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[GV] Prémices des coalitions


Pencroff
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Citation

Ce RP est une première amorce vers le prochain conflit qui occupera les forces de la Garde Volontaire: la Guerre de la Seconde Coalition. Cette guerre sera la première d'une série de plusieurs conflits de haute intensité qui mettront à l'épreuve la Grande Armée et ses satellites hors des frontières de l'empire, sous le commandement direct de son général en chef et Premier Consul.

 

 

56 Démévent de l’an 309, à Fort Herobrine.

 

Si les bâtiments du Grand Quartier Général de la garde sont reconnus pour être le centre névralgique de toute la grande armée, c’est en réalité sous la surface, en deçà de ses luxurieux jardins, que se trouve le véritable épicentre de ses opérations.

Car si les étages surfaciers du GQG sont occupés par les bureaux des nombreux généraux et officiers supérieurs de la garde, ce sont bien les niveaux du sous-sol qui abritent les principaux services de l’état-major général et du cabinet de l’armée.

 

C’est là, sous plusieurs mètres de roches et de documents divers, que s’étire le long « Sentier de la guerre », surnom affectueux dont les généraux ont affublé le couloir menant à la salle du Conseil de Guerre ; conseil qui devait justement se réunir.

 

Comme avant chaque séance, la vaste coursive était encombrée d’officiers des divers bureaux formant l’état-major et de soldats de la Garde Consulaire, marchant au pas de course ou montant la garde ; les bras chargés de cartes et de documents ou la main sur le pommeau de leur sabre. 

 

Un cri, venu de l’autre bout du couloir, fit brusquement cesser leurs norias frénétiques. 

« Fixe ! »

 

Alors, comme un seul homme, tous les officiers et soldats cessèrent leur course et se rangèrent sur les bords du couloir, au garde à vous. De l’escalier, un bruit de bottes se fit alors entendre, et trois personnes s’avancèrent en direction de la salle de réunion.

Ouvrant la marche, le bicorne sous le bras, le maréchal Pencroff s’entretenait avec la générale Marvell, qui marchait à sa droite, et la générale Marceline, à sa gauche.

 

Quand le groupe arriva devant la grande porte, il s’arrêta un instant devant les deux sentinelles qui y montaient la garde.

 

- Est-ce que tout le monde est là ?

Demanda le maréchal.

 

- Tout le monde, monsieur. Son excellence le Consul Zorn vient d’arriver.

Répondit le plus gradé des deux gardes, un sergent-major du 1er grenadiers à pied.

 

Sans attendre, l’autre sentinelle ouvrit la porte, et les deux hommes cédèrent le passage, l’arme au pied.

 

Esquissant un signe de remerciement, le maréchal et les deux générales s’engouffrèrent alors dans la salle, et la porte se referma derrière eux.

 

A l’intérieur, autour de la vaste et riche « Table du conseil », tout le reste de l’état-major général de l’armée avait déjà pris place. Étaient alors présents le Maréchal et Premier Consul Zorn, son premier aide-de-camp le général Lannes, son premier officier d’ordonnance le colonel Merle, Le général d’armée Thalkion et son aide-de-camp le général Von Lusset, le général Jihair et son chef d’état-major, le général Darkalne et son chef d’état-major, le général Suljii et son chef d’état-major, l’amiral Wariow et le vice-amiral Louis, le colonel De Lattre qui se trouvait être l’aide-de-camp de la générale Marvell et divers officiers d’ordonnance qui avaient déjà pris place aux tables de greffe.

 

Voyant que le maréchal Pencroff et la générale Marvell s’étaient enfin joints au groupe, le Consul ordonna à l’assemblée de prendre place, et tous gagnèrent leur fauteuil.

Quand le silence acheva de se faire, il prit alors la parole.

 

- « Camarades, tout d’abord permettez-moi de vous dire que je suis fort aise de tous vous voir réunis. Ces derniers mois, nos affectations respectives et les aléas des armes nous ont souvent séparés, nous qui avons si souvent combattus ensemble. Depuis nos débuts de jeunes officiers, l’arme s’est considérablement agrandie, et bien que nos vertes années me manquent parfois je suis fier et serein de vous savoir aux commandes des corps qui font la force de notre armée.

Cela étant dit, je ne vous ai pas fait mander ici par pure nostalgie, mais pour un sujet tristement plus prosaïque.

 

Neuf ans se sont écoulés depuis notre grande réforme de l’an 300 qui a vu naître la Grande Armée. Nous avons développé nos tactiques, nos stratégies, nos méthodes, la composition de nos unités tout en accroissant considérablement le volume de nos troupes.

Le siècle passé a vu la Garde devenir la première armée du monde connu, capable de se projeter en tous lieux et en tous temps, de vaincre des ennemis de tous poils, de venir à bout de nations entières et de faire reculer par la force les ambitions les plus obscures des ennemis de la paix.

Mais si nous avons réussi, à présent, à sécuriser l’environnement qui nous entoure et à protéger les populations qui sont venues se loger sous notre bouclier, l’heure n’est pas encore venue pour nous de reposer les armes au-dessus de nos cheminées.

 

Si le monde qui nous est familier est aujourd’hui en paix, il n’en est rien des grandes nations qui, au-delà des frontières impériales, jalousent amèrement la prospérité de nos sujets et l’abondance de nos terres. Nombreuses sont les légions qui, par-delà les montagnes et les mers, se lèvent et s’arment pour se disputer les landes fertiles, les mines, et même les forêts. Si aujourd’hui ces guerres lointaines ne nous concernent pas, les tourments des conflits ne cessent de se rapprocher de notre eden, et il est à craindre que nous soyons nous-même, dans un futur plus ou moins proche, la cible de hordes pillardes et de nations criminelles à l’appétit insatiable.

 

Depuis l’an dernier, plusieurs rumeurs nous sont parvenues depuis le continent d’Oldmont, laissant justement entendre que nous serions la cible prochaine d’une coalition de royaumes puissants, anciennement alliés à la république des Titanides et dont le commerce aurait été ruiné par notre intervention et la dissolution subséquente des factions ennemies.

Ces félons, qui comptaient sur le succès de la coalition des Titanides dans l’invasion de nos terres pour assurer leur propre prospérité, nous tiennent pour responsables de l’échec cuisant de leur honteuse manœuvre et de la ruine qu’ils en récoltent aujourd’hui.

 

Face à leurs propres peuples qui, réduits à la misère par leurs choix désastreux, grondent dans les rues de leurs capitales ; les lâches se dédouanent en jetant sur nous la responsabilité de leur infortune, nous reprochant même, par une pirouette intellectuelle digne des saltimbanques qu’ils sont, de nous être défendus et de ne pas nous être laissés dévorer à leur profit par les légions Titanides. 

 

Leur infame manège aurait pu, et dû sans doute, s’arrêter à ces accusations grotesques. Or cette semaine j’ai appris, par l’intermédiaire des forces d’observation que nous avions dépêché sur place, que ces consanguins de roitelets s’étaient mis en tête de lever les armes contre nous.

 

J’avoue, camarades, que je peine encore à croire que les dirigeants de nations puissent avoir l’esprit malade au point de commettre pareille folie, car disons-le, il faudrait bien qu’ils soient fous pour jeter les soldats de leurs nations contre notre nation de soldats.

Mais si le doute est encore permis quant à la finalité de leurs préparatifs, nos éclaireurs semblent tout de même formels : l’ennemi a déjà commencé la concentration de ses troupes et la levée progressive d’une armée.

 

Est-ce là une manœuvre d’intimidation ? Cherchent-ils seulement à crédibiliser leur discours véhément pour détourner la colère de la population avant de démobiliser leurs forces une fois le calme revenu ? Ou prévoient-ils réellement de se lancer dans une guerre avec l’ambition folle, et même chimérique, d’en sortir victorieux et enrichis ?

 

En réalité, qu’importe. La menace est trop réelle pour que nous prenions le risque de laisser plus longtemps l’initiative à nos adversaires. Vous connaissez nos doctrines et nos préceptes : Nous n’attaquerons que si une menace immédiate et directe chemine vers nous, mais en attendant, nous devons toute faire pour nous préparer à combattre. 

Le devoir nous commande, parce que la garde nous est confiée de cette partie du monde, d’être circonspects et réactifs ; aussi l’heure est venue de mettre en pratique une nouvelle fois ce pourquoi nous nous entrainons tant et ce que nous avons appris lors de nos dernières campagnes. 

 

Mes ordres sont simples, car vous connaissez déjà votre devoir en pareille condition :

Faites battre le rappel au sein de vos corps, rappelez les permissionnaires, rappelez vos réservistes, mobilisez vos dépôts et débutez la concentration de vivres et de bois.

 

Maréchal Pencroff, en qualité de commandant du corps de cavalerie, vous aurez à cœur de vous tenir prêt à partir séance-tenante sur mon instruction pour assurer l’avant-garde de l’armée et reconnaître devant nous le terrain des opérations.

 

Général Thalkion, j’aurais sans doute à vous confier le commandement d’une armée de deux corps, dès lors que nous aurons établi notre ordre de bataille. Vous y assurerez également le commandement de votre propre corps, mais je vous laisse le loisir de vous y faire suppléer par un général de votre choix lorsqu’il vous faudra cheminer d’un corps à l’autre. Vous serez sans doute accompagné du 5e corps d’armée, quand le général Daugier recevra ses ordres.

 

Général Jihair, général Darkalne, Général Suljii ; vous veillerez à tenir vos corps respectifs sur le pied de guerre et prêts à marcher. J’ai dans l’idée de vous garder auprès de moi, mais rien n’est encore décidé. Il se peut que nous devions adopter un ordre de marche séparé, aussi vous veillerez à garnir vos états-majors de nombreuses ordonnances et de messagers. Je vous autorise à réquisitionner pour cela les chevaux nécessaires au sein des préfectures.

 

Générale Marvell, je laisse à vos services le soin de mobiliser le parc d’artillerie séance-tenante de sorte à ce que chaque corps parte avec au moins une batterie supplémentaire. Veillez également à organiser l’accélération logistique des régiments du train des équipage et du train d’artillerie en conséquence, afin que les livraisons soient assurées avant le début des opérations. Je vous ferai parvenir des instruction détaillées quant aux besoins en vivres, poudre, munitions et autres ressources dès que le secrétariat de l’armée m’en aura fait l’estimation.

 

Amiral Wariow, vice-amiral Louis, veillez à faire rassembler près de Fort Herobrine tous les bâtiments de la flotte qui seront nécessaires pour assurer la projection de l’armée. Vous enverrez également des bâtiments dans les mers proches de nos adversaires en reconnaissance, de sorte à ce que nous ayons une idée de ce qui nous attend sur place tant en terme de puissance navale que d’infrastructures portuaires.

 

Un résumé des instructions préparatoires vous sera communiqué à tous dans vos états-majors respectifs dès que les greffes et les ordonnances auront achevé leur rédaction et que j’en aurai révisé la substance. Encore une fois, il est possible que toute cette affaire ne soit qu’une fausse alerte. Je vous tiendrai informé des évolutions de la situation tous les jours, jusqu’à ce que la menace soit résorbée ou jusqu’à ce que la décision soit prise de donner l’assaut sur nos adversaires.

Voilà, chers camarades, ce que j’avais à vous dire. Avez-vous des questions ?»

 

Acheva le Consul Zorn, en reprenant sa place dans son fauteuil.

 

Le général Jihair, à cet instant, prit la parole.

 

- « Je crois savoir, mon Consul, que nous avons projeté sur place une demi-brigade d’exploration. Cette colonne est-elle revenue, et si oui, disposons-nous d’autres forces de reconnaissance sur place ? »

 

- « Effectivement, c’est la 1ère demi-brigade d’exploration du général Malmaison qui avait été déployée pour développer sur ce continent notre réseau de renseignement. Elle s’y trouve encore, mais il est prévu de la remplacer progressivement par la 2e demi-brigade d’exploration du général Auxonne, qui partira dans les prochains jours. Nos forces actuellement sur place ont été déployées depuis le sultanat d’Aboukir, mais nous avons depuis pus prendre contact avec les autorités du royaume de Caltabello, où nous devrions pouvoir faire débarquer notre prochain contingent. »

Répondit le consul.

 

Le maréchal Pencroff, à son tour, prit la parole.

 

- « Aux dernières nouvelles, les trois bataillons de la 1ère demi-brigade d’exploration se sont considérablement enfoncés dans les terres, et leurs groupes-francs sont aujourd’hui pleinement déployés. Il sera long et fastidieux de rapatrier l’ensemble des forces, alors autant ne pas attendre et déployer la 2e demi-brigade dès qu’elle sera opérationnelle. En outre, si la guerre éclate, nous n’en aurons que d’autant plus de troupes sur place pour lancer des opérations de guérilla. Il serait intéressant de profiter d’avoir toutes ces troupes si volatiles et déjà aux abords de l’ennemi pour faire sauter ses dépôts d’armes et de vivres et intercepter ses messagers. »

 

- « Tu es bien un hussards, à toujours faire la petite guerre dans la grande, mais tu as raison. Si mes prévisions sont justes, l’ennemi sera en nombre et organisé, ne nous privons pas d’occasions de saboter sa mobilisation et d’arraisonner ses messagers… »

 

Cette fois, la générale Marvell intervint.

 

- « Vous êtes gentils, tous les deux, à bouger vos pions et vos cavaliers sur un échiquier qui se trouve à plusieurs centaines de lieues d’ici ; mais vous oubliez que c’est moi qui m’occupe de faire envoyer vos ordres aux quatre vents. Le bureau des transmissions de l’armée a en permanence plus d’une cinquantaine de coursiers en vadrouille et le commissaire aux postes a dû en recruter de nouveaux parmi les gens de la réserve. »

 

- « C’est fâcheux en effet, d’autant plus que nous sommes en paix pour l’instant, mais il est à prévoir que la guerre à venir n’augmente considérablement nos besoins en messagers. Colonel Merle, vous veillerez à faire former à Fort Herobrine un bataillon de dépôt des postes, pour que nous disposions rapidement d’un vivier de ces coursiers qui sont les globules de notre institution. Vous recruterez à ces postes des gens fidèles et sûrs, que nos messages soient en de bonnes mains. »

Répondit une nouvelle fois le consul Zorn.

 

A cet instant, la grande porte de la salle du conseil s’ouvrit à nouveau. Le grenadier, qui y montait la garde, annonça le visiteur.

 

- « Le Capitaine Vasseur, ingénieur-géographe. »

 

- « Faites entrer. »

 

Un jeune homme, d’aspect solide mais peu assuré, entra alors et salua.

 

- « Mes amis, ce jeune capitaine porte avec lui une des clefs qui, je l’espère, fera notre victoire prochaine sur les troupes ennemies. En effet, lorsque nous avons fait déployer la demi-brigade d’exploration sur Oldmont en reconnaissance, j’ai fait envoyer parmi eux ce jeune géographe que l’on m’a chaudement recommandé pour qu’il nous fasse les plans des régions qu’il nous faudra traverser. Voyez à présent ce qu’il porte sous le bras ! »

Annonça le consul Zorn qui, se levant, tirait déjà les rouleaux de cartes.

 

Puis, s’approchant de la grande table du conseil, il déroula la première d’entre elle en grand, l’imposante carte mesurant plus d’un mètre et demi de largeur.

Les généraux, quittant leurs sièges, vinrent le rejoindre et regardèrent ensemble les détails du document qui était devenu en une seconde le centre de l’attention.

 

Sur la fine couche de papier, tracé en couleurs et annoté de toutes parts, se trouvait la plus fidèle représentation du continent que l’on put trouver. Capitales, chefs-lieux, villes, fleuves et surtout forteresses ; le fruit de plusieurs mois d’observation et de navigation méthodique ne déçut pas son commanditaire, qui était aux anges.

 

- « Générale Marvell ! Veillez à faire copier ces cartes au plus vite, pour en fournir à tous les états-majors. Et vous-autres, camarades, vous tâcherez d’en mémoriser chaque tracé, chaque ligne, chaque montagne, chaque repli ; car il vous faudra bientôt faire campagne entre ces montagnes qui ne sont ici que des courbes manuscrites ! Mais je vois que ce n’est pas tout, d’ailleurs ; qu’as-tu d’autre sous le bars ? »

Enchaîna ne consul, soutirant au capitaine les cartes qui lui restaient.

 

- « Ce sont des cartes plus détaillées de chaque pays, et des cartes topographiques… Elles ne représentent que ce que j’ai pu voir, excellence, car nous n’avons pas pu quadriller tous les pays. Les zones vides que vous voyez me sont inconnues… »

Répondit le capitaine à voix basse, intimidé.

 

Mais le consul, extatique, ouvrait déjà devant lui une carte qui n’accentua que plus son euphorie. Puis, se retournant vers le jeune officier, il l’interpella.

 

- « Quels sont vos états de service, capitaine ? »

 

- « Sept campagnes, excellence. Sous-lieutenant à la campagne verte, Lieutenant à la Maur’ya, Capitaine aux Titanides. Géographe au 4e corps d’armée d’abord, puis au régiment du génie de la moyenne-garde, et aujourd’hui à l’état-major. »

 

- « Bien, tu es un brave, tu as des enfants ? »

 

- « Deux, excellence. »

 

- « Ils peuvent être fiers de toi. Tu as passé ces derniers mois loin d’eux, mais tu nous as rendu un fier service en nous portant ces cartes ! Mon garçon, je te nomme Commandant ! Tu prendras tes fonctions dans ton unité, va ! »

Déclara le consul.

 

Le capitaine, à ces mots, salua avec déférence et se retira.

 

 Dans la salle, on tourna encore un instant autour des cartes, mais tous reprirent en quelques minutes leur place. La réunion touchait à sa fin, aussi le consul vint à conclure.

 

- « La guerre, mes amis, est encore une fois à nos portes. Nous la connaissons bien, car c’est une vieille amie ; aussi ne la craignons-nous plus. Je connais votre valeur, mais je sais ce qu’un excès d’assurance peut entrainer de malheurs. Quand nous partirons en campagne, marchez avec assurance, mais mesurez vos pas ; et ne pêchez ni par orgueil ni par paresse. Préparez vos batailles, relisez vos cartes, visitez vos généraux et passez vos troupes en revue.

Au reste, il conviendra aux dieux de jeter nos dés, mais il nous appartient de défier le sort. Advienne que devra. »

Et tous, à ces mot, se levèrent. 

 

- « Advienne que devra. »

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