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  1. Bonjour/Bonsoir, Je me présente encore et toujours pour les deux du fond qui ne suivent apparemment toujours pas : je suis FeuTarse, dirigeant de Namnis depuis septembre 2014 suite au départ de Nutellcraft (la légende raconte qu'il est mort au fin fond du caniveau en beuglant mon nom, mais ça c'est une autre histoire). Après cinq ans de constructions, nous pensons avoir fait le tour de ce que nous voulions faire dans notre territoire. Nous avons érigé de fabuleux monuments : que ce soit la Citadelle des rois et sa montagne, l'Arc de triomphe, le King's and Revenge, les Archives Impériales ou encore le Saint Opéra Florimondla. Nous avons exploité l'intégralité de ses ressources et utilisé dans sa quasi-totalité ses espaces. Ainsi, nous souhaitons nous diriger vers d'autres terres. L'ouest en étant une trop peu accueillante, nous avons visé l'est en direction de la mer ; c'est un territoire toujours difficile mais à la portée de notre culture et de nos ambitions. Ainsi nous venons vous présenter les prémices de notre futur royaume, joyau perdu dans les territoires des terres de l'ouest, dernière lueur d'espoir avant les confins du monde connu. Le projet est d'étendre la culture namnète jusqu'au grand désert aride en bordure de Port-Estroit. L'objectif est de revisiter le biome dans la continuité de l'ile de theswisskiller, permettant une meilleur transition avec les îles Koalatus. Ce nouveau biome, une fois réalisé, sera doté de différentes structures namnètes afin de consolider l'entrée de la baie de Namnis. Ainsi l'embouchure de la baie se voit dotée d'un fort nommée "La forteresse du Ténébreux" où logent le baron de ce territoire ainsi que les pires criminelles de la cité. A cela la baie se voit doté d'un chantier naval digne de ce nom où viendra se coller une cité de travailleurs sous l'autorité du baron (lui-même sous l'autorité du roi) ainsi qu'une zone agricole. L'ensemble se verra bien sur doté d'un cubo afin d'éviter tous griefs ou vols de ressources. La forteresse du ténébreux: Le chantier naval: Exemple de village: Exemple d'habitation: Type de biome envisagé: Petit mot de l'équipe : Depuis 2012 nous sommes là, contre vents et marées. Ce projet a désormais plus de cinq ans d'ancienneté. Alors c'est vrai : on est moins nombreux et moins actifs qu'à nos début. Pourtant, nous n'avons jamais fait défaut, dans tous les projets que nous avons lancés. Nous y avons mis du temps car nous voulions que le résultat soit là. Tous le monde a des obligations IRL, certains d'entre nous ont dû faire des choix pour avoir une réussite professionnelle à l'avenir, d'autres sont toujours dans leurs études. Pourtant nous avons continué (malgré les critiques), et à force de travail et de volonté nous avons livré notre vision de Namnis telle que nous la concevions dans ses grands jours. Oui, la citadelle, la montagne, l'opéra ou encore le King's and Revenge ne se sont pas faits en un jour, mais avec la patience de TheDarkDrakula, de Sogekiings, de Florimondla et de Dr creep, ils ont été construits. Ainsi, je ne souhaite pas vous cacher que notre extension ne se finira pas en un claquement de doigts comme d'autres pourrait s'en vanter, mais probablement au prix d'un long travail. Mais c'est notre force, nous en avons conscience. Peut être d'autre joueurs nous rejoindront dans nos constructions, peut être d'autres joueurs partiront vers de meilleurs horizons, mais c'est ça, pour nous, une communauté. Namnis s'est vu naître, grandir, être désertée, mais nous ne sommes pas morts pour autant. Les mauvaises langues parleront toujours, prétextant un décès précoce, mais elles seront toujours là pour admirer les fruits de notre travail en secret. #noragelesgarsonvousaimebienquandmême<3 Port-Estroit: Les Iles de Koalatu: Namnis : - Où est-il passé ? - On l’a perdu, sergent ! - Perdu ? Vous l’avez perdu ? Retrouvez-le ou vous serez pendus ! - Oui chef ! Dans les rues sombres de Namnis, alors que la lune brillait haut dans le ciel, résonnait le tumulte d’une cavalcade. La garde, en état d’alerte, courait en tous sens, faisant sonner les cloches et fermer les portes. Dans leurs demeures, les habitants ne bougeaient pas. D’expérience, il ne valait mieux ne pas se mettre sur le chemin de la troupe quand elle traquait un criminel. Mais ce soir le bruit était encore plus fort que d’habitude, et pour les quelques fous qui osaient ouvrir une fenêtre, il était évident que l’heure était grave. Au milieu des gardes, des portes et autres soldats de marine, on voyait des hommes de la garde rapprochée du roi, ainsi que quelques agents de la NSA (Agence de Sécurité Namnète en langage commun)... ce qui ne présageait rien de bon. Tandis que la ville s’illuminait et s’emplissait du bruit des armes, un homme encapuchonné se faufilait entre deux bâtiments. Prenant appui sur une charrette, il sauta par-dessus un muret, juste avant qu’un groupe de gardes n’entre dans la ruelle où il s’était réfugié. Il se recroquevilla dans l’ombre pour tendre l’oreille. - Comment a-t-il pu s’en emparer ? Que faisaient les gardes ? L’homme qui venait de parler avait une voix métallique, inquiétante. Il s’exprimait de plus avec le ton de quelqu’un ayant l’habitude d’être obéi, voire d’être craint. Et craint, il l’était, cela s’entendait dans la voix de son interlocuteur qui répondit en chuchotant presque. - Ils sont morts, votre excellence. - Je sais bien qu’ils sont morts, imbécile ! J’ai encore du sang plein mon uniforme ! Dites-moi plutôt comment ce voleur a pu s’introduire dans nos archives et en ressortir sans être arrêté ! - Je… Je ne sais pas monsieur. Mais je vous jure que nous le retrouverons ! - Oh, mais vous avez intérêt à le retrouver ! Car si ce n’est pas le cas vous aurez affaire au Roi ! L’homme se confondit quelques instants en excuses et vaines promesses avant de beugler une série d’ordre à ses camarades qui s’exécutèrent promptement. Quand le bruit des bottes et le cliquetis des armes se fut éloigné, notre voleur, de noir vêtu, sortit de sa cachette. Il traversa la rue éclairée en un clin d’œil avant de se fondre dans les ombres sur le bord du canal. Il s’arrêta quelques instants au bord de l’eau et mit la main dans sa sacoche. Il en sortit un petit livre relié de cuir et scellé par un ruban de soie rouge et un sceau noir. En caressant le dos de l’ouvrage, il sourit. Il s’apprêtait à le remettre dans sa sacoche quand quelqu’un hurla. - Il est là ! Arrêtez-le ! Sur ces mots, quatre soldats en armure surgirent sur les quais, coupant toute retraite. Ils avançaient lentement, l’épée au clair. L’un d’entre eux, dont l’uniforme trahissait le statut supérieur, sortit du rang. - Rends-toi, vermine ! Tu es fait comme un rat ! Il n’obtint pas de réponse. L’individu qui tenait toujours le livre dans la main se contenta de le ranger, avant de lever un bras au-dessus de sa tête. Il claqua des doigts et un voile noir plongea la berge dans les ténèbres les plus profondes. Les soldats se mirent à crier et à frapper l’air de leur épée. Il y eut un bruit d’éclaboussures, et après quelques secondes, les ténèbres se dissipèrent. Il ne restait sur le quai que quatre soldats hébétés et seule une onde sur la surface de l’eau trahissait la fuite du voleur. Sous la surface du canal, on pouvait distinguer une bulle d'air à la lueur d’une torche. A l’intérieur de la bulle se tenait un homme, assis en tailleur. Il semblait diriger son étrange embarcation en frôlant la surface. La bulle filait sans un bruit en direction de la mer, tandis que dans la cité le bruit courait que le voleur avait sauté à l’eau. Rapidement, les berges furent illuminées et la marine reçut l’ordre de garder la baie, tandis qu’une partie de la garde de la ville remontait le canal. L’agitation était palpable, même pour un homme enfermé dans une bulle au fond de l’eau, et les rais de lumière qui l’atteignaient par moments, combinés aux ombres projetées par l’armée en marche, ne lui apportaient nulle tranquillité. Il se mordit la lèvre inférieur en marmonnant. - Tsk, la nuit sera longue… Il imprima une violente poussée sur la paroi de la bulle, qui s’engagea sous un pont de pierre en faisant frémir la surface de l’eau. Les bords du canal se rapprochèrent. Les lueurs à la surface étaient de plus en plus nombreuses et proches, car le fond remontait inexorablement. Puis, après un dernier rétrécissement, la bulle déboucha en pleine eau. De part et d’autre, on pouvait voir de lourdes ancres enfoncées dans la terre meuble. L’homme sembla satisfait. S’étant estimé hors de danger, sa satisfaction le quitta quand il entendit le bruit sourd des chaînes se répandre dans le port pendant que les ancres d’acier semblaient s’envoler. Il pouvait sans peine imaginer les équipages embarquer, les lieutenants crier leurs ordres et les canonniers se mettre à leurs pièces. Préférant laisser ces réjouissances au domaine de l’imaginaire, il accéléra à nouveau vers le large. Le temps passa, l’homme jeta un coup d’œil au collier qu’il avait autour du cou. Le petit sablier bleu brillait, il était déjà au deux tiers vide. Comprenant que le temps ne tarderait pas à lui manquer, il bifurqua en direction d’un tombant qui regagnait la surface en pente douce. Il savait, ou du moins il espérait, qu’il arriverait sur l’île avant d’avoir épuisé tout son temps. Ce fut le cas. Comme il l’avait prévu, il jaillit au centre d’une baie circulaire, entourée de falaises abruptes. Sur la droite, il y avait une courte caverne donnant sur la mer. L’homme s’y faufila. Il vit au loin un navire, probablement l’un de ceux qui avaient été dépêchés pour le retrouver. Vu les moyens déployés, il devait être au courant, et le connaissant, il ne tarderait pas à réagir. Haussant les épaules à cette pensée, il fit demi-tour, s’assis sur une pierre face à la grotte pour surveiller l’entrée de la crique et ressortit le livre de sa besace. Il arracha le sceau d’un coup sec. Ce faisant, il ressentit une légère vibration. - Tu étais bien piégé, alors, hein ? Qu’importe, mon petit, le temps que ton maître arrive, je saurai tout ce que je voulais savoir. Sur ces mots, il ouvrit le livre et commença sa lecture. Journal de [illisible] capitaine de l’armée Namnète. Le 4 Agrevent. La guerre a enfin pris fin. Hier, nous avons mené l’ultime combat. Je suis un homme de guerre et je croyais avoir tout vu, mais aucune bataille n’avait jamais atteint une telle intensité, une telle folie. Beaucoup de braves hommes sont morts. Tellement de sang a été versé que l’eau de la baie en était rougie. Heureusement que le Roi Feutarse était là pour nous sauver de la tourmente. Sans lui, je crois que tout le monde serait mort. Malgré tout, et j’ai honte de l’admettre, la joie de l’avoir comme souverain ne suffit pas à effacer la peine causée par la mort de mes camarades. Durant les dernières heures du combat, j’ai vu mourir le Sieur Loren, transpercé par la lame d’un ennemi sous mes yeux. Il n’était pas seulement mon supérieur mais aussi un ami très cher et je pense qu’avec lui est morte une bonne partie de l’âme de ce pays. En effet, la vieille aristocratie avait été décimée, et s’il n’y avait pas eu le Roi Feutarse pour tenir les rennes, je ne sais pas si nous aurions pu nous relever. Le 6 Agrevent. Aujourd’hui a eu lieu la cérémonie d’hommage aux morts de la dernière guerre. Toute la ville était réunie, sous le choc de devoir enterrer tant de frères, de pères et de fils. Le Roi s’est montré très brave, mais j’ai senti qu’au fond de lui il était touché. Après tout, comme il l’a dit lui-même, durant cette terrible journée, il a vu mourir des centaines de ses fils. Mais il a refusé que cette guerre atroce signe le déclin de notre cité. Il a exhorté la foule endeuillée à ne pas renoncer, à ne pas se laisser abattre. Namnis renaîtra de ses cendres, car notre roi nous guidera vers de nouvelles terres. Je crois que peu ont compris ce qu’il voulait dire, mais ces simples mots, ce simple discours à rendu aux hommes tout le courage, toute la fierté que la guerre leur avait enlevé. Derrière notre roi, nous montrerons au monde que nous sommes toujours là ! Les jours sombres sont derrière nous à présent, la gloire nous attend au bout du chemin. Le 30 Agrevent. Le roi s’est de nouveau exprimé en public. En ce jour, il a annoncé son projet pour renforcer notre belle cité. Afin que jamais plus un ennemi ne nous accule comme nous l’avons été, le roi a lancé une série de chantiers et de réformes. Il a promis de faire reconnaître par l’empire la souveraineté de Namnis sur les terres au-delà de la baie, afin d’y établir une forteresse qui en garderait l’entrée. Convaincu que, comme c’est le cas depuis toujours, notre salut viendrait de la mer, le roi a également annoncé la construction d’un immense chantier naval pour nous assurer le contrôle des océans. Toutes les ressources du pays se sont tournées dans une indescriptible allégresse vers ce grand projet. Dans le même temps, il a ordonné une réorganisation de l’armée. Les vieux généraux, s’étant avérés incapables d’assurer la sécurité de la cité sont tombés en disgrâce pour laisser la place à du sang neuf. Je sais que notre bon roi aurait préféré ne pas en arriver là, mais le peuple a besoin de voir les coupables punis. Il m’a nommé à la place de mon très estimé et regretté ami Loren. C’est non sans une once de mélancolie que j’ai accepté ce poste. Mais ce n’est pas le moment de gêner mon roi avec mes états d’âme, il a bien trop à faire. 3 Tercevent. Ce matin s’est tenue l’exécution des traîtres au royaume. Le roi a été obligé, afin de contenter la populace, d’aller jusqu’au bout des procès et de mener personnellement les exécutions. Bien que je comprenne entièrement ce qui l’a poussé à faire cela, je ne peux m’empêcher de le regretter. Les généraux ne sont pas responsables de la catastrophe, l’ennemi était trop bien préparé, trop bien informé pour qu’on ait pu l’arrêter plus tôt. Mais être un grand souverain est aussi faire passer la raison d’état avant les états d’âme. C’est une forte responsabilité qui pèse sur ses épaules. 9 Démevent. Des imbéciles ont voulu attenter à la vie de notre roi. Heureusement les services de renseignement de la couronne ont eu vent du complot et sauvé sa vie. Je crains qu’il ne puisse fermer les yeux sur une telle trahison. Ce matin, en conseil, tous les plus éminents hommes du royaume étaient présents. Notamment les sieurs Dracula, Florimon et Soge, qui se sont longuement entretenus avec le roi en privé, pendant que nous attendions dans le couloir. Il se dit dans la citadelle que le jeu du pouvoir à Namnis ne se fait qu’entre ces quatre-là, et que le reste de la cour n’est finalement là que pour l’étiquette et l’exécution des ordres. Moi je pense qu’on exagère grandement l’influence de ces seigneurs. Certain ont parfois tendance à oublier qui est le roi. 10 Démevent. Ce soir, le Roi m’a convoqué dans la salle du conseil. Nous nous sommes vus en l’absence de gardes et de conseillers. Il m’a confié qu’en ces temps troublés, ont avait voulu le dissuader de me rencontrer seul. Ce à quoi il avait répondu que j’avais toute sa confiance. Je fus touché par cette marque de confiance et l’assurais de mon entière fidélité. Il m’apprit alors qu’il avait besoin de moi pour une mission des plus importantes. Que ce ne serait pas facile mais qu’il avait besoin d’un homme dont la loyauté ne pouvait être remise en question pour exécuter son plan. Après avoir renouvelé mon serment de ne jamais le trahir, j’écoutai attentivement ses directives. Dès que je fus sorti de la salle du conseil, je me précipitai à la salle des gardes. Je pris avec moi, pour me seconder, quelques-uns de mes plus fidèles soldats qui m’avaient suivi dans l’enfer de la guerre. Puis nous allâmes accomplir notre tâche. Le traitre avait été démasqué. C’était un homme important et influent. Le roi m’avait ordonné d’en finir avec lui. Il était désolé de devoir agir ainsi mais il ne pouvait risquer le procès avec un homme si puissant sans qu’il n’y ait de conséquences. Bien que je fusse par nature opposé à toute forme d’assassinat, j’admis sans mal qu’il valait mieux tuer un homme que de risquer la guerre civile. Après être entré dans la propriété de notre cible et avoir neutralisé ses gardes, je le trouvai dans son bureau en train de griffonner une lettre. Quand nous entrâmes, il se leva et nous pria de donner le motif de notre visite. Je dois reconnaître à cet homme toute les qualités d’un grand seigneur. Tout en sachant que nous étions venus prendre sa vie, à aucun moment il ne tenta de fuir. Il se contenta de nous toiser, et en cela il se conduisit en homme honorable. Quand je sortis mon épée et m’approchai de lui, il se retourna. Il nous demanda alors de pouvoir prononcer quelques mots. Puisqu’il était évident qu’il acceptait son sort sans broncher, je ne pus qu’accéder à sa requête. Il nous a alors dit que le roi n’était pas celui que nous croyons, que l’ennemi n’était pas en dehors de la cité, mais assis sur son trône. Il se mit alors à déblatérer sur une sombre histoire de complot, de manipulation et de trahison. Ce fou semblait persuadé que le roi Feutarse était l’incarnation d’un mal profond qui rongeait notre cité. Avant qu’il n’ait pu finir son odieux exposé qui commençait, je le voyais, à toucher le cœur de mes braves guerriers, et lui fracassai le crâne d’un coup d’épée. Si je ne puis nier qu’il se comporta en homme d’honneur, je ne pouvais le laisser salir celui de mon roi et tenter de corrompre le cœur de si bons soldats. Après avoir sermonné mes hommes sur leur manque de foi envers notre souverain, nous repartîmes au château annoncer la réussite de notre action au roi. Je passai sous silence le discours délateur de l’homme et l’hésitation dans le cœur de mes hommes. Il était inutile de risquer leur tête pour un instant d’hésitation. En effet, à cause des évènements tragiques qui entouraient notre bon roi, il était obligé de prendre des mesures extrêmes envers les traitres. 24 Démevent. J’ai beaucoup repensé au discours du gentilhomme que nous avions éliminé. Ses derniers mots, sa conviction absolue et son désespoir, non pas devant sa mort imminente, mais devant son incapacité à nous faire voir ce qu’il voyait, ne cessait de me tracasser. Je me souvenais sans cesse qu’il avait parlé de preuve, d’évidence. Je pense que je vais essayer de me procurer l’une de ces preuves, pour tirer tout cela au clair. Peut-être qu’en comprenant la pensée de cet homme, je pourrai l’empêcher de contaminer le reste de notre peuple. On ne me laissera pas enquêter officiellement, mais c’est un risque à prendre, car si un homme aussi bien que lui à pu se laisser convaincre, il nous faut absolument faire face au problème. Ou le pays court à la guerre civile. 26 Démevent. J’avoue ne plus trop savoir quoi penser. J’aurais mieux fait de ne pas me mêler de cette histoire. Tout ceci à failli me coûter la vie, et si tout est vrai, c’est une catastrophe. 30 Démevant. L’homme à qui j’ai parlé récemment au sujet des « preuves » a été écartelé ce matin. J’ai bien cru être perdu mais il n’a surement pas eu le temps de parler. Le roi ne semble pas m’avoir retiré sa confiance. J’aimerais en dire de même mais je doute. Fait-il tout cela pour le bien du Royaume ou pour son intérêt personnel ? J’ai honte de me poser la question mais chaque jour qui passe, le temps devient plus dur pour ceux qui ne suivent pas le roi avec assez de zèle. Je peux comprendre qu’il faille élaguer pour maintenir la paix du royaume, mais à ce point ? Au final, j’en suis venu à espérer que les conseillers puissent modérer la politique du roi, mais j’en doute. Sa Majesté n’est pas du genre à se laisser dicter sa conduite et il semblerait que les dernières réunions du conseil aient été houleuses. Le Sieur Florimon et le Sieur Dracula ont quitté la salle avant la fin, visiblement fâchés. Je mentirais si je disais que le situation ne m’inquiète pas. 2 Tronvard. Cela fait longtemps que je n’ai pas écrit dans ce journal. Je crois que ma foi dans le régime et dans son monarque est définitivement ébranlée. Je m’engage dans un bien sombre chemin mais je dois savoir. Je pense que mes recherches sont sur le point d’aboutir. Jusqu’ici, j’ai pu échapper aux services de renseignements. J’ai toujours la confiance du roi et heureusement, car grâce à elle, je pourrai sûrement aller jusqu’au bout. 5 Tronvard. J’ai rencontré un groupe de fidèles, c’est ainsi qu’ils s’appellent. Ce sont en vérité des opposants au Roi Feutarse, partisans d’une monarchie plus douce et moins tyrannique. Ils sont les garants des traditions et refusent de voir notre système être dénaturé sans rien faire. Ils fondent de grands espoirs en moi. Étant bien placé à la cour, je peux organiser mieux que qui que ce soit la fin du régime. 7 Tronvard. Il y a eu une nouvelle exécution sommaire. Cette fois-ci, c’en est trop. Avant qu’il ne soit trop tard, il faut agir. D’ici peu, le règne de Feutarse prendra fin ou je perdrai la vie. 9 Trovard. Il est temps. Ce soir est le grand soir. Le carrosse qui doit ramener le roi au palais passera le long du canal à 19 h. Là, nous l’attendrons. Mes amis seront là. Ils ont réuni quelques hommes de confiance pour nous assister. Je n’ose en parler à mes hommes. Les services de la couronne sont partout. Nous ferons sans eux. [L’écriture est tremblante] C’était un piège ! Nous nous sommes réunis le long du canal comme prévu, mais au lieu du carrosse royal, c’est un régiment de gardes qui a débarqué ! Quel massacre, par les dieux ! Je crois être le seul à m’en être sorti... Mais je sais très bien que ma vie s’arrête bientôt ; ce que je dois faire maintenant, c’est prévenir le monde. Un petit complot préparé en quelques semaines comme le nôtre n’avait aucune chance de tuer cet homme. Il savait tout depuis longtemps, je m’en rends compte maintenant. Il est même fort probable qu’il m’ait manipulé pour attraper tous les conjurés d’un coup. Quel idiot j’ai pu être, nous n’étions tellement pas prêts ! J’entends du bruit à l’étage, il sera bientôt temps de défendre ma vie par le fer. Je vais tenter de cacher ce carnet, j’espère qu’il sera retrouvé. A toi, lecteur potentiel, il faut tuer ce mal qui ronge notre pays, mais ne fais pas la même erreur que moi, ce n’est pas un vulgaire poignard qui tuera cet homme. [La dernière page est blanche, à l’exception d’une éclaboussure rouge] Le voleur referma le livre, et resta quelques instant le regard dans le vide. Puis un bruit attira son attention. Dans la grotte s’avançait une barque, sur laquelle se trouvait un homme que le voleur reconnaissait sans mal. - Alors vous êtes vraiment venue en personne... votre Majesté, dit-il avec un salut caricatural. Il était là, devant lui, posant le pied sur le sable. Il restait impassible. - Ce carnet a donc tant de valeur ? Je n’ai encore fait que le survoler, mais je reconnais que son contenu m’intéresse fort. Feutarse était devant lui, il était grand....très grand. Ce fameux tricorne qui ornait sur sa tête cachait ses yeux qui pourtant se reflétaient dans la pénombre tels la lune sur le rivage. Ses épaulières à tête de lion et d'aigle maintenaient son col de fourrure d'ours. Son ancien manteau d'amiral cachait une partie de son corps et venait le couvrir jusqu'à ses pieds. Il se plaçait alors devant lui. Son ombre l'envahit dans la pénombre de la caverne. - Qui êtes-vous ? Il ne me semble pas vous connaître, Voleur. - Moi, je vous connais, mais là n’est pas la question. Si vous le permettez, je vais mettre ce petit objet à l’abri, je crains que notre discussion ne dérape. L’homme sembla compresser le livre entre ses mains puis celui-ci disparut. - Je me demande ce que je vais bien pouvoir trouver là-dedans ? Quel genre de secrets il y a-t-il dans ce livre ? Un long silence s'installa. Feutarse regardait fixement son opposant, puis regardant sur sa gauche, il vint s’asseoir sur un rocher placé non loin. La fuite était possible si le voleur le souhaitait, mais il se méfiait. Il le connaissait. - En plus de dix ans dans ce royaume, j'en ai croisé du monde. Des fous, des meurtriers, des psychopathes....mais je dois dire que les inconscients dans ton genre me font toujours rire. Ce carnet est une propriété de la couronne et par conséquent ma propriété. Tu n'en as aucun droit dessus. Je veux bien passer l'éponge sur ta petite « aventure » mais elle s'arrête là. Donne moi ce carnet et tu pourras repartir la tête sur les épaules comme tu es venu. - Oh ! Vous comptez négocier, alors ! Quelle surprise. Je suppose que vous allez aussi me faire croire que vous êtes venu seul ? Feutarse eu un léger sourire moqueur. - Je suis assez grand pour me débrouiller tout seul. Surtout quand il s'agit d'un petit voleur de pacotille qui rentre dans un jeu dont il ne connaît même pas les règles. Si je l'avais souhaité, j'aurais demandé un bombardement direct sur ta position sans broncher. Et pourtant je suis là. Assis sur un rocher à discuter avec un voleur sur un carnet dont il n'a aucune idée de ce qu'il va en faire. Je ne renouvellerai pas mon offre : donne moi ce carnet si tu veux encore pouvoir vivre au lever du soleil. - Voilà qui est surprenant, le diable me demande de faire un marché ! Vous ne vous êtes pas dit qu’en venant seul, je pourrais simplement vous tuer ? - Bien des hommes ont essayé. Bien des hommes ont échoué. Feutarse détourna son regard vers la lune qui se reflétait dans la crique avant d’enchaîner : - Tu as du courage, je dois l'avouer. S'infiltrer dans la citadelle n'est pas chose aisée, alors voler un livre dans les bureaux de la NSA... Il se mit à applaudir tout en regardant son interlocuteur, et poursuivit : - Je crois que même moi, si je l'avais voulu, je n'aurais pas réussi. Et pourtant je connais cette édifice comme ma poche. Alors pour « récompenser » ton courage, tu as le droit à une question, celle que tu veux. Je te répondrai sans mentir. - Je me pose une question, avez-vous toujours nourri le dessein de devenir un tyran ? Même du temps de votre prédécesseur ? Sa disparition vous a bien servi, n’est-ce pas ? Auriez-vous fini par le tuer ? - Cela en fait quatre. Feutarse se ressaya plus correctement sur son rocher : - Je ne répondrai qu'à la première. Il se pencha vers le voleur et continua. - Je me considère comme un moindre mal. Il vaut mieux pour ces gens m'avoir moi que n'importe qui d'autre. Pourquoi ? Parce que je suis le seul à vraiment connaître cette ville. Mieux que quiconque. Je me suis battu pour cette ville, j'ai vu des amis mourir pour cette ville. Alors quand je suis arrivé sur le trône, j'ai fait ce que j'avais à faire, j'ai conservé la paix à n'importe quel prix. Le bon et le mal, cela n'existe que dans les comptes de fées. J'ai fait des choix, certains étaient difficiles, mais jamais je ne les ai regrettés : ils étaient tous nécessaires pour sauvegarder la paix. Alors bien sûr, il est facile de critiquer lorsqu'on n'est que spectateur. Lorsqu'on ne voit les actes des autres que depuis sa tribune. Mais moi je suis dans la fosse, je suis la pour plonger mes mains dans la mélasse quand c'est nécessaire car j'estime que personne d'autre n'a à le faire. C'est mon devoir, c'est mon rôle. Vous autres n'avez aucune idée de ce que j'ai pu subir, vous ne faites que juger sans connaissance de cause. Qu'auriez vous fait à ma place ? Hein ? Vous vous seriez pendus au bout d'une corde au premier problème car le choix aurait été trop difficile pour vous. Vous tous, vous ne savez pas ce que c'est que de vivre avec ce fardeau. Moi, je l'accepte, parce que je suis le seul à pouvoir faire ce travail. Je suis peut-être un tyran pour vous. Mais les Namnètes me connaissent, ils mourraient tous pour moi et je donnerais ma vie pour eux. Feutarse se leva alors de son rocher et replace son tricorne sur sa tête. - Allez, la discussion est close, donne-moi ce livre. - Non. A ces mots, le voleur sortit une épée. A peine eu-t-il le temps de tirer la lame que des soldats sortirent de tous côtés pour l’encercler. Il y en avait entre les rochers de la grotte, presque allongés dans l’eau froide, et surtout des dizaines en haut des falaises qui entouraient la crique. - Vous disiez être seul ? - Surpris ? - Pas vraiment. - Hmpf, je sens peut être une certaine intelligence chez toi, pourtant ton arrogance et ta naïveté sont ta faiblesse. Feutarse mit la main sur le pommeau d'une de ses épées. - Donne moi ce livre, ou je fais en sorte de le récupérer sur ce qui restera de ton cadavre. - Ce serait plaisant, croyez-moi, mais malheureusement le livre n’est plus vraiment là et sans moi vous ne le retrouverez jamais. Le voleur fit disparaitre son épée en souriant. - La rigolade est terminée, je n'ai plus de temps à perdre avec tes tours de magie. Feutarse claqua alors des doigts, deux gardes jaillirent des rochers pour se jeter sur le voleur, qui ne se défendit pas. Il se contenta de sourire. Les soldats le menèrent jusqu’au pied du roi. - Et maintenant, Feutarse ? Tu vas me montrer ta vraie nature ? Feutarse mit ses mains derrières le dos, et se pencha en avant : - Tu n'en es pas digne. Il fit un petit signe de tête à ses gardes, qui, resserrant leur prise, entreprirent de briser les bras de leur victime, et arrêtèrent sur un nouveau signe de tête. - Bien, je vois que ça fait mal, j’en suis désolé. Mais malheureusement, je peux continuer ça toute la nuit s’il faut. Rends-moi ce livre. - Ça tombe bien, j’ai justement toute la nuit devant moi… - Encore et toujours ce côté arrogant, il va falloir corriger cela... Messieurs ! Il fit un nouveau signe de tête et la torture reprit. On pouvait entendre les os craquer. Le voleur ne lâchait pas un son, même si la souffrance se lisait sur son visage. Le manège se poursuivit ainsi plusieurs heures. On ne pouvait entendre dans la crique que les cartilages craquer, pas un sanglot de la part du condamné, pas un mouvement des gardes qui restaient alignés tels une armée de terre cuite, visiblement habitués au spectacle. Enfin à court de patience, le roi s’approcha. - Je suis fatigué de toi et de ton silence ! Tu as récupéré ce livre ? Tu l’as lu ? Et tu l’as enfermé dans une dimension pour m’en ôter l’accès ? Fort bien, tu n’auras qu’à mourir avec ton secret, après tout le résultat sera la même et j’aurai la paix. Une dernière parole, voleur ? - Il était temps. - Même si proche de la mort tu gardes un sens de l'humour des plus pitoyables ! Le roi dégaina alors un sabre sur les quatre qu'il portait à la ceinture. Il le pointa vers le visage du voleur, son manteau d'amiral flottant dans les airs en suivant le vent qui s’engouffrait dans le crique. Il se tenait droit, tel un géant regardant de haut son gibier : -Je me souviens de toi, Ezdrincker....ou devrais je dire Luciole. Je dois dire que je suis surpris. Je te croyais mort, ou dans une contrée perdue, ayant fondé un foyer bien loin de ce monde. Tu aurais pu revenir parmi nous, je t'aurais donné un toit, un travail, un but. Et pourtant encore une fois tu choisis la mauvaise voie. Je suis désolé d'en arriver là mais tu ne me laisse pas le choix. Sache que t'avoir eu parmi nous sous l'égide de Nutellcraft fut un grand plaisir. Malheureusement personne ne sera là pour te pleurer. Il abattit son épée, qui s’écrasa dans le sable. Dans le vent qui salua ce coup dans le vide, il perçut quelques mots. "J’écrirai de ma main la fin de ton histoire, petit Roi." Il y eu un craquement assourdissant, suivi d’une violente détonation. Quand la fumée fut retombée, il ne restait de la plage qu’un trou béant que l’eau s’empressa de combler. On pouvait voir çà et là les cadavres étendus de quelques soldats, et dans l’eau se trouvait un homme, flottant sur le dos, son tricorne à la main. Le temps sembla suspendu quelques instants, puis l’homme se redressa, s’épousseta calmement, remit son tricorne sur sa tête. - L’histoire sera écrite par le vainqueur. Sans se presser le moins du monde, il sortit de l’eau, marcha le long de la plage en enjambant les cadavres de ses gardes puis regagna sa barque. Un sourire inquiétant se peignit sur son visage. - J’écrirai cette histoire… RP rédigé par Ezdrincker Post corrigé par Night_Wind
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