Je vous présente mon RP de Nain, qui suit le début de mon histoire posé dans ma candidature de paysan. Je vous souhaite une bonne lecture.
Commencez par lire le roleplay de ma candidature paysan.
Que les gens étaient grands dans cette contrée… Les terres du clan d’Alduso étaient certes peu fertiles, mais il n’imaginait pas qu’une bonne alimentation puisse faire tant grandir les gens. Il s’était reposé depuis quelque jours dans la cité de Fingelberg, où les gens s’étaient révélé plutôt accueillant envers un étranger, qui plus est nain comme ils disent dans leur langue. La ville était impressionnante, entourée de neige, comme prise dans les glaces. Il n’avait jamais rien vu de tel, après avoir travaillé la terre comme un forcené des années durant. A 83 ans, il en avait vu, des hivers secs et des étés assommants. Après avoir marché quelques jours, il atteint finalement la ville de New Stendel. Il fut abasourdi par l’extraordinaire cité flottante, une vile magie devait être derrière tout ça. Pourtant, il se décida à y pénétrer, au mépris des règles de prudence à l’encontre de la magie qu’on lui avait rabâchée dès sa plus tendre enfance. De là où il venait, la magie était prohibée, les rares tentant de la maîtriser étant pendus haut et court. Il s’agissait plus d’une peur de l’inconnu que d’une règle établie pragmatiquement, d’autant qu’avec la magie, la sécheresse des dernières années aurait pu être atténuée. Il n’empêche que l’on n’est jamais assez méfiant vis-à-vis d’un tel pouvoir, capable du bien comme du mal.
A New Stendhel, Alduso découvrit une ville puissante, fortement peuplée et influente. Depuis New Stendel, on pouvait aller partout, aux confins d’un empire qui ne semblait pas avoir de limite. Il s’étonna d’ailleurs de n’avoir jamais entendu parler d’un tel foyer politique dans sa lointaine contrée. Sans doute la pauvreté de son clan et l’apprêté de ses terres n’avait jamais attiré un quelconque étranger, susceptible de l’informer sur le monde. Mais sa plus grande surprise fut de croiser des gens qui lui ressemblaient. Au milieu des grandes gens, des nains, comme il semblerait qu’on appelle les gens de son espèce, déambulaient, vêtus de lourdes armes et d’armures de cuir. Il tenta bien d’entamer la conversation, mais Alduso n’avait guère l’habitude de converser avec des inconnus, issu d’un village d’à peine 50 âmes. De plus, lorsqu’on lui demanda de quelle montagne il venait et qu’il ne sût que répondre, les autres nains crûrent à une plaisanterie et partirent en riant. Pourquoi parlaient-ils de montagnes ? Les siens avaient toujours vécu dans les plaines, en cultivateur. Ce monde était décidemment étrange. Il finit par entendre que le savoir était entreposé dans une bibliothèque, et qu’il y trouverait la réponse à ses questions.
Ce qu’ils appelaient savoir ressemblait étrangement à ses yeux aux histoires du patriarche du clan. Le soir, près du feu de camp, alors qu’un vent froid et sec battait sur les maisonnettes, le patriarche contait des histoires, mélange subtile de vérité et d’imagination, cherchant à inculquer une morale aux jeunes du clan. Ces histoires contaient la vie de cultivateurs confrontés au problème du partage avec des voisins dont les cultures furent ruinées, ou encore de l’union du clan face à la menace barbare. Tout ceci était si loin maintenant, et surtout… perdu. Ces livres étaient comme le patriarche contant une histoire nouvelle et inconnue. Alduso apprit l’histoire de son monde, ses us et ses coutumes, et s’en passionna au point de ne pas quitter le bâtiment public en 6 jours. Sa soif de savoir semblait intarissable. Sa vie se rythmait alors autour de la mendicité dans la capitale pour manger, et autour de la lecture et l’apprentissage du savoir.
Un jour, il pénétra dans une taverne de New Stendel, à la recherche d’une aumône pour subvenir à ses besoins. Un autre nain était debout sur une table et annonçait visiblement une nouvelle importante. D’après lui, un nain nommé Galaoud fondait au Sud de l’Empire une cité Naine ouverte à tous ses semblables. Il cherchait les nains perdus décidés à commencer une nouvelle vie au prix de la sueur et du sang. Alduso baissa les yeux. Alors que lui se complaisait dans la mendicité et la médiocrité, d’autres nains courageux se lançaient dans le projet d’une vie meilleure. Mais l’aventure n’était clairement pas pour lui. Il quitta la taverne, la nuit était déjà tombée, et il se dirigea vers la rivière de New Stendel. Il commença alors à la longer en rêvassant. Que faire de sa vie ? Il était encore si jeune. Il pourrait peut-être retourner sur ses terres, reconstruire ce qui avait été perdu. Il pourrait peut-être trouver des survivants… Des survivants. Le nain se mit alors à trembler et à gémir. Sa famille, son clan, ses frères, ses sœurs, massacrés par une main barbare et ignorante. Sa rage ne pût plus se contenir et il se mit à hurler de douleur dans la ville silencieuse.
Il s’agenouilla près de l’eau et pleura.
- Je n’avais encore jamais vu de nain pleurer. Que vous arrive-t-il donc, mon ami ?
Alduso se retourna. Une silhouette haute et cachée dans l’ombre l’observait.
- Qui êtes-vous ? Je n’ai pas le temps de subir les quolibets des habitants de cette cité. Je suis un nain brisé, respectez mon deuil.
L’ombre resta silencieuse. Le nain essuya de ses haillons son visage humide.
- Pourquoi restez-vous planté là ?
- Votre vie est-elle si dénuée de sens pour que vous vous morfondiez en mendiant sans n’avoir aucun projet d’avenir ?
La rage montait. Comment cet inconnu pouvait-il l’insulter ainsi ?
- Qui êtes-vous pour oser m’insulter ? Vous ne savez rien de moi ! Vous avez sans doute vécu paisiblement, en sécurité dans cette cité, tandis que des gens comme moi devaient chaque jour combattre pour gagner le droit de vivre ! Votre peuple n’est qu’insolence et vous me dégoutez.
- Tout ce que je vois, c’est que vous êtes abattu et incapable de vous relever. J’ai peut-être vécu confortablement et je n’ai pas subi de drame mais au moins…
La silhouette marqua une pause. Sa voix était douce mais on ressentait la sévérité dans le ton.
- … je vis ma vie, et la vie est ce qu’elle est, un don, vous l’avez dit. Ne le gâchez pas.
Aussi vite qu’elle était apparu, la silhouette disparut. Alduso replongea ses yeux dans les eaux sombres, brisé.
Le chemin jusqu’à Galianor était parsemé de petits villages mais aussi de dangers. S’approcher trop près du Ragnarok peut s’avérer dangereux pour un aventurier amateur mais finalement, Alduso était arrivé. Il se présenta aux portes, où s’affairaient des dizaines de nains. L’un d’eux le remarqua et s’approcha de lui.
- Bienvenue l’ami, je me nomme Galaoud ! Je suppose que tu viens participer à notre grande aventure ! Comment t’appelles-tu et d’où viens-tu ?
- Je me nomme Alduso, et là d’où je viens, il n’y a plus rien pour moi.
Galaoud le regarda d’un œil d’abord surpris puis sourit.
- Ne t’inquiète pas, si tu es prêt à travailler, tu as ta place pour débuter ici ta nouvelle vie. Je suis venu ici pour vivre la vie que je souhaitais vivre, sans que l’on m’interdise de le faire. Tous les nains qui veulent vivre libre sont bienvenus ici.
Alduso jeta un regard plein de gratitude à son nouveau camarade. Puis il ouvrit la bouche, comme pour dire quelque chose…
- Je suis un nain des plaines, je suis le dernier représentant du clan Sombre-Sable.