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[Histroire] L'Attaque


Ctrofun
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Un livre d'une rare noblesse. il est parfaitement conservé et en excellent état.

 

Comme beaucoup d’élus Yppadis, je ne vivais plus sur l’île depuis un moment. J’avais élu domicile à Stendel, la capitale de ce monde. Si j’avais quitté l’île, s’était pour son bien ; j’avais appris les vertus du commerce afin de redorer les caisses Yppadisses. Il ne restait plus que deux ou trois élus sur l’île, les autres veillaient, depuis l’étranger, à l’approvisionnement de l’île Yppade en toutes sortes de choses : nourriture, matériaux, etc. Mais ce jour-là, je ressentis une sensation maintenant familière : l’appel de l’Hydre. Cette chaleur en nous qui nous conduit tous à nous regrouper autour du cristal Yppadi. Dès les premières lueurs du signal, j’abandonnai ce que j’étais en train de faire et pris la route vers le port Stendelien, d’où je pris le premier navire en direction de l’île. Mes frères étaient bien loin de moi, mais je savais que tous cheminaient vers Yppade. Nous arrivâmes tous les sept au même moment sur l’île et sans prendre le temps de se rencontrer en bonne et due forme, nous nous plaçâmes autour du cristal, attendant l’apparition du daemon.

 

À ce moment, l’Hydre nous apparut. Bien qu’elle ne parlait pas et ne communiquait que par télépathie, nous comprîmes que nous courions un grand danger. Il fallait évacuer l’arche, et vite. Nous nous précipitâmes de prévenir tous les marins de l’île de partir tout de suite, de naviguer loin d’Yppade en emportant le plus de passagers possible. La pagaille s’empara de l’île toute entière, de nombreuses personnes affolées couraient dans tous les sens, ne savant pas par où s’échapper. L’île étant au milieu de l’océan, comment s’en enfuir ? Les Yppadis étaient effrayés, mais par quoi ? Nous ne le savions pas. Cependant, lorsqu’un élu reçoit le message d’un daemon ou d’un maître du temps, tout le monde s’exécute sur le champ et personne ne remet jamais cette parole en doute. L’île Yppade fut conçue pour résister au Cataclysme, que pourrait-elle bien craindre aujourd’hui ? Il était inimaginable qu’il puisse arriver quelque chose à l’arche, les élus évacuèrent néanmoins l’île. Mais, Yppade abritait de nombreuses personnes et l’évacuation était tellement lente dans la panique générale. La menace ne laissa pas le temps aux Yppadis de lui faire face.

 

Dans une secousse gigantesque et un grand fracas, les ombres s’engouffrèrent sur l’île telle une énorme vague. Tobys-Eto’ était mort dans le Nether, mais son daemon persistait et avait canalisé toute sa force pour se débarrasser une bonne fois pour toute de l’île Yppade, son cristal et ses élus. Yppade avait beau avoir résisté au Cataclysme, elle ne pouvait rien contre la magie des daemons eux-mêmes. Ainsi, déferlèrent les ombres dans les rues de l’île, s’emparant des âmes des citoyens qui se trouvaient sur leur chemin. Les sept élus se retrouvèrent rapidement encerclés par les ombres, dos au cristal, comme ils l’avaient été quelques mois plus tôt dans l’Antre des Ombres. Cette fois, il était impossible de lutter, les ombres ne laissaient paraître aucun point faible, nous ne nous étions pas préparés, nous n’étions pas armés. Le flux noir se canalisa, libérant les corps possédés qui tombèrent un à un au sol, vides de toute énergie vitale. Le profond brouillard noir s’abattit ensuite sur l’île, et dans un bruit assourdissant, Yppade se craquela et se sépara en trois morceaux, sombrant dans les abysses. En quelques instants, la célèbre île Yppade, arche du Cataclysme et carrefour du temps fut engloutie.

 

Alors que les trois parties de l’île s’écartaient, le cristal sombrant en son centre, nous tombâmes à l’eau et commençâmes à nous noyer. Je vis à ce moment, deux yeux s’ouvrir au fond de l’eau. Je la reconnus. Elle avait suivi secrètement la scène depuis les fonds marins et nous fonçait à présent dessus. L’Hydre, dans une grande impulsion, surgit de l’océan, nous attrapant tous les sept dans quatre de ses cinq gueules. De sa cinquième tête, celle qui était dorée, elle croqua fortement dans le cristal et l’éclata, ce qui provoqua une libération d’énergie phénoménale et nous propulsa quelques centaines de mètres plus loin. Nous ressortîmes immédiatement des gueules du daemon et grimpèrent sur son dos. De là, nous avions une vue imprenable sur l’île Yppade qui sombrait tout en étant rongée par les ombres, il n’en resterait bientôt plus rien. Les navires qui étaient autour de l’île et qui avaient tenté de fuir coulaient à présent. Personne n’avait survécu. Nous remarquâmes à ce moment que l’un d’entre nous, Sam, avait une étrange tâche noire sur le corps, dans la paume de sa main gauche. Nous n’eûmes pas le temps de tergiverser, l’Hydre démarra soudainement, nous emmenant dans un endroit inconnu.

 

Le voyage fut long, l’Hydre, forcée de nager à la surface, était plutôt lente. Cela nous semblait faire une éternité que nous avions quitté l’océan Yppadi. Nous étions alors un peu effrayés, tourmentés. Nous étions en attente de réponses, ‘Où allions-nous ?’ restait la plus importante de nos questions. L’Hydre nageait sans arrêt, nous nous rapprochions petit à petit, mais il n’y avait toujours rien en vue. Nous comprîmes que le voyage touchait à sa fin quand, au loin, nous aperçûmes une grande statue de notre daemon bien connu, l’Hydre. Que faisait-elle là ? Qu’est-ce que cela signifiait ? De plus en plus de questions s’emparaient de notre esprit. L’Hydre continuait d’avancer et notre angle de vue s’améliora, Nous perçûmes alors une vieille ville de pierre construite sur les collines face à la statue. Les questions fusaient de plus belle dans nos esprits. L’Hydre nous déposa au pied de la ville. Celle-ci était magnifique, de nombreuses bâtisses de pierres intactes, un palais au sommet des collines, et de nombreuses rivières et cascades. Les pierres des bâtiments étaient taillées avec une telle précision que certaines d’entre-elles étaient ornées de joyaux bleus, des saphirs certainement.

 

Nous fîmes un tour rapide dans les premiers bâtiments de la ville. Nous découvrîmes quelques écritures étranges et un mot revenant régulièrement aux entrées du hameau : Novi, c’était le nom que portait cet endroit. J’entrai dans une petite maison et découvris, à ma plus grande stupeur, une grande bibliothèque. Quelle joie ! J’entrepris d’ouvrir un livre, mais à son simple contact, il tomba en poussière. Je jugeai qu’ils étaient trop vieux et qu’il ne valait mieux pas y toucher afin de les conserver. Je posai là mes ouvrages les plus précieux, ceux que j’emportais avec moi, les rescapés de l’île Yppade. Je ressortis et fus appelé par mes camarades qui souhaitaient se rendre au palais afin de le visiter. Mais, l’Hydre nous fit un signe à ce moment et nous comprîmes que nous devions nous en approcher. Nous nous tenions face à elle et un second signe nous fit comprendre que nous avions à nous écarter. Sa tête dorée s’approcha alors et elle se mit à souffler. De son souffle se reconstitua sous nos yeux le cristal cyan de l’île Yppade. Il scintillait à nouveau et la ville le lui rendait bien, en effet, tous les saphirs incrustés dans les murs de la ville se mirent à briller de mille feux. Cette cité renferme décidément bien des mystères.

 

« BOUM ! » Quelque chose venait d’exploser à quelques mètres de nous. Nous nous retournâmes et vîmes un navire s’approcher, il venait de tirer un coup de canon. Nous ne prîmes cependant pas peur car nous reconnaissions le charismatique bateau du capitaine Heaven_Lord. Quelques instants plus tard, ledit capitaine accompagné de Lexan, Ohhopi et Nicolas nous avaient rejoint sur la terre ferme. Par chance, ces quatre Yppadis n’étaient pas sur l’île au moment de l’attaque, ils étaient justement sur le chemin du retour après avoir escorté un navire marchand ayant quelques soucis avec la piraterie.

 

-Salut les gars, s’exclama Anthelme. Comment avez-vous fait pour nous retrouver si vite ?

 

-C’est simple, plaisanta Lexan, on a suivi l’odeur de Bahamut. Puis tu sais avec le galion d’Heaven, l’un des plus rapides de Stendel, on a eu vite fait de se retrouver ici.

 

-Bahamut !?

 

-Coucou les loulous, dit le nain qui sortait à l’instant d’un fourré. (le buisson hein, pas le… enfin bref)

 

-Bahamut ? Mais qu’est-ce que tu fais-là ? Tu n’es pas mort sur l’île Yppade comme le reste des habitants ?

 

-Ben figurez-vous que j’roupillais un peu cette après-midi-là, faut dire qu’en journée j’ai pas beaucoup de clients, et pis j’ai entendu un gros bruit. Là je me suis dit : « Encore un ivrogne qui vient s’étaler devant mon établissement, y en a marre ! ». Je suis sorti pour lui remonter les bretelles et j’ai remarqué que le quartier était quelque peu inondé. J’ai pas bien compris ce qu’y s’passait, je suis vite rentré me cacher sous les draps parce que je sentais l’île se noyer en fait. Et là, miracle, elle m’est apparue. La licorne arc-en-ciel était face à moi et m’invitait à monter sur son dos. Sur le coup je me suis dit « Dame Ginette, tu as encore abusé de RUA ! », mais je me suis laissé prendre par la licorne. Et tadaaa… Elle m’a emmené ici. Mais vous ne me croyez pas hein, ah non, vous ne me croyez jamais. Mais attendez, je vais vous la montrer ma licorne, je l’ai garée juste là… Oh mais… Waaaaw ! La classe ! C’est quoi toutes ces maisonnettes ? Comme c’est coquet ! C’est le nouveau Bar à Mutes que vous m’aviez promis ? Oooh que vous êtes ch… « BAM ! »

 

Lander sortit de derrière Bahamut, une grosse branche à la main : « Ca fait du bien quand ça s’arrête. »

 

Naturellement, personne ne crut à l’histoire invraisemblable de Bahamut. Néanmoins, une question persistait : Comment était-il arrivé ici ? La réponse fut rapidement trouvée : Peu importe.

Malgré toutes ces mésaventures, l’ambiance était toujours au rendez-vous parmi les ex-Yppadis. Tous riaient de bon cœur et se réjouissaient de découvrir cette nouvelle cité qui leur tendait les bras. Néanmoins, l’un d’entre eux glissa secrètement ses mains dans ses poches, voyant un terrible danger tacheté de noir prendre forme sur son corps.

Voilà donc comment nous sommes arrivés à Novi, l’équipe Yppadisse au grand complet, prête à vivre de nouvelles aventures et découvrir les secrets que renferme Novi. Qui l’a bâtie ? Pourquoi y a-t-il une statue de l’Hydre dans le port ? Et tant d’autres questions qui, je l’espère, trouveront un jour réponses.

 

Jehan (Ctrofun), scribe Novin.

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