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Floxyfral

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Tout ce qui a été posté par Floxyfral

  1. Durant les quelques années qui ont composées ma vie, je me suis toujours demandé à quoi j'étais prédestiné. Après avoir terminé mes études générales, j'ai décidé de me spécialiser dans les mathématiques. Je dois avouer que toutes ces lois qui régissent notre Kube Terrestre me fascinaient. Cependant, je voyais très bien que je n'avais toujours pas trouvé ma voie... Ma vie a réellement pris un sens lors d'un stage d'étudiants, en janvier 2011. J’avais alors 20 ans. Avec plusieurs camarades, nous avions été choisis afin d'étudier les propriétés physiques d'une île encore inhabitée. Une île ? Que dis-je ! On aurait dit un autre monde, tellement les paysages s'étendaient loin à l'horizon. Les neiges éternelles côtoyaient sans peine les étendues de lave bouillonnantes, et ce phénomène avait naturellement interloqué les scientifiques de tout le Kube. Armés de matériels de mesure ultrasophistiqués, nous avions fait de nombreuses découvertes. Il semblait, en effet, que quand nous creusions, seuls quelques kubes de terre répondaient aux lois de la physique telles que nous les connaissons : le gravier par exemple. Mais une autre découverte, plus dramatique cette fois, allait très vite s’installer dans notre réalité. Aux premiers abords, nous avions été charmés par les nombreux animaux qui parcouraient la Kubîle (c’est le nom que nous lui avions donné). Des vaches, des moutons, des cochons voir des poules qui n’hésitaient pas à nous approcher, certainement intrigués par notre simple présence. Mais, quand la première nuit tomba, les animaux furent très vite remplacés par des monstres. Nous les croyions directement sortis de notre kubimagination, mais, sur la Kubîle, ils existaient réellement ! Des zombies, des squelettes, des araignées géantes et, horreur parmi les horreurs, des creepers explosifs ! Beaucoup de mes amis moururent. D’autres furent blessés, moi compris. Nous eûmes néanmoins le réflexe de nous terrer dans la première cavité rocheuse que nous trouvâmes. Quelques blocs de pierre en guise de mur nous permirent de rester à l’abri. Cependant, les dégâts étaient considérables. Sans compter les pertes humaines, le matériel était totalement hors service, et le bateau qui nous avait emmenés dans cet enfer était parti. Nous n’étions qu’une poignée de survivants. La faim s’installa peu à peu. Nous avions trop peur pour sortir chasser. A ce stade, nous n’étions plus que quatre. Deux de mes compagnons d’infortune s’endormirent pour ne plus jamais se réveiller. L’eau nous manquait cruellement, et mon ami décidé, une nuit de pleine lune, de sortir en chercher. Ce fut la dernière fois que je le vis. Plusieurs jours passèrent, et je compris que je devais sortir de ma cachette si je ne voulais pas subir le même sort que mes défunts comparses. Même de jour, des monstres rôdaient aux alentours. Cependant, je m’aperçus vite que les araignées m’ignoraient totalement. Au final, seuls les creepers étaient une réelle menace de jour, et je pris soin de les éviter autant que je pouvais. Petit à petit, je m’installais dans cette grotte qui m’avait servi de refuge. Je réussis à construire une table de travail, et je m’attelais à la tâche pour fabriquer des objets plus perfectionnés. Une hache, une épée, une pelle… Malgré mes malheurs, je commençais à prendre du plaisir dans ma nouvelle vie. La nuit, quand j’étais terré dans mon chez-moi, je me munissais de torches et de pioches, et j’allais creuser la roche, toujours plus profondément. Je pus admirer de magnifiques coulées de laves et des lacs souterrains. Quel plaisir que de tomber sur une caverne naturelle, même s’il fallait se méfier des éventuels monstres qui l’habitaient ! Je trouvais aussi de nouveaux minerais, comme le diamant ou une étrange pierre rouge que j’appelais « Sanguine » (j’appris plus tard qu’elle portait le nom de BloodStone). Les jours passèrent. Peut être des semaines, voir des mois. J’avais complètement perdu la notion du temps. Je faisais de nombreuses nuits blanches, fascinés par mes découvertes, et il m’était dur de calculer la position du soleil depuis le centre de la terre ! Je réfléchissais d’ailleurs à l’élaboration d’une montre, qui me permettrait de vivre des journées plus saines. J’avais finalement trouvé ma voie. Pour survivre dans la Kubîle, je devais respecter ses règles : détruire pour mieux reconstruire, et laisser la surface aux monstres durant la nuit. Mon quotidien se résuma à la récolte de matériaux le jour et l’exploration des cavernes la nuit pendant une très grande période. Un jour, en creusant, je découvris une nouvelle partie de la Kubîle, que je n’avais jamais vu auparavant. Je cru d’abord à un mirage, mais mes yeux ne me jouaient pas des tours : des mus construit par l’homme se dressaient devant moi ! Je dévalais la pente qui me séparait de ces murs, et entrais dans une ville. Un écriteau me permit de savoir que j’étais à « New Stendel ». Je n’étais plus seul ! Tel un vagabond, je découvrais la ville sans en croire mes yeux. Il y avait quelques maisons et des commerces, mais la plupart des bâtiments étaient encore en construction. La ville avait été répartie en plusieurs parcelles, que l’on pouvait habiter pour y construire son foyer. Les quelques habitants que je vis ne parurent pas surpris de ma présence. Cependant, je n’osais pas leur parler. Ce n’est pas que je ne voulais pas, c’est juste que je ne pouvais pas. J’appris, en entendant une conversation entre deux autochtones, qu’il était possible de devenir citoyen de New Stendel. Je devais, pour cela, écrire une missive au maire des lieux, et prier pour qu’il accepte ma requête. J’attendais un peu avant de le rencontrer, même si j’étais vraiment impatient de participer activement à la création de ce nouveau monde. Une journée me paraissait raisonnable, pendant ce temps j’arpentais la ville de long en large, toujours surpris par l’ingéniosité dont faisait souvent preuve les habitants pour bâtir leurs maisons. Le lendemain, après une nuit passée en dehors de la ville, j’allais enfin voir le maire. Je priais intérieurement pour qu’il m’accepte parmi les siens.
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