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Illumia, l'intégrale


Tonacs
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Bonjour, bonsoir à tous!
J'écris des RP autour de mes projets depuis longtemps parce que j'aime bien faire avancer l'histoire de mon personnage en même temps que les projets en jeu. Avant je postais mes RP dans le foum d'Illumia séparément dans un désordre total. Mais, j'ai décidé de tous les regrouper ici afin de permettre à ceux qui le veulent de lire l'histoire Illumienne dans l'ordre.
Avant tout, je tiens à vous dire que j'écris des RP parce que j'aime ça mais je ne me considère pas du tout comme quelqu'un de fort en RP (contrairement à certains grands noms de cette section^^). Donc il se peut que les textes ne soient pas très palpitant (surtout au début) et que des fautes plus ou moins grosses se soient glissées sur certaines lignes. Errare humanum est, bonne lecture !

Pour vous guider dans la lecture de ces textes je vous propose ces deux liens:
-Le calendrier Illumien précisant le système de datation partiulier et les dates importantes.
-Le dictionnaire Illumien pour les noms propres et autres termes étranges.

L'histoire commence ici.

-Illumia, la cité du loup

 

 
Oyez, oyez, voyageurs ! Laissez-moi vous conter l'histoire de cette ville jusqu'à nos jours !
 
Tout remonte lors de la création du monde. Ici se trouvaient des collines verdoyantes dans lesquelles les papillons volaient de fleur en fleur ! Avez-vous déjà vous aussi ressenti cette sensation de liberté ? Cette sensation qui nous fait nous envoler vers les vastes univers de nos rêves. C'était ce que ressentaient les nombreux oiseaux ici, avant...
 
Avant, avant le cataclysme ! Ces douces plaines furent alors déchirées par la colère des dieux. Ces derniers avaient choisi d'utiliser ces plaines comme souffre douleur, tout ce qui avait vécu ici n'est plus. Cela dura très longtemps. De l'eau avait complètement inondé les plaines. Plus rien ne restait, plus de collines, plus d'herbe, plus de papillons, plus d'oiseaux. Il ne restait que de l'eau. Les années et les siècles passèrent sans trace de vie. Toutefois, quelques arbres avaient poussés ici et là sur l'eau. Là-où autrefois les papillons volaient n'est plus qu'un marécage. Un marécage puant où les racines d'arbres pourrissaient dans l'eau croupie. Ce lieu n'abritait que les moustiques qui nichaient dans la vase au fond du marais.
 
Après plusieurs siècles, ces marais n'avaient pas changés, ils étaient toujours là, toujours aussi écœurants. Les papillons ne sont plus que des moustiques et les fleurs sont maintenant des champignons. Mais au final, les dieux mirent fin à leur colère et cessèrent ainsi la destruction du lieu. L'eau s'en alla, les moustiques et les champignons la suivirent. Les plaines étaient de retour, enfin, ce qu'il en restait. C'est-à-dire presque rien, des morceaux de pierre informes qui sortaient de l'eau, leurs flancs ravagés par les océans. On voit bien que ces terres avaient connu la terreur des dieux, elles n'en sont pas ressorties entières. Cet endroit n'était pas digne d'abriter de la vie, ce n'était qu'un tas de rochers sur de l'eau. De plus, le sol n'était pas riche en ressources, il n'y avait que d'immenses cavernes vides que l'eau avait creusé au fil des siècles.
 
Loin de là, très loin, se trouvait un homme nommé Romus, il vivait tranquillement dans un petit village avec ses amis, ensemble, ils avaient bâti ce village et ses maisons à la lisière d'une forêt. Le village ne comportait qu'un puis, trois maisons, cinq habitants et un petit bâtiment dans lequel ils se réunissaient tous.
 
Un éclat blanc sur la surface noire, c'est la lune, elle brille pleinement et le ciel illumine la forêt obscure. Dans cette forêt brillent deux yeux rouges. Une créature avait été éveillée par les rayons de la lune. La bête avait faim, elle courait dans la forêt à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent. Elle s'arrêta sur une clairière en bordure de forêt, ici se trouvait un puis, pas loin d'une maison. Dans le silence de la nuit, une vitre se brisa, puis un cri étouffé se faisait entendre. De logs crocs blancs et luisants déchiraient la chair. Le sang coulait, quelqu'un criait et la bête s'enfuit dans la forêt.

 

Le soleil se levait, ses rayons traversaient la fenêtre cassée de Romus. Il ouvrit les yeux et posa sa main sur son cou, il y découvrit avec stupeur une énorme blessure. Il ne se souvenait plus de rien, il remonta le col de ses vêtements afin de cacher cette cicatrice à ses amis. Il continua sa vie en préférant ne pas essayer de se rappeler la nuit dernière...
Un mois plus tard, il se coucha et s'endormit rapidement après une dure journée de travail pour le village. La nuit était là, une nuit parsemée d'étoile. Dans sa maison, des yeux rouges apparurent, ses vêtements craquaient sous ses membres qui grossissaient et se couvraient de poils. Il regarda la pleine lune en hurlant.
Cela réveilla rapidement ses amis, ceux-ci sortaient de leurs maisons avec des lances en mains. Romus essaya de s'approcher d'un habitant qui lui entailla le bras avec sa lance. Il n'y avait qu'une seule solution, il courra vers la forêt, laissant derrière lui tout son passé et toute sa vie. Tout en courrant, il réalisait ce qu'il l'était devenu, la morsure anodine avait été fatale pour lui, il était maintenant un loup-garou. Ces êtres se transformant toutes les nuits de pleine lune !
 
La nuit passe et Romus se réveille couché devant un arbre dans la forêt. Son ancienne vie est finie, une nouvelle vie s'offre à lui, une vie sauvage et bestiale. Il marchait en cherchant un endroit où s'installer, un sol plat n'était pas assez original à son goût, trop humain, alors il continua de chercher et il trouva enfin ! Des terres vides, inexplorées et délaissées, il y avait là des îles hautes sur l'eau. C'était cet endroit qu'il voulait, cet endroit pas comme les autres.
 
La construction commença, il démarra avec une petite maison sur une des îles, avec du bois il fabriqua des ponts pour les relier. Le temps passa et des jeunes voyageurs, attirés par la beauté du lieu, virent l'aider. Cette zone délaissée devint une petite ville de quelques habitants. C'était difficile pour Romus de cacher son secret aux autres. Ces derniers après l'avoir appris s'enfuiraient sûrement ! Mais au final, ils ne le prirent pas si mal et ensemble, ils aidèrent Romus à lutter contre cette maladie qu'est la Lycanthropie. Ensemble, ils tissèrent le drapeau de la ville, un drapeau nouveau, composé de rouge pour symboliser le sang de loup et de noir pour représenter la nuit, la nuit qui réveille les loups, la nuit qui fait resplendir la ville avec toutes ses lueurs.
 
La ville s'agrandissait, des constructions fleurissaient en haut des îles et plusieurs habitants venaient chaque jour. Cette petite ville devint une grande cité. Romus se faisait vieux et, avant sa mort, il décida d'ériger le plus grand projet de cette ville dédiée aux loups.
 
Les dessous de la ville étaient percés de nombreuses grottes, toute la population se mobilisa pour creuser afin de faire de ce sous-sol une immense caverne. Romus cultiva des petits jardins sur le sol, symbolisant les terres pleines de vie avant la colère des dieux.
 
Dans ces jardins se trouvaient huit temples afin de se rassembler pour prier les divinités des loups. Il y avait les quatre dieux principaux, ayant chacun leur élément, la déesse de l'eau, Lyphé. La déesse des airs, Lyra. Le dieu de la terre, Lybu. Et le dieu du feu, Lythis. 
 
Quatre autres temples ont aussi été construits, représentanr les divinités secondaires. On y trouvait Phéla, la déesse de l'amour, c'était devant elle qu'on faisait les mariages. Il y avait Phantâme, le dieu de la mort, on se recueillait devant lui à la mort d'un illumien. La déesse Loage s'occupait de l'espace, car c'était grâce à elle qu'ils pouvaient construire dedans, et enfin, de l'autre côté se trouvait Mythas, le dieu gouverneur du temps. Chaque temple soigneusement placé et décoré rendait là la puissance des loups. Cet endroit, protégé par les dieux restera debout, comme la ville au-dessus, construite sur les hautes îles.
 
La ville grandissait et se lia d’amitiés avec les contrées voisines, Romus avait fait appel au roi de la cité voisine de Kélaïre, Raidentiger, pour l'aider dans la construction d'une route. Ce dernier l'aida en compagnie d'un des citoyens Kélare : Tonacs. Ensemble, ils construisirent cette route qui reliait les nations du Delta. Tonacs fut émerveillé par les îles habitées sur l'eau, il visita donc la ville plus en détail et finit par s'y acheter une maison. Au fil du temps, Tonacs devint conseiller du roi, il l'aidait dans ses grandes prises décisions.
 
Vers la fin de sa vie, Romus se sentait mal, il était dans son lit, très malade, il demanda Tonacs à son chevet, sa fin arrivait. "Tonacs, merci à toi de venir voir le vieillard que je suis mourir ici, tu es quelqu'un de très impliqué dans cette ville, je veux qu'elle perdure et c'est pourquoi je te nomme ainsi Roi d'Illumia. Prends ce pendentif, considères-le comme ton héritage, c'est un de mes crocs que j'ai perdu sur un cadavre de mouton, je ne suis qu'un chasseur, un animal dangereux, et malgré tout cela, vous m'avez accordé votre confiance et votre amitié. Je ne te l’ai jamais dis, mais, il y a bien longtemps, j'étais un simple villageois, je vivais avec quelques personnes près d'une forêt, lorsqu'un loup comme moi a fini par me mordre et m'a ainsi conféré son pouvoir. C'est pour ça que cette cité est dédiée au loup, parce que les humains nous détestent et nous chassent. Cette ville, je l'ai créée pour se souvenir du malheur des loup-garous, pour leur rendre hommage et les aider dans leurs vie qui n'est pas si facile. Je sens ma fin arriver, Tonacs, souviens-toi de moi et aide cette ville que j'aime tant ! Je dirais tout simplement..... Que cette ville, fleurisse jusqu'au bout!"
 
Sur ses dernières paroles, il fit tomber le pendentif dans les mains de Tonacs qui regarda par la fenêtre, il y vit des îles reliées entre elles, des petites maisons construites dessus, des jardins et des bassins. D'un côté, des habitants ramassaient du blé, de l'autre, ils empilaient des bûches. Et enfin, au fond, dans les profondeurs de la terre, les illumiens regroupés regardaient fièrement une petite bâtisse au centre des jardins. À l'intérieur se trouvait une simple dalle de marbre au sol sur laquelle il était écrit "Romus, premier loup de la cité" suivi de "Que cette ville fleurisse jusqu'au bout !"

 

-Illumia, territoire des dieux

 

 
La cité du loup s'agrandissait sur ses îles au-dessus de l'eau. Mais la population affluait, les maisons étaient pleines et d'autres bâtiments devaient aussi voir le jour. Confronté à ce problème, Tonacs, le roi d'Illumia, envoya ses quatre conseillers en quête de terres qui pourraient être utilisées pour le bon développement de la ville.
 
Après de nombreux jours sans réponse, Tonacs, assis sur son trône de marbre vit au loin quatre silhouettes s'approcher de lui. Les conseillers de la ville d'Illumia s'approchèrent et s'agenouillèrent en attendant que le roi leur demande "Des nouvelles ?".
 
Matth leva la tête et se leva pour être face au roi.
"Mon roi, en tant que représentant de l'eau divine de Lyphé, je peux vous annoncer que quelques chevaliers et moi avons fait une expédition non loin d'ici. C'est avec surprise que nous y avons découvert d'autres îles encore inconnues. Ces dernières surplombent un lac gelé, là-bas, la neige tombe et un manteau blanc recouvre l'herbe froide de ces îles. Je propose ces îles pour le quartier d'Illumia réservé à notre divine Lyphé."
Avant le commencement, au tout début de la vie, les dieux avaient inondés les terres sur lesquels fleurit à ce jour la ville d'Illumia. Lyphé avait beaucoup joué son rôle de mère des eaux dans ce déluge. Ces eaux qui restent et resteront toujours autour des hautes îles Illumiennes. La déesse Lyphé représente l'eau qui nous fait vivre, tous les océans, lacs et rivières sont des larmes de Lyphé. En certains lieux, elle a connus une forme froide et solide. Cette forme immobile n'altéra pas sa puissance. Lyphé est aussi notre lien à tous avec la puissance du Delta, toutes cités le composant ayant un point commun: l'eau.
Il y a longtemps, Lyphé fut attirée par la ville d'Illumia, elle la protégea de sa divine eau sacrée. Cette déesse continue toujours de nous protéger depuis son temple trônant dans les jardins d'Illumia. Ce temple entouré d'eau et constitué de glace, ce temple orné de lapis-lazuli qui resplendit là pour la victoire de l'eau.
Le roi l'écouta et lui dit: "Toutes mes félicitations Matth, votre courage a su me démontrer que vous êtes digne de ce haut grade de conseiller d'Illumia"
C'est alors que Matth se hâta vers sa tour afin de commencer les esquisses des futurs constructions qui prendraient place au village de Lyphé.
 
Zoro se leva à son tour et annonça sa découverte: "Roi loup, c'est en compagnie de quelques citoyens que je me suis aventuré vers les terres ardentes près d'ici, la chaleur était insupportable et nous avons finit pas découvrir d'étranges îles. Cela aurait pu être comme une hallucination que la chaleur nous aurait infligée, mais il n'en est rien. Des îles désertiques se trouvent bel et bien de l'autre côté du palais, c'est du sable chaud et des cactus que nous y avons trouvé. Cela ne veut dire qu'une seule chose: Lythis!"
 
Lythis est le soleil qui nous éclaire, la flamme qui brûle en nous et qui nous fait vivre. C'est aussi le feu qui illumine Illumia la nuit. Dans les nuits les plus sombres, Lythis reste toujours près de nous, son feu protecteur prend soin de nous depuis la nuit des temps.
Lythis continue toujours de nous protéger par l'intermédiaire de son temple, c'est au fond des jardins d'Illumia qu'un volcan s'est éveillé des profondeurs de la terre. C'est ce volcan dont la flamme ne s'éteint jamais qui nous apporte la lumière lorsque nous en avons besoin.
"Mon cher Zoro, vos découvertes sont d'une grande qualité, c'est avec plaisir que nous nous étendrons aussi sur les terres de Lythis"
À son tour, Zoro se leva afin de préparer les plans et le matériel pour la mise en route de ce nouveau quartier.
 
Zaryen se leva aussi et dit à son roi: "Oh, divin roi, puissant loup resplendissant au cœur des forêts! C'est dans les îles de l'ouest que je me suis aventuré à la recherche de nouvelles aventures. Mes recherches finirent par porter leurs fruits: une grande île était à ce jour encore ignorée, en son centre se trouve un immense arbre, je n'en voyais même pas la cime! En tant que représentant de Lybu, de ses arbres et ses forêts, je trouve bon de penser à nous installer à l'intérieur de cet arbre, j'imagine déjà les futurs Illumiens s'amuser dans les branches de l'arbre, le village de Lybu nous ouvre grand ses bras!"
Lybu est lié à l'élément de la terre, représentant les forêts et les arbres qui ont accepté de pousser ici. C'est Lybu qui, autrefois a été anéanti par les puissantes eaux de la déesse Lyphé. C'est maintenant un élément important qui a retrouvé la lumière du soleil de Lythis lorsque la colère de Lyphé s'est atténuée. Il peuple maintenant Illumia car il est l'herbe sur laquelle nous marchons, les arbres que nous regardons et les fleurs aux senteurs d'été. 
C'est aussi l'un des éléments principaux des jardins Illumiens, il peuple les sous-sols de ses plantes et ses arbres. Son temple est aussi dans ces jardins, c'est ici qu'il continue de nous protéger avec ses feuilles puissantes, c'est ici que son esprit vit, dans cet immense arbre entouré de végétation et, comme pour marquer la paix avec Lyphé, il s'abreuve de l'eau divine située à ses côtés. 
"C'est avec plaisir que je vous donne l'autorisation de lancer vos constructions dans cette zone tout en gardant la beauté du paysage et cet arbre qui m'a l'air impressionnant".
Zaryen retourna lui aussi dans sa tour afin de préparer le futur village qui peuplera cet arbre.
 
Il ne restait plus qu'Antoine qui attendait ici depuis quelques minutes, il finit par se lever et annonça: "Grand roi, c'est en m'aventurant au loin et en regardant le ciel que j'ai eu l'heureuse surprise de découvrir un secret caché de Lyra. Notre déesse des airs a eu l'idée de créer de ses mains une île céleste que nous ignorions jusqu'à ce jour! C'était incroyable, l'île en question vole littéralement dans le ciel grâce à la puissance des pouvoirs de l'air. Nous pouvons donc installer le quartier de Lyra à cet emplacement."
Lyra, la déesse des vents possède le souffle éternel qui, par sa puissance, permet de défendre nations et cités. Lyra est haute dans le ciel, elle nous transporte dans notre envol et c'est par sa puissance que notre cité reste forte. Lyra est l'air que nous respirons et qui nous fait vivre chaque jour, c'est son souffle puissant qui donne la vie aux nouveaux Illumiens.
 
Dans les profondeurs de la terre, Lyra est toujours ici, dans son temple qui évoque la légèreté d'un soufflement, ce sont de petites îles qu'elle a fait s'envoler qui ornent ce temple.
"Antoine, j'ai la preuve que j'ai bien fait mon choix, vous êtes digne de représenter la déesse des airs !"
Antoine courra vers sa tour pour, lui aussi, préparer les futurs travaux de la ville de Lyra.
 
La lune flottait haut dans le ciel et Tonacs regagna sa chambre, heureux et fier de ses conseillers. Dès le lendemain, Matth se présenta à lui avec les plans prévus pour le village de Lyphé. Il lui montra aussi le dessin d'une maison qui reprenait la forme des bâtiments d'Illumia mais avec d'autres matériaux et des couleurs qui convenaient mieux à l'environnement froid. Zoro avait prévus d'installer des maisons en utilisant du bois de bouleau qui, par sa clarté s'harmonisait bien avec le désert de Lythis. Zaryen voulait faire des maisons qui soient suspendues aux branches des arbres avec des accès à l'intérieur pour pouvoir y monter. Antoine, lui, adopta un style architectural et des couleurs qui correspondent bien à l'air en utilisant du précieux marbre blanc.
 
Après quelques mois de construction et de travail acharné, Tonacs se rendit au quartier de Lyphé, sur les îles enneigées. Matth avait fait ici un très bon travail, les maisons étaient bien placées sur les îles avec un résultat en harmonie avec la neige. Il avait aussi fait construire un petit palais depuis lequel il dirigeait le projet. Le quartier de Lythis, situé en plein désert avait lui aussi bien avancé, les commerces étaient là et de nouveaux Illumiens arivaient. Et comme au quartier de l'eau, un palais trône sur la plus grande des îles. Tonacs se rendit aussi à l'arbre de Lybu, Zaryen avait bien fait avancer les travaux, l'intérieur de l'arbre était maintenant habité. D'autres Illumiens appréciaient le côté naturel de ces maisons, c'est pourquoi ils s'y installèrent à leur tour. Des cultures de blé avaient pris place autour du pied de l'arbre. Tonacs finit par se rendre sur l'île céleste de Lyra et admira le travail d'Antoine. Au centre des arbres sont positionnées plusieurs maisons en harmonie avec le vent de Lyphé.
 
Illumia avait conqui d'autres terres en l’honneur de ses dieux. Il y avait maintenant le royaume Illumien, la principale ville au centre de tous. Près du port se trouvait le quartier de Lyphé dirigé par Matth. Derrière le palais, Zoro prend en charge le désert de Lythis. Au-delà des îles, c'est Zaryen qui gouverne l'arbre géant de Lybu. Tandis que, dans le ciel, Antoine dirige l'île céleste de Lyra.
 
C'est cette avancée territoriale qui montre maintenant la pleine puissance de la cité du loup, notre puissance n'est pas seulement le sang animal qui coule dans les veines des premiers habitants. Notre force réside aussi dans notre meute, c'est notre alliance qui, combiné à la puissance des dieux nous offre la chance et le courage de pouvoir continuer à faire vivre la cité et à l'agrandir.
 

-Tonacs, un loup, un chevalier

 

 

Je marchais lentement, dans cette ruelle sombre, donnant sur cette grande ville. C'était il y a longtemps, Stendel se trouvait fièrement devant moi! Ne sachant où aller dans cette grande ville, je vagabondais dans les rues, voyant tout type des personnes défiler devant mes yeux, paysans avec leurs fourches, citoyens sortant de leurs maisons, mages habillés de robes colorées. Des commerçants qui vendaient dans les rues, amassant quelques pièces d'argent. Il était rare de voir passer ici un noble. Ce lieu c'est le lieu des pauvres, le lieu des vagabonds, comme moi...

Stendel est grande, très grande et en me promenant dans les rues j'ai pu découvrir son château. Une construction immense faite de briques et de pierres avec un toit d'ardoise, ce bâtiment était très bien fait et me fascinait totalement! En y entrant, je pus me présenter à un gouverner qui était assis derrière son bureau. "Je suis Tonacs, je suis arrivé à Stendel en marchant dans les rues, vagabondant de gauche à droite, ne sachant où aller. Aujourd'hui je me présente à vous afin de trouver un refuge, de quoi manger et du travail". Le gouverneur me regarda et accepta ma demande, me voici paysan! Je me suis alors rendu sur les terres de New Stendel, à la recherche de travail. Et c'est rapidement que je fus embauché à Ysera. Cette ville dressée dans de longues crevasses, vivant dans des maisons de pierres. Je me suis joint à eux pour leur proposer mon aide. Il se trouve qu'ils avaient besoin de quelqu'un pour couper du bois. Je n'avais jamais fait ce genre de chose, j'avais du mal à manier la hache au début. Mais avec le temps j'en ai fait ma passion, je coupais les forêts autour de la ville et ainsi la fournir en bois. Ce titre de paysan se mit à disparaître pour me nommer enfin en tant que villageois d'Ysera. J'aimais beaucoup cette ville, ses habitants, nos constructions, nos discussions. Mais rester toujours dans la même ville est un peu lassant. C'est pourquoi je me suis dirigé vers d'autres villes. Ysera était dans une alliance nommé "le Delta". Cette alliance était composée de différentes villes, je me souviens d'Alukia, le royaume des sables, qui était en construction, je me rappelle les avoir aidé à la construction de quelques bâtiments. Il y avait aussi Héliopolis qui avait un style bien particulier que j’appréciais. Chnafon, le petit village de fermiers avec ses maisons en bois et ses toits en paille. Et pour finir Kélaïre! Cette cité de l'eau magnifiquement bien réalisée par des architectes de talents. J'ai eu l'honneur de faire la connaissance de Raidentiger qui est roi de Kélaïre, enchanteur, commerçant et même noble Stendelien! Tout ça ajouté au titre d'architecte talentueux. Nous nous sommes rencontrés lors d'un chantier du Delta: nous devions construire un pont qui allait de Kélaïre vers Ysera. C'est là que j'ai pu visiter cette splendide ville! L'ambiance et l'architecture des lieux m'attirait tellement que je me joins à eux dans leurs chantiers. 

 

Jours et nuits sombres,
M'ont fait rester dans l’ombre,
Vagabondant dans les rues,
Marchant sans être vu.
De la brique et de la pierre,
Bordent la ville proche de la mer,
Je ne suis qu'un être oublié,
Restant dans les rues à vagabonder.
Tous les soirs je regarde la lune
Dans le ciel de toute fortune.
Stendel est illuminée la nuit,
Pendant que je n'ai pas de lit.
Je reste ici, pauvre devant les passants,
Ils me regardent en me méprisant.
Une pièce m'est parfois jetée
Pour espérer richesse et prospérité.
Mais ce n'est qu'un faux espoir,
Je ne suis que vide de pouvoirs.
En ce château près du port,
Voilà que j'en sors!
Devenus paysan Stendelien
Me voilà au service des Yserains.


Le temps passait, je m’amusais à aider Ysera, Kélaïre et le Delta en général. Puis, peu de temps après, les puissants empereurs ont eu la bonté d'accepter ma demande en tant que citoyen Stendelien! Une nouvelle vie s'est offerte à moi, quelques jours plus tard, je pus m'acheter une maison sur la ville de Stendel. Elle était placée dans le quartier des souffleurs de verres. J'aime beaucoup ce quartier pour ses couleurs et ses matériaux. Les souffleurs produisent du verre coloré qui embellit la plupart des maisons. Ma maison une fois construite avec l'aide de mes amis du Delta rendait bien dans ce quartier. Je l'ai aussi décorée à l'intérieur, j'aime beaucoup décorer des maisons pour les embellir avec différents objets et couleurs. Après cette construction, je continuais de travailler sur les chantiers de Kélaïre. Nous avions achevé la construction du temple de Lazul qui se trouvait dans les sous-sols de la ville. Cette construction avait pris beaucoup de temps et beaucoup de ressources. Toute la ville ainsi que plusieurs Deltans se sont réunis dans cette construction. Quelques jours plus tard, la construction fut achevée pour rendre hommage au dieu dragon de la ville. Au bout de ce temple se trouve la gemme de Lazul: c'est autour de cette immense gemme que le temple s'est construit. La gemme fournissait à la ville de l'énergie magique qui était fortement utile dans les constructions. Raidentiger avait d'ailleurs utilisé cette énergie pour faire léviter et construire un second palais qui dominait la ville. Ces travaux une fois achevés, je me suis orienté vers d'autres villes du Delta afin d'aide toute l'alliance. C'est ici que j'ai fait une merveilleuse découverte en aidant la construction d'une des routes près de la nation. 

 

Puissant dragon bleu!
Dieu protecteur de la cité.
Je te vois voler dans les cieux,
La pluie sur Kélaïre a commencé.
Ta puissance est divine!
Vole aux travers des nuages,
Je vois ta pluie marine
Qui ensevelis la cité des mages.
Ta puissance enfermée ici,
Restera à nous protéger
De tout acte indécis.
Pour rester ici te contempler.


La ville s'appelait Illumia, elle était dirigée par un homme nommé "Romus". J'ai eu envie de rejoindre cette ville et de les aider eux aussi. Romus m'avait raconté l'histoire de la ville: à la base il était un humain normal qui vivait dans un tout petit village. Mais une nuit, une chose horrible lui est arrivée. Une créature étrange l'avait mordu pendant qu'il dormait. Depuis là, toutes les nuits lorsque la lune pleine se trouvait dans le ciel noir, il changeait de forme. Des poils lui poussaient partout et son corps grandit. Apeuré par ces transformations, il fut chassé de son village en errant dans la forêt, seul. C'est ici qu'il a découvert les terres d'Illumia façonnées des mains des dieux. La ville commençait ici, au milieu d'îles étranges sur l'eau. De nombreux projets étaient mis en place, les îles comportant les habitations, le palais, un moulin et un temple pour honorer les quatre dieux principaux de la ville. Illumia a été bâtie par les mains des dieux: Lyphé, c'est la déesse de l'eau, elle a autrefois recouvert les terres d'Illumia de sa puissante eau. C'est ainsi que l'eau a rongé la terre et la pierre pendant de très longues années. Il n'en reste que des piliers de pierre sur lesquels brille aujourd'hui la cité du loup. Lybu est le dieu de la terre et des forêts, il est dans chaque arbre ou fleur poussant sur le territoire. Il est dans les herbes qui sont doucement attirées par le vent. Lyra souffle sur elles, c'est la déesse des airs. Sans elle nous ne pourrions pas respirer d'air aussi pur. Et Lythis est le dieu du feu, la flamme qui brûle en nous tous, la flamme qui nous fait vivre. Tout près de ce temple se trouve un bâtiment spécialement construit par les dieux: l'épreuve du loup. Ce bâtiment est constitué de diverses épreuves élaborées par les dieux. Elles permettent de démontrer la puissance des loups, la puissance de notre peuple...

 

Ces îles placées dans mon cœur,
M'emmènent à un endroit sans peurs,
Cette ville du paradis,
Cet endroit fleuris,
Richement décoré,
De quelques fleurs ornées,
Ces fontaines coulaient,
Ces parfums sentaient,
Des fruits frais cueillis,
Sous cette place assombrie,
Dans ce grand jardin de splendeur,
Règne une explosion de senteurs.
Dans ce centre de population,
La vie afflue avec passion,
J'ai découvert une nouvelle cité,
Illumia, sur de hautes îles perchées,
Mes rêves de cette renaissance,
Ont fait revivre cette alliance.
Et c'est le Delta qui revient,
Car avec plaisir je l'ai rejoint.
Illumia resplendit maintenant,
Et c'est sur ces eaux que je prends
Cette ville en mon pouvoir,
Pour l'Illuminer chaque soir,
Pour que cette cité des loups,
Fleurisse jusqu'au bout.


En dessous de la ville se trouvait d'immenses grottes taillées par l'eau qui avait créé les hautes îles. Nous avions fait un travail colossal en minant toutes les parois des grottes pour avoir un espace qui faisait la taille de la ville en sous-sol entouré de murs de pierre. Nous y avions fait pousser des arbres, des fleurs et de l'herbe. Avec quelques éclairages nous avions commencé à cultiver des grands jardins. Romus, le créateur de la cité, devenait de plus en plus vieux, il nous a quittés au milieu des travaux du sous-sol, me laissant ainsi la direction de la ville. Une nouvelle vie s'offrait à moi, me voilà maintenant roi de la cité d'Illumia! J'ai donc supervisé la fin des travaux en sous-sol. Nous avons bâtis ici des temples qui correspondaient aux dieux qui nous aident tous les jours. D'un côté Lyphé, avec l'aide de la ville de Kélaïre nous avons fait venir ici une gemme qui représente Lazul, le dieu dragon de l'eau protecteur de la cité Kélaïre. Nous l'avons entouré d'eau et orné de Lapis Lazuli et de glace. Lyphé créait ainsi une rivière qui coulait vers un lac un peu plus loin. À ses côtés nous avons fait pousser un immense arbre qui représente Lybu, dieu de la terre. Comme pour signer la paix avec Lyphé, il s'abreuve dans son eau divine. De l'autre côté de l'immense caverne se trouvent des îles qui volent par l'enchantement sacré de Lyra. Les îles sont ornées de quelques hélices, moulins et rubans volant au vent. Lythis nous a fait venir non loin un petit volcan qui sort du sol, à son sommet il reste de la lave qui, comme la flamme de la ville, perdurera à jamais. Nous avons aussi pris en compte les dieux secondaires, dans le lac proche de Lyphé a poussé un immense nénuphar orné d'une fleur. C'est le temple de Phéla, la déesse de l'amour qui se trouve ici, les mariages de la ville s’organisent dessus. Phantâme, le dieu de la mort trouve son temple dans un crâne taillé dans la pierre, le crâne donne sur une grotte où nous y rendons hommage aux morts de la cité, ceux qui nous ont aidés, ceux qui nous ont connus, ceux qui ont combattus pour honorer le fier drapeau Illumien. Pour le dieu du temps, Mythas, nous avons construit un immense sablier en verre, en son centre, sur le sable de trouve un petit désert orné de cactus et arbres morts pour décorer la construction. Et enfin pour Loage, la déesse de l'espace nous avons reconstruit un lieu nommé "l'enfer", devant se trouve un portail comme ceux que les mages créent pour changer d'univers. Les huit temples trônent fièrement ici, adorant une divinité qui nous aide tous les jours. Les murs de pierre autour ont été entièrement décorés et gravés de dessins représentant des loups, notre force à tous. Au centre de la caverne, j'ai commandé la construction d'un bâtiment qui, protégé par les dieux abrite désormais le corps du défunt Romus. Sa tombe est décorée de dessins de loups et j'y ai inscrit dans le marbre blanc qui la constitue "En mémoire de Romus, premier loup de la cité". Oui, le premier loup, avait-il été le seul à posséder ce pouvoir divin?

 

Les dieux l'ont décidé,
Ce soir ils l'ont emporté
Dans les hauts cieux,
Qui rêverait de mourir plus heureux?
Le loup me laisse maintenant seul,
Mais c'est son pouvoir que je recueille.
Ainsi que la cité du loup
Que je garderais jusqu'au bout!


Cela faisait quelques temps, je ne dormais plus, Romus nous avait quitté en laissant derrière lui une ville magnifiquement illuminée la nuit, la nuit qui réveille les loups. Ce soir-là j'étais assis sur le trône du roi de la ville, mon trône... Je me suis levé et, sans savoir pourquoi j'ai descendu l'escalier d'une des tours du palais. Je n'avais jamais vu cet escalier auparavant... Il donnait sur une petite salle sous le palais, en son centre brûlait un feu qui éclairait la pénombre de la pièce. Ce feu... Romus m'en avait parlé, c'est le feu des loups, le feu des dieux, celui qui fait vivre la ville. Devant se trouvait un petit livre avec, dessus, une dent assez grande et blanche. J'ai ramassé le livre et j'ai ouvert une des pages: 
"La lune dans ciel, que c'est beau! Sous la lumière des torches qui éclairent mon palais, autour de ces jardins, c'est ici que je me trouve. Moi, Romus, créateur de la cité du loup. Depuis mon trône de marbre, j'observe mes citoyens qui œuvrent ensemble pour la ville, construisant sans cesse pour voir mon rêve se réaliser. J'admire la ville, ce qu'elle est devenue, les maisons sur les îles, les jardins, les arbres, les chemins de pierre. Une larme coule de mes yeux, je suis heureux, heureux d'avoir accomplis tout ça. Je sens que je ne pourrai pas profiter plus longtemps de ce magnifique paysage, un jour où l'autre, Phantâme m'emportera".
Pleurant à mon tour devant les lignes de mon ancien roi, j’ouvris une autre page:
"Je couvrirais bien d'or cette route, cette route où je l'ai rencontré, Tonacs mon ami. Tu es tout ce qu'il faut pour cette ville, sans toi, sans ton aide et ta présence, mon rêve ne serait pas accompli... Si tu lis ces lignes, je t'en félicite, sois le bienvenue à mon ancienne place, celle de roi d'Illumia. À côté de mon journal, je te laisse une de mes dents que j'ai perdue en mordant un chevreuil trop fort. C'est tout ce que je peux t'offrir, elle te conférera ma puissance... Je pars maintenant, Phantâme est derrière moi, que les dieux soient avec toi!"
Mon visage fut parcouru de larmes en pensant à Romus, je pris la dent. Je la regardais et la faisait tourner dans mes doigts, sur un geste maladroit, je me suis piqué un doigt par sa pointe. Une goutte de mon sang se mit à couler au sol, ma vue se troublait, j'avais un gros mal de tête et mes oreilles bourdonnaient. Je remontai l'escalier étrange avant d'aller me coucher... Il ne faisait pas encore jour, j’ouvris les yeux, j'avais très faim, je regardai par la fenêtre, la lune pleinement argentée était toujours là, haute dans le ciel. Je m’approchais de l'enclos des animaux d'Illumia, en son centre, un mouton dormait, couché sur le sol. Quelle idée me venait en tête? Pourquoi serais-je le tueur d'un crime aussi horrible?! En regardant ce mouton, je sentais mes membres s'allonger, mes vêtements craquaient sous cette transformation, mon corps se recouvrit de poils. Je me mis à hurler en regardant la lune, ce qui eut pour effet de réveiller le pauvre mouton. Je sautai par-dessus la barrière de l'enclos et je courrai vers le mouton qui me faisait envie. 

 

Tel est la vie d'un chasseur,
La vie du cruel mangeur.
Auparavant ce mouton courrait,
Entre les herbes des près.
Face à cette dangereuse créature,
Son destin prend une autre mesure,
Sous la lune haute argentée,
C'est ici que je l'ai tué.
Regrettant toutes les actions
Qui devaient devenir ma passion
Je me délecte de sa chair,
Devant les yeux de sa mère.
Cruelle créature que je suis,
Grand monstre des nuits.
Tuant pauvres animaux
Pour prendre jusqu'à leurs os,
Le sang qui me donne ma puissance.
Celle qui éveille mes sens,
L'animal n'est plus,
Maintenant dévoré tout cru.
Pour une vie meilleure,
Une vie de bonheur,
Dans la ville des loups,
Pour survire jusqu'au bout.


Le pouvoir des loups était en moi, lorsque la pleine lune arpentait de ses doux rayons argentés la surface de l'eau, mon corps se transformait! J'avais récupéré la puissance de Romus, je pouvais maintenant prendre la ville en main à sa place. De jours en jours, les constructions avançaient et la population de la ville augmentait, trop, beaucoup trop. Des nouveaux nés, des paysans venus d'ailleurs, il nous fallait plus de place et donc ainsi étendre la ville. J'avais envoyé mes quatre conseillers en exploration pour trouver des terres ou nous étendre. Comme lorsque l'on creuse dans la pierre avec acharnement, dépensant corps et âme pour espérer voir notre chance nous sourire. On trouve toujours le filon d'or caché derrière la pierre que nous creusions depuis longtemps. J'ai attendu, longtemps, sans retour, sans réponses ni nouvelles de mes conseillers. Mais après quelques mois, je les vois tous les quatre arriver en passant la porte de mon palais. Leurs expressions et leurs sourires me laissaient penser que la ville allait connaître un nouveau départ. Un d'eux, Zoro se présentât à moi et m'a raconté sa découverte: un peu plus au sud de la ville se trouvent d'autres îles encore inconnues, leur surface est recouverte de sable et de cactus, il y règne une douce chaleur au milieu de ce désert. Le désert du soleil, le désert du feu, le désert de Lythis! C'est ainsi qu'une zone désertique rejoignit les frontières d'Illumia pour y bâtir une petite ville dans le sable en l'honneur de Lythis, dieu du feu. Matth s'approcha de moi à son tour, sa découverte était tout aussi stupéfiante: de l'autre côté de la ville se trouvait un immense lac gelé entouré de magnifiques montagnes enneigées. Sur ce lac se trouvaient aussi des îles, des îles couvertes de neige accompagnées de quelques sapins. C'est alors qu'ici nous établirons les bases de la ville de Lyphé, la déesse de l'eau qui sera sous sa forme glacée ici. Mon troisième conseiller, Zaryen est aussi venu vers moi en me racontant son histoire: vers l'ouest se trouve une île immense qui dépasse la taille de toutes celles que l'on a vus auparavant, la taille de l'île n'est pas le plus impressionnant: dessus a poussé un arbre géant! Si nous creusons à l'intérieur de l'écorce de l'arbre, nous pourrions sûrement nous y installer, nous pourrions peut être aussi installer des maisons suspendues au bout des branches de l'arbre. C'est l'endroit rêvé pour Lybu, le dieu de la terre et des forêts. Enfin, mon quatrième conseiller: Antoine s'approcha de moi, son équipe et lui ont découvert dans le ciel près de la ville une île immense et magnifique... Qui vole! Sans explication, il ne pouvait s'agir que d'une manifestation des pouvoirs divins de Lyra, la déesse de l'air. En trouvant un moyen d'accéder dessus, nous pourrions sûrement construire pour la déesse Lyra. J'étais fier des conseillers, la ville allait pouvoir s'agrandir et se développer à merveille! Ils partaient chacun dans leur tour pour dessiner les plans des maisons et bâtiments qui allaient prendre place sur ces territoires.

Quelques mois plus tard, je rendais visite à mes conseillers sur les nouveaux lieux, ces lieux que j'aime appeler les territoires des dieux qui apportent une grande diversité à la ville. J'approchais des îles de sable du désert, dessus Zoro et son équipe avaient déjà commencé la construction d'un grand palais pour y prendre les décisions importantes et y stocker des ressources. L'architecture sympathique en bois de chêne et bouleau s'adaptait parfaitement au désert qui l'entourait. Quelques maisons avaient pris place ainsi que d’autres bâtiments. Je suis resté quelques heures dans les thermes du désert magnifiquement décorés, l'eau chaude m'entourait et je pouvais admirer le désert en toute détente. Un peu plus loin, une grande construction avait commencé mais ne s'était jamais terminé. Il s'agissait d'un manoir dont les esprits du désert ont pris possession des lieux et ont ainsi fait fuir les Illumiens qui travaillaient dessus. Il est toujours là, prêt à affronter le courage de tout homme qui s'y présentera. Je me suis ensuite rendu sur les terres de Lyphé, j'ai vu les grandes montagnes qui entouraient le lac gelé, en dessous de la couche de glace, Matth a utilisé ses habilités de pêcheur pour y planter des coraux qui coloraient et illuminaient la glace. Les îles enneigées et glacés étaient déjà bien garnies de bâtiments. Quelques maisons utilisaient du bois de pin qui rendait bien sous la neige. Là aussi un palais avait pris place avec un trône orné de lapis-lazuli. Non loin du palais, une bibliothèque avait été construite. Les Illumiens ou citoyens d'autres contrés peuvent venir y exposer leurs écrits. J'y ai personnellement rangé la plupart de mes livres dans la partie "poésie". Je me suis ensuite rendu vers l'île volante qu'Antoine dirigeait. Il avait fait venir le nouveau système de déplacement élaboré par la ville de Stendel. Un grand oiseau aux belles ailles grises permettait de voler sur son dos pour atteindre l'île de Lyra. Dessus des maisons avaient été construites en utilisant du marbre blanc, une ressource particulièrement rare que nous avions acheté à des mineurs, comme les deux autres, un palais trônait au centre de l'île. L'île comportait quelques arbres, fleurs et une rivière qui la parcourait pour se jeter dans l'océan du haut de l'île. Quelques petites îles volaient aussi autour, dessus nous avons aménagé des jardins et sur une d'elles un immense opéra à l'architecture remarquablement aérienne tout en marbre blanc. Quelques musiciens venus de tout Stendel sont passé dedans pour faire écouter leur musique. Enfin je me suis rendu à l'arbre de Lybu non loin de l'île volante. Zaryen et son équipe ont très bien avancé dessus, l'arbre est magnifique, son somment de feuilles, ses branches feuillues et ses racines qui l'entouraient pour entrer dans l'île. À l'intérieur, des arbres et des plantes ont eu la bonté de pousser ici, le contour du tronc creux de l'arbre est recouvert de grandes lianes vertes. Quelques pièces avaient déjà été placées dans l'arbre: une salle du trône, des petites maisons et un accès vers une immense grotte en dessous. D'autres petites maisons pendaient des branches de l'arbre. La grotte située dessous a été aménagée et décorée en forêt enchantée. De grands arbres, des petites maisons remplies de livres de magie. Quelques chaudrons, autels et autres tables de fabrication de potions. Par un enchantement magique de Lyra, de la pierre luisante s'est mise à voler au-dessus des arbres, ce qui donne une atmosphère resplendissante et magique. Je regagnai mon trône sous le soleil qui se couchait pour laisser place à sa sœur... La lune qui ce soir n'est pas comme les autres. Je regarde l'eau du haut de mon île, les rayons argentés viennent doucement caresser la surface aquatique. Ce soir la lune est pleine, pleine de magie et de choses à découvrir. Je me suis placé devant l'entrée du palais en regardant le ciel, attendant que la lune se charge de la transformation. Or ce soir-là, rien ne se passa. Je rejoignis alors mon lit comme tous les soirs...
Mon cœur battait tout doucement en moi, j'entendais "Tonacs, Tonacs! Sois digne de ta puissance! Les dieux d'Illumia sauront t'aider, part à leur rencontre. Marche dans le désert, vole dans les airs, cours dans la neige ou bien danse avec les arbres.", cette voix, je l'ai déjà entendue! 

Le soleil tapait fort, où je suis? Au milieu d'une grande étendue sableuse, aucun signe de vie autour de moi... J'avance donc doucement dans le désert en me répétant les mots que j'ai entendu. C'est aux dieux que je dois démontrer ma puissance, si je me retrouve seul en plein désert, c'est forcément que Lythis est le premier à vouloir me tester. Je marchais toujours, la nuit semblait bientôt tomber. Tout en marchant vers l'inconnu, je sentais le sol trembler sous mes pieds! Le sol se fissurait devant moi, les fissures s'élargissaient de plus en plus. Le sol de sable était tout craquelé de fissures qui surplombaient de la lave... Je ne fus plus qu'un petit homme perdu dans l'inconnu, sur une île au milieu de fissures de lave qui s'élargissaient sous les yeux! Le morceau de terre sableuse sur lequel j'étais se mît à s'enfoncer de plus en plus dans la lave. C'est ici que je me rends compte que ma vie touche à sa fin... Mort au milieu de l'inconnu, au milieu d'un désert de lave sans savoir ce qu'il se passait, seul, sans aide... J'ai alors dis "Lythis, si sur ces terres sableuses tu m'entends, je t'en prie, sauve-moi!". En espérant une apparition divine, la lave coulait sur mes pieds et mon corps s'enfonçait lentement dans l'océan des flammes... Je ne voyais plus rien, suis-je mort? J’ouvris alors un de mes yeux pour regarder autour de moi, j'étais couché au sol d'un bâtiment en bois. En levant la tête je me rendis compte que j'étais dans le palais du feu. Je me retournai pour regarder le trône où est habituellement Zoro. Mais ce n'est pas lui que je vis ici... De beaux yeux rouges feu, des poils roux et une crinière rouge qui volait au vent se trouvait devant moi. Un loup roux s'était assis sur le trône, je m’approchai. "Tonacs, je suis Lythis, Le dieu du feu. Tu me rencontres enfin en chair et en os, personnellement je t'ai toujours vu. Chaque jour, à chaque moment je te regarde et te protège. Tonacs, dans ta quête de loup je t'apporterai le courage de ma flamme. Sois-en digne et salue Romus de ma part!". J'étais impressionné, devant moi se trouvait réellement un dieu loup! Je le remerciai de sa venue et je tournai ma tête vers l'entrée du palais, en regardant le désert, en regardant à nouveau le trône, le loup avait disparu!

 

Du sable de partout,
Dans la cité du loup,
Un soleil rouge brûlant
Chauffe le sable blanc.
J'y vois quelques plantes,
Résistant à la chaleur brûlante.
J'aperçois quelques flammes,
Qui animent mon âme.
Le feu chauffe en toute douceur
Et fait disparaître mes douleurs.
Puissant feu des sables chauds
Puisse ta flamme ne jamais rencontrer d'eau!


Fasciné par cette rencontre, je me mis à marcher vers la sortie du palais lorsque j'entendis un bruit de torrent d'eau. Ce bruit s'intensifiait et au loin une immense vague d'eau avançait vers le palais, vers moi... Un claquement d'eau sur le sol se fit entendre. À nouveau je ne voyais plus rien, en espérant que ces divines apparitions allaient stopper à un moment, J’ouvris les yeux. Devant moi se trouvait une grande étendue de glace qui me rappelait le lac gelé de Lyphé. Je marchais dessus lentement. Le ciel était noir et la lune argentée illuminait la glace. Je continuais à marcher doucement sans savoir où j'allais. J'entendis un craquement, la glace se fissura directement sous mes pieds! Quelques secondes plus tard, je me retrouve avec la tête sous l'eau froide. Je me suis mis à nager dans les profondeurs à la recherche d'une sortie. La glace au-dessus m'emprisonnait sous l'eau! Je touchais le fond de l'eau parsemé de coraux colorés et algues mais aucune sortie, aucune grotte ou autre issue ne se présentait à moi... Je sentais l'eau qui rentrait dans mes narines et dans ma bouche, je fermais mes yeux tandis que l'eau s'emparait de mon âme. Après un éclat de lumière devant mes yeux, j’essayai de respirer. Je crachai de l'eau qui s'était accumulé dans mes poumons avant. J'étais sur un sol de pierre orné de lapis-lazuli. Mes vêtements étaient remplis d'eau, en ouvrant les yeux un peu plus grands je vis un trône bleu. C'est le trône du palais de Lyphé, dessus s'était assis un loup au pelage argenté et bleuté. De ses beaux yeux bleus le loup me regarda et me parla. "Tu as su résister à la puissance de mon eau! L'eau qui t'entoure tous les jours, cette eau qui t'apporte la vie et le bonheur. Je t'offre la force de mon eau, sois-en digne!". En un clin d'oeil, l'animal divin avait disparu. Je sortis du palais et me dirigeais vers Stendel. 

 

À perte de vue des océans
Qui s'étendent tout devant,
De la pluie et de la glace,
Viennent ici en place.
La douce neige tombe du ciel,
Pour que cet endroit s'émerveille!
L'eau des profondeurs,
L'eau et ses couleurs
Caressent de beaux coraux,
Poussés sur le sable des eaux.
Nagez, beaux poissons,
Nagez vers l'horizon!


La ville de Stendel était particulièrement remplie ce soir-là. Des affiches étaient affichées un peu partout sur lesquelles il était écrit: "Adoubement des nouveaux chevaliers de Stendel!". Beaucoup de bruit provenait du château de Stendel, les empereurs étaient là accompagnés de quelques citoyens magnifiquement bien habillés. Quelques minutes plus tard, leur titre de chevalier leur était remis. Ils marchaient le visage heureux vers l'académie des chevaliers de Stendel pour admirer leur nouvelle maison. Parmi eux se rouvait le chevalier Xaxicouzoulinoux, conseiller de Kélaïre, j'étais très heureux pour lui de ce nouveau titre! Ce genre d'événement très rare apportait une grande joie dans la ville. La cérémonie de l'adoubement une fois terminé je repris le chemin vers Illumia. 
Après les rencontres divines de Lythis et Lyphé, je me retrouve aujourd'hui dans mon palais, le courage du feu et la force de l'eau en ma possession. Le ciel sombre rendait illuminés les jardins du palais dans lesquels je m’aventurai! Je regardais l'eau au fond d'une fontaine, l'espace d'un instant je crus voir les traits du visage de Lyphé formés par l'écume de l'eau. Je m'assis sur un banc du jardin en contemplant le ciel, une fleur se trouvait à côté de moi en laissant son délicieux parfum enivrer tout le palais. Je regardais à nouveau la lune et je sentais quelque chose sur mon pied. En regardant je vis une racine d'arbre qui sortait de terre pour entourer mon pied. Impressionné par la rapidité d'apparition de la racine j'essayais de la retirer en vain. Je sentais d'autres racines qui étaient en train de sortir de terre pour s'entourer sur mes bras. Elles montaient et enveloppaient mon corps! Une des racines tournait autour de mon cou avant de se serrer avec une grande puissance! D'autres serraient sur mon ventre et m'empêchaient de respirer. Ma vue se troublait, je ne sentais plus rien, comme si je tombais dans le vide! Tout comme précédemment, je me retrouve dans une salle entièrement faite de bois et de feuilles. J’ouvris les yeux plus grand pour voir, heureux, la tête d'un loup au pelage marron, son poil est parfois orné de quelques feuilles et fleurs, il me regarde depuis le trône du palais installé dans le tronc de l'arbre, de sa douce voie, il me dit "Tonacs, les arbres et les forêts sont maintenant sous ton pouvoir! Je t'apporte la sagesse de la terre qui t'accompagnera toute ta vie!" quelques secondes plus tard, Lybu disparut et je sortis du tronc de l'arbre.

 

Des forêts et des arbres,
Sur la terre noire de marbre.
Je viens y poser mes pieds
Pour tout bien observer,
Je vois un arbre fleuri
Qui a autrefois poussé ici.
J'en aperçois un autre feuillu,
Levant ses branches moussues,
L'herbe est douce sur la terre.
Plein de beaux arbres clairs
Poussent autour de moi
S'enracinant de leur bois.


En sortant, je marchais sur une île en m'arrêtant. Je sentais le sol qui tremblait sous mes pieds! Un grondement se faisait entendre et le sol, sous mes pieds, se fissura. N'ayant point le temps de m'enfuir pour échapper à cette divine chute, je tombais dans les profondeurs de la terre! Ces profondeurs semblaient infinies, je tombais dans l'obscurité la plus totale, l'air s'abattait sur moi, mes cheveux volaient au vent tout comme mes vêtements. Quelques instants plus tard, je me retrouvai sur un sol en pierre entouré de murs de marbre blanc. En face de moi trônait Lyra, la louve avait un pelage blanc et sa crinière volait au vent, elle me dit: "Roi d'Illumia, moi, Lyra, déesse de l'air t'apporte la vaillance de l'air! Qu'elle te guide pour le reste de ta vie!". Comme ses frères dieux, Lyra disparut d'un coup. Je continuai ma route vers mon palais, heureux d'avoir maintenant en ma possession la puissance des quatre dieux.

 

Des vents de partout,
Des grands airs doux
Viennent sur moi souffler.
Je me mets à voler!
Au-dessus des airs,
Au-dessus des mers.
Je vois des oiseaux
Volant sur l'eau.
Je suis haut dans les cieux,
Dans ce beau ciel bleu
Lyra m'emmène plus loin voler,
Pour ne jamais retomber.


Quelques minutes plus tard, je vis la flamme de la torche accrochée sur un mur près de mon trône qui dansait. Je la regardais avec attention, elle grossissait au bout de la torche. Il en sortit alors Lythis qui s'assit sur le sol face à moi. Des jardins du palais les plus proches, je vis Lyphé sortir d'une fontaine et Lybu qui sautait d'un arbre. Lyra arriva face à moi en volant. Ils étaient tous en cercle autour de moi, j'admirais leurs différences, des pelages roux, gris, marron ou blanc. Ensemble ils me dirent "Roi d'Illumia! Nous t'avons tous rencontré pour te donner notre puissance! Maintenant tu peux enfin sauver ta cité du danger qui la menace!". Un danger menaçait Illumia! Je me hâtai de les questionner. "Oui, depuis l'aube des temps, un dragon vit dans le ciel de la ville! Nous seul connaissons son existence et ses intentions. Demain il sera trop tard, la pleine lune monte dans le ciel! Après ta transformation, il s'abattra sur la ville pour tout détruire à la recherche de notre pouvoir. Ce pouvoir est maintenant en toi! Sauve la cité de ses noires intentions!". C'était incroyable, un dragon hantait le ciel d'Illumia depuis la nuit des temps sans que personne ne le sache jamais! Je suis prêt à sauver ma ville, je ne décevrais pas les dieux! Je sortis du palais, les quatre loups marchaient autour de moi, on entendit un grondement énorme venant du ciel. Dans ce même ciel, la lune pleinement argentée s'élevait. Mon corps se changea et je devins un loup. Le dragon arriva, il était énorme, ses ailes noires étaient ornées de motifs violets, ses yeux rouges me regardaient, il vola vers le moulin de la ville et en arracha ses pales qui tombèrent dans l'eau. Il fallait que je l'atteigne pour m'en occuper. Lyra monta dans mon dos et serra mon corps entre ses pattes avant de s'envoler, une fois en l'air, elle me déposa sur le corps du dragon. Je me tenais à son cou tandis qu'il volait à travers les îles. Il s'arrêta un moment en volant sur place, j'en profitai alors pour donner de grands coups de griffe dans son dos. Les blessures profondes le ralentissaient, je déchirai la peau qui constituait ses ailes, il tomba alors au sol sur une des îles, une fois descendu de son dos, je me plaçai face à sa tête et lui asséna un grand coup de griffe sur le front, il mourra enfin. La ville était maintenant en sécurité! Avec l'aide des dieux, nous avons reconstruit ce que le dragon avait endommagé, les pales du moulin retrouvèrent leur place et les îles s'illuminaient en toute splendeur pour terminer la nuit, les dieux retournèrent d'où ils venaient. Ma noble quête accomplie, je pus regagner ma chambre. Je pris un de mes plus beaux parchemins et une plume, j'écrivais.

 

Très chers gouverneurs,
Je me souviens de mon arrivée
Sur ces terres de toute beauté
Dont rien n'égale la splendeur!

Il m'est arrivé moult aventures
Dans ce monde de toute magie!
Ce monde des rêves infinis
Renaît dans mes écritures.

Moi, citoyen de Stendel,
Je viens à vous ce soir
Pour en faire la demande de gloire
Au cœur de la cité si belle!

J'ai traversé les continents,
Découvert nombreuses aventures,
Nombreuses villes et cultures
Tout était fascinant!

J'ai rencontré les dieux,
Sur les terres sacrées illuminées,
Sous les nuits tombées,
Dans des chants mélodieux.

Je vous demande cette nuit,
L'adoubement d'un loup,
Qu'il veille sur nous
Et sur la ville de minuit.

Par l'eau des profondeurs
L'air qui s'envole!
La terre du sol,
Et le feu protecteur!


Cette lettre fut portée au château de Stendel, attendant patiemment une réponse. Je me retrouve quelques jours plus tard à Illumia, au milieu d'un immense champ d'herbe qui avait poussé ici. Le soleil laissait paraître sa teinte rose dans le ciel, quelques arbres me regardaient autour de moi. Je voyais l'eau d'un petit lac devant moi, la flamme d'une torche posée à ses côtés, les fleurs autour de moi qui se fermaient. Les soufflements d'air sur mon visage. Le soleil se coucha, laissant la pénombre nuit s'installer. Je regardais le ciel, la lune pleine me regardait à son tour, sachant ce qu'il allait m'arriver, je regardais une dernière fois autour de moi. En cet environnement bucolique et poétique peuplé par la nature, je contemplais tout autour de moi, je n'avais jamais vu à quel point cet endroit était beau!

 

-Zuccheria, sanctuaire sacré

 

 

Alors que je sortais mes briques de mon four dans mon atelier de maçon, j’entendis arriver quelqu'un derrière moi. Un des gardes d'Illumia que je n'avais pas revu depuis longtemps.

-Mon roi, nous sommes tous de retour! Me disait-il
-C'est fantastique! Comment s'est passé votre voyage?

-Eh bien, nous avons fait une belle découverte sur la région de Stendel...
Ce garde ainsi que quelques-uns de ses collègues étaient partis en voyage pour prendre des vacances sur les terres Stendeliennes. La "belle découverte" dont il me parlait, je n'imaginais pas à quel point elle pouvait être intéressante à cet instant. Les hommes voulaient que je les accompagne à Stendel pour voir de mes propres yeux cette découverte. Aussitôt, je préparais mes affaires: quelques livres, feuilles, papier, plumes et encres que je mis dans mon sac avant le voyage. La lune (seulement un quart, bien heureusement pour moi) venait de se lever alors qu'une partie de l'armée Illumienne était déjà partie. Je choisis de rester à Illumia pour la nuit...

Le lendemain, en compagnie de deux gardes Illumiens, je chevauchais ma monture déjà préparé, le soleil se levait doucement et nous entamèrent notre voyage vers Stendel. Le voyage fut long, le soleil tapait sur nos têtes ainsi que sur celles de nos chevaux alors que nous marchions dans les herbes hautes. Nous sommes passés dans de nombreuses forêts dont les arbres obstruaient l'espace de la lumière et dont le pas des chevaux produisait un bruit sur les feuilles mortes qui gisaient au sol. Nous sommes passés à côtés de hautes montagnes dont la froideur nous enviait le sable chaud du territoire de Lythis. Les pics enneigés semblaient rencontrer le soleil alors que nous continuèrent de marcher au loin. Puis on distinguait au loin des hautes collines vertes et mes compagnons se réjouissaient "C'est ici, on n’est pas loin!" disaient-ils. Je confiais mon cheval à un garde avant de pénétrer sur ces terres qui m'étaient encore inconnues. Un autre garde d'Illumia s'avança vers moi, il faisait partie de l'équipe partie la veille et ils s'étaient déjà installés. Deux tentes rouges et noires étaient disposées au sol avec à l'intérieur juste de quoi dormir et garder de la nourriture. "Mon roi, voici ce dont je vous ai parlé, ne trouvez-vous pas ces montagnes magnifiques? Regardez ce lac au loin! N'est-il pas splendide?" Me disait le garde. La colère commençait à monter en moi, je n'ai jamais montré aucune sorte de cruauté ou même de punition à n'importe quel Illumien, mais je me demandais ce que ce garde me voulait réellement. Je lui dis alors
-Oui, elles sont belles ces montagnes, ce lac aussi, c'est tout ce qu'il y a ici? Vous m'avez fait venir pour voir des montagnes?!
-Non mon roi, vous n'avez pas encore vu les ruines! me répondait-il.

L'armée me montra alors une de ces ruines: un amas de pierres sans aucun intérêt, sauf si on s'y approche de plus près. Sur un des murs, on peut voir des phrases gravées:
"Dans la vie comme dans la nature, Lybu fleurira à nos côtés".
Lybu, le dieu Illumien de la terre, la première fois que je l'avais entendu, c'était de la bouche de Romus, le créateur d'Illumia. Je ne savais pas où il en avait entendu parler mais c'était bien le dieu des loups associé à la terre. En dehors de la ville de Lyndaë qui reprend les mêmes croyances, je n'avais jamais revu ce nom ailleurs. Cet endroit étrange était donc bien intéressant, la nuit arrivait et je me dirigeais vers les tentes, le le demain allait être chargé en recherches. Deux gardes avaient monté ma tente à côté des autres, on l'appelle la "tente royale". C'est ici que je passe la nuit en voyage.
Le lendemain, je me suis réveillé aux premières lueurs du soleil avant toute l'armée pour commencer les recherches. Je me baladais dans les herbes en regardant les grands arbres, cet endroit est vraiment très beau! J'étais alors intrigué par des pierres à l'entrée d'une grotte, je m’approchai alors de la grotte pour y découvrir une autre ruine différente de la première. Il y avait une source d'eau qui abreuvait un cours d'eau se déversant dans le grand lac au centre des montagnes, au-dessus de la source, il y était gravé:
"Dans la vie comme dans la nature, Lyphé coulera à nos côtés".
Cette fois ci, ça ne peut pas être une coïncidence, encore le nom d'un dieu d'Illumia dans une de ces ruines. Que signifiait la phrase "Dans la vie comme dans la nature" que j'ai retrouvée sur deux ruines? Quel est le rapport avec Illumia? Je tenais à découvrir le secret de ce lieu, je suis le roi d'une cité qui vénère ces dieux et je ne sais même pas d'où ils viennent...

Après quelques jours de recherche, nous avions retrouvé les ruines correspondantes à Lythis et Lyra mais aucun autre indice, rien! Vivre dans des tentes qui ne pouvaient contenir que des lits entassés les uns sur les autres commençait à agacer mes compagnons et il fallait sans doute retourner à Illumia rapidement. Mais tant que je n'en saurais pas plus, nous resterons ici. Comme dessiner des plans pour des bâtiments me manquaient, je pris mes feuilles et mon encre pour établir les plans de petites cabanes que nous pourrions installer dans les arbres. En dehors de l'arbre géant de Lybu à Illumia, je n'avais jamais étudié en profondeur les habitations dans les arbres. Quelques jours plus tard, les recherches avançaient moins bien mais de jolies maisons apparaissaient dans les arbres, suivies de ponts et escaliers pour y accéder. L'ensemble rendait très bien et je continuais mes recherches de mon côté...

Il s'en suit de nombreuses semaines pendant lesquelles rien de bien intéressant ne se produisait avant ce jour... Un des membres de l'armée remontait d'une grotte en courant.
-Mon roi! Mon roi! On a trouvé quelque chose! Me disait-il
-Ah! Très bien! Allons-y!
Je le suivi dans la grotte et nous découvrirent une immense salle souterraine. Les murs étaient pris par le temps et la végétation, cette grande salle comportait quatre autels de couleur différente, je m’approchai de l'autel rouge pour lire au-dessus "Dans la vie comme dans la nature, Lythis brûlera à nos côtés", de son côté, le garde qui m'accompagnait lisait au-dessus de l'autel blanc "Dans la vie comme dans la nature, Lyra soufflera à nos côtés". Au centre de la salle se trouvait une table en pierre, sans doute un autel aussi. Cet endroit était bien mystérieux et le garde le fit remarquer qu'il y avait un trou en forme de triangle sur l'autel bleu de Lyphé. Aussitôt, une idée me vint en tête, je remonta a la surface, laissant le garde seul au milieu de cette étrange salle. Je me dirigeais vers les montagnes où j'ai vu les ruines de Lyphé, en regardant attentivement à côté des écritures gravées je distinguai un saphir de forme triangulaire incrusté dans le mur, mais en un coup de doigt, il se détacha. Le reste était évident, j’allai alors récupérer une émeraude dans les ruines de Lybu, un rubis dans celles de Lythis et une citrine dans celles de Lyra. Quand je retournai dans la salle, le garde était déjà remonté, sûrement de peur de rester plus longtemps ici. Je me hâtai de positionner le saphir de Lyphé dans l'encoche triangulaire de l'autel, il s'illumina alors en bleu, je fis la même chose pour les autres en regardant l'autel au centre. Dans un éclat de lumière, quatre loups apparurent, ces loups, je les avais déjà rencontrés. Lyphé avec son pelage gris et sa crinière aux reflets bleutés, Lythis avec son pelage roux aux reflets rouges, Lyra et son pelage blanc comme neige ainsi que Lybu et son pelage marron aux reflets verts. Les quatre dieux me regardèrent, je leur souris.
-Ah, voilà quelqu'un qu'on connaît! Disait Lythis
-Oui, bonjour Tonacs! Me disait Lyra.
-Bonjour à vous! 
Je n'arrivais pas à croire, les dieux d'Illumia, les vrais étaient tous là en face de moi. Je me mit alors à leur poser la question qui tournait dans ma tête depuis un moment...
-Je me demandais, quel est cet endroit? Pourquoi êtes-vous ici? Quel est le rapport avec Illumia?
Lybu commença
-Ah, eh bien tu es ici à Zuccheria, le lieu de notre arrivée dans ce monde.
-Oui, c'est chez nous ici. Il y avait un peuple qui y vivait autrefois, mais Illumia avait besoin de nous... Dit Lyphé.
-Nous avons donc abandonné ces terres, quand nous sommes revenus, il n'y avait plus personne, plus que des ruines... Finissait Lybu.
Alors, une autre question me vint en tête:
-Mais si vous êtes ici, quel dieu s'occupe d'Illumia?
Lyra reprit:
-Nous vivons ici depuis fort longtemps, nous revenons quelquefois sur Illumia pour voir si tout se passe bien.
Lybu poursuivit:
-Tu sais, quelqu'un d'autre veille sur Illumia encore...
A cette affirmation, je demandais alors "Qui?". Les quatre dieux se regardèrent avant de lever leurs têtes de loup. Une lumière blanche descendait du plafond de la salle vers l'autel. Quand elle disparut, je pus y voir un autre loup, au pelage noir, je l'ai déjà vu aussi... Le bout de sa queue est rouge et il porte le drapeau d'Illumia sur son flanc gauche. Mes yeux se remplirent de larmes d'émotions.
-Bonjour, Tonacs, tu m'avais manqué.
Ce loup au pelage noir n'est autre que Romus, le créateur d'Illumia, je bondis sur l'autel pour le prendre dans les bras. Mais c'était sans même me rendre compte que mon corps s'était recouvert de poils, j'étais devenu un loup. En regardant dans la grotte par laquelle j'étais arrivé, je vis une lumière argentée briller: la pleine lune. Romus fut étonné de le voir sous cette forme, je lui ai donc tout expliqué. Romus est donc devenu comme un dieu depuis sa mort et il prend soin d'Illumia à nos côtés.

Après ces rencontres riches en émotion, les loups durent repartir dans leur monde. J'étais heureux d'avoir fait cette découverte, d'avoir pu revoir les dieux et même Romus avec eux. Le lendemain, je rejoignis mes compagnons, certains voulaient rester ici, d'autres voulaient retourner à Illumia. Le lieu où nous nous trouvons est important et sacré, c'est un endroit riche pour notre peuple, pour notre race. C'est pourquoi j'ai décidé de ne rien toucher à la nature environnante, mais plutôt de s'y adapter. Je faisais fréquemment des allers-retours entre Illumia et Zuccheria pour déposer des plans de construction. J'avais inventé un nouveau style architectural qui conviendrait parfaitement à cet endroit. Comme chaque brin d'herbe, chaque pierre, chaque goutte d'eau de Zuccheria est sacré, nous n'installons pas beaucoup de bâtiments pour préserver cet espace sacré.

Me voilà maintenant roi d'Illumia, la cité du loup et des dieux mais aussi gardien de Zuccheria, le sanctuaire sacré des dieux!

 
 
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-Journal des fouilles I

 

 

Nous voilà installés à Zuccheria depuis un moment, les fouilles avancent et des découvertes se font chaque jour...

 

-C5_20 : Nous avons déjà découvert les temples des élémentaires: Lyra, Lythis, Lyphé et Lybu.

 

-C5_21 : J'ai trouvé dans ce qui semble être la ruine d'une ancienne maison un livre très intéressant: "Histoire des Dieux". La retranscription du livre a mis du temps tellement ce livre était abîmé, mais nous avons appris de nouvelles informations. Nous pensions qu'il existait à ce jour seulement huit Dieux, et même si je les ai déjà rencontrés, je ne connaissais, au final que très peu de choses sur eux. Ils sont liés, ils sont une famille! Et il existe aussi quatre autre Dieux tertiaires et trois dieux animaux. A cette famille de divins, on peut ajouter les trois Nymphes: les filles de Phéla et les trois Héros. Les recherches continuent...

 

-C5_22 : Une ruine proche du campement s'est révélée être l'ancien temple de Mythas, le Dieu du temps. C'est ici que nous avons trouvé le livre "Cycles et temps" que j'ai complété et actualisé avec l'ajout des cycles 4 et 5.

 

-C5_23 : Aujourd'hui, nous commençons les travaux de la bibliothèque et du musée à Zuccheria. Ces deux bâtiments permettront d'exposer les livres et les trésors de nos fouilles.

 

-C5_24 : Il y a, au centre de Zuccheria, un immense lac. Nous avons aujourd'hui découvert que ce lac en abreuve un autre plus petit. Sur ce lac, il y a des restes de constructions sur pilotis. Ces constructions sont en bois, il est plutôt étrange de voir cela car beaucoup des autres constructions qui sont à Zuccheria sont en pierre. Ce qu'il y a de plus étrange, c'est que ces constructions constituées de ponts et de petites maisons en bois sont relativement intactes. Je pensais au début que ces maisons étaient plus récentes que les ruines de pierre. Dans les ruines, les pierres sont écroulées, la végétation s'est emparée de l'endroit, on voit que le temps est passé. Ici, le bois qui trempe dans le lac devrait pourrir et se laisser emporter par les flots, mais non. Il y a juste quelques plantes grimpantes qui ont pris racine dans le bois humide...

Décidé, je me suis aventuré sur les ponts qui relient ces maisons, trois petites et une plus grande. Dans la grande maison, tout ce que je prenais pour un mystère pris un sens. Cette maison est un temple, le temple de Phéla! Phéla, la Déesse de l'amour, qui est la fille de Lyphé, la Déesse de l'eau. Si cet endroit est si bien conservé, c'est que l'amour de Phéla l'a maintenu à l'épreuve de l'eau et du temps. Il y a, au centre de la maison, ce qui semble être un autel pour Phéla, il a la forme d'un coeur rose soutenu par des supports en métal. Il y a aussi dans les maisons des livres intéressants que j'emmène avec moi au campement pour les retranscrire.

 

-C5_25 : Aujourd'hui, j'ai découvert un endroit très étrange. J'ai d'abord descendu un escalier en pierre qui n'a pas succombé au temps, les ruines au milieu desquels se trouvait cet escaliers tenaient aussi bien debout. Quelques plantes s'incrustaient dans la pierre mais l'ensemble était stable. Quel est cet endroit étrange? Je descendais les escaliers pour le savoir. En bas, j'ai trouvé une grande pièce creusée dans la roche avec, à certains endroits, des décorations en métal ajoutées dans les murs. Au centre de cette pièce, il y a un immense tuyau de métal avec, à certains endroits, du verre depuis lequel je peux voir de l'eau couler. L'eau provient de la surface, probablement d'une rivière. Jusqu'où descend ce tuyau? A quoi sert cette eau? Quel est cet endroit? Je ne sais pas...

De chaque côté de la pièce, il y avait deux grandes portes en métal. Même avec plusieurs gardes, il sera impossible de les ouvrir à la main, il doit y avoir quelque chose ici pour les ouvrir, mais quoi? Cet endroit est très étrange, je n'ai jamais vu quelque chose de semblable. Au fond de la pièce, il y a comme une table en pierre sur laquelle pourrait trôner un magnifique objet. Mais il n'y a rien dessus... Je ne trouverais rien d'autre ici pour l'instant, cet endroit étrange m'intrigue, est-ce un temple? Une maison? Je ne sais pas...

 

-C5_26 : Laissant à mon équipe le soin d'explorer un peu plus les ruines de cet étrange endroit dans l'espoir d'y faire une découverte, je continuais ma route à travers le paysage de Zuccheria. Je me trouvais à côté du petit lac de Phéla, il y avait, à côté, une construction intéressante... A première vue c'était une simple fontaine qui devait utiliser des canaux en pierre depuis une source d'eau pour qu'elle se déverse dans le petit bassin avant de rejoindre le lac. Mais il y avait comme une ouverture dans le mur de cette fontaine. Un mur gravé de trois symboles identiques et envahis par les plantes. Je mis les pieds dans le bassin pour m'avancer vers l'ouverture. Il y avait une petite pièce aménagée à l'intérieur. Je ne suis pas sûr que ce soit vraiment un temple, on va appeler ça un monument. La petite pièce derrière la fontaine est très sombre, on entend l'eau couleur dans les canaux à l'extérieur. Il y a des objets un peu partout, sûrement des offrandes. Au fond, trois petites tables sont dressées avec un pot de fleur contenant une rose. Ce sont des autels, au-dessus du premier il est écrit, gravé dans la pierre du mur: Hypomé. Et au-dessus des deux autres, Loumaé et Amalaé. Ce sont les trois Nymphes, les filles de Phéla. Elles ne sont pas vraiment des Déesses, mais je ne connais que peu de choses sur elles. Cet endroit n'est donc pas un temple comme les autres que j'ai déjà visités. Parmi les offrandes, j'ai trouvé un livre titré "Le chant des Nymphes", je l'ai pris avec moi pour retranscrire le texte.

 

-C5_27 : Des temples, des ruines et d'étranges découvertes. L'équipe des fouilles Illumienne est toujours en train de travailler.

Voilà qui termine ce premier journal des fouilles.

Existe-t-il d'autres temples encore inexplorés? Quels mystères se cachent dans les étranges ruines aux portes de métal? Quels trésors pourront trôner fièrement dans le musée lorsqu'il sera ouvert? Les recherches continuent...

 

 

-Histoire des dieux

 

 

*Extrait d'un livre retrouvé au fond d'une ruine de Zuccheria*

 

On peut regrouper les dieux en plusieurs "classes": les élémentaires, les secondaires, les tertiaires et les animaux appartenant tous à la grande famille des dieux.

 

Les dieux que l'on appelle les élémentaires sont les premiers à avoir peuplé ces terres, les créateurs de notre monde.

Lybu créa la terre et le monde qui nous entoure, les montagnes et les arbres, il est le sol sur lequel nous marchons. Il a la forme d'un loup au pelage marron et dans sa crinière poussent des plantes, feuilles et mousses.

Lyphé utilisa ses pouvoirs pour faire apparaître la pluie qui fait pousser nos cultures, les océans, les lacs et les rivières. Elle est l'eau que nous buvons. Elle a la forme d'un loup au pelage gris avec quelques reflets bleus.

Lyra ensevelit notre monde de son air, c'est ainsi que l'homme, les animaux et les plantes ont pu se développer. Elle est l'air que nous respirons. Elle a un pelage entièrement blanc comme la neige.

Lythis créa le feu, le feu qui nous réchauffe, il est le feu sur lequel nous cuisons notre nourriture. Il a un pelage roux avec quelques reflets rouges.

Voici la première classe des dieux: Lybu, dieu de la terre, Lyphé, déesse de l'eau, Lyra, déesse de l'air et Lythis, dieu du feu. Ils sont ce qu'on appelle les "élémentaires" correspondant chacun à un élément de notre monde.

 

Après avoir fini la création du monde, les dieux s'installèrent ici, sur le territoire sacré de Zuccheria pour voir comment leur création évoluait. Rapidement, nos ancêtres construisirent des petits temples pour chacun des dieux. Le lac au centre du territoire était abreuvé par une source d'eau qui venait d'une proche montagne. Autour de cette source fut aménagé un temple en pierre pour Lyphé, un autre temple fut construit en haut d'une montagne pour Lyra, proche des nuages. Au niveau du sol et dans une montagne, un temple fut construit pour Lybu, dans la terre qu'il avait placée autrefois. Et dans une grotte, un temple fut construit en l'honneur de Lythis avec un feu entretenu par les sages. Les dieux vivaient avec les hommes et les hommes progressaient tranquillement. 

 

Une nuit, Lyphé rejoint Lythis dans son temple, alors que Lybu montait voir Lyra. Depuis quelques semaines, des couples s'étaient formés entre les dieux et quelques mois plus tard, des louveteaux naissaient dans les temples: les dieux secondaires.

De jours en jours grandissaient Phéla et Phantâme nés de l'union de Lyphé et Lythis ainsi que Loage et Mythas, enfants de Lybu et Lyra. C'est à cet instant que les dieux avaient fait une découverte: la forme humaine. À force de vivre avec les humains, ils parvenaient à transformer leurs corps en homme ou femme et pouvaient redevenir des loups à tout moment. Leurs enfants, suivant leurs parents y parvinrent aussi.

 

Phéla était une belle louve au pelage gris, sous sa forme humaine, elle était une belle femme qui pourrait faire tomber le cœur de n'importe quel homme. Phantâme avait une fourrure noire et sous sa forme humaine il conservait ce noir dans ses cheveux. Phantâme et Phéla ne s'entendaient pas très bien, leurs points de vue étant très différents. Contrairement à Loage et Mythas qui étaient souvent ensemble. Phéla vivait beaucoup dans le monde des humains, elle appréciait voir les hommes la regarder, elle les voyait tomber amoureux. Mais elle n'éprouvait aucun sentiment envers eux; jusqu'au jour où elle rencontra Tyvlès, un homme aux cheveux blonds qui tomba, comme tous les autres, amoureux de Phéla. Phantâme était souvent triste, il n'appréciait ni le monde des humains, ni celui des loups. Voir sa sœur faire tomber tous les hommes qu'elle rencontrait l'attestait encore plus. De l'union de Tyvlès et Phélà naquirent les trois nymphes: Hypomé, Loumaé et Amalaé, toutes entièrement humaines. Un soir, Tyvlès vit sa femme transformée en loup, il prit peur et s'enfuit sous les yeux de Phantâme qui espionnait la scène. Étant toujours jaloux de sa sœur, Phantâme sous la forme de loup courra après Tyvlès en fuite afin de le tuer de quelques coups de crocs. À cet instant, il ressentir quelque chose qu'il n'avait jamais éprouvé: le bonheur. En tuant Tyvlès, Phantâme avait trouvé ce qu'il aimait faire. Phéla éleva les trois nymphes le temps qu'il fallait avant que les trois femmes purent elles aussi séduire tous les hommes qu'elles croisaient. Phéla avait elle aussi trouvé quoi faire de sa vie. Descendant directement de Lythis et Lyphé, elles avaient elle aussi des pouvoirs divins, seulement elle ne le savait pas avant ce jours. Phéla devint déesse de l'amour ainsi que de la beauté et de la féminité et Phantâme, heureux d'être triste devint dieu de la mort. Du côté de Loage et Mythas, les deux loups vivaient leur enfance ensemble avec Lyra et Lybu. Puis vint le temps où ils devaient trouver leur destiné, Mythas aimait le temps, il aimait regarder le sable d'un sablier tomber, l'eau d'une clepsydre couler et les jours passer, il devint donc dieu du temps. Loage, elle, en complément de son frère, aimait l'espace, ce qui l'entourait, les mondes et l'environnement, elle devint donc déesse de l'espace. On a ici la classe des dieux secondaires en entier: Phéla, déesse de l'amour, Phantâme, dieu de la mort, Mythas, dieu du temps et Loage, déesse de l'espace. 

 

Les dieux tertiaires sont moins connus, on ne connaît pas leurs origines. Ils sont quatre: Allaës, la déesse de la guerre, Artès, la déesse de la musique et des arts, Frugum, le dieu des récoltes et Ipsum, le dieu des technologies. Personne ne sait d'où ils viennent mais ils sont venus sur Zuccheria il y a fort longtemps.

 

Frugum rencontra Loage, entre les récoltes et l'espace, l'amour naquit. Allaës, elle, se lia à Mythas pour unir la guerre et le temps. Et quand à Artès et Ipsum, ils s'unirent ensemble, liant les arts à la technologie. Ces unions des dieux tertiaires donnèrent naissance à de nouveaux dieux aux pouvoirs encore plus étranges...

Les dieux animaux, c'est ainsi qu'on les appelle: Bestila, fille de Frugum et Loage, Dreico, fils de Mythas et Allaës et Soliès, fils d'Artès et Ipsum. Leur spécificité est que ces trois dieux ont tous eu une forme humaine à la naissance. Bestila aimait s'aventurer dans la forêt à la rencontre des animaux, les ours, les cerfs, les écureuils... Elle passait sa vie à les observer. Dreico possédait un pouvoir étrange, alors qu'il marchait près de la forêt, un arbre tomba devant lui manquant de l'écraser. Dreico prit peur et se recula sans se rendre compte qu'il changeait de forme en même temps. Sa peau se recouvra d'écailles et des ailes lui poussaient dans le dos. Il avait la forme d'un dragon, il s'envola dans le ciel avec ses battements d'ailes en admirant la forêt vue des cieux. Dreico avait découvert ce pouvoir, il pouvait se transformer en dragon à sa guise. Soliès avait le même type de pouvoir, alors qu'il marchait au bord d'une rivière, il vit un gros rat et prit peur. Son corps se recouvra d'écailles et s'allongea, il avait perdu ses bras et ses jambes et pouvait ramper au sol. Il sauta sur le rat pour le mordre, il s'enroula autour pour l'étrangler avant de le manger. Soliès était un serpent, il pouvait lui aussi se transformer en serpent comme il le voulait. Cette nouvelle génération de dieux est donc composée de Bestila, la déesse des animaux, Dreico, le dieu dragon et Soliès, le dieu serpent.

 

Devenus adultes, ces nouveaux dieux commencèrent à éprouver de l'amour pour les autres. Dreico rencontra Massyé, une humaine, il se lia avec elle en lui cachant son côté dragon, de leur amour naquit Siklavé, un demi-dieu et un des trois héros. Bestila épousa Zeluf et leur grand amour donna naissance à Jiomé, lui aussi demi-dieu et héros. Alors que Siklavé grandissait, Massyé vit, un jour, Dreico sous sa forme de dragon. Elle prit peur et s'enfuit, laissant son fils avec Dreico. Soliès rencontra Massyé lors de sa fuite, elle pleurait et semblait bouleversée. Soliès la consola, quelques temps plus tard, ils se lièrent dans leur amour et Soliès cachait sa forme de serpent. Ils eurent eux-aussi un fils: Virelum, le troisième héros, Massyé retrouva son bonheur. Mais il fut court, la tristesse et la peur l'ont assommée le jour où elle vit Soliès sous sa forme de serpent. Elle était au bout de sa vie, les deux amours de sa vie étaient des animaux. Elle s'enfuit à nouveau en s'enfonçant dans la forêt sans jamais en ressortir...

 

Voilà l'histoire de la grande famille des dieux, une histoire mêlant bonheur et tristesse mais qui est la création de nouvelles puissances. Les dieux primaires: Lyra, Lythis, Lyphé et Lybu. Les secondaires: Phéla, Phantâme, Loage et Mythas. Les tertiaires: Allaës, Artès, Frugum et Ipsum. Et les animaux: Bestila, Dreico et Soliès. Dans cette grande famille, on peut ajouter les trois nymphes: Hypomé, Loumaé et Amalaé. Et les trois héros: Siklavé, Jiomé et Virelum.

 

*Ce livre était accompagné d'un arbre généalogique récapitulant les liaisons entre les dieux*

 
 
808610arbreillumia.png

 

 

Transcription par Tonacs

 

 

-L'Axorès

 

 

*Livre retrouvé dans une ruine Zuccheri*

 

  C'est en ce jour du C2_230 que les Dieux sont venus à nous avec le plus beau des présents que l'on puisse imaginer!

 

  Ce cadeau s'appelle l'Axorès, le lieu où la fin débute. Lorsqu'un Zuccheri meurt, son corps est laissé ici avec nous pour que sa famille et ses amis puissent l'emmener au temple de Phantâme. Mais, l'esprit du corps, son âme, ne reste pas avec nous, elle s'envole au loin vers l'Axorès! Personne de vivant ne sait à quoi ressemble ce lieu, les Dieux racontent que c'est comme un magnifique jardin en plein été sous la lumière du soleil. Les Zuccheris qui nous ont quittés peuvent y rester à jamais pour trouver le bonheur qu'ils n'auront pas forcément connu au cours de leur vie ici.

 

  Cette nouvelle a éveillé en nous de la joie et du bonheur. La mort était vue comme la fin, comme l'arrêt de la vie, on ne pouvait pas imaginer la mort comme le début d'un nouveau bonheur. Mais désormais, les Zuccheris n'ont plus peur de la mort, c'est la fin d'une vie, mais aussi le début d'un bonheur constant!

 

  Aimez nos Dieux, aimez-les tous, aimez-les comme vous chérissez le bonheur. Maintenant, quand vous serez perdu en pleine forêt avec des arbres de tous côtés et la peur d'y croiser une bête féroce qui souhaite faire de vous un festin pour sa famille, pensez à l'Axorès, pensez à ce qui vous attend une fois que la bête vous aura croisé. La peur n'est plus, l'Axorès est là.

 

 

-Le chant des Nymphes

 

 

*Poème retrouvé au milieu des offrandes dans le monument des nymphes*

 

Je les ai entendues ce matin,

Des voix venant de loin!

Des corps de belles jeunes femmes,

Elles ont pris mon âme!

Les filles de Phéla chantaient,

L'une d'entre elles dansait,

Une autre volait dans les airs,

Elle nageait aussi bien que dans la mer.

La dernière me montrait ses yeux,

Ils sont si beaux et si bleus.

J'écoutais leurs belles voix,

Ici au milieu de ce bois.

 

"Homme des terres, rejoint-moi,

C'est avec moi que tu veux vivre!

Ensemble nous enfreindrons les lois!

Je sais que ma beauté te rend ivre."

 

C'était Hypomé, la nymphe des tueurs,

La femme des brigands et voleurs!

Je l'écoutais chanter sans bouger,

Je la regardais danser sans parler.

Une deuxième s'approcha en pleurant,

Ses yeux pourraient abreuver les océans.

 

"Allons pleurer ensemble, bel homme,

Pour admirer le bonheur s'en aller.

Moi, c'est la joie que je gomme,

Et c'est la tristesse que nous ferons régner."

 

A mon tour je me mettais à pleurer,

Devant les paroles de Loumaé.

Nymphe des tristes et des malheureux,

Avec ses larmes elle pourrait éteindre un feu.

La dernière des belles s'approcha vers moi,

Elle retira vite ses vêtements avec joie.

 

"Ne retiens pas tes ardeurs, humain,

Rejoins-moi, oublie donc mes sœurs,

Viens à moi, bel homme, prends-moi la main,

Unissons-nous pour tant de bonheur!"

 

C'était Amalaé, la nymphe de la luxure,

De l'érotisme et de la beauté je vous en assure.

Ma main s'approchait sans que je lui demande,

J'étais pour la nymphe une offrande.

 

Prenez garde, mes chers amis,

Face aux nymphes, tout tombe dans l'oubli.

 

Avec Hypomé, les règles vous enfreindrez.

Avec Loumaé, de tristesse vous pleurerez.

Avec Amalaé, de luxure vous serez enivré.

 

 

 

 

-La tragédie des Nymphes

 

 

*Texte retrouvé au milieu des offrandes dans le monument des nymphes*

 

Acte I

 

Scène 1

Dans la nature, sous les arbres. Phéla sous sa forme humaine avec Hypomé.

 

-Hypomé: Mère, pourquoi les hommes sont-ils ainsi? Pourquoi me fixent-ils de leur regard dès qu'ils le peuvent?

-Phéla: Hypomé, ma fille, c'est ta beauté qui séduit tant les hommes. En regardant tes cheveux blonds et ton visage heureux, l'amour vient dans le cœur des hommes comme un soleil qui se lève.

-Hypomé: Mère, dois-je laisser les hommes m'admirer?

-Phéla: C'est à toi de choisir, ma fille. Mais avant, tu dois savoir que quand l'amour est dans le cœur d'un homme, ils deviennent fous! Certains peuvent aller jusqu'à mourir pour toi, ma fille.

-Hypomé: Mère, pourquoi un homme voulant vivre avec moi se mettrait en danger au point de se tuer? Il ne pourra plus vivre avec moi s'il reste à l'Axorès.

-Phéla: Je t'ai dit, les hommes peuvent devenir fous par amour. Ils ne se reconnaissent plus eux-mêmes, ta beauté les rend comme ivres.

-Hypomé: C'est à dire que je peux amener un homme à faire ce que je veux? En utilisant seulement ma beauté?

-Phéla: Oui. Mais, ma fille, il ne serait pas raisonnable d'utiliser l'état d'ivresse amoureuse d'un homme pour le contrôler.

-Hypomé: Que ce soit moi ou l'amour, il sera bien contrôlé par quelqu'un d'autre...

-Phéla: Hypomé, l'amour fait faire aux hommes des choses impossibles, ce n'est pas quelque chose à prendre à la légère.

-Hypomé: Oui mère.

 

Scène 2

Hypomé rencontre un homme au temple de Phéla.

 

-Hypomé: Bonjour, vous aussi vous priez Phéla?

-L'homme: Oui, je m'appelle Firas et vous?

-Hypomé: Je suis Hypomé, la Nymphe...

Firas se mit à genoux devant elle.

-Firas: Oh! Hypomé, fille de Phéla. Je suis heureux de vous rencontrer.

-Hypomé: Vous savez, quand vous êtes debout face à moi c'est plus facile de vous parler...

Firas se leva.

-Firas: Votre visage est magnifique, vos cheveux sont comme le soleil doré qui se couche!

-Hypomé: Merci... Vous priez pour quoi?

-Firas: Pour l'amour! Je demande tous les jours à Phéla de placer une jeune et jolie femme sur ma route pour me marier. Et je pense l'avoir trouvée...

-Hypomé: Cette femme... c'est moi?

-Firas: Oui, Nymphe Hypomé, tout ce que vous voudrez sera à vous!

-Hypomé: Le voilà devenu fou... Firas, ferez-vous vraiment ce que je veux?

-Firas: Pour vous je peux tout faire!

-Hypomé: Firas, suivez-moi, pour commencer.

-Firas: A vos ordres, Nymphe Hypomé.

 

Scène 3

Au marché, beaucoup de villageois passent entre les échoppes.

 

-Firas: Que voulez-vous, ma Déesse?

-Hypomé: Je ne suis pas une Déesse.

-Firas: Mais vos pouvoirs sont tout aussi puissants!

-Hypomé: Vous voyez ces bijoux que vend cette femme?

-Firas: Je vous achète tout ce qu'elle vend!

-Hypomé: Non, gardez votre argent.

-Firas: Que voulez-vous donc?

-Hypomé: Vous allez me récupérer discrètement cette bague en or et le collier avec la pierre bleue.

-Firas: Vous... Voulez-vous que je vole ces bijoux pour vous?

-Hypomé: N'avez-vous pas dit vouloir faire tout pour moi?

-Firas: Je vais voler ces bijoux si tel est votre désir!

Firas s'approcha de la table aux bijoux, il regardait attentivement la femme qui les vendait. Il prit un anneau d'argent en main.

-Firas: Combien coûte cet anneau?

-Vendeuse: 56 pièces monsieur.

Firas laissa tomber l'anneau qui roula sur la table et tomba aux pieds de la vendeuse. Elle se baissa pour le ramasser et Firas vola la bague en or et le collier à la pierre bleue.

-Firas: Trop cher pour moi, bonne journée madame...

Firas retourna voir Hypomé.

-Firas: Voilà vos bijoux, Hypomé.

-Hypomé: Merci

Elle mit la bague à son doigt et le collier autour de son cou.

-Firas: Pouvons-nous nous marier maintenant?

-Hypomé: Pas encore, retrouvez-moi demain matin au temple de Phéla.

-Firas: Je serai là!

 

Scène 4

Hypomé face à Phéla.

-Hypomé: Mère, connaissez-vous Firas?

-Phéla: Oui, il prie pour moi tous les jours...

-Hypomé: Vous avez raison, les hommes peuvent tout faire par amour!

-Phéla: Je t'ai dit, ma fille, de ne pas utiliser ta beauté pour avoir ce que tu veux.

-Hypomé: Quand c'est pour avoir de beaux bijoux comme ça, je ne vais pas m'en empêcher...

-Phéla: Hypomé, les hommes deviennent fous par amour. Toi tu deviens folle pour avoir tous les hommes à tes pieds...

-Hypomé: Mère, je n'ai pas de pouvoirs divins me permettant de faire de l'amour une chose enviée de tous, mon seul pouvoir réside dans ma beauté.

-Phéla: Hypomé, n'utilise plus ta beauté à de telles fins...

Elle ne répondit pas.

 

Scène 5

Le lendemain, dans le temple de Phéla.

-Firas: Je suis à vos ordres, Hypomé.

-Hypomé: Firas, venez avec moi.

 

Scène 6

Au bord du lac.

-Hypomé: Vous voyez cet homme ici qui pêche?

-Firas: Voulez-vous que je vole ses poissons?

-Hypomé: Non seulement vous volerez ses poissons, mais vous allez aussi lui faire visiter l'Axorès!

-Firas: Vous... vous voulez que je tue cet homme?

-Hypomé: Ainsi il ne vous verra pas voler ses poissons.

-Firas: Si tel est votre désir...

Firas s'approcha de l'homme qui pêchait, il prit un couteau par terre qui servait à égorger les poissons. Il tua le pauvre pêcheur avant de jeter son corps dans le lac et de récupérer le seau de poissons.

-Firas: Le pêcheur dort au fond du lac et vient d'entrer dans l'Axorès, voici vos poissons.

-Hypomé: C'est très bien, vous m'avez prouvé que vous êtes capables de tout pour moi.

-Firas: Pouvons-nous aller nous marier devant Phéla?

-Hypomé: Vous pensez que je vais m'arrêter là? Non, il reste une dernière chose à faire...

-Firas: Tout ce que vous voudrez ma Nymphe!

-Hypomé: Rendez ces poissons au pêcheur!

-Firas: Je crois qu'il est impossible pour moi de faire ça...

-Hypomé: Si, il est à l'Axorès, allez-y et donnez-lui ce seau.

-Firas: Hypomé, comment voulez-vous que j'aille à l'Axorès?

-Hypomé: Vous venez d'y envoyer un homme, non? Faites pareil.

-Firas: Vous voulez, que je me tue?

-Hypomé: Pas seulement, gardez ce seau avec vous pour le remettre au pêcheur.

-Firas: Non, vous... vous ne pouvez pas...

-Hypomé: Vous avez dit que vous feriez tout pour moi. Faites-le!

-Firas, en pleurs: Hypomé, je... je vous aime... mais...

-Hypomé: Si vous ne voulez pas, c'est que vous ne m'aimez pas. Et je vais donc vite partir à la recherche d'un autre homme...

-Firas: Je vous aime... si c'est ce que vous désirez, je vais rendre ce seau au pêcheur...

-Hypomé: Faites vite!

-Firas: Je... je prends le couteau du pêcheur... Mon cœur est prêt à s'en retrouver percé... Hypomé, je vous aime!

Il planta le couteau dans son cœur et tomba en arrière. Hypomé s'approcha.

-Hypomé: Le seau est toujours là, il n'a pas fait ce que j'ai demandé!

 

Scène 7

Quelques jours plus tard, en haut d'une montagne.

-Hypomé: Allez-y, si vous m'aimez vraiment, sautez!

-Homme: Si c'est que vous voulez, l'Axorès sera ma nouvelle demeure!

L'homme sauta du haut de la montagne.

-Hypomé: Le voilà mort, lui aussi a rejoint les autres! Une nouvelle étoile brille dans le ciel grâce à moi! Mère, écoutez-moi! Je ne suis qu'une Nymphe, pas une Déesse. Je n'ai pas de pouvoirs divins me permettant de brûler ce que je regarde, de voler dans les airs ou de tuer ce que je veux. Mon seul pouvoir, c'est ma beauté, ma beauté qui m'a été offerte par vous, mère! J'ai une partie de votre pouvoir, tous les hommes qui me regardent tombent amoureux, vous m'avez aussi transmis l'immortalité. Oh mère! Pourquoi avez-vous épousé père, c'est un humain! Vous auriez mieux fait de prendre un Dieu afin de faire de moi une vraie Déesse! Mais non, je ne suis qu'une chimère, enfant d'une Déesse croisée avec un homme... Savez-vous ce que je peux ressentir? Je vous vois tous les jours en train de faire naître l'amour entre deux êtres, moi je ne peux rien faire! Rien à part avoir tous les hommes à mes pieds en un regard, ma vie sans fin doit-elle rester comme ça indéfiniment? Je préfère tout de suite rejoindre l'Axorès et faire briller beaucoup plus mon étoile à côté de celles de mes sœurs plutôt que de devoir faire ça tous les jours. Je suis une Déesse aux yeux des hommes, à mes yeux aussi désormais. Je suis la Déesse des hommes illégaux, des hommes qui volent et qui tuent! Je ne suis plus une Nymphe conçue de l'amour d'une Déesse et d'un simple humain. Aujourd’hui je m'élève dans les cieux pour rejoindre Lythis et Lyphé sans qui je ne serais pas!

Phéla arriva, en descendant des cieux.

-Phéla: Ma fille, ta beauté t'a rendue encore plus folle que tous les hommes que tu as manipulés jusqu'ici. Tu joues avec l'amour comme un enfant avec son jouet et je peux t'assurer que jouer avec l'amour est bien plus dangereux que de jouer avec le feu...

-Hypomé: Mère, le feu ne peut pas me blesser, l'amour non plus...

-Phéla: Beaucoup d'hommes tombent amoureux de toi, et toi tu ne les aimes pas, tu les utilises pour te faire passer pour une Déesse. Désormais tu ne pourras plus aimer personne, en tant que Déesse de l'amour je ferai ce qu'il faut...

-Hypomé: Mère, je n'ai pas besoin d'aimer pour être une Déesse. Rejoignez les cieux, ne revenez jamais!

-Phéla: Ton pouvoir t'es monté à la tête, je ne suis pas un homme enivré par ta beauté, je ne suis pas à tes ordres... C'est comme si tu n'avais plus de cœur, va rejoindre les hommes pour utiliser ce que tu penses être ton pouvoir. Pour moi tu n'es pas une Déesse...

 

Rideau

 

Acte II

 

Scène 1

Dans la nature, sous les arbres. Phéla sous sa forme humaine avec Loumaé.

 

-Loumaé: Mère, pourquoi les hommes sont-ils ainsi? Pourquoi me fixent-ils de leur regard dès qu'ils le peuvent?

-Phéla: Loumaé, ma fille, c'est ta beauté qui séduit tant les hommes. En regardant tes cheveux noirs et ton beau visage, l'amour vient dans le cœur des hommes comme un soleil qui se lève.

-Loumaé: Ils veulent faire tout ce que je leur demande.

-Phéla: Refuse, laisse-les partir. Il ne faut jamais jouer avec l'amour, regarde ce qu'est devenue ta soeur. C'est vraiment ce que tu veux? Avoir tous les hommes à tes pieds comme des esclaves?

-Loumaé: Je ne veux pas finir comme ma sœur, je vais fuir les hommes pour éviter d'avoir les mêmes envies qu'elle!

-Phéla: C'est ce que tu dois faire, ma fille.

 

Scène 2

Au village, Loumaé est entourée d'hommes

-Homme 1: Oh, jolie demoiselle! Marions-nous!

-Homme 2: Vous êtes une Déesse, je suis à vos ordres!

-Homme 3: Je peux faire ce que vous voulez!

-Loumaé: Non, je ne veux rien, ne m'approchez pas!

Elle s'enfuit dans la forêt.

 

Scène 3

Hypomé arriva, au milieu de la forêt.

-Hypomé: Pourquoi tu t'enfuis? Ils peuvent faire tout ce que tu veux!

-Loumaé: Hypomé, vas-t-en! Ne reste pas là, je ne veux pas jouer avec l'amour!

-Hypomé: Jouer avec l'amour? Notre mère m'a dit la même chose... Avant de me jeter sa malédiction.

-Loumaé: Les hommes deviennent tes esclaves, tu ne trouves pas ça horrible?

-Hypomé: Ce qui est horrible c'est de ne pas pouvoir profiter d'avoir une telle beauté, ma soeur.

-Loumaé: Non, c'est encore plus horrible de ne pas pouvoir tomber amoureuse, comme toi.

-Hypomé: Ça ne sert à rien de tomber amoureuse quand tous les hommes sont tes esclaves.

-Loumaé: Je veux pouvoir tomber amoureuse d'un homme ayant les mêmes sentiments, me marier et vivre heureux ensemble. Je ne veux pas faire de cet homme mon esclave.

-Hypomé: Loumaé, tu n'es pas une humaine. Aucun homme ne résiste à ta beauté, il sera impossible de te marier à un homme qui n'est pas ivre de ta beauté.

-Loumaé: Je vais y arriver, et toi tu seras déçue et jalouse de ne pas pouvoir avoir la même chose!

Hypomé s'enfuit sans rien dire.

 

Scène 4

Loumaé retourne au village en fête de nuit.

-Homme: Belle demoiselle, voulez-vous danser avec moi?

-Loumaé: Vous... vous ne me demandez pas de vous donner des ordres?

-Homme: Je peux le faire si c'est ce que vous voulez.

-Loumaé: Non! Allons danser, quel est votre nom?

-Homme: Je suis Reyi, et vous?

-Loumaé: Je suis... Loumaé... La Nymphe...

-Reyi: Oh! Je vais danser avec une fille des Dieux, quel honneur!

-Loumaé: Faites comme si j'étais une humaine, Reyi.

Ils allèrent danser ensemble.

 

Scène 5

Quelques jours plus tard, dans la nature, la nuit, Reyi et Loumaé sont couchés dans l'herbe.

-Loumaé: Vous voyez ces trois étoiles rouges qui brillent plus que les autres? Celle du milieu est mon étoile.

-Reyi: Elle est belle, tout comme vous, Loumaé.

Ils s'embrassèrent, Hypomé était cachée derrière un arbre pour les regarder.

 

Scène 6

Au village, Hypomé entre dans la maison de Reyi.

-Reyi: Bonjour jolie demoiselle, puis-je vous aider?

-Hypomé: Prenez ce vase sur le bord de votre fenêtre.

Reyi prit le vase en main.

-Hypomé: Jetez-le par terre!

-Reyi: Mais, il va se casser...

-Hypomé: C'est pour ça que vous devez le jeter.

-Reyi: Non, je suis désolé, je n'ai pas envie de le jeter.

-Hypomé: Jetez-le et nous pourrons nous marier devant Phéla.

-Reyi: J'ai déjà prévu de me marier avec une autre...

-Hypomé, criant: JETTEZ CE VASE! TOUT DE SUITE!

Reyi jetta le vase qui se brisa.

-Hypomé: Quel est votre problème? Pourquoi mettez-vous autant de temps à obéir?

-Reyi: Je... je ne sais pas.

-Hypomé: Venez avec moi.

Reyi la suivit.

 

Scène 7

Au bord du lac

-Hypomé: Jetez-vous dans l'eau!

-Reyi: Non, mes vêtements vont être mouillés...

-Hypomé, criant: PLONGEZ! TOUT DE SUITE! ET NE REMONTEZ JAMAIS!

Reyi se jeta dans l'eau. Loumaé arriva en courant.

-Loumaé: Reyi! Non!

-Hypomé: Trop tard ma soeur, il repose avec les poissons maintenant.

Loumaé regardait le lac, espérant voir Reyi remonter, mais rien ne se passait...

-Loumaé, pleurant: Hypomé... Pourquoi as-tu fait ça? Ce n'est pas en tuant mon futur époux que la malédiction de notre mère va partir!

-Hypomé: Ce n'est pas ce que je veux, il s'est tué tout seul parce que ma beauté le rendait fou, si tu l'avais épousé, il aurait fait la même chose avec toi!

-Loumaé: Non! C'était le seul qui n'était pas complétement ivre de ma beauté! C'est pour ça que je l'aime... Comment je vais pouvoir continuer à vivre en sachant qu'il est mort?

-Hypomé: Tu es triste? Tu veux que tout le monde pleure avec toi? Tu sais comment faire.

-Loumaé: Non! Hypomé, jamais je ne ferai de mal à quelqu'un!

-Hypomé: Où est le problème? Si c'est le seul que tu peux aimer... tu n'as plus besoin d'aimer personne.

-Loumaé: C'est ce que tu veux?! Tu veux que moi aussi j'ai cette malédiction? Je l'aimerai toujours!

Hypomé partit sans rien dire.

 

Scène 8

Au village

-Homme: Jolie demoiselle, pourquoi pleurez-vous?

-Loumaé: J'ai perdu le seul homme que je pouvais aimer!

-Homme: Voilà une situation bien triste...

-Loumaé: Pleurez... pleurez avec moi! Partagez ma tristesse!

L'homme se mit aussi à pleurer. Loumaé préférait ne pas être la seule à pleurer. Elle fit alors pleurer tous les hommes du village.

 

Scène 9

Dans la forêt

-Hypomé: Alors, c'est mieux de pleurer à plusieurs, non?

-Loumaé: Oui...

-Hypomé: Tu utilises ta beauté pour rendre les hommes tristes.

-Loumaé: Oui...

Phéla arriva en volant entre les arbres. Hypomé s'enfuit

-Phéla: Ainsi donc, Loumaé, tu as rejoint ta sœur...

-Loumaé: Mère, je suis triste. Le seul homme que je pouvais aimer a été tué par ma propre sœur! Pensez-vous vraiment que je puisse tout oublier et redevenir heureuse? Non. Je serai triste toute ma vie et les hommes le seront aussi en me voyant!

-Phéla: Toi aussi tu utilises ta beauté pour faire des hommes tes esclaves et toi aussi tu crois que c'est un pouvoir qui fait de toi une puissante Déesse. Tu ne tomberas plus amoureuse de personne, je m'en charge, si la seule chose que tu veux c'est rendre tout le monde triste, vas-y...

 

Rideau

 

Acte III

 

Scène 1

Dans la nature, sous les arbres. Phéla sous sa forme humaine avec Amalaé.

 

-Amalaé: Mère, pourquoi les hommes sont-ils ainsi? Pourquoi me fixent-ils de leur regard dès qu'ils le peuvent?

-Phéla: Amalaé, ma fille, c'est ta beauté qui séduit tant les hommes. En regardant tes cheveux roux et ton beau visage, l'amour vient dans le cœur des hommes comme un soleil qui se lève.

-Amalaé: C'est ce que font mes sœurs, elles utilisent leur beauté pour contrôler les hommes?

-Phéla: Oui, et tu ne dois pas finir comme elles! Regarde Hypomé, elle a tout ce qu'elle veut, les hommes volent et tuent pour elle, mais même avec tout ça, elle n'est pas heureuse car elle ne peut plus aimer. Loumaé est triste depuis que le seul homme qu'elle aimait est mort. Tu dois être forte et ne pas te laisser faire, tu es belle et les hommes t'aiment, choisis celui que tu aimes et ne t'amuse pas à utiliser ta beauté comme tes sœurs.

-Amalaé: Oui, mère...

 

Scène 2

Au temple de Phéla, un homme priait et Amalaé arrivait.

-Homme: Phéla, la femme que j'aime ne m'aime pas. Que dois-je faire?

-Amalaé: Vous priez Phéla?

-Homme: Oui, elle m'aide et me guide dans mes problèmes.

-Amalaé: Quel est le problème avec cette femme?

-Homme: Elle ne m'aime pas, elle ignore mon existence, comme toutes les autres femmes...

-Amalaé: Les autres femmes ne vous aiment pas?

-Homme: Je veux être aimé autant que le sont les filles de Phéla, vous connaissez l'histoire? Leur beauté leur permet d'avoir tout ce qu'elles veulent.

-Amalaé: Je connais l'histoire des filles de Phéla. Avoir tout ce qu'on veut avec la beauté n'est pas une bonne chose...

-Homme: Comment pouvez-vous dire ça? Vous ne savez pas ce que c'est...

-Amalaé: Si, je suis Amalaé, fille de Phéla, soeur d'Hypomé et Loumaé...

-Homme: Alors c'est ça que ressentent les hommes voyant les Nymphes? Je m'attendais à pire...

-Amalaé: Vous ne me trouvez pas belle?

-Homme: Si, mais pas au point d'être votre esclave.

-Amalaé: Et c'est mieux pour vous, beaucoup d'hommes sont morts après avoir été enivrés par la beauté de mes sœurs.

-Homme: Quel est mon problème? Vous pensez que quelqu'un peut m'aimer?

-Amalaé: Je pense qu'il y a une femme qui serait prête à tout pour vous avoir.

-Homme: Mais où est-elle?

-Amalaé: Devant vous.

-Homme: Vous... vous trouvez que j'ai le même pouvoir que les Nymphes avec vous? Vous feriez tout pour moi?

-Amalaé: Oui.

Amalaé enleva sa robe et la fit tomber au sol. L'homme pensait avoir le pouvoir des Nymphes.

 

Scène 3

Dans la forêt, les trois sœurs se parlent

-Hypomé: Tu t'es déshabillée pour qu'il soit ton esclave? Voilà une méthode originale...

-Amalaé: Je n'ai pas envie d'utiliser ma beauté comme vous, je préfère faire croire aux hommes que je leur appartiens, c'est l'inverse.

-Loumaé: Ma sœur, ne tombe pas amoureuse de cet homme! Je ne veux pas que tu sois aussi triste que moi.

-Amalaé: C'est lui qui tombe amoureux, et c'est à ce moment-là qu'il est à moi et que je peux l'utiliser!

 

Scène 4

Au village

-Homme 1: Vous êtes resplendissante!

-Homme 2: Belle Nymphe, je ferai ce que vous voulez!

-Amalaé: C'est moi qui vais faire ce que vous voulez.

Elle enleva ses vêtements à nouveau.

 

Scène 5

Sur la montagne

-Phéla: Ma fille, ce que tu fais est encore pire que ce que font tes sœurs!

-Amalaé: Mère, laissez-moi m'amuser...

-Phéla: Amalaé! Ce sont des humains, pas des jouets! On n'utilise pas la luxure pour attirer un homme dans le but d'en faire son esclave!

-Amalaé: Ils ne sont pas mes esclaves, c'est moi leur esclave!

-Phéla: Je ne veux pas en entendre davantage, Amalaé, je pensais que tu étais différente de tes sœurs, mais je vais faire la même chose qu'avec elles. La "malédiction de Phéla", comme elles l'appellent, est jetée sur toi...

Phéla s'enfuit.

 

Scène 6

Phéla, seule dans son temple.

-Phéla: Il est bien triste de voir que les filles de la Déesse de l'amour ne peuvent plus aimer... Mon devoir m'a éloigné d'elles et les voilà maintenant transformées à jamais, mais c'est ce qu'elles veulent... Je leur ai transmis un don qui leur permettait de trouver les hommes dont elles avaient besoin. Le pouvoir leur est monté à la tête et les voilà maintenant folles! Hypomé continue de faire ce qu'elle veut des hommes, des vols, des meurtres, des suicides... Loumaé continue de pleurer et de faire pleurer tous les autres... Et Amalaé, Nymphe de la luxure, s'offre elle-même aux hommes. Mes propres filles sont tout ce qui s'éloigne de l'amour, les hommes leur ont construit un monument et des autels, elles sont des Déesses à leurs yeux et elles aiment être vénérées autant...

 

Rideau

 

 

-Journal des fouilles II

 

 

-C5_30: Une des portes en métal a été ouverte! À partir d'un cube de quartz gravé, nous avons réussi à ouvrir la porte actionnée par un étrange mécanisme. Nous avons découvert ce qui été appelé l'Ipsumaq, l'art d'Ipsum qui utilise la magie d'Ipsum pour créer des choses incroyables. Nous sommes actuellement en train de travailler dessus. Il serait tout aussi intéressant qu'amusant d'utiliser cet ancien savoir amassé dans les livres au fil des années.

 

-C5_31: Le temple de Loage a été découvert! C'est un cercle de pierres depuis lequel nous pouvons observer les changements du ciel. J'y ai découvert un texte très intéressant gravé dans la pierre. Selon ce texte, des astres en mouvement autour de Zuccheria représentent les dieux et déesses. Je n'ai pas encore tout compris mais ces mouvements dans le ciel sont très intéressants.

 

-C5_32: Aujourd'hui, nous avons découvert le temple de Phantâme, un impressionnant crâne est gravé dans la pierre du flanc d'une montagne, la bouche ouverte du crâne donne accès à une grotte dans laquelle sont entreposés des cercueils. C'est ici qu'étaient placés les corps des Zuccheris anciens. Au fond de la grotte se trouve l'autel de Phantâme qui guide les esprits des morts dans l'Axorès alors que le reste de leurs corps s'envole pour devenir une étoile parmi les autres dans le ciel de la nuit.

 

-C5_34: Encore un nouveau temple de découvert aujourd’hui, celui de Frugum, le dieu des récoltes. Un gigantesque arbre, me rappelant celui de Lybu à Illumia, trône au milieu d’une grande fosse creusée dans la terre. La végétation a envahis tout l’espace ce qui permet de bien distinguer les effets des pouvoirs de Frugum.

 

-C5_36: Je viens de terminer une transcription des écritures peu lisibles des quelques livres que nous avons découvert dans certains temples. Il semblerait que les dieux aient laissé aux humains des objets aux pouvoirs importants. Lyra aurait laissé une plume permettant de contrôler les vents et de voler dans les airs, Lythis a offert aux humains une épée en or qui brûle les ennemis. Lyphé a laissé une coiffe permettant de respirer sous l'eau et Lybu une herbe médicinale pouvant soigner n'importe quelle maladie. Nos futures recherches nous permettront de savoir si de tels objets ont vraiment existés. Les recherches continuent.

 

-C5_38:

C'est encore un nouveau temple de découvert au milieu de la forêt Zuccheri: le temple d'Allaës, déesse de la guerre. Le temple est en fait une arène de combat. Entre les ruines, les pierres et les plantes, j'imagine bien les Zuccheris anciens s'entraîner au combat. L'autel d'Allaës est situé à côté de l'arène de sorte que les combattants puissent prier avant de se battre. Entre les avancées technologiques d'Ipsum, les entrainements devant Allaës et l'aide des dieux au quotidien, les Zuccheris devaient vraiment être un peuple très puissant. Mais une question se pose depuis notre arrivée: comment un peuple aussi puissant et avancé a pu disparaître d'un coup? Les questions sont nombreuses et les réponses restent loin…

 

-C5_40:

La recherche des réponses à nos questions a rencontré un nouveau temple, non pas dédié à un dieu mais habité. Avec une  grande surprise nous avons rencontré quatre sages Zuccheri encore en vie. Ils semblent savoir quelque chose mais les réponses ne sont pas si simples à obtenir, les recherches continuent...  

 

 

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-Le laboratoire de l'Ipsumaq

Mon équipe et moi avons découvert une étrange ruine qui se développait sous la surface du sol et dont la structure était incroyablement robuste. Ici, il y avait une salle taillée dans la roche avec deux grandes portes en métal, un tuyau laissant couler de l'eau au centre et une étrange table en pierre.

Nous sommes restés ici longtemps à chercher l'utilité de cet étrange endroit, que pouvons-nous trouver derrière ces lourdes portes en métal? Elles sont trop lourdes, nous ne pouvons pas les déplacer, même à plusieurs... Les jours passaient, les heures de recherches aussi, mais toujours rien...

Alors que le jour venait à peine de se lever, j'étais déjà sur un autre site de fouilles à dépoussiérer un vase ancien représentant un loup, un homme de mon équipe s'avança vers moi, ils avaient découvert quelque chose pendant la nuit dans la ruine étrange. Sous un amas de pierres rassemblées dans un coin, il y avait un magnifique coffre en cuivre avec des dorures, il semblait ne pas être trop abîmé, le cuivre était un peu cabossé par endroits et il était recouvert de poussière. Mais pour un coffre qui est resté des années sous des pierres, il résistait bien. Il n'avait pas de serrure et ne semblait donc pas avoir besoin de clé, j'ai donc ouvert le couvercle de ce coffre et j'ai sorti ce qu'il y avait à l'intérieur pour le voir à la lumière. C'était un cube parfait en pierre blanche, il y avait des étranges symboles gravés qui suivaient des lignes droites sur toute la surface du cube. Cette découverte n'apportait pas grand-chose, ce cube est-il un objet d'art? Un simple cube taillé? A quoi peut-il servir? Encore et toujours des questions sans réponses. Déçu de ne pas avoir trouvé plus d'informations sur cet endroit, je repris mon chemin vers l'autre site de fouilles...

Quelques heures plus tard, un autre homme de mon équipe se précipitait vers moi, ils avaient découvert autre chose. Désireux d'en savoir toujours plus sur cette ruine, je courrais vers l'entrée. Ils étaient tous choqués, ils disaient avoir déposé le cube sur la table en pierre pour le regarder plus attentivement et il s'était mis à faire de la lumière, ils l'ont tout de suite enlevé de la table. Ce cube n'est pas un simple objet, il doit avoir une utilité, le cœur battant fort à l'idée de découvrir quelque chose, je posai le cube sur la table. Les lignes gravées produisaient de la lumière rouge, certains membres de mon équipe me priaient d'enlever ce cube, apeurés par ce qu'il faisait. Je laissais le cube en place, toujours désireux d'en savoir plus. Je venais de remarquer qu'un côté du mur proche de la table s'était ouvert depuis que j'avais posé le cube, il y avait un levier qui reposait derrière ce mur depuis le début. Mon cœur battait de plus en plus vite, la découverte était proche! Je pris le levier en main avant de le descendre rapidement. Quatre bras en métal sortaient des murs et dur plafond autour du cube pour venir se poser dessus. Au bout des bras, il y avait une surface plane en contact avec le cube. C'était assez impressionnant, je n'avais jamais vu ça, comment ces bras fonctionnent? Que font-ils sur le cube? Les réponses n'étaient pas loin...

Une des deux portes en métal s'ouvrit dans un bruit retentissant, je me précipitais devant pour voir ce que je pouvais trouver derrière. Un vaste endroit était rempli d'objets étranges et inconnus en métal. Sur une table en pierre, j'ai trouvé un livre titré "L'Ipsumaq" que je pris avec moi pour en savoir plus. J'avançais dans cet endroit, il y avait deux étagères remplies d'autres cubes blancs, chacun avait un nom différent: Forge, Avéras, Portes, Cubes Herocle... A quoi pouvaient donc servir ces cubes? Je continuais à marcher, l'endroit était de plus en plus sombre, il serait dangereux de continuer à explorer ces ruines inconnues dans le noir. Je retournais au campement avec mon livre afin d'en savoir plus.

Les recherches entre le guide de l’Ipsumaq et les ruines coïncident, l’Ipsumaq est l’art d’Ipsum, le fait de créer des objets animés par la magie et l’aide d’Ipsum. Nous venons de voir la forge Ipsumaq aspirant la lave enfouie profondément dans la terre pour créer des armes et outils d’une puissance inégalée. Les métaux les plus durs fondent en larmes devant la cheminée ouverte, nous allons probablement utiliser cette forge pour améliorer notre équipement. Avec de grandes précautions pour ne pas fondre comme les métaux devant une telle forge.

En continuant plus loin dans le laboratoire d’Ipsum, nous avons découvert une étrange pièce à ciel ouvert. Les étoiles scintillantes sont observables depuis la pièce cylindrique, il n’y a rien d’autre. A quoi peut servir cet endroit ? Il n’est pas mentionné dans le guide de l’Ipsumaq, les recherches continuent…

 

-Le guide de l'Ipsumaq

*Livre retrouvé dans le laboratoire des ruines d'Ipsum*

 

On définit par Ipsumaq tout ce qui ne fait pas appel à la magie ou aux Dieux pour fonctionner. En réalité, un Dieu est tout de même présent dans cet art: Ipsum.

Ipsum est le Dieu des technologies, le Dieu de l'Ipsumaq. Nos recherches ont permis de concevoir des Ipsumaq de plus en plus perfectionnés pouvant nous aider dans notre vie. Allant de l'aide pour récolter de la nourriture à la fabrication d'armes puissantes en passant par des moyens de transport, Ipsum n'arrête pas d'abreuver notre vie de découvertes sans lesquels notre vie serrait bien plus compliquée.

Ce livre, véritable encyclopédie de l'Ipsumaq, contient tous les secrets qu'Ipsum nous a transmis jusqu'aujourd'hui.

 

-Le cube Herocle:

Le cube Herocle est une avancée majeure au niveau de l'Ipsumaq. En taillant un cube dans du quartz, nous obtenons un cube Herocle vierge, nous pouvons graver des informations sur toutes les faces pour pouvoir les transporter facilement. Le cube Hercle est ensuite mis en place dans un lecteur qui permet de décrypter les informations inscrites dessus. C'est de cette façon que nous pouvons conserver les plans de nos Ipsumaqs pour qu'ils ne soient décryptés seulement par les bonnes personnes. Il serait dangereux de mettre une telle connaissance entre les mains de n'importe qui dont les intentions ne sont pas pures. Le cube Herocle permet aussi de stocker une information comme l'action d'un mécanisme Ipsumaq qui commande l'ouverture d'une porte.

Pour lire le plan d'un Ipsumaq inscrit sur un cube, il faut le mettre dans un lecteur, il se mettra alors à briller. Le lecteur est positionné sur cinq faces du cube en même temps, la dernière face affiche le relief du plan. Il suffit de placer une feuille de papier sur cette face et de frotter un morceau de charbon dessus pour que le plan s'inscrive sur la feuille. Les cubes Herocle sont donc très utiles pour conserver des plans ou commander des mécanismes.

Attention, les lecteurs d'un cube ont besoin de beaucoup d'eau pour refroidir, le cube produit une chaleur intense qui peut brûler les lecteurs s'ils restent trop longtemps sur le cube.

 

-La forge Ipsumaq:

Il existe de nombreuses forges normales, on brûle du bois avec du charbon pour produire de la chaleur qui permet de faire fondre des minerais ou de déformer du métal pour en faire des armes et des outils.

La forge Ipsumaq est unique, elle utilise la chaleur du magma en fusion pour faire fondre les minerais ou chauffer les lames. Avec cette forge, nous pouvons créer des outils avec une puissance et une durabilité grandement supérieure à des outils normaux. Le magma des profondeurs est aspiré avec de grands tuyaux qui ne fondent pas à une telle chaleur.

 

-Les portes Ipsumaq:

De lourdes portes en métal peuvent protéger des lieux importants, il est impossible de forcer des portes aussi lourdes, même avec plusieurs hommes très forts. Elles ne peuvent s'ouvrir qu'après avoir été commandées par un cube Herocle qui actionnera le mécanisme d'ouverture des portes. Lorsque le cube n'est plus dans le lecteur, la porte se referme.

 

-Les Avéras:

Nous avons beaucoup de choses à faire, nous devons travailler sans cesse si nous voulons vivre. Nous devons récolter notre nourriture, puiser notre eau, nettoyer notre maison ou faire notre travail que ce soit miner, construire, forger... Mais, il peut y avoir des jours où nous ne voulons pas faire tout cela, nous ne voulons pas récolter les légumes du champ, mais qui les récoltera?

C'est pour ce genre de besoin que nous avons imaginés les Avéras. Les Avéras utilisent un peu de charbon pour pouvoir se déplacer et bouger. Ils sont entièrement en métal auquel nous avons associé un peu de magie des meilleurs mages Zuccheris. Ils peuvent presque tout faire sans jamais se fatiguer. Désormais, lorsque vous ne voudrez plus vous lever de votre lit pour aller récolter vos légumes, votre Avéra le fera à votre place, il cuisinera vos légumes pour vous les apporter, vous aurez juste à manger ce qu'il vous aura préparé.

Les Avéras peuvent presque tout faire à votre place, ils ne dorment jamais et ne consomment qu'un peu de charbon tous les jours. Vous pourrez dormir sans crainte car votre Avéra, l'épée en main, protégera votre demeure contre toutes les créatures sauvages. Mais faites attention, les Avéras peuvent nous remplacer pour beaucoup de choses, mais ils ne pourront jamais imaginer d'autres Ipsumaqs.

 

-L'épée de Lythis

*Extrait d'un ancien livre retrouvé dans le temple de Lythis*

 

Les Hommes sont pareil à des animaux, ils se battent, ils se tuent entre eux dans le but de savoir lequel a raison. Depuis les cieux, les Dieux regardent ce désastre horrible tout en ayant honte de leur création...

Est-il bon de tuer ses semblables? Pouvons-nous continuer de vivre après avoir enlevé ce droit à quelqu'un d'autre?

Lythis médita longuement sur ces questions. Les guerres qu'il voit tous les jours n'ont pas de raison d'être. Quels hommes cruels ont détourné les armes qui servaient à se nourrir? Comment l'épée est passée de la chair du lièvre sauvage à la chair et au sang de l'Homme?

Lythis s'arrêta, une autre pensée lui vint à l'esprit, l'origine des guerres entre les Hommes pourrait être la guerre elle-même. Si un Homme ne désire tuer personne mais qu'un autre Homme souhaite le trancher tel un chevreuil. L'Homme pacifique doit-il se plier aux décisions de l'Homme fou pour ne pas créer de guerre? Doit-il se présenter au fou et se laisser découper? Non.

Une fois ces réflexions terminées, Lythis redescend sur terre, les idées bien claires dans sa tête. On pourrait trouver cela étrange de voir un Dieu creuser dans la pierre à la seule force de ses bras et de sa pioche. Et c'est pourtant bien ce qu'il faisait. Une fois son précieux minerai brillant récolté, Lythis trouva une cavité remplie de lave enfouie dans les profondeurs de la roche. Etant le Dieu du feu, il pouvait faire fondre son minerai même dans les lieux les plus froids. Mais il souhaitait réaliser son objectif tel un humain. Il mélangea différents minerais afin d'avoir une lame bien résistante une fois refroidie. Il y avait principalement de l'or qui donnait un éclat brillant comme celui du soleil ou d'une flamme. Une fois son travail terminé, Lythis avait entre ses mains une magnifique épée dont l'or brillait devant une flamme.

Ce que Lythis souhait réaliser, c'est une épée très tranchante et facile à manier qui ne servirait seulement aux Hommes dont la cause est bonne. Lythis ajouta même un peu de magie à son épée. Ainsi, un Homme juste souhaitant tuer quelqu'un qui le mérite prendra l'épée qui brûlera son adversaire dès le premier coup. Et si un Homme saisit l'épée pour en tuer un autre sans bonne raison, l'épée le brûlera intégralement pour le punir.

Heureux d'avoir terminé cet objet, Lythis, depuis les cieux, regardait les Hommes, il ne mit pas longtemps à trouver ce qu'il cherchait. Sur la terre, un homme tenait une épée en acier dans sa main et tentait de blesser une femme qui n'avait comme seule arme un bâton. Elle avait déjà quelques coupures saignantes sur ses bras et son visage. Lythis laissa tomber son épée en or, elle traversa les nuages pour finir plantée dans la terre. La femme à qui cette épée était destinée tombait sur le dos dans l'herbe du sol, voyant l'épée en or à côté d'elle et l'homme en face s'avancer, elle sortit l'épée de la terre et la planta dans le ventre de l'homme en face. Ce dernier brûla de l'intérieur en criant de souffrance avant de tomber au sol, mort. Lythis avait atteint son but, maintenant que la lame est laissée aux humains, elle devrait pouvoir porter secours à son possesseur.

Où est cette épée aujourd'hui? Personne ne le sait...

On dit qu'elle a été transmise entre les Hommes afin d'accomplir son devoir: armer les bons et désarmer les mauvais.

 

 

-La plume de Lyra

*Texte retrouvé dans le journal de Rayère, ancienne Zuccheri et vaëtes de Lyra. Le journal trônait dans le temple de Lyra, comme si sa place avait toujours été ici*

 

C2_460 : Il est amusant de regarder le travail des Dieux autour de nous. Lyra est l'origine de la création de l'air qui nous entoure et qui nous permet de vivre et de respirer. Lyra est une puissante Déesse sans qui nous ne serions rien.

Une légende raconte que Lyra aurait offert aux humains une plume permettant de contrôler les vents. En agitant la plume, l'air est à nos ordres. S'il y a trop de vent, il suffit d'agiter la plume pour qu'il se calme, et s'il fait trop chaud, le vent se lève après un coup de plume!

 

C2_469 : L'automne approche, je vais pouvoir de nouveau sentir le souffle frais de Lyra me caresser le visage devant le temple.

Lyra, mère des vents, Déesse des airs,

Sans toi nous ne serions que poussière.

En un souffle, les feuilles s'envolent,

En un souffle, je m'éloigne du sol!

Je suis comme emportée par le vent,

Je m'enfuis entre les nuages blancs.

 

C2_476 : L'hiver est là, il fait froid dans le temple, mais le souffle de Lyra me réchauffe

 

C2_496 : Je suis enfermée dans un temple en pierre bâti sur une île isolée qui vole au-dessus de l'eau. Certains pourraient trouver cette vie déprimante, mais je suis heureuse. Heureuse parce que chaque jour me rapproche de Lyra, je prie du matin au soir pour que les vents chauds reviennent.

 

C2_502 : Le printemps est là, les vents chauds reviennent, merci Lyra, grande Déesse des airs! Mes prières ont portées leurs fruits.

 

C2_510 : Il m'arrive d'apercevoir un éclat blanc porté par les vents, est-ce la folie qui m'habite à force de rester enfermée sur cette île d'où je peux ressentir les vents puissants dans le jardin du temple? Je ne sais pas, mais devant le bleu du ciel se promène ma destinée.

 

C2_512 : L'éclat blanc est de plus en plus présent, il semble même venir vers moi!

 

C2_524 : Je l'ai trouvé ce matin dans les jardins. L'éclat blanc qui volait était une plume blanche. Je sens qu'il y a, enfermée dans cette plume, une puissante énergie. Lyra m'aurait-elle apporté la plume de la légende?

 

C2_537 : C'est elle, j'en suis sûre! Je l'ai agitée devant un de mes livres, il s'est envolé à travers tout le temple!

 

C2_552 : Le pouvoir de la plume est impressionnant! Je m'entraine chaque jour pour maitriser sa puissance. J'ai même réussi à quitter le sol quelques instants! C'est là un merveilleux pouvoir que celui de Lyra, je suis sûre qu'elle a utilisé cette plume pour faire s'envoler le temple dans lequel je vis.

 

C2_566 : L'été se termine et l'automne où Lyra souffle arrive. Je commence à manquer de provisions, le jardin du temple commence à s'affaiblir et il ne produira bientôt plus assez de nourriture...

 

C2_574 : Dois-je redescendre sur la terre ferme? La faim m'habite depuis quelques jours. Je dois être forte et respecter ma promesse envers de Lyra, celle de ne jamais poser le pied sur la terre. Et pourtant j'ai envie de voir comment c'est, je suis née ici, ma mère était vestale ici avant que Phantâme l'accompagne à Axorès. Quand elle était enfant, elle vivait sur la terre, elle m'a souvent raconté comment c'était mais je veux le voir de mes propres yeux!

 

C2_598 : Je sens que le pouvoir de la plume devient de plus en plus important, peut-être qu'elle me permettrait de rejoindre la terre?

 

C2_603 : "Des champs et des plantes partout, des arbres aux fruits délicieux..." C'est ainsi que ma mère décrivait la terre.

"De l'herbe aux couleurs roses, de l'eau dorée qui coule, d'autres humains tel que nous...". Il est bien difficile d'imaginer ça quand on a passé sa vie dans un temple en pierre grise avec un petit jardin vert.

"Il y a des animaux, des loups avec des cheveux bleus sur tout le corps". Mon rêve serait de voir un loup un jour...

 

C2_627 : Ce soir j'ai mangé la dernier pomme de l'arbre du jardin, ma faim est de plus en plus présente, il devient difficile pour moi de prier.

 

C2_632 : Je suis décidée, je ne mange plus, mes cheveux en deviennent gris et j'ai de plus en plus de mal à marcher. Demain, je vais rejoindre la terre, j'ai envie de voir comment c'est depuis que je suis née. Demain sera le jour. La plume m'accompagnera et si je dois me rendre en Axorès qu'il en soit ainsi, je pourrais retrouver ma mère...

Je laisse mon journal ici, si je ne reviens pas je serais heureuse de rencontrer Lyra...

*Le journal s'arrête ici.*

 

-Au-dessus des nuages

*Retranscription d'un texte gravé dans des pierres à proximité du temple de Loage*

 

Zuccheria est le début de la vie, le point de départ de toute chose, le centre de tout. Les Dieux l'ont mise en place avant tout ce qu'il y a autour. En regardant le ciel de jour comme de nuit, on peut admirer des astres célestes qui se déplacent autour de nous. Nous nous situons probablement sur un astre comme ceux que l'on voit dans le ciel. Cela signifie que notre astre est aussi de forme sphérique. Il est assez difficile d'imaginer cela, c'est pourquoi nous avons donné des noms aux astres et aux étoiles.

Notre astre s'appelle Mirun, il est au centre de l'univers. On peut distinguer trois astres différents: les lunes, les soleils et les étoiles. Les lunes sont les astres que nous pouvons admirer briller la nuit, les couleurs sont en général, rouges, oranges ou grises. Il en existe sept, tout comme il existe sept Déesses. C'est pourquoi les lunes portent leurs noms. Lyra, Lyphé, Phéla, Loage, Artès, Allaës et Bestila. Les soleils sont des astres que nous pouvons voir le jour, ils nous apportent la lumière qui nous permet de vivre, il en existe 8, un pour chaque dieu masculin: Lythis, Lybu, Mythas, Phantâme, Frugum, Ipsum, Soliès et Dreico. Nous pouvons aussi distinguer des étoiles la nuit, comme des petits soleils qui brillent au loin, il en existe des miliers. Mais nous pouvons en distinguer des plus lumineuses, trois étoiles brillent d'un blanc éclatant: Jiomé, Siklavé et Virelum, les trois Héros. Trois autres brillent d'un rouge sang, les trois Nymphes: Hypomé, Loumaé et Amalaé. Les autres étoiles, plus petites, sont les restes des corps de ceux qui sont morts sur Mirun. Nous pensons que leurs esprits s'enfuient à l'Axorès tandis que leurs corps rejoignent les étoiles.

 

-La coiffe de Lyphé

Lyphé, Déesse des eaux, ta puissance est grande! Elle se trouve dans l'eau qui nous entoure, l'eau que l'on boit, l'eau qui nous fait vivre. L'eau peut aussi nous enlever la vie car, à trop rester au bord de l'océan en regardant les vagues écumer, l'eau peut nous emporter à jamais. L'océan est remplis de mystères et les profondeurs inimaginables méritent d'être explorées, cela apporterait la richesse, les découvertes et le bonheur. Mais il est impossible de rester indéfiniment sous l'eau à explorer les bateaux échoués, l'air nous manquerait et l'eau nous écraserait...

C'est pourtant ce qu'un homme a tenté. En voyant depuis la terre l'image d'un ancien bateau échoué flotter à la surface de l'eau, l'homme souriait. Il n'avait comme seul vêtement que des morceaux de toile sale noués ensemble, il dormait sous un arbre en priant les Dieux pour qu'aucune bête sauvage ne le croise dans son sommeil. Il ne possédait que deux pièces d'or qu'il cachait dans un pli de ce qui lui sert de vêtement. Attristé et malheureux par tant de pauvreté, l'homme souriait encore, on lui avait raconté que les bateaux transportaient de l'or, de la nourriture, des armes ainsi que tout ce qu'il n'avait jamais possédé. Décidé, l'homme retira les morceaux de toile qu'il portait avant d'inspirer profondément et de plonger. Il n'avait jamais vraiment appris à nager et le peu de nourriture qu'il trouvait ne lui permettait pas de battre des nageoires tel un poisson. Les yeux ouverts, il observa les fond marins, le bateau était un peu plus loin, il se déplaçait en agrippant des algues tout en essayant de tenir sa respiration. Le bateau était juste devant lui, l'air lui manquait et il ne savait pas encore comment il allait s'y prendre pour remonter avec tout ce qu'il aurait trouvé. Il s'approcha à l'intérieur du bateau alors que le soleil faisait briller quelque chose au fond. Il sourit encore sans ouvrir la bouche, il n'avait jamais vu autant d'or! Il essaya de prendre le plus de pièces possible avant de sortir du bateau, les mains laissant tomber quelques pièces. Depuis un petit moment, il était devenu difficile de bouger, l'air qui le faisait bouger n'était plus là. La surface de l'eau était loin au-dessus de sa tête, il prit peur et essaya de remonter dans l'eau. Mais il était trop tard, l'homme tomba au fond de l'eau, sur le sable. Lyra ne le maintenait plus en vie, Phantâme s'apprêtait à recevoir son âme pour l'Axorès. Mais, Lyphé arriva, elle nageait vers lui. En le voyant inconscient, elle eut une idée, elle prit un heaume d'acier dans le bateau. Elle le fit tourner entre ses mains et envoya sa puissance dans le casque. L'acier prit une teinte bleue, elle posa le casque sur la tête de l'homme presque mort. C'était comme s'il renaissait, comme si, pour la première fois il respirait. Il ne savait pas comment, mais il pouvait prendre son inspiration sans qu'aucune goutte d'eau n'entre dans ses poumons. Il regarda autour de lui et vit Lyphé s'éloigner, croyant avoir une hallucination provoquée par le manque d'air. Il laissa les pièces d'or au fond de l'eau et remonta à la surface pour ne plus jamais quitter la terre.

Quelques jours plus tard, il parvint à vendre le casque que Lyphé lui avait offert, il avait désormais assez d'argent pour vivre heureux jusqu'à la fin de ses jours. Une fois cette date atteinte, il sentait son corps s'écrouler sous son propre poids, il sentait qu'il n'allait plus respirer longtemps et que cette fois-ci, Lyphé ne pourrait pas lui venir en aide. Debout au bord de l'eau, il regardait le soleil se coucher. Il ne le reverrait plus jamais, il enleva ses vêtements qui sont bien différents que ceux qu'il avait enlevé des années auparavant. Il inspira profondément, comme si c'était la dernière fois, il souriait, l'Axorès n'était pas loin, c'est comme s'il plongeait dedans. Il se laissa tomber dans l'eau en admirant les couleurs des plantes et des algues qui vivaient ici, il repéra, à côté, l'endroit depuis lequel il avait failli perdre la vie. Il tomba au fond de l'eau, au milieu des algues, Lyphé ne vint pas et l'air de Lyra s'échappa de sa bouche pour rejoindre la surface, Phantâme guida son âme vers l'Axorès alors que son corps s'élevait vers le ciel pour rejoindre les étoiles.

 

-L'herbe de Lybu

*Journal d'un herboriste, ancien Zuccheri et Vaëtis de Lybu*

 

C2_356: Lybu, sans toi nous ne serions rien! Qui ferait pousser les plantes qui nous nourrissent? Qui ferait fleurir les jardins qui embellissent notre vie? Les plantes nous aident à vivre et à mieux vivre.

 

C2_358 : Aujourd'hui, j'ai découvert des propriétés médicinales intéressantes sur la fougère mâle. En broyant la plante pour mélanger le suc aux feuilles, cela produit une pâte verte qui peut être posée sur une blessure afin de soulager la douleur et accélérer la cicatrisation.

 

C2_361 : J'ai découvert un champignon qui poussait à l'ombre entre deux pierres du mur extérieur du temple, je n'ai jamais vu cette espèce dans mes livres jusqu’à présent. Le champignon est blanc avec des tâches vertes à certains endroits. Je lui donne le nom de "Doigt de Lybu" pour sa forme alongée qui rappelle un doigt et pour sa provenance de Lybu.

 

C2_362: Je n'aurai jamais du ramasser ce champignon, depuis que j'essaie de découvrir ses propriétés, des tâches vertes se développent un peu partout sur ma peau. Et comme je ne connais pas les propriétés de ce champignon, je ne connais pas non plus la plante qui permet de faire disparaitre ces tâches. J'espère que ma santé n'est pas en danger, je veux découvrir les propriétés de ce champignon!

 

C2_364: Je ne trouve rien! Et les tâches s'étendent de plus en plus! Mon corps entier commence à devenir vert! Par chance, je vis seul dans ce temple, personne ne peut venir rire de cette couleur. Je n'ai toujours rien trouvé à propos de ce champignon et pourtant j'ai réalisé tous les tests à partir desquels on découvre les propriétés d'une plante...

 

C2_365 : Je me sens faible, pourtant rien ne change de ma vie habituelle, je consomme toujours les mêmes plantes et je prie Lybu pour qu'il m'aide. Ma peau est entièrement verte maintenant, je peux abandonner ce champignon, sa seule propriété est de colorer entièrement la peau de celui qui le touche en vert. Lybu, aide-moi!

 

C2_367 : J'ai l'impression que le champignon s'est développé sur moi à partir de ces tâches. En regardant attentivement, je vois des reliefs étranges sur ces tâches, le champignon prend possession de mon corps! Il se nourrit de mon sang pour continuer à vivre! Lybu, grand Dieu des arbres et des plantes, quelle idée as-tu eu en posant ce champignon sur cette terre? Qui va pouvoir continuer à te prier tous les jours quand le champignon m'aura totalement dévoré? Apporte-moi ton aide, je ne veux pas que mon corps sert d'habitation à un champignon!

 

C2_369 : Je n'ai même plus la force d'écrire, le champignon est trop fort pour moi, il est inutile de lutter, je dois me laisser faire et offrir mon corps à ce champignon.

 

C2_371 : Une herbe commune vient de pousser entre deux pierres du sol, je n'ai plus la force de sortir pour récolter la nourriture que Lybu m'offre dans le jardin. Cette herbe est la seule qui peut me nourrir, mais elle ne le fera pas longtemps...

 

 

C2_375 : Un seul brin de cette herbe a suffi pour que tous les champignons s'enfuient! Mon corps est de nouveau à moi! Cette herbe n'est pas si commune, elle permet de guérir de toute maladie. Lybu me l’a offert, je la conserve maintenant avec moi jusqu’au jour où elle ne me sera plus utile.

 

-Le temple des sages

Alors que les questions sur la disparition des Zuccheris s'accumulaient sans cesse, je me suis aventuré seul dans les montagnes. Pour me changer les idées, voir du paysage, découvrir des choses... 

 

Et ma promenade n'aura pas été une perte de temps; perché tout en haut d'une montagne, caressé par la neige, se trouve un temple. Mais il est bien différent des autres temples car il n'est pas dédié à une divinité, c'est le temple des sages. Car oui, avec une grande surprise, j'ai découvert que ce temple était habité par quatre vieux sages Zuccheris toujours en vie. Plus rien n'avait de sens dans ma tête, les Zuccheris ont tous disparus depuis des années. Pourquoi ces hommes sont-ils ici? Que font-ils? Savent-ils ce qu'il est arrivé aux Zuccheris? De plus en plus de questions inondaient mon esprit, je me suis donc présenté à eux...

 

-Tonacs: Bonjour, je suis Tonacs d'Illumia, gardien de...

-Niifouth: Zuccheria. Oh oui, Zuccheria, vaste sanctuaire sacré, vaste par l'étendue de Loage, vaste par les herbes de Lybu qui poussent avec Frugum dans le but d'atteindre Lythis abreuvées par Lyphé. Oui, Zuccheria.

-Tonacs, qui êtes-vous?

-Niifouth: Niifouth, sage des dieux et défenseur de Zuccheria. Et voici les autres sages: Swozir, Xulaou et Tempritt.

-Swozir: Les dieux nous ont informés de votre visite, ah le temps est incontrôlable, le sable du sablier de Mythas s'écoule mais ne remonte jamais.

 

J'avais en face de moi quatre Zuccheris, mes questions trouvaient leurs réponses!

 

-Tonacs: Savez-vous où sont passés es autres Zuccheris?

-Xulaou: Disparus brusquement en C3_254, ils ont laissé derrière eux le sanctuaire sacré.

-Tonacs: Que leur est-il arrivé?

-Tempritt: L'art d'Ipsum fait tourner la tête des hommes et l'Ipsumaq les emporte...

-Swozir: L'Ipsumaq est un gouffre béant engloutissant les hommes égarés.

-Tonacs: Ils sont tous morts?

-Niifouth: Morts? Je ne pense pas, mais ils sont tous partis. Nous laissant seuls pour défendre Zuccheria des Kroys.

-Tonacs: Des Kroys?

-Xulaou: Des entités maléfiques opposées aux dieux, des êtres d'une grande puissance voulant posséder Mirun et même plus!

-Tonacs: D'où viennent-ils?

-Tempritt: L'erreur est humaine, elle est aussi divine et même les dieux ne contrôlent pas tout...

-Xulaou: Il arrive que des choses apparaissent sans le vouloir...

-Tonacs: En quoi protégez-vous Zuccheria?

-Swozir: Nous prions tous les jours et toutes les nuits pour que rien ne s'oppose au territoire divin.

-Tonacs: Dans quel but?

-Tempritt: Nous gardons Zuccheria jusqu'au retour des dieux.

-Tonacs: Qu'est-ce que les dieux pourraient faire à Zuccheria?

-Niifouth: Zuccheria est l'endroit où tout a débuté et où tout finira.

-Tonacs: Vous avez vécu la disparition des Zuccheris?

-Tempritt: La disparition comme l'apparition.

-Tonacs: Comment faites-vous pour vivre si longtemps?

-Swozir: La sagesse des dieux nous maintient en vie. Nous observons Zuccheria depuis sa création jusqu'à votre arrivée.

-Tonacs: Mon arrivée?

-Tempritt: Les questions sans réponses restent des questions. Chaque homme doit trouver en lui la réponse à ses questions.

-Tonacs: Avez-vous autre chose à me dire?

-Xulaou: Si nous ne vous apportons pas de réponse, c'est que vous pouvez les trouver en vous...

 

-Journal des fouilles III

-C5_41: Nos recherches sur l'Ipsumaq avancent, nous arrivons presque à décoder les plans complexes affichés un peu partout dans l'atelier.

-C5_42: Les lecteurs n'ont plus de secret pour nous, leur utilisation est relativement simple. Je suis fasciné par les cubes Herocles, c'est comme si on pouvait tenir entre les mains les connaissances de toute une civilisation. Nous sommes toujours en train d'analyser les cubes présents dans le laboratoire.

-C5_43: Les lecteurs servent aussi à actionner quelque chose à partir d'un cube Herocle idoine. C'est de cette façon que nous avons ouvert la porte vers le laboratoire de l'Ipsumaq. Aujourd'hui, nous avons trouvé un nouveau cube portant l'étiquette "temple". Aucun plan n'était gravé dessus, quand nous l'avons mis dans le lecteur, la seconde porte en métal opposée à celle de l'atelier s'est ouverte. Ce cube était une clef et le temple d'Ipsum est à quelques pas de nous! Ce temple est relativement petit, installé dans une grotte aux murs taillés. Une statue de métal représentant probablement Ipsum fait face à l'autel.

-C5_44: Je laisse une partie de mon équipe au laboratoire en parcourant la forêt à l'extérieur. Les galeries creusées dans la terre sont sombres et j'ai besoin d'air. Quoi de mieux qu'une forêt depuis laquelle je vois passer les nuages devant les soleils. C'est sous un grand pin que je me suis allongé en tentant d'écrire quelques vers, la forêt champêtre devait m'apporter assez d'inspiration. Or j'y ai trouvé tout autre chose, ici, cachée derrière deux arbres se trouve une grande structure en pierre. En lisant les épigraphes gravées dans la roche, j'ai compris quel était cet endroit. C'est une tombe, et pas n'importe laquelle, la tombe de Massyé. En lisant ce nom, je me souvins du livre "histoire des dieux". Massyé était une humaine qui est tombé amoureuse de Soliès alors qu'il se présentait sous sa forme humaine. Elle a eu un enfant avec lui: Virelum, un des trois héros. Mais cette aventure d'amour et de bonheur s'est finie le jour où Massyé a trouvé Soliès sous sa forme de serpent, apeurée, l'humaine s'est enfuie dans la forêt. C'est ici qu'elle a rencontré Dreico sous sa forme humaine. Et l'histoire se répète, elle tomba amoureuse et lui donna un enfant: Siklavé, un autre héros. Mais là aussi, la transformation de Dreico en dragon l'a apeurée et elle s'est enfuie à nouveau dans la forêt. Je ne sais pas de quelle façon Phantâme a fait de son corps une étoile et de son âme un bonheur infini dans l'Axorès, mais elle était là... ici, sous mes pieds. La tombe permet d'entrer sous terre où des restes d'offrandes sont observables: des vases et des pots qui devaient déborder de richesses dans le passé. Au centre se trouve une dalle en métal sous laquelle elle a été enterée. C'est impressionnant de savoir qu'ici, sous mes pieds, se trouve la mère de deux des héros. L'appartenance au divin m'a toujours maintenu en admiration, depuis les premiers textes sur les dieux que j'ai lu. Et mon excitation était d'autant plus importante lorsque j'ai rencontré les dieux élémentaires, par deux fois. Je sais maintenant que ce n'est pas une légende, ils existent bel et bien, ici, autour de nous, cachés dans une herbe ou une goutte d'eau, comme dans le ciel derrière leurs astres ou loin, à l'Axorès...

-C5_45: Une nouvelle découverte a été faite: le temple d'Artès, déesse des art. C'est un temple au fond duquel se trouve l'autel d'Artès. L'avant du temple ressemble à un amphithéâtre me rappelant l'opéra de Lyra à Illumia. Des représentations devaient avoir lieu ici, des chants, des histoires et des scènes pour amuser le peuple. Je pense à la tragédie des Nymphes qui avait probablement été jouée ici il y a très longtemps. J'imagine les Zuccheris déguisés se faisant passer pour Phéla, Hypomé, Loumaé et Amalaë. J'imagine la réaction du peuple face au destin tragique inévitable des Nymphes...

 

-C5_46: Non loin du temple, au bord de la mer se trouve un nouveau monument. Ce n'est pas un temple, c'est le monument des héros, il ressemble à celui des Nymphes. A l'intérieur se trouvent des autels pour Jiomé, Siklavé et Virelum. Si on compare ce monument à celui des Nymphes, on peut remarquer qu'ici il n'y a pas d'offrandes. Le monument des Nymphes est plein de montagnes d'or et de minerais précieux, leur beauté en est sûrement la cause...

-C5_47: Après quelques recherches entre les ruines et la nature et avec l'aide des sages, nous savons maintenant que les objets laissés par les dieux aux hommes ne sont pas une légende. Nous avons retrouvé l'épée de Lythis qui est désormais à ma ceinture, une épée très puissante qui brûle la chaire en un coup. La coiffe de Lyphé qui permet de respirer sous l'eau sans problèmes, je l'ai essayée et c'est très impressionnant. C'est comme un chapeau bleu à porter sous l'eau pour respirer. Même en étant dans de l'eau, on ignore ce que l'on respire, mais on respire. L'herbe de Lybu est tout aussi impressionnante, bien que consommable, elle permet de soigner toutes les maladies sans exceptions. Et enfin, mon objet préféré: la plume de Lyra. C'est vraiment incroyable, on peut contrôler les vents avec, cela demande de l'entraînement mais je suis parvenu à m'élever assez haut dans les airs et à retomber en douceur. Les pouvoirs des dieux sont des forces très puissantes !

-C5_48: Ce matin, mon équipe a trouvé un parchemin étrange dans le temple de Frugum, je n'arrive pas à comprendre les dessins et textes qu'il y a dessus... Mais je déchiffrerais cela plus tard, en attendant, je veux retourner à Illumia, je laisse mon équipe aux fouilles.

-C5_52: Tellement de choses se sont passées ! Tout d'abord, le dragon qui était jadis dans les cieux d'Illumia et que j'ai tué est toujours là. Du moins ses os sont là, et c'est entre ses os que j'ai découvert un magnifique œuf de dragon ! En théorie, l'œuf n'a pas été pondu donc le dragon à l'intérieur est mort. Ce n’est pas grave, cela me fait une belle décoration sur mon bureau. Je viens de comprendre le parchemin trouvé dans le temple de Frugum. C'est une recette de boisson: l'Armaj, j'ai demandé à un des cuisiniers du palais d'Illumia d'en préparer pour y goûter. J'ai aussi reçu une lettre d'Antoine, mon ancien conseiller qui est désormais roi de Lyndaë. Il souhaite faire de moi le nouveau roi de Lyndaë. Cela me fera trois cités à diriger, ce qui est beaucoup, mais je suis en train de réfléchir sur la solution...

-C5_53: J'ai trouvé la solution ! Illumia, Zuccheria et Lyndaë font maintenant partie du Swagg. Un conseil que je dirige pour gouverner plus facilement les trois lieux. Cette nouvelle a été arrosée avec un verre d'Armaj dont la préparation est terminée. Je porte alors à mes lèvres ma coupe dorée pleine d'un liquide rosé. Une gorgée me remplis la bouche. Le goût de l'Armaj est tout simplement... divin. Un délicieux arôme se dégage des baies couplées au miel, la fermentation a légèrement alcoolisé le mélange. Si l'Axorès avait un goût, ce serait le même... J'ai donc décidé de mettre en place un nouveau bâtiment à Illumia spécialisé dans la préparation de ce breuvage. Je dessine une vague esquisse de ce à quoi ressemblera le bâtiment avant de repartir vers Zuccheria.

-C5_54: J'ai emmené l'œuf de dragon avec moi dans le sanctuaire sacré. J'ai trouvé qu'il était plus logique de poser cet œuf dans le temple de Dreico. Je retourne sur les fouilles pour faire de nouvelles découvertes...

 

-Les pouvoirs des éléments

Les sages Zuccheris peuvent nous être d'une grande utilité dans nos recherches, j'ai donc apporté les quelques livres que nous avons découvert dans leur temple. Niifouth prit le livre parlant de la coiffe de Lyphé entre ses mains: "Coiffe de Lyphé. Oui, Lyphé, grande déesse de l'eau. Pas une légende !". Je lui demandais alors s'il savait où était cette coiffe. "Oh! Loin, au fond de l'eau. Laissée ici.". Naturellement, je pensais directement au lac qui est au cœur de Zuccheria. "Nous allons vous aider" me dit un des sages. Les quatre sages se mirent alors autour de moi, ils levèrent tous les bras au ciel en prononçant, en cœur: "Reripser essiup li uae'l suos euq. Effioc ertov revuorter essiup emmoh tec euq setiaf, uae'l ed esseéd, éhpyl.". Je me demandais bien de quoi ils parlaient et ce qu'ils faisaient exactement. Mais je n'entendais plus rien, leurs lèvres bougeaient mais aucun son n'en sortait, ma vision se troubla, comme si un nuage noir avait pris place dans le temple. Je tombais au sol sans savoir ce qu'il se passait... quelques secondes plus tard, j'étais à côté du lac de Zuccheria, ma vision était toujours un peu trouble mais je voyais bien le lac. Je voyais la source un peu plus loin, qui s'écoulait du temple de Lyphé. Je ne sais pas pourquoi mais je me sentais attiré par l’eau, j’avançais sans vraiment le vouloir vers le lac. Mes pieds dans l’eau, puis mes jambes, puis mes bras. Ma tête descendait aussi dans l’eau, ma vision se troublait alors encore plus. J’avançais sous l’eau, je respirais normalement, c’était une sensation très étrange. Un peu plus loin, sous l’eau, mon corps que je ne pouvais pas contrôler s’avançait vers un objet bleu à moitié enfouis dans le sable. Je pris alors cet objet, c’était une sorte de casque en cuir bleu avec deux “oreilles” qui dépassaient de chaque côté de la tête. Je m’en doutais bien, il s’agissait de la coiffe de Lyphé. Un instant plus tard, je ne voyais plus rien, j’entendais des voix au loin sans pouvoir discerner des mots. Je me réveillais alors dans le temple des sages, au sol. Les quatre sages étaient autour de moi. “La connaissance est en vous, que Lyphé vous guide” m’annonça Xulaou. Je sorti alors du temple en descendant vers le lac, je sais exactement où se trouve la coiffe. Je descends dans l’eau tout comme dans mon rêve, j’inspire longuement avant d’y plonger complètement. Je distingue la coiffe au fond, à moitié sous le sable. Il faut que je fasse vite, je ne vais plus pouvoir tenir sans respirer très longtemps. Je sors la coiffe de l’eau et je la place directement sur ma tête… C’est incroyable, j’arrive à respirer sous l’eau ! Je marche alors un peu sur le sable, c’est comme à la surface avec une vision plus trouble et des mouvements plus compliqués à cause de l’eau. Je remonte alors vers le temple…

 

“Vous voilà, gardien de Zuccheria, Lyphé vous a donné son pouvoir !” me dit Tempritt. Les recherches continuaient alors et ce que je venais de vivre se répéta de façon différente. Nous allons rechercher l’épée de Lythis qui peut brûler de l’intérieur tout mal nuisant à quelqu’un. Je me place alors au centre du cercle formé par les sages qui chantent en coeur de nouvelles incantations que je ne comprends pas. “Duahc ro’l suos tenlûrb simenne ses euq, eépé ertov evuorter scanot euq setiaf, uef ud ueid, sihtyl”. A nouveau, ma vision se trouble et je tombe au sol, cette fois ci, je m’y attendais. Je suis au campement d’Illumia et mon corps se déplace de lui-même vers une ruine juste à côté. Je creuse sans le vouloir dans la terre sous le toit de pierre en ruine envahis de plantes. Je découvre un coffre en métal que j’ouvre. L’épée est là, avec un éclat luisant et une couleur dorée, je me vois la prendre en main, je ressens sa chaleur dans ma paume. Et mon rêve se finit, je me retrouve au temple des sages. J’accours vers la ruine que je viens de voir en rêve, je creuse dans la terre dure et le coffre est là, je l’ouvre difficilement pour en sortir une magnifique épée en or. Je ressens sa chaleur, c’est très étrange comme sensation. Me voilà maintenant bien armé, le pouvoir de Lythis est entre mes mains ! Je remonte alors vers le temple…

 

Nous pouvons maintenant découvrir où se trouve l’herbe de Lybu, à nouveau les sages chantent “Xuam sel suot engios iuq ebreh ertov revuorter essiup neidrag el euq tiaf, erret al ed ueid, ubyl”. Je me vois sur une montagne proche du temple de Lybu, j’avance vers l’arbre du temple au milieu du cercle de pierres. Je monte sur les branches de l’arbre pour atteindre son sommet, ici, au milieu des feuilles se trouve un sac en cuir que j’ouvre, une herbe qui ressemble à n’importe quelle herbe se trouve à l’intérieur. Je me réveille alors dans le temple des sages, l’arbre du temple de Lybu n’est pas loin. Je grimpe aux branches et aux racines pour accéder à la cime de l’arbre. C’est ici, entre les feuilles que je trouve ce sac en cuir que je viens de voir en rêve, je l’ouvre et en saisis les brins d’herbes victorieusement avant de retourner au temple des sages pour finir ma quête des pouvoirs élémentaires.

 

Il ne reste plus que la plume de Lyra, à nouveau les sages se mettent autour de moi en chantant “Esirb al étrop ertê essiup sproc nos euq te stnev sel relôrtnoc essiup emmoh tec euq setiaf, sria sed esseéd, aryl”. Je me retrouve en rêve, juste à côté du temple des sages, en haut de la montagne. Mon corps avance malgré moi vers la plume, il marche vers le sommet de la montagne. D’ici, je peux admirer tout Zuccheria, mon corps lève la tête vers le ciel, vers les étoiles, il tend les bras en l’air. C’est ainsi que la plume arrive, elle tombe du ciel en douceur pour atterrir dans ma main. Je suis de retour au temple, excité par tant d’envie de pouvoirs, je sors en courant, je marche dans la neige, je monte au plus haut point de la montagne. Je regarde les étoiles comme il y a quelques minutes puis je lève les bras au ciel. Je vois parmi les étoiles un point blanc qui bouge. Le point descend vers moi, c’est la plume de Lyra, je l’attrape au vol. Les pouvoirs de Lyra sont maintenant entre mes mains. J’essaie la plume en regardant la neige au sol. Je fais un mouvement du bas vers le haut avec la plume, la neige fit de même. C’est comme s’il neigeait vers le ciel, j’essaie maintenant de pointer mes pieds avec la plume, je sens mon corps s’élever ! Je peux voler en utilisant l’air mis en mouvement par la plume !

 

 

Me voià maintenant en possession des plus grands pouvoirs, la coiffe de Lyphé pour respirer sous l’eau, l’épée de Lythis pour brûler le mal, l’herbe de Lybu pour soigner toute maladie et la plume de Lyra pour contrôler les vents et voler...

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-Retour à Illumia

Les recherches ont beaucoup avancées, Zuccheria n'est plus la terre inconnue sur laquelle nous sommes arrivés il y a quelques années. C'est pourquoi j'ai décidé de retourner à Illumia. Je laisse mon équipe sur place pour continuer les recherches.

Désormais, j'étais armé de la lame de Lythis, de la coiffe de Lyphé, de l'herbe de Lybu et de la plume de Lyra. Cette dernière m'a économisé des journées entières de marche, je remercie vraiment Lyra d'avoir laissé cette plume aux humains. Avec un peu d'entraînement, les vents sont sous mon contrôle et je m'envole donc vers Illumia, la plume à la main.

La nuit est là, Illumia est immobile et silencieuse, rien n'a changé. Quelques lumières des bougies placées sur les îles éclairent mon chemin. Je rejoint alors mon palais pour me plonger entre les draps de mon lit que j'avais laissé là il y a quelques années. La nuit passait alors et le soleil vint illuminer mon visage. Un des gardes du palais se trouvait à côté de ma chambre, personne ne savait que j'étais de retour, il fut donc surpris de me voir ici...
"Mon roi ! Vous voilà ! Je dois vous montrer, quelque chose s'est passé juste après votre départ..." me disait-il. Je le suivais alors jusqu'à une île laissée vierge avant mon départ. Sur cette île gisait auparavant le corps du dragon qui hantait les cieux d'Illumia. C'était juste avant mon adoubement officiel à la chevalerie de Stendel que j'avais laissé là ce dragon mort. Depuis le temps, son corps et devenu une étoile et il reste ici de grands os courbés sur l'herbe. Le garde qui m'avait amené ici pointa du doigt l'abdomen du squelette draconique. J'étais alors surpris de voir une forme ronde et violette qui se démarquait bien de la blancheur des os. Cette forme ne pouvait rien être d'autre qu'un oeuf, un oeuf de dragon... C'est avec une grande précision que je recueilli l'oeuf entre mes bras. Le dragon qui devait en sortir est probablement mort tout comme sa mère... J'ai donc posé délicatement l'oeuf sur mon bureau, l'éclat violet de sa couleur s'accorde bien au rouge des tentures Illumiennes accrochés partout dans mon bureau.

Sur mon bureau se trouvait le parchemin peu compréhensible récupéré dans le temple de Frugum. Après quelques heures de recherche, j'ai compris ce que c'était. Ce parchemin est tout simplement un parchemin de recette d'une boisson nommée l'Armaj. J'essaie alors de comprendre les écritures. Des baies doivent être broyées et macérées dans de l'eau. Il faut ajouter du miel à la préparation et la laisser fermenter. Cela produit un alcool doux et sucré. L'envie montait en moi en lisant ces simples lignes, j'ai alors transmis ma retranscription du parchemin à un des cuisiniers du palais Illumien afin d'essayer ce mélange. La nuit arrivait alors que le cuisiner s'empressait déjà d'aller chercher les ingrédients.

Le lendemain, on m'apportait une grande enveloppe, je pensais lire des nouvelles de Zuccheria, mais c'était autre chose... Il s'agissait d'Antoine, mon ancien conseiller.
"Cher Tonacs,
C'est du haut du trône de Lyndaë que je vous écris, une larme abreuvant le bois du sol de mon palais. Vous souvenez vous de l'époque où nous travaillions ensemble? Je m'occupais de l'île de Lyra et Zaryen se chargeait de l'arbre de Lybu. Cette époque était une grande aventure pour moi à vos côtés. Tous les jours, je vous regardais travailler sur Illumia avec une grande passion. Je vous voyais dessiner et modifier les plans de futurs bâtiments avant d'aller écrire un magnifique poème sous les étoiles...
Les choses ont changées, vous voilà maintenant gardien de Zuccheria et chevalier Stendelien. De mon côté, j'ai rejoint Zaryen à Lyndaë, puis le roi est parti à l'aventure dans d'autres contrées. La terre de Lybu s'est donc retrouvée sous mes ordres. Hélas mon roi, je suis un bien mauvais dirigeant. Je n'ai pas la force que vous avez pour diriger une telle cité, je préfère abandonner le pouvoir. Mais à qui? Qui autour de moi mérite d'obtenir ce pouvoir? C'est vous mon roi, vous qui pouvez diriger Illumia et Zuccheria en même temps. Je vous propose donc d'ajouter Lyndaë à votre liste. Vous seul avez la capacité de gérer ce territoire. Répondez moi vite, la couronne sur ma tête est trop lourde pour moi...
Antoine, roi de Lyndaë".

J'acceptais alors rapidement sa demande. Lyndaë est un très beau territoire, j'y suis passé quelques jours il y a longtemps. Cette terre de vacances est désormais pour moi une terre de travail…

 

-Le Swagg

Il est amusant de constater le nombre de couronnes qui s'accumule sur ma tête. Tout d'abord, la couronne d'Illumia fut la première à metre en place mes cheveux. Une magnifique couronne en or très lourde avec l'emblème d'Illumia incrusté en rubis et en obsidienne sur le devant. Ensuite, quelques autres joyaux sont venus égayer ma couronne. Un saphire pour les îles de Lyphé, un rubis pour le désert de Lythis, un cristal de roche pour le territoire de Lyra et une émeraude pour l'arbre de Lybu. Ce qui fait cinq territoires fusionnés sur la même couronne.
Après la découverte de Zuccheria, je pouvais désormais transporter une nouvelle couronne sertie aussi de rubis et d'obsidienne.
Et depuis peu, j'ai l'honneur de pouvoir aussi porter le jade et l'émeraude incrustées dans la couronne de Lyndaë.
Au total, j'ai donc trois couronnes et trois territoires sous mes ordres. Cela fait beaucoup, j'ai donc longuement réfléchis et l'idée m'est venue de fusionner ces trois territoires malgré la distance.
Ainsi donc, Illumia, Zuccheria et Lyndaë forment donc une belle alliance articulée autour des dieux Illumiens. J'ai eu alors l'idée de créer un conseil pour diriger ces territoires simultanément.

Après quelques heures assis à mon bureau à écrire des mots, les barrer, griffonner des étendards et les barrer aussi... l'idée était là! Cette alliance entre les trois territoires porte désormais le nom de Swagg. Un nom étrange obtenu après un mélange de différentes lettres.

Le Swagg est donc constitué d'Illumia et ses territoires, Zuccheria et Lyndaë. Ainsi donc, le Swagg sera constitué de six conseillers: quatre représentants des territoires des dieux: Lyra, Lythis, Lyphé et Lybu. Un pour Zuccheria et un autre pour Lyndaë. Au centre, je représente le royaume central Illumien et le Swagg en géneral.

Le Swagg comporte aussi plusieurs bannières:
Un dérivé du drapeau Illumien illustrant une double croix sur un fond noir. Cette bannière représente le royaume central Illumien, Illumia, Zuccheria et le Swagg.
Une autre bannière porte sur un fond marron un losange vert clair avec un point vert foncé au centre. Cette bannière représente à la fois l'arbre de Lybu et Lyndaë.
Ce même symbole est repris avec des couleurs différentes: un fond blanc, un losange gris clair et un point gris foncé représente l'île Lyra.
Avec un fond rouge, un losange orange et un point noir, la bannière représente le désert de Lythis.
Et enfin, un fond bleu clair avec un losange bleu foncé et un point bleu cyan représente les îles de Lyphé.

J'ai désormais une nouvelle couronne bien plus facile à porter: la couronne de représentant du Swagg, tout simplement. Et les choses sont bien plus simples ainsi !

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-Journal des fouilles IV

 

 

-C5_56: A peine de retour à Zuccheria, mon équipe vient rapidement me voir pour me faire part de leurs découvertes. Ils ont trouvé quatre livres associés aux quatre dieux secondaires. Ces livres parlent des artéfacts des secondaires. Etant donné que j'ai déjà trouvé ceux des primaires, je pense que ceux-ci existent aussi bel et bien au-delà de la légende... Je compte rendre visite aux sages pour avoir plus d'informations sur l'endroit où je pourrais les trouver. En attendant, je me délecte de la lecture de ces pages. Il semblerait que Mythas ait laissé aux humains un peu de sable de son propre sablier enfermé dans une fiole en verre. En portant ce sable sur soi, il est impossible de vieillir, le temps passe autour de nous mais il n'a pas d'emprise sur le porteur du sable. C'est tout simplement incroyable comme pouvoir ! Mais il y a encore mieux : la pierre de Phantâme permet de ressusciter les morts, mes yeux se remplissent d'émerveillement à la lecture de ces pages. A côté de ça, on trouve moins impressionnant mais toujours aussi intéressant : la rose de Phéla qui permet à son utilisateur d'attirer l'amour de n'importe qui, cela peut être utile. Il y aussi la boussole de Loage qui permet de se téléporter d'un endroit à un autre, tout aussi impressionnant !
 
-C5_57: Nous avons découvert le temple de Bestila au milieu de la forêt, c'est tout simplement un temple en pierre avec un autel au fond, rien de bien impressionnant mais l'atmosphère du lieu est saisissant !
 
-C5_58: Encore un livre vient d'être découvert, le livre de l'artéfact de Dreico, le dieu dragon. L'objet qu'il a laissé au peuple est un sceptre qui permet à son possesseur de devenir le maître de n'importe quel dragon. Je sais qu'il n'est pas facile de commander un dragon... J'en ai déjà tué un qui était dans les cieux d'Illumia, c'étaient les dieux primaires eux-mêmes qui m'ont indiqué qu'il y était. On m'a indiqué que les dragons avaient disparus depuis longtemps et que celui que j'ai tué devait être le dernier existant. Il ne reste des dragons que des ossements effrayants. Il en reste aussi l'œuf que j'ai récupéré sur le corps de celui d'Illumia. Mais sa durée de gestion n'étant pas complète, il ne pourra jamais éclore. La coquille est fragile par endroit, il ne doit contenir qu'un fœtus en cours de formation... Mais il en reste tout de même un bel objet !
 
-C5_59: Mon équipe a découvert les ruines d'un village dans le désert de Zuccheria. Les recherches nous ont indiqué que ce village s'appelle Septumë, les habitants semblaient y vénérer Soliès car son temple trône en plein milieu. Il y a à l'intérieur un grand serpent de pierre dont la tête surveille son autel. Les maisons en ruine autour contiennent peut être des informations pouvant nous aider pour la suite.
 
-C5_60: Septumë est juste à côté du monument des Héros, en passant à côté, j'ai eu envie d'aller voir les beaux autels des Héros. Il y a plein de gravats qui traînent au sol. Cela m'a fait rire car l'intérieur du monument ressemble beaucoup à celui des Nymphes. Mais, dans le monument des Nymphes, le sol est recouvert d'offrandes alors qu'ici il n'y a que des cailloux. C'est au milieu de ces cailloux que j'ai trouvé le livre de l'armure des Héros. Une armure laissée aux hommes par les Héros. Siklavé avait laissé le plastron de l'armure, Jiomé le heaume et Virelum une épée pour aller avec. L'ensemble de cette armure rend son porteur tout simplement invincible !
 
-C5_61: Nous avons trouvé des ruines étranges, des escaliers descendent dans les profondeurs d'une grotte dans laquelle il reste des torches éteintes aux murs. Il y a ensuite d'autres escaliers plus loin, taillés dans la roche. Si on descend, on arrive dans une grande salle carrée décorée de crânes sur les murs. Le mur du fond est très étrange, il émet une douce lumière bleutée très légère mais que l'on remarque bien au milieu de l'obscurité de cet endroit. Je ne sais pas ce que c'est, ce mur est chaud au toucher, nous avons essayé de le casser par endroit, sans succès. Je me suis dit qu'il s'agissait peut être d'une porte Ipsumaq comme celles du temple d'Ipsum, mais je ne pense pas. Les portes du temple d'Ipsum sont en cuivre, elles sont reliées à un système mécanique qui s'active avec le bon cube Herocle dans le lecteur. Mais ici ce mur est en pierre et il n'y a aucun lecteur, nos recherches continuent...
 
-C5_62: Un autre livre a été découvert : "le livre des Kroys". Les Kroys sont comme des dieux négatifs, c'est assez particulier. Je vous laisse lire la transcription de ce livre pour plus d'informations à ce sujet. J'arrête ce journal ici, j'ai prévu d'aller voir les sages demain pour trouver les nouveaux artefacts...

 

 

 

 

-Le livre des Kroys

 

 

*Livre retrouvé dans une des maisons en ruines du village de Septumë à Zuccheria*

 

Les Kroys, certains les considèrent comme des dieux, d'autres les ignorent car ils ne méritent pas d'exister selon eux. Les Kroys ont de puissants pouvoirs qui pourraient leur permettre de se mesurer à ceux des Dieux. Il existe quatre Kroys gouvernant chacun une partie de l'Aimulli, une terre de chaos et de désordre opposée à l'Axorès des dieux.

 

-Zaïurte: Aussi appelé le Kroy des Kroys, Zaïurte est le créateur de l'Aimulli qu'il dirige.

 

-Niuujyr: Niuujyr est la Kroy des vampires, elle capture les humains pour en faire ses esclaves. Ces mêmes esclaves transforment d'autres humains dans le but de recouvrir Mirun d'esclaves vampires.

 

-Kaïrip: Le Kroy des loups, considéré comme le moins maléfique par certains. Il a fait proliférer son don de loup garou aux humains sans but précis contrairement à Niuujyr qui veut avoir tous les humains comme esclaves.

 

-Derya: Kroy de la pourriture et des champignons, il a contaminé Mirun avec des champignons qui se rependent dans le but de pouvoir contrôler les humains.

 

Les Kroys ont aussi, selon la légende, "offert" aux humains des objets aux pouvoirs incroyables. Il ne faut pas les confondre avec les objets divins laissés par les dieux dans le but de faire le bien, les objets des Kroys sont remplis d'un puissant pouvoir maléfique.

 

-L'arc de Niuujyr: Cet arc possède un puissant pouvoir vampirique. Un humain normal peut tirer une flèche ordinaire vers un autre humain qui deviendra aussitôt son esclave lui obéissant complétement jusqu'à sa mort.

 

-La dent de Kaïrip: Kaïrip s'est arraché lui-même une dent pour permettre aux humains d'obtenir des pouvoirs de loup garou.

 

-Le champignon de Derya: C'est un champignon blanc avec des tâches vertes qui ne ressemble à aucun autre champignon. Si un humain le touche, son corps se recouvre de tâches vertes qui s'étendent et se nourrissent de l'énergie du porteur jusqu'à sa mort. Une fois mort, son corps devient un refuge pour les champignons et son âme est enfermée dans l'Aimulli à jamais. Actuellement, il n'existe aucun remède contre ce champignon, une fois qu'une personne est contaminée, elle doit s'attendre à voir une mort lente et effroyable arriver.

 

Zaïurte, de son côté n'a pas laissé d'objet à proprement parler aux humains, il a tout simplement mis en place une porte donnant accès vers l'Aimulli.

 

Le château des Kroys, isolé du reste de la civilation appartient à Niuujyr. Il est à l’abri des humains pouvant déranger les vampires qui y vivent. C'est aussi ici que Zaïurte a mis en place une porte vers l'Aimulli où se trouvent les temples de tous les Kroys. Personne ne sait actuellement où est situé ce château, mais tout humain souhaitant le retrouver doit s'attendre au pire...

 

 

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-Journal des fouilles V

-C5_64: Je me suis rendu chez les sages Zuccheris afin d'en savoir plus sur les objets des dieux secondaires et l'armure des Héros. Je leur ai aussi parlé du sceptre de Dreico et de l'œuf que j'ai récupéré. Ils étaient impressionnés de voir qu'il restait un dragon en vie. Je leur ai dit que l'l'état de l'œuf ne permettait pas d'en revoir. Mais les sages voulaient tout de même essayer de voir la puissance de Dreico sur cet œuf. Ils sont donc sortis du temple pour la première fois ! Je les ai menés au temple de Dreico, ils sont restés là, à genoux pendant des heures autour de l'autel de Dreico et de l'œuf. Ils psalmodiaient des paroles en Zuccheri ancien. Je ne comprenais rien à ce qu'ils disaient... "Rigur tiod nogard el te resirb es tiod elliuqoc al. Eviv fueo tec ne tidnarg iuq erte'l euq siaf, setnallitnics selliace xua nogard ueid ! Ocierd."
Toujours est-il qu'ils se sont arrêtés de chanter tous les quatre au même moment, ils sont sortis du temple et m'ont dit que Dreico devait être seul avec moi et que je devais me lier avec l'œuf. Je me suis donc approché de l'autel, j'ai essayé de ressentir la puissance de Dreico. J'ai pris l'œuf dans mes bras, assis devant l'autel. La coquille est en partie molle, froide et fragile. J'ai fermé les yeux et j'ai serré l'œuf contre mon corps sans pour autant le casser. Je le sentais comme une pierre sur mon ventre. C'est alors que l'œuf commençait à émettre une douce chaleur. J'ai caressé la coquille, elle était dure, lisse et chaude. J'ai alors senti l'œuf bouger lentement, de toutes mes forces je priai Dreico pour que les sages aient réussi, pour qu'un bébé dragon puisse sortir de cet œuf. J'ai allumé un petit feu dans le temple pour maintenir l'œuf au chaud. Il bougeait au rythme des battements de mon cœur. Puis, enfin, un éclat survint à la surface de la coquille ! Le dragon était bel et bien là, il sortait son nez de l'oeuf. Je l'ai aidé à sortir complètement. Il avait quatre pattes et deux ailes qu'il tentait de faire battre. Sa peau est composée d'écailles rouges sang. Une fois le dragon enfin là, je l'ai pris entre mes bras et je suis ressorti du temple. Devant le temple se trouvaient les quatre sages, toutes mes équipes Zuccheris étaient avec eux. En sortant, avec le dragon dans mes bras et le sourire aux lèvres, ils s'agenouillèrent tous devant moi. C'est ce que je pensais mais en réalité c'était face à ce qu'il y avait derrière moi... Un énorme dragon aux écailles vert de gris fendant l'air s'approchait. Il se posa au sol à mes côtés engendrant un petit tremblement de terre. Le grand dragon me regarda longuement avant de parler : "Airehccuz ed neidrag el, scanot." Comme je ne comprenais pas cette langue, un des sages me fit la traduction: "Tonacs, gardien de Zuccheria". Intimidé par la stature du dragon, je fis oui de la tête tout simplement. "Sarb set ertne sneit ut euq slif nom tse'c. Nogard sed ueid, Ocierd sius ej." Un des sages reprit alors : "C'est Dreico ! Il dit que c'est son fils que vous tenez entre vos bras !". Je me suis alors approché de Dreico afin de déposer le bébé dragon devant lui. Le dieu dragon reprit "Redia't arruop ac, icec erffo't ej, iot ceva xueim ares li'uq rus sius ej." Le sage reprit alors "Il veut vous le confier et vous offrir quelque chose...". Dreico tendit alors son aile droite vers moi, me montrant son dos, je compris alors qu'il voulait que je monte dessus. J'ai donc chevauché le dieu dragon qui s'éleva dans les airs. Il vola en cercles autour de la montagne qui abritait son temple. Puis il me déposa au sommet, devant une statue de dragon en pierre. La statue tenait entre ses griffes un long bâton orangé que je saisis. Je me doutais bien qu'il s'agissait du sceptre de Dreico... Je suis redescendu de la montagne sur le dos de ma monture divine. J'ai brandi le sceptre devant les autres qui applaudir devant cet exploit. Le fils de Dreico était maintenant mon dragon et le sceptre allait me permettre de le faire obéir. Dreico parla alors en langue commune avec un curieux accent. "Au-revoir, Tonacs, maître des dragons !" Puis il s'éleva au loin dans le ciel. Les sages dirent en cœur "Le maître des dragons ! Le maître des dragons ! Le maître des dragons !" Puis mon équipe suivait, levant leurs pioches, pelles ou épées en criant "Le maître des dragons ! Le maître des dragons !".

-C5_70: Je me suis réveillé en pleine nuit à cause de deux paysans stendeliens qui se sont évadés de leur ville d'origine. Ils y étaient des esclaves et devaient travailler dur de jour comme de nuit, ils devaient trouver leur nourriture eux-mêmes et dormaient dans une grange sur la paille avec une centaine d'autres esclaves autour d'eux. La vie étant trop dur pour eux, ils se sont évadés de la ville. Ils passaient par Zuccheria alors qu'ils étaient poursuivis par trois gardes. En sortant de ma tente, les chaînes rompues qu'ils avaient autour des mains et des pieds m'indiquaient directement qu'il s'agissait d'esclaves. J'ai donc voulu les aider, j'ai toujours été contre l'esclavage et ça continue aujourd'hui. J'ai donc prit l'épée de Lythis en main pour donner aux gardes ce qu'ils méritent ! C'était sans compter sur mon dragon qui arriva en volant vers moi. Par chance, j'avais toujours le sceptre de Dreico sur moi, j'ai donc demandé à mon dragon de m'aider. Le premier garde à croiser ma route se prit mon épée dans la gorge et tomba au sol, le cou carbonisé. Le deuxième qui lançait des flèches vers les esclaves en fuite se prit un souffle embrasé de dragon dans la tête. Ses cheveux brûlaient et il courrait dans tous les sens avec la tête enflammée, comme une torche humaine dansante. Pour le troisième qui semblait bien plus fort, j'ai pris la plume de Lyra pour m'élever dans les airs au-dessus de sa tête. Mon dragon volait rapidement vers le garde pendant que je me jetais sur lui, l'épée pointée vers son crâne. Les flammes de l'épée se mêlaient à celles du souffle de mon dragon, le garde tomba au sol, mort. La torche humaine tomba aussi en rejoignant l'Axorès. J'étais heureux de voir mon dragon monter en puissance, les jours passaient et il grandissait à vue d'œil. Je suis allé voir les esclaves en fuite. Avec mon équipe nous leur avons retiré leurs chaînes, nous avons soignés leurs blessures avec l'herbe de Lybu. Je leur ai offert une place chacun au dortoir du campement d'Illumia. Je les ai invités à notre table pour qu'ils puissent se nourrir et reprendre des forces. Je n'aime pas le fait de voir des hommes réduits en esclavage. Au Swagg, nous n'avons pas besoin d'esclaves et pourtant les travaux avancent bien. Mes travailleurs font ce qu'ils veulent, leur travail est récompensé avec la nourriture dont ils ont besoin et des logements confortables. Je ne peux malheureusement pas les payer car les coffres du Swagg sont plutôt pauvres. Ce soir, à notre table, les deux anciens esclaves m'ont chaleureusement remercié de les avoir aidés. Dernièrement, j'ai remarqué que toute mon équipe aimait m'orner de titres différents. Et l'apparition divine (littéralement) de Dreico avait donné une nouvelle ampleur à cette pratique. On m'appelait désormais Ser Tonacs d'Illumia, représentant du Swagg, roi d'Illumia, l'envolé de Lyra, la fleur de Lybu, la pluie de Lyphé, la flamme de Lythis, le gardien de Zuccheria, le seigneur de Lyndaë, le maître des dragons. Autant dire que c'est relativement long comme titre ! Les derniers évènements ont donné l'idée à mon équipe de me surnommer "Le sauveur des enchaînés". A nouveau, ils étaient tous là, brandissant leurs épées en criant "Tonacs, le sauveur des enchaînés ! Le sauveur des enchaînés ! Le sauveur des enchaînés !".

-C5_71: A la suite de ces cérémonies de nouveaux titres, nous avons découvert deux nouveaux livres prétendant l'existence des objets légendaires des dieux animaux. Nous avons déjà le sceptre de Dreico. Il existerait aussi l'os de Bestila, agissant comme un sceptre qui permet de contrôler tous les animaux, c'est un peu le même principe que le sceptre de Dreico. Soliès, quant à lui a laissé aux hommes une cotte d'armure très résistante faite en écailles de son propre corps.

-C5_72: Je suis allé voir les sages Zuccheris pour qu'ils m'aident à retrouver l'armure des Héros. Encore une fois une succession de visions m'a indiqué que l'armure entière était rangée dans un coffre caché dans une grotte. Elle est vraiment belle et bien résistante, la légende dit qu'elle est invincible. Une belle épée fait aussi partie de l'armure, avec l'épée de Lythis, cela m'en fait deux ! J'ai encore un peu de mal à faire de bons mouvements avec deux lames mais je vais m'améliorer !

-C5_74: Le village Septumë de Soliès est devenu un incontournable pour nos fouilles à Zuccheria. De nombreux livres portant sur les objets légendaires y ont été retrouvés. Et nous en avons trouvé un autre sur les objets des dieux tertiaires. Il y aurait donc une hache laissée par Allaës, la déesse de la guerre, cette hache permet d'arrêter ou de stopper un combat ! Frugum a laissé aux hommes une fiole de liquide permettant aux arbres et aux plantes de pousser rapidement et de devenir très grands ! Je pense que Frugum en personne a utilisé ce liquide sur l'arbre de Lybu à Illumia vu sa grandeur. Peut-être en a-t-il été de même sur Aldaron à Lyndaë ou encore sur le grand nénuphar du temple de Phéla d'Illumia. Avec ça, Artès a offert aux hommes un livre permettant à tous les artistes de trouver l'inspiration que ce soit pour écrire, chanter ou dessiner. Mais le livre s'arrête là, j'ai été surpris de ne pas en voir plus étant donné qu'Ipsum fait aussi partie des dieux tertiaires... Je pense quand même qu'Ipsum a laissé quelque chose !

-C5_75: C'est en possession de tous ces livres que je me suis rendu au temple des sages afin de trouver les autres objets de légende et de les exposer au musée d'Illumia. Nous commençons par les dieux secondaires. J'ai donc, à la suite de visions prophétiques proférées par les chants en Zuccheri ancien des sages, découvert la rose de Phéla qui trônait au milieu d'autres fleurs poussant dans le temple de Frugum. Ensuite, j'ai eu l'occasion de trouver la boussole de Loage enfouie sous des rochers au bord du lac de Zuccheria. Cette boussole permet de se téléporter d'un endroit à un autre, c'est tout simplement génial ! Je suis donc retourné au temple des sages en l'utilisant. J'ai visualisé l'intérieur du temple dans ma tête, puis j'ai fait faire un tour complet à l'aiguille de la boussole. En ouvrant les yeux, je me trouvais dans le temple des sages ! J'ai ensuite trouvé la fiole remplie du sable de Mythas. Elle était sous l'eau du lac, j'ai réussi à l'atteindre en utilisant la coiffe de Lyphé qui permet de respirer sous l'eau. Etant donné que, même si je ne connais pas mon âge je suis encore jeune, j'ai voulu l'offrir aux sages qui méritaient ce sable pour ne plus vieillir bien plus que moi. Mais ils ont refusé en m'annonçant qu'ils avaient déjà du sable de Mythas sur eux et que le jour où il en sera venu, Mythas laissera ces âmes à Phantâme pour qu'il puisse les guider vers l'Axorès. En parlant de Phantâme et de l'Axorès, j'ai retrouvé la pierre de résurrection de Phantâme. Elle était au milieu d'autres pierres semblables au bord de l'eau. Mais celle de Phantâme était froide au toucher alors qu'elle avait passé des heures sous le soleil. Une fois de retour au temple, je voulais continuer la recherche d'objets légendaires mais un des illumiens de mon équipe arriva au temple, il disait que trois hommes étaient arrivés au campement et qu'ils voulaient me voir en personne...
Ces trois hommes ne sont pas n'importe qui, il s'agit de Jiomé, Siklavé et Virelum, les trois Héros. Il s'ensuit alors une curieuse conversation :
-Jiomé: Ser Tonacs d'Illumia, représentant du Swagg, roi d'Illumia, l'envolé de Lyra, la fleur de Lybu, la pluie de Lyphé, la flamme de Lythis, le gardien de Zuccheria, le seigneur de Lyndaë, le maître des dragons et le sauveur des enchaînés ! Je suis heureux de vous rencontrer.
-Tonacs: Héros Jiomé, Siklavé et Virelum, je suis tout aussi heureux de vous rencontrer !
-Siklavé: Nous savons que vous avez récupéré notre armure et nous vous en félicitons !
-Virelum: Si nous sommes là aujourd'hui, c'est pour vous parler d'un problème que vous seul pouvez résoudre.
-Tonacs: Bien, quel est ce problème ?
-Jiomé: Vous avez découvert l'existence des Kroys donc vous savez ce qu'ils sont...
-Tonacs: Oui j'ai lu le livre.
-Jiomé: Les Kroys étaient autrefois des humains, ils refusaient de croire que nos ancêtres, les dieux, sont les plus puissants. Ils ont donc usé de magie et de puissance maléfique pour s'élever contre les dieux.
-Siklavé: Nous savons où se trouve leur château, il est caché par la brume près d'ici...
-Tonacs: Et que dois-je faire contre les Kroys ?
-Virelum: Vous devez les tuer.
-Tonacs: J'ai constaté qu'entre la vie et la mort il n'y a qu'un voile, comment être sûr qu'ils ne vont pas revenir ?
-Jiomé: La puissance des Kroys est telle que rien n'est assez fort pour les ramener à la vie...
-Siklavé: Quand ils seront morts ils ne rejoindront ni l'Axorès, ni le ciel, ni l'Aimulli. Ils resteront indéfiniment à errer dans le néant.
-Virelum: Vous avez été assez fort pour récupérer notre armure, nous sommes certains que vous réussirez !
-Tonacs: J'ai aussi la pierre de Phantâme si jamais j'en venais à mourir...
-Jiomé: Malheureusement non, la pierre de Phantâme ne permet pas de revenir à la vie après avoir été tué par un Kroy.
-Tonacs: Donc si je meurs...
-Siklavé: De la même façon que les Kroys, l'Axorès ne vous sera pas ouvert...
-Tonacs: Et l'Aimulli ?
-Virelum: Grands dieux non ! Croyez-moi vous préférez mourir dans le néant plutôt que d'aller à l'Aimulli !
-Jiomé: Et ne comparez pas l'Aimulli à l'Axorès je vous prie. L'Aimulli n'est qu'une terre de chaos enfouie dans les profondeurs de Mirun.
-Tonacs: Bien. Et vous êtes sûrs que les Kroys sont dans leur château ?
-Siklavé: S'ils n'y sont pas c'est qu'ils sont dans l'Aimulli. Ils ne peuvent pas aller ailleurs.
-Virelum: Oui et peut être aussi que vous devrez passer par l'Aimulli...
-Tonacs: Pourquoi les dieux ne peuvent pas s'en occuper ? Ils sont bien plus puissants que moi !
-Jiomé: Les dieux n'ont aucun pouvoir dans le château comme dans l'Aimulli. Ils vous ont désigné vous pour accomplir cette tâche.
-Tonacs: Très bien, alors allons-y !
-Sillavé: Oh ! Avant tout nous voulons étendre votre liste de titres...
-Tonacs: Ah ?
-Virelum: Tonacs, pour tout ce que vous avez fait, les dieux et les Héros vous offrent le titre de "Prince de l'Axorès" !
-Jiomé: Et de nous, les Héros, vous recevez aussi le titre de "Tueur de Kroys" car nous savons qu'ils périront tous aux fils de vos épées !

Mon équipe et les Héros m'acclamaient "Tonacs, le prince de l'Axorès ! Le tueur de Kroys !". A la suite de ces ajouts de titres à ma liste déjà bien remplie, je suivais les Héros vers le château des Kroys. Les sages étaient descendus de leur montagne aussi. Ils se sont mis tous les sept devant le mur de brouillard qui cachait le château. Ensemble, ils psalmodiaient en Zuccheri ancien:
"Tnaen el tnengiojer Syork sel euq ruop uaetahc ud ruotua emurb al repissid es setiaf. Selorap son zednetne, xieud."
A nouveau je ne comprenais rien à cette langue, je pense qu'il faut que je commence à l'apprendre pour en savoir plus. Les prières faites aux dieux ont plus de puissance lorsqu'elles sont en Zuccheris ancien. De plus mon dragon commençait à parler et je devais apprendre le Zuccheri ancien si je voulais le comprendre. Toujours est-il que la brume s'en est allée et que le château se dresse devant nous. J'ai mes deux lames dans leurs fourreaux et l'armure des Héros sur moi. Je suis prêt à combattre les Kroys !

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-Hypomé, la Nymphe Sanglante

 

Bonjour, je me présente, je suis Meylaz, assistante de Tonacs sur les fouilles archéologiques de Zuccheria. Je le remplace lorsqu'il est en déplacement. Actuellement le roi Tonacs est dans le chateau des Kroys sur ordre des trois Héros, que les dieux le gardent ! C'est moi qui doit publier les résultats des fouilles, et je viens de trouver un livre très intéressant dans les ruines du village Zuccheri, le voici...

Très cher lecteur, connais-tu la tragédie des Nymphes ? Oui, évidemment ! Les Nymphes, ces filles de Phéla, demi-déesses dont les histoires sont écrites au fil des pages par les poètes. Hypomé, la Nymphe de l'illégalité, Loumaé, la Nymphe de la tristesse et Amalaé, la Nymphe de la luxure.
Certes, on ne peut nier que les Nymphes sont relativement peu attachantes contrairement à leur histoire. Mais de ces trois, il en est une qui est bien plus cruelle et plus dangereuse que les deux autres : Hypomé. En effet au-delà de sa particularité à toujours vouloir enfreindre les lois, Hypomé éprouve un malin plaisir à faire du mal aux hommes, voire plus.

Oh mon cher lecteur, tu n'es pas prêt pour entendre cette histoire, tout cela est réel et ce qui sera raconté dans les lignes qui suivent s'est réellement passé !

Si vous avez lu la tragédie des Nymphes, vous savez déjà que la Nymphe a déjà ordonné le suicide de deux hommes, il aurait été trop frustrant pour elle de s'arrêter là...
Alors que l'hiver commençait à venir, sous la brise glacée se promenait un homme près du temple de Phéla. Il souhaitait prier cette dernière pour que sa bien aimée tombe amoureux de lui. C'était sans compter sur sa rencontre avec Hypomé, qui le regardait au bord du lac. Intrigué par sa beauté, l'homme s'est approché d'elle. Hypomé lui a pris la main, elle murmurait à son oreille "Viens, viens, viens avec moi". Elle s'avançait, l'homme la suivait. Lorsqu'elle entra dans le lac, les bottes de l'homme se remplissaient d'eau. Elle continuait de marcher, dans la boue tapissant le fond du lac, et l'homme la suivait, sans rien dire. Quand le niveau de l'eau arrivait à leurs épaules, Hypomé chuchotait. "Viens l'homme, viens avec moi, j'ai quelque chose à te montrer". L'homme inspirait alors profondement avant de se laisser guider, sa main dans celle d'Hypomé. Ils nageaient dans l'eau, vers les profondeurs, l'obscurité se faisant de plus en plus présente. Hypomé continuait d'avancer alors que l'homme commençait à laisser s'échapper des bulles d'air de sa bouche. Il essayait de lâcher sa main mais la Nymphe serrait trop fort. De l'eau entrait dans les poumons de l'homme, sa gorge et son nez étaient inondés. Hypomé le regardait, admirant son visage horrifié, sa bouche ouverte voulant crier sans qu'aucun son ne sorte. Ses yeux grands ouverts et ses membres qui se débattaient sans succès. Au bout de quelques instants d'extase, Hypomé laissa le corps sans vie couler au fond du lac.
Oui, Hypomé est immortelle, particularité qu'elle tient de sa mère.

Retrouvons cette même Nymphe au village de Zuccheria, alors qu'elle se rendait chez un forgeron. Ce dernier, séduit par sa beauté, lui avait promis de faire tout ce qu'elle voulait. Elle souhaitait tout simplement qu'il lui fasse un couteau bien aiguisé. Et c'est ce qu'il fit. Une fois l'œuvre achevée, Hypomé a de nouveau fait jouer sa beauté en ordonnant au forgeron de tester sa lame sur elle-même. Le forgeron semblait ne pas comprendre, Hypomé retirait alors sa robe. Elle voulait que le forgeron lui plante son couteau dans son ventre, ce afin de vérifier le tranchant de la lame. Ivre de la beauté de la Nymphe, sans savoir pourquoi, le forgeron accepta et planta à plusieurs reprises son couteau dans le ventre d'Hypomé. La peau se déchirait et du sang coulait abondamment mais la Nymphe ne bougeait pas, elle ne disait rien. Le forgeron, les mains tremblantes, laissait le couteau tomber par-terre. Hypomé devint alors furieuse, alors que son ventre saignant se réparait tout seul, elle criait contre le forgeron, sa lame n'était pas assez tranchante, elle n'a pas eu mal, elle voulaut que le forgeron paie pour son travail mal fait. Elle lui ordonna de reprendre la lame et de s'ouvrir les bras avec, pour se rendre compte du tranchant mal fait de la lame.

Le forgeron prenait alors la lame dans ses mains tremblantes et commençait à piquer son avant-bras gauche avec en criant de douleur. Hypomé lui interdit alors de crier, selon elle, la lame coupe mal, il n'y a donc pas de raison qu'il crie. Le forgeron continuait à s'ouvrir le bras, en faisant avancer sa lame et en se mordant la langue, son visage était plein de sueur, de larmes, et de projections de sang. Il luttait contre la douleur tout en la provoquant. Hypomé le regardait faire, le sourire aux lèvres, sans rien dire, laissant l'homme souffrir. Une fois la lame arrivée à son épaule, le forgeron lâcha la lame, épuisé, son bras abreuvait le sol de sang alors qu'il rendait son dernier souffle. Hypomé prenait alors la lame pour y lécher le sang qu'il restait dessus.

C'est à partir de ce moment que la belle fut aussi surnommée : "La Nymphe Sanglante". Ses robes blanches étaient toutes tachées de sang et elle portait toujours son couteau sur elle.

Un autre jour encore, un Zuccheri tombait amoureux de la Nymphe Sanglante. Or il se trouvait qu'il était marié depuis des années. Suite au premier regard croisé avec Hypomé, le Zuccheri ne pensait plus qu'à elle, sa femme était devenue laide et inintéressante à ses yeux, il était un soleil gravitant autour de l'étoile d'Hypomé. Rapidement, la Nymphe lui as promit de faire tout ce qu'il voulait si en échange il faisait souffrir sa femme. Et c'est le soir même qu'il accomplit les désirs de la Sanglante. Il profita du sommeil de sa femme pour graver "Hypomé" avec un tisonnier rouge dans son dos. Il avait pris soin de l'attacher solidement afin qu'il puisse continuer son œuvre si elle venait à se réveiller. Ce qui arriva alors que la lettre "H" n'était pas encore totalement construite. Sa femme hurlait en essayant de se débattre. Ses mouvements provoquaient des ratures dans la calligraphie. Mais, après une souffrance qui lui paraissait durer une éternité, la femme portait le nom d'Hypomé dans son dos. En lettres de peau carbonisée suintantes de sang. La Nymphe le regardait faire, elle disait à l'homme que sa femme n'a pas encore assez souffert, elle lui ordonnait de lui trancher la gorge, mais en utilisant seulement son tisonnier. Il essaya alors, plantant la pique chaude à divers endroit du cou de sa femme, faisant jaillir des gerbes de sang. La femme était encore en vie bien que la mort fut proche. Hypomé dit à l'homme "Elle n'a pas encore assez souffert... Il faut qu'elle te voit mourrir avant sa mort !". L'homme, amoureux fou, chauffait le tisonnier avant de le pointer vers son propre cœur, Hypomé était heureuse, l'homme planta la pique et tomba au sol, sa femme poussa un dernier cri avant de mourrir elle aussi. Hypomé était au comble du bonheur, elle se roulait par terre dans le sang.

Plus tard, Hypomé était couchée, à l'intérieur d'une grotte, faisant tourner son couteau entre ses doigts. Elle parlait seule :
"Oh, Hypomé ! Vilaine Hypomé ! Que tu es méchante. Les hommes ont tout de bon au fond de leur cœur..."
Elle faisait tourner son couteau dans l'autre sens.
"C'est pour cela qu'il faut sortir leurs cœurs de leur poitrine, pour en sortir tout ce qui est bon au fond d'eux... le sang !"
Nouvelle inversion du sens de rotation du couteau. Des larmes coulaient sur ses joues.
"Ils n'avaient rien demandé ! Pourquoi j'en suis venu à les faire souffrir, à les tuer sans jamais faire un seul geste ! Au fond de l'Axorès ils pleurent et pleurent encore, ils souffrent encore plus dans cet autre monde qu'ici avec toutes les souffrances que je leur ai fait subir..."
Le couteau tournait encore, dans l'autre sens.
"Il n'y a rien de plus beau qu'un homme qui souffre, rien n'est plus épanouissant que de voir quelqu'un se donner la mort. Et savoir qu'ils souffrent encore là-où ils sont me rend encore plus heureuse..."
Elle stoppa la rotation du couteau. Elle posait sa pointe sur sa poitrine avant de la faire se déplacer, lentement.
"Je m'en veux tellement... Comment ai-je pu demander à des hommes bons de s'ôter la vie..."

Du sang coulait des entailles profondes en forme de spirale qu'elle dessinait sur son corps. Elle chantait.
"De tous les hommes, il n'y en a aucun qui soit différent des autres. De tous les hommes, aucun ne mérite d'être heureux. De tous les hommes, aucun ne résiste à ma beauté.
Oh belle vie, douce vie, tu les fais souffrir, que tu es vilaine ! Oh belle mort, douce mort, tu les fais souffrir, que tu es vilaine ! 
Ah, pas même les dieux ne peuvent empêcher ça. Pas même les dieux ne peuvent supprimer mes actions.
Phéla, mère, tu m'as enlevé la capacité d'aimer. Oh, Phéla, mère, à quoi sert la capacité d'aimer ?
Oh oui, l'homme, souffre ! Oh oui, l'homme, vide-toi de ton sang.
Ah, sang, délicieux sang, tu as le parfum que devrait avoir l'amour. Ah, sang, merveilleux sang, pourtant tu fais la vie.
Hum, la mort, grande mort, ton odeur est celle de l'amour. Hum, la mort, laisse les souffrir avant de les emporter !
Dans leurs plaies ouvertes, le couteau remuer ! Dans leurs plaies ouvertes, le sel verser !
Oh oui l'homme, suis mes instructions ! Oh oui, l'homme, l'un percé d'une épée.
Ah, bel homme, ton visage est plus beau au bas de la falaise. Ah, bel homme, ton corps est plus beau gonflé d'eau.
Et quel homme ! Aux grands bras d'acier s'est ouvert de sa lame ! Et quel homme ! Avant de mourir fait souffrir sa femme !
Tous à l'Axorès, passez le bonjour à ma mère ! Tous à l'Axorès, passez le bonjour à la souffrance qui vous perd !"

Transcription par Meylaz, livre trouvé dans une ruine Zuccheri

 

 

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-Journal des fouilles VI

 

 

 


C5_75
Je pénètre à l'intérieur du château, il y fait bien sombre, ma main repose sur le pommeau de la lame de Lythis et j'avance à l'intérieur du château. C'est un château circulaire, il y a une cour intérieure avec un bassin d'eau, la cour est accessible directement en face de l'entrée. Il a deux escaliers de chaque côté du château, j'en empreinte un, sans savoir vers où je vais. Je ne perçois aucun bruit et il fait de plus en plus sombre, la seule lumière provient de la cour intérieure trop lointaine... Je suis dans un couloir, le sol et tapissé de moquette rouge foncé. Ce n'est pas de la simple laine teintée comme on en trouve dans mes palais... Cette laine est teintée avec du sang... Cela l'assombrit encore plus, la durcit et la déforme. Je me demande combien d'humains ont été tués pour permettre cette horreur. Convaincant mon envie de vomir d'attendre, je continue d'avancer. J'aurais dû prendre une torche...
Je me trouve en face d'une grande porte. Une inscription est gravée grossièrement dans le bois "Derya". Je me souviens du livre des Kroys, Derya est le Kroy de la pourriture. Je ne sais pas du tout à quoi m'attendre en ouvrant cette porte. A quoi ressemble le Kroy ? Que va-t-il faire ? Je me dis que l'armure des Héros me protège, je suis le tueur de Kroys, je suis celui qui est venu combattre aux côtés des dieux contre les Kroys ! Je me dis aussi que, quoi qu'il pourrait arriver, l'Axorès doit être un lieu magnifique que j'ai toujours eu envie de visiter. La mort me fait peur, oui, mais si Phantâme devait m'emporter je pense que je serais heureux là-où j'irais. Mais je préfère retarder ça le plus possible. Saisissant mon courage à pleine main ainsi que la poignée de la porte, j'ouvre et j'entre...
Le sol est recouvert de terre, il y a des champignons qui poussent partout et l'odeur de pourriture est horrible à supporter. Sans parler de la lumière presque inexistante... Au fond de la pièce, Derya est là, dos à moi... Il a une forme humaine avec des bras longs se terminant par des tentacules. Il se retourne, face à moi.
-"Tonacs, enfin ! Je me demandais combien de temps tu allais mettre pour ouvrir la porte..."
-"Comment connaissez-vous mon nom ?"
-"M'aurais-tu sous-estimé ? Tu as bien lu le livre des Kroys, ceux qu'on appelle les "Héros" t'en ont parlé : nos pouvoirs sont supérieurs à ceux des dieux ! Nous savons tout, nous voyons tout !"
-"Et savez-vous aussi que vous allez mourir ce soir ?"
-"Cela me ferait bien rire, je suis un Kroy, tu n'es rien... Les jouets que les dieux t'ont offert ne vont pas t'aider..."
Je sors alors la lame de Lythis de son fourreau, prêt à l'affronter, peu importe le risque encouru. Il reprit : "Si tu tiens tant à mourir, je peux m'en occuper. Les champignons vont te dévorer complètement et me rendre encore plus puissant !"
Je me jette sur lui pour planter ma lame dans sa peau. La lame entre sans aucun problème mais il n'y a pas de flammes, je ressors alors la lame et je m'apperçois que le monstre déjà cicatrisé. J'essaie à nouveau de le planter mais il guérit aussitôt. Il se déplace lentement sur la terre, ses jambes tentaculaire plongent dans le mycélium des champignons. J'ai alors une idée : je coupe avec l'épée de Lythis tous les champignons qui poussent au sol. Ils flambent et produisent de la lumière, j'y vois plus clair. Derya hurle : "Non ! Qu'est-ce que tu fais ?!". Il s'avance vers moi, me saisissant le cou avec ses bras tentaculaires, j'essaie de me débattre, la lame tombe au sol. "Le tueur de Kroy... comment pourrais-tu te mesurer à nous ? Les Héros t'ont envoyé au suicide, ils le savent bien !". Il me reste encore la lame des héros dans mon deuxième fourreau mais mes bras sont bloqués par des tentacules supplémentaires qui viennent du dos de Derya. Je ne peux rien faire, il me lève au-dessus du sol, ses tentacules m'aggripent. Il tord mon corps comme un morceau de viande. J'entends soudain un bruit de verre brisé, je me souviens que j'ai laissé une fiole d'antidote dans ma poche en cas de besoin.
Je sens le liquide couler le long de ma jambe. Il coule sur Derya, sur ses bras. Je vois alors ses bras se consumer, des trous apparaissent, la matière qui le constitue fond. Il crie et me laisse tomber au sol. Je saisis alors la lame des Héros et je le lacere de partout. Il ne cicatrise plus, je continue de le lacérer. Il tombe au sol, au milieu des cendres des champignons et de la terre. Je reprend la lame de Lythis et je la plante dans sa tête, il brûle complètement. Derya n'est plus, le Kroy est mort, je l'ai tué !
Je ne dois pas me reposer, les autres Kroys savent qu'il est mort, et ils doivent le rejoindre !
Je ressors de la chambre de Derya, mes deux épées prêtes à tuer. J'avance le long du couloir jusqu'à trouver une autre porte, celle de la chambre de Niijuyr. J'entre directement, sans réfléchir. La chambre est vide... il n'y a rien, il n'y a personne. Je me retourne, elle est là, derrière moi, dans le couloir. Elle a de longs cheveux noirs et des yeux rouges sang. Elle s'adresse alors à moi, avec une voix grave, comme une voix d'homme : 
-"Tu as donc décidé de mourir plutôt que de partir. Si tel est ton choix... Tu as peut être tué Derya mais je suis bien plus puissante ! Je suis un vampire, un Kroy ! Toi tu n'es rien qu'un loup quand la lune est pleine et le roi d'une petite ville ! Rien de tout cela ne te donne d'avantage face à moi. Une seule morsure et tu deviens mon esclave. Une deuxième et tu quitte ce monde !"
-"Je ne suis pas plus puissant que vous, oui. Mais les dieux, eux, le sont !"
-"Ahah, les dieux ?! Qu'on-t-ils faits ? Ils ont créé le monde et la vie, c'est tout. Ils ne contrôlent rien ! Sinon les Kroys ne seraient pas !"
Je sors mes deux lames en courant vers elle, j'essaie de planter les lames dans son corps mais elle se transforme en fumée noire. La fumée me traverse et Niiujyr se retrouve derrière moi.
-"Tu essaies en vain, j'ai des centaines d'années de plus que toi, les vampires sont immortels !"
-"Rien ne peut résister à la lame de Lythis et l'épée des héros !"
Elle se transforme alors à nouveau en fumée et ré-apparait derrière moi, rapidement, elle arrache de mes mains mes deux épées et les jette au fond de la salle. "Tu n'as pas besoin de ça" me dit-elle en montrant ses canines. "Ne te fatigue pas inutilement, il serait bien triste d'abimer un si joli visage". Elle me caresse le visage, je veux lutter, je veux m'en aller, mais je n'y arrive pas... sa caresse devient une étreinte, elle serre mon cou dans ses mains et en approche sa bouche. Je sens son souffle sur ma peau, elle plante ses crocs dans ma chaire... Mais elle n'y arrive pas, ma peau se recouvre d'une lumière violette, l'armure des Héros ! L'armure me protège en l'empêche de me mordre ! "Les Héros et les dieux ont un pouvoir limité comparé au notre ! Tôt où tard, ton armure sera vidée de son énergie !".
J'ai alors une idée, je la laisse tenter de me mordre, elle attend que l'armure se décharge de sa magie. Et je me déplace, je me déplace en rampant au sol, elle me suit. J'avance difficilement dans les escaliers, je suis épuisé mais ma vie est entre les mains de l'armure. J'avance encore et toujours sur le tapis teinté de sang, je ne veux pas que mon sang devienne le sien... alors j'avance, j'avance vers l'entrée du château. Elle me suit en vidant l'énergie de l'armure. Je continue d'avancer à l'extérieur, dans la cour intérieure du château, les étoiles brillent dans le ciel. Je vois celles des Héros, je me dis qu'ils me protègent et qu'ils me gardent en vie. Niiujyr continue de me mordre, mon plan fonctionne, j'attends. La vampire s'énerve de plus en plus de ne pas voir l'armure me quitter. Elle mord encore et toujours, de plus en plus fort, mais rien ne se produit. La situation continua pendant un temps infini, puis la libération vint, comme un soleil levant. Oui, un des soleils se lève ! Il illumine de ses rayons la cour des Kroys, l'eau du bassin est gorgée de soleil. La vampire continue de me mordre, elle s'affaiblit. En levant la tête, elle voit la fin de sa vie arriver : le soleil.
Elle crie alors que sa peau se transforme en poussière, elle tente encore de me mordre une dernière fois pour m'emporter avec elle. Mais l'armure l'en empêche. Elle ne devient plus qu'un tas de poussière enveloppé par sa robe...
J'ai réussi ! Je suis venu à bout de la vampire ! Je suis épuisé. Mais je n'ai pas fini, il reste encore deux Kroys à éliminer.
Je remonte alors dans la chambre de Niiujyr afin de récupérer mes deux épées. Je continue de marcher dans le couloir obscur, une porte est ouverte, celle de la chambre de Kaïrip, j'y entre.
-"Bonjour Tonacs, félicitation pour avoir vaincu Derya et Niiujyr..."
-"C'est votre tour maintenant !"
-"Tonacs, tu sais quel Kroy je suis ?"
-"Le Kroy des loups garous..."
-"Et je sais que tu en es un aussi, n'est-ce pas ?"
-"Oui..."
-"Tu es prêt à tuer celui qui a lancé la lycanthropie ?"
-"Je..."
-"Je te demande cela en toute amitié lycane, je ne me suis jamais élevé contre les dieux, s'il te plait, laisse-moi en vie."
-"Si vous ne vous êtes jamais élevé contre les dieux, pourquoi êtes-vous devenu un Kroy ?
-Les humains ne m'aiment pas... J'ai été abandonné à la naissance, j'ai été élevé par une famille de loup. J'ai vécu avec eux pendant des années, au point de devenir moi-même en partie un loup. Mon instinct animal m'a fait goûter à la chaire humaine, puis c'est ainsi que la lycanthropie s'est répandue entre les humains. J'ai essayé de m'intégrer à la population humaine. J'ai essayé dans différentes villes, même les loups garous m'ont refusé étant donné que je suis à l'origine de leur maladie... Je suis persuadé que tu sais ce que ça fait d'être rejeté ainsi par les autres, d'être différent des normaux... J'ai été accueilli par les Kroys, j'y suis allé parce que je n'avais nul part où aller. Maintenant j'ai trouvé une sorte de famille, loin des humains..."


Son histoire touchante m'a fait changer d'avis, je pense que les dieux ne m'en voudront pas de lui laisser la vie. Seul, il ne pourra jamais s'élever contre eux.
"-Kaïrip, je vous laisse la vie. Mais je veux que vous m'aidiez à vaincre le dernier Kroy...
-Zaïurte, bien sûr. Mais ça ne sera pas facile... Il ne vit pas dans le château comme les autres Kroys, il reste toujours dans l'Aimulli. Si tu veux le vaincre c'est là-bas que tu devras aller...
-A quoi ressemble l'Aimulli ?
-A un lieu de chaos en-dehors de la réalité, où toutes les lois ne sont plus, Zaïurte l'a créé pour être opposé à l'Axorès. Les dieux ne peuvent pas y entrer, cela permet aux Kroys de s'élever contre eux sans être dérangé.
-Et comment puis-je faire pour entrer dans l'Aimulli?
-Zaïurte serait horrifié que je te le dise. Mais tu m'as laissé la vie, je te dois bien ça... L'Aimulli est accessible depuis un portail, ici, sur Mirun, dans ce château...
-Où est ce portail ?
-Dans la cour où tu as vaincu Niiujyr, tu as pu voir qu'il y a un bassin d'eau. C'est très simple, plonge dans l'eau et descend le plus profond possible, tu atteindras l'Aimulli.
-Kaïrip, merci infiniment !
-Merci à toi de m'avoir laissé en vie. Bon courage, tue Zaïurte et fais revenir la paix en ce monde. Tonacs, le tueur de Kroy !"
Je descend alors dans la cour, il y a toujours le tas de cendre et la robe de la vampire. Je regarde l'eau, je ne vois pas de fond... Je plonge, sans réfléchir. Je nage vers le fond, encore et et encore. C'est long, l'air commence à me manquer. Serais-ce un piège ? Kaïrip m'aurait indiqué la mauvaise voie afin de me tuer ? Non... je suis arrivé. L'Aimulli est devant moi...
Un sol, des murs et un plafond de roche rouge, de la lave qui coule, des flammes, des boules de feu... C'est une terre de chaos, comme l'a décrite Kaïrip. Il y a un autel pour Derya, je pense qu'il doit y en avoir pour les autres Kroys. Derya et Niiujyr ne risquent plus de répondre aux prières... J'avance en évitant les flammes, les boules de feu et les projections de lave, il fait très chaud...
Il est là... devant moi... un homme très grand avec une armure rouge qui semble avoir été faite avec la roche qui nous entoure. Il porte dans ses mains un grand marteau de combat.
Il s'adresse à moi :
"-Le tueur de Kroys ! Ahahah ! Je t'attendais, ce traître de loup t'a indiqué vers où te faire tuer, remercie-le !
-Zaïurte... je vais vous tuer !"
Je sors mes deux épées, je suis prêt à le tuer. La fatigue et l'épuisement pèsent sous mes épaules mais je vais le tuer quand même. Il s'avance vers moi, le sol tremble à chacun de ses pas, il tente de me frapper avec son marteau. Mais je cours pour l'éviter, le sol se fissure et projette des roches rouges partout. Je cours pour l'amener vers une coulée de lave. Mais il passe dedans comme si c'était de l'eau, la lave coule sur sa tête et le long de ses épaules sans rien lui faire. À nouveau, il donne un coup que j'évite, la masse projette de la lave sur moi. L'armure m'enveloppe à nouveau de lumière violette, mais j'ai quand même mal, la lave est chaude ! Elle se solidifie sur l'armure, je ne peux plus l'enlever. Je n'ai qu'un seul choix : retirer l'armure. J'enlève alors mon plastron, j'arrive à respirer, j'ai une brûlure sur le ventre mais la lave ne me brûle plus. J'ai mal mais je dois tuer Zaïurte, je ne sais pas comment, mais je le dois ! Sachant que je peux tout perdre, je me jette sur lui, les lames sorties, je les plante dans l'une de ses jambes. Cela ne semble pas lui faire beaucoup de mal, je lacère encore et encore comme je le peux en évitant les coups de son marteau et ses coups de pieds. Mais la fatigue et l'épuisement combiné à la brûlure me gênent. Zaïurte tombe à genoux, je commence à le vaincre ! Il faut que je continue, s'il meurt, la paix revient et je reste en vie. Sinon, tout est fini pour moi... et le chaos tel que l'Aimulli va infecter le monde que je connais et que j'aime... Zuccheria, Illumia, Lyndaë... tout le bonheur serait anéanti... Je continue de frapper dans ses jambes, j'évite les coups du marteau... sauf le dernier... Zaïurte laisse tomber son marteau sur moi, la gravité est plus rapide que ses mouvements. Je vois le marteau tomber, sur moi. Il m'écrase d'un seul coup. Je suis au sol, je souffre horriblement, le casque des Héros s'est brisé comme la plupart de mes os... Je saigne de partout, je vois mon cœur battre faiblement dans ma poitrine déchiquetée... j'essaie de me relever mais je n'arrive pas à bouger les bras. Alors comme c'est la dernière chose à faire, je prie. Que Lyra, Lythis, Lyphé et Lybu m'aident... me soignent... Mais les dieux ne peuvent pas intervenir dans l'Aimulli, ils ne peuvent pas m'entendre, ils ne peuvent pas m'aider... Zaïurte approche son visage du mien, j'ai du mal à le voir et à l'entendre... "Le tueur de Kroys... l'envoyé des dieux... tous ces titres menteurs ! Tu ne mérites qu'un seul titre : l'humain qui a tenté de s'élever face aux Kroys et qui a lamentablement échoué. Tu as tué deux de mes Kroys, mais tu ne m'as pas tué moi. Et tu n'y arriveras jamais ! Prend tes épées, essaie ! Elles ont beau avoir été forgées par les dieux, celui qui les agite n'est qu'un bon à rien...". J'essaie de bouger, de parler, mais je n'y arrive pas, la fin est proche. Je repense à Illumia, à mon peuple, au Swagg, à mon dragon, aux Héros et aux dieux que je vais décevoir. La mort est proche, l'Axorès restera un mythe pour moi, j'ai toujours eu envie de le visiter, je me contenterais de l'Aimulli. L'Aimulli, la terre de chaos, ma tombe. Zaïurte prononce ces derniers mots :
"Vaincre les Kroys, vaincre une force mille fois supérieure à celle des dieux. C'était perdu d'avance. J'aime te voir souffrir ainsi. Tu t'es regardé ? Ton visage est ouvert de partout, ton crâne est cassé, le reste de ton corps n'est qu'une masse informe de sang, de boyaux et d'os cassés... Comment vaincre un Kroy dans cet état... Maintenant, je vais abréger tes souffrances !"
Zaïurte me saisit dans ses mains, j'ai mal, je veux mourrir, je veux que mes souffrances s'arrêtent. Zaïurte me plonge dans une marre de lave. Je coule au fond, je sens le reste de mon corps se consumer, je ne vois plus rien, je n'entends plus rien. La lave coule dans ma bouche, je me noie dedans.


C'est ainsi que ma vie se finit, ici, pour toujours, et à jamais.
 

 

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-Journal des fouilles VII



"-Phantâme ! Où en est-il ?
-Lyphé, je ne vois rien... il n'est pas sur Mirun, il n'est pas dans l'Axorès, il n'est plus dans l'Aimulli...
-Où est-il ? A-t-il tué les Kroys ?
-Je ne ressens plus son souffle de vie, nul part. C'est comme s'il n'avait jamais existé !
-Pourquoi ?
-Il s'est fait écrasé par le marteau de Zaïurte...
-L'armure ne l'a pas protégé ?
-Le heaume s'est brisé sous le choc avec son crâne, il avait enlevé le reste de l'armure avant... pour ne pas se brûler...
-C'est de ma faute, c'est mon armure !
-Non Jiomé, on est tous responsables...
-Lythis, que peut-on faire maintenant ?
-Son corps a été consummé par de la lave de l'Aimulli, et son âme aussi...
-Il n'y a vraiment aucun moyen de le rammener ?
-Non Phéla, j'en suis bien triste.
-Des Kroys sont morts ?
-Il a tué Derya au début de la nuit, puis il a laissé le soleil réduire la vampire en un tas de cendre...
-Et le loup ?
-Il lui a laissé la vie.
-Quoi ?!
-Lyphé, ce n'est pas l'important, on parle d'un mort !
-Il faut avertir son peuple... Ils l'attendent tous... Devant le château des Kroys.
-Nous devons tous y aller.
-Le tueur de Kroys... tué par un Kroy...
-Hypomé ! Tais-toi !
-Que va devenir le Swagg ?
-Son peuple peut continuer à le faire vivre, mais sans Tonacs cela va s'avérer difficile...
-Lybu, ne connais-tu aucune plante... aucun moyen existant pour le faire revenir ?
-Non... rien... C'est le dur jeu de la vie, il vient toujours un moment où la mort nous attrape.
-Les humains reviennent toujours dans l'Axorès après la mort !
-Oui Lythis, mais les pouvoirs des Kroys ont empêché son retour.
-Maintenant que Zaïurte a tué notre envoyé, il risque à tout moment d'entrer sur Mirun. Et là on sait tous à quoi s'attendre...
-Loage, penses-tu que le portail de Mirun vers l'Axorès est accessible ?
-Il est bien caché... mais Zaïurte peut le trouver...
-Je n'imagine pas ce qui pourrait arriver si le roi des Kroys entrait ici.
-Mythas, ne soit pas pessimiste, nous sommes quinze dieux, trois Héros, trois Nymphes, face à un Kroy.
-Tu as vu ce qui est arrivé à Tonacs, l'armure était censée le rende invincible ! Mais la lave a en a eu raison. C'est ce genre de détails qui peut provoquer notre perte.
-Dieu du temps, ne connais-tu pas un moyen de remonter le temps ? D'annuler tout ça ?
-Ce genre de choses n'est pas possible Frugum...
-S'il-vous plait, restez calme. Allons sur Mirun, à Zuccheria, et annonçons toute la vérité aux Swaggys qui attendent leur roi...
-Loage, as-tu une idée du lieu où Tonacs peut se trouver ?
-Mirun est dans un autre univers, celui des humains. La planète est au centre de cet univers et toutes les lunes et tous les soleils gravitent autour. L'Axorès, ici est un univers différent de celui des humains, sans planètes, ni soleils, ni lunes. Et l'Aimulli et en quelques sortes un sous-univers de l'univers humain, les Kroys n'ont pas créé de troisième univers, l'Aimulli est un monde piégé à l'intérieur de l'univers humain. En dehors de nos deux univers, celui des humains et celui des dieux et des morts, il n'y a rien. Même pas le vide ni l'obscurité ! Rien n'existe en-dehors de ces univers. Et c'est dans ce "rien" qu'il doit se trouver...
-Quelqu'un a compris quelque chose à ses explications ?
-Bestila, laisse.
-Si tu veux, Allës, mais il va bien falloir finir par se dire que Tonacs n'est pas récupérable ! Son peuple devra s'y faire...
-Cessons de parler, rejoignons Zuccheria. Loage, peux-tu ouvrir le portail ?
-Bien sûr, suivez-moi."


...

"-Si nous sommes venus sur Mirun aujourd'hui, c'est pour vous annoncer une terrible nouvelle... Phantâme ?
-Votre roi est mort, il est impossible pour lui de revenir, on a retourné maintes et maintes fois la question entre nous.
-Mort ? Mais comment ? Il avait l'armure.
-Mon armure n'est pas aussi invincible que je le pensais...
-Et mon casque aussi...
-Il est venu à bout de deux Kroys, réjouissons-nous.
-Nous réjouir ? Nous réjouir de la mort de notre roi alors que tout allait bien avant que vous arriviez !
-Nous pensions bien faire, il semblerait qu'au final il n'ait pas été prêt...
-Et même les pouvoirs des dieux, ceux qui ont tout créé, ne peuvent le rammener ?!
-Il est en-dehors de tout ce que nous avons créé, en-dehors de la réalité...
-Que va-t-on devenir ?! Les Kroys vont tous nous détruire !
-Mes dieux, allez en informer les sages. Je suis sûr qu'ils seront ravis de savoir que la fin notre monde est proche !"


...

"-Le tueur de Kroys est mort.
-Et nous allons le suivre... puis notre monde aussi.
-Je refuse d'obéir à Zaïurte !
-Grands sages, obéir au chaos ou mourrir, il faut choisir...
-Mourrir... vous savez bien ça, Ipsum...
-Je...
-Le grand Ipsumaq, cela ne vous dit pas quelque chose ?
-Pour nous, le grand Ipsumaq, c'est la fin d'un monde... la fin du monde Zuccheri !
-Je n'ai jamais forcé les zuccheris anciens à le fabriquer...
-La curiosité les a forcés, vous voyez ce qui leur est arrivé maintenant ?!
-J'en suis désolé, j'ai caché le cube Herocle du grand Ipsumaq pour que cela ne se produise plus.
-Sans votre erreur, les Zuccheris seraient toujours là. Et aucun Kroy ne se serait élevé contre vous !
-S'il-vous plait, gardons notre calme. Le grand Ipsumaq remonte à plusieurs cycles ! Ne tennez pas Ipsum pour responsable de la guerre contre les Kroys.
-Essayons de rammener le tueur de Kroys, que cette histoire se termine enfin.
-Nous avons déjá réfléchis, cela est impossible...
-C'est parce que vous avez tous réfléchis en tant que dieux. Les humains pensent de façon différente. Pour vous, il est matériellement impossible de le récupérer. Pour nous, si on s'y met à plusieurs, si on y croit, si on veut qu'il revienne, il va revenir.
-C'est peine perdue, je ne vois pas comment...
-Essayons !"


J'entends des voix, je ne sais pas où je suis, je ne vois rien. Il semblerait que je sois mort, Zaïurte m'a tué...

"-Swaggys, humains, loups, elfes, illumiens, zuccheris, lyndiens, dragon, sages zuccheris, âmes des anciens flottant dans l'air, Héros, Nymphes, déesses et dieux, soyez les bienvenus dans l'Axorès !
-Vous savez tous pourquoi nous sommes là. On a perdu notre roi, Tonacs est mort. Nous tenons à ce que vous sachiez qu'il est mort de façon héroïque... de la main de Zaïurte !
-Si nous voulons éviter une guerre entre les Kroys et le reste du monde, il faut que Tonacs revienne. Et pour ça nous avons tous besoin d'être là, je laisse les sages prendre le relais.
-Mes chers amis, nous souhaitons tous la même chose : le retour du roi. Il faut unir nos pensées, ensemble nous sommes forts. Pensons tous à Tonacs, pensons à ce qu'il était, pensons qu'il n'est pas mort, pensons qu'il va revenir !"


...

"Ior erton, iot ed nioseb snova suon, inif sa ut ùo rucsbo tnaén ud tneiver, suon imrap tneiver, scanot !"

...

"Ior erton, iot ed nioseb snova suon, inif sa ut ùo rucsbo tnaén ud tneiver, suon imrap tneiver, scanot !"

...

Qu'est-ce qu'il m'arrive ?! J'ai entendu les dieux parler... les sages... mon peuple...

...

L'obscurité qui m'entoure devient une lumière aveuglante !
Je suis couché par terre, il a de l'herbe autour de moi, je ne vois que du blanc. Je me frotte les yeux ppur essayer de distinguer quelque chose.


...

Je les vois, les dieux, mon peuple, les sages, mon dragon. Je distingue leurs contours... Puis ils disparaissent tous d'un seul coup, sauf les dieux.

"Nous avons réussi ! Tonacs ! Ouvre les yeux, comment ça va ?"
C'est Lybu, je reconnais sa voix, il est face à moi, j'attends encore un  peu pour bien voir. Je me lève. Je crois que je sais où je suis... Je vais bien, mon corps n'a aucune blessure du combat contre Zaïurte.


"-Où sommes-nous ?
-L'Axorès, nous t'avons ramené, grâce à ton peuple.
-Où sont-ils ?
-Sur Mirun, ils t'attendent.
-Mais je suis... mort ?
-Définir ce qui est vie et mort n'est pas si facile... Aujourd'hui tu es d'une toute autre nature que tout ce que tu as été.
-Qui suis-je ?"


Allaës s'approcha, elle sortit sa lame de son fourreau et me la planta dans le ventre directement. Je n'ai même pas eu le temps de réagir. Mais je ne ressens aucune douleur, elle retire la lame. Aucune goutte de sang, aucun trou, rien. Elle s'adresse à moi :
"Tonacs, bienvenue parmi nous, les quinze deviennent seize !"


Je crois bien avoir compris ce à quoi elle fait référence, les quinze dieux sont devant moi, il y a aussi les trois Héros et les trois Nymphes. Ils mettent tous un genoux à terre.

"Tonacs, dieu des dieux ! Tonacs, dieu des dieux ! Tonacs, dieu des dieux !"

Ils m'ont rammené... tous ensemble, les dieux, mon peuple. Et je suis devenu un dieu moi aussi !

"-Merci pour tout... C'est trop d'honneurs pour moi.. J'ai échoué dans votre mission...
-Non, tu as déjà tué deux Kroys !
-J'ai laissé le loup en vie, et Zaïurte m'a tué...
-Si tu souhaites laisser la vie à l'un des Kroys, libre à toi.
-Pouvons-nous nous occuper de Zaïurte ? Ensemble ?
-Les dieux risquent beaucoup s'ils s'aventurent chez les Kroys, mais nous prendrons ce risque... ensemble !
-Avec plaisir, comment peut-on retourner sur Mirun ?
-Avec le portail ici, viens avec nous, Tonacs, dieu des dieux !"


Le portail est un petit mur qui projette une lumière bleutée. On y entre tous un par un.
En le traversant, je me retrouve à un endroit que je connais... la ruine mystérieuse, comme on l'appelle chez nous. Le mur au fond de cette salle est donc en réalité un portail vers l'Axorès !


Nous sortons ensemble pour rejoindre mon peuple, proche du château des Kroys. Je suis acclamé et applaudi quand ils me voient arriver. Je lis le bonheur sur leurs sourires et cela me fait plaisir.
Cela leur a fait moins plaisir de leur dire qu'on allait retenter d'en finir avec les Kroys. Mais nous devons le faire, peu importe les conséquences pour nous. Les Nymphes restent avec le peuple, et les dieux entrent dans le château. Je monte sur mon dragon pour entrer dans le portail depuis la cour à ciel ouvert du château, les dieux me suivent vers l'Aimulli, ils me suivent tous jusqu'à cette terre du chaos.


Zaïurte est là, quelque peu horrifié de me voir en vie et en si bonne compagnie. Nous n'hésitons pas, nous attaquons. Je dirige le dragon qui tourne autour de lui en crachant des jets de flammes. Je vois les autres autour. Lythis qui éteint les flammes du sol de l'Aimulli pour éviter de nous brûler. Je vois Lyra sous sa forme de louve accompagnée de Lybu, Frugum, Phéla, Soliès, Bestila et Artès mordant les jambes et les bras de Zaïurte tandis que sa tête est lavée par les flammes. Lyphé projette de l'eau sur la lave qui se transforme en pierre. Phantâme plasmodie des formules pour envoyer le Kroy à la mort, Loage essaie d'ouvrir un portail nous permettant de sortir d'ici en urgence. Mythas ralenti le temps autour de Zaïurte pour réduire la vitesse de ses mouvements. Allaës combat avec force avec sa hache. Ipsum fait apparaitre des petits automates en cuivre volants pour jeter des projectiles sur Zaïurte. Dreico est accroché fermement au dos de la bête, lacérant sa carapace.

Tout cela dura quelques minutes, les seize dieux attaquant le seul et unique Kroy. Ce qui devait arriver arriva, Zaïurte tomba au sol, mort. Son corps se vida de toute vie, de toute couleur. Il devint de la pierre noire, puis la pierre s'effondrait, il ne reste de lui que de la poussière. Loage a ouvert un portail entre l'Aimulli et l'Axorès. Nous retournons donc chez nous, dans l'Axorès, monde des dieux.

"-Tonacs, dieu des dieux. Tu es notre roi à tous, que veux-tu faire maintenant ?
-Je veux retourner sur terre et annoncer à mon peuple la victoire des dieux. Je veux les voir heureux comme ils ne l'ont jamais été !"


Ainsi soit-il, nous retournons sur Mirun, des éclats de bonheur, des sourires et des larmes de joie s'en suivirent.

Plus tard, dans la soirée, nous avons décidé de changer d'époque. Précédemment dans le cinquième cycle, le cycle de la découverte, nous passons maintenant au suivant. Le sixième cycle, le cycle Tonacsien.

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