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dolfinsbizou

Minefieldien
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Messages posté(e)s par dolfinsbizou

  1. En attendant un RP de ma part (si j'ai le temps et l'inspiration), je mets à jour ma signature et vous dit : Vive Minefield !

    C'est sans doute l'un des serveurs les plus innovants que j'aie jamais vu ! Peut-être parce qu'à part Minefield, le seul serveur que j'ai fréquenté était celui-ci (oh mon dieu, mes yeux arrêtez de saigner), mais surtout car il possède un système de jeu hors du commun (objets uniques, quêtes, montures accessoires et events de fou \o/ ), ainsi qu'une immense communauté, très impliquée comme le démontre la campagne This is Minefield. Bravo Minefield !

  2. Pour ceux que ça intéresse, je viens de mettre en ligne le chapitre 5 et 6 ! AU passage, l'histoire de l'emprisonnement est véridique, à peu de choses près. En fait, j'avais dans un accès de joie au concert ATE BITS, marqué "./sodomize all". Ça n'est pas passé inaperçu, et j'ai passé la journée du 2 novembre à creuser du sable ! x° Je sais, je suis un boulet. Mais notez que je n'ai pas remis en cause mon emprisonnement, et que je n'en veux à personne. Tout ça, ce n'est qu'une histoire ! :D

     

     

    :book: Chapitre cinquième : Un train de vie bien ennuyeux

     

    Ils s'est passé longtemps depuis la dernière fois que j'ai ouvert ce carnet de notes poussiéreux et moisi. Normal, je n'ai pas grand chose à dire, très peu de choses ont bougé. Comme je l'avais déjà [barrer]dit[/barrer] écrit à la précédente page de ce mémoire, j'ai porté mon idée au château de Stendel, afin qu'on examine ma demande. Après des heures d'attente dans cette grande bâtisse d'architecture typiquement stendelienne, on m'avait enfin reçu. Les gouverneurs n'ont porté que peu d'intérêt à mon idée, mais m'ont promis "d'y jeter un œil" (j'ai d'ailleurs cru étrangler le gouverneur qui à lâché cette expression, croyant qu'il se moquait de mon faciès).

     

    Je n'avais donc d'autre choix que d'attendre, à errer dans les rues de Stendel, à me saouler chaque soir à la taverne du port, à détrousser les voyageurs qui arrivent par la porte Ouest, à parier avec Barbu le Clodo, ou à regarder le ciel avec Durinel Paril. La vie allait ainsi, lentement, je rentrais rarement à Almaris, dont je n'avais que faire. Cette ville qui m'avait recueillie me dégoutait de plus en plus ; sans doute trop plate, trop pacifiste à mon gout. Des années d'enfermement dans les geôles de la Korruption m'avaient dans le passé (enfin, dans le passé de mon histoire, c'est à dire le futur d'un point de vue de l'Histoire —vous suivez ?—) bien endurci, et je n'aspirais désormais qu'à de l'action, de la guerre et du sang, animé par une rage guerrière ! Bref, cette ville me lassait, cette vie me lassait, l'Empire me lassait, petit excité rebelle que je suis.

     

    Cependant, un évènement vint vite troubler cette monotonie qui s'était installée dans ma routine de vie. En effet, j'ai entendu que les quatre grands empereurs Stendeliens donnent régulièrement des sortes de spectacles folkloriques avant-gardistes dans des lieux mal-éclairés dans une ambiance de folie, avec musique et alcool (à mon époque, on appellerait ça un concert). L'évènement en question s'appelle "ATE BITS." Attiré par ce nom futuriste, je décidais de m'y rendre afin de voir de quoi il retourne, et aussi à l'occasion de me divertir un peu. Malheureusement, je me suis vite rendu compte que le thème de la soirée portait sur, 1er Novembre oblige, Halloween. Il faut croire que même dans le passé je ne pourrais échapper à cette fête que j'exècre... En effet, étant enfant, mes frères m'avaient traumatisé en se déguisant et en venant me surprendre dans mon sommeil. Malgré la raclé que mes parents leur avaient donné, je suis depuis ce jour complètement dégouté de cette fête, que je considère comme une pure perte de temps. Malheureusement, le piaf qui m'avait emmené sur le lieu du spectacle refusait obstinément de faire demi-tour, préférant picorer ça et là quelque miette de pain laissée par un gamin accompagné de sa mère. Je me résignais donc à assister au spectacle. Et il faut croire que, la bière et l'ambiance aidant, je me suis facilement laissé prendre au jeu. Il y avait même dans la salle ce que j'aurais appelé à mon époque un écran géant, mais qui aux dires des marauds venus assister au concert était "la toute dernière création magique des puissants mages stendeliens". Eh oui ! Il faut croire que si, à mon époque, un puissant mage est capable de tordre le temps, à la leur, on s'émerveille devant le plus banal objet... Il faudra que j'en prenne un entre quatre murs un de ces jours, et que je lui explique le fonctionnement des cristaux liquides...

     

    :book: Chapitre sixième : Privé de liberté

     

    Bref, la soirée se terminait, je sortis de la salle passablement éméchée. Dehors, des gouverneurs contrôlaient les sorties. Parmi eux, je reconnus celui qui c'était moqué de moi quand j'étais venu présenter mon idée au château. Je m'approchai donc de lui, bien décidé à lui coller mon poing dans mon nez. Avant même d'avoir eu le temps de lever la main, une horde de gens m'immobilisa à terre. Alors qu'on me traînait vers la sortie, j'ouvris grand la bouche (enfin, la bouche est un bien grand mot ; disons l'extension buccale située sous mon œil et qui me sert à m'exprimer ; ouais en fait bouche c'est plus court) et criai : "ALLEZ TOUS VOUS FAIRE ENC..."

     

    Je regrettai immédiatement mes paroles, mais n’eus pas le temps de tergiverser d'avantage. Je sentis qu'on m'assenait un grand coup de massue sur la tête, et perdit connaissance. Je me réveillai le lendemain matin, avec une sacrée gueule de bois, et un douleur lancinante à l'arrière de la tête. Je me considérai placidement, et étouffai un cri : à la place de la rutilante armure almar, je portai un costume rayé usé, numéroté "n°33." Craignant d'abord de m'être réveillé d'un long rêve, et d'être revenu en 2536, dans les geôles de Sonate. Mais non. Après avoir examiné les alentours, j'étais bien en prison à Stendel. Je fouillai mes poches, dans l'espoir d'y trouver quelque chose, un effet personnel, de quoi manger, mais en sortis un papier sur lequel il était inscrit :

     

    ocscz8li.png

     

    Hors de moi, je hélai le geôlier, qui lisait tranquillement "Stendel soir" assis sur son siège, pendant que des gardes jouaient aux cartes sur une table en bois de pin.

     

    « Oh ! C'est quoi ce binz ! Je fous quoi ici moi ? Va chercher tes p**ains de clés et sors moi de là !

    [voix chevrotante] Que dites vous ? Parlez plus fort jeune homme, je me fais vieux, et j'entends de moins en moins bien!

    — FAITES MOI SORTIR D'ICI TOUT DE SUITE !

    — Mais bien sûr ! Tous les soirs, vers 7h30 ! Je crois que ce soir c'est soupe de pois, avec des morceaux de lard !

    — Mais zordel vous êtes bouché à l'émeri ou quoi ? OUVREZ MOI LA PORTE !

    — Pas la peine de crier jeune homme ! Je ne suis pas encore complètement sourd ! Oh, pour l'activité physique, vous en aurez bien assez à creuser le sable et le gravier ! Vous le voyez là ? Grâce à un mystérieux sortilège, sitôt que vous avez miné votre pile, il en retombe par ce trou ! On ne sait pas d'où il vient. Peut-être que des lutins magiques viennent alimenter... »

     

    Dépité, je m'assis par terre pour réfléchir. Je n'avais que des souvenirs troublés de la soirée d'hier, mais je me souvenais nettement avoir insulté les gens autour de moi.

     

    « [le geôlier continuait à parler tout seul] ...La dernière fois que j'ai mangé des fraises en hiver, les mages de Stendel avaient complètement bousillé le climat ! Ah, si vous aviez vu les moutons brûler en plein soleil, c'était...

    — Vous, fermez là ! J'ai besoin de réfléchir !

    [le vieil homme fait la moue] »

     

    Je décidai d'envoyer un message à un empereur, en particulier à une impératrice, Louvinette. En effet, je pensais naïvement qu'une femme serait plus facile à faire flancher et à amadouer. Je pris donc ma prose la plus sucrée, et fixai sur ma plume (enfin, un bout de charbon ramassé au sol) mon ton le plus innocent possible pour demander ma libération, ne comprenant pas ce qu'il m'était arrivé, invoquant mille-et-une circonstances atténuantes, enfance malheureuse, chiens battus, professeurs alcooliques et tiramisus périmés (wtf?). Je confiai cette lettre écrite au dos de ma sentence au geôlier, après l'avoir un peu brusqué pour me faire comprendre, et m'endormis. À mon réveil, une lettre m'attendait dans ma poche. Et il faut croire que je me suis visiblement trompé, une femme n'est pas plus facile à soudoyer, surtout celle là ! Sans l'avoir ouverte, je sentais la saveur épicée des mots me brûler les narines. La réponse était cinglante : la soirée d'hier n'est pas une excuse pour se conduire mal, et éméché ou non, je n'avais pas à suggérer à la communauté Stendelienne de se faire sodoculer. Je purgerais donc ma peine comme les autres. Résigné, découragé, je me mis donc à l'ouvrage.

     

    Ces quatre mois dans les prisons de Stendel furent pour moi un véritable enfer. Alors que je croyais trouver dans ce voyage dans le temps forcé un appel inespéré vers la liberté, voilà que j'étouffais à nouveau, enchaîné et forcé à subir les pires expériences. Car oui, creuser 10800 mètres cube de sable est une vraie torture. Au bout de la première semaine, je n'avais déjà plus d'ongles et la peau de mes mains était boursouflée à force de gratter. Mais en plus de la douleur physique, je ressentais une profonde humiliation. Privé de liberté, j'avais chaque jour un peu plus envie de déchirer mes habits et de hurler. Le soleil et l'air frais me manquaient, mais je persévérais ; je finirais par finir ma tâche, et là, ma vengeance serait terrible (un peu cliché cette phrase, vous ne croyez pas ?). Pourtant, au fil des mois, et alors que je rédige ces lignes, ma haine s’apaisait, pour se transformer en un léger apaisement. Au moins ici, je ne pouvais plus tomber plus bas. Je ne pouvais que rebondir !

     

    C'est ainsi qu'un matin, alors que je venais de finir mon premier mètre cube de la journée, j'entendis les gardes remonter les herses de la prison. Ma tâche était terminée, j'avais gagné ma liberté. Je courus récupérer mes effets personnels, et sortis... Avant de m'évanouir, étourdit par la lumière du jour.

     

    Note de l'auteur : je finis ces lignes bien au chaud chez moi, une pinte de bière sur le comptoir et un steak de bœuf saignant dans l'assiette. Fini la soupe de poix et le geôlier Jean TENRIEN (j'ai appris son nom au détour d'un de ses longs monologues ; il serait issu d'une famille aristocratique, et son père, le Duc d'Hûr de la feuille, aurait régné sur le royaume parléPluFort) !

     

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