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Guylberht

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    Guylberht
  1. Un nain courtaud se sépare de la foule grouillante et se dirige tranquillement vers la place du forum. Il parait entre deux âges, son visage, à moitié caché derrière une grosse barbe noire peu entretenue, porte quelques petites balafres, lui donnant un air peu commode. Il porte une armure légère; à savoir une cotte de maille de mithril à en juger la couleur légèrement irisée des reflets ainsi que deux gros bracelets de fer à chaque poignet. C'est indubitablement l'image type que les légendes dépeignent les nains: hargneux, toujours prêts à la bagarre. Cependant, il ne parait pas avoir d'intentions belliqueuses. Et il s'installe sur les marches permettant l'accès à la place du forum, légèrement surélevée par rapport au reste de la ville. Personne ne le remarque de prime abord. Il reste muet, le regard hagard, comme perdu dans ses pensées. Il est peut être resté dans cet état une heure ou une minute, mais personne ne peux le savoir, car il est invisible au milieu des badauds, chacun s'occupant de ses petites affaires, marchandant un peu de laine ou troquant une arme contre quelques lingots. Puis finalement il s'éclaircit la voix, pour les connaisseurs, cela pouvait faire penser à un éboulement lointain. Les mythes racontent que les nains sont fait de pierre et de charbon, et ce raclement de gorge pouvait bien confirmer les rumeurs. Doucement, il commence à raconter dans la langue des humains, avec un fort accent guttural, comme chaque être dont la langue natale sont les runes. Et doucement, il raconte l'histoire de son chez lui, Kasin. Peut être espère-t-il qu'un homme de passage, écoutant son conte, reconnaisse la cité en question et lui donne la route pour qu'enfin il retourne dans ses grottes. "Kasin fut fondée il y a de cela des âges. Personne ne se rappelle vraiment la date exacte, et les anciennes runes racontant ses tout débuts furent effacées par les ravages du temps, ne laissant plus que sur les murs des labyrinthes incompréhensibles de sillons, symbole de la décadence d'une race qui autrefois brillait de mille feux. Mais les plus vieux sages de l'Académie content encore devant les plus jeunes les terribles évènements qui suivirent sa création. Les dernières archives commencent alors que la cité contait déjà plus d'une centaine d'habitants. Le cœur de la cité, aujourd'hui véritable monument pyrotechnique à la gloire de Kasin, était à cette époque un ensemble de maisons de roches, construites sur le sol d'un immense hall naturel. Les torches blafardes n'éclairaient jamais les hautes voûtes recouvertes de stalactites, et une sombre obscurité recouvrait la ville tout les soirs, alors que les torches finissaient de se consumer. Ce temps connu bien des périls, et voici le plus grand jamais rencontré, c'était: L'ère de terreur. La seule raison qui poussaient les valeureux prospecteurs à y rester étaient les larges filons d'or qui couraient le long des galeries secondaires, tout autour du hall. Cependant, de plus en plus souvent les équipes d'éclaireurs disparaissaient dans les sombres boyaux de la terre. Et seul un gémissement lugubre du vent contre les parois revenait en écho aux sentinelles aux abords de la ville. Les enfants se terraient dès que le Cycle souterrain, seul moyen de repère permettant de dormir à intervalles réguliers et d'instaurer un système de temps, indiquait l'équivalent humain de la nuit. Les masures étaient barricadées, et les portes de pierre furent vite cerclées de fer, les fenêtres grillagées alors qu'un sentiment de peur et d'impuissance empoignait même le cœur des plus braves. Et ils avaient des raisons de craindre l'obscurité, car une créature rodait dans les entrailles de la terre, et les nains avaient insouciamment pénétré dans son territoire. Les rondes se firent de plus en plus fréquentes, et on n'envoya plus d'éclaireurs. Même les mineurs partant pour les galeries considérées comme sûres furent escortés par de plus en plus de guerriers. Mais ce qui arriva détruisit totalement la colonie pourtant encore toute jeune. Alors que le crépuscule approchait, et que seuls résonnaient dans le hall les grincements des gonds mal huilés et les chocs sourds des portes rentrant dans leurs logements, des tintements de plus en plus proches se rapprochèrent. Les dernières sentinelles supervisant le repli des citoyens fourbirent aussitôt leurs haches et levèrent leurs boucliers et direction du bruit. Mais alors qu'il se rapprochait, il devint évidant qu'il s'agissait de pas frénétiques de bottes ferrées sur le sol rocheux. Abaissant leurs gardes, ils attendirent que le nain sorte de l'obscurité pour lui intimer de rentrer chez lui au plus vite. Il était tout de même étrange qu'il y ait encore des nains dans cette zone de la mine, car le secteur avait été interdit d'accès depuis les nouvelles mesures de sécurité. La silhouette se découpa enfin du fond ténébreux et un nain aux yeux totalement fou sauta sur la première sentinelle, en hurlant à moitié. Il l'avait vu, il le suivait, il avait venir tous les tuer, il s'était même crevé les yeux lui-même plutôt que de le revoir encore une fois. La fin de sa tirade laissa un silence glacial s'infiltrer dans la galerie alors que tous guettaient, l'oreille à l'affut. Ce n'est que quelques minutes plus tard qu'un hurlement strident fit éclater l'atmosphère. Il n'en fallut pas plus pour que les sentinelles abandonnent leur postes et se ruent vers la ville. Mais personne ne vit arriver qui que ce soit. Tous, derrière leurs murs de briques et de pierres écoutaient attentivement les pas se rapprochant. Mais ils s'arrêtaient tous comme par magie à quelques mètres des torches. Quelques nains tentèrent une sortie pour essayer de retrouver les sentinelles, mais eux aussi disparurent subitement. Puis plus rien. Pendant plus d'un mois aucune nouvelle n'arriva de cette station. La clan ennemi de celui qui possédait la station pensa qu'elle avait été désertée pour une quelconque raison, et totalement imbu de sa puissance, décida que ses guerriers et ses prospecteurs n’échoueraient pas aussi facilement que ces faibles. Un petit contingent fut donc envoyé avec vivres, équipements lourds de minage et tout le nécessaire pour créer une nouvelle colonie. Lorsqu'ils arrivèrent sur place, il ne virent absolument personne, seulement des ruines d'anciennes maisons, et des flaques de sang séchées partout au milieu des décombres. Ils établirent rapidement un périmètre de sécurité, créèrent des barricades avec ce qu'ils purent trouver d'utile dans les décombres, et fouillèrent de fond en comble à la recherche d'indices les masures demeures effondrées. Il trouvèrent bien quelques choses. il s'agissait d'un récit entièrement écrit sur le mur avec du sang. Quelques passages étaient illisibles et celui qui l'avait écrit paraissait être la proie de la terreur la plus abjecte. C'est ainsi que le contingent eu vent de tout les évènements antérieurs à leur arrivée, et voilà comment c'est parvenu jusqu'à aujourd'hui. C'est le dernier passage de ce texte fou que le contingent eu l'idée qui permit de s'implanter sans risque à Kasin. Le texte s'arrête ici dans une longue trainée de sang, qui descend jusqu'au sol et, les nains ne l'avaient pas tout de suite remarqué, courait tout le long de la salle pour aller se perdre dans l'obscurité. La décision fut rapide, et ne sachant pas à quoi ils avaient affaire, ils décidèrent de faire sauter toute galerie descendant vers les profondeurs de la terre. Des éclaireurs furent envoyés escortés chacun par une douzaine de vétérans, et ils découvrirent en tout 5 galeries, dont une qu'ils avaient découvert en suivant la trace macabre le long du sol. L'ingénieur pyrotechnique du régiment fut vite envoyé piéger toutes ces galeries, et en moins d'une journée, au prix d'un travail de forcené, il fut prêt à tout faire exploser. Le seul problème était qu'ils ne pouvaient pas tout détruire en même temps, car l'appel d'air et le souffle de l'explosion tuerait instantanément tout les nains. Le première galerie sauta. Il ne fut détecté aucun problème, pas d'effondrements involontaires ni poches d'eaux percées... La deuxième explosa aussi. Les nains s'étaient regroupés dans une sorte de carré totalement barricadé, et attendaient patiemment que la poussière retombe pour retenter de regarder dehors. La troisième s'effondra sans problème. Mais une sorte de hululement leur parvint des profondeurs. Suivit d'un effondrement secondaire qui assourdit tout les êtres présents. La quatrième sauta, et un léger cours d'eau jaillit de l'effondrement, il s'agissait juste d'un ruisseau de montagne, alors les ingénieurs écartèrent un problème d'inondation. Mais cette fois ce fut un cri perçant qui emplit la caverne. Quelques nains perdirent leurs sangs froids, mais leurs chefs, endurcit par des années de guerre ramenèrent à l'ordre tout le monde par des coups bien placés de plat de hache. Des battements, comme les pulsations d'un cœur retentirent alors dans la dernière galerie, justement celle dont la trace de sang avait permit la découverte... L'ingénieur pressa la détente. Mais rien ne se passa cette fois. Il fallait tout de suite aller vérifier les contacts et les explosifs. Le hurlement surprit encore tout le monde. il ne fallait pas que tout recommence comme leurs prédécesseurs. Des bruits de pas de plus en plus rapprochés et trop nombreux pour être nains firent lâcher quelques sanglots aux plus faibles. C'est la que Glalir de Belegost donna sa vie pour sa race et pour Kasin. Il prit une torche, et sans prévenir courut jusqu'aux explosifs, dans lesquels il se jeta avec la torche à la main. S'ensuivit la déflagration. Et tout se finit ainsi. La calme revint dans la salle. Seuls les halètements des nains apeurés résidaient encore dans l'air. L'ingénieur, sentant tout danger écarté, sortit du carré pour vérifier l'état des effondrements, et si tout était bien comme prévu. On n'entendit plus jamais parler de cette créature, et l'expédition enfin installée entama ce pourquoi elle était venue: la prospection. On érigea par la suite un mémorial pour Glalir, qui fut élevé au rang de Héros du peuple, ayant donné sa vie, au mépris du danger pour sauver ses compagnons. Il est encore aujourd'hui vénéré comme une sorte de Dieu, les plus superstitieux le priant pour les protéger des maléfices de l'obscurité, comme il l'avait fait il y a de cela des âges. C'est sur ces mots que ce finit l'ère de Terreur et que commence l'âge de la Croissance pour Kasin. Le nain se releva enfin et s'étira, et les quelques auditeurs qui s'étaient arrêtés pour l'écouter sortirent d'une sorte de stase. Il était déjà tard, et la nuit commençait à chasser le soleil dans un crépuscule grandiose. Il se fait tard, je continuerai mon conte demain sûrement, j'm'en vais trouver une taverne pour la nuit, salut à tous! Le nain disparut dans la foule pour la seconde fois. Personne ne le remarquait plus, et il espérait secrètement que ces quelques auditeurs seraient au rendez-vous la prochaine fois. On se sentait tout de même moins seul en racontant les mythes de sa race. Mais il était trop fatigué pour y songer plus encore, et une bonne bière lui redonnerai un peu d'énergie... Voilà, en espérant que ça vous plaise, si vous avez des critiques, des commentaires, n'hésitez pas!
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