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Chroniques du Nord


Super_Pingouin
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Bonjour !

 

 

Je me décide enfin aujourd'hui de partager avec vous mon RP. C'est un RP que j'écris depuis ma candidature paysan, par tranche, pour chaque candidature. J'ai récemment réécris de grandes parties du RP par soucis de cohérence ou de correction de constructions grammaticales trop lourdes.

 

Pour note :

- Les 5 et 17 juin 1256 est une reprise de mon RP pour le passage Paysan.

- Les écrits datés du 27 juin 1956 au 22 septembre 1260 sont des reprises de mon RP pour le passage Voyageur.

- Ceux datant du 6 Juin 1261 au 4 Avril 1262 proviennent de ma demande de grade Commerçant.

- Enfin, l'histoire relatée entre le 5 Avril 1262 au 8 Mai 1262 sont ceux de ma demande de grade Citoyen

 

Ce RP est avant tout mon histoire sur Minefield, mes réalisations évoquées sous un angle RP. J'éditerai probablement plus tard pour vous compter la suite de mes aventures.

 

Bonne lecture !

 

 

Journal

5 Juin 1256 :

Comment avaient-ils osés ? Comment avaient-ils pu n’avoir que serai ce l’idée de ce qu’ils m’ont fait ? Après tant de sacrifices …

Moi qui avais dirigé les armées du Roi lui-même dans l’ultime combat qu’il avait mené pour ravir les dernières plaines gelées du grand Est aux mains des Rebelles. Moi qui avais tué tant d’hommes pour ma patrie, tout cela pour en finir là … Me voici errant, volant quelques miches de pain ci et là pour survivre depuis que le pécule que j’avais obtenu de la vente mes riches habit avait fondu. Moi que même les brigands ne craignent plus, moi, dont mon nom ne fait plus hurler la terreur.

Comment le nouveau Conseil des Royaumes Unifiés du Grand Nord avait-il pu prononcer mon exil vers le vaste Sud inconnu ? Pour quelle faute imaginaire ? Comment mon Roi que j’admirai tant a-t-il pu laisser tomber son général et plus fidèle allié ? Pourquoi a-t-il signé ce fichu traité de paix avec les Rebelles ? Pourquoi a-t-il dit que c’était moi qui le manipulait dans l’ombre alors que lui et moi, ensemble, nous préparions ces vastes offensives ? Je ne comprend rien. Seul le gout amer de la trahison me reste. Je marche lentement, ressassant sans cesse ces mêmes bribes de mon passé révolu.

Mon bras me brûle encore. La glace que j’y avais mis a beau avoir fondu, la morsure de l’aiguille est encore présente dans ma chair. Je n’ose même plus regarder ce bras. Plusieurs fois j’ai envisagé de le couper pour ne plus voir le tatouage des Bannis du Nord sur celui-ci. Je n’en ai jamais eu le courage ... Plusieurs fois j'ai levé mon coutelas sans oser l'abattre. Mais à quoi bon garder ce bras si sa propre vie n'a plus de sens ? Il me répugne, c'est comme s'il avait fait céssétion de mon être pendant la cérémonie de mise à l'éxil.

 

17 Juin 1256 :

Plus j'avance vers le Sud, plus ma tristesse se transforme en rage. En rage de vengeance. Les reliefs des chutes de neiges se font de plus en plus rare, les grands pins laissent peu à peu place aux chênes, hetres et bouleaux. Celà fait un moment que je n'ai pas croisé de ville. Je pense que j'ai quitter les Terres du Nord, j'ai dépassé les frontières de toutes nos cartes les plus lointaines, là ou personne ne s'aventure jamais. Les légendes racontent que le sud de notre monde est une terre maudite, où l'équilibre naturel a été brisé par la magie, ou l'âme de tout ceux qui s'y aventure est maudite. De toute façon, je n'ai plus rien à perdre.

Je me suis remis à mes talents de traqueur pour me nourrir. Le petit gibier qui croise ma route fini le soir dans mon estomac. Je me sers de mon coutelas comme d'une arme de jet. Je ne suis pas devenu mauvais à ce petit jeu, j'arrive à harponner un lapin à 5 mètre de distance. Finalement ce bras ne m'est pas si inutile que ça, il me permet de subsister.

Et puis ce bras, lorsque je lèverai mon armée pour aller faire tomber le Régime indigne de la Terre de nos Dieux, j’en aurai besoin. J’en aurai besoin pour manier moi-même l’épée qui tranchera la gorge du Roi corrompu.

27 Juin 1256 :

Alors que j'étais en train de sculpter un arc en bois d'if sous la clarté de la lune afin d'étoffer mes maigres repas, une lumière rougeoyante a attiré mon attention à l'horizon. J'ai profité du camouflage que m'offrait la nuit pour m'approcher. C'était un village. Ainsi donc, il existait des hommes au sud.

Une fois l'aube passée, je me suis approché discretement de la bourgade. L'architecture des maisons était relativement semblable aux notres, à la difference près qu'ils semblaient privilégier le bois à la roche. Quelques champs de céréales étaient cultivés à proximité des habitations. Deux hommes parlaient au loin. Le vent porta leurs mots jusqu'à mon oreille. Leur langue me paressait très similaire à la mienne, seul le sens de quelques mots m'échapper.

Ne savant pas quelles seraient leurs réactions face à un inconnu (surtout un inconnu portant la marque des bannis s'ils en connaissaient le sens), j'ai préféré repartir comme j'étais venu, silencieusement.

22 Juillet 1256 :

La chaleur est insoutenable. Le soleil brule ma peau qui commence a brunir.

J'ai pris confiance en moi et suis rentré dans une ville de moyenne taille il y a deux semaines environs, me melant à la foule des voyageurs de passage. Mon appartenance aux Terre du Nord est quasiment devenue indétectable, ma peau mate et la teinture noire de mes cheveux blonds doivent surement jouer … Je cache la marque des bannis de mon bras du mieux que je peux. Un bandage, je fais croire que je me suis blessé. Les aubergistes n’en demandent pas plus et me laisse dormir chez eux. Le plus souvent, je m'éclipse à l'aube sans payer mon dû. Je n'aime pas cela, c'est contraire à mes principes, mais c'est ma seul alternative à la nuit à la belle étoile avec les bêtes sauvages.

Ici, personne ne connait mon nom, personne ne devine mon lourd passé. J'apprend la langue à une vitesse qui, même moi, me surprend. Je commence à m’habituer à cette vie, à ces pistes de terre battue, à toutes ces villes que je découvre avec émerveillement.

24 Juillet 1256 :

J’ai entendu deux paysans en train de discuter à la table voisine de moi dans la taverne ou je me suis arrêté. Ils parlaient de la mort d’un roi. De la prise de pouvoir partagée de ses quatre fils. Et de la liesse dans la capitale. Stendel. C’est un joli nom. Je vais essayer de m’y rendre, de là, grâce aux cartes que doit posséder la bibliothèque de cette grande ville, je choisirais où me rendre.

30 Juillet 1256 :

La chance à parfois de multiple visage. Un groupe de quattre bandit à essayer de voler ma bourse sur le chemin. Malheuresement pour eux, je suis rodé aux techniques d'escrime. Mon bras prolongé par mon coutelas, ils n'ont pas fait long feu, et c'est finalement ma bourse qui s'est remplis des leurs. Au vu de l'or qu'elles contenaient, plusieurs aventuriers avaient du perir dnas ses sous bois. Avec cet or, je vais pouvoir m'acheter des vetements plus dignes que ceux que j'ai actuellement, et peut être même, une vraie arme.

8 Aout 1256 :

J’avance. Je me rapproche. Et plus « Stendel » est proche de moi, plus je sens la puissance monter autour de moi. C’est quelque chose d’indescriptible. J’ai peur. Je pense que je suis en train de m’imprégner de ce que les gens du nord surnomment « L’Hérésie ». La magie est taboue dans les Terres du Nord. Ses utilisateurs finissent au bucher. On parle de catastrophe si on l’utilise. De l’ouverture d’une brèche, du retour de Shwartz, seigneur des enfers que les 12 Dieux suprêmes avaient banni. Plus que jamais, j’ai peur. Mais cette puissance est là, partout, autour de moi. Et si c’était celle-ci qui me permettait de renverser le Roi ?

 

12 Aout 1256 :

Je suis à une journée de marche de Stendel, et toujours d’après l’aubergiste, je devrais l’attendre peu après le coucher du soleil si je me dépêchais.

….

La nuit est tombée vite. Une nuit sans lune, et un ciel nuageux. On n’y voit rien, je décide de camper ici.

 

13 Aout 1257 :

Le soleil vient de se lever. Et devant moi une … une ... une … Ma main tremble … Comment formuler ça ? Une île. Voilà, une île flotte. Et dessus, Stendel. Tout cela grâce à la magie. Je ne pensais pas qu’elle pouvait avoir des effets bénéfiques.

Après avoir monté les escaliers du pilier central quatre à quatre, j’ai découvert la Grande Place, noire de monde. C’est à croire que tout le peuple du royaume s’est déplacé ici. La liesse règne, les cris fusent, partout la musique résonne. Visiblement, le courronement devait avoir eu lieu il y a quelques jours.

Une séduisante noble me fait un signe discret. Son père haut dignitaire de la religion du Bambou, l'a rapidement rappelé à l’ordre, mais son visage s’est fixé dans mon esprit. J’essaye de me rapprocher. J’entends murmurer son nom. Tenshinryu. Et là, soudain, parmi les vêtements colorés de tous les habitants, j’ai aperçut de grandes tuniques bleues acier. Une délégation des Terres du Nord ? Si loin de chez eux ?

J'ai préféré fuir, vite. J’ai eu un jugement dans les Terres du Nord, cependant, nombreux des membres du nouveau conseil ont jugé que le bannissement était une peine trop faible. Je suis loin de chez moi, et je ne savais pas de quel coté ils étaient. S'ils me reconnaissaient et m'executaient ici, il n'y aurait personne pour le leur reprocher. Dans le doute, mieux vaut sauver sa peau que d’hésiter, comme me l’a appris mes nombreuses années dans l’armée du Roi.

Je dévale une rue. Rue du château. Deux gardes semblent me suivre, de manière discrète. Une impasse, je suis arrivé sur un belvédère donnant sur la mer. Mon coeur accelère, sens l'adrénaline dans mon sang. Pas le temps d’hésiter, j’ai plongé. Le courant était fort, et au prix d’un effort surhumain, j’ai réussis à me hisser sur la berge. En haut, deux silouhette ont semblé scrutter les eaux, puis reprendre leur ronde. Une fausse alerte ? Hésitant, j'ai finalement choisi de ne pas jouer ma vie. Une route pavée sillonnait le long de cette berge, j’ai tiré à pile ou face de quel coté partir. Un panneau indique « Hypérion ». Je ne sais pas ou je vais, mais j’y vais.

 

9 septembre 1258 :

Alors que j’arrivais au devant d’un arbre immense, lui aussi modifié par la magie ambiante, un loup, l'air affamé, s'est approché dans les sous bois. Ses yeux brillaient en me regardant. Soudain, il s'est jetté sur moi, suivi d'une dizaine de ses pairs. Mon bras armé de mon coutelas s'est lancé dans cet amas de poil. Un liquide chaud et épais a commencé à couler sur mes vetements. Deux cadavres gisaient au sol. Déjà, la meute revenait à la charge. Je n'allais pas leur offrir ma vie sans me battre ! Alors qu'un loup de plus tombait, une douleur insoutenable a explosé dans ma jambe droite. Les crocs d'un loup y était solidement planté, broyant muscles et tendons de chair sans distinction. Un quatrième cadavre tomba au sol. alors que ma tête commençait à tournait, j'ai entendu le plus gros des septs bêtes restantes hurler. Ils abandonnaient. J'ai marché quelques mètres ... Et puis le noir, le noir complet.

D'après la femme qui m'a recueillit et soigné, je suis resté une semaine sans connaissance.

 

5 octobre 1258 :

[Ou de l'installation à la Baie Dryade]

Plusieurs semaines ont passé. J’ai découvert peu à peu le village ou j’ai échoué. A force de me faire manger des gâteaux, la femme qui m’a recueillit va finir par me rendre obèse. La quinzaine d'âme qui vit ici est tout aussi charmante les unes que les autres, quoi que certains fussent un peu bizarre, ils étaient hospitaliers. En discutant avec les habitants, j'ai appris qu'un puissant mage, celui là même qui avait poussé l'immense arbre, résidait à deux pas d'ici, au creux de l'arbre, nommé "Hypérion". Peut être pourrait-il m'enseigner la magie ? Le chef (à l’accent fort étrange) m’a proposé une parcelle dans le village, appellé par les autochtones "la Baie Dryade". J’ai accepté. Ce hameau situé au pied de l’arbre est l’endroit idéal pour m’établir.

 

22 septembre 1260 :

[Ou de ma participation à la construction du Lotus]

Après avoir passé deux ans à étudier, me voilà prêt pour mon premier test de magie. Le sage de l’arbre à convoquer d’autres mages, nous allons influencer la nature, reproduire le même miracle que l’Arbre. Nous sommes en cercle, autour d’un nénuphar en fleur. Sous nos incantations, il commence à grossir.

Je n’ai pas oublié mon projet de vengeance. Mais tout vient à point à qui sait attendre.

 

6 juin 1261 :

[Ou de ma participation à la création de la map d'Yggdrasil, mise lors de la Robinson 1.6]

Mais qu’avions nous fait ? Quelle folie nous avait elle prit ?

Quelle idée stupide ! Mes mains me répugnent …

Plus tôt ce matin, nous avons tenté L’expérience, reproduire l’exploit des mages de Stendel. Ouvrir une porte vers un autre monde. Nous avons créé une brèche. Le maitre s’est engagé dedans, suivi par quelques mages. Les terres que nous apercevions depuis notre monde était magnifique … Nous avions sous nos yeux un arbre immense, plus grand que l’Hypérion lui-même, entouré de terres prolifiques. Alors que le maitre et les autres renforçaient le portail de l’autre coté, des pionniers se sont engagés, en nombre.

Une flèche a surgit de nulle part, transperçant un de nos mages. La soudaine disparition de son flux d’énergie nous déstabilisa tous. Un second tomba. Nous n’étions plus que trois à maintenir ce portail. Nouveau jet de sang. La puissance énergétique nécessaire pour garder le portail ouvert était bien trop grande pour nos deux pauvres esprits. Il y eut une grande explosion. Un éclair blanc. Qui s’imprime sur nos rétines. La lumière pure qui rend aveugle. Puis plus rien. Le néant, qui dure une éternité et un instant en même temps, puis le brusque retour à la réalité. Le retour des sens. Douleur.

Le mage qui était encore avec moi s’est sacrifié, il a utilisé son corps pour stocker une part de la vague magique. Il n’a pas tenu le coup. Le portail s’est refermé, à jamais. Je suis seul, debout, perdu.

Je perçois la magie qui m’entoure différemment. La vague l’a altérée, c’est du moins la conclusion que j’en ai tiré. Je hurle, donne un coup de poing dans l’Hypérion. Rage et culpabilité. Tout est de ma faute !

Je regarde plus attentivement les flèches qui ont fait tomber mes camarades. Des plumes noires, la signature de la garde du Roi du Nord. Ainsi ils étaient là pour moi, mais visiblement il ne m’avait pas reconnu, ils avaient tiré au hasard. A nouveau la fuite, toujours la fuite. Ce soir je suis de retour à la Baie Dryade. Mes suppositions se confirment.

Ma maison, imprégnée de magie et sorts de protection, est en ruine, comme foudroyée par un tonnerre que personne n’a vu et ni entendu. Mon voisin m’a proposé son aide pour la reconstruire.

 

24 octobre 1261 :

[Ou de ma participation à la construction du Minirion et du Néreide]

Un messager est arrivé ce matin à la Baie. Je savais que la vague avait modifié les alentours, des lotus et arbres géants avait poussés par eux seuls autours des zones que nous avions modifiées par magie. Mais ce que j’ai appris est pire que ce que je pensais : autour de Stendel (qui fut transférée par magie depuis un autre monde il y a longtemps comme je l'ai lu dans les livres rangés dans l'Hypérion) des ilots de terres se sont détachés du sol. Ils flottent autour de Stendel.

Les empereurs ont décidé d’emménager ces nouvelles terres providentielles pour eux. Je me suis engagé, avec le forgeron (de petite taille, posséderait-il du sang nain ?) du village sur ce vaste chantier. En effet en retournant à Stendel, j’avais une maigre chance de revoir Tenshinryu. Aaaaah, ma belle Tenshinryu !

 

25 Octobre 1261 :

[Ou de ma participation à la construction d'un des Voltemont, avec HooderZB, la vache et StearnZ, le nain]

A l'aube, nous avons sellé une vache, lui avons accrochés nos outils, et avons débuté la longue marche vers la capitale.

 

15 décembre 1261 :

Alors que la neige a recouvert de son manteau blanc les terres environnantes, nous avons enfin atteins Stendel. Tout cela est stupéfiant. Simplement stupéfiante. Autour de la grande ville, plusieurs ilots lévitaient. La roche inerte stagnait au dessus du sol, presque naturellement. Plus un bruit ne troublait notre marche. Nous avancions en silence, fascinés.

Au moment ou j'écris ces lignes, le ciel commence à se couvrir. Un blizzard se prépare, j'espère que nous arriverons à Stendel avant la nuit.

16 décembre 1261 :

Les autres se plaignent du froid. Personnellement, cela ne me dérange pas, j'ai l'habitude. Nous étions encore à plusieurs lieues de la capitale lorsque la tempête s'est abattue sur nous. Heureusement, mon enfance dans les terres gelées du Nord m'a appris les rudiments de la construction d'un abri de fortune avec ce qu'on a sous la main, en l’occurrence, pas grand chose. Ma hutte en neige nous a protégé de la plus grande partie de la tempête.

Le ciel s'est calmé, nous allons pouvoir reprendre notre route.

18 décembre 1261 :

Quelle joie de dormir à nouveau dans un lit après ce long voyage !

La taverne de Stendel est aussi accueillante que dans mes souvenirs.

Nous nous sommes rendu au château, pour recevoir nos instructions. D'après le morceau de parchemin qu'on nous remit, nous sommes affectés au chantier Ouest.

Arrivé à l'extrême ouest de la ville, nous avons découvert notre futur lieu de vie. Il parait encore plus grand d'en haut que depuis la terre ferme ! Quelques volontaires étaient déjà présents sur l'ilot.

Pour rejoindre l'ile, plusieurs planches de bois avaient été posées au dessus du vide. Le vent soufflait fort. J'ai hésité longuement avant de traverser ... Alors que nous n'étions plus qu'à quelques centimètres de l'autre bord, une bourrasque de vent traitresse plus forte que ses sœurs m'a déséquilibré. J'ai battu pitoyablement des bras dans les airs quelques secondes mais sous mes pieds, la sensation rassurante des planches a disparut. Je tombe. Dans un réflexe salvateur, agrippe le pont de fortune de la main. N'ai je pas l'air bête ainsi suspendu au dessus du vide ? Une main inconnue agrippe mon poignet, et me hisse sur l'ile.

L'homme se présente, il dit se nommer Lulpaz. J'ai appris que cet homme était architecte royal, et le responsable de notre section.

19 décembre 1261 :

Nous avons dormi au campement des maçons, avec les autres hommes. La tempête s'est levée à nouveau, après ces quelques jours de répit. Le vent a arraché notre maigre pont. Nous sommes isolés de la ville, mais - grâce aux dieux ! - nous avons des provisions pour plusieurs jour.

Malgré le froid, il nous faut travailler, pour finir ce chantier au plus vite. Nous ne pouvions recevoir aucun matériaux de Stendel, alors nous avons commencé ce qui ne nécessitait pas de pierre : nous avons aplani le terrain, à la pioche, et commencé à mesurer le terrain, à tracer l'emplacement des futures murailles, des futures habitations.

J'ai longuement discuté ce soir là avec Lulpaz, lui demandant pourquoi tant de précipitation, pourquoi ne pas attendre le retour du beau temps pour entamer le chantier. Il m'a expliqué que tout au nord, des troupes se rassemblaient, d'immenses campements aux bannières des Terres unies du Nord poussaient. Après des millénaires d'ignorance mutuelle, les frontières des deux civilisations s'étaient tant étendus qu'elles se touchaient. Celà faisait bientot un an que toute tentative de discussion avec le conseil des Terres du Nord échouait. Selon tous, la guerre se préparait. Les petits royaumes environnant se ralliaient soit à une puissance soit à l'autre, formant deux coalitions grossissant chaque jour. Les escarmouches aux frontières se multipliaient. Deux si grands empires ne pouvaient coexister si proches. Si une bataille se déclanchait, la survie de l'un dépendrait de la disparition de l'autre. Or, ces grandes iles vierges étaient un point faible dans la fortification de la cité de Stendel. Il suffisait de les atteindre pour rentrer dans l'enceinte de Stendel ! D’où le besoin de construire des murailles autour de celles-ci au plus vite.

23 décembre 1261 :

Le pont assurant la liaison avec Stendel a été reconstruit, et solidifié. La météo est redevenue clémente. Des pierres commence à arriver sur l'ile, tout comme les ouvriers affluent. En quelques heures, la population de l'ile a doublée, puis triplée. Les premières pierres des remparts sont posées.

Plus le temps passe, plus je me rapproche de Lulpaz.

18 janvier 1262 :

Alors que le chantier avance d'un bon rythme, Lulpaz m'initie à l'architecture, au choix des matériaux selon leur résistance, à la réflexion lors de la création de voutes ... Je suis devenu en quelque sorte son second, son apprenti.

 

6 février 1262 :

Aujourd'hui est un grand jour. Lulpaz m'a introduit au palais royal. Je côtoie désormais les plus hautes sphères du pouvoir, lis des précis d'architectures antique, goute aux mets les plus raffinés et vit auprès d'un luxe intimidant. J'ai l'impression de retrouver ma vie lorsque j'étais Haut Général, dans les Terres du Nord.

La formation d'architecte que m'a délivré Lulpaz touche à sa fin. Bientôt je pourrais briguer l'un des titres d'architectes royaux officiels.

16 mars 1262 :

La douleur, encore. La rage de ne pas avoir pu aider, de ne pas avoir pu changer le cours des choses, de ne pas avoir été là comme lui avait été là pour moi. Une fois de plus le sentiment de revivre encore et toujours les mêmes choses, la perte. Comme celle du Sage.

J'étais de l'autre coté. Je n'ai entendu que le cri, le hurlement des hommes. Le chantier touchait pratiquement à son terme, toutes les murailles étaient érigés, il ne manquait que quelques tours de guet, quand l'accident s'est produit.

Lulpaz revérifiait une ultime fois les mesures des murailles extérieures pour être sur que tout concordait. L’échafaudage de bois sur lequel il se trouvait s'est effondré. Lui et 12 ouvriers ont disparu, engloutis par le vide.

Les larmes, toujours, et le devoir de continuer et d'achever le chantier, pour Lulpaz. Pour Lulpaz.

4 avril 1262 :

Aujourd'hui a eu lieu inauguration de la forteresse que nous avions construit, tous ensemble. Nous étions venus à bout des éléments, de la fatigue, des blessures pour la construire. Nous étions fiers. Triste pour tout ces disparus lors de la construction, tous ces sacrifices, mais fiers.

En remerciement de ma direction du chantier de cette forteresse, les membres du conseil militaire ont souhaité me nommer architecte royal préposé à la construction des bâtiments fortifié. J'ai refusé, du moins j'ai tenté, jusqu'à ce qu'ils m'expliquent qu'ils avaient réellement besoin d'un architecte pour cela, avec la guerre qui menaçait.

A cela j'ai fait une contre-proposition.

Si Stendel avait besoin de se renforcer militairement, les terres du Nord aussi. Pour avoir été général là bas, même si cela datait de plusieurs années, je savais que la frontière Sud du Royaume était très mal défendue. En effet, avant aujourd'hui, il n'y avait pas de réelle tension et donc de réelles raisons de se préoccuper de cette frontière, puisque nous étions, à l'époque, persuadé que rien n'existait au sud. Les efforts étaient concentrés en tous les autres points. Cependant, avec l'unification des autres terres, la frontière avec les terres de Stendel est devenue la nouvelle et unique priorité des Terres du Nord, ce qui impliquait la construction pour eux de forteresses autour de tous les points stratégiques proches de la frontière avec Stendel. Or, tous ces chantiers allaient leur demander des ressources. J'ai donc proposé aux généraux militaires de créer, moi, une guilde de maçons à l'extrême nord des terres de Stendel.

Nous allons vendre à l'ennemi des ressources nécessaires à l'érection de leurs propres forteresses. Nous allons gagner leur confiance, tout en gagnant de l'argent qui servira à financer les efforts de guerre de Stendel, à renflouer les caisses du royaume. Cette stratégie militaire est suicidaire, bien sur, sans la seconde action de la guilde que je souhaitais créer. Saboter depuis l’intérieur les futures forteresses ennemies. Y créer des points faibles discrets, pour les rendre facilement envahissables, lorsqu'on sait précisément où frapper.

Pour réaliser mon plan, je n'avais besoin que de quelques fonds, et de l'autorisation d'exploiter les carrières de pierre du Nord.

J’attends encore leur réponse. Ils délibèrent encore, dans la salle derrière moi.

Je suis content de mon idée, je vais pouvoir accomplir ma vengeance tout en aidant ma nouvelle patrie. Je suis prêt à retourner vers les Terres du Nord sous une nouvelle identité, si c'est pour accomplir une tache aussi noble que celle ci. Mon tatouage de banni est déjà recouvert par un autre tatouage. Il ne me reste qu’à trouver quelques hommes. Et un nouveau nom d'emprunt ! Voyons voir ...

Ah ! Les chaises griffent le plancher de l'autre coté de la porte ! On se lève ! Je vais avoir ma réponse. Enfin !

 

 

5 Avril 1262 :

[Ou de ma participation à la création et à la réalisation du donjon « Le Temple de Taelhyn » et de la création de l’état de Sylve]

Des palabres, toujours et encore des palabres.

 

Comme à chaque fois que l’on pense avoir des certitudes, tout s’effrite et se disperse dans le vent. Ah, la politique ! Encore une chose que je ne comprendrais jamais.

 

Pendant le conseil, un émissaire des Terres du Nord est arrivé. Les Terres du Nord proposent donc un cessez-le-feu, un pacte de non-agression à la coalition Stendelienne. Quelle idiotie, quelle ineptie, quelle utopie de croire en cela ! Ils gagnent du temps c’est évident ! Et moi j’enrage. Le conseil a décidé de suspendre temporairement l’élaboration des stratégies militaires pour se concentrer sur les termes de cet accord. Tout est donc au point mort.

 

J’ère sur la Grand Place de Stendel. Les gens se bousculent, les commerçants hurlent pour appâter le chaland, des gens en haillon mendient la vie en ville. Je me fraye tant bien que mal un chemin jusqu’à la Taverne du « Cochon Grillé », ou je loge depuis un moment. Un établissement très convenable, bien qu’un peu cher que je recommanderai par le futur. Je m’éloigne … Ou en étais-je ? Ah, oui !

 

Les gens discutent autour de moi. C’est fou tous qu’on apprend en laissant trainer ces oreilles dans une taverne. Il faut apprendre à faire abstraction des racontars des ivrognes qui se saoulent sans fin avec leur bière et qui parlent de temple perdus à la gloire de déesses aux noms imprononçables renfermant de grands trésors dans quelconques univers secondaire et savoir où écouter. C’est comme cela que j’ai appris, en dégustant de succulentes cotes de porc au miel et au thym, que le hameau que j’ai quitté il y a des mois est devenu prospère, et a même fondé son propre état indépendant (bien que faisant parti des coalisés autour de Stendel).

 

25 Avril 1262 :

Les jours passent, lentement. J’attends désespérément des nouvelles. J’occupe mes journées dans la bibliothèque à dévorer de vieux ouvrages, pour chasser l’ennui qui s’installe. Et toujours aucunes nouvelles … Ma chambre au « Cochon Grillé » me semble de plus en plus petite … Peut être va-t-il falloir songer a un autre solution si mon séjour dans la capitale s’éternise.

 

29 Avril 1262 :

Aujourd’hui, entre deux précis de magie oubliés et couverts de poussière, j’ai fait une triste -ou heureuse ?- découverte. C’est toujours quand on s’y attend le moins qu’on fait des découvertes. C’était les reliefs d’une enveloppe qui avait du servir autrefois de marque page. Elle ne contenait rien, mais là importe peu. Sur une face, on distinguait un sceau à la cire bleu acier. Le motif avait été ravagé par le temps, mais je connais que trop bien l’ours du sceau royal des Terres du Nord. Sur l’autre un nom, le nom que j’aurai préféré ne jamais lire. Celui du Sage de l’Arbre. Il entretenait donc une correspondance avec les Hautes Instances du pouvoir Nordique ? Mais qu’est ce que cela peut bien signifier ?

30 avril 1262 :

Pendant ma nuit dans le lit miteux de la taverne, tout c’est soudain éclairé, un détail m’est revenu en mémoire brutalement. Comme un coup de feu dans ma mémoire. Comment n’y avais-je pas fait attention plus tôt ?! Le Sage possédait un immense tatouage sur l’épaule, et j’en possédais moi-même un. Pour masquer un tatouage non désiré, celui imposé lors du bannissement des Terres du Nord !

De là toutes les pièces se sont assemblées logiquement. Il avait probablement était banni pour usage de sortilège. Sauf que contrairement à moi, lui n’avait pas nourri son désir de vengeance, tout se qu’il désiré était une révocation de son exil. Il alors proposé de frapper Stendel de l’intérieur avec sa propre arme, et tout cela sans que le rapport entre cet « accident » et les Terres du Nord ne puisse être fait. Il avait probablement prévu que la vague énergétique déstabiliserait suffisamment la magie et les dirigeants de Stendel pour que l’attaque militaire de Stendel ne soit qu’une formalité. Peut être même avait il envisager une chute de l'île volante qui supportait Stendel. Il n’y avait une qu’une faille dans son plan, le sacrifice de l’un d’entre nous pour stocker la magie libérée lors de la perte de contrôle du portail. Une attaque suicide redoutable et aussi fulgurante qu’inattendue.

Si les Terres du Nord avaient été prêtes à s’abaisser à de telles bassesses pour gagner la guerre pourquoi demanderait-il un traité de non-agression ? Cela n’avait pas de sens, sauf à gagner de temps pour un nouveau coup fourré ! Je suis parti quérir le conseil militaire pour une audience, nous verrons bien le résultat …

 

8 Mai 1262 :

Grâce à mon intervention, les négociations des Terres du Nord ont volées en éclat. La guerre gronde de nouveau.

Le conseil militaire a accédé à ma requête, j’ai reçut les fonds, l’accès aux carrières du Nord proche des frontières Stendelienne, et l’autorisation d’envoyer des hommes aux frontières démarcher les hommes des Terres du Nord. Ainsi est né le réseau « Tête de Roc ».

Le conseil a demandé une contrepartie à cet accord : laisser des hommes de confiance mener cette opération sans moi au front. Moi je reste à Stendel, je dirige la formation à distance, m’occupant des besoins matériels et financiers. Tout cela en parallèle de mon second nouveau poste, stratège. Finalement, je suis revenu à mon point de départ, mais de l’autre coté da frontière …

Ah, oui, j’allais oublier ! C’est décidé, je quitte le « Cochon Grillé », j’ai trouvé une maison à acheter en ville. Je ne supporte plus de ne pas avoir d’endroit ou je me sens chez moi. Visiblement ma situation va s’éterniser à Stendel.

Le tonnerre gronde dehors. Tout va enfin commencer.

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Un RP que je viens de retrouvé. Il évoque la guerre Baie Dryade/Lac d'Emeraude. Il a été rédigé à la base pour l'ouverture de l'arène PVP de Sylve, sous le Néréide

 

Un hululement déchira la nuit. Il sursauta, se retourna rapidement pour decéler l'origine du bruit. Un simple hibou, ce n'était rien. Son coeur battait la chamade alors que ses pattes battaient le pavé usé de la route. C'était maintenant qu'il était le plus vulnérable. Seul. Une ombre bougea au coin de ses yeux. Encore une frayeur inutile, c'était un vieux chêne qui ondoyait sous la force d'un vent invisible. Il se rapprochait de son objectif, de la sécurité. Un nuage passa devant la lune, plongeant le chemin dans l'obscurité la plus totale. Il s'efforçait de ne pas accelerer le rythme de ses pas pour ne pas trahir ses peurs. Se promener seul de nuit en ces temps troublés de guerre semblait être une folie, mais c'était le prix de la discrétion. Un groupe, de la même manière qu'amener une torche pour éclairer ses pas aurait alerté les sentinelles.

Il bifurqua sur la gauche. A pas de velour, il atteint une petite clairière ou coulait une source qui sembalit abandonnée. Il s'immerga dans la source froide lentement. Après tout ça, se faire prendre maintenant aurait été si pitoyable ! Retenant son souffle, il plongea et nagea jusqu'à l'entrée, habillement dissimulée sous l'eau, d'un étroit boyau. Il était presque sauvé, plus que quelques mètres. Les parois de la grotte répercutait le martelement du sol. D'invisibles torche baignaient l'endroit d'une lumière fantomatique. Tout à cout, il entendit un bruit d'éclaboussure. Au diable la discrétion ! Il courru jusqu'au fond du tunnel naturel sans se retourner, enfonca un boutton dissimulé dans un repli de la roche et se glissa dans le trou qui s'ouvrait. Il vérouilla la porte derrière lui et poussa un soulagement sonore. Il grimpa rapidement les quelques degrés qui séparraient le passage de l'air libre. Avec plaisir, il senti de nouveau un souffle d'air sur sa truffe.

Il n'était pas dehors a proprement parlé, mais dans une sorte d'imensse bassin fait d'un matériau laiteux, doux comme la soie et d'un bleu cyan sans aucune imperfection. Il savoura leur domination militaire. Depuis plusieurs mois que les combats faisaient rage entre son pays et la remuante ville voisine, jamais elle n'avait découvert la base d'entrainement du GAD. Le Groupe Armé Dryadien était inssaisissable, harassant sans relâche leurs défenses comme leurs nerfs, menant des opérations commando qui allaient permettre à la guerre de pencher à la faveur de sa patrie. Plusieurs fois par semaine, ils se réunissaient ici, au coeur de l'aussi insoupçonnable que gigantesque fleur bleue appellée "Néréide" par les anciens. Ils élaboraient autour de cette table leurs stratégies les plus redoutables. Mais leur secret ne résidait pas tant dans leurs tactiques que dans leur maitrises de toutes les techniques militaires. Afin de parvenir à un tel niveau d'habileté et de cohésion, ils s'entrainaient dans l'immense salle souterraine qui permettait de simuler pratiquement tout les environements dans lesquels ils pouvaient être amener à se battre, allant de la forêt, de la ville, des ruines, des raids aériens aux limbes torturées du Nether.

Il était le dernier arrivé. Il laissa tomber la capuche qui masquait son visage sur ses épaules et dit simplement : "Allons-y". Comme un seul homme, le groupe descendit les marches.

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