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RP du Kubnigera


FaMouS HuNTeR
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RP du Kubnigera

 

Voilà fort longtemps que l’alliance entre Bel-O-Kube et le Lac d’émeraude avait vu le jour. Depuis, les dirigeants de chacune des villes se retrouvaient pour boire une bière à « La gueule d’émeraude » ou au « Little Rock Café » pour une Gorgeraide, boisson très puissante au niveau de la perte d’équilibre.

Les cités ne cessaient de s’agrandirent et de se développer, on voyait de nouvelle tête arriver, d’autres disparaitre. Mais cela n’empêchait pas la bonne humeur et l’amabilité des Lacustres et Bel-O-Kubiens entre eux. C’est pourquoi ils se retrouvèrent pour tous aller ensemble au concert Ate Bits n°3.

 

La soirée s’annonçaient mouvementée, les basses de nos empereurs faisaient vibrer la salle entière de Torcuba. Les gens sautaient, grandissaient, rapetissaient et se transformaient en cochon sans cessent. Certains diront que les pouvoirs des empereurs n’étaient là que pour amuser la populace mais que nenni ! La fin de la soirée s’annonça et les gens étaient prêt à partir chez eux quand un des empereur, dokMixer était son nom, prit la parole :

- Peuple de Minefield ! Le portail de New-Stendel va s’ouvrir et vous pourrez gambader sur de nouvelles contrées !

Mais de quoi parlait-il ? Le Nether pour que nos alchimistes puissent créer de potions pour le combat ? Non, alors que nous traversâmes le portail, le sol se forma et se fut l’ébahissement général.

 

La carte était Stendel, une carte nouvelle qui remplacerait petit à petit notre carte presque remplit. Bel-O-Kubiens et Lacustres marchèrent ensemble jusqu’à une petite île et les fourmis commencèrent à reparler de leur kubnigera un arbre qui accueillerait les fourmis à l’intérieur des branches.

Les Lacustres écoutaient avec attention les explications de la reine Jesollas. Puis la reine trancha :

- Nous allons envoyer une colonie sur cette terre pour construire notre arbre et y vivre !

Sitôt, quatre fourmis partirent vers le portail à la recherche de matériaux pour construire cet arbre gigantesque. Tybalt et Famous, les deux dirigeants du Lac proposèrent l’idée d’y rajouter quelques maisonnettes enterrées pour les Lacustres. Jesollas n’y vit d’inconvénients.

 

La première fourmi à revenir du portail était ArthurBn avec les plans dudit arbre :

- Voici les plans ma reine. J’ai pensé mettre les habitations Lacustres vers les racines.

La construction commença. Petit à petit, l’édifice grandit jusqu’à voir naître l’ultimatum de la pensée de la reine. Fourmi et humains creusèrent l’intérieur des branches pour que les fourmis puissent y vivre. Les habitations Lacustres furent placées près des racines éparpillées et très soignées.

La vie commençait à devenir neutre lorsque Tronik, un jeune paysan du Lac, fit pousser quelques pousses de blé. Sa découverte le laissa bouche bée. Le blé poussait deux fois plus vite que dans n’importe quelles contrées. Il courra avertir ses supérieurs :

- Famous ! Tybalt ! Venez vite ! Quelque chose d’incroyable vient de se produire !

Les Anciens suivirent le jeune paysan jusqu’à ses champs. Il planta une pousse et s’assit. Tronik avait préparé deux chaises car le dos des Anciens n’était plus autant vigoureux qu’il y a vingt ans. Tybalt s’endormit plusieurs fois mais Famous le frappait toujours un coup pour qu’il observe la pousse.

Cinq heures passèrent et le blé était prêt.

- Mais c’est impossible ! s’écria Tybalt.

Des fourmis furent alertées par le cri du vieux. Tout le monde s’étonna de la terre si fertile en ces lieux.

- Je pense que des champs de blés ne seront pas de trop au pied de cet arbre. Dit la reine.

Le houblon, le blé, tout ce qui venait du sol apparaissait meilleur et plus rapidement.

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Voici ma version, remasterisée, digitale Imax3D toussa toussa.

 

Kubnigeralda (le suffixe "alda" étant là parce que Emeraude ==> Esmeralda...)

 

 

 

L'assistance était agitée, parcourue de spasme pour cette première Assemblée myrméco-Lacustre en les terres du Lac D'Emeraude.

SL faisait tout son possible pour calmer les passions, mais Tybalt s'était prit la tête dans les mains et soupirait dans un coin. Comment diable en était on arrivé là?

 

 

 

Pourtant l'idée de départ semblait bonne, réunir les fourmis et les lacustres à l'occasion d'une fête géante avait de quoi satisfaire les plus aigris (et même les plus noirs). Cette proposition avait été lancée par le Lapin en charge de la diplomatie lorsqu'il avait rencontré Tybalt au détour d'une ruelle de la capitale New Stendel.

Celui ci avait fait disparaitre son couteau plus rapidement qu'une poule ne pond un oeuf et s'était évertué à sourire. Mais le lapin était malin, rien ne lui échappait.

 

Allons allons mon vieil ami, que se passe t il pour que tu prennes ainsi le chemin parchemé d'embuches de la briganderie ?

Tybalt était resté coi un moment. Avant d'éclater dans un sanglot gutural.

 

Rnifl... Mais ... Mais j'y peux rien... Notre village croule sous les dettes et les projets inachevé. Les toiles d'araignée envahissent nos coins sombres tandis que nos cerveaux s'embrument. Je suis désespéré l'ami.

 

La créature aux longues oreilles poilues emmena Tybalt dans un bar branché. Et tandis que le moral de ce dernier remontait en même temps que l'alcool descendait, SL le prit entre quatre yeux.

 

Chez nous aussi les temps sont durs, l'ambiance est morose. Organisons une garden party, tous ensemble !

 

Et quelques mois plus tard, ils s'étaient retrouvés, la salle était comble ce jour là, et le Lac D'Emeraude n'avait jamais autant suinté la joie de vivre.

Mais au beau milieu de la fête, un messager de la capitale était arrivé. Porteur d'une importante missive pour les dirigeants du Lac D'Emeraude.

Tybalt et Famous estimant qu'ils n'avaient rien à cacher (exceptés quelques cadavres de Dryadiens, mais ça c'est une autre histoire) ils encouragèrent le messager à lire la missive à toute l'Assemblée.

 

Le jeune émissaire s'avança donc sur l'estrade et fit face à la foule lacustre et fourmie, qui se tu religieusement.

 

A mesure que le texte était déclamé, les yeux se firent plus ronds, les bouches s'agrandirent et des mouches furent gobées.

Un nouveau monde avait été découvert. Les empereurs et leurs proches avait déja établi un camp de base et lancé les fondation d'une nouvelle capitale.

Le progrès était en route.

Le messager avait fini. La salle était sur les rotules. Pendant quelques secondes on put compter les anges passer.

 

Puis un capharnaum de propositions, de cris de joie, de jurons et de bruits divers s'installa. Ce qui nous ramène à nos débuts.

 

 

SILEEEEEEEEEEEEEEEENCE

 

SL avait usé de ses talents dans la magie des arcanes pour accentuer le son de sa voix. Tout le monde l'écouta, sauf un crétin au fond qui continua de parler comme un charretier. Tybalt le fit taire avec son tromblon, dans un haussement de sourcils, et un clin d'oeil complice au Lapin. Un jeune lacustre allait rétorquer quelque chose dans le genre "Assis sur quoi?!" mais Tybalt à court de munitions lui balança son engin à la figure avec que son petit fils (car c'était bien lui) n'ouvre la bouche.

Tous les dirigeants des deux nations se regardèrent. D'un air entendu, et parce qu'il jouait à domicile, Tybalt prit la parole.

 

Il est évident que cette nouvelle va bouleverser nos existences. Mais plutot que de nous chamailler, essayons de trouver comment interpréter au mieux les signes du Tout Puissant Cactus.

 

Et tous les lacustres de se mettre en position de prière (à cloche pied, en fermant l'oeil droit et en s'attrapant l'oreille droite avec la main gauche) pendant que les fourmis les regardait d'un air [barrer]d'autoroute[/barrer] déconfit.

SL soupira et prit à son tour la parole.

 

Allons mes amis, mes frères. N'est ce pas là un signe du destin ? Nous avons enfin l'occasion d'honorer notre vieille alliance et de travailler main dans la main à un avenir meilleur sur ces nouvelles terres. Je sais qu'au fond de vous, vous en avez tous envie. Certains me diront même que ça sera horriblement difficile, que nous risquons de tout perdre. Mais nous allons le faire, pas parce que c'est facile, mais justement parce qu'on va en chier un max. Et qu'on va adorer. Alors... Qui est avec moi ??

 

après un court moment de silence, Tybalt lança un

 

Vive l'Alliance Myrméco - Lacustre !

 

Suivit immédiatement par toute la salle.

 

Une délégation fut alors organisée, il s'agissait de trouver un morceau de territoire ou la colonie pourrait s'installer. Et malgré quelques rares râleurs, l'ensemble de la population participa aux préparatifs.

Il fut décidé que Famous partirait avec l'expédition. Accompagné de quelques fidèles lacustres et autres fourmies. Tybalt resterait sur place pour coordonner la remise à neuf du Lac D'Emeraude, car personne ne songea à abandonner totalement leur village adoré.

 

Le matin du départ, une foule compacte se pressa aux abords du Lac. Des larmes coulèrent. Mais les fiers aventuriers partirent sans se retourner, vers le portail menant à ce nouveau monde.

Plus aucune nouvelle ne parvenu au Lac D'Emeraude, ni à Bel O Kube pendant les 6 mois qui suivirent. Les fourmis étaient rentrées chez elles, et la vie reprenait son cours au Lac qui retrouva petit à petit sa splendeur d'antan.

 

Tybalt attendit chaque matin au pied du phare que des nouvelles bonnes ou mauvaises lui parviennent. Rongé par l'inquiétude, il n'en laissait pourtant rien transparaitre à ses compagnons, et s'évertuait à sourire.

De leur coté, les fourmies restées à BOK continuaient leur train train, mais toutes n'avaient plus que cette colonie en tête bien que le sujet fut peu évoqué. SL craignait pour la sécurité de la délégation. Il regretta même souvent de ne pas être parti avec eux.

 

Les jours se succédèrent. Les aubes voyaient naitre un espoir tandis que le crépuscule le faisait mourir. Et peu à peu, les esprits se résignèrent.

 

Pourtant...

 

 

Pourtant, au petit matin du 20 ème jour du sixième mois, Famous réapparut à la porte de Tybalt. Ce dernier n'en cru pas ses yeux (il faut dire qu'il était aussi très tot). Après une accolade fraternelle trop longue au gout de Famous, le creeper s'enquit des nouvelles.

Elles étaient mitigées.

 

La délégation avait subi des pertes considérables, et à bien y regarder Famous ne semblait pas très en forme. Maladies et bêtes sauvages avaient eu raison de la moitié des lacustres et fourmies envoyés en ces terres lointaines. Et ce qui restait du corps d'expédition n'avait pas tellement le moral.

Tybalt accusa le choc, et dut s'asseoir pour se reprendre.

 

Que le Cactus veille sur eux... laissa t il échapper dans un murmure.

 

Le Cactus nous sauvera. lui répondit Famous d'un air contrit.

 

Continuant son récit, Famous apprit tout de même à son comparse qu'ils avaient trouvé un terrain vierge de toute construction. Il étaient tombés sur un arbre gigantesque, et toutes les fourmies restantes s'étaient mises à trembler d'excitation comme si l'arbre les appelait à elle. Ils y avaient installé un camp de base, bien défendu et les autres y étaient restés.

Tybalt ravi, ne put s'empècher quand même de lui demander pourquoi irait on mourir sur un autre territoire hostile alors qu'on était parfaitement en sécurité ici même.

Et famous de ne plus tarir d'éloges à propos de ce nouveau monde. On raconte même qu'on y trouve la fameuse graine de houblon en quantités astronomiques. Il apprit par ailleurs au creeper que les empereurs y avaient déja déménagé leurs quartiers et que le chantier d'une nouvelle capitale avançait à pas de géants.

 

Au même moment, un messager fourmi avait fait le trajet du retour vers sa citée mère. On raconte que la reine Jesolas pleure encore ses fille disparues trop tot. Mais son fidèle SL eut tot fait de reprendre les choses en main et de retrouver Tybalt afin de convenir de la suite des évènements.

 

Ils se rencontrèrent peu de temps après, en un beau jour de printemps à New Stendel, où résonnaient sans cesse les cris des voyageurs en partance vers le nouveau monde.

 

Aucun doute n'était permis, ils iraient sur Stendel main dans la main et y bâtiraient leur nouvelle utopie : Kubnigeralda.

 

 

____________________________________________________

 

Voila, il y a certainement de nombreuses coquilles, mais ce sont mes idées, tout commentaire est le bienvenue. Notamment sur le point épineux suivant :

 

Les fourmis sont moins représentées dans ce RP que les lacustres. Mais j'avais eu l'idée que les concernées pourraient faire leur propre RP qui se croiserait donc avec celui ci.

 

A vos marques, prèts ?

 

COMMENTEZ !

 

(je délock)

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Yop !

 

Intéressant, j'aime ton RP. M'en fiche qu'on soit moins représentées, le but est de faire un projet :P. Je n'ai pas le temps là de suite de rédiger autre chose de toute façon, sauf si une fourmi veut se lancer bien sur :).

 

Je verrai en effet bien la découverte fourmi du Kubnigeralda, réellement l'arbre parfait etc... on va voir ça :). Par contre une chose me chiffonne : je ne suis pas dirigeant Bel-o-kubien. Je suis conscient que sémantiquement la tournure est pratique mais je te saurai gré de la corriger ;).

 

Bon jeu !

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Une nouvelle idée me vient.

 

Vu l'axe que prend l'histoire de la découverte, pourquoi ne pas faire TROIS Rp ?

Je m'explique :

 

 

Tout d'abord ça serait extrèmement original, personne ne l'a fait à ma connaissance, et ça montrerait les liens sans faille qui nous lient.

 

 

Premier RP : "mon" point de vue, celui des lacustres restés au pays

 

Second RP : le point de vue d'une fourmie restée à BOK

 

Troisième RP : le point de vue d'un explorateur (famous ou un autre)

 

 

Qu'en pensez vous ?

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+1, je peut peut-être retravailler le RP d'origine du Kubnigera, si j'ai la permission de SL, que tout ce beau travail ne soit pas perdu !

 

(PS, et après, on les entrelace, ou on les écrit disjoints ?)

 

EDIT: RP pas mauvais du tout, mais un peu de la fraîcheur et de l'humour des Tales of Minefield (notamment les notes en bas de page ^^) ça serait vraiment cool, c'est ce que tu maîtrises le mieux !

EDIT': Faudra refaire la mise en page, y'a trop d'espace pour un RP de projet. Je m'en charge si tu veux.

EDIT'':

"et même les plus noirs"

Tu parles de moi ? xD

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La triade de RP ?

 

Je vote pour les écrire disjoints ! On peut même les écrire de différentes manières : l'un en récit basique comme celui ci, un autre en mode journal et le dernier ... heuuu... j'sais pas moi mais l'idée est là :mrgreen:

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Les fourmis, ça sera écrit sous forme de phéromones, le style décousu et haché, c'est mon style (regarde ma vieille candid voyageur !)

 

Sinon, le RP de famous est aussi à étoffer, faut que les modos pleurent en regardant la taille de nos RP!

 

EDIT: En mode journal, ce serait plutôt un observateur indépendant comme Famous !

Avec une petite analyse des coutumes fourmis de votre côté (côté famous) et des coutumes humaines de notre côté.

 

A ne pas oublier, c'est jetekiffe qui a trouvé le lieux pour nous installer et moi j'ai trouvé la rivière. Et on y est paaaaaaaaaaaaas !!

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J'aime bien les RP. Bravo!

 

 

. Par contre une chose me chiffonne : je ne suis pas dirigeant Bel-o-kubien. Je suis conscient que sémantiquement la tournure est pratique mais je te saurai gré de la corriger ;).

 

 

Au c'est pas grave. Disons que je n'ai pas l'étoffe d'un dirigeant. C'est plus un titre honorifique.

 

Sinon une petite chose m'agace. Dans les RP, Tybalt et Famous disent qu'ils ont trouvé un emplacement idéal pour construire l'arbre et tout ça. Mais le problème c'est que l'arbre était déjà là avant que l'on s'installe.

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J'ai beaucoup aimé ton RP Aupsie :)

Je crois que je vais créer un topic sur le forum du Lac D'Emeraude pour tous les regrouper.

 

 

Bref, pour rester dans les tons, voila mon essai pour la suite du RP Kubnigerien.

 

 

Journal de Famous

 

 

Premier Jour de la Grande Transhumance

 

Nous étions partis sans nous retourner. Une caravane de plusieurs dizaines d'hommes, autant de fourmis et un âne pour deux. (Corderaide compte en tant que fourmi, il est important de le préciser). Les bestiaux solidement harnachés, transportaient des kilos de matériel en tout genre, nourriture et autres armes.

Nos adieux furent déchirants, mais désormais l'avenir était devant nous.

 

 

Second Jour

 

La capitale Stendelienne était en vue. La nuit approchant nous avons décider de trouver une auberge en banlieue ayant la capacité de tous nous accueillir. Après moult recherches, nous tombâmes sur un vieux couple propriétaire d'un pimpant établissement. La nuit se passa sans accroc, nos rêves étaient envahis de prairies verdoyantes et de paysages désertés par l'homme. Nous sommes remplis d'espoir, remontés à bloc. Demain sera le premier jour du reste de nos vies !

 

 

Troisième Jour

 

Nous sommes en vu du portail, des bruits étranges s'échappent depuis sa gueule entrouverte. De nombreux voyageurs s'agglutinent autour. Certains ont vu leur courage faiblir à la vue de cette invention du diable. D'autres comme nous, étions si déterminés que rien ne pouvait plus nous arrèter. Prenant la tête de la colonne, et dans un héroïque appel soufflé dans un murmure

"Pour le Lac, et Bel O Kube !"

nous nous lancions à travers la matière violette.

Rien ne nous avait préparé à ce que nous allions y trouver. Pour la plupart d'entre nous, nous avions que trop peu de printemps pour avoir connu les grandes étendues sauvages que constituaient notre monde autrefois. Nous étions face à la Nature, dans sa vision la plus brute, la plus sauvage, mais pourtant la plus belle, et la plus attirante. Les plus Anciens d'entre nous, versèrent des larmes de nostalgie en retrouvant des paysages qui avaient depuis longtemps quitté leurs visions.

Nous étions face au monde Originel de Stendel.

Une petite ville, construite par les premiers pionniers entourait le portail de ce côté ci. Les hommes et les bêtes qui nous entouraient semblaient venir d'un autre âge. Ils avaient l'air harassé de ceux qui font face à la mort et au danger jour après jour.

Nous primes la direction du Nord, et décidions de monter un campement improvisé à quelques lieux de la ville.

 

 

45 ème jour de la Grande Transhumance

 

Pressé par les évènements, j'en ai complètement oublié de tenir à jour ce journal.

Après notre arrivée et notre première nuit sur Stendel, nous avons été attaqués à l'heure ou se couche la nuit par une énorme meute de loups. Fort heureusement ce jour là, nous n'avons pas eu de pertes à déplorer parmis les être humains, tout juste un ou deux ânes. Mais le ton était donné.

Quelques jours plus tard, un immense désert s'étendait devant nous. Persuadés d'être protégés par le Tout Puissant Cactus, nous avons pris la décision de le traverser, après avoir vérifié nos réserves d'eau et ce, malgré la réticence de nombreuses fourmies.

Pendant deux semaines nous avons erré à travers les dunes. Faisant face à des journées torrides et à des nuits glaciales, n'ayant que la Lune pour compagne. Se fiant à leur instinct et leurs connaissances en astrologie, les fourmis ont réussi à nous sortir de là. Mais nous laissions derrière nous deux comparses, terrassés par l'épuisement.

Le moral de la troupe commence à s'épuiser. Nous avons monté un petit camp fortifié en haut d'une falaise jouxtant une mer. Nous avons prévu d'y rester quelques jours, afin de se reposer et de refaire nos stocks d'équipements.

 

 

75 ème jour de la Grande Transhumance

 

Les journées s'écoulent enfin paisiblement dans notre petit coin de paradis, les bêtes sauvages se tiennent à l'écart, et nous avons pu commencer à dresser quelques animaux pour notre usage. Personnellement j'ai dressé Corderaide pour qu'il m'apporte mon café tous les matins à heures fixes.

Je profite de ces temps de nonchalance pour établir une carte sommaire de notre parcours, puisqu'il nous faudra repartir un jour ou l'autre en sens inverse.

Nos habitations ressemblent enfin à quelque chose, et certains d'entre nous ont entamé des plantations. Nos besoins sont enfin comblés, et nous pouvons désormais réfléchir posément à la suite de notre expédition.

 

 

80 ème jour de la Grande Transhumance

 

Un étrange individu a frappé à la porte de notre campement ce matin. Il s'agit d'un ermite perdu en ces terres. Lorsqu'il s'est nommé, certaines fourmis n'ont pas caché leur joie. Il s'agissait de Jetekiffe. Il ne voulut pas nous dire ce qu'il était venu chercher ici, certainement qu'il était en quêtes de matériaux ou tout simplement d'aventure. Quoiqu'il en soit, sa venue fut un rayon de soleil dans nos existences (il me force à écrire ça). Il fut bien accueilli et sa connaissance de la géographie des lieux nous fut très utile.

 

 

83 ème jour

 

J'ai enfin terminé ma cartographie approximative des territoires traversés, grâce à nos souvenirs et à l'aide précieuse de Jetekiffe.

Nous commençons à tourner en rond. Il est décidé que demain nous reprendrons la route, la mer qui s'étend à nos pieds s'avèrent ne pas être bien large, un gros lac en somme. Nous décidons de partir demain, en le contournant.

 

[...]

 

 

 

De nombreuses pages suivantes ont été arrachées. On devine tout juste que l'expédition s'est remise en route. Le récit reprend au 120 ème jour.

 

 

 

 

120 ème jour

 

Notre fière équipe a perdu de sa superbe après 120 jours d'errance sur des terres sauvages. Après la rencontre et l'affrontement d'hier face à des autochtones au visage si peu banal, il ne restait plus grand monde. L'expédition pansait ses plaies.

Je me rends alors compte que jamais nous ne reverrons nos vertes contrées et notre lac aux reflets d'émeraude. Je ne peux m’empêcher d'avoir une pensée pour les familles des braves tombés ici, loin de leur maison. Comment diable pourront ils vivre ce deuil si lourd à porter ? Dans cette optique j'avais décidé de noter les quelques tombes qui jalonnent notre périple sur la carte que j'avais commencé à dessiné.

Nous décidons de dormir à la belle étoile, je prends le premier quart, aucun des blessés même léger ne sera de garde ce soir.

 

 

121 ème jour

 

J'ai eu du mal à me lever ce matin. Complètement démoralisé, comme la moitié de ce qu'il reste de nous, je suis resté prostré sur ma couche. Il a fallut que corderaide vienne me secouer pour réveiller la flamme qui commençait doucement à s'éteindre en moi.

Après lui avoir expliqué que je désespérais de trouver un jour un endroit digne d'une colonie myrméco-lacustre et que par conséquent on était tous condamnés à errer jusqu'à ce que mort s'en suive, il m'a répondu ceci :

 

"Nous étions conscients des risques, TU l'étais. Et pourtant tous ceux que je vois autour de moi n'ont jamais rechigner à aller de l'avant malgré les pertes de nos compagnons. Notre destination est un objectif mais ce n'est pas le seul. Le chemin qui nous y mènera a d'ores et déja fait de nous des hommes, des fourmis meilleures. Regarde nous, nous avons appris à survivre en territoire hostile, aucune querelle grave n'est venu entacher notre groupe. Et hier encore quelques uns jouaient du luth à corne et dansaient en fredonnant une mélodie entrainante. Nous allons y arriver famous, non pas parce que ça sera facile, mais parce que ça sera dur, on le fera quand même, on trouvera notre coin de paradis. Parole de fourmi ! Alors maintenant lève toi camarade et repartons !"

 

Revigoré par un tel discours, j'avais refais mon paquetage et repris la tête de la colonne. Nous n'étions plus qu'une petite vingtaine, mais en regardant autour de moi, je ne voyais que des flammes de détermination dans les yeux de mes compagnons. Nous repartirent donc.

 

 

130 ème jour

 

Il n'y a rien eu de notable ces derniers temps, nous avançons dans des territoires plus variés les uns que les autres. Le moral est bon tandis que le Soleil guide nos pas.

Consignons tout de même que toutes les fourmis ont ressentis une espèce de manifestation d'un instinct disparu depuis longtemps. Nous fiant à leurs frémissements, nous avons changé de direction. Je ne sais pas encore ce que nous allons trouver, mais je crois que nous touchons au but.

 

 

132 ème jour

 

Ce jour sera noté dans les annales fourmies et lacustres comme étant celui où nous avons trouvé le Kubnigera.

Ce matin, nous avions pris la route très tot, avant le lever du Soleil. L'instinct des fourmis s'était fait plus violent, plus présent, et elles étaient toutes très fébriles.

Et au détour d'une colline verdoyante, il nous était apparu. Majestueux, immense, droit comme la justice et semblant porter sur ses branches tout le malheur du monde tellement il était avachi. Il a fallu récupérer et réenrouler de nombreuses langues trainant par terre tant la beauté du site nous avait ébahi.

Cela ne faisait aucun doute pour personne. Nous étions chez nous.

 

Les premiers moments d'époustouflation (néologisme) passés, nous avons couru jusqu'à ses racines et le lac qui l'entourait. Tout était comme si ce pur produit de la Nature nous avait attendu depuis le début des temps. Une légère brise était passé dans ses feuillages, entrainant une mélodie à laquelle personne n'aurait pu résister et dont toute reproduction sur papier ne serait qu'hérésie.

 

 

133 ème jour

 

Nous avons établi un camp de fortune sous ses racines. Et plusieurs de nos compagnons sont déja à l'oeuvre. Ils sont partis chercher des ressources dans la région proche, car il s'avère que le coin est plutot riche si j'en crois les premiers rapports.

 

Je ne veux pas m'attarder ici, car je pourrais oublier de faire le trajet du retour. J'ai convoqué tout le monde et nous sommes d'accord. Demain avec une fourmie que je chevaucherai exceptionnellement pour l'occasion, nous repartirons pour le Lac D'Emeraude et Bel O Kube. Nous devrons faire prestement. D'après mes calculs, nous pourrions mettre dix fois moins de temps pour revenir à notre point de départ.

Il est prévu que nous partions avec la carte et quelques rares rations. Nous chasserons donc sur le trajet pour nous nourrir.

 

 

134 ème jour

 

C'est l'heure du départ. Je suis persuadé que tout se passera bien, je laisse ce journal aux amis qui restent ici. Puissent ils le compléter avec leurs expériences en attendant notre retour, et avec nous deux nations entières.

Je regarde une dernière fois les ramifications qui s'élèvent au dessus de moi. Quelques pâles rayons filtrent à travers et tandis que la mélodie se fait de nouveau entendre, un effluve forestier, mélange de sève, de tronc se fraie un chemin jusqu'à mes narines.

Le kubnigera semble nous comprendre, je crois qu'il m'encourage pour mon voyage. Il y aura tant à dire à mon retour. Et tant à apprendre de lui.

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