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[Accepté]Candidature - naviga


naviga
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1. - Présentation :

 

Je m'appelle Cédric, j'ai 25 ans (peut-être 26 quand vous lirez ma candidature), je suis informaticien et j'habite dans le nord de la France. J'ai connu Minecraft il y a un an et j'y ai passé de nombreuses heures en solo d'abord puis en multi avec des amis sur un serveur privé que nous avons abandonné pour des raisons diverses.

 

2. - Projets :

 

Si je viens proposer mes services sur ce serveur aujourd'hui, c'est avant tout parce que le jeu en multi me manque, et en solo c'est différent. C'est tous de même plus agréable de jouer avec une communauté de fan. J'adore miner, crafter ou construire avec les cubes que j'ai moi même récolté mais le système de commerce que vous avez mis en place m’intéresse beaucoup. Le jeu offre tellement de possibilités et j'aimerais vraiment les découvrir avec les passionnés que vous êtes.

 

3. - Rôleplay :

 

L'odeur de la fumée noire et épaisse qui s’infiltrait jusque dans ses poumons le réveilla. Il ouvrit les yeux, mais l’obscurité ne disparut pas, le bandeau qu’il portait ne lui permit pas de distinguer l’endroit où il se trouvait. Quand il voulut l’ôter, les liens qui entouraient ses poignées se resserrèrent. Naviga était prisonnier, pieds et poings liées, adossé à une colonne de bois.

 

Autour de lui : les cris ; les toux, rauques et incessantes de ses compagnons de fortune, tous aussi désappointés les uns que les autres ; et cette odeur insupportable et étouffante ne présageaient rien de bon. Des bruits sourds raisonnaient, des ordres fusaient et des bruits de pas précipités percutaient le plancher qui se trouvait au-dessus de leurs têtes.

 

Que se passait-il ? Le jeune mineur continuait de respirer la fumée, un sentiment de désespoirs le gagna et au fur et à mesure qu’il essayait de se rappeler les événements qui l’avaient conduit jusqu’ici, il sentait ses forces le quitter peu à peu jusqu’à ce que soudain il s’endorme.

 

Quelques semaines plus tôt, le jeune mineur, équipé de sa pioche en fer de laquelle il ne se séparait jamais, arrivait au port de ******. La foule nombreuse et bruyante ne l’impressionna guère, lui qui habitait un tout petit village minier était habitué au brouhaha et aux bousculades fréquentes dans les galeries étroites de la mine de fer dans laquelle il avait appris son métier. L’air marin de la côte et le léger vent qui glissait sur sa peau le transporta dans un monde qu’il ne connaissait pas et lui fit oublier un instant le tragique accident qui était survenue quelques jours plus tôt.

 

Afin d’accélérer la production de seaux fabriquées dans un établis près de la mine, le nouveau directeur avait décidé de recourir à une nouvelle méthode d’extraction du minerai. Malgré les mises en garde de plusieurs mineurs et le peu de retours positifs sur les expériences pratiquées dans les mines alentours, les premiers essais eurent bien lieu. Pour se charger des premières tentatives, il fallait quelqu’un de jeune qui ne se plaindrait pas de la tâche à accomplir, une personne sans attaches, quelqu’un qui ne manquerais à personne en cas d’échec fatal.

 

La nouvelle mission confiée à Naviga fut de poser les bâtons de dynamite dans les galeries. Le jeune homme fit bon usage de la poudre qui lui avait été confiée, dosant à la perfection les quantités, et dans la mine il se débrouilla si bien que les premiers essais furent une réussite.

 

On lui confia donc une petite équipe d’artificiers chargés de s’occuper de la galerie la plus riche. Le minerai était extrait à une vitesse folle, les énormes pierres qui étaient arrachées à la terre et remontées à la surface donnaient d’énormes quantités de fer, si bien que les fours chargés de la transformation en lingots brûlaient à plein régime. Bien sûr il y avait des pertes, mais elles ne valaient pas la quantité amassée en si peu de temps.

 

Cependant, il fallait, pour l’équipe du jeune homme, être toujours vigilants, la mine regorgeait de charbon, pas suffisamment pour être l’objet d’une extraction massive, mais certains gisement pouvaient en valoir la peine. Combinés à l’un de ces gisements l’explosion de dynamite pourrait provoquer une terrible catastrophe…

 

Un matin où il devait mener des opérations délicates dans une galerie fragilisée, Naviga partit plus tôt à la mine. Réfléchissant, assis au pied d’un arbre, aux différentes stratégies à mettre en place afin d’éviter un accident, il ne prêta pas attention au nuage noir qui flottait au-dessus de la mine, puis quelques heures plus tard en s’approchant de la mine, toujours plongé dans ses pensées, il n’entendit pas les cris de douleur ni les sanglots des mineurs et de leurs familles.

 

Ce sont les invectives de son ami qui courrait vers lui, l’air à la fois triste et inquiet, qui le firent émerger de son esprit.

 

- Qu’y a-t-il Bébon ? demanda Naviga à son ami.

- Il faut que tu partes, tout de suite, il s’est passé… Pars maintenant tu es recherché, il faut…

 

Prenant immédiatement conscience que quelque chose de grave s’était passé, Naviga posa fermement ses mains sur les épaules de son ami et lui demanda calmement.

 

- Calmes toi mon amis allons dans la forêt, tu m’expliqueras tous !

 

Enfoncés profondément dans la forêt, les deux jeunes hommes s’accroupirent et Bébon raconta à son amis se qui s’était passé en essayant de retrouver son souffle. Peu avant le lever du jour, l’alarme avait retenti, un grave accident avait eu lieu dans la mine. Une explosion non programmée avait été déclenchée près d’un gisement de charbon. Plusieurs galeries s’étaient effondrées, peu de chance de retrouver des survivants de l’équipe de nuit. Afin d’élucider cet acte de terrorisme, les autorités ont ordonné la fouille minutieuse des décombres.

 

Suspect numéro un de cet horrible crime, Naviga.

 

Les premiers cadavres retrouvés furent ceux de la totalité de l’équipe d’artificiers, les enquêteurs ont conclu qu’ils s’étaient fait prendre à leur propre piège en essayant de s’enfuir. Une patrouille de police fut alors dépêchée au domicile de Naviga. Personne. Soit il était enterré au fond de la mine soit il avait réussi à s’enfuir. Tant qu’on n’aurait pas retrouvé son corps, il était le coupable. Lui seul avait accès aux explosifs et pouvait ordonner le déclanchement des explosions.

 

Troublé par ces révélations, le jeune mineur s’effondra, puis d’un bond, il tenta de rebrousser chemin, son ami lui empoigna le bras et le stoppa net.

- Que fais-tu ? N’as-tu pas entendu ce que je viens de dire, ils te croient coupable, si tu y vas…

- C’est un mal entendu, lui dit Naviga en le regardant droit dans les yeux, je vais leur expliquer que je suis innocent, que j’ai décidé de partir plus tôt ce matin afin d’éviter qu’un évènement de ce genre n’arrive, je n’y suis pour rien, tu me crois toi au moins ?

Devant l’émotion et la sincérité de son ami, Bébon lui répondit :

- Bien sûr que tu es innocent, moi je te connais, tu ne ferais jamais un truc pareil. Mais eux t’ont déjà condamné, si tu y vas-tu sera arrêté…

- Tu as peut-être raison mais si je leur explique tout ils me croiront…

- Et comment vas-tu leurs expliquer ta disparition, ce sera ta parole contre leurs convictions !

- Que me conseilles-tu alors ?

- Il faut découvrir qui est à l’origine de ce désastre afin de prouver ton innocence. Pars loin d’ici, fais-toi oublier. Je mènerais ma propre enquête et je te ramènerais les preuves qu’il te faut.

- Je reste avec toi, je ne peux te laisser prendre seul de tels risques…

- Quels risques, tu sais je ne suis personne ici, qu’un mineur parmi tant d’autres, et je sais être discret. Et puis tu n’as nulle part où te cacher, tout le monde te connais, les baraquements et les habitations vont être fouillés, des gardes vont être déployés, aucune chance de ne pas te faire repérer.

- Où crois-tu que je puisse aller alors ?

- Rends-toi à New-Stendel, je sais que c’est une longue route qui t’attends mais c’est la plus proche grande ville. Là-bas tu te mélangeras à la foule personne ne te connais intègre toi à la société, deviens paysan et laisses moi amasser des preuves ici.

- Crois-moi ça va être difficile de te laisser ici, nous ne savons pas qui à manigancé tous sa et quel est l’objectif du terroriste, simple sabotage ou projet de plus grande ampleur. Ton enquête s’annonce délicate et dangereuse tu n’y arriveras pas seul et je ne vais pas me croiser les bras pendant que tu cours des dangers pour sauver ma peau. Je vais retrouver cette personne et…

- C’est mon choix, je suis libre de faire ce que bon me semble, et il me semble bon de démêler cette affaire qui affecte toute notre petite société, nos amis sont mort, et je veux que le véritable assassin paye pour son odieux crime. Prends un bateau à ******, et poursuis ta route vers New-Stendel. Je t’y rejoindrais quand j’en saurais plus, je saurais te retrouver.

- Merci de ton aide, j’y vais mais prends garde à toi et surtout ne prends aucun risques inconsidérés

- Comptes sur moi, quand à toi fais bien attention reste caché, ne te montres pas et évites les grandes routes.

 

Tous deux se serrèrent la main et se souhaitèrent bonne chance. Ils partirent dans des directions opposées.

 

Naviga traversa la forêt sans quitter le sous-bois, se nourrissant de champignons et de cochon cru sauvage. La nuit il utilisait sa pioche en fer pour se créer un abri de fortune afin de se protéger des étranges créatures qui peuplaient la forêt la nuit tombée.

 

Marchant le long des quais, le mineur heurtât le ventre rebondi d’un marin.

- Ola jeune homme regardez où vous mettez les pieds, je vais bientôt embarquer j’aimerais autant ne pas finir à la mer avant d’être monté sur le navire, lui dit le marin avec un sourire.

- Pardonnez-moi monsieur je rêvassais, je…

- Ce n’est rien petit, il en faudrait beaucoup comme toi pour réussir à me faire trébucher. Regardes toi, on dirait que tu n’as rien mangé depuis plusieurs jours. Dis-moi que fait tu ici, tu es un voyageur, tu n’es pas du coin toi.

- En effet, je cherche un bateau pour me rendre à New-Stendel, mais je n’ai pas un sous…

- Et ça ? demanda le marin en désignant la pioche que portait le mineur

- Ça ? répondit le jeune homme en tenant la pioche dans ses mains, je ne peux m’en séparer…

- Il va bien falloir pourtant, personne ne te prendra à son bord gratuitement et si tu comptais t’infiltrer clandestinement sur un navire, crois-moi vaut mieux pas que tu sache ce qu’on leur fait aux clandestins. New-Stendel tu dis, on a une escale à New-Stendel, si tu travail dur et sais te plier aux ordres, mon capitaine acceptera de te prendre jusque-là. Mais tu devras lui donner ta pioche en contre partie en faisant fondre le fer il pourra se fabriquer une nouvelle épée. Suis-moi je vais te conduire à l’Ultimite.

 

En suivant le bonhomme, Naviga pensa qu’il devait inévitablement se débarrasser de sa pioche s’il voulait faire oublier son passé de mineur.

 

- On y est, attends ici je vais parler au capitaine ! On ne va pas tarder à larguer les amarres, j’espère qu’il n’est pas trop tard.

 

Le marin monta sur le navire. L’Ultimite était un navire de commerce, des matelots faisaient des allez retours ininterrompus afin de terminer le chargement. Lorsque le dernier matelot embarquât les dernières marchandises, le marin apparu, il fit signe au jeune mineur de monter à bord. Il s’exécuta, légèrement méfiant, mais c’était sa seule solution. Il devait faire confiance à ce marin.

 

A peine eu-t-il mis le pied sur le pont, qu’un matelot retira la passerelle. Naviga laissa le marin prendre sa pioche, il entendit le second du capitaine ordonner le largage des amarres et annoncer tout un tas d’ordres. En ce qui le concernait, corvée de nettoyage.

 

Les premiers jours à bord furent difficiles, et ses nouveaux camarades ne l’épargnèrent pas. Cependant, la routine finit par s’installer et ses relations s’amélioraient de jour en jour. Le voyage fut long, le navire effectuait de nombreuses escales afin de vendre les marchandises à bord. Naviga déploya toute son énergie au service de l’équipage, ce n’était pas pour lui un voyage d’agrément et il donnait son maximum dans toutes les tâches qu’on lui confiait.

 

Bien que la journée il n’y pensait pas, la nuit ses souvenirs venaient le hanter. L’explosion, son départ précipité et son ami laissé sur place. Chaque soir il tentait de résoudre le mystère, il fouillait dans sa mémoire à la recherche d’indices, du moindre petit élément qu’il pourrait exploiter. Il essayait de se rappeler de la mine, de ses conversations avec son patron, ses hommes, les mineurs, tous se qui pourrait l’aider, mais rien, rien ne laissait présager cet acte de terrorisme. Il espérait que Bébon arriverait à dénicher des indices, mais il espérait surtout le revoir un jour.

 

Une nuit, le mineur improvisé mousse, fut réveillé pas une agitation anormale provenant du pont supérieur du navire, il pensa alors qu’il allait affronter sa première tempête et cette idée ne le réjouit pas du tout. Il se précipita alors sur le pont entouré de l’équipage de jour. Ce qu’il vit en arrivant là-haut le figea sur place, en l’espace de quelques secondes, il prit conscience que ce qu’il allait affronter était pire qu’une tempête. Un immense navire lourdement armé s’apprêtait à aborder le modeste navire marchand. « Ça y est, s’en est fini de moi, de cette affaire, l’aventure s’arrête ici, les autorités m’ont retrouvé et je vais devoir répondre de ces fausses accusations », pensa-t-il.

 

Le capitaine du navire apparu accompagné de son second. En voyant les deux hommes, la cohue se dissipa et sans que l’un ou l’autre n’ait eu à ouvrir la bouche, chaque marin su ce qu’il avait à faire. Chacun gagna son poste. Les quelques mercenaires présents à bords se dispersèrent sur le navire armés de tout leur attirail. Seul Naviga ne bougeait pas ne comprenant rien à la situation. Le second du capitaine, lui lança sa pioche en lui demandant de se préparer à défendre le navire et sa propre vie. Des pirates allaient les piller.

 

L’immense navire pirate percuta l’Ultimite, le choc déséquilibra la plupart des membres de l’équipage, les pirates abordèrent et se ruèrent vers les marins et les marchands. Les mercenaires défendirent l’équipage du mieux qu’ils purent mais leur nombre était insuffisant. La bataille faisait rage, chacun se défendait comme il pouvait. Naviga qui n’avait jamais utilisé sa pioche que pour creuser, fit preuve de reflexes impressionnants esquivant les attaques de nombreux pirates et parvenant même à quelques reprises à assener un coup violent à ses adversaires. Cependant, son inexpérience des combats et des bateaux eut raison de lui, affrontant un pirate acharné et pugnace, il ne vit pas la poulie qui se balançait de bâbord à tribord et finit sa course dans la tempe du jeune mousse. Naviga s’effondra sur le sol, assommé.

 

Naviga se réveilla, cette fois si, il pouvait apercevoir une lueur à travers son bandeau, les flammes consumaient le bateau et se rapprochaient de plus en plus. Le calme était revenu au-dessus de lui, les pirates avaient fini de transborder tous ce qu’il y avait dans le bateau. Ce qui l’étonna le plus, c’est de ne plus rien entendre autour de lui, un frisson parcouru tous son corps, ils étaient tous morts et il était le prochain. Cette hypothèse le terrifia au point qu’il se leva pour fuir, ses liens restèrent au sol, étonné il retira son bandeau. Il vit alors ses compagnons, debout prêts à quitter le navire. Il se tourna vers les derniers prisonniers en passe de retrouver leur liberté.

 

- Pas possible, toi ici, mais comment …? S’étonna Naviga.

- Je te raconterais tous plus tard, mais pour le moment aide moi à les détacher, il faut se tirer d’ici avant de sombrer avec le navire.

 

Bébon pris les devants, il s’assura de trouver un chemin épargné par les flammes afin de remonter jusqu’au pont. Là ils virent les cadavres de leurs camarades gisant sur les planches prêtes à partir en fumé, le corps capitaine lui était ligoté sur le mât. Pour échapper au naufrage, une seule solution : se jeter à la mer. Les marins se dispersaient autour du navire en perdition, entrainés par des courants divergents. Ils utilisaient tous ce qu’ils trouvaient pour rester à la surface, planches, tonneaux… Naviga et son ami s’étaient réfugiés sur la partie d’un mât qui flottait encore.

 

La présence de pieuvres inquiéta les deux jeunes hommes. Non pas que ces créatures furent dangereuses, bien que lorsqu’elles se sentent menacées elle libère une poche d’encre inoffensif prisé des teinturiers et des écrivains, mais que le fait qu’elles aiment nager dans des eaux très profondes impliquait que les terres les plus proches devaient se trouver à des kilomètres.

 

Le bateau avait coulé depuis longtemps, ils avaient dérivé pendant de longues heures quand le soleil apparut à l’horizon. La première lueur du jour confirma leurs inquiétudes, aucune terre en vue. La mer était calme, elle s’étendait à perte de vue, aucune terre, aucun navire ne venait entacher cet océan de bleu. Naviga brulait d’impatience de savoir comment son ami avait pu arriver jusqu’ici. Au moment où il allait en apprendre plus sur le sujet, un scintillement lointain attira leur attention. Un squelette brûlait au loin, la terre était proche, ils étaient sauvés. Tous deux nagèrent vers le rivage. Ils arrivèrent sur la plage exténués, reprenant leur souffle, ils se fixèrent droit dans les yeux allongés sur le sable, ils éclatèrent de rire, heureux d’avoir survécus au drame.

 

Quand ils eurent récupéré, ils se mirent en marche, devant eux, une imposante falaise leur barrait la route, les deux compagnons allaient devoir la gravir pour s’enfoncer dans les terres. « En route, ordonna Naviga, tu me racontera tous en chemin ». Et tous deux s’élancèrent à l’assaut de la paroi. Heureusement, les prises ne manquaient pas, mais l’énergie que la petite escalade leur prenait ne leur permit pas de discuter. Ils espéraient tous deux trouver en haut un signe qui leur indiquerait qu’ils sont bien sur le continent et non pas sur une île.

 

La prochaine escale de l’Ultimite allait être New-Stendel, mais ils avaient encore quelques jours en mer avant d’arriver. Naviga et Bébon atteignirent le haut de la falaise. Autour d’eux, des forêts, des plaines, à perte de vue. Le continent, ou une île géante ? Au loin, une énorme montagne surplombait l’horizon. « Allons là-haut, de ce point de vue, nous nous feront une meilleure idée, lança Bébon, je te raconterais tout en chemin ». Sans prendre le temps de se reposer, les deux compères prirent la route. Naviga écouta l’histoire de son ami.

 

A son retour au campement, Bébon fut interrogé par des policiers. Sa disparition avait parue suspecte mais son explication convaincue les autorités. Comme il le craignait, des patrouilles fouillaient chaque baraque, chaque atelier et même chaque entrepôt afin de retrouver le fuyard. Des militaires avaient été dépêché en renfort pour déblayer la mine et augmenter la zone de recherche jusqu’au village voisin où habitait le coupable.

 

Ce déploiement de force impressionna Bébon de par le nombre d’hommes mais aussi leur rapidité d’intervention. Ce qu’il y avait d’étonnant, c’est que la base militaire la plus proche se trouvait à deux jours de marche et ces militaires était arrivée un peu plus d’une demis journée après le drame. Peut-être était-ce là le début d’une piste. Le jeune homme ne savait pas du tout par où commencer alors pourquoi pas par là.

 

Il devait interroger discrètement les militaires. Le soir les soldats aimaient rester ensemble à boire des bières autour du feu et Bébon se faisant passer pour un aide de camps pu participer à leurs conversations. Il apprit alors que le soir de l’accident, les militaires étaient en mission d’entrainement imprévue à quelques kilomètres de la mine, ce qui leur a permis d’intervenir aussi rapidement.

 

Le mineur trouva étrange que cette mission improvisée eu lieu à ce moment et à cet endroit. Il voulut interroger le général qui commandait les troupes présentes afin de savoir d’où il tenait ses ordres mais cela fut impossible, le général avait été muté dans une garnison lointaine et remplacé. Cependant, le premier jour, Bébon avait remarqué que le général et le directeur de la mine avaient passé beaucoup de temps ensemble. Il se rendit donc chez le directeur, ou il apprit que le malheureux avait eu un accident mortel lors d’une promenade en cochon.

 

Encore une impasse, à chaque fois qu’une piste s’ouvrait, elle se refermait aussitôt. Pourquoi faire exploser une mine de fer ? Qui avait intérêt à le faire ? Une chose était sûre, la ou les personnes impliquées étaient forcément hauts placé, l’éviction du général en était la preuve, et la mort soit disant accidentelle du directeur, prouvait que ces personnes était prêtes à tous pour se protéger, et protéger leurs desseins. L’ultime piste qui lui restait à examiner était l’établi de fabrication de seaux à qui était destiné le minerai.

 

Une nuit, Bébon entra par effraction dans l’établi, il voulait consulter les comptes et ce qu’il découvrit le choqua. La totalité du fer récolté dans la mine ne servait pas seulement à fabriquer des seaux, une partie de la récolte était détournée et réaffectée dans un établi d’épées et d’armures appartenant à Stendel. Il avait lu de ses yeux une directive émanent de la haute hiérarchie ordonnant l’accélération de la récolte dans les mines afin de fabriquer le plus rapidement possible des équipements nécessaires à la levée d’une immense armée dans le secret le plus total.

 

Ils savaient que les relations avec le pays voisin étaient tendues mais Stendel allait entrer en guerre et des ennemis avaient saboté la mine, après l’attentat, l’utilisation de dynamites avait été interdite par les empereurs eux-mêmes, la production ralentissait et l’ennemi gagnait du temps. Vu l’ampleur de la machination, des traitres devaient se trouver sur les plus hautes marches de l’Etat et l’enquête se poursuivre à la capitale.

 

- Une conspiration ! s’étonna Naviga.

- Oui et pour les autorités tu fais probablement partis des traitres.

- Pas possible, mais au fait comment t’es-tu retrouvé sur l’Ultimite ?

 

Bébon se rendit au port de ****** afin de rattraper son ami pour le mettre au courant de ce qu’il savait. Grâce à la route, Bébon avait pu arriver avant qu’il n’embarque. Un homme suivait son ami qui se tenait aux côté d’un marin ventripotent. Surveillant la situation, Bébon vit l’espion noter le nom de l’embarcation sur laquelle son Naviga allait embarquer. Craignant pour son ami, il suivit discrètement l’espion qui s’embarqua sur un autre navire, beaucoup plus imposant, mais surtout plus armé. Bébon pansa qu’un navire militaire avait été affrété pour éliminer le jeune mineur. Il se fit enrôler sur le bâtiment de guerre. A bord, des mercenaires, payés pour accomplir les basses besognes. Le bateau prit la mer peu après l’Ultimite, le suivant de loin, attendant le meilleur moment pour l’abordage. La nuit de l’abordage, Bébon attaqua le navire de commerce. Epargnant le plus d’adversaires possible il cherchait son ami, introuvable. Quand le capitaine se rendit, il savait qu’il n’y aurait aucun survivants, les prisonniers furent ligotés à fond de cale, le bateau pillé et incendié. Bébon réussit néanmoins à se soustraire de son armée de mercenaires et à retrouver Naviga dans sa prison. La suite, il la connaissait.

 

- Ton instinct ne t’a pas trompé, une fois encore, remarqua Naviga d’un air complice.

- Il ne me trompe jamais, répondit son ami le regard tourné vers l’horizon, c’est là-bas que se poursuis notre enquête mon ami ! New-Stendel se tenait là en bas, brillante sous le soleil couchant.

- Là-bas, nous serons considérés comme des vagabonds, si nous ne sommes pas repérés, faisons une demande pour être paysans et déjouons le complot qui pèse sur notre nation.

 

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Merci de votre considération

 

Cordialement, naviga.

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