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Les mines de l'est


Tragicz
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Chapitre 1 : Le commencement

 

Il existe des histoires que l'on se raconte autour d'un bon feu de camp, d'autres autour d'une chope de bière alors que la tempête fait rage au dehors et d'autres encore qui ne se racontent que dans l'intimité chaleureuse d'un habitat. L'histoire que je vais vous raconter n'est ni de celle-ci ni des grands récits héroïques d'un seul et unique héro qui sauve le monde. Cette histoire est l'histoire de courageux nains de différents horizons mais qui pourtant ont tous vaillamment combattu dans le même et unique objectif : gagner leur liberté.

 

Tout remonte à la grande époque des Titans, quand Ulther façonna les premiers nains dans la froide roche. Il lui insuffla la vie, et de froide la roche devint chaude et brulante, fière et orgueilleuse, ayant la capacité de se mouvoir et de parler. C'est Gothrom, qui, grâce à son immense connaissance des minéraux, permit aux nains de s'étendre et de devenir un peuple fier et envié. Néanmoins ce ne fut pas sans embuches. Car les montagnes étaient déjà habitées. Des êtres vils et belliqueux hantaient les grottes des montagnes. Ces êtres, qui répondaient au nom de gobelin, n'hésitaient pas à tuer quiconque passaient à côté de leurs épées rudimentaires. Le titan Tharik, grand maître des guerriers et forgeron exceptionnel, mère Kadrika, guérisseuse divine et Gothrom s'unirent pour défendre la création d'Ulther, pendant Morgrim, protecteur de l'âme des nains, pleurait les morts qui chaque jour venait rejoindre la Voie des Titans et partaient rejoindre leur père Ulther.

 

La guerre pour la montagne dura des jours et des jours. Elle fut surnommé la bataille de 100 ans. Au cours de cette guerre, un nain s'illustra vaillamment. Il se nomme Tyr "Au marteau d'argent" et est le fondateur d'Ankor Bryn, la cité des Mines de l'Est. Mais c'est une autre histoire, un autre chapitre de l'histoire naine qui figure dans le Norin Krom, le grand livre des nains.

 

Lorsque finalement les gobelins furent chassés hors des montagnes, les nains connurent une période de prospérité qui dura une cinquantaine d'année. Et pour la première fois dans l'histoire de ce jeune monde, un nain sorti de la montagne et rencontra d'autres civilisations. Mais la encore il s'agit d'un autre chapitre du Norin Krom.

 

Le peuple nain ne cessait de grandir et finalement, les montagnes étant devenues trop étroites, la période de la Grande Migration eu lieu. Le peuple magique du Dominion, qui était la première civilisation à avoir eu un contact avec les nains, les guida vers d'anciennes mines, les Mines de l'Est et le peuple nain s'y installa.

 

Ces mines regorgeaient de ressources en tout genre et Tyr "Au marteau d'argent", grand héro de la guerre de 100 ans, guida le peuple nain et bâti la cité d'Ankor Bryn. Le peuple nain connu alors sa plus longue période de paix et vécu heureux pendant plus de 1000 ans.

 

Mais dans l'ombre, de nouvelles guerres se préparaient, des armes étaient forgés et des armures créées. Les gobelins, guidés par un chef plus habile à réfléchir et dont le nom est une torture à écrire, se rassemblaient et s'unissaient pour faire subir aux nains leur courroux.

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Chapitre 2 : Ankor Bryn est en flamme

 

C'était un matin, en pleine saison hivernale. Alors que la garde se faisait relever après une longue nuit à protéger l'entrée des mines de l'est, plusieurs flèches tombèrent du ciel. Les gardes s'écroulèrent sans pousser un cri, leur sang teintant la neige d'un rouge vif. Seul un garde, grièvement touché, vivait encore. Il pu à peine voir le chef gobelin lui transpercer le corps de son épée tellement son esprit était loin, rejoignant la Voie des Titans et Ulther. Dans un ultime effort, il porta à ses lèvres le Cor de Garde. Le rugissement que poussa le cor fut si puissant que tout le Dominion s'en souvient encore.

 

Dans la cité d'Ankor Bryn surgir alors des dizaines de nains en armes, se ruant vers l'entrée des mines. Et ce qu'ils virent les laissèrent pantois. Des montagnes et cavernes environnantes surgissaient des centaines et des centaines de gobelins, se ruant vers la mine à la suite de leur chef. Celui-ci avait déjà commencé à attaquer les nains. Ses coups d'épées faisaient des ravages dans les rangs des nains. Il manipulait habilement sa large lame et s'en servait pour maintenir ses adversaires à distance. La marée gobeline rattrapa son chef et repoussa les nains. Ceci durent battre en retraite pour rejoindre Ankor Bryn.

 

Dans la cité c'était l'effervescence. Les balistes étaient armés, les archers se postaient sur les remparts, scrutant les galeries à la recherche d'ennemis, et dans la cour centrale, tous les bataillons nains se ralliaient à leur chef et leur étendard. Chacun d'eux portaient une cotte de maille en anneaux rivetés que recouvrait une lourde armure de fer ornementés de runes. Certains portaient une hache à deux mains, d'autres des marteaux, d'autres encore des épées en fonction des traditions de leurs clans. Les chefs de clan portaient quant à eux une armure d'or ou de diamant et leurs armes brillaient telles des étoiles dans cette mer fer.

 

Le bruit des armes recouvrait la cité, les ordres tombaient et le peuple nain qui ne pouvait se battre refluait vers l'arrière de la cité, cherchant à se protéger le plus possible de la fureur des combats.

Soudain le silence se fit. Garik, descendant direct de Tyr "Au marteau d'argent", roi d'Ankor Bryn depuis la mort de son père, venait d'arriver. Son armure était faite de diamant brut. Des rubis et des saphir étaient serti aux épaules et aux cotés. Sur son casque reposait la couronne des rois, symbole de la royauté naine. Dans son dos était accroché Gan Tarak, le marteau Briseur de Monde, grâce auquel Tyr libéra le peuple nain dans ses débuts. Son éclat, que rien ne pouvait ternir si ce n'est le Sang du Dragon Malok, brillait tel au jour de sa création.

 

 

Frère nain, dit-il à l'assemblée, l'ennemi que nous croyons vaincu vient frapper à nos portes. Il s'imagine pouvoir nous faire tomber, il s'imagine pouvoir nous bruler. Mais rien, frère nain, rien ne peut nous faire tomber! Nos armes forgés par nos pères et les pères de nos pères leurs montreront notre force! Mes frères! Aujourd'hui est une journée rouge, une journée de l'épée! Défendez votre ville, défendez votre famille, défendez votre honneur!!! Frères nains!! A la guerre!!

 

Et dans un rugissement terrifiant, les nains se lancèrent à la suite de leur chef. Les portes leurs furent ouvertes et la marée naine continua sa course vers l'immensité gobeline. Au devant des deux armées, les chefs respectifs se détachaient, tels des lumières pour tout ceux de leur race. Le choc fut d'une extrême violence et déjà le sol rougeoyait du sang des vaincus.

 

Je ne pourrais vous décrire la totalité des combats, tellement le champ de bataille était immense. A droite les nains Barbes-Dures et leurs haches de guerre semaient la mort sur leur passage. A gauche, les Barbes-Longues et les Barbes-Frisés faisaient corps uni et faisaient honneur à leurs clans respectifs. Au centre, le roi Garik menait ses troupes tel un lion. Chaque nain tombé à ses côtés augmentait sa rage, tant et si bien qu'il se retrouva face au roi gobelin.

 

Garik n'hésita pas une fraction de seconde. Il se rua sur le roi gobelin, tentant un coup transversal. Gan Tarak flamboya et le roi gobelin l'évita de peu. Celui-ci contre-attaqua avec sa lame, que Garik esquiva aisément. Le duel dura une bonne vingtaine de minute, chacun d'entre faisant preuve de courage et d'ingéniosité pour arriver à porter un coup fatal. A un moment, grâce à un moulinet incroyable, Garik envoya valser l'épée du chef gobelin. Celui-ci était à terre, à la merci de Garik. Garik leva alors sa hache, s'apprêtant à trancher en deux son ennemi. C'est alors que, ramassant une dague laissé au sol, le roi gobelin la lança en plein dans le cœur du chef nain.

La bataille sembla se figer. Tous les nains observaient leur chef tomber en arrière, la poitrine en sang. Gan Tarak tomba à ses cotés. Un immense cri de désespoir empli la caverne de Ankor Bryn. Tout les nains étaient prostrés et les gobelins, vils créatures, en profitèrent pour avancer et tuer le plus de nain possible. Lorsque ceux-ci se reprirent, il était trop tard. Les gobelins avaient atteint les murs de la cité. Et pour la première fois dans l'histoire des nains, ils furent défaits dans leur propre cité.

 

Les gobelins n'épargnaient personne, tuant tout ceux qui passaient à porté de leurs épées. Les quelques soldats restants tentèrent tant bien que mal de protéger leurs familles, mais ils ne purent rien faire face au nombre de gobelins. Seuls quelques combattants purent s'échapper par des tunnels miniers annexes. J'en faisais parti. Et lorsque, avant de perdre de vue Ankor Bryn, je me retournai, toute la cité était en flamme. Les larmes coulèrent et rien ne put les arrêter. Chacun au fond de son cœur savaient que seule la reconquête d'Ankor Bryn pouvait apaiser l'âme des morts au combat.

 

Et nous partîmes, laissant derrière nous Ankor Bryn.

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Chapitre 3 : un nain nommé Galaoud

 

Il est né dans la ville de Traagh. Fils du clan des Beaux-Barbus, c'était un remarquable mineur né. Malheureusement le clan des Beaux-Barbus étant spécialisé dans le maniement et les constructions en bois, sa formation fut celle d'un bucheron. Son nom était Galaoud, il résonnerait à tout jamais dans le panthéon des créateurs nains.

 

Je ne l'ai connu qu'à l'âge de 20 ans, quand il vint faire son service militaire dans notre caserne. 50 ans s'étaient écoulés depuis la prise d'Ankor Bryn par les gobelins et nous nous préparions à lancer un assaut sur les Mines de l'Est pour les écraser. Naturellement doué avec les métaux, il contribua grandement à la création d'armes en tout genre. Son éducation, bien qu'imparfaite, était suffisante pour combattre des gobelins. Il fut mit dans ma section et nous nous mîmes en marche vers les Mines de l'Est.

 

A une demi-journée de marche des mines, nous rejoignîmes le camp nain. Il y avait la plus d'un demi-millier de nain, tout clans confondus, qui campaient et se préparaient à la bataille. Certains portaient les traces de violents combats alors que d'autres semblaient complètement perdus. A peine arrivé, on nous donna à boire et à manger. La nuit fut courte et sans lune.

 

Au lendemain, le cor de guerre sonna et tous les nains se mirent en marche. La mine fut en vue vers le milieu de la journée. Les gobelins avaient érigés des barrières sommaires pour protéger la mine. Le chef de section donna ses ordres et les nains se séparèrent en trois bataillons. A droite, les Barbes-Dures, à gauche les Beaux-Barbus, et au centre les Barbes-Claires.

 

L'assaut fut lancé et une première salve de flèche atteignit nos rangs. Quelques-uns d'entres nous tombèrent mais la plupart des flèches furent déviés par nos armures. A peine arrivé contre leurs barricades que déjà les haches attaquaient le bois. Lorsque celui-ci fut assez grand, les barrières tombèrent d'elles mêmes et le combat s'intensifia. Les gobelins, totalement surpassé en nombre fuirent dans les cavernes. Avec mon ami et subordonné Galaoud, nous les suivirent et en tuèrent le plus possible. Ils avaient reflués dans Ankor Bryn elle-même. Elle n'était désormais plus que ruines et pales souvenirs de sa gloire passée. En plusieurs endroits les murs avaient cédés et s'étaient écroulés. Le fer qui l'ornait et qui était censé briller de milles feux était maintenant aussi noir que le charbon.

 

Quand nous vîmes cela, notre rage se décupla et notre charge fut telle qu'un pan entier d'Ankor Bryn s'effondra à notre passage. Les gobelins furent massacrés sans une once de pitié. Et lorsque la tête du roi gobelin roula au sol, un cri émanant d'un millier de gorges naines monta jusqu'au sommet de la grotte et rempli les cavernes de sa puissance sonore.

La victoire était notre. Notre honneur était lavé.

 

Je ne me rappelle que de peu de choses. Quelques souvenirs de tonneaux de bières que l'on mettait en perce, des feux qui s'allumaient un peu partout, les chants nains qui résonnaient et surtout une conversation que j'eut avec Galaoud. Il me tint ces mots :

- Ankor Bryn ne redeviendra jamais la fière cité qu'elle était avant. Je vais en faire une autre, encore plus grande, plus imposante et mieux défendable. Ce sera la plus belle cité naine jamais faites jusqu'à ce jour. Ce sera Galianor!

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