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Thalkion

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Messages posté(e)s par Thalkion

  1. Citation

     

    “Ère dans les ombres des terres brumeuses, 

    L’âme du guerrier sans honneur; éternellement honteuse. 

    Emprisonnée dans les chaînes de l'oubli,

    Tel est le destin des âmes qui perdent leur rêve ou le nient.

    L'âme qui ne lutte pas pour son idéal,

    Reste à jamais captive des ténèbres et dédales.

    Perdue dans les brumes du non-accompli,

    Elle sombre dans un silence stérile et infini.”

     

    L’Echo de l’Honneur perdu, inconnu, chant de foi ninegÿréen, ~ -201 Cal.Erachien

     

     

     

    La pluie, le sang et les larmes

     

    Fracassante, s'abattant comme si toute l’eau du monde avait décidé de tomber en une seule fois, en un seul lieu. Tel était le bruit assourdissant de la pluie, seulement ponctué par le fracas des canons, rendus inefficaces par ce temps d’enfer, leurs détonations retentissant comme des tonnerres lointains dans les environs du mas en cette dure après-midi de l’an 311. Des éclairs zébraient le ciel, illuminant brièvement le champ de bataille dans une lumière éblouissante avant de le plonger à nouveau dans l'ombre. 

     

    - “Génial, il pleut”, marmonna Halwynt Thalkion, comme une redite de la Campagne de Kel’Daer s’étant déroulée 100 ans plus tôt dans les mêmes conditions. A la différence des grandes steppes glacées du Nord Stendelien, la Garde Volontaire se battait aujourd’hui sur des terres méridionales qui auraient presque pu sembler accueillantes, si seulement le sang et la chair n’avaient pas remplacé l’eau et la terre. Pas de cigales chantantes pour aujourd’hui, pas de mélodieuse mélodie du vent bruissant dans les feuilles des oliveraies et des vignes. Seulement le hurlement de Mère Nature, qui n’avait que par trop vue les petites guéguerres des Hommes et des êtres vivants de cette terre.

     

    - “Pourquoi … suis-je-là ?” laissa échapper Thalkion, comme le prélude à un questionnement qu’il avait comme trop souvent tenté d’étouffer au fond de lui, tenté d’éloigner en vadrouillant encore et toujours, de terres en terres, de campagnes en campagnes. De guerres en guerres.

     

    La Garde Volontaire avait débarquée depuis quelques mois sur l’île de Cerdène, loin par delà les terres inconnues de Stendel, mûe par la volonté de stopper à l’etranger, un danger qui se révélerait mortel pour les habitants de l’Empire Stendelien s’il venait à trop s’approcher. La Guerre de la Seconde Coalition battait son plein. Il s’agissait d’endiguer l'avancée d’empires concurrents. Les empires centraux du continent d'oldmond, coalisés, étaient peut être un trop gros morceau pour la Garde, pourtant habituée à lancer ses hommes dans toutes les situations, pour le bien de Stendel. En cet instant, la situation était la suivante : sur la petite île du Cap, d’où la Garde avait débarqué, l'ennemi avait lancé une attaque surprise visant à bouter les Stendeliens hors de leur continent. Alors que la plupart des généraux et des divisions guerroyaient loin dans les terres par delà les mers, ne se doutant guère de cet attaque fourbe, Thalkion, avec sa division d’infanterie et de cavalerie s’étaient retrouvés bien étonnés de voir une armada arriver avec le brouillard en un point si stratégique qu’il semblait impensable de perdre en cet instant de la guerre. C’était pourtant ici et maintenant que tout allait se jouer.

     

    Thalkion essuya la sueur perlant sur son front, son sabre reflétant chaque rayon de la lumière pointant à l’horizon, chaque nouveau pas l'enfonçait plus profondément dans la boue glissante et en même temps dans les méandres d’un enfer qu’il redoutait depuis si longtemps. Autour de lui, ses hommes se battaient avec une férocité désespérée quasi animale, leurs cris de guerre se mêlant au hurlement du vent et aux éclats des armes. Des salves de mousquets crépitaient dans l'air, des éclats de plomb fauchant les rangs ennemis et semant la mort sur leur passage, embrumant la plaine autour du petit corps de ferme qu’ils défendaient. Des hommes tombaient, criblés de balles, leurs cris de douleur se perdant dans le vacarme de la bataille. D’autres se relevaient d’entre les morts, mûs par la volonté de servir, de vivre, de survivre.  Au milieu du chaos, des duels au sabre se livraient, des lames étincelantes s’entrechoquaient avec un sifflement métallique dans la pénombre du ciel orageux, tranchant la chair et déversant le sang sur le sol boueux. Thalkion se trouvait face à un adversaire redoutable, leurs sabres s'entrechoquant dans une danse mortelle. Une rapide estocade renversa l'ennemi, déjà perturbé par la boue que le général lui avait lancé de sa main libre pour le distraire. Il tomba à genoux, se tenant le ventre. Thalkion lui assena un grand coup de pied pour le faire tomber et le mettre hors de combat, ramassant par-ailleurs l’épée anormalement droite du guerrier ennemi. Le soixante-douzième, compta Halwynt, qui prit quelques secondes pour jauger son environnement avant d’empoigner l’épée trouvée plus tôt. Celle-ci décrivit comme une ligne droite dans le ciel alors que le général l’avait lancé ; elle atteint sa cible, dix mètres plus loin, en mettant un terme au duel entre un stendelien en mauvaise posture et un oldmondois qui s'apprêtait à le décapiter. Les canons crachèrent toute leur haine par une nouvelle salve, leurs projectiles déchirant le paysage et balayant tout sur leur passage. Des éclats d'obus et de boulets volaient dans toutes les directions, des hommes étaient soufflés en morceaux, leurs cris étouffés par le vacarme assourdissant. La tempête faisait rage, la pluie fouettant les visages, le vent hurlant dans les oreilles, la mort chuchotant dans les oreilles à chaque instant. La boue était un piège mortel, ralentissant les mouvements, alourdissant les pas, mais Thalkion et ses hommes campaient toujours malgré tout, défendant cette ferme, qui elle-même défendait par sa position les arrières lignes de logistiques de la Garde. Leur détermination était tout simplement inébranlable. Le champ de bataille était un enfer sur terre, un tourbillon de violence et de désespoir. Mais au milieu de ce carnage, comme toujours, Thalkion se tenait debout, figure indomptable dans la tempête, prêt à affronter l'ennemi jusqu'à son dernier souffle.

     

    Le dernier conseil 

     

    Quelques mois plus tôt, GQG de la Garde Volontaire, Fort Herobrine, Stendel.

    La salle de réunion du Fort Herobrine était plongée dans une semi-obscurité, les seuls rayons de lumière filtrant à travers les fenêtres couvertes de pluie. Autour de la longue table de chêne, les généraux de la Garde Volontaire s'étaient rassemblés, leurs visages graves et leurs regards sérieux trahissant l'urgence de la situation. Au bout de la table, le Maréchal Pencroff, fondateur historique et inspecteur général, fixait ses collègues d'un regard scrutateur. À ses côtés, le Maréchal Ghideon Zorn, Général-en-chef et 1er Consul de la Garde, était plongé dans ses pensées, ses mains crispées sur le dossier de sa chaise. À côté de lui, la Générale d'armée Wendy Marvel, Major-général de l'armée, et le Général d'armée Thalkion, commandant du 2e corps d'armée, échangeaient des regards entendus, évaluant silencieusement la situation. De l'autre côté de la table, l'Amiral Wariow, commandant des forces navales de la garde volontaire, discutait à voix basse avec le Vice-Amiral Louis Vis-Thon, Chef d'état-major de la flotte. Le général de corps d'armée Jihair, commandant du 1er corps d'armée, et le général de corps d'armée Darkalne, commandant du 3e corps d'armée, échangeaient des informations avec le général de corps d'armée Suljii, commandant du 4e corps d'armée.

     

    Pencroff prit la parole, sa voix grave résonnant dans la salle silencieuse : 

     

    - "Mes chers camarades, la situation sur le continent d'Oldmond devient de plus en plus précaire. Les forces de la coalition avancent rapidement, et nos troupes sont déjà engagées sur plusieurs fronts.J’aurai aimé vous dire que la première guerre aurait calmé ces enragés, mais je crois que nous n’avons jamais été aussi loin de la paix que maintenant." Le Maréchal Zorn acquiesça d'un signe de tête et renchérit : 

     

    - "Nous devons agir avec prudence mais détermination. Nos renseignements indiquent que l'ennemi prévoit une attaque sur l'île de Cerdène, et nous devons nous préparer à les affronter. Nous avons depuis l’année passée réussi à garder une tête de pont sur l’île du Cap, juste à l’ouest de Cerdène. Il s’agit de notre seule porte d’entrée sur le continent." 

     

    Les généraux échangèrent des regards inquiets, conscients de l'ampleur de la tâche qui les attendait. Mais aucun d'eux ne fléchit, leur détermination à protéger l'Empire et à défendre la Garde Volontaire restait intacte. Autour de la table décidément, la tension n’était plus palpable mais observable. L’on aurait pas été étonné de voir des petits éclairs se former au-dessus des têtes de généraux. Le Maréchal Pencroff prit à nouveau la parole. Son regard perçant balaya la pièce, embrassant chacun de ses comparses. 

     

    - "Les empires d'Oster et de Kislev, ainsi que le royaume de Hohen, sont en train de s'allier contre nous. Leurs dirigeants, la Tsarine Katarina, le Saint-Empereur François II et la Reine Louise de Hohenburg, sont déterminés à étendre leur emprise sur oldmond … Nous savons que Stendel n’est pas loin. Le bataillon d’exploration a chèrement donné sa peau pour nous permettre de connaître les ambitions belliqueuses de ces super-puissances." 

     

    Le Maréchal Zorn, assis à côté de lui, acquiesça avec gravité. 

     

    - "Nous savons qu'ils ont sous-estimé nos forces par le passé, mais nous ne pouvons pas nous permettre de baisser la garde. Ils sont prêts à tout pour atteindre leurs objectifs, et nous devons être prêts à les affronter." 

     

    La Générale d'armée Wendy Marvel, spécialiste de l'artillerie, l’interrompit. "Nous avons l'avantage en termes de préparation et d'organisation c’est vrai. Depuis la grande réforme de l'an 300, la Garde Volontaire est plus forte que jamais. Nos effectifs sont nombreux et bien entraînés, et nous disposons de vastes moyens de renseignement pour anticiper les mouvements de l'ennemi." 

    L'Amiral Wariow, un homme de la mer aux allures robustes, prit la parole à son tour : 

     

    - "C’est certes vrai, mais n’oublions pas qu’il s’agit là encore de trois empires. Et même si la précédente guerre a été remportée aussi grâce à la méconnaissance de notre ennemi, ce n’est plus le cas maintenant. Nos forces navales sont prêtes à défendre nos côtes contre toute tentative d'invasion. Nous avons renforcé nos positions le long de la côte et nous surveillons étroitement les mouvements de la flotte ennemie, mais jusqu’à présent, aucun navire oldmondois n’a osé se présenter jusqu’à nous." 

     

    Le Général de corps d'armée Thalkion, homme de terrain expérimenté, ajouta : 

     

    - "Nous devons également nous assurer que nos troupes sont bien préparées pour le combat. Nous ne pouvons pas nous permettre le moindre relâchement. La victoire dépend plus que jamais de notre détermination et de notre capacité à nous adapter à chaque situation." 

     

    Le Maréchal Pencroff hocha la tête, satisfait de la détermination affichée par ses collègues. 

     

    - "Mes chers amis, nous avons surmonté des défis bien grands par le passé mais aucun ne surpasse celui que nous nous apprêtons à rencontrer. Je sais pourtant qu’ensemble, nous pouvons faire face à n'importe quelle menace. Restons unis, restons forts, et nous vaincrons."

     

    La discussion entre les généraux se poursuivit, chaque voix apportant son expertise et sa perspective unique sur la situation. Le général de corps d'armée Jihair, “l’Homme de fer”, réputé pour son courage sur le champ de bataille, prit la parole d'une voix assurée. 

     

    - "Nous devons être prêts à faire face à des tactiques de guerre nouvelles et imprévisibles. Nos ennemis sont rusés, et nous ne pouvons pas nous permettre d'être pris au dépourvu. La flexibilité et la rapidité seront nos atouts principaux dans cette bataille." Le général de corps d'armée Darkane, spécialiste des opérations de reconnaissance, approuva d'un signe de tête.

     

    - "Je suis d'accord avec Jihair. Nous devons maintenir une vigilance constante et être prêts à adapter nos stratégies en fonction des mouvements de l'ennemi. Les informations que nous recueillons seront cruciales pour anticiper leurs actions et prendre l'initiative sur le champ de bataille." La Générale d'armée Wendy Marvel, qui avait dirigé de nombreuses campagnes avec succès, ajouta :

     

    -  "Nous devons aussi nous assurer que nos approvisionnements sont suffisants pour soutenir nos troupes sur le long terme. La logistique sera un élément crucial de notre succès, et nous ne pouvons pas nous permettre de négliger cet aspect." 

     

    Le Maréchal Pencroff, qui avait dirigé la Garde Volontaire depuis sa fondation, personnellement formé chacune des têtes présentes à ce conseil ne pu manquer d’afficher un air empli de fierté et d’une tendresse de père de substitution. Et après une brève conclusion, les généraux se levèrent de la table, unis dans leur détermination à défendre Stendel et l'Empire contre toute menace. Ils se quittèrent, chacun vacant à ses devoirs, prêts à affronter les défis à venir avec courage et détermination, conscients que leur camaraderie et leur solidarité seraient leurs meilleures armes dans cette lutte pour la survie de leur patrie.

     

    Oeil pour oeil

     

    Thalkion eut une pensée : il ne connaissait même pas le nom du corps de ferme dans lequel ils se trouvaient, ni quelle famille avait habitée cette bâtisse. Il savait seulement que maintenant et à jamais, cette ferme serait pour lui et ses hommes le “Mas pourpre”. Les murs,couverts d’un liquide rougeâtre, en étaient la matérialisation la plus imagée.

     

    La pluie fouettait toujours le sol boueux, les éclairs déchiraient plus que jamais le ciel assombri, rendu zébré par un tonnerre résonnant comme un présage funeste. Dans ce chaos naturel, le Général Thalkion se tenait droit, une lueur déterminée dans les yeux, alors que ses hommes se préparaient à affronter l'ennemi  qui, avait reculé pour se reformer. Il essuya le sang qui avait abondamment tâché son sabre.

    - “Cent, tout pile” constata-t-il

    Les canons ennemis grondaient toujours au loin, annonçant l'arrivée imminente de la tempête de fer et de feu qui s'abattrait bientôt sur le Mas Pourpre. Mais pour l’instant, c’est bien la faction coalisée des oldmondais qui avait reculée. Manifestement, le premier assaut n’avait pas franchement été une réussite puisque la ferme montrait encore et toujours avec audace l’étendard bleu, mauve et blanc de la Garde Volontaire.

     

    Thalkion resserra la poignée de son sabre, une lueur d'anticipation brillant dans ses prunelles sombres alors qu’il repassait à toute vitesse le déroulé des événements dans sa tête : les oldmondais avaient donc tentés de couper-court à la campagne militaire des stendeliens en attaquant l’île du Cap en ayant profités du brouillard naturel pour se camoufler. Comment étaient-ils venus, et comment, alors que la Garde investissait progressivement le continent d’Oldmond, une troupe aussi énorme avait pu contourner Cerdène sans avoir été repérée par la marine stendelienne ? Tant de questions qui n’étaient pas si cruciales à l’instant, mais qu’il faudrait résoudre pour le bon déroulé de la suite de la campagne.

    Il jetta un dernier regard à ses hommes, des camarades de longue date, dont la bravoure et la loyauté n'ont jamais failli, même dans les moments les plus sombres. Après le premier assaut, il faut bien reconnaître que la division Thalkion avait été tout de même forcée à reculer. Le combat, qui s’était jusqu’ici déroulé en plaine, se déportait donc dans un milieu plus urbain, près du petit village de Grand-Hameau-d’Arc. 

    - “Tudieu, des civils…” grommela Thalkion, en se disant que bientôt, il ne resterait plus âme qui vive dans ce bourg. Il envoya trois soldats dans le village, voulant prévenir ces derniers de filer à toute vitesse en prévision du massacre qui allait bilatéralement s’en suivre. Le général regarda les trois cavaliers s’en aller à Hameau-d’Arc en se disant que de toute façon, il ne pouvait rien faire d’autre. Ce qu’il ne sut jamais en revanche, c’est que les habitants du petit village accueillirent les trois soldats de la Garde à coup de faux et de haches, et que, bien après la bataille, deux corps furent retrouvés décapités. On ne retrouva jamais de trace de Marianne Masset, troisième et dernière cavalière envoyée prévenir les grand-hamelais. D’ailleurs, à Grand-hameau-D’Arc, on dénombra plus de trois-cent morts ce jour-là, soit la quasi-totalité, à une dizaine près, des habitants du village, femmes et enfants compris. Les boulets, de part et d'autre, rasèrent littéralement le village de la carte. Tout dans cette situation semblait bien absurde.

     

    Alors que les premières silhouettes ennemies émergaient de l'obscurité permise par la nuit arrivant, la tension monta d'un cran. Au lieu de se cacher dans le noir, les oldmondais allumèrent des centaines et des centaines de torches, illuminant la plaine d’une vague brulante, n’attendant que de se déverser sur les forces de la Garde. Les ordres retentissent, les soldats se préparaient au combat, le cœur battant à l'unisson du rythme implacable de la pluie. Thalkion, du haut de la grange du mas, leva haut son sabre, un geste qui galvanisa ses hommes, leur insufflant une détermination inébranlable. C’est ce qu’espérait le vieux général au fond car, il le savait, cet ennemi là était de trois fois supérieur en nombre ; il savait pourtant que parfois, toutes les informations n’étaient pas bonnes à donner aux personnes qui mettaient toute leur foi en lui. Il avait mal au ventre, aussi décida-t-il de parler, pour se changer les idées.

     

    “Soldats de la Garde Volontaire,

     

    Nous sommes réunis ici, dans ce lieu chargé d’une histoire qui nous est étrangère, et pourtant, nous sommes là pour défendre bien plus qu'un simple mas. Nous défendons un rêve, une vision pour notre Empire, pour notre patrie de Stendel. Une vision que nous avons acceptés de défendre, celle que le Maréchal Ghideon Zorn, a nourrit en nous depuis des années.

     

    Notre mission est claire : protéger cette terre, garantir la paix pour nos concitoyens, et préserver l'avenir de notre nation. C'est une tâche noble et sacrée, une responsabilité que nous portons avec fierté et détermination.

     

    Certes, les forces de l'ennemi peuvent sembler insurmontables, mais rappelez-vous toujours la force de notre cause. Nous ne nous battons pas simplement pour nous-mêmes, mais pour l'avenir de notre nation, de votre nation ! Pour les valeurs qui font de Stendel un phare de liberté et de progrès dans ce monde troublé.

     

    Soldats, que la vision de Ghideon Zorn soit notre phare dans cette nuit sombre. Il a placé sa confiance en nous, en notre courage et en notre détermination. Nous ne le décevrons pas. Chacun de nos actes, de nos coups d'épée, sera un pas de plus vers la réalisation de son rêve de paix et de prospérité pour tous les habitants de Stendel ! Comme la Division Jihair, comme la Division Marvell, nous aussi ! Jouons notre rôle comme le font si durement nos camarades en ce moment-même à des lieues d’ici ! 

     

    Aujourd'hui, nous portons sur nos épaules le poids de l'histoire, de celle qui est passée et de toute celle qui nous survivra ! Le destin attend chacun de nous en ce soir, en ces heures, allons-nous nous cacher en attendant de savoir quel est notre rôle ? Mais je vous le dis, mes frères, mes sœurs, tant que nous resterons unis, tant que nous défendrons avec courage et détermination les idéaux qui nous sont chers, nous serons victorieux. 

     

    Il n’y a pas de raison plus noble que celle de se battre quand tout nous pousse à fuir! Pour le rêve de la Garde Volontaire et pour tous ceux qui sont morts pour elle ! 

    En avant, soldats, et que notre détermination illumine cette nuit de bataille !”

     

    Le courage de ne rien laisser transparaître

     

    Thalkion comprit quel genre de douleur il avait au ventre. Pas un vulgaire mal de ventre, pas non plus une tension musculaire, non. Il s’agissait de la peur, la plus pure et la plus dure.

     

    - "À l'attaque ! Pour la Garde Volontaire ! Pour Stendel !" cria-t-il, sa voix chevrotante portée par le vent furieux. Le sifflet bien connu sonna, gelant l’espace d’une seconde le temps. Ses hommes répondirent à son appel avec un cri de guerre, leur détermination inébranlable malgré l'adversité qui se dressait devant eux. La bataille devint alors un tourbillon de violence et de chaos pour savoir quelle faction aurait l’honneur à la fin d’occuper ce mas pourtant si anecdotique. Les soldats oldmondais, après avoir soufflé dans leurs instruments à vent, se lancèrent dans la mêlée avec une férocité indomptable, leurs sabres tranchants comme l'éclair, leurs mousquets atypiques crachant la mort à chaque détonation. Le sol boueux devient le théâtre de combats acharnés, où chaque pouce de terrain est disputé avec une ferveur sans pareille. Pourtant, même dans l'ardeur du combat, Thalkion et ses hommes devaient faire face à une série de défis redoutables. Les renforts ennemis étaient arrivés en nombre, leurs lignes se renforçant comme les vagues d'une marée déchaînée. Les canons adverses tiraient avec une précision accrue, leurs projectiles déchirant les défenses du Mas Pourpre avec une brutalité implacable. 

     

    Malgré ces obstacles insurmontables, Thalkion restait une figure de proue inébranlable, sans comprendre vraiment pourquoi, la peur avait vite cédé le pas à un instinct bien plus fort, mais sur lequel il n’arrivait pas à mettre de mot. La volonté de survivre peut-être … ou plus simplement l’envie de tuer … ? Guidant ses hommes avec courage et détermination. Il lutta aux côtés de ses camarades, embrochant d’un même coup deux oldmondais. Son sabre tourbillonnant dans l'air comme une lame de justice, repoussant les assauts ennemis avec une vigueur renouvelée à chaque instant. 

    Dans ce tumulte, les ennemis avaient une forme bien différente ; Halwynt les voyait plus monstrueux qu’ils n’étaient réellement, ils n’avaient pas d’yeux mais seulement des bouches pour hurler leur rage. Naturellement, ce n’était bien sûr pas le cas puisque les Humains d’oldmond sont tout à fait similaires aux stendeliens ; simplement, Thalkion en son fort intérieur refusaient de voir leur humanité, car c’était après tout plus facile d’occir une bête monstrueuse. Mais alors que la bataille pour le Mas arrivait à son paroxysme, laissant entrevoir la possibilité d’une victoire, un boulet bien placé ricocha sur le sol et vint se fracasser dans l’un des murs, ouvrant dans le mas, une faille certaine. Cette brèche devint l’unique fissure dans les lignes de la Garde, un trou dans leur résistance. C'est dans ces moments critiques que le véritable test de la bravoure et de la détermination de Thalkion et de ses hommes commençait vraiment. La défense de la ferme allait être féroce.

     

    Quelques heures étaient passées, la déjà très faible lumière du soleil avait définitivement cédé sa place à la nuit noire. Des cris de bataille emplissent l'air tandis que les forces ennemies redoublent d'efforts pour exploiter la brèche dans les défenses de la Garde. La division Thalkion s’était définitivement retranchée dans la ferme après que sa seule charge de cavalerie se soit faite exterminer par les instruments surprises des oldmondais. Des sortes d’appareil à mitraille, bien plus rapides en tir et en utilisation que les canons à mitraille de la Marine de Middenheim. Debout au cœur de la tourmente, Il observait avec une intensité glaciale les lignes de son ennemi se resserrer autour d'eux. Au fond de leurs lignes, il voyait Martin Bain, le dernier des cuirassiers de la charge se faire emporter par des vigoureux bras ennemis. Il détourna les yeux en voyant le scintillement d’une grande hache qui tournoyait non loin, une hache parfaite pour décapiter. De grosses gouttes de pluie coulèrent sur le visage de Thalkion, impuissant.

    Les éclairs illuminaient son visage, révélant les cicatrices de nombreuses batailles passées, témoins silencieux de sa détermination inébranlable mais aussi des profondes failles qui jalonnaient tant ses traits que son cœur. La situation devenait de plus en plus désespérée alors que les forces ennemies continuaient d'affluer, leurs canons tirant sans relâche sur les remparts déjà affaiblis du Mas Pourpre. Les hommes de Thalkion se battent avec une férocité indomptable, mais même leur bravoure semblait vaciller face à l'ampleur de la menace qui les entourait. 

     

    Pourtant, malgré l'adversité écrasante, Thalkion refusait de céder au désespoir. Il inspirait ses hommes avec son calme imperturbable, leur rappelant les innombrables victoires remportées par la Garde dans le passé. Ensemble, ils avaient lutté contre vents et marées, leur détermination étant la seule chose qui les maintient en vie dans cet enfer sur terre. Soudain, un nouveau danger surgit de l'obscurité alors que des renforts ennemis se frayent un chemin à travers les lignes déjà affaiblies de la Garde. Thalkion jetta un regard rapide autour de lui, évaluant la situation avec une clarté d'esprit imperturbable. Il savait que la victoire était loin d'être assurée, elle devenait même perdue d’office avec ce nouveau contingent d'ennemis ; la bataille se solderait par une miraculeuse victoire ou une mort méritée. Avec un cri de guerre retentissant, Thalkion se lança dans la mêlée une fois de plus, son sabre tournoyant dans un ballet mortel, il gardait les doubles battants de la porte, s’assurant qu’aucun oldmondois ne s'en approche à plus de vingt pas. Ses hommes le suivaient avec une détermination impressionnante, leurs cœurs brûlant d'une flamme indomptable alors qu'ils affrontaient les vagues incessantes de leurs ennemis. Dans cet instant crucial, Thalkion et ses hommes se tenaient ensemble, unis dans leur combat pour la survie et le devoir.

     

    Les hommes de Thalkion se battaient avec une férocité maintenant désespérée, leurs armes brisant les lignes ennemies avec une détermination farouche. L’artillerie oldmondoise envoyait boulet sur boulet, visant les murs et les portes du corps de ferme. Heureusement avec ce temps, pratiquement aucun ne touchait. De leur côté, les trois canons qu’ils avaient réussi à barricader, tonnaient sans relâche, projetant des éclats de fer et de feu dans les rangs serrés des oldmondois. Dans ce chaos infernal, Thalkion luttait sans répit, son sabre tranchant la chair ennemie comme une lame affûtée, repoussant chaque assaut avec une détermination inébranlable. Il avait reçu de sévères coups dont le plus marquant lui avait enlevé l’utilisation de son oeil gauche. L’unique oeil restant le brûlait, empli de pluie, de larmes et de sang ; son esprit embrasé par le feu de la bataille, il allait rendre coup pour coup, oeil pour oeil, et dent pour dent. 

    Pourtant, même dans leur désespoir, les forces ennemies ne reculaient pas. Au contraire, elles redoublent d'efforts, leurs rangs se resserrant autour de la Division Thalkion comme un étau mortel. Et alors que la situation semblait de plus en plus désespérée, une unité d'élite de l'ennemi surgit des ténèbres, leurs armures étincelantes dans la lumière des éclairs. Avançant avec une assurance glaciale, leurs armes luisant d'une lueur sinistre alors qu'ils se préparent à l'assaut final. C'est une botte secrète, une force d'élite entraînée pour anéantir leurs ennemis avec une efficacité impitoyable. 

     

    - “Les bâtards” grogna le général. La compassion et l’humanité avaient peu à peu quittées le cœur du général. C’était normal en temps de guerre se disait-il, sans doute que ces qualités lui reviendraient après-coup. Enfin, il l'espérait.

     

    Thalkion resserra sa prise sur son sabre, son regard se durcissant alors qu'il prenait la mesure de cette nouvelle menace. Il constata ses blessures : deux aux bras, 3 estocades miraculeuses aux ventre, et un pied droit salement rapé. Il savait que la bataille était sur le point de basculer, que la survie de la Garde Volontaire dépendait de leur capacité à faire face à cette ultime épreuve. Avec un cri de défi, il provoqua l'ennemi, déterminé à défendre le Mas Pourpre jusqu'à son dernier souffle.

     

    En un instant, la fin de toute chose

     

    Les canons tonnaient encore et toujours plus, déchirant le ciel de leurs éclats assourdissants, tandis que les soldats de Thalkion se battent avec une bravoure indomptable, leurs armes étincelant dans la lumière des flammes qui ravagent le champ de bataille. Au cœur de la ferme, Thalkion se tenait debout, son sabre retenu par la dragonne, il ne se battait plus mais poussait. Il poussait fort sur les portes, bloquant celles-ci pour éviter que les oldmondois ne rentrent. Il avait un éclat de détermination brûlant dans ses yeux ; il aurait été dur de dire qui, des stendeliens ou des oldmondois, avait le plus l’air d’un animal. Les premiers poussaient de toutes leurs forces pour empêcher la porte de céder, tandis que les seconds, rendus fous par une rage bestiale sentant l’odeur de la victoire, tiraient de toutes leurs forces. 

    Autour de lui, ses hommes se battaient avec une férocité désespérée, repoussant chaque assaut ennemi avec une force redoublée. Les cris de guerre résonnaient dans l'air, mêlés aux hurlements de douleur des blessés et au bruit sourd des corps qui s'entrechoquent. Le combat faisait rage, chaque coup porté avec une précision mortelle, chaque mouvement calculé dans le feu de l'action. Thalkion et ses hommes luttaient avec une bravoure indomptable, repoussant les assauts ennemis avec une détermination farouche. Chaque coup porté était un cri de défi contre l'obscurité qui menaçait de les engloutir, chaque mouvement était une affirmation de leur volonté de survivre et de se battre pour la victoire. Pourtant, malgré leur courage, la bataille semblait doucement tourner en faveur de l'ennemi L'ennemi continuant d'affluer, menaçant d'écraser la Garde sous leur nombre écrasant. Alors que la situation devenait de plus en plus désespérée, Thalkion et ses hommes entendirent un sifflement sourd. Un millième de seconde plus tard, dans un grand bruit de chair explosée, la porte subit une secousse énorme qui donna des fourmis aux mains des soldats. Halwynt eut une pensée : 

     

    - “Je rêve ou …?”

     

    Non. Il ne rêvait pas. Les oldmondais tiraient à présent sur les portes de la ferme, en faisant fi de leurs propres troupes, agglutinées à ouvrir les portes de l’autre côté. Le premier boulet avait au moins explosé une dizaine d’hommes, et les multiples salves qui suivirent en décapèrent une dizaine de plus. Les lignes de la Garde commencent à fléchir, leurs défenses s'effondrant sous la pression constante de l'assaut ennemi. Thalkion serre les dents, son cœur lourd de désespoir alors qu'il voit ses hommes tomber autour de lui, leurs cris de douleur se mêlant au tumulte de la bataille. Quand soudain, la porte, simple planche issue d’un vieil arbre, devenue trop faible pour supporter tout le bordel de ce monde, se mit à craquer, les boulets ne firent qu’une bouchée de tous ceux qui se trouvaient devant et derrière. La chance voulut qu’Halwynt évita de justesse un premier boulet, qui passa juste au-dessus de son épaule droite. Le deuxième en revanche, n’ayant que faire des concepts de chance, vint arracher la jambe gauche du général, pulvérisant de façon unilatérale ce qui lui avait servi à marcher depuis sa naissance, en l’an 75. La fin de toute chose, au final.

     

    Quand soudain, un cor reconnaissable entre tous.

    Les renforts de la Garde Volontaire arrivaient comme une bouffée d'air frais au milieu du tumulte de la bataille. Le Maréchal Ghideon Zorn lui-même, pesta contre la fourberie de l'ennemi, lui qui n’aimait déjà pas beaucoup les tactiques honteuses. Les renforts de la Garde déferlaient sur le champ de bataille avec une détermination renouvelée, leurs pas martelant le sol avec une force irrésistible. Ghideon Zorn menait l'assaut, sa silhouette imposante se découpant dans l'obscurité, son sabre scintillant à la lueur des torches environnantes. L'adrénaline pulsait dans ses veines alors qu'il guidait ses hommes vers la victoire, sa voix tonitruante couvrant le fracas des combats.Avec un corps d’armée derrière lui, Ghideon Zorn et ses hommes reprirent l'initiative, repoussant les forces ennemies avec une férocité renouvelée.Il ne s’agissait plus de gagner la bataille, mais de massacrer ces oldmondois jusqu’aux derniers. Les sabres étincelaient, les mousquets crépitaient, et les cris de guerre des soldats de la Garde remplissaient l'air alors qu'ils se lançaient dans l'assaut final contre l'ennemi pour tenter de sauver ce qui restait de la division Thalkion.

     

    Est-ce que cela dura une ou deux heures ? Peut-être plus ? Peut-être même un mois ou une éternité… Les lignes de l'ennemi commençaient à fléchir sous la pression combinée des forces de la Garde, leurs défenses s'effondrant sous le poids de l'assaut incessant. Ghideon Zorn se battait avec une détermination farouche, son sabre dansant dans sa main alors qu'il pourfendait les rangs ennemis avec une précision mortelle, chaque mouvement calculé pour briser la résistance adverse. Pour le Maréchal, chaque mouvement était une affirmation de sa volonté de sauver ses hommes et de se battre pour la victoire. Dans le chaos de la bataille, il ressentait l'urgence de protéger le Mas Pourpre, de défendre Stendel contre les forces qui le menaçaient. Les questions seraient pour plus tard, seul l’instinct prévalait en ce moment.

    Enfin, après des heures de combat acharné, la victoire était enfin à portée de main. Les forces de l'ennemi reculaient, leurs rangs brisés et dispersés par la puissance combinée de la Garde Volontaire. Les oldmondois regagnaient la mer depuis les barques silencieuses qui les avaient emmenés sur l’île du Cap. Certains se jetaient à l’eau, d’autres affrontaient la masse grouillante des stendeliens, leur ultime ennemi. Car après tout, la guerre était une question de point de vue. Les cris de triomphe des soldats de la Garde remplissaient l'air alors qu'ils repoussaient l'ennemi hors de ce qu’il restait de Grand-hameau-d’Arc, leur drapeau flottant fièrement au sommet des maisons détruites.

     

     

    Le premier et le dernier ami

     

    Un spectacle de mort et de désolation constata le Maréchal Ghideon Zorn avant de pénétrer dans la cour du mas. Son fidèle destrier, à la robe impeccablement blanche, était devenu cramoisi, mais portait toujours fièrement son cavalier.  Alors qu’aucun oldmontois n’avait réussi ne serait-ce qu’à mettre un pied dans la cour de la ferme, le Maréchal fut celui qui poussa les battants déchiquetés par les boulets et les lames.

     

    Dans la cour, un spectacle bien triste, constata GhideonZorn. Le second régiment d’infanterie était celui qui avait survécu à Kel’Daer, malgré de nombreuses pertes, et par habitude on disait que l’espérance de vie n’y dépassait pas les cinq ans de carrière. Le spectacle ici, était bien plus morbide. Des malades, des amputés, des soldats aux membres si sévèrement touchés qu’ils ressemblaient plus à des morceaux de viande qu’à autre chose. Et au milieu de tout ça, comme s’ils gardaient un précieux trésor, gisait le général Halwynt Thalkion. 

     

    A la vue de son ami, celui-ci se releva, en disant au médecin de prendre congés. Très péniblement, le ninegyréen se remet sur sa seule jambe, tentant de s’épauler d’un mousquet fracassé. Le Maréchal Zorn eut un sourire en voyant la mine inchangée de son collègue, mais déchanta vite en voyant l’étendue des dégâts : un œil en moins, un uniforme si taché de sang qu’il paraissait maintenant rouge et non bleu ; mais pire que tout, la jambe, enfin celle qui manquait.

    On l'obligeait à se coucher à nouveau, sous les protestations du général fatigué, qui avait pourtant intimé à tous de le laisser faire. Le visage de Thalkion était marqué par la douleur et la fatigue, mais ses yeux brillent encore d'une lueur de détermination et de fierté. Ghideon s'approcha lentement du lit de fortune, le cœur serré par l'émotion et le poids de la perte qu’il savait imminente. Il ôta son célèbre bicorne.

     

    - "Thalkion," murmura-t-il d'une voix grave, empreinte de tristesse et de respect. 

    Thalkion tourna légèrement la tête vers son ami, un faible sourire étirant ses lèvres parcheminées : 

     

    - "Ghideon," répond-il d'une voix rauque mais résolue, "Je savais que tu viendrais, c’est pour ça qu’on a tenu bon" 

    Le Maréchal s'asseyit  sur le bord du lit, posant une main réconfortante sur l'épaule du condamné :"Comment te sens-tu, mon ami ?" demanda-t-il doucement. Thalkion laisse échapper un soupir fatigué : 

     

    - "Je suis fatigué, Ghideon, très fatigué. Mais je suis aussi fier. Fier de notre Garde, de ses hommes et de tout ce que nous avons accompli ensemble." Ghideon hocha la tête avec compréhension. 

    - "Nous avons traversé tant d'épreuves ensemble, Thalkion. Tant de batailles, tant de sacrifices. Mais c'est grâce à des hommes comme toi que la Garde Volontaire demeure forte et fière." Thalkion sourit faiblement, les souvenirs de leurs années de service affluant dans son esprit : 

    - "Se souvenir de nos débuts à la Garde, des luttes et des victoires que nous avons partagées... C'était une vie bien remplie, mon ami." Ghideon acquiesca, son regard se perdant dans les méandres du passé : 

    - "Oui, une vie bien remplie. Et pourtant, nous avons encore tant à accomplir. Ta bravoure et ton dévouement ont inspiré tant d'hommes, Thalkion. Ton nom résonne au sein de la Garde Volontaire pour les générations à venir ; nous avons encore tant de choses à faire, et de combats à mener.", continua le Maréchal, un sanglant réprimé dans la gorge. Thalkion ferma les yeux un instant, laissant les paroles de son ami résonner en lui : 

    - "Merci, Ghideon. C'est tout ce que j'aurais pu espérer. Que la Garde demeure forte, que ses hommes continuent à défendre notre patrie avec courage et honneur. Désormais, ces combats il te faudra les porter d’autant plus fort, car bientôt je ne serai plus là pour rattraper tes conneries" ricana Halwynt, crachant au passage un sacré paquet d’hémoglobine.

     Le Maréchal serra un peu plus fort l'épaule de Thalkion, sentant les derniers souffles de vie s'échapper de son corps affaibli. 

    - "Repose-toi maintenant, mon ami. Tu as bien mérité ton repos. Nous veillerons sur ton héritage, et ta mémoire vivra éternellement au sein de la Garde Volontaire." 

    - “Attends, hoqueta Thalkion. Penche toi, j’ai quelque chose à te dire, quelque chose de très important”

    Alors le Maréchal écouta, à demi penché sur son ami. Aucun des témoins ne sut jamais ce qu’il se dit, mais à la fin de la discussion, le ninegyréen avait l’air résigné, et le maréchal désolé. Malgré tout, les deux hommes échangent un dernier regard empreint de respect et d'affection, avant que Thalkion ne ferme définitivement les yeux. Ghideon resta un long instant près de lui, laissant la paix de l'éternité envelopper son ami tombé au champ d'honneur, avant de quitter les lieux, le cœur lourd.

     

    Epilogue : 

     

    Thalkion, né ninegyréen, avait toujours su que la mort ne lui apporterait pas le repos éternel auquel aspirent tant d'autres. Dans la tradition de son peuple, mourir pour autre chose que son rêve, son but ultime, signifiait être condamné à une existence ambivalente et errante. C'était une règle sacrée, ancrée dans les croyances les plus profondes de Ninegyr, et Thalkion avait toujours su qu'il en serait ainsi. Pourtant, malgré cette sombre perspective, Thalkion avait choisi de se battre, de donner sa vie pour défendre l’idéal de son ami. Il avait fait face à la mort avec courage et détermination, sachant pertinemment ce qui l'attendait de l'autre côté. Alors qu'il gisait sur son lit de mort, entouré de ses compagnons d'armes et de son ami fidèle Ghideon Zorn, Thalkion était tourmenté par la conscience de son destin funeste. Il savait que son âme ne trouverait jamais la paix, condamnée à errer dans les terres de Stendel, hantée par des souvenirs tronqués et des émotions confuses. Pourtant, malgré cette perspective sombre et oppressante, Thalkion trouvait une forme de réconfort dans le fait d'avoir combattu pour ce en quoi il croyait. Il n'avait aucun regret, aucune hésitation quant à ses actions. Il avait vécu et combattu avec honneur, et c'était là l'essentiel pour lui. Ghideon Zorn, ignorant des véritables implications de la mort pour un ninegyréen, ne pouvait que ressentir la tristesse et le chagrin de perdre un ami et un compagnon d'armes aussi valeureux que Thalkion. Il ne pouvait pas comprendre les tourments de l'âme de son ami, ni la sombre destinée qui l'attendait au-delà de la vie. Et ainsi, alors que Thalkion fermait les yeux pour la dernière fois, il savait que son combat n'était pas encore terminé. Son âme errante continuerait de hanter les terres de Stendel, portant le poids de son sacrifice et de son destin tragique pour l'éternité. Mais il trouverait peut-être, quelque part dans cet au-delà tourmenté, une forme de paix dans le souvenir de ses actes héroïques et de son dévouement sans faille à sa cause.

     

    Thalkion avait toujours cru en la grandeur de la Garde Volontaire, en sa mission noble et en son devoir envers l'Empire. Depuis le jour où il avait rejoint ses rangs, il avait consacré sa vie à servir cette cause, à défendre les idéaux de justice et de liberté pour lesquels la Garde se battait. Et même dans la mort, Thalkion restait fidèle à cette conviction, prêt à suivre son ami et commandant, Ghideon Zorn, jusqu'au bout du monde. Malgré la sombre perspective qui l'attendait au-delà de la vie, Thalkion avait choisi de mettre de côté ses propres aspirations et désirs pour soutenir Ghideon dans sa destinée. Il avait sacrifié son repos éternel pour accompagner son ami dans son chemin, pour l'aider à accomplir sa mission, même au prix de sa propre tranquillité. C'était là le véritable testament de la loyauté et du dévouement de Thalkion envers Ghideon Zorn et envers la Garde Volontaire. Il avait fait passer les intérêts de son ami et de son ordre avant les siens, renonçant à son propre repos pour servir une cause plus grande que lui-même. Et même si son âme errante serait condamnée à une existence tourmentée dans les limbes de Stendel, Thalkion ne regrettait pas sa décision, mais bien entendu, il y avait en lui une peur certaine. Il avait agi en accord avec ses convictions les plus profondes, guidé par l'amitié et le sens du devoir. Et dans cette éternité incertaine, il trouverait peut-être une forme de rédemption dans le souvenir de son sacrifice et de sa loyauté indéfectible envers ceux qu'il aimait et envers les idéaux qu'il avait défendus jusqu'au bout.

     

    Divulgacher

    Teh s'éveilla.

     

    Il lui semblait avoir fait l'un de ces rêves dont l'on croit se souvenir sans toutefois cerner proprement le sens de ce dernier ou ce qu'il y avait fait. Comme un long et vieux rêve empreint de fierté, de gloire, mais surtout de remords, enchaînant Teh en cet instant très précis au pied de ce saule dont il ne se souvenait pas. Comme un vieux rêve où l'on y joue le héros d'une aventure sans pourtant être certain d'avoir été le personnage principal de cette quête de toute une vie. Toute sa vie.

     

    Puis le son revint. La nature, sifflant à ses oreilles, d’abord bruyante, puis amenant avec elle la douceur du bruissement des feuilles, le chuchotement de l'eau, glissant vers la mer, comme inexorablement attirée vers elle par des forces immuables. Le son aussi, de l'herbe qui danse, trimballée par la douce mélodie d'un vent piquant, dont le froid mordait semblait mordre le chevalier, sous son épaisse couche de métal. 

    La vie, oui, c'était cela. Ou en tout cas les sens permettant de la capter dans toute sa volupté, soulignant  son omniprésence en chaque lieu et chaque endroit. Il ouvrit les yeux seulement pour voir une lumière éclatante, aveuglante, heureusement filtrée par la visière de son heaume cliquetant, comme une barrière entre lui, et le reste.

     

    Le chevalier s’était levé, arpentant le monde dans lequel il venait de naître, aiguillé par un drôle de chien qui ne semblait pas vouloir le quitter. Il ne savait rien, hormis le fait qu’à chaque coin d’obscurité, chaque pan de noirceur, chaque ombre, il sentait une puissance noire l’appeler, le soudoyer. 

     

    Plus tard, bien plus tard, Stendel aurait elle-aussi à pâtir d’un chevalier errant et son chien, silencieux, ostracisé mais inoffensif de jour. La nuit en revanche, gare à qui croisait le chemin du Condamné pour l’éternité.

     

  2. Hello, 

     

    Est ce qu'il m'a fallu 2 ans pour comprendre que  Varn Zharr c'était pas l'ancien nom du Fort Volkhar ? Oui peut être, mais bref. Je trouve que c'est une belle initiative, je me demande vraiment a quoi ressemblait le Varn Zhar de l'époque, mais c'est cool de voir ce genre de projets renaître, même si c'est sous une forme différente. 

     

    Petite question de RP, l'ancien lore reste canon ? 

     

    Sinon, bien sûr que je soutiens l'idée, 

     

    Bon courage pour le poser en jeu ! 

     

    Thal'

  3. Il est temps, je pense, avec un peu de retard, de venir soutenir Darkalne42 dans sa demande pour intégrer la Chevalerie de Stendel. Vous commencez à

    me connaitre, voyons ensemble ce qui fait de ce fameux Kévin, un bon prétendant à la chevalerie. Loin de faire tout l'historique du Drakalne42, il me

    semblait quand même important de rappeler qu'il commence à dater en terme de présence sur MF. A titre personnel et comme beaucoup, je ne l'ai 

    pourtant connu que lors de son arrivée à la Garde Volontaire. Grabateck (Grabataire ? Grabatruc ? désolé pour l'orthographe). Il faut dire que pour 

    t'avoir d'abbord connu en mp, le boug' a toujours été très disponible (que ce soit en tant que commerçant ou plus simplement comme joueur). Il est

    dit et rappelé par mes compères au dessus qu'il est avant tout un joueur de la commu de MF, ayant laissé sa trace au sein de nombreux groupes

    qu'on ne présente plus (Grabah donc, Garde Volontaire) mais plus largement dans la mémoire de beaucoup de joueurs. A mon sens, la chevalerie 

    demande en premier lieu ce critère-là, que Kévin remplit donc largement de par son ancienneté, et il faut le dire, sa figure atypique bien reconnaissable.

     

    Pas vraiment le plus "travailleur" (on parle quand même d'un jeu hein) au sens où Darkalne est, pour moi, bien plus cette mascotte, joueur comparable à

    un animateur bien plus qu'un "polichaud" qui va travailler dans son coin a creuser et batir des salles naines, il n'empèche que c'est bien un véritable

    soutien que j'apporte ici. Et justement, c'est de la bonne humeur que propose Kévin lorsqu'il se connecte en jeu ou sur le discord.

    Lorsqu'on pense à ce brave joueur, c'est cela qu'on voit en premier ; ni inimité,  ni rancune ni aucun sentiment d'animosité. Voilà le critère pour qui

    postule  à la Chevalerie, et ici encore, Darkalne correspond bien à ce profil recherché. On passera rapidement sur les initiatives auquelles il a participé

    (à la fondation du WAM, etc) mais en somme, dans tous les domaines cités, et largement résumés plus au dessus, Kévin mérite (pour moi) de rentrer à la

    Chevalerie. Eh bien, je te souhaite donc bon courage !

     

    Et surtout, garde bien cela à l'esprit !

     

    Thal'

  4. Plot !

     

    Comme d'habitude, je suis en retard, mais je viens également écrire un petit message de soutien à Jihair au titre de chevalier. Comme l'autre candidature que j'ai déjà pu soutenir, je vais commencer par faire un petit rappel de ce que disait Louvinette au sujet des chevaliers : 

     

    Divulgacher

    “Pour passer chevalier il vous faut être un citoyen connu et reconnu depuis plus de trois mois [...] Veuillez noter qu'il vous faut être connu et reconnu par les joueurs certes, mais aussi par les Gouverneurs qui, en interne, émettent un avis objectif sur chaque personne. N’oubliez pas que changer de grade est un privilège et non un droit”

     

    Bon, commençons tout de suite par voir, à mon sens, en quoi Jihair est un citoyen reconnu depuis plus de trois mois (?) Bon évidemment, il est arrivée en 2017, donc ça commence à dater, bref trop plein d'inepties, enchainons ; Jihair est sans doute, et je pense pas trop me mouiller en disant cela, un nom qui résonne dans la plupart des têtes de joueurs qui ont pu le cotoyer sur MF. Arrivé en 2017, le JR_b a rejoint la Garde un peu plus tard, c'est comme ça que je l'ai connu personnellement. Armé d'un micro tout simplement dégueulasse (je suis d'ailleurs étonné qu'aucun de mes collègues n'en ai parlé), il s'est taillé bien vite une bonne réputation, autant "chez nous" que sur le serveur. Je me souviens qu'il a pas mal miné pour de nombreuses commandes ici et là, farmé pour la Garde et aidé de façon plus générale à beaucoup d'endroits et beaucoup de personnes. Tout ça pour dire, au final, qu'à mon sens, il remplit déjà parfaitement le premier critère que faisait observer l'impératrice. Tout chez Jihair tend à prouver un engagement certain envers les joueurs. Parlons de ses engagements au sein du WAM dont il a été l'un des pionniers et principal moteur (oui j'ai sorti l'argument du WAM), sont à mon sens l'une des plus belles démonstrations de ce que peut faire une communauté pour une communauté sur un serveur de jeu vidéo. Fort de ses talents qu'il met à contributions pour l'AAA notamment, c'est toujours un plaisir de voir de nouveaux accessoires (ne nous mentons pas, ils sont vraiment bien faits).

     

    Tout ça pour dire au final, que Justin, c'est vraiment un bon gars. Eh oui, parce que je dresse un CV sérieux du joueur mais au final, Jihair c'est juste la définition même du bon boug', toujours enclin à mettre de bonne humeur, je dois bien avouer que c'est toujours un plaisir d'allumer Discord et de le voir connecté en vocal, on sait en général qu'on va bien rire. Pour l'anecdote c'est le premier joueur que j'ai croisé hors du jeu, ça commence à remonter mais les ravioles du resto étaient vraiment folles ce jour là.

     

    Bien des choses et des attitudes résumées en ces quelques lignes, je pense de toute façon ne convaincre personne en disant qu'il le mérite son titre de Chevalerie, et à bien des égards c'est surtout le rang Noble qu'il mérite véritablement, soyons honnêtes =)

     

    Bon courage pour cette candidature Justin, on se revoit au château des Empereurs o/

     

    Thal'

     

  5. Plot !

     

    Vous l’aurez deviné, ce message va venir appuyer la candidature de Skykkou / Louis Veston dans sa demande pour rejoindre les rangs de la Chevalerie, et puisqu’ici nous sommes des gens sérieux, commençons par citer notre chère et tendre impératrice loin loin en 2012 lorsqu’elle spécifiait la nature de l’engagement que tout prétendant devait avoir pour pénétrer plus avant dans la cour de notre belle (et rénovée d’ailleurs) citadelle de la Chevalerie :

     

    Citation

     

    “Pour passer chevalier il vous faut être un citoyen connu et reconnu depuis plus de trois mois [...] Veuillez noter qu'il vous faut être connu et reconnu par les joueurs certes, mais aussi par les Gouverneurs qui, en interne, émettent un avis objectif sur chaque personne. N’oubliez pas que changer de grade est un privilège et non un droit”

     

     

     

    Avant toute chose, ce soutien ne s’adresse pas vraiment au prétendant, mais bien évidemment à la communauté et aux gouverneurs, il s’agit là de voir en quoi Louis est-il ( à mons sens, bien entendu) capable et digne de ce titre. Bon, n’y allons pas par quatre chemins, et examinons un peu chaque point.

     

    Dans les faits, devenir chevalier n’est pas “si compliqué”. Le seul réel prérequis, au-delà de la reconnaissance par la communauté, est dans un premier temps l’appartenance au serveur depuis plus de trois mois. Sur ce point-là, comme l’a spécifié plus haut ce brave Jihair, notre Louis est arrivé en 2017, et n’a pas sensiblement arrêté de jouer depuis. Membre du Fort Herobrine depuis à peu près le même moment (et non, l’argument du “La Garde recrute dans les crèches” n’est pas recevable, n’en déplaise à certains acharnés), il est encore aujourd’hui souvent connecté de façon régulière, plus largement sur le forum, et bien évidemment sur le discord de MF. En ce sens, on peut dire qu’il remplit cette première condition sans trop de problèmes. Point bonus pour la présentation.

    Toutes ces lignes pour dire au final qu’il n’est pas arrivé avec la dernière pluie, mais passons au point suivant, que je pense pour tous, bien plus intéressant. Il faut être connu, et plus largement reconnu par la communauté. Alors, je ne prétends pas parler au nom de chaque membre de MF, mais déroulons ici les arguments qui répondent à la condition citée plus haut. Dans un premier temps, connu, Louis l’est. Que ce soit de façon positive ou négative, on ne peut pas nier que “même de nom”, ce joueur est connu de ceux qui jouent et ont joués sur le serveur. On passera vite sur la candidature villageoise qui, au demeurant, résume bien la grande majorité des candidatures villageoises de Minefield, à savoir bancales et tatonnantes (à commencer par celle de Skylight07). Après être passé villageois, et donc avoir reçu une première reconnaissance et approbation de la modération, Louis s’est dirigé vers la candidature citoyenne … qu’il a pitoyablement ratée, avouons-le nous (bien appuyé par l’humour aiguisé de certains dont on taira le nom).  Preuve s’il en fallait que Skykkou n’était pas vraiment un très bon narrateur en 2019, le roleplay est particulièrement éclaté, j’en pleure encore du sang certains jours. Notons au passage que la Garde Volontaire, le FH à l’époque n’est pas allé soutenir le boug (preuve également, s’il en fallait que le Fort Herobrine n’a jamais chouchouté ses membres sur la simple appartenance à cette communauté, ni avant, ni maintenant, ni demain d’ailleurs).

     

    N’en déplaise à Skykkou, ce dernier est revenu, là où certains auraient simplement arrêtés (au vu du ton du refus, je ne lui en aurait pas voulu d’ailleurs) ; à mon sens, cette deuxième candidature est une tentative bienvenue, témoignant d’une forte volonté de participer et d’être reconnu par la communauté. Quand on regarde attentivement, tout a été remanié, et le roleplay bon-dieu … “miracle, épiphanie”, enfin bref, une nette amélioration par rapport à tout ce qui a été écrit lors de la première tentative tant sur le fond que la forme. Louis le nouveau citoyen  a également participé à plusieurs éditions des JO, là également, un lien fort, un pas en avant envers la communauté a été fait, chose qu’il a également réitéré  durant les nombreux évenements organisés pendant et après le confinement (si si, vous vous rappelez du machin chose “covid” là non ?). Dans le même genre, Louis a pas mal aidé le WAM (ouaip, j’ai sorti le WAM comme argument) témoignant ici aussi d’une envie de bosser avec la commu pour la commu (cf bataille rangée, etc etc). Bon, je vais pas non plus citer tout ce qu’il a fait parce que ce n’est pas le but, et que je suis pas non plus son biographe attitré, faut pas rếver, mais je vous invite à aller ici pour voir un peu tous les évenements auxquels il a participé (lien vers son historique forum) https://www.minefield.fr/forum/profile/242231-skykkou/content/?type=forums_topic_post.

     

    En somme, reconnu par la communauté, je n’ai pas la prétention de l’affirmer, sans doute que d'autres viendront parler mieux que moi de ce que j’ai pu oublier, mais on ne peut nier qu’il y a un investissement personnel souvent réaffirmé, cela s’est encore vu récemment puisque c’est sous l’égide de xadrow que Louis a pu aider à l’animation de Halloween 2023.

     

     

    Bon, sortez les violons et déployez les mouchoirs, terminons par une note bien plus personnelle et intime. Sincèrement, parmi tous les drôles de hasards et les impensables rencontres que j’ai pu faire sur MF depuis maintenant 10 ans (aïe.), Louis est sans doute l’une de ces personnes que j’ai le plus apprécié. Très honnêtement, le début a été dur, l’humour a longtemps été grinçant (ça coince encore mais rassurez-vous, il se soigne) et la personne parfois détestable. L’adolescent de 16 ans fut parfois drôle, souvent borderline et quelques fois marrant et réfléchi. Puis, plus le temps passait, plus j’apprenais à le connaitre, au final l’humour était un peu au dessus des idées rapides que je m’étais fait ; le côté borderline était moins exacerbé que je ne le pensais de prime abord, et au final Louis s’est trouvé être un type de relativement bonne compagnie, drôle et bien plus posé et réfléchi qu’il ne semblait l’être au début. Après presque 8 ans à le côtoyer, je pense pouvoir dire que j’ai trouvé chez Louis bien plus que je ne m’y attendais au départ, et sans doute bien plus que tout ce que j’aurai pu penser tirer de la fréquentation de ce personnage atypique la première fois qu’il s’est pointé sur Mumble.  J’ai trouvé chez Louis une compagnie chaleureuse, ainsi qu’un camarade de jeu / ami que je n’avais sans doute jamais envisagé. Ronceltiq n’aurait pas pu et n’aurait pas dû avancer s’il n’y avait pas eu Louis. Il n’est peut être pas le meilleur en build, sans doute pas le plus fin bretteur et encore moins le comédien de l’année en matière d’animation des salons vocaux, mais Louis a été de ceux qui sont venus m’aider alors que rien ne les y obligeait, et sans qu’aucune compensation soit demandée. M’aidant à mener un de mes projets de coeur à bien (d’ailleurs c’est pas fini, mais je ne ferai pas ici la pub de mon extension. (oups.)), Louis a été de ceux qui ont forgés l’âme de Ronceltiq, rasant, remaniant et recréant un projet cher à mes yeux. Bon, la séquence émotionnelle est finie, vous pouvez revenir !

     

    Tout ce qui a été développé ci dessus (outre la partie plus personnelle) témoignage à mon sens que la demande de Louis est fondée, et même plus largement, que ce dernier est digne de porter le titre bleu ciel. Naturellement, je laisserai juger les gens qui en ont la charge, mais en ce qui me concerne, yup, c’est un +1 !

     

    Bonne soirée à tous, et bon courage Louis

     

    Thal’

    Nb : "N’oublie pas que changer de grade est un privilège et non un droit”

  6.  

     

    Ninegÿr, les Terres brumeuses

     

    Plot ! =) 

     


    Mesdames, messieurs, bienvenue sur cette dernière demande d'extension de feu-Ronceltiq, alias Ninegÿr !

     

     

    Sommaire : 
    I. Résumé technique
    II. Présentation et commentaire personnel
    III. Plan et organisation
    IV. Accords des voisins
    V. Roleplay

     


    I. Résumé technique 


    => Nom : Ninegÿr
    => Dimensions : Se référer au plan ci-dessus
    => Hauteur : Maximale, pour avoir une certaine marge avec les montagnes 
    => Zone de construction : Principalement en surface
    => Objectif du projet : Décoration
    => Personne en charge du projet : Thalkion, Rownger711

     

     

    II. Présentation  

     
    Comme Heïrhold, Ronceltiq et le Vinhgard, Nögard est un comté faisant partie du royaume nordique du lointain Ninegÿr. Géographiquement situé à l'est des monts de Minds, il s'agit d'une grande plaine légèrement plus élevée que les autres comtés mais sans relief particulier. Cette zone est coincée entre les Vieux Monts au sud, et ceux de Dynnhas au nord et à l'est. La région possède un climat bien plus froid que les autres comtés, favorisant la pousse exclusive de conifères sur son territoire. L'économie locale consiste en l'élevage de bétail supportant le froid, mais elle tourne surtout autour de l'extraction de minerais de par la pluralité de mines dans la zone.
    Contrairement aux autres comtés, Nögard est habité par deux  grands clans distincts : Le clan Osmond, et le clan Eyn-Credeyh. Ces deux clans sont en rivalité constante et ont matérialisé leurs chamailleries par le biais d'une palissade, séparant en deux Nögard. Ces clans s'accusent haut et fort d'avoir volé le territoire de l'autre, mais personne ne se souvient si ces accusations sont vraiment fondées. En tout cas, chacun accuse l'autre de mentir, vice-versa, et ainsi de suite.
         Feyroe, est également un comté faisant partie de Ninegÿr ; et pour dire vrai, il en est même le centre historique, le cœur culturel et sociétal. Il est situé en plein milieu des Vieux Monts, au sud de Nögard. Son terrain vallonné, plus froid que ses voisins, n'en fait pas un lieu très propice à l'élevage ou à l'agriculture. Les ninegyréens de ce comté se sont donc spécialisés dans la métallurgie et l'artisanat, domaine dans lequel ils excellent à présent. Historiquement, le premier roi de Ninegÿr fut un membre du clan de Feyroe, de fait, le château royal s'y trouve également, et ce peu importe le clan du roi ninegÿréen.
    Le clan peuplant ce comté-là se nomme le clan Dorchedaith. Il est le clan le plus respecté et le plus ancien de Ninegÿr, même par les très-stendélisés Osmond. Tout le monde s'accorde pour dire qu'il fut également le premier clan à se former dans l'histoire commune du royaume.

     

     

    III. Plan et organisation

     

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    Sous forme de changelog, pour essayer l’exercice : 

     

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    + NOUVEAU RONCELTIQ
    Harmonisation des biomes
    Terraformation de la rivière et des rives
    Ajout d’un petit village
    Ajout d’une petite tour de guet à l’extrémité de la montagne

    + NÖGARD
    Changement du biome désert en un biome plus froid
    Amélioration des montagnes vanilla
    Ajout de la Forge-Pierre, sculptée dans la montagne
    Ajout de Tergenston, chef lieu du clan Eyn-Credeyh et ses environs
    Ajout du Tertre d’Arnvald le Fou, enterré hors du village
    Ajout d’un petit camp de chasseurs dans des ruines

    Camp de trolls bergers


    Ajout d’une grande palissade à porte unique, séparant la plaine en deux


    Ajout de Hodenboï, bourg des Osmond, et ses environs
    Ajout d’un port où les Osmond marchandent avec le reste de Stendel
    Ajout d’un petit village de mineurs, entre deux montagnes
    Ajout d’une hydromellerie


    + FEYROE
    Ajout de Dean Rold, la résidence du souverain de Ninegÿr
    Ajout de Drindarsfjall, bourg principal des Dorchedaith
    Ajout de réseaux de mines
    Ajout de Morne-Vallée et de Fjalenrud, un village abandonné et hanté, semble-t-il 

    Ajout de la Guilde des Ombres, les restes d'un ancien ordre, anéanti par des mages renégats

     

    Sous forme un peu plus développée :

     

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    1 - Dean Rold, forteresse royale :

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    2 - Mur séparateur et la place forte :

    Dans l'idée, j'aimerai donc établir une palissade, plus ou moins grande par endroits et coupant la grande plaine. Au sein du lore, cela marquerait la rivalité entre les deux clans vivant là. Sur le plan, il s'agit de la ligne en pointillé

     

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    3 - La Guilde des Ombres :

     

    La guilde des Companirs trouvait autrefois demeure à Hjallvanor, un bastion perdu dans les vallons des Vieux monts. Fondée peu après les grands conflits claniques des premières ères, leur but était de chercher, trouver et veiller sur les nombreuses reliques magiques pouvant causer des désastres. On pensait ces reliques liées aux Heydroms. Ces "compagnons" dans la langue commune, furent massacrés par de puissants renégats lors de la Quatrième ère et les artefacts furent à nouveau perdus
    En jeu, le bâtiment sera un poil plus cassé et adossé à une falaise. L'intérieur n'est pas encore fait mais j'ai de nombreuses idées.

     

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    4 - L'hydromellerie :

     

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    5  - Villages et bourgs :
    => Hodenboï (Osmond) et Tergenston (Eyn-Credeyh)

    Vous pourrez le constater, les deux bourgs auront plus ou moins la même architecture. Il ne s'agit pas de flemme ou autre, mais d'une volonté de créer un visuel cohérent ; pour moi, établir un style unique pour chacun des villages aurait donné un air "alien" au projet. En fin de compte, les différentes régions de Ninegyr restent habitées par le même peuple. Le bourg de Hodenboï arborera des couleurs blanches, pour renvoyer à la couleur clanique des Osmond. Le village de Tergenston aura plutôt des couleurs rouges par l'utilisation d'argile rouge pour imiter du bois peint. Rassurez-vous, il y aura bien plusieurs formes de bâtiments, et non pas uniquement les dimensions montrées sur l'image.

     

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    => Drindarsfjall (Dorchedaith)


    Drindarsfjall est l'un des plus vieux peuplements ninegyréens ; il se trouve au pied de la forteresse de Dean Rold et arbore le style nordique antique. Je trouve que le style pierre / bois permet de donner un air un peu rustique et rudimentaire au style du futur bourg. Là encore, les formes varieront pour apporter une touche unique à chaque bâtiment ( et pour éviter de faire rager plus que de mesure Ghideon qui déteste les copiés-collés ).

     

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    6 - L'aménagement tiers :
    - Mines

    Ici et là, j'aimerai tout autant placer des entrées de mines. Chacune serait différente pour renforcer le côté "original" mais je ne suis pas encore sûr de vouloir faire les galeries propres à chacune des ouvertures. Néanmoins, des chariots, wagons, rails, caisses et monte-charge se trouveront à proximité des entrées pour qu'elles s’insèrent de façon cohérente.

     

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    - Camp de trolls bergers : frontière Nogard-est Feyroe

    Historiquement, les trolls étaient autrefois une menace importante pour Ninegÿr. La plupart, très virulents, descendaient des montagnes pour piller les demeures des Hommes ; et ce jusqu'à ce que le héros Horace Deux-pieds-gauche les persuade, autour d'un tonneau de bière, d'abandonner leurs pratiques barbares. Certains sont aujourd'hui encore des renégats vivants dans la montagne, mais pour la plupart, ce sont dorénavant des bergers surveillant leurs bisons.

     

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    - Une antre de dragons cachée quelque part héhé
    - Plein de petites statues, tombeaux et ruines antiques

     


    IV. Accords des voisins

     

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    Toluki :

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    Dynnhas : Projet modération
    Lifdälinn :  Projet modération

     

     

    V. Roleplay

     

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    -- - --

    La nuit, noire et froide, était comme à son habitude subitement tombée sur cette partie occidentale de Stendel. Une épaisse brume se faufilait le long des cours d’eau, et sur les contreforts des monts de Minds. Rapidement, l’on pu déceler une  pointe de lumière dans cette noirceur infinie : ce grain de sable, d’abord minuscule, devint peu à peu plus gros, et ce jusqu’à laisser apparaître un groupe. Il s’agissait d’Hommes naturellement, montés sur de larges chevaux typiques de Ninegÿr. Les routes de la région bien entendu, n’étaient pas vraiment considérées comme étant sûres de nuit, mais cela ne semblait pas effrayer ces voyageurs dont le nombre ne cessait d’augmenter à mesure que perçaient les rayons de lune. Ce même groupe finit par arriver à l’entrée d’un village, celui-ci était tranquille, et même trop calme en vérité ; il suffisait seulement de lever les yeux sur les chaumières pour comprendre pourquoi : Des toits défoncés, des poutres pourries et rongées par le temps autant que l’eau et la mousse; tout en ce lieu semblait désigner l’abandon du village. Pourtant, un rapide regard par terre permettait de comprendre le drame qui s’était joué ici car des monceaux d’os humanoïdes parsemaient le sol ici et là.
    - “Une fois de plus, les rapports disaient vrai” fit l’un des hommes en tête de file. L’atmosphère était grave ; ce n’était pas la première fois que ce cas de figure apparaissait, en vérité il était le troisième.
    Un autre homme encapuchonné grogna en réponse au premier. “Que tout le monde se sépare et cherche des traces sur ce qu’il s’est passé ici” dit-il.

    -- - --

    “Par tous les Heydroms, séparez-vous !” dit un homme qui se présentait, par son apparence, comme un domestique.
    Dans la demeure des rois ninegÿréens, l’hydromel et le sang coulaient déjà à flot. Le banquet s’étendait déjà depuis la disparition du soleil à l’horizon et tous étaient déjà ivres. Si les beuveries étaient courantes, l’occasion était exceptionnelle car en cette soirée, tous buvaient à l’honneur d’un disparu manquant à la fête. Ce manquant à l’appel n’était nulle autre que la reine Hilfrud la Rouge, morte quelques jours plus tôt lors d’une partie de chasse ayant mal tournée. Dès lors, la coutume ninegÿréenne avait voulu que le, ou la, successeur serait choisi cinq jours plus tard, au moment d’un grand banquet dans la forteresse quadruplement centenaire. Ce court répit, en effet, laissait le temps aux Thralls, les dirigeants des comtés, de choisir deux candidats issus de leur région. Hors, nul n’ignorait que ce moment tenait lieu d’une lutte affichée pour le pouvoir, pour le prestige et l’influence ; les Thralls n’avaient pas manqués à l’office, et deux d’entre eux se battaient déjà après que le premier, Brunos l’Osmond, ait insulté le second, Malyand l’Hoveld, de “vieux bouffeur d’écorce paumé”. 
        Tandis que les deux hauts-chefs se foutaient copieusement sur la figure, et que leurs partisans s’étaient joint à la mêlée, Herald dit “Le Brave”, héros nordique dont le nom n’était plus à faire, tenait son esprit occupé par des réflexions bien plus préoccupantes. Le guerrier du vénérable et ancien clan Dorchedaith recevait depuis quelques jours de sombres rapports de ses agents ; ceux-ci avaient constaté la mise à sac mystérieuse et soudaine de plusieurs villages et maisonnées dans toute la région. Tout laissait supposer des attaques soudaines, coordonnées et planifiées visant Ninegÿr de façon réfléchie. Le héros passait rapidement toutes les options dans sa tête : 
     “Les trolls ?” murmura Herald pour lui-même. 
    Il les détestait singulièrement depuis sa déconvenue  avec l’un de leurs chefs et pourtant, ceux-ci avaient pour la plupart rejoint la plaine pour cohabiter avec les Hommes. Et, de plus, aucune destruction massive n’avait touché les bâtiments, le mode opératoire ne convenait donc pas.
    Son regard s’attarda sur Brunos, le chef du clan Osmond. “Le clan Osmond” pensa-t-il, “des barbares bêtes à bouffer du foin et à forniquer avec leur bétail”. Cette description, quoique largement exagérée, pouvait se valoir. Tout le monde le savait, le clan Osmond était un peuple de pirates, de bandits, toujours dans les mauvais coups ; ceux-là même avaient failli, il y a une centaine d’années, s’allier avec l’ennemi lors de la guerre Nihremine. Pourtant, l’un de leurs villages s’était retrouvé dévasté lui aussi, ce qui semblait écarter cette faction des suspects. Pouvait-il alors s’agir d’un groupe extérieur de renégats ? C’était étonnant rien que d’y penser puisque Ninegÿr était une région largement émancipée du reste du continent, peu prompte à commercer avec les étrangers autrement que par la mer et les quelques routes qui pointaient au sud.
     “Non, décidément, cette histoire est sans issue” se confirma Herald.

        De l’autre côté de la salle, la tumulte entre l’Osmond et l’Hoveld s’était conclue d’un commun accord, celui-ci consistait en un concours de boissons, suivi d’un bras de fer, lui-même complété par un nouveau concours de boissons pour désigner l’ultime vainqueur. Tout le monde avait formé un large cercle pour observer ce duo ; tout le monde, si ce n’est Ander, le chef du clan Eyn-Credeyh. Comme Herald, ses pensées étaient ailleurs, et à juste titre ; Ander s’inquiétait de son état de santé qui depuis quelque temps lui minait autant le moral que l’esprit. L’homme en effet, n’était pas à proprement parler ninegÿréen ; en fait, personne ne savait vraiment d’où il venait puisque son origine était largement inconnue. De fait, son accession au pouvoir de chef de clan avait été contesté par beaucoup du fait de sa bâtardise, il était considéré comme illégitime. Dès lors, tous ses opposants avaient sauté sur l’occasion de ses maux de tête pour le lui rappeler. Cet homme, seul, pouvait heureusement compter sur ses domestiques et serviteurs qui, à l’instar de sa compagne, le soutenait. Il eut un nouveau pique au crâne. 
     “Ce sont encore vos visions, mon thrall ?” s’inquiéta une femme à ses côtés.
    Ander se releva, essayant de garder une position digne. 
    “C’est sans doute ça Freyr, donnez moi encore l’une de vos herbes”.
    La dénommée Freyr était une herboriste renommée, très croyante de par son double statut de prêtresse de Freya, déesse avec laquelle elle partageait à peu près le même nom. Elle renchérit : 
    “Les dieux essaient de vous contacter, il est normal que nous, simples mortels nous ne puissions pas correctement les entendre. Il en va ainsi depuis que nos ancêtres ont fricoté avec Pitty. Mais vous, mon Thrall, vous avez un don de divination, c’est certain”.
    De deux choses, l’une ; Pitty dans la croyance populaire était un mauvais dieu qui, dit-on, avait corrompu les Hommes à leur genèse. L’autre enfin, c’est que Ander lui, ne croyait ni à cela, ni au reste. En fait, il ne croyait à rien et se montrait largement suspicieux lorsqu’on parlait de divinités. Pour autant, il aimait consommer ces herbes médicinales que lui administrait l’herboriste, cela le calmait. Encore une fois, Freyr dut céder, elle fit la moue mais sortit de sa sacoche un paquet d’où elle tira quelques feuilles d’une couleur bleue-verte. Ander la remercia ; il était heureux d’avoir quelqu’un de confiance à ses côtés.

    -- - --

    Kyrk était heureux d’avoir des compagnons à ses côtés car malgré sa fierté de nordique, il venait de tomber sur quelque chose de terrifiant.
    Les agents dépêchés par Herald avaient continué leur route dans les montagnes froides du sud-est ninegÿréen, à la recherche de sinistres similaires aux précédents villages pillés. Mort et destruction. La nuit noire s’était emparée d’eux et les cernait de toute part, invisible et omniprésente. Mais ce n’était pas là le pire. Dans la maison du vénérable ermite Bjulf, depuis longtemps resté muet, Kyrk et ses compagnons venaient de faire une morbide découverte ; ce qu’ils avaient pris pour un accès à la cave s’était rapidement retrouvé être un gouffre. Ils examinèrent les lieux : 
    La cabane, faite de bois, de roche, et au toit végétalisé était calme ; la porte était verrouillée lorsque la troupe était arrivée. L’hermite était donc dans sa cabane ? Pourtant aucune réponse ne parvenait lorsque l’on appela le vieil homme. En se faufilant par l’une des ouvertures du toit, c’était un drôle de spectacle ; les bougies flambaient, le feu central ronronnait, veillant à la cuisson d’un petit morceau de viande, celui-ci dégageait d’ailleurs une odeur très agréable. Le bâton du vieil homme l’attendait à l’entrée ; il ne l’avait pas pris et n’était pas sorti. Un trou apparu rapidement dans l’arrière-chambre, sorte d’effondrement du sol, et ce ne fut que quand ils manquèrent de glisser dans celui-ci, que la vérité leur apparut, dans toute son horreur. Les contours étaient maculés de sang frais, rouge, brillant, glaçant. Il tombait en gouttelettes au fond du trou, lequel d’ailleurs n’en était pas un. Les hommes descendirent précautionneusement pour s’apercevoir qu’une galerie se faufilait dans les profondeurs, ce n’était ni une cave, ni une excavation rocheuse ; en fait, les parois ne montraient pas non plus de coups de pioche mais plutôt des façades lisses, comme érodées par la pluie. Ou par une substance corrosive. Des torches furent allumées, et l’on constata que le sol était lui aussi ensanglanté et, pire, le plafond avait une teinte tout aussi cramoisie de par la présence de mucus ou de champignons qui tapissaient les moindres recoins. L’un des nordiques parla pour le groupe :
    “Par Nord, quelle est cette illusion ?”
    Kyrk lui, avait trop longtemps vu les champs de bataille pour perdre son sang-froid. Aussi donna-t-il rapidement ses ordres.
    “Doug, Bard, allez retrouver Herald et informez-le de cette histoire. Pour les autres, nous allons plus avant. Et que les dieux nous protègent.”
    Les divinités ninegÿréennes, il était certain, ne les protégeraient pas de cette nouvelle menace.

        Le tunnel se resserra rapidement, ne pouvant laisser passer d’une personne de front, naturellement c’était Kyrk qui menait la troupe. Ils passèrent des embranchements, des carrefours, des descentes et des montées. D’autant que depuis leur expédition sous terre, ils entendaient des bruits lointains, des gargouillis à peine audibles qui leur donnait froid dans le dos. Bientôt, le groupe de Kyrk déboucha sur une caverne plus ouverte, une atmosphère silencieuse mais lourde. Le long des parois, de petites alcôves avaient été aménagées et des peaux de bêtes ornaient les murs tout autant qu'elles servaient de tentes, faites de façon artisanale et primaire. Des enclos, vides, étaient visibles, et des sortes d’abreuvoirs étaient là encore remplis de cet étrange mucus. En vérité, ce dernier semblait être partout et surtout dans toutes les directions visibles : des sortes de champs souterrains laissaient apercevoir de longues tiges boursouflées d’une couleur rouge sang et dont les extrémités se composaient de multiples champignons s’étalant comme des coupes. Ca et là, des outils de pierre jonchaient le sol, mais Kyrk n’avait jamais vu d’artisanat similaire dans tout Ninegÿr. Alors qu’il se penchait pour en ramasser un, il entendit d’abord un bruit sourd, un “splash”, quelques “squik”, comme si quelqu’un marchait sur une surface molle ; sans un avertissement, un murmure s’éleva : 

    “Dansz la caverne plongée de noir,
    Lesz invitész ont pénétrés,
    Plock clock, ilsz faut les y voir,
    Toc gnoc, perdus, déboussolész.

    Maisz nos, noffy lesz voyons,
    Snif snif, noffy lesz sentons,
    Et s'ilsz tournent en rond,
    Estray estray, ilsz y périront.”

    Naturellement, ce morbide chant peu recherché et dont il n’y a ici qu’un extrait, Kyrk ne le comprit pas, c’était un dialecte inconnu. Le dernier couplet s’acheva, le silence se fit. Ce furent les secondes les plus longues et les plus lourdes de leur existence. Un objet lourd heurta l’un des guerriers, et vint poisseusement tomber au sol. C’était la tête de l’hermite Bjulf, décapitée à la sauvage. Puis la lumière fut. Une lumière sanglante, produite par les champignons collés au mur, diffuse, tamisée, qui ne permettait pas aux surfaciens, dont les yeux étaient inadaptés,  d’y voir grand chose. On souffla leurs torches tandis qu’une avalanche de bruits profusèrent de toute part. Ils étaient sous terre, dans le pire des endroits.
    “Les torches Bert, les torches !” Hurla Kyrk en dégainant son court glaive.
    Mais Bert n’était déjà plus là, ses pieds disparaissaient dans l’obscurité tandis qu’un bruit de gorge peinait à se faire entendre. 
    “Aux armes, hurla le chef de troupe, aux boucliers ! Collez-vous dos-à-dos !”
    A la terreur succéda bientôt l’adrénaline ; tous se rangèrent comme un seul homme. Groupés comme du bétail car bientôt vinrent leurs prédateurs, des formes humanoïdes dansantes dans l’ombre, à peine cernables, et d’une couleur blanchâtre, l’on aurait dit des Deildegasts, des fantômes. Mais le pire dans tout ça était sans doute leurs yeux, fins et en amande ; ils auraient presque pu être beaux si la couleur de leurs iris n’était pas teintée d’un jaune crû, et où leurs pupilles semblaient presque couvrir la globalité de l’oeil. A l’évidence, les ninegÿréens étaient plus vus qu’eux même ne pouvaient voir. Bientôt, d’innombrables coups se mirent à pleuvoir sous ce plafond de roche. Des bruits sourds contre le bois de leurs égides, tailladant ici et là les membres pas assez protégés. Certains guerriers furent renversés, d’autres tirés par les pieds et mis au sol, on ne donna pas cher de leurs âmes. Mais les nordiques désormais, et malgré les pertes qui commençaient à se sentir, étaient pour la plupart dans leur élément, c’est-à-dire guerrier. Si les monstruosités de ce lieu savaient chantonner, les hommes eux, savaient hurler. Et un cri de rage se fit entendre sans tarder. Un cri de guerre, propre à ce peuple, produit d’une telle haine qu’il aurait fait réfléchir un troll, pourtant réputé pour sa stupidité. D’autant que dans ces couloirs souterrains, l’écho  joua en leur faveur, faisant office de caisse de résonance. Cela arrêta net les attaquants, qui eux aussi poussèrent un cri, mais un cri de douleur tout en se protégeant les oreilles de leurs mains biscornues. Manifestement, ils n’aimaient pas le bruit.
    Pendant ce temps, l’un des hommes de Kyrk avait réussi à dégager de son havresac un briquet, et il fit craquer sans vergogne le métal sur son silex, produisant ainsi de petits flashs lumineux. Guntlaf, c’était son nom, était un jeune homme d’à peine seize ans, il n’avait connu ni la guerre, ni le sang (autre que celui des animaux que son père, boucher, avait pour habitude d’égorger) ; par conséquent, ses mains, et toute son âme, tremblaient d’effroi. Cette émotion déraisonnée cependant, lui servit tandis qu’il frappait, frappait et frappait encore en espérant allumer l’une des torches, coincée entre ses cuisses. Il réussit son entreprise alors que les monstres entamaient maintenant un encerclement massif de leur groupe. La lumière parut à nouveau ; belle, scintillante, omniprésente. Elle permit de distinguer enfin leurs opposants : il s’agissait bien d’humanoïdes, mais pas d’humains. Leurs traits étaient fins quoique tendant à se tasser, et de longues oreilles pointaient par delà des cheveux grisâtres. Ces “olvgasts” (spectres elfes) comme Kyrk les appela lui-même étaient en fait de la même taille que lui, mais leur corps fin et allongé se courbait comme si le sol lui-même l’attirait à lui. Il rappelait au chef guerrier ces description de primates dont parlaient les histoires de marchands, loin loin dans le monde.
    Kyrk attrapa la torche ainsi que le premier guerrier qui lui tombait sous la main et le jeta dans la direction du tunnel d’où ils étaient venus. Tous comprirent alors la manœuvre et se jetèrent sur le mince mur de ces spectres pour l’enfoncer.

    -- - --

    Un bruit sourd contre la porte, comme si on essayait de l’enfoncer.
    “Nous arrivons” répondit doucement Freyr. “Laissez nous quelques minutes”.
    Ulric, chef du clan Dorchedaith, de l’autre côté de la porte, grogna en réponse. Il n’aimait pas que les des membres d’autres clans s’enferment dans le château de sa défunte reine. Il répondit : 
    "Dépêchez-vous, la cérémonie ne saurait tarder à commencer”. Puis il partit.
    Ander souffla. Cet homme lui faisait peur, il n’arrêtait pas de le regarder, lui et sa suivante, depuis qu’il était arrivé dans la forteresse ninegÿréenne. Sous son vénérable et respectable regard, le vieil homme semblait toujours avoir une pointe de malice dans les yeux.  Pour autant, il avait besoin de calme dans l’immédiat ; ses crises avaient repris au moment même où il se trouvait dans la grande salle, et il ne voulait pas qu’on le prenne pour fou ou pour faible. Il suait à grosses gouttes. 
    "Qu'avez-vous vu mon thrall ?” lui demanda doucement l’herboriste.
    Ander marqua une longue pause, tout lui revenait peu à peu dans la tête.
    “J’ai vu ma naissance, j’ai vu un homme, mon père m’abandonner dans les montagnes. Il m’a dit que je devais être fort, car j’étais son fils, et lui était fort. Puis tout se brouille, mais je vois aussi cette soirée, cette cérémonie.” 
    Il marqua une nouvelle pause mais sa respiration s’alourdit. 
    “Je vois du sang, j’entends des râles, une odeur de poison, et une couleur violette”.
    Cela assurément, n’avait pas de sens immédiat. Depuis toujours, les visions d’Ander avaient été ainsi ; c’est-à-dire des successions d’images floues.
    “J’ai un mauvais préssentiment ce soir” dit-il enfin avant de se diriger vers la grande salle.

    Dans la salle, deux paires d’yeux froids attendaient déjà son apparition, c’était bien entendu Ulric et Herald, les hommes aux couleurs violettes du clan Dorchedaith. Les deux compères le toisaient depuis l’autre bout de la salle, et ce malgré la foule qui les séparait. Puisqu’en effet, Ulric, dont la tête dépassait certes de la masse permettait de prendre la pleine mesure de la taille de Herald ; il était grand, très grand même, de l’ordre de deux têtes et demie au-dessus de la moyenne. Pour faire simple, ses épaules arrivaient à la hauteur du front d’Ulric. Ander lui, se confortait en se disant qu’il avait vraiment l’air d’un troll aux cheveux roux.
    Puis soudain, une énorme voix se fit entendre. 
    “Guerriers, guerrières de tout le Ninegÿr, Hoÿddi !”
    “Hoÿddi” était dans ce pays une façon conventionnelle d’adresser ses salutations à des camarades, ainsi que des inconnus que l’on considérait de facto comme tels. Ce salut fut repris de tous dans un rugissement où vinrent s’ajouter les chopes que l’on entrechoquait.
    Grands guerriers, braves guerrières, les Heydroms nous guettent ce soir et surveillent nos actions, alors rendons leur hommage, Skoll !
    Skoll !” répétèrent en choeur les innombrables pintés qui pullulaient déjà dans la salle
    Ander ne tarda pas à localiser l’origine de ce hérault ; l’homme se tenait sur une chaise, elle-même posée sur une table, ainsi était-il visible de tous. Il portait une longue tunique rougeâtre, finement brodée d’or, sur laquelle étaient disposés peaux et cuir tannés. Cet homme, naturellement, se prénommait Bouïs Vistson, c’était le scalde le plus connu de toute la contrée ; et il était aussi bruyant et doué qu'il était insupportable. Il reprit :
    “Ce soir mes braves, nous honorons feu la reine Hilfrud, puisse-t-elle chasser pour l'éternité aux côtés du grand Ervin”. Il marqua une pause, pour laisser la foule trinquer. “Comme le veut la tradition, nous sommes réunis ce soir comme témoins de nos ancêtres afin qu’un nouveau roi guerrier s’élève. Puisse-t-il être fort et courageux comme le furent naguère les Hymnes !”
    Ander remarqua dans un coin, deux vieillards grisonnants ; il s’agissait des grands Ermites, ceux-là même qui avaient depuis la nuit des temps la tâche d’élire le nouveau souverain ninegÿréen. Il remarqua qu’il en manquait un.
    “Bjulf le Gris ne nous tiendra pas compagnie puisqu’une affaire urgente le retient ailleurs continua Buïs, et sans plus tarder, que les prétendants s’avancent.”
    Le rituel avait commencé. Les deux prétendants choisis par chaque Thrall s’alignèrent et se dirigèrent vers une table ; le premier y enfonça une grande hache, fièrement pointée vers le trône vacant. Tous l’imitèrent bientôt avec des armes plus ou moins différentes. La masse de guerriers beuglait dès qu'une nouvelle dague ou hache venait pénétrer le bois de la table. Elle hurla même de rire lorsque la guerrière Falka du clan Osmond essaya de planter son gourdin dans le meuble. Puis, le dernier prétendant s’avança finalement, et la foule, naguère bruyante se tut, comme d’un commun accord. Puis des sussures se firent entendre, volant au dessus de toutes les têtes.
    “Regarde, c’est lui.
    Tu l’as vu avec son glaive ? C’est le fils du Sans-Père … 
    Si si, c’est lui le petit morveux du Fou.”
    Le jeune homme qui attirait toute l’attention, c’était Karl, le fils d’Ander. Il n’était pas très grand, et malgré toutes les lourdes diffamations qui pesaient sur ses épaules, il se tenait droit et fier, tandis qu’il se dirigeait vers la table. Il y planta enfin sa courte épée. Il n’y eut pour lui ni acclamations, ni beuglantes. Ander lui, assista à ce spectacle avec tristesse. Il avait supplié son fils de ne pas se porter prétendant, mais la fougue de la jeunesse n’avait pas daigné écouter l’ancien d’autant que Freyr l’herboriste avait soutenue l’adolescent.  Et lorsque Karl passa près de son père, il lui adressa le regard le plus noir, si noir même qu’Ander s’en trouva destabilisé. 

    Le chef du clan Eyn-Credeyh était triste, la foule était exaltée, et Herald lui, guettait du coin de l'œil Karl Anderson s’isoler avec la servante de son père.

    -- - --

    Les lueurs vacillantes des bougies dans la bibliothèque du château révèlent les lignes de préoccupation sur le visage d'Ander, l'héritier troublé. La voix feutrée de son fidèle domestique résonne dans l'atmosphère tendue, rompant le silence oppressant.
    "Milord, vous devez entendre la vérité avant que l'ombre ne se referme sur nous tous," chuchote le domestique, ses yeux exprimant une anxiété palpable.
    Ander l'observe avec suspicion, mais l'inquiétude dans le regard de son serviteur le pousse à écouter. Les mots qui suivent dévoilent une conspiration tissée par les fils d'Ysterion, un culte perfide qui manipule Aneta, sa propre servante, pour semer le chaos dans le château.
    "Aneta, une complice de ce culte, manigance un empoisonnement. Elle prévoit de sacrifier tous les innocents ici, y compris votre famille, milord," explique le domestique, révélant ainsi l'ombre grandissante qui plane sur le château.
    Stupéfait par cette révélation, Ander se sent emporté par une tempête d'émotions contradictoires. L'étau de la trahison se resserre autour de lui, mais la flamme du devoir s'embrase dans ses yeux.
    "Je dois l'arrêter," déclare-t-il, sa voix vibrante de détermination. Sans attendre de directives, il se lève et s'engage dans les couloirs lugubres du château, déterminé à défaire le nœud de la conspiration qui menace tout ce qu'il chérit.
    Les rayons de lune pénètrent à travers les fenêtres, jetant des ombres dansantes sur les murs. Ander se trouve confronté aux étagères de la bibliothèque, déchiffrant des parchemins anciens à la recherche d'un antidote. Chaque seconde compte, mais il ne se rend pas compte que le fil de la trahison s'est déjà entrelacé autour de lui.
    Au détour d'un corridor obscur, Aneta surgit de l'ombre. "Ander, tu ne peux rien changer. Tu n'es qu'un pion dans un jeu bien plus vaste," murmure-t-elle, sa voix empreinte de malice.
    Le choc se lit sur le visage d'Ander, mais avant qu'il puisse réagir, elle lui révèle la vérité amère : son propre domestique n'est pas le descendant d'Hakon, et tout ce qu'il croyait savoir sur sa lignée était un mensonge habilement tissé par ceux qui tirent les ficelles dans l'ombre.
    Le sol se dérobe sous ses pieds, et la véritable nature de sa destinée lui échappe. Ander, fourvoyé dans un labyrinthe de mensonges, se retrouve confronté à une réalité sombre : il a été manipulé, et le piège se referme inexorablement autour de lui.

     

    -- - --

     

    Les mots d'Aneta sifflent dans l'air tendu, comme des serpents prêts à mordre. Ander, oscillant entre la rage et le désespoir, se trouve piégé dans une toile tissée par sa propre confiance. "Suis-je condamné à devenir l'instrument de ma propre destruction ?" se demande-t-il en fixant le regard déterminé de la servante.

    Aneta guide Ander à travers les dédales obscurs du château, évoquant des paroles hypnotiques qui résonnent dans son esprit comme une mélodie sinistre. Là où régnait la loyauté, ne subsiste qu'un vide béant, rempli par les desseins machiavéliques d'Ysterion. À chaque pas, le poids de son destin s'alourdit, les murs du château semblant se refermer sur lui.

    Pendant ce temps, le domestique, hanté par le poids de sa complicité, se retire dans l'ombre. La culpabilité ronge son âme alors qu'il réalise l'ampleur de sa trahison. Des ombres plus sombres encore se dessinent dans les coins de sa conscience, lui murmurant que même son existence est le fruit d'une manipulation. Un pion parmi les pions, une marionnette éternellement manipulée.

    Le château vibre d'une tension palpable, l'air épais de conspiration enveloppe les lieux. Informé par des bribes de conversation entendues furtivement, Ander réalise que le festin prévu pour le soir est empoisonné. Pris au piège entre la loyauté qu'il croyait sincère et les machinations maléfiques d'Ysterion, Ander décide d'agir.

    Il s'aventure dans la cuisine, cherchant à déjouer les plans sinistres qui pèsent sur le château. Cependant, les ténèbres ont des yeux partout. Aneta, toujours à ses côtés, observe silencieusement ses efforts. Les murmures déconcertants de son domestique résonnent dans sa mémoire, semant le doute sur chaque pas qu'il fait.

    Les étagères sont remplies de bouteilles aux formes étranges, et Ander, déchiré entre la paranoïa et la nécessité de protéger les siens, saisit une fiole qui semble sûre. Des gouttes d'une mystérieuse substance tombent dans le breuvage destiné au festin royal. Dans l'ombre, Aneta sourit, sachant que chaque mouvement d'Ander ne fait que renforcer les plans d'Ysterion.

    Le soir tombe, la salle du festin s'illumine de lueurs tamisées. Les convives s'attablent, inconscients du venin qui danse dans leur vin. Ander, figé par le poids du destin, observe avec anxiété. C'est alors que le domestique, hanté par la culpabilité, émerge de l'ombre pour révéler sa propre trahison.

    "Je suis rien de plus qu'une marionnette, Ander. Tu n'es pas l'élu. Nous avons été manipulés par des forces que nous ne comprenons même pas."

    La vérité éclate comme un éclair, déchirant le voile des illusions. Aneta, démasquée, révèle son allégeance à Ysterion, se préparant à jouir du spectacle morbide qui va se dérouler. Ander, tourmenté par ses propres actions, se retrouve au cœur d'une tragédie dont il est l'architecte involontaire.

    Le banquet devient le théâtre d'un massacre orchestré par la main même qui cherchait à protéger. Les cris de terreur résonnent dans le château, annonçant le triomphe d'Ysterion et le crépuscule de Ninegÿr.

     

    -- - --

     

    Les flammes crépitent dans l'obscurité, leur lueur dansant sur les ruines du château de Ninegÿr. Les Nehrimers, manipulés par Aneta, sont déchaînés, devenant les instruments d'une symphonie chaotique. Leurs yeux vides reflètent l'obscurité qui les possède, et leurs mouvements sont orchestrés par la volonté d'Ysterion.

    Sous le masque de la trahison, Aneta dirige les Nehrimers d'une main de fer. Les couloirs résonnent de hurlements et de cris de terreur, tandis que la magie noire fait surgir des ombres dévorantes. Les gardes, les serviteurs, tous sont pris au piège dans cette macabre danse de la destruction. Ander, témoin impuissant de la descente aux enfers de Ninegÿr, réalise la portée de sa naïveté. Le château, autrefois lieu de splendeur et de pouvoir, est désormais un théâtre de cauchemar. Les flammes s'élèvent, dévorant les archives de la lignée Hakonienne, engloutissant le passé dans une mer de feu.

    Aneta, souriant devant le chaos qu'elle a déclenché, se dirige vers l'autel sacré au cœur du château. Les Nehrimers l'entourent, leurs yeux brillant d'une lueur démoniaque. L'âme emprisonnée d'Ysterion attend depuis des siècles, impatient de retrouver son ancienne gloire.

    L'autel, gravé de runes anciennes, vibre d'une énergie maléfique. Aneta commence un rituel obscur, invoquant les forces ténébreuses pour libérer l'âme emprisonnée. Les murs du château tremblent, laissant échapper des cris étouffés de l'au-delà.

    Alors que la nuit atteint son paroxysme, l'âme d'Ysterion émerge de l'obscurité. Un tourbillon de ténèbres enveloppe la salle, déchirant la réalité elle-même. Aneta, agenouillée devant la puissance libérée, offre un sourire dément. Le ciel s'embrase d'une lueur rouge sang, reflétant le carnage qui a eu lieu au sein de Ninegÿr. Les flammes dansent dans les yeux des Nehrimers, marquant leur triomphe sur la terre jadis prospère. Le château, désormais en ruines, témoigne du prix de la cupidité et de la manipulation.

    À l'aube, Herald Le Brave, héros nordique, arrive aux portes de Ninegÿr. Témoin du paysage dévasté, il comprend la gravité de la situation. Les flammes ont dévoré non seulement le château, mais aussi l'espoir de Ninegÿr. La régence lui est transmise dans un royaume de cendres.

    La silhouette majestueuse de Ninegÿr se dresse contre l'horizon, silhouette déformée par les flammes mourantes. La fumée monte vers le ciel, emportant avec elle les secrets et les tragédies d'une lignée déchue.

     

    -- - --

     

    Le soleil levant peine à percer l'épaisse fumée qui plane sur les ruines de Ninegÿr. Herald Le Brave, le nouveau régent, parcourt les décombres avec un cœur lourd. Les vestiges du château résonnent du silence des âmes perdues, et le héros nordique ressent le poids de la responsabilité qui lui incombe.

    Des survivants émergent des ombres, visages marqués par la terreur et la perte. Certains pleurent leurs proches, d'autres errent sans but, cherchant des réponses dans les décombres. Herald, stoïque, prend sur lui de guider ces âmes meurtries vers un avenir incertain.

    Dans les décombres du bureau d'Ander, Herald découvre des parchemins épargnés par les flammes. Ces documents révèlent la véritable histoire des Hakoniens, un héritage falsifié par des siècles de tromperies. Ander n'était pas le descendant d'Hakon, mais une victime de l'avidité et de la trahison.

     

    Avec cette révélation, Herald comprend que la reconstruction de Ninegÿr ne peut pas reposer sur des mensonges. Il convoque les survivants et partage la vérité, effaçant les illusions qui ont tourmenté le royaume pendant si longtemps. La régence d'Herald ne sera pas bâtie sur le sang, mais sur la vérité et la justice. Ninegÿr est ébranlée en son sein,  alors que le spectre du chaos s'annonce à l'horizon ...

     

     

     

     

    Commentaire personnel

        

    Ronceltiq, ou plutôt Ninegÿr, comme je le prénomme aujourd'hui, est l’un des projets qui me tient à cœur depuis maintenant six ans, en somme depuis 2017. Lorsque je suis arrivé sur Stendel en 2013, c’est le premier projet que j’ai intégré. Rownger711, Benouden, clipsy01, Mr_FireTeck et d’autres ont formés pour moi la première communauté qui à comptée sur le serveur. Ces gens m’ont transmis la passion de participer et de construire, de développer un projet et, plus important, m’ont fait aimer le monde celte, ou la culture scandinave. 
        Lorsque tout le monde est parti vers un irl qui s’imposait peu à peu, je me suis retrouvé, certes, seul mais non pas moins démotivé. J’ai bientôt compris que je souhaitais faire perdurer et compléter ce monde qui s’offrait à moi, une sorte de lègue ou d’héritage ; il me fallait le perfectionner dans tous ses domaines, et notamment dans la mise en place d’un roleplay cohérent, pour moi l’essence même de ce qui fait “un bon projet”. A titre personnel, je ne me suis jamais considéré comme le nouveau dirigeant de Ronceltiq. Je ne me considère toujours pas comme tel. 
        Il me tient à cœur de proposer et faire aboutir cette dernière demande d’extension, car elle représente pour moi l’aboutissement final d’un parcours qui s’est bâti sur les idées et les blocs de plusieurs. Cette demande est grande, je le sais, c’est pour cela que je la murit depuis quelques années. Il me faut donner ici le meilleur de ce qu’est à mon sens Ninegÿr, ou plus précisément, et les termes sont d’une coïncidence frappante, ce que doit être le projet final de la Couronne du Nouveau Ronceltiq.

  7. Plot =)
     

    Merci pour le compte-rendu FeuTarse, ça fera plus clair, et pour les joueurs, et pour le traitement du sujet par la modération. C'est en effet un peu mieux que balancer dans le tas des idées pêle-mêle dans salon discord. J'ai pas grand chose à dire sur ce qui a été proposé car ce sont des bonnes propositions. Ceci étant dit, je ne sais pas s'il faut être aussi fataliste que le sont certains. MF est un vieux serveur, et à une commu assez ancrée quoi qu'on en dise. Certes oui, des améliorations auraient pu être faites plus tôt, etc, etc. Je connais pas le métier de dev et je ne connais pas du tout le code, mais faut bien avouer que c'est un travail long et fastidieux. Arrêtons un peu de lancer des "Un tel est-il toujours motivé ?" car je pense que la réponse est évidente ; en somme oui, et je ne pense pas trop m'avancer en disant que Thorgrin est encore en train de chapoter dans l'ombre, que Squirkiz est encore motivé, ou que Pencroff est toujours partant pour la suite.

     

    N'oublions pas que MF n'est pas une entreprise, et n'est pas organisée avec la même structure ou la même organisation. Alors oui anticiper c'est bien, mais qu'est ce qui vous/nous dit que ce genre de réflexions ne sont pas sur le coin de la table depuis un moment et que cela prend juste du temps à traiter par des gens qui ne sont au final que des bénévoles. Je remarque d'ailleurs que beaucoup de joueurs qui se targuent d'avoir "prévenus avant tout le monde" ne dressent qu'un constat fataliste. N'enterrez pas MF tout de suite ^^

    J'aimerai simplement ajouter que MF n'a jamais été au point mort, et quand ça fait bientôt deux ans que certains en coulisse investissent du temps, non, MF n'est pas immobile. Ceci dit oui, ça prend du temps encore une fois mais disons qu'au moins, le sujet est lancé ^^

  8. Hello,

     

    Je viens rapidement soutenir l'extension de Pencroff. Férincs est un joli petit coin de Stendel qui possède son charme propre. Une extension d'une taille modeste qui propose des petits ajouts qui permettent d'embellir ce genre d'endroits, nul doute que le maréchal saura le meubler. On notera tout de même le besoin maladif de se faire une meilleure demeure dès qu'on devient un minimum gradé hein ;)

  9. Plot !

     

    Comme mes camarades, je viens avec un peu de retard soutenir la candidature de Wendy. Au même titre que ceux dont on ne pensait guère qu'ils sortiraient un jour leur candidature citoyenne, celle de la plus brave des braves impose un petit état des lieux (gentil hein).

     

    Sur une note personnelle pour commencer, mais la plus importante sans doute, je dois bien avouer que j'ai une relation particulière avec Wendy. En fait, si elle n'avait pas été au dé à coudre organisé par Nouvelle Azur fin 2016, je n'aurai sans doute jamais rejoint la Garde. Car c'est bien elle qui est venue m'enrôler, sans mon consentement à l'époque je dois bien le dire, pour me conduire à ce bon vieux fort dans le désert. Et sans elle, mon voyage sur MF se serait sans doute arrêté bien plus tôt. Ni Fort Herobrine, ni Garde Volontaire, ni Tolwhig, ni Novi, ni Tréfonds, et pas même mon rang de Chevalier, etc, etc. En ce sens, plus qu'un soutien, c'est plutôt un remerciement qui serait adapté au regard de tout ce qui s'est passé depuis fin 2016 et au vu du rôle qu'elle a jouée dans ce sens, donc merci sincèrement ma bonne Wendax =)

     

    Cette petite interlude étant faite, et sur un plan plus objectif, il faut bien avouer encore une fois que sans Wendy, la Garde serait bien différente. Au delà le caractère bien trempé du personnage, qui n'est plus à décrire, on lui doit notamment la grande majorité des ressources du Fort. Je me souviens encore des heures à farmer le bois, ou amasser d'autres ressources qui furent bien nécessaires à l'épanouissement de tout ce que la Garde à pu produire sur MF. Grand amatrice du rangement méticuleux des coffres, on lui doit la grande salle des coffres du Fort, et les plus anciens se souviendront sans doute des coups de règle et sermons lorsque l'on était pris à "foutre le gros bordel" dans ses coffres.

    Je pense qu'il est possible de produire une belle dissertation sur tout ce qui n'aurait pas pu être sans Wendy, et d'autres avant moi, bien heureusement s'en sont chargés. Pour autant on se rappellera des coups de mains qu'elle a filée à beaucoup de projets (coucou Myr). Enfin bon, son parcours parle pour elle, et nul doute qu'elle mérite largement ce beau bleu qui lui ira si bien.

     

    Il y a tant de choses à dire, la seule limite étant ma piètre mémoire et l'heure à laquelle j'écris ce plussain, mais pour le redire, merci encore pour toutes ces belles années,

     

    Thal' 

  10. Hello, bon, je viens pas spécialement soutenir ce que j'ai en partie aidé a faire mais je vais aussi venir ajouter deux trois petites remarques. Comme montré par Ghideon dans ses derniers screens, on aura une petite teinturerie entourée de ses champs de fleurs et qui est d'ailleurs une idée venant a la base du fondateur de Tolwhig en 2017. Le truc moche en cuivre est un distillateur mais la teinturerie sera sur place accompagnée de quelques petites bâtisses en plus (pressoir, stockage, etc). Même chose pour le domaine viticole qui au passage, hormis la demeure, s'adaptera bien mieux au terraf fait sur place, je pense notamment aux vignes. Cette extension ressemble sans doute plus à un fourre-tout campagnard qu'à un canton hyper quadrillé par les 38 forteresses que les plus convaincus aiment nous reprocher. 

    Ceci étant dit, le canal (dans la partie de l'extension bien sûr) sera accompagné d'un chemin d'attelage pour tirer des bateaux depuis la rive grâce aux chevaux o/ 

  11. Citation

    Traité sur les groupes socio-culturels et leur technicité
    Présenté par Intel et Ctuel, penseurs de l’Académie savante de Stendel,
    lors de la colloque du Premui 41 Démévent de l'an 306 ; académie de Stendel

     



    Messieurs, mesdames, stendeliens et stendeliennes, peuples de l’Empire et d’au delà, Merci de vous être déplacés pour la présentation de ce mémoire qui traitera, vous l'aurez deviné, des peuples et des organisations composant notre monde ainsi que des techniques inhérentes à celles-ci. Nous chercherons dans cette étude à mettre en lumière l’importance du technique tel qu'utilisé et développé par les différentes entités de nos continents, leurs liens et leurs politiques extérieurs, et de l’impossibilité de classer celles-ci.

    Précisons tout d’abord les termes utilisés dans cette recherche et leurs critères.  Par technique, nous entendons les technologies et les savoirs constituant un groupe ; il peut s’agir dans certains cas d’industrie, de mécanique ou bien de développement savant et magique. En somme, il sera ici question des “différents points de développement" auquel sont situés les peuples, bien que ce terme soit à nuancer, comme nous le verrons en troisième partie. Afin d’être exhaustif nous apporterons un angle d’étude dit objectif et vous comprendrez pour la double lecture de cet argumentaire que cela est en effet nécessaire pour relativiser les tensions de notre époque. (Hrp : des tensions dûes à l'organisation du monde technique dans les projets)



    I. D’un état des lieux des peuples et de leurs techniques

    A l’aube du troisième siècle du calendrier erachien, les différentes entités du Monde sont largement structurées et organisées, certaines apparaissant et d’autres se désagrégeant comme il est souvent le cas au sein de la Grande Histoire. Nous ferons dans cette première partie un tour de table des différents groupes et de leurs "niveaux de technicité” afin que le public prenne conscience du contexte de cette étude.
    Le technique pourrait être pensé en trois grands groupes de catégorisation (nous occultons le sujet épineux et ô combien subjectif des croyances, des traditions et de la religion en général). La technicité donc, peut être appréhendée sous trois angles : le cadre militaire, savant, et d'ingénierie.

    Le technique militaire :

    Militaire tout d’abord, sans doute celui qui revient en premier sur la scène lorsque l’on parle de technicité. L’une des grandes inventions, trouvable de façon quasi-universelle sur nos terres, est celle du canon.
    Le canon est souvent adopté par de nombreuses entités socio-culturelles et parfois politiques même si personne ne peut avec assurance revendiquer son invention. Il est clair en tout cas qu’elle s’est répandue autant sur les mondes de Stendel, New-Stendel que Nabes. Ils existent sous différentes formes parfois plus “complexes” que d’autres.

     

    Les plus simples sont ceux possédant un projectile conventionnel, dit standard, c’est-à-dire le boulet de canon. Le “canon standard” se retrouve embarqué sur les navires pirates de NyHeter, dans la rade de Port-Estroit,  dans la confrérie de l’Obsidienne, et même la ville historique de Nouvelle-Azur.

    Une deuxième type de canon, appelé “canon à obus”, ou plus simplement présentable sous le nom d’artillerie. Un obus est un “projectile creux, de forme cylindrique terminé par un cône, rempli de matière explosive” créé par la métallurgie et la poudre explosive. Ces canons demandent une logistique plus poussée et plus coûteuse que les canons standards. Il s’agit là d’un canon modifié par la technique, et d’ailleurs cette catégorie n’est pas homogène : l’artillerie Freiwaldi, issue de son ingénierie est structurée par différents modèles assurant pour la plupart la défense du territoire. Le canon freiwaldi est à l’origine du modèle honéoréen trouvable dans le fort vauban de la mer septentrionale. A ce titre est aussi trouvable à la Garde Volontaire, une artillerie semblable quoique différente, fabriquée par l’arsenal de Middenheim. Dans la pratique et dans la technique, ils sont tout à fait semblables. A cela s'ajoutent les artilleries non-mobiles trouvables à Fingelberg, permettant l’envoi d’obus à grande portée.

    Le dernier type de canon enfin, pourrait être amalgamé en tant que “canons à propulsion magique et organique”. On le retrouve au sein de la Déferlante Noire de Myr où il est fait “usage de gaz pour propulser leur projectile conique avec grande vitesse et précision”.

    Concluons sur ce sujet justement ; puisqu’il est possible d’observer à la Garde Volontaire et au sein de Myr, la créations d’armes à feu qui sur le papier ont les mêmes visées. Si les armes méthaniques myrmicéennes fonctionnent comme une sorte de canon méthanique réduit, il en va de même pour les mousquets de la Garde, sorte de petits canons où un projectile, souvent circulaire, est éjecté par la mise à feu d’une poudre explosive. L’un dans l’autre, ces armes ne sont guère différentes.

    Le technique d'ingénierie :

    Le technique peut également être abordé sous l’angle du savant et de l'ingénierie. L'ingénierie tout d’abord, le plus fameux exemple étant Yorez, capitale de l’horlogerie, qui accorde la plus grande partie de ses ressources au développement de ce domaine ; un travail fin et minutieux qui paraissait quasiment impensable avant notre époque, et les fortes industrialisations du troisième siècle C.E. Nous mentionnerons également la tumultueuse technologie rhédonienne, dont les rouages nous sont parfois inconnus et sans doute à peine par ceux l’utilisant. En tout cas, elle permet de faire voler des aéronefs appelés Rhédoptères et même une île ; nous citerons bien évidemment l’Empire Aquilae comme son représentant le plus évident. La technologie de la vapeur n’est pas non plus à oublier ; rappelons qu’elle permet la lévitation de l’île-capitale du même nom ; qu’elle permet de faire voler des aéronefs civils ou armés parfois très lourds de par leurs matériaux ; la Rock’sCorp Compagnie, les aéronefs de Dolgarund et autres en sont des exemples probants. Il est aussi nécessaire de penser la technomagie, dont la seule observation est faisable sur l’île d’Al-Maagik, un ensemble complexe de technologies mêlant le technique, le mécanique et le magique afin d’animer des entités non-vivantes.

    Le cas du technique savant :

    Parlons enfin du savant, par là nous entendons notamment le domaine magique. L’exemple le plus probant en est l’existence des portails magiques impériaux permettant d’accéder à des zones parfois très éloignées ; ce savoir se retrouve aussi dans le portail kallonien reliant Port-Estroit tout autant que celui présent au Néo-Dominion. D’une façon générale, la magie ne peut bien entendue pas être hiérarchisée tant dans ses actions que ses pouvoir-faire. Notons tout de même que les mages impériaux ont récemment amené une nouvelle île afin de remplacer la vieille New-Stendel ; un exploit qui avait été opéré trois cents ans auparavant avec l’arrachage de Stendel de la surface du Monde avant le grand cataclysme. On connaît aussi les inégalables enchantements des mages d’Elryss, qui furent utiles à l’Empire lors du conflit stendelo-nivemi. En dehors de cela, il est assez intéressant de se porter sur la composition des différentes branches magiques de l’armée du Néo-Dominion. Magies de feu, de défense, dont l’efficacité nous est encore largement inconnu ; mais il convient tout de même de noter l’exploit d’une magie de nécromancie, demandant déjà un effort certain.

    Rangeons ici enfin d’une manière incertaine, la technique qui permet à Ultharik de se protéger du grand cataclysme de l’an 3 ; un exploit qui ne saurait être revendiqué par beaucoup d’autres.


    L’un dans l’autre, ce rapide exposé des faits nous montre qu’il existe plusieurs formes et surtout niveaux de technicité ; convenant souvent aux visées mêmes des peuples et des entités du Monde : influence par le militaire ou l’économique ; l’influence par la prédominance du savoir-faire culturel notamment. Bien d’autres évidemment peuvent être soulignés. Pourtant, il est à noter que de façon presque unilatérale, la plupart des ces techniques sont souvent jalousement gardées par leurs propriétaires historiques ; en somme, il existe peu d’échanges entre les groupes. A cela bien évidemment il faut nuancer par l’exemple de différentes alliances politiques, parfois économiques ou technologiques ; le seul exemple connu étant le Néo-Dominion possédant une armée extra-groupale.

     


    II. De l’impossibilité de hiérarchiser les groupes ; une proposition de classification

    Maintenant que ces distinctions sont faites, abordons le douloureux sujet de la cohérence du Monde. Nous l’avons vus, les peuples et les entités possèdent, pourrait-on dire, toujours quelque chose qui résulte de l’ordre d’une complexité extrême, que ce soit dans la mécanique, dans l'ingénierie militaire ou savante ; et parfois même dans le biologique puisqu'il est d’utilité de mentionner le peuple de l’Oubli qui, dit-t-on, est capable de guérir tous maux à l'aide de décoctions inconnues.
    En ce sens, et comme on l’a vu, d’une façon générale les peuples ne partagent pas leurs résultats, ou très peu, et cela est favorisé par le fait qu'à quelques exceptions, depuis l’apparition de l’Empire, on dénote très peu de conflits ouverts entre entités. Or, les guerres sont souvent un moyen de nouer des alliances, de se structurer en bloc, et donc de partager son savoir-faire avec d’autres. On peut donc saluer cette paix, quoi que l’on dise sur la prédominance de l’Empire sur le Monde. Les groupes en vérité, sont mûs par une évolution et un développement qui leurs sont propres, il est par exemple évident que la structure hiérarchique de Freiwald ne saurait être comparée à celle d’un groupe comme l’ordre du Saint Trident. Il nous semble de bon ton de rappeler qu’en définitive, comparer et juger d’autres groupes en les pensant trop avancés pour notre époque ne résulte que d’un trope ethnocentré ; cela signifie en somme qu’il est facile de juger les autres en se basant sur son propre vécu et point de vue structurel, mais cela est assurément trop subjectif pour être pris en compte. Assumer qu’une entité est trop en avance, ou trop en retard c’est donc se baser sur son propre groupe ; en somme c’est comme exiger de l’Autre une mise à niveau sur notre propre schéma et représentation du Monde.

    Par ailleurs, personne n’a jamais critiqué un groupe jugé “trop en retard”, et de toute façon, ces formes de catégorisations sont impossibles car encore une fois trop ethno-centrées. Les peuples du Monde suivent des mouvements qui leur sont propres ; ils ne suivent ni les mêmes chemins ni n’ont les mêmes enjeux. D’une façon générale, aucun groupe n’a les mêmes buts ; la Garde Volontaire est un groupe non-étatique se battant pour la protection des peuples impériaux, le Néo-Dominion poursuit une quête d’inclusion et cela se montre par l’extrême diversité de ses unités et de leurs techniques. Tout peuple en définitive possède sa propre organisation, son propre chemin et qui même si, prompt à échanger commercialement et politiquement avec ses voisins et autres entités internationales, n’a jamais accepté d’échanger ses méthodes et les secrets de sa technicité.

    Nous terminerons ainsi en disant que tout peuple à sa place dans le Monde, quelle que soit sa structure, sa forme, son but et son organisation. Aucun peuple ne saurait être jugé et critiqué par son niveau de technicité puisque chacun poursuit sa propre voie, mais tous existent conjointement sur les différentes régions du Monde connu.

     

  12. Plot !

     

     Je suis heureux de voir que ce post suscite autant de propositions et de réflexion ! 

    C'est vrai que quand on regarde les possibilités, reboot le serveur n'est pas la meilleure solution, pour les raisons évoquées plus haut (erte de l'historique du serveur, etc, etc), mais ton idée Poogly me parait sympathique. Je sais que pour beaucoup d'anciens et de moins-anciens, on manque un peu de ces nouveautés en survie de la 1.16, 1.18, etc. Je pense ceci dit que la commu de MF, bien que le serveur et le jeu de base soient comme dit plus haut "redondants" dans les mécaniques,  souhaite goûter ne serait-ce qu'un eu à ces nouvelles possibilités. Pour ma part, je n'ai encore jamais vraiment testé toutes ces MAJs, mais le système de PNJs, de nouveau Nether à la mérite d'attirer l'oeil.

    :air:Dès lors, et pour poursuivre le proposition de mon voisin plus haut, pourquoi ne pas tout simplement créer, de façon temporaire (ou non, on peut aviser) un serveur qui ne serait pas du tout lié aux serveurs principaux de MF ? En somme, un "reboot" comme certains le diraient sur une map vierge (avec des terrafs qui sont souvent mieux faits par défaut que notre bonne vieille version). Je vois plusieurs points positifs, que je vais citer ici : 

     

    > Un retour à 0, impliquant aucun stuff, une survie à la dure (car on est un peu habitués à nos paisibles projets quoi qu'on en dise). Sortir de la zone de confort serait, je pense, un bon vent de fraîcheur

    > Une nouvelle map, donc de nouveaux biomes, de nouveaux terrafs (j'avoue que le biome montagne là, il est vraiment attrayant), avec tout ce qui va avec : villages, nouvelles structures et donc le nouveau système de villageois / pillagers

    > Une bonne occasion de "remanier" la communauté et proposer aux joueurs de nouvelles rencontres avec d'autres commus/joueurs avec lesquels on ne serait pas rentrés en contact sinon (c'est vrai que pour le coup, aujourd'hui, les commus sont un peu cristallisées et peu, il me semble, s'en vont aborder des joueurs d'autres commus).

    > Et donc, nouveaux projets avec les nouveaux blocs, même si pour le coup cela ne serait pas un serveur moddé. C'est-à-dire qu'on "perdrait" au change accessoires, blocs MF et autres plugins. 

     

    L'idée ne me semble as si compliquée à mettre en place, mais je n'ai jamais géré d’hébergeur donc difficile de vraiment être objectif dessus ^^. Ceci dit, cette initiative pourrait tout autant être mise en place par la modération à titre officiel que d'un commun accord des joueurs.

     

    Bien évidemment, cette proposition soulève de nombreuses questions : quid des cubos, du grief (même si la commu MF n'est as vraiment de ce bord là) ? Quid aussi de la map, de son organisation, des métiers, des quêtes ? Tout autant de questions qui, si on s'y met dessus à plusieurs, seraient, je pense, vite réglées =)

     

    Voilà à peu près ce qu'a titre personnel je vois comme proposition ^^

     

    Bonne journée à tous !

  13. Plot !

     

    On tient là une très bonne discussion. Pour donner mon avis, je serai "pour" la suggestion de Dio en partie. J'ai l'impression qu'on a tous cerné le fait que si on veut passer à une version supérieure, cela implique soit une nouvelle map à la  Stendel en 1.16 ou une sorte de nouveau Novum. j'aime particulièrement les suggestions de Guillaume et Gibbon à ce sujet.

    Il y a 16 heures, Gibbon_Boy a dit :

    Et créer une nouvelle map avec la nouvelle génération. Et je dirai même que pour la rendre "nouvelle", ne pas lui appliquer les règles de NS et Stendel mais plutôt Nimps : sans avoir à faire de demande de nouveau projet mais capacité à faire des cubos. On retrouverait ainsi le plaisir du yolo.

     

    Supprimer/fusionner les nethers me semble aussi une très bonne option ; n'en garder qu'un permettrait d'éviter les amalgames entre Nether de Stendel ou Novum.

    Concernant la fusion de map toujours, Nabes est une belle map, mais je pense qu'elle a largement fait son temps. En ce sens, comme suggéré plus haut, pourquoi ne pas exporter les projets nabessiens sur Nimps ?

     

  14. Plot ! 

     

    Je viens ce soir proposer un nouveau pack pour changer un peu nos possibilités de construction o/
     

     

    Par mesure de simplicité, aucun dérivé ou quart de bloc n'a été utilisé =) 

     

     

  15. Plot ! Ca fait un moment que Zoee parle de de cette candidature, elle est enfin là !

    L'idée de changer de spé redynamisera un peu le milieu donc c'est cool. Autrement, Zoee est investie dans Thelos ça se voit, et devenir souffleuse de verre lui permettra de lever un peu de fonds pour son projet.  Je passerai sur les motivations et le rp, ceci étant dit, personne très agréable donc je ne peux que soutenir o/

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