eh, tu deviendrais pas voyante toi ?

-Ah…ah…ah…

-Oh allez. Dramatises pas comme ça ! On est des durs, un bon coup de hache dans la gueule et on parle plus.

-Hum…

-Ah oui, c’est vrai, mam’zelle préfère les épées.

-Allons-nous coucher.

-Oui m’dam. Surtout que l’alcool commence à alourdir mes pauvres paupières.

Sur ces bonnes paroles, nous descendions dans nos appartements, où nous attendait un profond sommeil.

-Chupa…Pss…Chupa… CHUPA !

-Hein !?

-Chut !

Je venais d’être réveillée en sursaut par Olaf. Il semblait si soucieux… je voyais la sueur luire sur son front, il respirait si fort qu’une fine fumé sortait de sa bouche. Son regard n’avait de cesse de balayer la pièce. Il me prit par le bras et m’entraîna dehors.

-Ecoute-moi attentivement. J’ai vu quelque chose nous regarder par la fenêtre. Je ne sais pas ce que c’était, mais ça m’a glacé le sang. Je crois que c’est ce qui se trouvait dans la forêt à notre arrivée… Et ça ne nous veut pas que du bien, regarde.

Il me tendit un objet que je ne pus distinguer dans l’obscurité. Il approcha sa torche, et ce que je vis me retourna l’estomac. Dans une feuille d’acajou dégoulinant de sang se trouvaient une paire d’yeux de chat ainsi qu’une patte de loup. Je ne pus me retenir, je me retournais et rendais ce que j’avais mangé la veille.

-Oui, j’ai failli réagir de la même manière Chupa. Nous devons à tout prix aller voir ce que c’est. Juste nous deux.

-Oui, ce serait trop dangereux de s’aventurer en trop grand nombre dans cet endroit.

-Allez, prends-ça.

Il me donna mon équipement et nous nous mîmes en route sans nous douter de ce qui nous attendait…

 

La suite, au prochain épisode ;)

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