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Les RPs


Sael
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Premier RP posté pour la présentation du projet.

 

 

 

C’est la lumière qui attira John sur cette plage. La nuit était fraiche dans ces contrées, et l’absence de ville à proximité l’avait forcé à avancer au hasard des bois. Son voyage de Stendel à Icarius ne se passait vraiment pas comme prévu… Entre son bateau qui avait été annulé et l’absence de train, puis cette vieille femme qui avait voulu le cuire dans sa marmite… « Hein Bhein ! Hein Bhein ! » Hurlait-elle… Vieille folle !

 

Le sable s’aplatît sous ses pieds nus, et il s’accroupit afin d’en vérifier l’existence. Il avait eu de la chance de ne pas croiser la route d’un de ces horribles monstres dont il avait entendu parler en ville, et il se considérait heureux de ne pas s’être fait racketté sur le chemin… Jusque-là, en tout cas, car ce qui lui faisait face ne présageait rien de bon…

 

John se laissa lourdement tomber dans le sable, et leva les yeux. Les mats d’un splendide galion bravaient le ciel, magnifique provocation à la déesse gravité, supportant avec puissance de sombres voiles repliées pour la nuit. La mer, calme dans cette baie, caressait le bois noueux de la coque, affinant lentement la texture du bâtiment. Le vent portait de fins voiles de sable contre les fenêtres finement travaillées protégeant la cabine de poupe du navire, tandis que des torches illuminaient la figure de proue de celui-ci.

Quel spectacle ! Quel magnifique ouvrage ! Pensa John, captivé par la puissance gracieuse du galion. L’ingénieur qui a développé un tel chef-d’œuvre connait son métier !

 

Un cri surgit du bateau, le sortant de sa rêverie. Roulant sur lui-même, il s’aplati de tout son long contre le sable, tentant vainement de se cacher derrière une dune inexistante. Une dizaine d’ombres débarquait du navire, semblant transporter une série de tonneau sur la plage. D’autres silhouettes, venues cette fois de la terre, s’activaient à faire rouler les tonneaux jusqu’à un pan de falaise que John ne pouvait voir. Un étrange balai, mélangeant roulement de tonneaux, plantation de torches, grognement et rires gras.

Avant que John n’ait le temps de comprendre ce qui se passait sous ses yeux, tout était terminé. Les torches avaient été emportées, les tonneaux ne roulaient plus, les silhouettes ne dansaient plus… La nuit et le silence avaient repris leur règne sauvage.

 

John se redressa prudemment, scrutant avec inquiétude la plage devant lui, guettant un signe indiquant le retour des ombres. Il épousseta rapidement le sable qui s’était accroché à son pantalon, et se dirigea vers la falaise.

 

-----------

 

- T’as intérêt à payer, gamin, c’est moi qui te le dit !

John se rattrapa lourdement, les mains en avant, et roula sur le plancher rugueux de la taverne. Ce bonhomme n’avait pas l’air commode, et le couteau qu’il portait à la ceinture le semblait encore moins. Prenant appui sur un tabouret qu’il avait entraîné dans sa chute, il se redressa péniblement, prenant soin de ne pas quitter des yeux le gaillard qui lui faisait face. Un lourd nuage de fumée empuantissait la pièce, et une grasse couche de crasse recouvrait le sol, rendant toute tentative pour trouver un réel équilibre à la limite de l’impossible.

 

John s’insulta intérieurement. Mais que lui avait-il prit de s’engouffrer dans cette caverne ? Quelle curiosité maladive l’avait poussé à franchir la gigantesque cascade qui couvrait celle-ci ? Et surtout, surtout ! Quelle folle idée lui avait traversé l’idée l’esprit quand, navigant maladroitement dans la faune de l’endroit, il s’était engouffré dans ce bâtiment qui affichait clairement le mot « Taverne » ?

 

- Je… Je n’ai pas de quoi payer ! Mais… Mais je vous jure que je peux trouver !

S’il avait clairement lu les lettres indiquant un débit de boisson, son cerveau n’avait pourtant pas enregistré le petit panonceau placé derrière le comptoir. Panonceau qui lui aurai pourtant permis de s’éviter les ennuis actuels, puisqu’il indiquait clairement que la maison ne faisait pas crédit.

- Oh ça, je peux te garantir que tu vas trouver, oui… Mais pas ici !

John avait tout d’abord apprécié la découverte de la caverne. L’entrée de celle-ci, dissimulée derrière une gigantesque cascade, laissait place à une rivière sous-terraine taillé à même la montagne, et se jetait, une centaine de mètres plus loin, dans un gigantesque lac sous-terrain.

Si la beauté naturelle de la chose aurai fait rêver un spéléologue ou un politicien centre-gauche, ce n’est pas en paradis que les gens qui vivaient ici l’avait transformé… Crasse, crimes, prostitution, violences, meurtres, vols, viol, torture, alcool, drogue, sang, vomi, ombres, ordures, verre. Un assaut des horreurs les plus basses de l’humanité dans un seul lieu. L’antichambre de l’enfer. Jack l’éventreur lui-même aurai vomi à la vue de tant d’immondices…

Mais…

Mais cette violence apaisante, cette cruauté nue calma John. Le perdit. Et l’emporta avec elle, à la découverte de ce monde magique qui s’offrait à lui.

Un éclair noir fendit le regard de John, et une brume noire l’assaillit.

 

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La sensation de brûlure s’accentuait autour de ses poignets et, la panique aidant, il avait de plus en plus de mal à respirer.

Qu’ils retirent ce bâillon ! Qu’ils me coupent la langue, mais je ne tiendrais pas une minute de…

 

Sa supplication silencieuse fut interrompue quand la lumière assailli son crâne. On venait de lui ôter le sac qui recouvrait sa tête, le laissant libre de regarder autour de lui, ce qu’il s’empressa de faire.

La chaise à laquelle il était attaché se trouvait au milieu d’une grande salle vide de tout occupant, à l’exception de celui qui l’avait libéré de son casque en tissu, et les rares torches qui ornaient les murs n’offraient que peu de lumière à la scène.

 

Face à lui, derrière ce qui ressemblait à une grande table, un grand pan de verre semblait avoir remplacé le mur, baie magnifique à moitié submergée, permettant d’observer le calme irréel de la faune du lac.

- Ah ! Le fauteur de trouble !

John sursauta au son de la voix. Un, deux, cinq, sept… Huit personnes venaient d’entrer dans la salle, et s’installaient sur les diverses chaises disposée derrière la table.

- Nous vous laisserons ce bâillon sur la bouche, votre voix risque de faire plus de mal que de bien, et de toute façon, je doute que vous ayez quoi que ce soit d’intéressant à dire.

John se força au calme, et observa tour à tour les personnes présentes face à lui. Un jury plus qu’hétérogène, puisqu’il allait du gros pirate barbu et bourru au commerçant petit-noble, en passant par un forgeron viking ou un mineur scientifique…

 

Et tous le regardait d’un air sévère.

 

- Mon cher John… C’est comme ça que vous vous appelez : « John » ? Mmh… Peu importe. Mon cher John, disais-je, vous êtes en mauvaise posture… Vous ne savez pas où vous êtes rentré, ni qui vous avez volé. Et le pire… C’est que vous allez mourir pour ne pas avoir su.

Le cœur de John bondit dans sa poitrine. Mourir ? Ce gars-là ne prenait pas de pincettes pour annoncer les sentences.

- Vous avez devant vous ce que nous appelons le « Conseil ». Il regroupe les membres fondateurs de notre petite entreprise, et prend les décisions concernant l’évolution de celle-ci, ou, dans des cas plus rares, rends jugement.

L’homme qui s’adressait à lui regarda chacun des membres présents à la table, tour à tour, comme s’il les jaugeait, attendant une réponse de leur part. Aux yeux du prisonnier, personne ne bougea.

- Bien, mon cher John ! Après concertation avec le conseil, je vous déclare coupable de vous être introduit dans notre communauté sans y avoir été invité, et d’avoir volé un de nos membres en refusant de payer ce que vous lui deviez. En conséquence de quoi, je vous condamne à la peine de mort !

John n’en croyait ni ses yeux, ni ses oreilles. On avait expédié son jugement en cinq petites minutes, de manière totalement arbitraire, sans prendre le temps de lui poser de question, ni lui laisse l’occasion de s’exprimer. Il commença à s’agiter, tentant vainement de desserrer les liens qui le collaient à la chaise. Un des membres se leva.

- La loi ne laisse-t-elle pas le droit à un condamné de s’exprimer une dernière fois ?

- Oh… En effet.

L’homme fit un geste de la main, et on lui ôta son bâillon.

- Si vous avez une question, John, il est temps.

- P… Pourquoi ?

- Non, John, je vous en prie ! Posez une question dont vous n’avez pas la réponse !

John réfléchi un instant. Perdu pour perdu, après tout…

- Qui… êtes-vous ?

L’homme haussa un sourcil.

- Mais… Des contrebandiers, voyons !

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RP posté dans le cadre du projet de galion

 

 

Certains voyageurs et arpenteurs des terres les plus sauvages du royaume vous raconteront peut-être un jour être tombé sur une vision des plus inattendue alors qu'ils chassaient ou minaient les produits rares dont les citadins raffolent. Mais sans-doute que connaissant la nature humaine, celui qui a été béni de voir l'expression d'une telle grâce et beauté aura peur de gâcher son souvenir en essayant d'en convaincre les esprits sceptiques.

 

Si le porteur d'un tel récit trouve oreille accueillante à ses propos, et s'il juge cette oreille digne d'en recevoir la légende, alors peut-être vous racontera-t-il l'histoire qui est gravée dans chaque planche et résonne dans chaque cale de ce navire.

 

Certains vous diront, le regard perdu, être arrivés à son bord depuis l'île de Robinson, avoir traversé brouillards et tempêtes, perdu leurs proches les plus chers, et être arrivés un matin, hagards, sur les rives d'une crique que le temps a effacé de leur mémoire. Demandez leurs qui étaient leurs compagnons d'infortune, ceux qui étaient sur le bateau avec eux, ceux qui contrôlaient le bateau, et vous verrez soudain leur regard se refermer et se figer pour enterrer un secret dans les coins les plus sombres de leur âme.

 

Nul ne sait réellement qui sont ceux qui ont débarqué de son bord et se sont fondus dans le paysage, ni ce qu'ils sont devenus, et sans doute nul n'est jamais censé le savoir.

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Autre RP présentant le quartier commercant

 

 

Jack n’était pas rassuré, il se demandait ce qu’il faisait là. Un ami d’un ami d’une connaissance lui avait parlé d’un homme qui vendrait des objets tellement rares qu’ils ne sont normalement réservés qu’aux empereurs. Des objets normalement interdits dans la région sans lettre apposée du sceau impérial que mêmes les commerçants les plus en vue de New Stendel ne possèdent pas. Cela avait intrigué Jack, cela l’avait excité même. Il en avait parlé à son maître, un riche noble de la capitale. Celui-ci s’était montré très intéressé et avait envoyé Jack avec une bourse bien remplie pour voir de quoi il retournait. Son ami lui avait confié une « lettre de recommandation pour commerçants peu recommandés » sans laquelle il lui avait fortement déconseillé d’essayer.

 

Alors qu’il marchait de nuit, entendant des bruits inquiétants, il vit des lumières au loin. Elles venaient d’un immense galion dont le pont était éclairé. Des ombres se déplaçaient autour du navire, semblant faire des aller et retours. Une voix grave et tonitruante hurlait des ordres. Pas très discret se dit Jack. Il approcha du bateau mais se figea lorsqu’il entendit un cri.

Inconnu : « INTRUS !!! »

Immédiatement, un groupe d’ombres se détacha du bateau et fila vers lui. Jack se fit la remarque que les ombres semblaient bien agiles pour leur taille. En quelques secondes, elles le rejoignirent et cinq hommes patibulaires l’entourèrent. Le sabre à la main. Lui n’avait pas bougé d’un pouce.

Ils le prirent par les bras, le soulevèrent du sol et l’amenèrent au pied du galion, appelé « La Dent d’Or » aux vues des signes tracés sur la poupe.

Un homme chauve, à l’œil couvert d’un cache, se pencha au dessus du bastingage.

Pirate borgne : « Qu’est-ce que tu fous là ? »

La voix était celle qui criait les ordres un peu plus tôt.

Jack : « Un ami m’a conseillé de venir ici, il parait que vous menez des affaires intéressantes dans le coin. »

Pirate borgne : « Des affaires ? Quelles affaires ? J’vois pas du tout de quoi tu parles ! Les gars, occupez –vous de lui, et cette fois ne le faites pas couiner comme une truie qu’on égorge comme la dernière fois, ca risquerait d’attirer du monde ! » (Il avait désormais un regard mauvais et sa voix semblait encore plus menaçante qu’auparavant, ce que Jack n’aurait pas cru possible)

Pirate inconnu : « Mais capitaine, c’est normal, vous nous aviez demandé de l’égorger »

Un poignard se ficha à un pouce et demi du pied du contestataire.

Pirate borgne : « Il me semble avoir déjà dit de jamais discuter mes ordres, sinon tu va te retrouver à sa place »

Pirate inconnu « Oui capitaine »

 

Jack était paralysé d’effroi, incapable de parler. C’était donc la fin ?

Deux hommes le soulevèrent à nouveau du sol, le faisant sursauter et lâcher la lettre de recommandations.

 

Pirate borgne : « Stop ! Qu’est-ce que c’est que ce papier ? »

Un pirate la ramassa.

Pirate borgne : « Lis-moi ça ! »

Pirate inconnu : « Mais chef, je peux pas… » (Un borborygme sortit de la gorge du pirate, un poignard y était planté)

Jack aperçut une gravure sur le manche, c’était un crâne humain. Ce pirate était fort, il avait visé à 20 bons mètres dans le noir.

Pirate borgne : «La Sainte-Eponge vous maudisse, il me semble vous avoir dit de pas me contredire »

Autre pirate : « Mais capitaine, y savait pas lire… »

Pirate borgne : « Ouais bon, c’pas grave il l’avait pas volé, j’aimais pas sa gueule d’toute façon. Apportez-moi ce putain de parchemin.»

Dès que le capitaine vit le sceau de cire marqué d’un crâne, il semblât se détendre, et les autres autour de lui également.

Capitaine : « Ah mais t’as une lettre de recommandations, fallait le dire plus tôt, ca aurait évité un mort » (Tout le monde éclata de rire… sauf Jack)

Capitaine : « Faut te détendre petit, ce sont des choses qui arrivent. Allez, suis les mecs qui portent des caisses, quelqu’un t’accueillera à l’intérieur. Moi j’ai encore du boulot ici, et ces abrutis ne m’aident pas beaucoup »

 

Jack se demanda ce que voulait dire « à l’intérieur », il n’avait vu aucun bâtiment à des lieues à la ronde et n’en voyait pas plus maintenant. Il se demandait également ce que voulait dire bosser pour l’homme étant donné qu’il ne l’avait vu qu’aboyer des ordres depuis le pont sans particulièrement bouger. Il n’en souffla bien sûr pas mot et suivit docilement le groupe qui se mit en route sur la plage. Le groupe s’avança vers une montagne d’où s’écoulait une cascade gigantesque. A sa grande surprise, le groupe s’engagea sous la cascade. Il les suivit derrière et vit un tunnel étroit serpentant dans la montagne. Un homme leur ouvrit une porte en fer et il pénétra dans un tunnel plus grand, puis une énorme grotte, où des cabanes et autres maisons en bois semblaient avoir poussé comme de la mousse sur les parois. Il entendit des rires et de la musique qui semblait provenir du fond du puits.

« La taverne de paket et green, la musique que tu entends vient de nos troubadours. La c’est Robi qui joue» lui dit un des porteurs.

« Tu auras tout le temps de t’y enivrer ce soir… si tu survis jusque là »

 

Ils posèrent les caisses et tous retournèrent vers l’entrée sauf l’homme qui s’était adressé à lui.

« Suis-moi, et arrêtes dont de trembler, on dirait un mouton qui a vu un creeper »

 

Jack le suivit dans un dédale d’escaliers et de tunnels. L’un d’entre eux suivait une rivière sous-terraine, c’est tout ce dont il aurait été capable de se souvenir. Au bout de celui-ci, une ouverture dans la roche semblait donner sur une autre caverne. La première chose qu’il vit en entrant fut un pavage incrusté de diamant, puis un crâne gigantesque et menaçant. Un homme avec un sourire presque surnaturel et une éponge dans la main le croisa.

« Ferme la bouche tu vas avaler des mouches » (Il s’en alla sans attendre de réponse)

Ce fut un cri et un bruit sourd qui le sorti de sa torpeur.

Le porteur : « T’inquiète c’est l’artiste, Léo, ça arrive souvent »

 

Un homme richement habillé s’approcha de lui.

Le porteur « Le « quelqu’un » a qui je devais t’amener. Je retourne au boulot sinon je vais me faire trucider » (Jack le croyait bien volontiers)

Le quelqu’un : « Il est temps de faire affaire jeune homme, suis-moi ! »

 

Ils s’engouffrèrent dans les ruelles bordées de boutiques qui entouraient la place. Jack ne savait pas s’il devait se détendre ou se méfier encore plus. Dans tous les cas, voir cet endroit, toutes ces merveilles, l’avait mis dans un état second. Il ne s’en rendit pas compte, mais un sourire se dessinait désormais sur son visage.

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