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erache97

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  1. Bonjour à tous chers lectrices et lecteurs ! Voilà la suite des aventures de Mediaco Filerd ! Dans quelle situation notre Citadelien préféré va-t-il se retrouver aujourd'hui ? Vous allez pouvoir le découvrir tout de suite ! Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture. À la prochaine ! Erache97  CHAIPTRE 25 : LES AVENTURES DE FILERD A la Citadelle, le Soleil éclairait déjà les rues, et ceux dont les travaux étaient les plus matinaux se rendaient déjà sur leur lieu de travail. Des agents de la municipalité s’occupaient d’éteindre les lampadaires, la lumière naturelle prenant le relai pour la journée. A la villa de Zikku, Filerd, Neah et Elyso, la journée commençait également. Il n’y avait cependant plus que deux habitants dans la résidence, Neah étant en mission et Elyso s’étant enfui. Alors que les rayons du Soleil traversaient les fenêtres de la chambre de Zikku, ce dernier se leva. Après de rapides routines matinales, il était prêt à partir. Il quitta alors la villa, s’engageant d’un pas rapide dans les rues de la cité, exactement comme il avait toujours l’habitude de faire. Cependant, Zikku ignorait que la situation n’avait rien d’habituelle. En effet, se mêlant au flot des passants, un homme le suivait. C’était Filerd. N’ayant reçu aucune information de la part de Zikku ou de la garde de la Citadelle sur ce qu’il s’était passé la nuit du départ d’Elyso, Filerd avait pris la décision d’agir. Il comptait obtenir ses réponses qu’importent les moyens. Sachant très bien la routine de Zikku, il était sorti de la villa peu avant son réveil, afin de pouvoir le filer. Filerd se demandait s’il allait découvrir quelque chose de cette manière. Il ne fut pas en reste. Au bout de quelques minutes, Filerd se rendit compte que Zikku ne se dirigeait pas vers son lieu de travail. Il continua à le suivre pendant une dizaine de minutes. Au détour d’une ruelle, Zikku se présenta devant un bâtiment gardé par deux hommes. Zikku et les deux gardes s’échangèrent un bref salut, puis ils laissèrent le premier passer. Filerd resta là un moment, attendant de voir si Zikku ressortait. Après une longue attente, il décida de changer de stratégie. Quittant sa planque, il se dirigea d’un pas rapide vers la foire. Quand il était presque arrivé, il changea de direction pour aller se présenter devant une bâtisse peu accueillante. Il se saisit du gros heurtoir en fer qui pendait de la porte et cogna trois fois. Un instant plus tard, une trappe s’ouvrit vers le haut de la porte. Une paire d’yeux sombres se posèrent sur Filerd, depuis l’autre côté du panneau de bois flotté. La trappe fut refermée. La personne à l’intérieur déverrouilla la porte et l’ouvrit. Filerd n’eût le temps de faire ou de dire quoi que ce soit qu’il fut empoigné par le col et trainé avec force à l’intérieur. Alors que la porte d’entrée était refermée d’un claquement, Filerd se retrouva plaqué contre le mur. Le temps que ses yeux s’habituent à l’obscurité ambiante, il se rendit compte qu’il était entouré par plusieurs hommes à la mine patibulaire. « T’as du culot de te revenir te pointer ici, Filerd, dit l’un des hommes. Avec tout ce que nous dois… -Ouais, vous pouvez me lâcher ? Je veux voir le patron pour le payer, justement. » Après un instant de silence, l’homme qui le plaquait au mur relâcha son étreinte, avant de pousser Filerd sans ménagement hors du vestibule, et dans la pièce principale. L’endroit, mal éclairé, n’inspirerait la confiance à personne. La pièce, qui occupait presque tout le rez-de-chaussée, servait de bar, et salle de jeux. L’escorte de Filerd l’accompagna jusqu’à la table du fond. A cette heure de la matinée, il n’y avait aucun client. La personne attablée n’était autre que le propriétaire de l’endroit, en train de faire ses comptes de la journée précédente, tout en savourant un verre de spiritueux préparé spécialement pour lui. Le patron était un homme d’âge moyen, qui, comme le lieu dans lequel il se trouvait, laissait peu de place à l’imagination. Sa paupière droite était tombante, masquant pour moitié sa pupille sombre. Malgré l’arrivée de Filerd, il n’avait pas levé les yeux de son travail. « Patron, Filerd est là. » Sans relever la tête, le patron prit une gorgée de sa boisson, reposant, il dit : « J’espère que c’est pour payer. Sinon il peut sortir. » Filerd décrocha la bourse qui pendait à sa ceinture, et la jeta nonchalamment sur la table, qu’elle heurta en faisant résonner le bruit de la monnaie à l’intérieur. Le patron posa les yeux sur le petit sac en cuir. « Je crois que tu as mis trop d’argent là dedans, Filerd. Tu veux acheter quoi ? -Un service. -Et tu crois qu’il faut l’extra que tu as mis ? -Oui. -Alors parle, et j’en jugerai moi-même. -Il faudrait attirer l’attention pour que je rentre quelque part. -C’est des gardes de la Citadelle ? -Oui. -Alors tu payes pas assez pour des emmerdes comme ça. -Allez, je paierai le reste plus tard. » Le patron leva les yeux et perfora Filerd du regard. « Tu veux reprendre le risque ? Si tu es encore en retard pour le paiement, tu accepterais une pénalité de mille pour cent de la somme totale, suivi de dix pour cent d’intérêt par semaine de retard sur une durée indéfinie ? -Tout ce que vous voudrez. Vous aurez votre argent en temps et en heure. » Le patron se leva à moitié de sa chaise, et attrapa la bourse, avant de reprendre sa place. Etalant les pièces dorées sur la table, le patron les compta, disant à Filerd : « Je vais te faire un contrat standard. Hormis pour les taux d’intérêts. » Alors que Filerd était caché, il pouvait toujours bien voir ce qu’il se passait. L’un des hommes du patron, blessé, se présenta devant les gardes, appelant à l’aide. L’un des deux se pencha pour aider le blessé, et l’autre courut dans la direction que la victime indiquait dans le but d’appréhender les coupables. Quand le garde eût disparu au coin de la ruelle, le faux blessé attrapa son bienfaiteur derrière la tête, et l’assomma d’un violent coup de poing sur la tempe. Il se releva ensuite comme si de rien était, et fit un signe à Filerd, avant de s’éclipser en trainant le corps du garde inconscient derrière lui. Filerd s’avança jusqu’à la porte. Poussant sur le panneau de bois, il fut soulagé de constater qu’ils ne l’avaient pas verrouillé. Ils avaient dû se dire que seuls les gardes suffiraient. Derrière la porte, des escaliers s’enfonçaient dans l’obscurité. Filerd les descendit en s’assurant de ne pas faire de bruit. Plus bas, il y avait du bruit et de la lumière. Filerd arriva dans une grande pièce souterraine, d’où venait la lumière et le bruit. La charpente qui soutenait le plafond était accessible depuis les escaliers. Filerd en profita pour monter dessus. Cela lui donnait une bonne vue sur ce qu’il se passait en contrebas, tout en étant dissimulé par l’obscurité ambiante. Deux douzaines d’hommes s’activaient, chargeant des caisses à bord d’un immense train. Les rails sur lesquels le train était placé s’enfonçaient dans un tunnel. Il aperçut ensuite Zikku, en pleine discussion avec le capitaine de la garde, Ixylls. Il fit de son mieux pour tendre l’oreille, mais il ne perçevait presque rien d’audible de leur discussion. Il les observa avec attention cependant. Au bout d’un moment, les deux hommes se séparèrent. Ixylls se dirigea vers les escaliers pour ressortir, tandis que Zikku s’exclama d’une voix forte : « Préparez-vous au départ, allez ! Tout doit être parti pour la mi-journée ! » Des cris affirmatifs répondirent à l’ordre donné. Filerd décida de s’approcher du train. Il bondit de poutre en poutre, en s’assurant que personne ne regardait dans sa direction. Une fois qu’il était au dessus du train, Filerd longea la poutre sur laquelle il était, jusqu’à se trouver au dessus de la locomotive. Il entendait les diverses pièces de l’immense machine fonctionner, plusieurs mètres sous lui. Filerd attendait le bon moment, observant le va et vient des hommes en contrebas. Puis, sentant que c’était l’occasion, il bondit dans le vide. Il se réceptionna tant bien que mal sur le toit de la locomotive, avant de se laisser glisser contre la paroi de cette dernière et descendre jusqu’au sol. La voie ferrée étant au bord d’un mur dans cette station souterraine, Filerd s’était mis du côté de la paroi en pierre, sa présence dissimulée par le train lui-même. En faisant attention de ne pas faire de bruit, il s’avança vers l’arrière du train. S’arrêtant au premier wagon, Filerd ouvrit la porte, révélant ce qu’il contenait. Des caisses, similaires à celles qui étaient chargées, étaient empilées à l’intérieur. S’agrippant à la poignée, Filerd se tracta à l’intérieur. Par chance, il y avait assez d’espace pour qu’il s’installe confortablement. Il referma la porte derrière lui, se plongeant dans l’obscurité. Après un long moment où le chargement des autres wagons se poursuivait, le train se mit en mouvement. En crissant bruyamment, les roues commencèrent à tourner autour de leur axe, entrainant le transport vers l’avant. Filerd et la cargaison venaient de partir pour une destination inconnue.
  2. Bonjour à tous chers lectrices et lecteurs ! Voilà la suite, yay ! Je me suis rendu compte d'un truc intéressant : on a atteint, pour le tome 2, le même nombre de chapitres que le tome 1. Cependant, alors que le fichier du tome 1 fait 34 pages, celui du tome 2 en fait déjà 70. Je félicite les gens qui ont tenu jusque là. Et je vous conseille à tous de bien vous accrocher, car c'est pas fini ! Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture. À la prochaine ! Erache97  CHAPITRE 24 : DISCUSSIONS Yug et Elyso grimpèrent avec prudence les marches les séparant du premier étage. Yug, qui ouvrait la marche, s’arrêta au sommet de l’escalier. Ils se mirent en position pour lancer leur assaut. « Qui coupe la mèche ? Demanda Elyso. -Tu n’as pas envie de le faire ? -Pas vraiment, non. -Moi non plus. On tire à pile ou face ? -D’accord. Je prends face. » Yug fouilla une par une les poches de ses vêtements. Une fois la recherche terminée, il dit : « Tu as une pièce ? -Non, j’en ai pas. -Descends et demande si quelqu’un en a une. -Pourquoi moi ? C’était ton idée de faire pile ou face. -Parce que t’es plus bas dans l’escalier. -Pierre feuille ciseaux alors ? » Yug et Elyso se mirent en position. Yug sortit ciseaux, et Elyso feuille. Se maudissant de ne pas avoir choisi pierre, Elyso concéda : « Très bien, je m’occupe de la mèche. » Leur épée à la main, ils étaient prêts à lancer leur attaque. Après une courte attente, Yug donna son signal d’un geste de la main et ils se précipitèrent dans le couloir de l’étage. Dès qu’ils mirent un pied dans le couloir, la dame de cœur alluma la mèche. Elyso plongea sur le fil, tandis que Yug chargeait leur adversaire. La dame tira son épée et s’avança pour confronter Yug. Elyso envoya un coup d’épée sur la mèche. Il trancha le filin un centimètre trop tard. L’étincelle poursuivait sa course. Elyso plongea sur la mèche, laissant tomber son épée. Il empoigna la mèche à deux mains. Tirant de toutes ses forces, il déchira le fil en deux parties. Il avait réussi à arrêter la progression de la mèche. Au même moment, Yug se ruait sur son adversaire. Leurs épées s’entrechoquèrent avec violence. Yug enchaina les coups avec toute la puissance et la dextérité qu’il pouvait déployer. Au même moment, Elyso ramassa son épée et se releva, allant porte assistance à Yug. Cependant, le couloir était bien trop étroit pour que deux personnes se battent côte à côte. Lorsqu’Elyso envoya son coup de taille, son épée se ficha dans le mur. La lame coincée, le manche lui échappa des mains, son bras entrainé dans le mouvement de son attaque. Maintenant qu’il était vulnérable, la dame de cœur tenta de contre-attaquer. Yug protégea son ami d’une parade bien placée, avant d’enchainer avec une nouvelle attaque. « Chérie, j’ai besoin de toi ! » Lança la dame de cœur. Soudain, derrière cette dernière, surgit son acolyte, pointant un fusil droit sur Yug. Ce dernier se plaça devant la dame de cœur, suivant ses mouvements : ainsi, son adversaire bloquait la ligne de mire de la tireuse. La dame de carreau finit par s’impatienter, et visa Elyso, qui était occupé à déloger sa lame du mur dans lequel elle était encastrée. Au moment où elle pressa la détente, Elyso réussit à extraire son épée du mur. Entrainé en arrière par la force qu’il avait appliquée, la balle du fusil ne fit que lui frôler le visage. Surpris par la détonation, la dame de cœur flancha un instant. Ce court instant fut suffisant pour que yug saisisse son opportunité. D’un geste expert, il désarma son adversaire. Alors qu’il se préparait à mettre sa lame contre la gorge de la dame de cœur, cette dernière s’écarta d’un bond en arrière. En même temps, la dame de carreau s’était saisie d’un autre fusil qu’elle mit en joue vers les deux membres de la Triade. Les deux hommes se ruèrent vers l’avant pour l’atteindre avant qu’elle ne tire. Ils plongèrent tous les deux au moment où elle fit feu, la balle les manquant de peu. Eux, en revanche, n’avaient pas manqué leur cible. Yug et Elyso plaquèrent les deux dames rouges au sol. Quelques secondes plus tard, elles étaient maitrisées et attachées. Une fois qu’Inno avait posé les yeux sur moi, il s’était relevé d’un bond. Puis il s’avança droit vers moi. Arrivé à la table des gardes, il prit une chaise avec lui, pour la coller contre les barreaux, juste à côté de moi. « Erache ? -Inno ? -Oh, bien renseigné. Qu’est-ce qu’ils vous ont dit ? Attendez, pas un mot. Tout est vrai. -Vraiment ? -Ils racontent toujours la même chose. J’ai acheté un exemplaire des "Aventures de Mediaco". Une lecture passionnante. -Vous trouvez ? -Vous en doutez ? -Je me demande surtout comment vous vous êtes procuré un exemplaire. -Disons qu’on trouve ce qu’on recherche si l’on cherche vraiment. Et que l’on paie le bon prix. -Et vous avez aimé ? -Oh, assurément. Vous savez, j’étais dans le stade, à Babylone, lorsque vous avez affronté la DTHF. -Mais pourtant nous nous en sommes sortis. On vient juste de me vanter vos capacités de tireur. -Attendez, on s’est mal compris. J’étais spectateur. C’était mon jour de repos. -Et l’arrivée du dirigeable dans le stade n’a pas éveillé en vous votre appel du devoir ? -Hé, je passe mes jours de repos comme j’ai envie, non ? -Tout à fait. -Ah, je suis content que vous me compreniez. Et c’était tant mieux pour vous, d’ailleurs. De quoi parlions-nous déjà ? -De ce que vos camarades racontent sur vous : par contre, ils ne m’ont pas dit d’où vient cette cicatrice sur votre visage. » Inno parcourut la balafre du bout de son index. « Ils ne le savent pas ? Vraiment ? C’est pas un grand secret, pourtant. J’ai énervé un type dans un bar et il m’a fait ça avant que j’aie le temps de réagir. Mais si arrêtions de parler de moi et que nous parlions de vous ? -Je ne suis pas aussi intéressant. -Oh, je suis sûr que vous pouvez répondre à au moins une question. -Tout dépend de la question. -Pourquoi avez-vous décidé de travailler pour la Triade ? -Disons… Qu’il s’agit d’un heureux concours de circonstances. -C’est une vision intéressante. » Inno finit sa phrase par un petit rire, avant d’ajouter : « Mediaco ne doit pas être en train de passer un bon moment. » Plus bas dans les étages de la Lune de Midi, Mediaco ne passait effectivement pas un bon moment. Depuis que le navire avait décollé, il était interrogé par la garde, supervisé par McFly. Mediaco n’était plus au meilleur de sa forme, mais lança : « Si vous continuez de cogner, je risque d’oublier des trucs que vous voulez savoir. » Alors que l’un des gardes s’apprêtait à le frapper à nouveau, McFly l’ordonna de s’arrêter. « Bien. Cela ne mène à rien. Remmenez-le. » Mediaco éclata de rire. « C’est pas moi qui suis censé abandonner en premier ? » McFly fit semblant de n’avoir rien entendu. « Hé, McFly, je veux bien te dire quelque chose ! » McFly posa ses yeux sur Mediaco. « J’écoute. » Mediaco eût un sourire en coin. « J’espère que vous êtes tous prêts à vous battre, car à l’heure actuelle, votre précieuse ville est attaquée par les Stendeliens. » Il y eût un instant de silence, McFly réfléchissant à ce que signifiait cette information. « Ha ha, ria Mediaco, vous croyez que Ghosthand aurait manqué une opportunité pareille ? Fallait pas quitter la ville en emportant tes meilleurs hommes, McFly. » McFly tapa du poing sur la table devant laquelle il était assis. « Emmenez-le. Et faites-le taire. » Pendant que les gardes s’occupaient de Mediaco, McFly se rua vers les étages supérieurs. Une fois sur le pont principal, il appela : « Escadron Faucon, au rapport ! Il me faut un messager et deux en escorte. » Un instant plus tard, trois hommes se présentèrent devant le maire avec leur salut militaire. « Vous devez rejoindre le camp au nord de Bowerstone aussi vite que possible. Dites à Sabre de lancer l’assaut sur la ville immédiatement, et de rejoindre Babylone tout de suite après. Les Stendeliens attaquent la cité. Allez-y. » Les trois soldats saluèrent une nouvelle fois leur supérieur, avant de se diriger vers l’arrière du navire. D’un geste, ils ramenèrent leurs lunettes de protection devant leurs yeux. Ensuite, ils actionnèrent la manette reliée à l’appareil qui se trouvait sur leur dos. D’un coup, des ailes mécaniques se déployèrent, et les trois hommes se jetèrent dans le vide. L’instant d’après, ils se mirent à planer silencieusement en direction de Bowerstone.
  3. Bonjour à tous chers lectrices et lecteurs ! Et voilà la suite. À la prochaine ! Erache97  CHAPITRE 23 : LE TIREUR Le soleil pointait à l’horizon, éclairant de ses timides premiers rayons la côte de Minorive. A l’ouest, le désert s’étendait jusqu’à la ligne d’horizon. Et, sous les yeux des soldats Stendeliens dans leurs navires, la lumière de l’astre du jour découpait la silhouette de la cité de Babylone. Sur le pont du navire amiral, Ghosthand ordonna le début de l’assaut en tirant une fusée de signalisation. Dans une cacophonie d’explosions, la première salve fut tirée, puis les canons furent rechargés. Au sol, la garde s’activait à finir l’évacuation vers la banlieue nord de la ville, qui avait commencé dès que les navires Stendeliens avaient été aperçus. La seconde salve ne tarda pas à frapper la cité. Sur le pont d’un autre navire, plus proche de la côte, Dark Shadow et Jatern venaient de finir leurs préparations. Ayant enfilés leurs scaphandres, ils se jetèrent à l’eau. Ils atteignirent sans difficulté le fond, en se laissant couler. Ils se mirent ensuite à avancer vers le rivage, en passant sous les pontons du port, dont les longs piliers plongeaient dans les entrailles de la terre. Le duo arriva au niveau des fondations de la ville. Un grand mur de roc, s’élevant presque verticalement, se dressait devant eux. A sa base, ils venaient de trouver ce qu’ils cherchaient. Une porte en métal circulaire était incrustée dans la roche. Agrippant à deux la poignée circulaire au centre de la porte, ils la firent pivoter pour la déverrouiller. Tirant ensuite sur celle-ci, la porte pivota sur ses gonds, révélant une petite pièce se terminant par une porte similaire. Dark Shadow et Jatern entrèrent dans la pièce en refermant la lourde porte derrière eux. Dark Shadow parcourut des yeux le tableau de commandes qui était au mur. Il actionna l’un des leviers. Un bruit de machinerie se fit entendre tout autour d’eux, puis l’eau de la pièce commença à se vider. Quand le niveau descendit à leurs torses, les deux hommes retirèrent leurs casques, qu’ils laissèrent tomber. Une fois la pièce vidée de son eau, ils retirèrent le reste de leurs scaphandres. « Je n’en reviens pas que McFly laisse une entrée pareille, dit Jatern en dépliant son chapeau et en l’enfonçant sur sa tête. -Il nous a quand même fallu les scaphandres des Stendeliens. Il ne pouvait pas s’attendre à tout, et tant mieux pour nous. » Ils ouvrirent la deuxième porte du sas, donnant sur un couloir désert, dont les murs de grès étaient éclairés par des torches. Ils suivirent le couloir. Arrivés au bout, ils débouchèrent sur le laboratoire de McFly. Alors que le lieu accueillait généralement des assistants et des gardes, il était désert suite à l’évacuation. Le duo avait le champ libre pour se servir comme bon leur semble. Sans attendre, ils se mirent en quête de ce qu’ils cherchaient. Au bout de quelques minutes de remue-ménage, ils finirent par trouver. Dark Shadow murmura : « C’est encore meilleur que ce que j’imaginais. » Yug et Elyso mirent pied à terre. Sous les premières lueurs du jour, ils venaient d’arriver à Old Main City. Ils s’étaient mis à l’écart du Skywalker Building. Un garde les avait prévenus que les dames rouges, postées à une fenêtre, tiraient sur tous ceux qui passaient en contrebas. Personne n’avait osé intervenir sachant qu’elles pouvaient faire sauter une partie du bâtiment si elles le désiraient. Yug et Elyso firent le tour de Skywalker Building en passant par les petites ruelles de la ville, et atteignirent la porte arrière de l’immeuble sans se faire repérer. Une fois entrés, un de leurs hommes leur expliqua la situation à l’étage. Comme ils le savaient déjà, elles s’étaient retranchées dans la poudrière. Ce qu’ils ignoraient, c’est qu’elles avaient tendu un fil relié à de la dynamite qu’elles ont placé dans la salle des archives. « Pourquoi ne pas trancher le fil ? Suggéra Elyso. -Il s’agit des nouvelles mèches d’allumage rapide, informa le sbire. A cette distance, il suffirait d’à peine deux secondes pour que toute la longueur soit consommée. -C’est tout ? » Demanda Yug. Le soldat acquiesça. Yug réfléchit un instant, puis dit à Elyso : « Nous allons pouvoir nous en occuper alors. Nous avons juste qu’à arrêter la mèche avant qu’elle atteigne sa cible. -Facile à dire, mais comment ? -Notre section de recherche venait de finir de développer leur nouveau jouet. Je pense qu’il pourra nous être utile. -Mais attends, même si nous coupons la mèche, elles seront toujours dans la poudrière. Elles pourront quand même tout faire exploser. -Elles ne le feront pas. Elles n’ont pas envie de se suicider. -Tu en es sûr ? » Yug fit une grimace. « Pas à cent pour cent. Mais on ne peut pas attendre indéfiniment. » Il tira son épée. « Tu me suis ? » Elyso tira la sienne. « Sans hésiter. » La Lune de Midi venait de décoller, quittant le camp avec à son bord une bonne quantité de gardes babyloniens, McFly, les prisonniers minoriviens, Mediaco et moi-même. Mediaco et moi venaient d’être séparés. Alors qu’ils m’ont mis dans la cellule commune avec les autres prisonniers, Mediaco a été emmené à l’écart à un autre étage de l’imposant appareil. Tandis que chacun restait dans son coin dans la grande cellule, je profitais de la petite liberté de mouvement autorisée pour aller m’asseoir contre les barreaux juste à côté de là où un trio de gardes s’était attablé, pour écouter leur conversation. Au bout de plusieurs minutes, selon ils discutaient étant d’aucun intérêt, je laissais mon regard dériver sur ce qu’il y avait de l’autre côté des barreaux. Je finis par tomber sur un soldat Babylonien assis dans un coin, par terre. Il avait les cheveux noirs plaqués vers l’arrière. Il avait l’air de dormir, dans une position semi-allongée, le dos contre la paroi du navire. Sa joue droite était parcourue d’une immense balafre, commençant au dessus du bout de ses lèvres, et se finissant devant son oreille, à mi-hauteur de celle-ci. D’après l’uniforme qu’il portait, il avait le grade de soldat. Ce qui attira mon attention était le fusil qui reposait contre son épaule. Il apparaissait être d’une excellente facture, et le canon était surmonté d’une dizaine de lentilles, espacées par des intervalles de longueurs variables. Pendant que je poursuivais mes observations, l’un des gardes attablés m’aperçut. Comme j’étais à portée de bras, il me donna une bourrade sur l’épaule, et dit en riant : « Hé, fais pas l’idiot, ou il va te zigouiller ! » Surpris, il me fut quelques instants pour saisir la situation. Je levais alors les mains en l’air, et, avec le même ton de plaisanterie, je répondis : « Ne tirez pas, je me rends ! -Ouais, j’aime mieux ça. » Comme l’ambiance semblait détendue, je demandais au garde, en esquissant un mouvement de tête vers l’intéressé. « Qui est-ce ? -Lui ? Il s’appelle Inno. Ca fait des années qu’il a rejoint la garde Babylonienne. C’est un tireur hors pair. Je l’ai jamais vu rater sa cible. » J’acquiesçais une seconde, avant de me rendre compte de quelque chose. « Attendez, comment se fait-il qu’il n’ait pas monté de grade, s’il est si bon ? -Parce qu’il refuse de monter de grade. Certains disent que sans ça, il aurait peut-être atteint le rang de commandant en second. -Et il est autorisé à refuser les promotions ? -Le maire est d’accord. C’est lui-même qui à filé son fusil à Inno. Même s’il n’en a pas vraiment besoin. -Comment ça ? » Le garde bougea sur sa chaise. « C’est une histoire un peu longue. Ca vous intéresse quand même ? » Le garde avait vraiment piqué ma curiosité. « Allez-y, je veux en savoir plus. » Le soldat croisa les bras et commença à raconter. « Lorsqu’Inno a rejoint la garde, il s’est tout de suite fait remarquer pour ses capacités de tireur. Sauf que ça ne plaisait pas vraiment à son capitaine d’escouade, qui craignait se faire prendre sa place par un nouveau venu. Du coup, le capitaine a fait monter contre lui les autres hommes sous ses ordres, et lui refourguait du matériel pourri. Ca m’aurait mis hors de moi, mais Inno laissait faire. Il laissait la rage s’accumuler… Jusqu’au moment où il eût sa chance et laissa exploser. -Et ? -Il a collé une balle dans la tête de son capitaine. -McFly a laissé couler ça ? -Oh non, il est passé en cour martiale. McFly était le juge sur cette affaire d’ailleurs, si je me souviens bien. Ils ont conclu à un accident, même si je n’y crois pas. -Comment ça ? -Il a tiré une seul fois, et à une distance… Imaginez le tireur sur le toit du Skywalker Building de Babylone, et la cible dans le jardin de la villa de McFly. Personne n’arriverait à toucher à cette distance avec un fusil de première qualité, alors avec la pétoire qu’il était forcé d’utiliser… -Et vous pensez pourtant qu’il aurait réussi ? -Je suis pas le seul à le penser. Inno n’aurait pas tiré s’il pensait manquer sa cible. Je vous le dit, ce type, c’est le meilleur tireur de tous les temps. » Je reposais mon regard sur Inno. Si il était à la hauteur de sa réputation, le plan de Mediaco allait tout de suite être plus compliqué. Soudain, comme s’il avait entendu mes pensées, Inno ouvrit les yeux, puis il tourna la tête vers moi.
  4. Bonjour à tous chers lectrices et lecteurs ! Pour aujourd'hui je n'ai rien en bonus. L'histoire continue comme d'habitude, j'espère que le chapitre d'aujourd'hui vous plaira ! Comme je suis à court de trucs intéressants à dire dans ces messages, je vais commencer à parler de trucs au hasard. Vous saviez qu'il existe une pâtisserie appelée camembert ? Ça a l'apparence d'un camembert, mais c'est fait avec de la meringue et de la crème au caramel ; et c'est bon en plus ! Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture. À la prochaine ! Erache97  CHAPITRE 22 : SOUVENIRS Yug et Elyso chevauchaient à toute allure vers Old Main City. Ils devaient arriver le plus vite possible pour empêcher les Dames rouges de tenter quelque chose contre les réserves de poudre et de munitions. Depuis leur départ du camp des Chapeliers Blancs, ils ne s’étaient pas échangés une parole. Elyso fut le premier à rompre son mutisme : « Alors, ça fait quoi d’avoir Aurélia qui bosse avec toi ? Après tout ce temps, tu as dû être content de la revoir ! -Vu les circonstances, pas vraiment. -Comment ça ? -Elle se met bien trop en danger. -Tu peux pas lui faire confiance ? Elle sait très bien se défendre toute seule non ? -C’est pas la question. C’est… » Yug hésitait. Elyso compléta sa pensée : « C’est juste que tu tiens à elle, c’est ça ? » Yug ne répondit pas, mais les deux connaissaient la réponse. Le bruit des sabots qui martelaient le sol redevint le seul son autour d’eux, alors que Yug plongeait dans ses souvenirs. Yug venait de finir son éducation à la prestigieuse académie de la Citadelle. Au détour d’une célébration, il avait rencontré Aurélia. L’entente fut rapide. Ils se retrouvèrent deux, trois, des dizaines de fois. Ils devinrent proches. Yug commença sa carrière militaire dans la garde de la Citadelle. Honnête, efficace et zelé, le parfait soldat destiné à une carrière brillante. Cependant, ça ne c’est pas passé tel qu’il le désirait. Des supérieurs corrompus ne voyaient pas sa présence comme bienvenue. Coincé au niveau le plus bas, alors que se camarades grimpaient les échelons, il devint amer. S’enfermant dans son travail pour essayer de rattraper les autres, il perdit Aurélia. Des au revoir sobres mais sans mauvais sentiment. Ils se souhaitèrent de faire de leur mieux. C’est après qu’il fit la connaissance de Mediaco. Alors que l’équipe de Yug était envoyée l’arrêter après un larcin à la Citadelle, Yug était le dernier encore debout, après un long combat où tous avaient attaqué Mediaco en même temps. « Tu as l’air d’être d’une autre trempe que que les gardes de cette escouade. T’es sûr de pas t’être gouré de carrière ? -Qu’est-ce que ça peux te faire ? » Ils échangèrent des coups avec violence. « Tu te bats bien. J’aurais bien besoin de quelqu’un pour couvrir mes arrières. Ca te dirait de travailler pour moi ? -Je ne suis pas un criminel. -Et c’est tout à ton honneur. Mais sérieusement : tu penses que ta carrière va quelque part ? Si ta hiérarchie était honnête, tu ne devrais pas être encore à un rang aussi bas. La preuve, je n’ai pas toujours pas réussi à te mettre au tapis. » Mediaco esquissa alors un mouvement pour montrer tous les autres membres de l’escouade étalés par terre. « On peut pas en dire autant pour tes petits camarades. » Ensuite, il porta de nouveau toute son attention sur Yug. « Je souhaite t’offrir une place de choix, où tu seras respecté à ta juste valeur. » Mediaco rengaina son épée et tendit la main vers Yug. « Qu’est-ce que ça veut dire ? -Tu peux ranger ton épée, et me serrer la main, et tu pourras vivre une vie bien meilleure. » Yug resta immobile. Il hésitait. Après quelques instants dans un lourd silence, Yug brandit son épée, puis la planta dans le sol. De sa main à présent libre, il serra celle de Mediaco. Alors que Yug continuait à se remémorer ses débuts dans la Triade, il fut sorti de sa rêverie par Elyso. « C’est qui du coup, ces prisonnières qui causent des problèmes ? -Il s’agit de la Dame de Cœur et de la Dame de Carreau, deux membres haut gradés apparetenant à une organisation portant le nom de Cinquante-Cinq. On s’est affrontés à Tenghzou, et nous les avons emmenés à Old Main City. Mais voilà qu’elles ont réussi à s’enfuir. -Et vous savez ce que veut cette organisation ? -Non. Nous mettre des bâtons dans les roues ne semble pas les déranger, par contre. » Les deux hommes replongèrent dans le silence, poursuivant leur course vers Old Main City. Autour du camp Minorivien, les soldats avaient érigé des tours de garde, pour prévenir en cas d’une éventuelle attaque. Cependant, le système était beaucoup moins performant quand le garde était endormi. Mediaco et moi étions arrivés au pied de la tour sans déclencher la moindre alerte. Mediaco sortit son pistolet. « Je pense qu’il est l’heure de rappeler cet homme à son poste. » Visant le sol, il fit feu. La détonation se fit clairement entendre dans la nuit noire, et le lourd silence qui suivit n’en fut que plus assourdissant. En haut de son perchoir, le soldat se réveilla en sursaut, attrapant son fusil qu’il pointa dans notre direction. Il s’écria : « Personne ne bouge ! » Mediaco jeta son pistolet et mit ses mains en l’air. Je suivis son geste. « Nous nous rendons, dit Mediaco. -Qui va là ? -Le grand Mediaco, et son biographe. Hé, ça te dirais de nous emmener jusqu’à ton camp ? Nous souhaitons nous rendre en bonne et due forme. » Le garde réfléchit un instant, puis il commença à descendre l’échelle jusqu’au sol, tout en s’efforçant de garder son fusil pointé dans notre direction. « Ce n’est pas la peine de te donner autant de mal : nous ne comptons aller nulle part. » Le soldat ne prit pas en compte la remarque de Mediaco. Une fois au sol, il nous ordonna de descendre de cheval et lui remettre nos armes. Il nous somma alors d’avancer en direction du camp, les mains sur la tête. Après quelques minutes de marche, nous furent dans le camp ennemi. Dès notre arrivée, des têtes se tournèrent, les discussions s’arrêtèrent, et un murmure anxieux parcourut le camp. Mediaco s’arrêta net, un sourire au lèvres. Il balaya l’endroit du regard. Tous les yeux étaient posés sur lui. « Messieurs, s’exclama-t-il, un tonnerre d’applaudissements pour votre collègue, je vous prie. Il vient de capturer le grand Mediaco ! » Contre mon attente, les soldats s’exécutèrent. Quelques secondes plus tard, ils étaient tous à féliciter bruyamment le soldat qui nous avait amené ici. Attirés par le tumulte, deux personnes sortirent de la tente de commandement. Cela n’avait pas échappé à Mediaco non plus : c’était Sabre et McFly. Le premier éleva sa voix au dessus du bruit : « Tous à vos postes ! Que les tireurs mettent en joue ces deux hommes ! » Le silence retomba en une fraction de seconde, de suite remplacé par le bruit des fusils que l’on armait. Une vingtaine de canons étaient pointés vers Mediaco et moi, qui attendions toujours les mains sur la tête. « Hé, ce n’est pas un peu excessif ? Nous ne comptons pas nous enfuir. » Sabre s’avança droit vers nous. McFly avait disparu sous la tente, visiblement pour aller chercher quelque chose, mais était vite ressorti. « Bonjour, Sabre ! Je vous remercie d’avoir transmis mon message à White Hat. J’ai été un peu surpris quand le directeur Neah est venu nous apporter la réponse, par contre. » Sabre sembla retenir une exclamation. Puis, d’un geste, il s’avança avec la ferme intention d’empoigner Mediaco par le col. Un « Stop ! » de McFly, qui arrivait derrière Sabre, suffit à le figer. « Où est le directeur ? Demanda Sabre. -Je ne savais pas que vous teniez autant à lui. -Répondez. -Il va bien, vous n’avez pas à vous en faire. Enfin, il doit avoir pris un sacré coup à son amour propre mais il n’est pas en danger. -Votre parole ne vaut rien. -Hé bien il va falloir faire avec, mon brave. » Mediaco se pencha vers la droite pour avoir une meilleure vue de McFly. « Bonjour, McFly. Ca faisait un bail dit donc ! » McFly ne répondit pas, et sortit deux paires de menottes qu’il nous passa aux poignets. « Emmenez-les dans une cellule à part. Je vous déconseille d’essayer de vous dégager de ces menottes. Je les ai conçues moi-même. Plus vous essayerez de vous libérer, et plus elles se resserreront. Vous pouvez toujours tenter, si vous voulez vous briser les poignets. » Mediaco fit la moue. « C’est pas du jeu ça ! -Bâillonnez-les. » Un instant plus tard, nous ne pouvions plus parler, et nous furent emmenés. Sabre et McFly s’étaient retrouvés à l’écart. « Vous pensez qu’il s’agit d’un piège ? Demanda Sabre. -Evidemment que oui. Mediaco et White Hat ont dû penser que ça serait une bonne stratégie pour me faire rester ici. Les Chapeliers Blancs donneront sans doute l’assaut sous peu. -Et donc ? -Je ferais décoller la Lune de Midi dès que nous aurons fait monter Mediaco et Erache. Avec les renforts que j’ai fait amener, vous tiendrez. Tous les prisonniers seront transférés à Babylone. -Et si nous ne tenons pas ici ? -Vous allez tenir, commandant. Je ne vous donne pas d’autre choix. Quant au directeur Neah, il est evidemment leur prisonnier. Nous devons poursuivre nos opérations en gardant à l’esprit qu’ils se serviront peut-être de lui. Sur ce, au revoir, commandant. » McFly s’en alla alors, ordonnant que la Lune de Midi se prépare au départ.
  5. Bonjour à tous chers lectrices et lecteurs ! Comme promis, voilà un petit guide des références de la deuxième moitié du Tome 1 ! Chapitre 16 : Récit d'aventure "La plupart des tueurs à gages..." : Cette réplique de Dark Shadow est inspirée du dessin animé Iron Man (Saison 1, épisode 17 - le contrat). Prise au personnage du Fantôme, dont le design a aussi inspiré Dark Shadow. Chapitre 20 : L'important, c'est de se tirer Discussion entre Mediaco et Ghosthand : Inspirée de la discussion entre Arsène Lupin et Ganimard lors de la seconde arrestation d'Arsène Lupin. Chapitre 22 : La fin est proche "dit White Hat qui n'avait pas l'air désolé du tout" : Il s'agit d'une formule tirée de Harry Potter à l'école des sorciers, utilisé pour une réplique de Drago Malefoy Chapitre 23 : Les dernières minutes avant la fin du monde Thleze : Le nom de l'éditeur d'Erache est un anagramme de Hetzel, le nom d'un éditeur existant (qui était notamment l'éditeur de Jules Verne). Le discours de Mediaco : inspiré du discours de la Pandorica du Docteur dans Docteur Who. Chapitre 24 : La bataille finale Phrase finale du tome 1 : Il s'agit d'une citation de Winston Churchill Et voilà ce qui clôture cette section ! La prochaine fois, on verra ? Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture. À la prochaine ! Erache97 CHAPITRE 21 : LE PLAN DE MEDIACO « Alors ? -La porte est gardée, deux hommes, probablement verrouillée, et visiblement impossible à forcer. » Les deux dames rouges s’étaient faufilées jusqu’au premier étage, et jetant un œil à l’angle du couloir, la dame de carreau venait de décrire la situation. La dame de cœur se mordit les lèvres, avant de dire : « Tu crois qu’ils ont la clé sur eux ? -C’est possible. Elle est peut-être même là-dessus. » Tout en disant ces mots, la dame de carreau avait soulevé l’immense trousseau qu’elles avaient dérobé à leur geôlier quelques minutes plus tôt. Elle rangea ensuite le trousseau à sa ceinture, en ajoutant : « Dans tout les cas il faut qu’on se débarrasse de ces hommes dans causer trop de grabuge. Nous trouverons bien comment entrer après. -Une idée ? -Aucune. -Laisses-moi faire alors. » Sans avertissement supplémentaire, la dame de cœur attrapa son acolyte par la taille d’un bras, et utilisa son autre bras pour lui coller la lame de son épée contre le cou. S’avançant dans le couloir, elle s’adressa aux deux hommes surpris, sans crier pour ne pas que d’autres gens puissent l’entendre. « Hé ! Venez m’aider, j’ai chopé une intruse ! » Au pas de course, les gardes s’avancèrent vers elle, ne se doutant pas un instant de ce qu’il se passait en réalité. Quand ils furent à portée, c’était déjà trop tard. La dame de cœur relâcha son étreinte, et la dame de carreau s’agenouilla pour ne pas se mettre en travers de sa route. D’un geste, un éclair argenté fendit l’air. L’instant d’après, les deux gardes étaient par terre, sans un bruit, la dame de carreau ayant ralenti leur chute. « Je veux que tu me préviennes avant, la prochaine fois où tu as un plan. Surtout quand je sers de leurre. -Si tu veux. Mais dans tous les cas ça a bien marché non ? -C’est vrai. » Elle désarma les deux hommes par terre. « Et maintenant, j’ai une épée. On va pouvoir se charger de leur poudrière. » Mediaco, Yug, Aurélia, Elyso et moi, guidés par le capitaine, entrèrent dans le camp des Chapeliers Blancs. Avec les autres cavaliers, Neah, notre prisonnier, était isolé. Nous furent guidés vers la tente principale du camp, sous laquelle nous attendait White Hat. Il fut surpris de voir autant de monde se glisser sous la tente. Gardant sa stature et son calme, il nous salua, et la capitaine nous introduisit, avant de lui expliquer le déroulé des évènements. Il écouta attentivement. Quand son second eût terminé les explications, il le remercia avant de l’inviter à partir. Le soldat salua son supérieur et quitta la tente. White Hat prononça calmement : « C’est une chance que tout se soit aussi bien passé. » Il s’inclina légèrement en direction d’Elyso. « Merci d’avoir fait sortir de la Citadelle les complices de mon évasion. Nous vous en sommes reconnaissants. -Hé, j’ai juste fait mon travail. » Alors qu’Elyso souriait, fier de lui, Mediaco lui envoya une grande tape dans l’épaule, en faisant attention qu’il ne s’agisse pas de celle blessée. « Un travail rondement mené, scanda-t-il de sa voix forte avant d’abaisser le ton poursuivre. White Hat, vous avez des choses à nous dire, et nous vous écoutons. » White Hat nous fit signe d’approcher. Nous nous mîmes en cercle autour de son bureau sur lequel était étalée une carte détaillée des alentours de Bowerstone. White Hat montra successivement différents emplacements sur la carte en résumant : « Nous sommes ici. Là, c’est Bowerstone et le camp Stendelien. Juste au nord se trouve le camp Minorivien. McFly est arrivé avec des troupes dans un nouveau dirigeable. Alors qu’il était immobilisé au sol à cause de la météo, nous avons tenté une attaque, et ce fut un échec. A présent, McFly doit être en train de faire débarquer ses hommes au camp Minorivien. De plus, il récupère des prisonniers : le directeur Neah a fait arrêter tous les hommes qui auraient pu se rallier aux Chapeliers Blancs. Ils doivent être transférés à la prison de Babylone. C’est notre dernière chance pour intervenir. Nous devons empêcher le dirigeable de partir et libérer les prisonniers. J’espère que vous vous joindrez à nous. » Tous les regards se posèrent sur Mediaco. Ce dernier croisa les bras, bomba le torse, et regarda White Hat droit dans les yeux. « C’est pas mal, votre plan. Mais j’ai mieux. » Mediaco s’avança, pour être bien visible de tous. « Vous pensez vraiment qu’un assaut va fonctionner ? En plus cette fois-ci ils sont dans leur camp, avec l’ensemble de leurs troupes. -Quelle est votre alternative ? » Mediaco passa son bras par-dessus mes épaules. « Nous allons nous rendre ! » Tout le monde resta silencieux : personne n’en croyait ses oreilles. White Hat parla le premier. « Le moment n’est pas à la plaisanterie, Mediaco. -Mais je suis tout a fait sérieux, mon ami. Je ne parle pas bien sûr que l’on se rende tous, si vous imaginiez ça. » Mediaco resserra alors son étreinte. « Je parlais d’Erache et moi. Nous allons être faits prisonniers pour embarquer à bord de leur dirigeable. Je trouverai alors un moyen pour libérer les prisonniers une fois à bord. Et Erache doit être là, en première loge, pour assister au triomphe qui s’en suivra ! -Vous pensez que McFly vous laissera monter ? -Il sera bien obligé. Il ne va pas me laisser si près du front, avec la menace des Chapeliers Blancs dans les parages. Il va sans doute veiller à me tenir à l’œil. -Ce qui rendra votre tâche bien plus ardue. -Rien d’insurmontable. » White Hat pris une position plus fermée, croisant les bras. Il semblait réfléchir au plan de Mediaco, et à imaginer toutes les alternatives possibles. Il finit par demander : « J’imagine que nous devrions commencer à nous mettre en route, nous aussi ? Vous souhaitez faire tomber Babylone ? -Ce sera déjà fait avant notre arrivée. » Alors que tout le monde se demandait de quoi Mediaco parlait, White Hat était déjà au courant. « En effet, les troupes Stendeliennes ont une chance de réussir leur assaut. » Mediaco applaudit, puis dit : « Moi qui pensais pouvoir vous surprendre, l’effet est raté. -Vous parlez de quoi ? Demanda Elyso. -Les navires Stendeliens, avec des renforts, ont mis les voiles vers Babylone. L’objectif est de prendre la ville pendant que McFly ne s’y trouve pas. Cela doit n’être plus qu’une question d’heures avant que l’attaque commence. Comment êtes-vous sûr de leur victoire ? -Voyons, doutez-vous que les troupes de Babylone aient la moindre chance sans McFly ni un membre de la DTHF pour les guider ? Je ne dis pas que ce sera un affrontement inintéressant, mais au final les Stendeliens l’emporteront. -Alors vous souhaitez que l’on prenne le chemin de Babylone pour barrer le passage aux troupes de la Citadelle ? -C’est un plaisir de parler avec vous, White Hat. En effet, vous comprenez tout ! -Vous avez oublié un détail. -Lequel ? -Le directeur Neah. » Apollo avait passé sa journée dans une cage en bois hautement gardée. Après que, sous les ordres de Neah, il eût remis à White Hat la lettre de Mediaco, il fut jeté dans cette cellule qu’il n’avait pas quitté depuis. Malgré la faible activité qui régnait dans le camp à cette heure aussi tardive, il n’arrivait pas à dormir. Dans une position semi-allongée contre les barreaux du fond de sa cellule, Apollo somnolait tant bien que mal. Les yeux clos, il attendait que le sommeil le gagne. C’est alors qu’il entendit que l’on ouvrait la cage voisine. Apollo ouvrit les yeux quand Neah fut poussé entre les barreaux, et que l’on refermait la cellule derrière lui. S’appuyant sur les barres de sa cellule, Apollo se releva. « Bonjour directeur. Je vois que vous n’avez pas réussi ce que vous espériez. » Neah soupira. Il voulait donner un coup de pied rageur dans les barreaux qui l’entourait, mais il savait que ce serait inutile. Il se résigna en s’asseyant. Sans jeter un regard dans la direction d’Apollo, il lui dit : « Je suis désolé. » Apollo, qui se voulait railleur l’instant d’avant, ne pouvait être que compatissant à présent, devant le ton défait de son supérieur, témoin de l’échec don son plan et de sa profonde déception. « Je ne voulais pas vous manquer de respect, directeur. -Ce n’est rien. J’ai bien peur que je mérite amplement les railleries. » Apollo reposa sa tête contre le bois de sa cage. « J’imagine qu’il n’y a plus de plan maintenant. -En effet. On va devoir attendre. Nous verrons bien ce qu’il se passe. » Neah essayait de paraître résigné, mais il était désespéré. Qu’importe ce qu’il allait se passer après, sa carrière entière venait de finir à la poubelle. L’un de ses proches amis travaillait pour la Triade sous son nez. Son plan avait échoué. Pire, il avait rempli lui-même le rôle qu’il était sensé usurper, permettant la rencontre entre White Hat et Mediaco. Neah doutait que quiconque puisse encore le soutenir après ça. Il était tellement pris dans ses pensées qu’il n’entendait pas ce qu’Apollo lui demandait. « Directeur ? » Finit-il par entendre. Neah sursauta, venant de se rendre compte qu’il était appelé. Il se tourna vers Apollo. « Qui a-t-il ? -Vous allez bien, directeur ? -Bien évidemment que non. Vous vouliez ? -Discuter. J’aimerais bien passer le temps et je me sens pas de dormir. -Si c’est ça… De quoi voulez-vous parler ? » Apollo s’assit dans la position la plus confortable qu’il puisse trouver. « Vous ne trouvez quand même pas incroyable que White Hat soit devenu, d’un héros qui a capturé Mediaco et du meilleur commandant des armées de Minorive, un ennemi public numéro un ? -C’est un traitre à la nation. -Vous croyez ? Il n’a rien fait d’autre que de démissionner lorsque la guerre a éclaté. A ce que je sache, c’est le fait de l’avoir mis dans une cellule qui a convaincu ses hommes, ceux qui croyaient en lui, à former un groupe pour le libérer. -C’est vrai que ce n’était pas la meilleure idée, rétrospectivement. -Mais pourquoi l’avoir fait enfermer ? -Pour éviter que sa démission en entraine d’autres. -C’est pas un peu gros ? -Pardon ? -Directeur, vous ne pensez pas qu’il s’agissait d’une décision disproportionnée ? -C’était une directive non contestable de Punisher. » La discussion fut alors interrompue lorsque l’attention des deux prisonniers fut captée par l’arrivée au camp d’un groupe de cavaliers. Accompagnant un nouveau venu, ils firent entrer se dernier sous la tente de White Hat. Le capitaine que nous avions rencontré précédemment refit irruption dans la tente. Il salua de nouveau son supérieur, puis dit : « Excusez-moi de vous interrompre, mais nous avons intercepté un messager de la Triade. Il souhaite vous transmettre un message. » L’homme fut invité à s’engager sous la tente. Faisant un salut rapide à toutes les personnes présentes, avant de transmettre son message : « Nos deux prisonnières se sont évadées. Elles se sont enfermées dans la poudrière, et menaçent de se faire sauter avec. -Qui sont ces prisonnières ? Demanda White Hat. -Ce n’est pas une information que je souhaite partager, pour le moment, répondit Mediaco. Yug, Elyso, je compte sur vous pour vous occuper de cette situation. Dès que ce sera réglé, rassemblez tous les hommes que vous pourrez pour rejoindre les Chapeliers Blancs. Je pense que de l’aide ne serait pas de refus. White Hat… -Nous lèverons le camp dès que vous serez partis. Je connais l’itinéraire. Mais la question de Neah reste toujours en suspend. -Vous n’avez qu’à l’emmener ! Si ça tourne mal, un otage sert toujours. Aurélia, le choix de votre destination vous appartient. -Je vais rester en compagnie des Chapeliers Blancs, si cela ne pose pas d’inconvénient. -Cela me convient, déclara White Hat. -Bien, alors tout est décidé, nous pouvons y aller ! » Nous quittèrent alors la tente, et, enfourchant nos chevaux respectifs, nous nous sommes souhaités bonne chance. Mediaco et moi partîmes en direction du camp Minorivien. Elyso et Yug s’en allèrent vers Old Main City. White Hat et Aurélia restèrent au camp, se préparant pour le départ. « Alors Erache, ça te plait de repartir à l’aventure à deux ? Interpella Mediaco, une fois que l’on fut sorti du camp. -Vu que l’on se jette dans la gueule du loup, pas vraiment, non. -Allons, tu ne crois pas qu’on va bien s’amuser ? -Nous verrons bien. -Ah, bien dit. » Après quelques secondes de silence, Mediaco demanda : « Peux-tu me donner l’heure ? J’aimerais savoir si nous devons nous dépêcher ou pas. » Sans fouiller mes poches, je tendis la main vers lui, silencieux. Il prit une mine étonnée. Je lui dit : « Vous avez ma montre, comme à chaque fois que vous m’avez demandé l’heure, n’est-ce pas ? » Mediaco eût un sourire. Il sortit la montre de sa poche, jeta un coup d’œil à l’heure, puis déposa l’objet dans ma main tendue. « On dirait que je ne serais plus capable de refaire ce coup sans que tu le saches. En tout cas on pas en avance. Il faut que l’on accélère le pas. » Nous mettant au trot, nous poursuivîmes notre avancée à travers les sous-bois.
  6. Bonjour à tous chers lectrices et lecteurs ! C'est officiel, je crois que j'annoncerai plus de date pour le chapitre suivant, puisque de toute façon je ne tiendrais pas les délais^^. Voilà donc la suite, où nous retrouvons un duo de personnages que je vais commencer à étoffer... Comme promis, voilà un petit guide des références de la première partie du Tome 1 ! Chapitre 0.5 : La banque d'Azur "Objection !" : La réplique, tout comme tout le procès d'ailleurs, est dû à la série de jeux Ace Attorney. "Le coupable c'est vous !" : Toujours dans les références aux jeux vidéo, cette fois Professeur Layton, l'une mes séries vidéoludiques favorites. Je recommande également le film, canon avec les jeux. Chapitre 2 : La prison de Bowerstone Bowerstone : Le nom de la ville est issue de la série de jeux Fable, auquel je n'ai jamais joué. Chapitre 3 : L'expédition Velouttine : Il s'agit bien entendu d'un anagramme de Louvinette. Chapitre 5 : Entrée à Falise L'idée d'avoir le narrateur comme étant l'auteur et le biographe du criminel est directement issu des romans Arsène Lupin, de Maurice Leblanc. En effet, dans ces derniers, Maurice Leblanc est le biographe du gentleman cambrioleur Arsène Lupin. La grande différence est que le rôle de Maurice Leblanc dans ses livres est minime, tandis que je participe à l'action. Chapitre 7 : Combat et fuite "Cinq cents ? Ah ! S'ils n'avaient été que trois cents !" : C'est une réplique directement plagiée inspirée d'un roman de Maurice Leblanc : Arsène Lupin contre Herlock Sholmes. La réplique originale était la suivante : "Combien êtes-vous, mes amis ? Vingt-cinq ? Trente ? C'est beaucoup... Rien à faire. Ah ! Si vous n'aviez été que quinze !" Et voilà ce qui clôture cette section ! La prochaine fois, la suite et fin des références pour le tome 1, ça vous dirait ? Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture. À la prochaine ! Erache97 CHAPITRE 20 : RENCONTRE SUR LE SENTIER La dame de carreau tournait en rond, dans sa cellule voisine à celle de sa compère, la dame de cœur. Après leur capture à Tenghzou, elles avaient passé leur temps dans les sous-sols du Skywalker Building d’Old Main City. Bien sûr, elles ignoraient où elles se trouvaient exactement. Désarmées, elles avaient eu la vue obstruée durant tout le trajet jusqu’à leur cellule, bien placées dans un lieu sans fenêtres. Fatigué de voir la jeune femme tourner en rond comme une lionne dans sa cage, le geôlier de garde à cette heure de la nuit quitta sa chaise et vint se poster à la porte de la cellule. « Hé, t’as pas fini de tourner en rond ? » La dame le défia du regard. « Viens m’en empêcher. » Le geôlier d’apprêtait à ouvrir la porte de la cellule, alors que la dame s’en approchait. Alors qu’il allait prendre les clés qui pendaient à sa ceinture pour ouvrir la porte, il arrêta son geste. « Attends, c’est un piège c’est ça ? Tu veux que… » Il était déjà trop tard. Depuis l’autre côté, la dame lui avait attrapé le col, et, d’un violent mouvement de bras, l’avait assommé contre les barreaux de la cellule. La dame de cœur, dans la cellule voisine, avait assisté au spectacle. « Héhé, l’idiot. Ta ruse était grossière. C’est un miracle qu’il soit tombé dans le panneau. Surtout pour le temps que ça a pris ! -L’important est que ça aie marché. » Rétorqua la dame de carreau d’un ton cassant, faisant taire son acolyte. Elle avait déjà récupéré le grand trousseau de clés de la ceinture du garde inconscient, et, se tordant presque le bras pour accéder à la serrure de sa porte, elle essayait les clés une à une. A la cinquième clé, alors qu’elle commençait à fatiguer de sa posture inconfortable, un joyeux déclic lui indiqua qu’elle avait réussi. Elle poussa la porte qu’il s’ouvrit en silence. Sans attendre une seconde, la dame de carreau délivra celle de cœur. Dans le plus grand calme, elles retirèrent son épée au garde, avant de le bâillonner et de l’enfermer dans l’une des cellules. La dame de cœur eût le privilège de garder l’épée qu’elles avaient récupéré. « Vraiment, tu ne la veux pas ? Demanda-t-elle à la dame de carreau, surprise qu’elle ne réclame pas d’utiliser leur seule arme. -J’aimerais bien, mais je sais que tu es meilleure que moi à l’épée. Si l’on doit se battre, il vaut mieux que tu l’aies. -Merci, c’est gentil ! -J’ai surtout envie de sortir d’ici en un seul morceau. » Pas à pas, elles gravirent les marches de l’escalier en colimaçon qui menait vers les étages supérieurs. Ignorant les autres sous-sols, elle montèrent jusqu’au rez-de-chaussée. Alors qu’elles scrutaient les alentours, deux personnes franchissaient le couloir de l’entrée, presque en courant. Elles ignoraient qui était l’homme, n’ayant jamais vu Elyso, mais elles connaissaient la femme qui l’accompagnait : Aurélia. Restant immobiles pour ne pas se faire remarquer, elles attendirent que le duo s’en aille. Alors qu’elles s’avançaient dans le rez-de-chaussée, la dame de cœur jeta un coup d’œil autour d’elle. Accroché au mur, il y avait la liste des étages avec les différentes sections. La dame de carreau s’arrêta également pour regarder. « Tu connais un bâtiment avec autant d’étages ? -On est pas à Babylone, donc c’est le Skywalker Building d’Old Main City. » La dame de carreau ajouta, en tapotant le panneau : « Je pense que l’on va leur laisser un petit cadeau avant de mettre les voiles. » La dame de cœur lui répondit par un sourire en coin. Son acolyte venait d’indiquer la poudrière du premier étage. Aurélia et Elyso avaient réquisitionné les deux meilleurs chevaux de l’écurie avant de se lancer sur notre piste, à Mediaco, Yug et moi. Elyso était sûr, à raison, que Daulop était un imposteur : il s’agissait de Neah. Sans trop savoir où réellement aller pour suivre notre psite, l’obscurité de la nuit n’aidant pas, le duo avait suivit les sentiers en direction du Sud, sachant très bien que le camp minorivien et celui des Chapeliers Blancs se trouvait dans cette direction. Alors qu’ils arrivaient à l’orée de la grande forêt du Sud de Minorive, ils commençaient à désespérer de pouvoir nous rattraper. Ils firent une halte. « Tu penses qu’on s’est approchés d’eux ? Demanda Aurélia. -S’ils ont suivi le même trajet, je suis sûr que l’on a été plus rapide. » C’est alors qu’Elyso eût une idée. Ouvrant la sacoche accrochée à sa selle, il sortit le pistolet à fusées éclairantes qu’elle contenait. Il regarda Aurélia. « S’ils sont dans les environs, déclara Elyso, ils verront la fusée, et se douteront de quelque chose. Tu crois que ça peut marcher ? -On ne perd rien à essayer. » Elyso pointa l’arme vers le ciel obscur. Auréllia se boucha les oreilles. Il pressa sur la détente. Avec une forte détonation, suivie du sifflement caratéristique du projectile fendant l’air, la boule de lumière s’éleva vers la voute céleste. Elyso rangea l’arme, dont le bout du canon était encore fumant. « Espérons qu’ils l’ait vu, pria Aurélia. » Depuis que nous étions rentrés dans la forêt en suivant Daulop, nous avions significativement réduit notre allure. L’obscurité rendait difficile la progression dans els sous-bois. Daulop ouvrait la marche. Quelques pas derrière lui, Yug se tenait baissé sur son cheval, pour ne pas se prendre le visage dans des branches basses. Mediaco le suivait, et je fermais la marche. Alors que seuls les bruits des sabots et des animaux nocturnes se faisaient entendre, il y eût soudain une détonation. Un éclair de lumière s’éleva vers le ciel, même s’il n’était pas très bien visible à travers les feuilles et les branches. J’entendis Mediaco murmurer : « C’est une de nos fusée ça ! » Yug l’avait identifié lui aussi. Avant que Daulop n’ait eu le temps de réagir, Yug avait bondi de son cheval et avait entrainé le cavalier à terre. Sonné, Daulop n’eût pas le temps de sortir sa lame : Yug avait collé la sienne contre son cou, et Mediaco pointait son pistolet vers lui. Daulop fut désarmé, et finit avec les mains attachées dans le dos. Pendant que Mediaco et Yug se chargeaient de notre nouveau prisonnier, ce premier me demanda : « Erache, peux-tu aller voir d’où la fusée a été tirée ? Si on nous y attend, ce serait bête de manquer le rendez-vous. On te rejoint après, on va aller plus lentement pour escorter notre nouvel ami ici présent. » Acquiesçant, je pris la route vers l’orée de la forêt. Sorti des sous-bois, j’aperçus deux cavaliers sur le sentier. Je reconnus sans problème la première, il s’agissait d’Aurélia. Cependant, j’ignorais qui était l’homme qui l’accompagnait. « Erache ! S’exclama Aurélia lorsqu’elle m’aperçut. Où sont les autres ? » Je lui expliquai alors la situation. Quand j’eus terminé, Elyso s’exclama : « Ah, on va pouvoir vérifier si j’avais raison. -Qui est-ce ? » Demandais-je à Aurélia. Elyso me tendit la main en se présentant. Je la serrais avant de m’introduire à mon tour. « Et pourquoi vous êtes ici tous les deux ? -Attendons Mediaco et Yug, proposa Elyso. Je n’ai pas tellement envie d’expliquer la situation plusieurs fois de suite. » J’acquiesçais et nous attendîmes un instant. Mediaco et Yug sortirent des sous-bois, en compagnie de notre prisonnier. Dès que les regards d’Elyso et Daulop se croisèrent, ce dernier manqua de peu de tomber à la renverse de surprise. Cependant, les deux restèrent silencieux. Mediaco réagit par contre, en s’exclamant : « Elyso ! Ca fait combien de temps que l’on ne s’est pas vus ? -Bien trop longtemps, Mediaco. Et Yug, ça va ? » Yug ne dit rien, mais répondit avec un sourire et un léger hochement de tête. « Alors, quelle est la situation ? » Demanda Mediaco, reprenant un sérieux très professionnel. Elyso raconta les évènements qui avaient mené à sa fuite de la Citadelle. Il termina son récit en nous disant : « Et messieurs, ce messager des Chapeliers Blancs n’est autre que Neah, directeur de la sécurité intérieure de Minorive. » Tous nos regards se dirigèrent vers lui. « Hé bien, s’exclama Mediaco, c’est qu’on s’est presque fait avoir, hein ? » Neah ne dit rien, gardant la tête basse. « Bien que cette réunion soit touchante, il ne vaudrait mieux pas nous attarder. La fusée de tout à l’heure risque fort d’avoir attiré une compagnie indésirable. -Où allons-nous alors ? Demanda Yug. -On s’éloigne. Se battre ici ne me semble pas être une perspective très enviable. De plus… -Chut ! S’exclama soudain Aurélia. Vous entendez ? » Nous firent le silence. Hormis le craquement irrégulier des flammes de nos lampes, tout semblait calme. Cependant, après quelques instants, je finis par percevoir un son de martèlement brutal et irrégulier. « C’est des chevaux, réalisa Elyso. Ils viennent vers nous. » C’est alors que Yug pointa le doigt vers quelque part derrière moi. Je me retournai. Plus loin sur le sentier, des lueurs avançaient dans notre direction. Il s’agissait de cavaliers, éclairés par leurs lanternes. Alors que nous n’avions pas encore décidé ce que nous allions faire, Neah leva soudain ses mains menottées vers le ciel, et s’agitant frénétiquement, il s’écria : « Je suis sauvé ! Oh ! Par ici ! Wouhou ! Wouhooouuu ! Au secours ! S’il vous plait, au secours ! » Pour le faire taire, Yug l’envoya par terre d’un crochet du droit. « Merci Yug, le congratula Mediaco. Bon, on ne peut plus se cacher et il est trop tard pour fuir. Nous n’avons pas le choix, sortez vos armes ! » Chacun dégaina épée, dague, couteau ou pistolet, tout en se mettant en position. Le groupe des cavaliers, qui nous avaient à présent repérés, s’étaient arrêtés, à quelques dizaines de mètres de nous. Malgré le fait qu’ils étaient baignés dans la lueur de leurs torches, la pénombre et la distance qui nous séparait rendait impossible l’identification. L’un des cavaliers se sépara du groupe, s’avançant de quelques pas dans notre direction. D’une voix forte, l’homme demanda : « Qui va là ? » Mediaco eût un sourire en coin, puis porta ses mains en porte-voix. « Une poétesse, un membre de cellule dormante, un écrivain, un haut gradé de la Triade, et moi, le plus grand voleur de tous les temps ! Aussi on a le directeur Neah prisonnier ! » Le cavalier resta immobile un instant, avant de tourner la tête vers le reste du groupe, avec, je l’imaginais, un regard de parfaite incrédulité. Il se retourna vers nous pour dire : « Je… Je ne suis pas sûr d’avoir très bien compris. » Elyso ne put s’empêcher de rire, bien qu’il gardait son hilarité la plus silencieuse possible. Mediaco répondit : « Je suis le grand Mediaco, et je suis accompagné de mes hommes. Nous avons fait prisonnier le directeur Neah. » Le cavalier leva les mains en l’air. « Je ne suis pas armé, dit-il. Je suis un Chapelier Blanc. Je vais m’approcher, d’accord ? -D’accord. » Répondit Mediaco. Au pas, le cavalier avança sa monture vers nous. Une fois qu’il fut assez proche, la lueur de nos lanternes permis d’attester de la véracité de ses dires. Son uniforme était bien celui d’un Chapelier Blanc. Mediaco nous fit signe de ranger nos armes, et rengaina son épée. Il se présenta comme étant le capitaine de l’une de leurs escouades de cavaliers. « Vous pouvez donc nous conduire à votre camp ? » Demanda Yug. Le capitaine acquiesça et nous invita à le suivre. Mettant nos chevaux en marche, nous nous engagèrent après lui.
  7. Bonjour à tous chers lectrices et lecteurs ! Voilà la suite des aventures de Mediaco ! Une bonne nouvelle, le chapitre suivant est terminé en manuscrit, il faut que je trouve le temps de le recopier. Je pense que la semaine prochaine il sera publié ! Si cela intéresse des gens, je vais faire un petit point rapide sur ma méthode pour écrire ce RP. Je me balade toujours avec un cahier 17x22 dans lequel il y a le manuscrit. Dès que j'ai moment tranquille, comme une pause entre deux cours, j'avance un peu dessus. Le format du cahier est intéressant pour moi pour plusieurs raisons. Tout d'abord c'est plus transportable et ça prend moins de place. Ensuite ça me permet de mesurer la longueur de mes chapitres en fonction du nombre de pages (jusqu'à récemment je faisais six à huit pages, maintenant je suis passé à dix pages). Enfin le format est très "gratifiant". Cela peut sembler bizarre à dire, mais sachant que c'est plus petit qu'un grand format, je finis les pages plus vite, donc ça me donne la satisfaction d'avancer quand je tourne les pages et vois toutes celles remplies. Quand un chapitre est terminé, je le laisse "reposer", c'est-à-dire que je n'y touche pas pendant un moment (de quelques jours à une semaine, en gros). Généralement je continue quand même sur le chapitre suivant. Une fois cette attente terminée, je passe à la recopie. Je me relis tout en copiant mon manuscrit sur ordinateur. Cela me permet de corriger tout ce que je souhaite pour passer au chapitre tel que vous les lisez. J'effectue enfin une dernière relecture avant de poster. Voilà, j'espère que ce petit point vous a intéressé ! La prochaine fois, un résumé sur les références sur la première moitié du tome 1, ça vous intéresse ? Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture. À la prochaine ! Erache97 CHAPITRE 19 : DEPART VERS LA BATAILLE Nos chevaux étaient sellés. Nous allions rejoindre le camp des Chapeliers Blancs. Guidés par Daulop, Mediaco, Yug et moi étions partis vers le sud. Mediaco avait demandé à Aurélia de rester au quartier général, car il estimait que son aide ne serait pas nécessaire et parce qu’elle devait encore s’habituer à la vie à la base. « Nous ne sommes toujours pas occupés d’interroger nos prisonnières. » Après que je lui ai dit cette phrase, Mediaco me lança un regard entendu et me répondit : « Erache, pas d’inquiétude. Il faut qu’elles profitent elles aussi de la vie ici. Nous n’allons pas les déranger tout de suite. Pour l’heure, nous devons rencontrer White Hat. » Il mit alors le pied à l’étrier et monta en selle. Daulop, Yug et moi firent de même. « Très bien, Daulop. Guide-nous ! » Daulop acquiesça, puis donna un coup d’étrier pour ordonner à sa monture d’avancer. L’un après l’autre, nous le suivirent hors de la ville. Les conditions climatiques s’étant améliorées, la Lune de Midi avait pu prendre son envol vers la ligne de front. Alors que le Soleil se couchait sur l’horizon, le vaisseau avait atterri à l’arrière du camp. Dès lors, le débarquement des hommes et l’embarquement des prisonniers avaient commencé. L’ensemble des hommes soupçonnés d’avoir des liens avec White Hat, dont Neah avait aidé l’arrestation, étaient embarqués pour être transférés à la prison de Babylone. Depuis le camp, McFly et Sabre donnaient leurs instructions pour coordonner l’opération. Une fois les ordres distribués, ils se rejoignirent, un peu à l’écart du tumulte ambiant. « Vous avez eu des nouvelles du Directeur Neah ? Demanda Sabre. -Aucun signe de lui. Il n’était pas à compter dans les décès de la bataille. J’ai envoyé une escouade de recherche avant le départ. Je n’ai aps encore eu de leurs nouvelles, mais cela ne saurait tarder. » Ils se séparèrent de nouveau, transmettant leurs ordres à leurs soldats. Le vaisseau venait de mettre les voiles, quittant Bowerstone. A son bord, Ghosthand, Velouttine, Dark Shadow et Jatern, ainsi que des soldats Stendeleins, en route pour Babylone. Après quelques manœuvres, le navire rejoignit le reste de la flotte, avant de mettre les voiles vers l’ouest. Sous la voute céleste nocturne, les vaisseaux glissaient sur les flots calmes et sombres de l’océan. Alors que dans les cales, ceux qui n’étaient pas de garde se reposaient, en prévision de la bataille qui les attendait, Ghosthand avait fait réunir les capitaines d’escouade dans sa cabine. Avec Velouttine et les deux assassins, il exposait le plan pour l’assaut. Sur une grande table, au centre de la pièce, avait été posée une grande carte représentant le plan de la ville. Alors que des infrastructures s’étendaient extra-muros, pour augmenter la capacité d’accueil de nouveaux habitants, l’essentiel se trouvait entre les murs. Le début de l’assaut allait s’avérer crucial. Leur force armée devait réussir à bloquer la flotte Babylonienne avant qu’elle ne puisse se déployer, ainsi que sécuriser le débarquement pour la suite des opérations puisse avoir lieu. Ensuite, l’avancée des soldats dans les rues de la ville allait devoir être rapide, pour sécuriser les différents objectifs et progresser jusqu’aux portes Est, Nord et Ouest de la cité, afin de verrouiller l’endroit de manière effective. Montrant sur le plan les différents chemins que les escouades allaient emprunter, ainsi que les emplacements pour les lignes de ravitaillement ou les lieux sûrs pour se replier, Ghosthand et Velouttine détaillèrent le déroulement de l’attaque. Une fois la présentation terminée, les différents chefs d’escouade saluèrent leurs supérieurs avant d’aller se préparer. Les gardes venaient de finir leur inspection. Ils avaient investi la villa après le départ d’Elyso, et avaient trouvé Zikku au bas des marches de la cave, attaché à une chaise. FIlerd dormait encore. La situation était tellement surprenante qu’Ixylls, le capitaine de la garde de la Citadelle, vint lui-même sur place. Lorsque le mandat d’arrêt contre Elyso fut émis, ce dernier avait déjà quitté la ville depuis un bon moment. Durant la journée, les gardes avaient fouillé l’ensemble des affaires d’Elyso, sous la directive d’Ixylls. Rien d’incriminant ne fut découvert. Zikku et FIlerd avaient été emmenés au poste, dans le but de prendre leurs témoignages. Filerd avait vite été congédié du fait qu’il n’était au courant de rien. Zikku était resté car Ixylls voulait lui parler en tête-à-tête. Cela faisait déjà quelques heures que la nuit était tombée. Alors que Zikku se demandait si Ixylls voulait n’avait pas décidé de partir se coucher, ce dernier entra dans la petite salle pour les interrogatoires. Ixylls verrouilla la porte en entrant, et se retourna vers Zikku. Il resta debout. « Que s’est-il passé ? Demanda-t-il d’une voix autoritaire. -Attends, pourquoi tu m’as fait poireaut… -C’est moi qui pose les questions pour commencer. Coupa Ixylls. Alors, que s’est-il passé ? » Zikku lui raconta les évènements. Ixylls ne bougea pas, et ne l’interrompit pas avant qu’il ait terminé. Une fois le récit terminé, Ixylls prit un moment, visiblement pour réfléchir. Après un instant de silence, il demanda : « Tu penses à quelle faction ? -La Triade, assurément. -C’est ce que je pense aussi. Elyso s’est servi dans tes documents. Il n’a pas l’air d’avoir eu le temps de lire, par contre. Il y avait des documents compromettants ? -C’est possible. -Cela ne s’annonce pas bien. Il ne devrait pas rester longtemps avant que l’on doive passer à l’action. » Ixylls déverrouilla la porte et l’ouvrit. « Je me charge du reste. Vaudrais mieux faire profil bas un moment. Tu peux rester à ta résidence. » Zikku se leva et se dirigea vers la porte de sortie. S’assurant que personne n’était dans le couloir, il demanda : « Et Filerd ? -Il ne sait rient et n’a pas l’air de vouloir en savoir plus. S’il fouine, il faudra juste me le signaler, et nous aviserons. » Zikku acquiesça, et fut libre de quitter le bâtiment. Un cheval épuisé et son cavalier qui l’était tout autant entrèrent dans Old Main City. Maintenant que la nuit était tombée depuis plusieurs heures, les lumières avaient été allumées dans la cité, si bien que le cavalier fut ébloui en arrivant, car ses yeux s’étaient habitués à la seule lueur de la Lune pour l’éclairer. De nombreuses heures auparavant, l’homme avait fui la Citadelle en emportant avec lui des documents appartenant à Zikku : il s’agit d’Elyso, le membre « dormant » de la Triade. Alors qu’il avait manqué de peu de se faire capturer par les gardes de la ville, avant de se faire attaquer par l’un des copropriétaires de sa villa, Zikku. Après avoir vaincu ce dernier, Elyso s’était servi dans ses documents, puis avait quitté la Citadelle avant que la garde ne puisse l’identifier. Ainsi, Elyso avait chevauché depuis les premières lueurs de l’aube, jusqu’au milieu de la nuit, où il venait enfin d’atteindre sa destination. Devant le Skywalker Building, il mit pied à terre. Alors qu’il décrochait le sac suspendu à la selle, une grimace lui tendit les traits du visage. Durant ses précédentes altercations, il avait été blessé à l’épaule, et n’avait pu se faire que des soins de fortune, même si le résultat tenait bien la route, tout à sa surprise. Le sac en main, il s’approcha de l’entrée, seulement pour être interrompu par l’un des membres de la Triade, seul garde à l’entrée de nuit. « Hola ! Pas un pas de plus ! T’es qui ? -Je m’appelle Elyso. Vas chercher Mediaco, il sait qui je suis. -Je vois pas pourquoi je le ferais. -Oh, par pitié… » Grinça Elyso entre ses dents. Il posa le sac puis fouilla dans sa veste. Sortant une lettre cachetée mais pliée en de nombreux endroits, Elyso la tendit au garde. Ce dernier regarda l’enveloppe d’un air circonspect avant de l’ouvrir. Il parcourut le message des yeux. Arrivé en bas, il regarda de nouveau Elyso. Cherchant ses mots, il finit par lui dire : « Je vais voir ce que je peux faire. » Il tourna les talons et entra dans le bâtiment. Elyso priait qu’il aille chercher quelqu’un de plus éloquent. Quelques instants plus tard, une jeune femme franchit la porte. Depuis l’embrasure de la porte, elle lui fit signe d’entrer. Sans attendre, il prit son sac et entra dans le Skywalker Building. Il croisa le garde, qui allait reprendre sa place à l’extérieur. La jeune femme lui tendit la main. Il la serra. Elle se présenta : « Je suis Aurélia. J’ai vu la lettre que Mediaco t’a confié, Elyso. Malheureusement il n’est pas ici. -Où est-il ? -Une rencontre importante avec les Chapeliers Blancs. -Oh, d’accord. » Elyso souleva son sac. « J’ai d’importants documents à remettre à la Triade. Il y a probablement une organisation dont nous ignorons tout qui trame quelque chose. » Le sac contenant les documents de Zikku fut emmené à la section de documentation et d’archives pour lecture et analyse. Elyso raconta à Aurélia les évènements qui l’avaient poussé à fuir la Citadelle. Inquiète, Aurélia le força à aller à l’infirmerie pour qu’il se fasse immédiatement ausculter, en réveillant au passage le médecin de garde. Elle resta dans la pièce pendant que le docteur défaisait les bandages de fortune du blessé, en lui félicitant d’avoir tenu le coup pendant une journée complète à cheval. Il souligna aussi sa chance de ne pas avoir eu d’infection. Le médecin commença alors à nettoyer la plaie puis à refaire les bandages : d’une manière professionnelle cette fois-ci. Alors que le docteur faisait son office, Elyso demanda à Aurélia : « Tu m’as fait confiance incroyablement vite, comment ça se fait ? -La lettre de Mediaco n’était pas falsifiée, sinon je m’en serais rendu compte. » Une fois les soins finis, Aurélia et Elyso quittèrent l’infirmerie et discutèrent de choses et d’autres. La discussion finit par tomber sur l’absence de Mediaco. « Un messager des Chapeliers Blancs est venu jusqu’ici ? Demanda Elyso. -En effet, un nommé Daulop. Une forte tête. » Aurélia en décrivant le messager. A l’écoute de la description, le visage d’Elyso se décomposa. Il compléta lui-même la description, et ajouta : « Il avait une épée à la garde finement ciselée, je me trompe ? -Non, c’est exact, comment… » Sans attendre une seconde, Elyso se précipita vers le rez-de-chaussée, Aurélia tentant de le suivre. « Il me faut un cheval, et vite ! -Attends, que ce passe-t-il ? » Elyso s’arrêta et se retourna vers Aurélia. « Le messager était un imposteur. C’est quelqu’un que je connais bien : Neah, directeur de la sécurité intérieure de Minorive. -Tu es sûr de toi ? -Si on a de la chance, c’est une coïncidence. Mais si ça ne l’est pas, il faut les rattraper immédiatemment : ils vont droit dans un piège. -Je t’accompagne. -D’accord. Où est l’écurie ? »
  8. Bonjour à tous chers lectrices et lecteurs ! Voilà la suite des aventures de Mediaco ! J'ai mis beaucoup plus de temps pour écrire ce chapitre que prévu. A partir de maintenant, je ne vais plus indiquer de délai pour le chapitre suivant, ça arrivera quand ça arrivera... Je vais toujours essayer de voir si je ne peux pas produire du contenu supplémentaire comme la carte de Minorive que j'ai fait la dernière fois. Dans tous les cas, je n'arrêterai pas l'histoire avant sa fin. Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture. À la prochaine ! Erache97 CHAPITRE 18 : DES NOUVELLES DU FRONT Au moment où la nuit tombait sur Old Main City, un messager des Chapeliers Blancs entra en ville sur sa monture. Les gardes à l’entrée de la cité, ayant compris la raison de la présence du messager, l’avaient aiguillé dans la direction du Skywalker building. Une fois devant l’entrée du bâtiment, il mit pied à terre. Il fut rapidement entouré des membres de la Triade chargés de la surveillance du lieu. Un homme sortit du Skywalker building. D’une voix calme mais intimidante, il ordonna aux hommes de baisser leur garde. Il s’approcha du cavalier. Ce dernier avait l’air nerveux, mais gardait sa constance. Le membre de la Triade inspecta le nouveau venu des yeux. Il le balaya du regard de haut en bas. Le cavalier faisait de même. L’homme de la Triade avait une haute stature. Malgré la cape qu’il portait par-dessus ses vêtements pour se protéger du froid, cela ne concédait pas la présence de larges épaules carrées et d’une musculature robuste. S’il n’arborait pas une mine aussi détendue, il aurait les traits du visage biens durs. L’homme dégageait une légère aura de quiétude malgré son teint un peu blafard. Ses jambes droites et longues se terminaient par une paire de chaussures noires. Ces dernières, quoique de bonne facture, montraient des traces d’usure et des tâches qu’un nettoyage assidu n’avait pas réussi à faire partir. Le dernier détail que nota le cavalier était le pli caractéristique qu’avait pris la cape, indiquant que l’homme portait une épée. Avec toutes ses informations, le membre de la Triade n’avait pas besoin de se présenter. La cavalier savait de qui il s’agissait : Yug. Ce dernier s’adressa au messager : « Quel est ton nom ? -Daulop » Répondit-il en inclinant la tête. C’était bien entendu un mensonge : le cavalier n’était autre que le directeur Neah. Parti en avance du camp des Chapeliers Blancs, il avait réussi à intercepter le messager chargé par White Hat de transporter la réponse à la lettre de Mediaco. « Dis donc, Daulop, ça m’a l’air d’être une épée à la garde bien faite pour un soldat, que tu as à la ceinture. -J’ai fait les gravures moi-même. -Ah, intéressant. Puis-je voir de plus près ? » Yug avait tendu la main pour qu’il lui remette l’arme. Neah resta immobile. « Non. Je ne montre ma lame de près qu’à ceux que j’empale. » Neah tentait le tout pour le tout avec cette réplique. Il savait que Yug avait travaillé pour l’armée avant de rejoindre la Triade. Il aurait rapidement constaté que l’acier de son épée était de trop bonne qualité pour une arme de soldat et aurait posé d’autres questions. Neah se maudissait intérieurement de ne pas avoir également changé son épée avec celle du messager, alors qu’il avait récupéré le reste de son uniforme. Yug fit un pas en avant, pour apparaitre plus menaçant. Neah garda sa composition. « Je vois que White Hat apprécie les durs à cuire. -Nous ne sommes pas amis. Dès que notre alliance de circonstance sera terminée, le commandant se remettra à votre poursuite et je serais là pour l’aider. -C’est une charmante attention envers un supérieur. Ta tête me dis quelque chose. Nous sommes nous déjà vus ? -Possible. J’ai participé à l’assaut sur votre île. » Neah se congratulait mentalement de cette excuse. Il avait de la chance que son visage ne soit pas connu. Il était possible que Yug et lui se soient croisés par le passé, mais Neah priait que Yug ne s’en souvienne pas si tel était le cas. « Ca doit être ça, finit par dire Yug. Donc, j’imagine que tu as un message, c’est ça ? » Yug tendit la main et attendit l’enveloppe. « Je dois remettre ce message à Mediaco en personne et à nul autre. » Yug soupira. « Alors il va falloir patienter un peu. -Pourquoi ? -Mediaco est actuellement absent. Il reviendra sous peu. » Mediaco leva le canon de son fusil. Il mit sa cible en joue. Aurélia et moi l’observaient depuis un peu plus loin. Il coupa un instant sa respiration et pressa la détente. Dès qu’il eût tiré, nous nous précipitâmes tous les trois pour aller voir le résultat. Mediaco chercha des yeux l’objectif de l’excursion. L’instant d’après, il poussa un cri de joie. Il souleva alors son prix : un magnifique lapin, abattu d’une balle dans la nuque. « Joli ! s’exclama Aurélia. -Ha ha ! C’est une belle prise, hein, Erache ? » Arpès un repos suivant notre retour de Tenghzou, Mediaco nous a emmené, Aurélia et moi, à une petite partie de chasse, au bord du grand lac se trouvant à côté d’Old Main City. Nous y avons passé la journée entière. « En effet, c’est une belle prise. Il ne serait pas temps de rentrer ? Il commence à se faire tard. » Le soleil était déjà passé sous l’horizon, et les alentours s’assombrissaient à vu d’œil. « Tu as raison, répondit Mediaco. Rentrons. » En entrant dans les rues de la ville, nous croisons l’un de nos hommes : « Monsieur Mediaco, je viens de la part de Yug. Un messager de White Hat est là pour vous. » Mediaco lui mit sur les bras tout le matériel de chasse qu’il portait. Il semblait fou de joie. « Prends-ça, dit-il, et range les pour moi. (Il se tourna vers Aurélia et moi :) Aurélia, Erache ! Vous vous rendez compte ? Il a déjà répondu ! Nous allons bientôt pouvoir organiser notre intervention dans cette guerre ! » Il s’élança d’un pas rapide vers le Skywalker Building, Aurélia et moi sur ses talons. A l’entrée du bâtiment, c’est au tour de Yug de croiser notre chemin. « Ah, vous êtes enfin rentrés. On a un messager de… -On est déjà au courant, coupa Aurélia. On a croisé le type que t’as envoyé. -Où est-il ? » Demanda Mediaco. Yug nous guida au premier étage. Un garde avait été placé devant la porte. Mediaco entra, me demandant de le suivre et à Yug et Aurélia de rester dehors. Dans la pièce, il n’y avait que deux chaises, et une petite table. Le messager était assis sur l’une des deux chaises. Avant d’entrer dans la pièce, Mediaco avait demandé à Yug de lui décrire sa rencontre avec le messager, qu’il n’hésita pas à détailler. Mediaco, en entrant dans la pièce, pris un air décontracté, et s’assit sur l’autre chaise, qu’il avait préalablement écarté d’un coup de pied. D’un geste nonchalant, il balança ses jambes par-dessus la table, puis plaça ses mains derrière la tête. Pendant ce temps, je m’étais placé en retrait, d’un endroit où je pouvais voir tout ce qu’il se passait. Me jetant un coup d’œil, Mediaco me fit un sourire en coin avant de se focaliser de nouveau sur le messager. « Tu t’appelles Daulop, c’est ça ? -Oui, c’est mon nom. -Ok, Daulop, tu as quelque chose pour moi, c’est ça ? -En effet. » Le messager sortit une enveloppe cachetée de la poche intérieure de son manteau, et la posa sur la table, en face de Mediaco. Mediaco la décacheta et parcourut le contenu des yeux. Par-dessus son épaule, je pus la lire en même temps que lui. Le contenu de la lettre était formulé avec une écriture fine et appliquée. « Mediaco, Vous devriez préparer vos hommes. Nous ne pourrons pas nous rallier aux troupes de Minorive. McFly a rejoint le front, avec un nouveau navire volant. D’après les informations que j’ai obtenu, il souhaite procéder à l’extraction de prisonniers au camp principal de l’armée Minorivienne. Il s’agit d’ancien de mes hommes et collaborateurs. L’objectif est de les transférer à la prison de Babylone. De plus, les soldats en provenance de Babylone serviront de renfort au front. Je pense qu’il est l’heure d’intervenir. Afin de mettre fin au conflit, plusieurs choix s’offrent à nous. Mais nous devrions en discuter en face à face. Le messager ici présent vous conduira au nouvel emplacement de la base des Chapeliers Blancs. Je vous attends au plus vite. White Hat » Mediaco replia la lettre qu’il reposa sur la table. Il sortit ensuite son pistolet de son holster et posa son poignet sur la table, le canon pointé vers le messager. Il arma le pistolet. « Alors comme ça, on pensait pouvoir tromper le grand Mediaco ? » Je n’en croyais pas mes yeux et mes oreilles. Malgré le contenu impeccable de la lettre, Mediaco doutait du messager. Mais il s’agissait d’un bluff. Mediaco pariait sur le fait que s’il y avait la moindre chance que le messager ne soit pas celui qu’il prétendait être, il devait faire tomber les masques sans attendre. Je reportais mon attention vers le membre des Chapeliers Blancs. Il restait impassible. Une magnifique performance d’acteur. Neah pensait qu’il y avait de vrais risques que sa couverture ait été découverte. Il devait se trouver une excuse qui sonnait vrai, sinon il ne risquait pas de faire long feu. Il resta d’un calme olympien tout en cherchant une réponse. Il regarda Mediaco droit dans les yeux et dit : « C’est un beau bluff. Je peux savoir ce que vous me reprochez ? -Oh, c’est simple. Votre nom ne correspond pas à celui du messager indiqué dans la lettre. » Neah prit sur lui-même pour ne pas paraitre inquiété. Il énonça la première chose qui lui passa par la tête, au tac-au-tac : « C’est impossible. Le commandant n’a indiqué le nom d’aucun messager. Il ne savait pas lequel d’entre nous serait chargé de cette mission avant de cacheter l’enveloppe. » Un long silence suivit la réplique. Mediaco rangea son arme. Toujours assis, il s’adressa à l’homme en face de lui. « Bien, Daulop. Nous allons pouvoir nous préparer. Conduis-nous à White Hat. » Alors que la nuit était tombée, le camp Stendelien était très actif. Une par une, les caisses d’équipement étaient embarquées à bord du vaisseau amiral. A côté du ponton d’embarquement, Dark Shadow, Jatern et quelques soldats étaient assis autour d’un feu de camp. Un des hommes distribuait les cartes afin qu’ils puissent jouer. Cependant, les soldats commençaient à désespérer de voir Jatern et Dark Shadow rafler les mises une par une. Les joueurs regardèrent leurs cartes. Dark Shadow jeta un coup d’œil aux soldats chargés de s’occuper de l’embarquement. Il était presque terminé. Il posa ses cartes, et se leva. Il poussa la pile des pièces qu’il avait récoltées en direction des autres joueurs. « J’arrête là. Vous n’avez qu’à vous partager mon argent comme bon vous semble. » Jatern lui lança un regard interrogatif. « Tu peux continuer à jouer, il reste un peu de temps, si tu veux tant de cet argent de poche. Je vais faire un tour. » Il quitta le lieu du jeu et monta sur le pont du navire. Il croisa Ghosthand. Seul dans un coin, il observait les allées et venues de ses hommes. Dark Shadow s’approcha. « Le départ est pour bientôt, général ? » Ghosthand lui répondit d’un regard mauvais. « Hé, on se calme, le général. C’est une vrai question. -Nous partirons bientôt. Le reste de la flotte est à portée de longue vue. Il faut attendre la fin du chargement. Vous êtes prêt, avec votre sbire ? -C’est vous qui avez des sbires. Moi j’ai un assistant. -Qui c’est exactement, ce Jatern ? -Je vous l’ai dit, mon assistant. Vous n’avez rien à savoir de plus. On ne compte pas se mettre en travers de votre route. Vous prendrez la ville, et j’aurais ce qui m’intéresse. » Ghosthand allait répondre quelque chose, mais au même instant, un soldat s’approcha des deux hommes, saluant son supérieur. « Mon général, nous sommes prêts à lever l’ancre à votre commandement. -Très bien. Que chacun rejoigne son poste. J’annoncerai le départ sous peu. »
  9. Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices ! Voilà la suite des aventures de Mediaco. Préparez-vous, au prochain chapitre nous pourrons enfin revoir certains personnages que l'on a pas vu depuis un moment... Je n'ai aps grand chose de plus à dire, si ce n'est que ce chapitre devrait être un peu plus long que le précédent. Maintenant, vos questions pour aujourd'hui ! Q : ... R : ... Q : Y'en a pas eu, c'est ça ? R : Ouais. Et pour aujourd'hui, voilà une petite surprise. Je vous présente la carte de Minorive ! (Possiblement sujet à des modifications futures, je ne suis pas 100% satisfait du résultat, et il est possible que l'on découvre d'autres localisations par la suite). Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture. À la prochaine ! Erache97 CHAPITRE 17 : ETAT DES LIEUX Ghosthand, Velouttine et Dark Shadow s’étaient isolés dans la cabine du général. Velouttine avait fait apporter une grande carte de Minorive. Elle énonça clairement l’opération qu’ils allaient mener à présent : « Nous allons lancer un assaut sur Babylone. La flotte transportant les renforts pour cette opération est déjà partie de New Stendel, à l’heure qu’il est. -Et je suppose que Dark Shadow est ici pour nous aider ? -En effet, dit-il. Je suis le seul qui connaisse suffisamment bien la ville pour vous aider à réaliser cette attaque. -Pour une somme exorbitante, j’imagine. Les caisses de l’état ne devraient pas servir à ça. » Dark Shadow pouffa. Ghosthand se tourna vers Velouttine, avec une mine interrogatrice. « Il n’a pas réclamé de paiement. -Quoi ? -Il y a quelque chose à Babylone que j’aimerais récupérer. Votre attaque sera la meilleure des couvertures, d’autant qu’un moyen facile de rentrer dans la cité. Il est difficile de faire des choses illégales à Minorive depuis le début de la guerre. Les gardes sont partout. -Et quelle est cette chose que vous voulez récupérer ? -Je ne vous le dirai pas. » Ghosthand s’apprêtait à rétorquer quelque chose, mais Velouttine lui coupa la parole, se tenant toujours debout les bras croisés. « Tout à déjà été décidé. Il va nous aider à mettre sur pied l’offensive, et en échange nous lui permettrons d’entrer dans la cité pendant l’attaque. Nous n’allons pas l’aider et récupérer ce qu’il souhaite. » Il y eût un instant de silence. « Bien. Discutons stratégie alors, déclara Ghosthand. Comment comptons-nous prendre Babylone ? » Neah posa le pied au sol, et attacha les rênes de sa monture à une branche basse. Les Chapeliers Blancs qu’il avait suivis ayant ralenti, il avait décidé de se cacher dans les fourrés et de poursuivre son trajet à pied, un peu à l’écart du sentier. Plus loin, il entendait des éclats de voix, des bruits d’activités et le son de chevaux. Il savait qu’il était tout près de la base des Chapeliers Blancs. Il s’approcha. Enfin, à travers les feuillages, il vit le camp. Il était en pleine effervescence. L’évacuation était en cours. Le matériel, en train d’être rangé, et les hommes, en train de partir. Neah resta un instant à observer les allées et venues des cavaliers, des transporteurs. White hat avait fait installer le camp dans un endroit bien dissimulé et difficile d’accès. La forêt autour était suffisamment épaisse pour qu’il fasse sombre malgré le fait que le soleil brillait dans le ciel depuis un bon moment déjà. Alors qu’il poursuivait son observation, Neah ne remarqua pas qu’un des Chapeliers Blancs était sur le point de le repérer. Pour la plus grande chance de Neah, quelqu’un d’autre l’avait remarqué pour lui. Ce quelqu’un se saisit des jambes de Neah et le fit tomber à la renverse. Par réflexe, Neah eût le temps de se réceptionner sur ses avant-bras. Il se retourna sur le dos en un instant, prêt à dégainer son arme. Neah arrêta son geste en voyant que celui qui l’avait fait tomber était un soldat Babylonien. C’était Apollo. Ce dernier avait mis don index devant ses lèvres pour ne pas que Neah ne dise quoi que ce soit. Apollo, au ras du sol, observa le chapelier qui avait manqué de peu de repérer Neah. Il était déjà retourné à ses précédentes occupations. Apollo s’adressa à Neah : « Directeur Neah, vous devriez apprendre à vous baisser si vous voulez pas vous faire repérer. -Quel est votre nom, soldat ? -Apollo. -Que faites-vous ici ? -J’étais le messager chargé de tendre un piège aux Chapeliers Blancs. J’ai tiré une fusée éclairante au moment où ils ont lancé l’assaut. Ils ont blessé mon cheval, et j’ai dû l’abandonner. Je me suis approché de leur base pour voir si je pouvais entendre où ils comptaient installer leur nouvelle base. Comme vous l’avez vu, ils évacuent. -Et ? -Rien pour le moment. -En tout cas, nous devons retourner à la Lune de Midi. Nous avons la position de leur base. Nous n’avons plus qu’à envoyer des hommes ici pour leur couper la retraite. -Je ne doute ps de vos compétences, Directeur, mais vous n’arriverez pas à faire l’aller-retour avant qu’ils n’aient tous évacué. -Vous êtes sûr de vous ? -Tout à fait. Ils ont réalisé leur campement dans l’optique de pouvoir l’abandonner s’il était découvert. Dans moins d’une heure, je vous garantis qu’il ne restera plus une trace de leur présence ici. » Neah réfléchit à la situation. Ils ne pouvaient pas faire venir des troupes ici. Il se résigna à attendre en compagnie d’Apollo, dans l’espoir de pouvoir découvrir l’emplacement de leur prochaine base. A la Lune de Midi, les affrontements avaient cessé. Il ne restait plus un Chapelier Blanc debout ou sur sa monture. Déjà, le recensement des victimes et la prise en charge des blessés avait commencé. McFly se rendit au poste de soin du camp pour s’adresser à Sabre, qui était là-bas pour faire soigner les dégâts dus au coup de patte de son cheval. Le commandant avait rapidement reçu des soins. Il avait eu de la chance, car rien de grave n’avait été abîmé par le choc. « Plus de peur que de mal » avait confirmé le médecin à McFly. Ce dernier put s’isoler avec Sabre dans la salle de soin des officiers. « L’opération a été un échec. Même avec votre arrivée, nous n’avons eu ni White Hat ni l’emplacement de leur base. Et il y a peu de chances que nous réussissions à faire parler les prisonniers. » Sabre n’avait rien à dire, et il gardait une mine grave, assis sur son lit. « Dès que vous serez en état, retournez immédiatement au front. Je ne suis pas sûr que le Directeur Neah ou vos officiers puissent guider les troupes de manière optimale en cas d’attaque. Mes hommes et moins nous rejoindrons dans le courant de la soirée. » Alors que McFly prononçait ces mots, le visage de Sabre passa d’une expression défaite à inquiète. McFly l’avait bien entendu relevé : « Qu’y a-t-il ? -Le Directeur Neah n’est pas avec vous ? Il est venu à l’assaut ici en ma compagnie. » McFly n’en croyait pas ses oreilles. « Vous plaisantez ? Pourquoi est-il venu ? J’espère qu’on ne le retrouvera pas parmi les cadavres, Commandant. -Je l’espère également… Ah, et je voulais vous faire part d’autre chose. » Sabre prit alors quelques minutes pour expliquer à McFly ses mésaventures à Tenghzou, ainsi que la lettre que Mediaco lui avait donné, adressé à White Hat. McFly attendit qu’il eût fini pour parler. Cela lui prit cependant quelques instants pour répondre, ne s’attendant pas du tout à une histoire pareille. « Si nous n’avions pas besoin de vous pour mener les troupes, Sabre, il est possible que je vous aurais fait emprisonner pour un comportement aussi irresponsable. Où est la lettre ? » Sabre se figea. Il se força à répondre : « En possession du Directeur Neah… » McFly fit volte-face et marcha droit vers la sortie. Il se retourna juste avant de quitter l’endroit : « Vous retournerez au front dès que possible. Maintenant même serait le mieux. Nous déposerons vos renforts et récupérerons les prisonniers dans la nuit. C’est compris ? -A vos ordres, Monsieur. Et pour le Directeur ? -Je fais envoyer des équipes de recherche si nous ne trouvons pas ses restes. » Il quitta la pièce sans ajouter un mot, laissant Sabre à se préparer pour repartir. « Revoilà White Hat. » Signala Apollo. White Hat était de retour au camp. Entouré d’autres cavaliers, il donnait déjà les instructions pour la poursuite de l’évacuation. Alors qu’il descendait de cheval, Neah eût une idée. Il fouilla dans les poches de sa veste. Apollo, qui avait remarqué ce qu’il faisait, l’observait. Neah sortit d’une des poches intérieure la lettre de Mediaco. Il la tendit à Apollo. « Prenez ça, et allez la remettre à White Hat. » Apollo n’en croyait pas ses oreilles. « C’est… C’est une blague, Directeur ? Vous voulez qu’ils me capturent ? -C’est un ordre, soldat. Il faut que White Hat obtienne cette lettre. Ils ne chercherons pas à vous tuer, je crois qu’ils auraient déjà fait. Vous pourrez obtenir l’emplacement de leur prochaine base en même temps, et même peut être savoir d’où opère la Triade. -C’est bien dans l’idée, mais je vous le communique comment ? Je ne pense pas qu’ils vont me laisser revenir discuter avec vous. -Il faudra que vous trouviez un moyen. Laissez un message de n’importe quelle manière. » Apollo se redressa, tout en restant hors de vue des Chapeliers. « Restez ici, Directeur. Je vais m’éloigner, et me faire capturer. Je pourrai transmettre la lettre à ce moment là. J’y vais. -Bon courage, soldat. » Apollo s’éloigna. Quelques minutes plus tard, il entrait dans le camp, poings liés dans le dos, entouré par plusieurs cavaliers. White Hat fut appelé. On lui remit la lettre de Mediaco. Apollo avait été fouillé avant même son entrée dans le camp, mais l’enveloppe n’avait pas été ouverte. White Hat rejoignit le groupe qui escortait le prisonnier. Il tourna un instant la lettre entre ses mains, puis posa des questions à Apollo. De là où il se trouvait, Neah n’arrivait pas à les entendre. White Hat ouvrit ensuite l’enveloppe et parcourut le message des yeux. Quand il eût terminé, il appela d’une voix forte : « Qu’un messager se tienne prêt ! J’aurais une enveloppe à lui confier dans un instant ! (Puis, s’adressant aux hommes entourant Apollo :) Emmenez-le. » Neah regarda alors Apollo. Alors qu’il avait les mains menottées dans son dos, il était, à l’insu de tout le monde, en train de transmettre un message à Neah. En changeant du mieux qu’il pouvait la position de ses mains et de ses doigts, il montrait à Neah des lettres. Un O, un M, puis un C. Il avait répété trois fois ces trois lettres avant de s’arrêter pour ne pas se faire repérer. Apollo priait pour que Neah comprenne le message, car c’était le seul moment où il pouvait lui transmettre. Neah, toujours à couvert, réfléchissait à la signification de ces trois lettres. O, M, C. Lorsqu’il pensa qu’il pouvait s’agir d’initiales, il eût un déclic : Old Main City. Trop loin pour être la nouvelle base pour les Chapeliers Blancs, cela devait être l’emplacement du quartier général de la Triade de Mediaco. De plus, White Hat allait leur envoyer sa réponse. Sans attendre, Neah commença à s’éloigner pour rejoindre son cheval. Qui qu’allait être le messager, il comptait bien l’arrêter, puis prendre sa place. S’il pouvait infiltrer la base de la Triade et savoir la teneur du message envoyé par White Hat, ce serait un avantage majeur pour connaitre la suite des opérations des Chapeliers Blancs et de la Triade. Une fois sur son cheval, Neah s’éloigna du camp, en direction d’Old Main City.
  10. Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices ! Je ne sais pas si vous avez remarqué, j'ai mis un peu plus de temps pour poster la suite cette fois-ci... J'en suis désolé. Étant donné que j'ai repris le travail, il m'est difficile de tenir un rythme correct d'écriture. C'est donc à regret que je dois vous annoncer que je ne publierai plus un chapitre chaque semaine. A partir de maintenant, je vais faire de mon mieux pour publier un chapitre toute les deux semaines au mieux, et tous les mois au pire. En revanche, pour compenser ce rythme diminué, j'aimerais faire des petits trucs en plus (j'aimerais bien pouvoir réaliser une carte de Minorive notamment, ça pourrait être sympa). C'est pour cela que j'aimerais bien aussi répondre à vos questions, dans le petit "édito" que je fais ici à chaque fois que je publie un chapitre, comme une petite FAQ à chaque fois. Je vous informe donc que je prends vos questions (par MP ce serait mieux, je pense, afin d'éviter de remplir trop ce topic, si jamais vous voulez vraiment de demander des tas de trucs), et n'oubliez pas de me dire si vous voulez que je mentionne votre pseudo ou non. Posez vos questions, mais sachez que vous avez probablement des questions plus pertinentes à me poser que j'ai de réponses à leur donner. Enfin, je remercie les gens qui passent commenter, cela me fait à chaque fois plaisir d'entendre vos opinions (surtout quand elles sont positives^^). Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture. À la prochaine ! Erache97 CHAPITRE 16 : LA BATAILLE DU CAMP DE LA LUNE DE MIDI Alors que les cavaliers s’étaient réunis derrière lui, White Hat continuait l’observation du camp ennemi. Il avait décidé de revoir sa stratégie pour l’assaut. Au lieu de lancer l’attaque de tous les côtés, il préférait une unique charge. Il attendait le bon moment. Alors que le Soleil perçait timidement à travers les feuillages des arbres alentour, il vit que les soldats ennemis commençaient à éteindre les feux de leurs camps. C’était le bon moment. Il se tourna vers ses cavaliers. « Préparez-vous à donner l’assaut à mon signal ! » Il se mit en position pour charger et dégaina son épée. Il la brandit bien haut pour que toute son armée puisse la voir. Les premiers rayons du Soleil se reflétaient contre la lame, qui se mit à briller d’une lueur presque surnaturelle. « En avant ! » Les cavaliers sortirent leurs armes, et chargèrent à la suite de White Hat. Alors que tous les cavaliers étaient lancés dans l’action, plus personne n’avait les yeux sur Apollo. D’un geste, il sortit une fusée de détresse et la déclencha. La lumière rouge se répandit à travers les branchages et fila vers le ciel. Le temps que les hommes se rendent compte de ce qu’il se passait, Apollo avait déjà filé dans les bois au triple galop. White Hat, comprenant en un instant ce qu’il venait de se produire, arrêta sa monture, tout en criant à ses soldats : « Continuez la charge, foncez ! L’arrière-garde, avec moi ! » Alors que la charge se poursuivait, il lança ses ordres : « Envoyez deux cavaliers à la poursuite d’Apollo. Que deux autres aillent au camp, qu’une évacuation d’urgence soit prête si nécessaire. Tous ceux qui restent, maintenez votre position et préparez-vous s’il faut relayer des messages. » White Hat fit repartir son cheval, désormais à l’arrière de ses lignes d’assaut. Il leva les yeux. Le camp était déjà en état d’alerte. La fusée d’Apollo avait déjà fait son office. Un à un, les sabords du navire s’ouvrirent. Un instant plus tard, les canons faisaient feu sur les cavaliers. Les boulets s’écrasaient avec fracas sur le sol et sur les soldats. White Hat arriva à l’entrée, derrière les premières lignes. Dans le camp, les soldats Babyloniens se défendaient avec ardeur. Il était clair que White Hat avait été piégé. Mc Fly s’attendait à cette attaque. Les hommes dans les deux camps s’écroulaient. Sur le pont du navire, Mc Fly se montra. Il se tenait, droit comme un pic, sur le pont de son navire. White Hat l’aperçut. Il n’hésita pas un instant. Il sortit les pieds de ses étriers et monta debout sur sa selle. Alors qu’il passait près de la coque du vaisseau, il bondit et se saisit d’un des sabords déployé de ses deux mains. Il se hissa tant bien que mal dessus, puis continua son ascension en montant de prise en prise. Un soldat babylonien le mit en joue depuis le pont. White Hat fut plus rapide. Alors qu’il était suspendu à une main, il se saisit de son pistolet et vida son contenu sur son attaquant. Cela ralentit à peine sa progression. L’instant d’après, il était sur le pont. Il n’eût pas le temps de faire grand-chose avant que les gardes ne l’entourent, épée à la main. White Hat dégaina la sienne au moment où ils se jetèrent sur lui. D’un mouvement, il bondit sur le côté. L’un de ses adversaires, emporté par son élan, tomba par-dessus la balustrade. Les deux autres l’assaillirent déjà. Il para chacun de leur coup, tout en cherchant l’ouverture. L’un des hommes lui envoya un coup d’estoc. White Hat l’esquiva, puis profita de ce moment pour saisir le poignet du soldat. Il lui envoya d’un coup sec et rapide son genou sur son coude. Un craquement indiqua que l’os venait de se briser, et que l’articulation ne serait plus en état avant un moment. Ayant éliminé deux de ses adversaires, il ne lui fallut qu’un instant pour faire tomber le troisième. Il était maintenant face à face avec McFly. Ce dernier avait dégainé tranquillement son arme pendant que White Hat était occupé avec les autres. Les deux hommes se jaugèrent du regard. « Bien le bonjour, McFly. -J’aurais préféré que l’on se revoie dans une meilleure situation. -C’est réciproque. Mais vous savez que vous n’avez aucune chance de me vaincre en combat singulier ? » McFly répondit d’un haussement d’épaules, avant d’ajouter : « Je ne vous pensais pas si arrogant. -J’ai peur de n’être que réaliste. » McFly sortit un pistolet, qu’il pointa sur White Hat. Guidés par le messager, Sabre, Neah et leurs hommes étaient sur le point d’arriver en vue du camp de McFly. En premier, ils entendirent les sons de la bataille dont ils s’approchaient. Alors que les arbres devenaient plus épars, ils eurent enfin la vision sur la situation. Ils poussèrent leurs montures à aller encore plus vite. Sabre ordonna à ses hommes à se préparer au combat. Neah monta à la hauteur du général. « Je crois que White Hat a été plus rapide ! -En effet. Restez en arrière. Il faut que nous arrivions à faire sortir ses troupes du camp, ou à tous les abattre. -Et White Hat ? -On le capturera si possible. Mc Fly décidera probablement de ce que l’on va faire de lui. » Les cavaliers entrèrent dans le camp à toute allure, l’épée à la main. Sabre aperçut alors White Hat et McFly sur le pont de la Lune de Midi. Il orienta sa monture pour s’élancer sur le ponton donnant l’accès au pont du navire. Son cheval se cabra. Il quitta sa selle à la vitesse de l’éclair. Son épée était déjà dans sa main avant que son pied ne touche terre. L’instant d’après, il était au niveau de White Hat et McFly. White Hat aperçut l’arrivée de son nouvel adversaire et envoya un puissant coup de taille à McFly pour le faire reculer. Il put ainsi se mettre en position pour l’arrivée de son autre adversaire. « Bien le bonjour, Commandant Sabre. Vous appréciez beaucoup votre nouveau titre, j’imagine ? -J’apprécie ce que je mérite, et cela en fait partie, oui. (Il se tourna vers McFly et le salua en inclinant la tête) Bonjour, Monsieur McFly. -Les salutations formelles attendront, Commandant. Nous devons procéder à la réincarcération de White Hat immédiatement. Je suppose que vous êtes arrivés avec des renforts ? -Mes meilleurs cavaliers sont actuellement en train de chasser ces miséreux de Chapeliers Blancs. Vous allez vous retrouver coincé ici, White Hat. » Le maire et le commandant s’avancèrent vers White Hat, l’épée en main. Ce dernier n’avait d’autre choix que de reculer. Neah, toujours sur son cheval, était resté en retrait du camp. Il observait la situation pour choisir quoi faire. Il aperçut alors des cavaliers des Chapeliers Blanc se replier. Il les prit en chasse. Il restait à bonne distance. S’il pouvait remonter leur piste jusqu’à leur camp, ce serait une aubaine. Il s’enfonça dans les sous-bois, le Soleil matinal illuminant progressivement les environs. « C’est donc un combat déloyal que vous avez décidé de m’offrir, messieurs ? » White Hat attendait le bon moment pour pouvoir attaquer ses adversaires. Il savait qu’il pouvait venir à bout de McFly en combat singulier, mais avec Sabre en renfort, la situation était plus compliquée. Il avait le dos collé à la balustrade du pont : il ne pouvait plus reculer. « Il est vrai que ce combat est déloyal. » Concéda McFly. A la grande surprise des deux autres, le Maire rangea son épée dans son fourreau à sa taille. « Vous préférerez sans doute le un contre un. » White Hat ne comprenait pas les raisons d’un tel geste. Il observa alors le fourreau. Il constata à sa grande surprise qu’il ne s’agissait pas d’un fourreau standard habituel. Il était équipé d’un tube qui courrait tout le long du fourreau, et surmonté par un bouton au niveau de la garde. White Hat n’eût pas le temps de réfléchir à quoi ce bouton pouvait servir, que McFly appuya dessus et mis son plan en exécution. La pression du bouton projeta l’épée hors du fourreau, garde en avant, avec un jet de fumée blanche. Le projectile frappa White Hat au milieu du front. Surpris et sous le choc, il bascula vers l’arrière par-dessus la balustrade, lâchant par inadvertance son arme. Usant de ses meilleurs réflexes, il réussit à se réceptionner non sans douleur un peu plus bas, contre un sabord déployé. Il se secoua la tête pour reprendre ses esprits. Il sentait une vive douleur sur son front, et sur les côtes sur lesquelles il avait atterri, quoique cette dernière s’estompait peu à peu sous les effets de l’adrénaline qui pulsait à travers ses veines. Il se releva le plus vite qu’il put tout en luttant contre les vertiges dus au choc. En haut de la balustrade, McFly et Sabre s’étaient penchés pour voir ce qui était arrivé à leur adversaire. White Hat profita de son moment de répit pour observer comment la bataille se déroulait en contrebas. Les forces Babyloniennes étaient indubitablement en train de prendre l’avantage contre leurs assaillants. L’assaut était un échec. Avec les renforts du front apportés par Sabre, ils n’achèveraient rien. Il fallait ordonner le repli. White Hat jeta un coup d’œil autour de lui pour repérer un moyen de quitter l’endroit. L’instant d’après, il porta ses mains en cône autour de sa bouche. « Repli général ! Immédiatement ! Escouades trois et quatre, en défense de la retraite ! » Sans adresser un regard à McFly et Sabre, il s’élança le long du navire, courant sur les sabords. McFly suivit du regard la direction qu’il prenait et compris sa destination. Sur la passerelle d’accès au navire, le cheval de Sabre se tenait toujours là. Sabre avait également compris et commença à courir vers la passerelle. « Fermez tous les sabords côté camp ! Tout de suite ! Levez la passerelle ! » S’époumona McFly. Mais il était trop tard, d’un court instant cependant. Au moment où les sabords les plus proches de la passerelle se refermaient, White Hat bondit et se réceptionna de justesse sur la passerelle. Son avance sur Sabre lui donna le temps de monter sur son cheval. Sabre s’était déjà résigné à attaquer sa propre monture si cela signifiait pouvoir arrêter White Hat. Il s’avança vers l’animal l’épée à la main. Le cheval pris peur et se dressa sur ses pattes arrières, battant ses pattes avant dans l’air. Sabre se prit un coup violent à l’épaule, et fut projeté vers l’arrière. White hat fit retourner la monture sur la passerelle pour pouvoir partir loin d’ici. Il dirigea le cheval d’une manière experte à travers le camp, et réussit à rejoindre ses cavaliers. Il s’adressa à ses capitaines : « Bien, partons immédiatement. Cependant, il faut qu’au moins une escouade reste ici pour s’assurer qu’aucun de leurs hommes ne se lance à notre poursuite. » Ni une ni deux, une dizaine d’hommes se portèrent volontaires pour retenir les troupes ennemies. « Messieurs, cet engagement est tout à votre honneur. Vous ne serez jamais oubliés. » White Hat et ses hommes n’ayant pas encore évacué partirent ensuite sous la couverture des cavaliers restés.
  11. Woah, c'est du beau boulot. C'est propre et clair, c'est génial !
  12. Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices ! Chapitre quinze. La nuit se termine enfin, et vous allez pouvoir votre encore d'autres anciens revenir dans l'histoire... Je suis désolé pour ce jour de retard, mais j'ai été très occupé cette semaine. Le prochain chapitre devrait être là dimanche comme d'habitude normalement. J'espère. On verra bien. Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture. À la semaine prochaine ! (Ou du coup cette semaine puisque c'est dimanche normalement) Erache97 CHAPITRE 15 : LA RENCONTRE DES ANCIENS ALLIÉS ET LA FUITE L’aube montrait enfin sa présence. Ghosthand avait quitté le navire après sa nuit blanche. Il attendait sur l’un des pontons du port de Bowerstone. Un grand navire abordait sa phase finale d’amarrage, sous une fine pluie. Même si le ciel était gris, la luminosité ambiante indiquait bien que le Soleil était déjà levé. Un moment fut nécessaire pour que le navire soit immobilisé. Sur le pont, une femme observait l’homme sur le ponton. Les deux s’échangèrent un sourire et un regard entendu. C’étaient tout ce dont ils avaient besoin pour rattraper les mois d’absence l’un de l’autre, en tout cas quand ils étaient en public. La femme en question n’était autre que l’impératrice Velouttine. Elle portait des vêtements d’apparat noirs et roses, s’accordant avec le ruban trônant sur ses cheveux noirs. Des yeux perçants d’une couleur similaire scrutaient avec attention les dernières manœuvres de l’arrivée de son navire. Elle posa ses mains fines sur sa taille, l’une d’elle reposant sur la garde de son épée en acier damasquinée d’or qui pendait à sa ceinture. Le cuir de la ceinture était d’une extrême qualité, et la boucle affichait fièrement les armoiries de New Stendel. On plaça des rampes pour commencer le déchargement. L’impératrice descendit sans se presser, le regard perdu au loin. Arrivée en bas, Ghosthand s’était agenouillé pour la saluer. Elle soupira, puis le releva en le tirant vigoureusement par le bras. « Vous n’avez pas besoin de faire autant de manières, général. » Elle put observer son mari de plus près depuis si longtemps. Il était visiblement fatigué, mais était impeccable dans son armure, son gant blanc caractéristique à sa main gauche. Ils échangèrent un tendre sourire. « Et un baiser de retrouvailles ? » Demanda une voix, calme, posée, et au timbre sombre. Velouttine se retourna, et Ghosthand se pencha pour voir à qui appartenait cette voix qui lui semblait familière. Il n’eût pas besoin de plus d’une seconde pour voir à qui il avait à faire. L’homme descendit la rampe. Il était tout de noir vêtu. Il portait des chaussures cirées et un pantalon serré. Sur son torse, il avait un pardessus rendu humide par la pluie. A ses hanches pendaient des pistolets qui avaient soigneusement été repeints en noir, tout comme les poignées des épées visibles au dessus de ses épaules, les lames étant rangées dans des fourreaux croisés dans son dos. L’homme en noir avait le teint d’une pâleur presque fantomatique : on aurait pu croire qu’il n’avait jamais connu la lumière du Soleil. Ses lèvres minces étaient tordues en un sourire intéressé ainsi que ses yeux sombres et étroits n’inspiraient aucune confiance. Même plus, sa mine inspirait la peur. Quand il vit que Ghosthand l’avait remarqué, il donna une légère tape sur le devant de son tricône obscur pour le saluer, faisant s’agiter la longue plume sombre qui agrémentait le chapeau. Il continua de descendre sans changer le rythme de sa marche, tout en disant : « Bonjour, Ghosthand. Cela faisait un moment, n’est-ce-pas ? » L’interpellé avait masqué sa surprise, mais pas son dégoût. Il répliqua d’un ton acide : « Dark Shadow. Quel mauvais vent vous amène ? » Les deux hommes avaient la même taille. Quand ils se tenaient face à face, leurs yeux étaient au même niveau. « Hé bien, charmant accueil. J’ai été amené par le même vent que votre compagne. C’est comme ça que ça marche, les bateaux. Et puis, nous pourrions nous entendre : ce n’est pas comme si nous n’avions jamais travaillé ensemble. » Dark Shadow tendit la main au général, un sourire ironique sur les lèvres. Ghosthand ne bougea pas, mais lui répondit : « La situation l’exigeait la dernière fois. Pas cette fois. -Oh, mais ce n’est pas l’avis de l’impératrice. » Cette dernière répondit d’un signe de tête affirmatif au regard interrogatif de Ghosthand. Elle ajouta : « Nous avons besoin de lui. Mais il vaut mieux discuter de ceci en privé. -Bien, allons-y alors. » Un autre homme, qui était arrivé discrètement derrière Dark Shadow, pris pour la première fois la parole : « Je reste ici ? » Ghosthand réagit immédiatement. « Qui est-ce ? -Je vous présente mon associé : Jatern. » Dark Shadow s’écarta pour que Ghosthand puisse le voir. Jatern portait une armure en métal scintillante, quoique dissimulée sous un long manteau couleur nuit. Une écharpe blanche pendait à son cou, sous son visage couleur porcelaine. Il était d’une paleur semblable à Dark Shadow, mais son expression calme et posée le rendait moins menaçant, sans qu’il soit rassurant pour autant. Un chapeau à larges bords couleur suie lui envoyait une ombre sur les yeux. Si Yug et Aurélia avaient été là, ils auraient sans problème reconnut la personne qui les avait attaqués à New Stendel : le Valet de Pique. « Il reste ici », ordonna Ghosthand. Il appela des soldats pour le surveiller. « Vous n’aurez qu’à lui faire un résumé après. Pour le moment, il nous faut un endroit tranquille. » Elyso regarda par la fenêtre. La lumière de l’aube perçait à travers les rideaux. Il se mordit la lèvre. Malgré ses tentatives pour réveiller Zikku, ce dernier ne réagissait toujours pas. Pendant la nuit, il avait fouillé sa chambre. Il n’avait pas le temps de parcourir tous les documents, alors il en avait réuni une bonne partie dans un sac pour les emmener si besoin. Il avait cependant remarqué dans son agenda que Zikku avait un rendez-vous avec Ixylls, le responsable de la garde de la Citadelle. Elyso jeta un coup d’œil à l’horloge du salon. A l’heure qu’il était, Zikku aurait déjà dû être au rendez-vous. Le fait de savoir ça inquiétait Elyso : Ixylls n’hésiterait probablement pas à envoyer des gardes ici pour vérifier la raison de l’absence de Zikku. Alors qu’il réfléchissait à ce qu’il allait faire si cette situation se présentait, quelque chose attira son attention à l’extérieur. Il s’approcha de la fenêtre. A travers la haie du jardin, il se rendit compte qu’il y avait deux gardes qui marchaient en bordure de la propriété. Ce n’était pas un chemin de patrouille. Il se précipita au premier étage pour avoir une meilleure vue. Les deux gardes marchèrent jusqu’à l’entrée de la propriété et poussèrent le portillon. Ils s’avancèrent jusqu’à la porte d’entrée et frappèrent vigoureusement dessus. Elyso descendit les marches quatre à quatre, se demandant bien ce qu’il allait leur dire. A coup sûr, ils venaient voir pourquoi Zikku n’était pas allé à son rendez-vous. Alors qu’il était à quelques mètres de la porte d’entrée, il se rendit compte que Zikku était visible depuis l’entrée. Elyso resta là à hésiter un instant. Les gardes frappèrent de nouveau. Elyso prit une décision. Il lança à la cantonade : « Attendez un instant, j’arrive ! » Il courut alors dans le salon et poussa la chaise de Zikku jusqu’à l’entrée de la cave. « Désolé mec. C’est pas contre toi. » Il donna un grand coup de pied dans la chaise. Cette dernière, ainsi que la personne dessus, tombèrent à travers les escaliers jusqu’à l’étage inférieur. « Ça doit pas faire du bien… » Il retourna en direction de la porte, attrapant le sac des documents de Zikku. Il ouvrit la porte. « Oh, bonjour, dit Elyso qui feignait une pure innocence. C’est pour ? -Nous voulons voir un prénommé Zikku. Il habite ici ? -En effet. Il ne s’est pas attiré d’ennuis ? -Si ça avait été le cas, nous aurions probablement enfoncé la porte. Est-il ici en ce moment ? -Oui, il dort encore. Désolé, je ne peux pas vous laisser entrer, tout est mal rangé… On a fait un peu la fête hier soir. Vous voulez que j’aille le chercher ? -Avec plaisir. -Vous avez de la chance, j’étais sur le point de partir. -Ah bon ? Vous allez où ? -Oh, j’ai des courses à faire, et des choses à rendre à des amis (Elyso souleva le sac). Je vais vous le réveiller. » Elyso monta les marches et attendit un instant en haut avant de redescendre. « Il sera là dans un instant. -Je vous remercie. » Elyso sortit du manoir, le sac sur les épaules. « Bon, je vous laisse. Dites-lui bien de fermer la porte à clé derrière lui. -On s’en charge, merci bien et bonne journée… Monsieur ? -Elyso, pour vous servir. Bonne journée à vous aussi, messieurs. » Elyso quitta la propriété et accéléra le pas. Dans quelques minutes, les gardes entreraient probablement dans la résidence en ne voyant pas Zikku arriver. Ils découvriraient ensuite ce dernier au bas des marches, ou réveilleraient Filerd. Dans tous les cas, ils comprendraient qu’Elyso les avait trompés. Ils sonneraient l’alarme peu après et se mettraient à sa poursuite. « Bien, se murmura Elyso pour lui-même. Il est temps de mettre le plus de distance possible entre moi et la Citadelle. Je me demande si Old Main City a beaucoup changé. »
  13. Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices ! Voilà le chapitre quatorze ! Avec le retour d'un personnage que vous connaissez bien... Les personnages font leur chemin et certains ne vont pas tarder à se croiser... Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture. À la semaine prochaine ! Erache97 CHAPITRE 14 : RAPPEL L’homme était assis à la table de ses quartiers. On venait de lui apporter sa cinquième tasse de café de la nuit. Il la porta à ses lèvres minces alors qu’il se demandait si la pluie battante allait se poursuivre durant la journée, même une fois le soleil levé. Il ne remarqua pas que le liquide était bouillant. Il se dépêcha de reposer sa tasse après d’être brûlé les lèvres. Il poussa un grognement mécontent alors que sa main gauche le relançait. Il regarda de ses yeux clairs la paume de sa main. Même après toutes ces années, la cicatrice était toujours visible. Elle irradiait une douleur diffuse à laquelle il avait toujours du mal à supporter la compagnie lorsqu’elle se manifestait. Par réflexe, il se passa cette main dans les cheveux. Ces derniers étaient d’un couleur incroyablement claire, presque blancs. Il se saisit de son gant de sa main droite pour l’enfiler sur sa main gauche. La sensation du tissu solide et précieuse le distrayait de la douleur, au moins temporairement. Il se leva pour regarder par la fenêtre. La pluie et le vent frappaient désespérément sur le carreau, comme s’ils voulaient entrer dans la cabine. Plusieurs mètres plus bas, la mer, sombre, froide et agitée, ne donnait pas envie de s’y baigner. Les lames d’eau venaient se briser les unes après les autres contre la coque du navire New Stendelien solidement amarré au port de Bowerstone. Il avait préféré rester dans le navire plutôt que de s’installer dans l’une des tentes du camp car il préférait le confort de ses quartiers. Il soupira. Cette guerre, pour le moment, n’avait pas été beaucoup plus que de l’attente. Il se demandait s’il n’avait pas mieux fait de refuser sa promotion et de rester chez lui après être revenu de Minorive quelques mois plus tôt. Il pensa aussi à son mariage, et tout ce que impliquerai le fait de « rentrer » une fois le conflit terminé. Enfin, tout cela s’il y survivait. On frappa à la porte, le faisant sortir de ses pensées. « Entrez. » Un soldat s’était présenté à la porte. « Général Ghosthand, nous venons de reçevoir un message de l’Impératrice Velouttine. Elle sera ici peu après l’aube. » Elyso grimpa les marches jusqu’au rez-de-chaussée en trainant Zikku derrière lui. Une fois en haut des marches, il le laissa pour trouver de quoi se faire un pansement convenable pour son épaule blessée. Dans l’armoire à pharmacie de la cuisine, il y avait de grands rouleaux de bandages. S’appuyant le bas du dos contre le plan de travail, il retira le premier bandage qu’il s’était fait en serrant les dents. Il attrapa une flasque d’eau sur la table et se la versa sur la partie blessées pour la nettoyer. Ensuite, il se saisit du rouleau de bandages neufs, et l’appliqua sur sa plaie avec une délicatesse plus grande qu’une chatte avec ses petits. Une fois le pansement appliqué, il vida d’un trait ce qu’il restait dans la flasque. En reposant le récipient sur la table, il fit le son caractéristique d’une bouteille vide. Elyso réfléchit alors à ce qu’il allait faire à présent. Sa priorité était d’interroger Zikku. Il retourna là où il l’avait laissé, le traina jusqu’à la chaise la plus solide du salon, et l’attacha avec le cordage le plus épais qu’il put trouver dans la remise du jardin. Enfin, il lui attacha un bâillon dans la bouche pour ne pas qu’il crie en se réveillant, risquant d’interrompre le sommeil des voisins et surtout de Filerd, qui dormait comme un loir à l’étage au dessus. En attendant que son prisonnier reprenne conscience, Elyso prit son nécessaire pour nettoyer et recharger ses armes, et se mit à l’ouvrage. Le messager de McFly n’eût même pas le temps de descendre de cheval. Sabre et Neah étaient sortis de la tente pour venir lui parler. « Nous sommes venus avec l’un des nouveaux dirigeables, mon Commandant. Les conditions étant trop mauvaises, nous avons dû nous poser et établir un camp. -Où ça ? -Je peux vous y emmener. Il se situe à quelques kilomètres au Nord-Ouest d’ici, mon Commandant. -Allons-y immédiatement. -Attendez, mon Commandant. Monsieur McFly a fait envoyer un autre messager avant moi. Je suppose qu’il n’est pas arrivé ici ? Monsieur le maire souhaite tendre un piège à White Hat et ses partisans. -McFly s’attend à une attaque ? -Oui, il a tendu un piège à White Hat. Le premier messager… -Nous n’avons pas le temps pour les explications, soldat. Préparez-vous à repartir et nous indiquer le chemin. Nous devons empêcher la confrontation. Directeur, vous nous accompagnez ? -Sans hésitation. » Sabre fit amener les chevaux sellés en vitesse et, guidés par le messager et escortés par une escouade de cavaliers, ils prirent la direction du lieu d’atterrissage au triple galop. White Hat réfléchissait. Il observait les positions ennemies avec un soin particulier, de l’autre côté de ses jumelles. La situation semblait parfaite pour une attaque, mais il sentait que quelque chose clochait. Cela faisait un moment qu’ils attendaient. White Hat savait qu’une opportunité comme celle-ci ne se représenterait pas, mais il ne pouvait pas tout risquer dessus. Il décida de réunir ses troupes pour se réorganiser s’il devait lancer un assaut. Il fit envoyer des cavaliers pour réunir toutes ses escouades. Après avoir reçu leurs instructions, ils partirent prévenir les capitaines des escouades. Apollo s’agitait sur sa selle. Il était visiblement impatient qu’il se passe quelque chose. Un cavalier lui fit remarquer. « On stresse, le babylonien ? Apollo se tourna vers lui. « J’aimerais juste qu’il donne enfin l’ordre de d’attaque. -C’est pas comme si tu allais aller au combat. -Je sais profiter du spectacle. » Un cavalier arriva. Le capitaine de l’escouade et lui commencèrent à discuter. Apollo essayait d’entendre ce qu’ils se disaient, mais il n’arrivait pas à saisir leurs paroles. Quelques instants plus tard, le capitaine retourna vers l’escouade. « On retourne voir le groupe principal. Immédiatement. -On se replie ? -J’en sais rien, on verra. » Apollo jeta un coup d’œil vers le camp, puis suivit le groupe pour rejoindre la position de White Hat.
  14. Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices ! Voilà le treizième chapitre ! De retour un dimanche, cette fois-ci. Je n'ai pas grand chose à dire, hormis que l'histoire avance en prenant son temps ! Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture. À la semaine prochaine ! Erache97 CHAPITRE 13 : DANS QUELQUES HEURES, LE SOLEIL VA SE LEVER Neah rentra pour la seconde fois dans la tente principale du quartier général. Il était trempé. « Sabre est de retour, j’espère ? » Un silence lui répondit. Une autre personne entra alors sous la tente. « Vous me cherchiez, directeur ? » Neah se retourna. Sabre se tenait devant lui, couvert d’eau. Neah s’emporta immédiatement. « Alors, le gala vous a plu ? Vous osez encore porter le titre de commandant ? C’est une honte. Vous… -Directeur, j’ai des affaires importantes à discuter avec vous, en privé. -Parce que ce dont je vous parlais n’est pas important ? » Sabre ne répondit pas et sortit de la tente. Neah soupira d’un mélange de colère et d’exaspération, mais le suivit. Elyso se mit en position, ignorant sa douleur à l’épaule. « Je suis prêt à me battre. Avance, si tu veux y passer. » Il y eût un moment de silence. « Par contre prends ta décision vite, j’aimerais éviter d’attendre. » La personne en face d’Elyso alluma la lampe qu’il avait avec lui. Elyso le reconnut immédiatement. « Zikku ? » Son copropriétaire descendit les quelques marches qui le séparant d’Elyso. « Qu’est-ce que tu fais là Zikku ? -Je pourrais te dire la même chose. J’étais venu me chercher une bouteille, mais on dirait qu’il y a plus urgent. Tu es blessé non ? » Zikku s’approcha. Elyso, qui s’était détendu en le voyant, se remit en position de combat. « N’avance pas plus. Depuis quand tu bois ? Pourquoi tu es descendu ? La vérité cette fois. » Zikku se figea. Il y eût un instant de silence, puis il dit : « Tu poses trop de questions. » Zikku sortit un pistolet qu’il pointa droit sur la tête d’Elyso. Ce dernier plongea sur le côté eu moment où le coup partit. Il se réfugia derrière une caisse, mobilisant toute sa volonté pour ne pas gémir de douleur à cause de sa blessure. Il se dit qu’il s’agissait de la pire journée de sa vie. Il allait devoir se battre contre Zikku, avec cette blessure comme handicap. Il passa entre des caisses sans se faire remarquer per son adversaire. Ce dernier l’avait perdu. Il avait tiré une épée qu’il tenait dans sa main et cherchait frénétiquement dans la cave, éclairé par la lanterne qu’il avait dans l’autre main. Elyso, toujours dissimulé derrière des caisses, s’arracha un pan de son manteau pour se faire un pansement de fortune. Il serra fort, puis commença à réfléchir sur comment il allait se sortir de cette situation. Il pouvait tenter de fuir, mais une fois en haut des marches il n’aurait pas beaucoup d’options. Trop de grabuge attirerai les patrouilles chargées de faire respecter le couvre-feu. Il devait s’occuper de Zikku ici. De plus, il ne devait pas se débarasser de lui mais simplement le mettre hors d’état de nuire, pour pouvoir l’interroger. Pour qui travaillait-il ? Il devait le découvrir. Elyso s’avança en direction de son adversaire Alors qu’il sortait de sa couvertue pour lui asséner un coup sur l’arrière du crâne, Zikku se retourna. Les deux hommes se regardèrent dans les yeux une seconde, surpris. D’un coup, ils attaquèrent. Ils bloquèrent leurs deux lames l’une contre l’autre, poussant de toutes leurs forces. Elyso envoya alors son genou dans les côtes de son adversaire. Une fois déstabilisé, il put l’assommer d’un coup de poing à la tempe. Alors que les cavaliers s’éloignaient de la base, la pluie diminuait. Avançant dans les sous-bois, ils restaient à couvert. Toujours sous la protection de l’ombre fournie par les arbres, ils arrivèrent en vue de la Lune de Midi, toujours stationnée au sol. On apporta une paire de jumelles à White Hat. Avant de s’en servir, il s’adressa à Apollo qui était près de lui. « Vous avez une idée de la disposition du camp ? -Je m’étais entrainé sur l’Aube à l’époque, mais ce doit être le même principe : le camp est déployé le long du flanc tribord de l’appareil. McFly ne doit pas être descendu du navire. Le camp est disposé selon la formation classique de l’armée. -Très bien. » White Hat observa un instant le camp à travers ses jumelles, puis ordonna a ses cavaliers de se mettre en formation pour donner l’assaut. « Vous avez affronté Mediaco ? » Neah et Sabre étaient retournés dans la tente de ce dernier. Sabre venait de lui raconter ce qui lui était arrivé. « Nous devons entrer en contact avec White Hat. » Sabre n’avait même pas répondu à la question. Ceci eût le don d’agacer Neah. Il frappa sa paume de la main sur la table. « Vous devriez d’abord apprendre vos responsabilités, commandant. C’est votre travail d’être ici au front. Votre départ aurait pu sceller une attaque ennemie ! -Direteur, nous avons une chance exceptionnelle ! Nous pouvons rallier White Hat et ses hommes grâce à cette simple lettre que j’ai en ma possession. -Le rallier ? Nous ne pouvons même pas savoir quelle sera sa réaction. -Ne pensez-vous pas qu’il faille tenter le coup ? -Je veux bien, commandant, mais comment voulez-vous que l’on fasse ? Si l’on pouvait si facilement communiquer avec lui nous n’aurions pas cette discussion à l’heure actuelle. -Et les prisonniers ? -Ce serait une perte de temps. Certains d’entre eux ne doivent même pas réellement cautionner l’action de White Hat. Et ce n’est pas comme si on pouvait leur faire confiance pour transmettre cette lettre. » Sabre assit à son bureau, se posa les mains sur les tempes. Il n’arrivait pas à trouver une idée. La pluie dense qui continuait de tomber avec fracas ne l’aidait pas non plus. Il commençait à se demander ce que White Hat avait fait s’il s’était retrouvé dans la même situation. Il pensa alors à un détail qu’il avait presque oublié à cause des récents évènements. « McFly devait arriver ici dans la nuit, non ? » Neah fut surpris de cette soudaine question. « Oui, en effet. Mais il ne peut pas se poser dans ces conditions. Il a dû se stationner à distance de l’orage. -Ne trouvez-vous pas étrange qu’il n’ait pas envoyé de messager nous renseigner sur sa position ? -C’est vrai que ça ne ressemble pas McFly d’omettre de nous prévenir, mais le messager peut s’être aussi perdu. -Et s’il avait été capturé ? -Par les chapeliers blancs ? -Oui, s’ils ont pu obtenir la position du dirigeable, ils n’hésiteraient sûrement pas à lancer un assaut. --Si nous trouvons McFly, nous aurons donc peut-être une chance de voir White Hat. Mais quand même, nous ignorons où il s’est posé… » Un soldat se présenta à la tente, trampé de la tête aux pieds. « Mon commandant, directeur, un messager envoyé par McFly souhaite vous voir. -Faites le venir immédiatement ! Ordonna Sabre. Et demandez à la première escouade de cavalerie de se préparer, et faites seller des chevaux supplémentaires. »
  15. *Ce truc est trop long, je sais même pas si c'est une bonne idée de le poster, mais j'aimerais bien qu'au moins Artheriom le lise s'il peut, j'essaye d'être un peu sérieux* Ok, alors je ne souhaite pas être condescendant, ou méchant, ou n’importe quel adjectif, mais je trouve assez ironique de dire au gens, qu’importe à quel point on les déteste, de prendre leurs responsabilités quand on le fait pas. Je ne dis pas que c’est mal, je le fait, mais c’est ironique. Surtout quand on a les moyens et une liste de copains si longue qu’on en « oublierai trop », n’est-ce-pas ? Puis bon parler de sacrifice c’est pas vraiment ça… En vrai tu ne sacrifies rien non ? Je veux dire, tu abandonnes tout tes titres, mais tu montres clairement que tu n’y avais aucun attachement ni intérêt particulier, en les appelant même des mascarades, donc ce n’est pas vraiment un sacrifice dans ce cas. Je suppose alors que tu sacrifies ta place dans le serveur ? Mais je ne vois pas en quoi c’est un sacrifice. Non, j’ai vraiment l’impression d’être con là, parce que tout ce que tu dis est sensé sinon… Le problème c’est que juste se tirer alors que tu as accompli des choses et tisser des lien c’est pas un sacrifice pour moi, mais un acte de lâcheté. Je veux dire, j’ai rejoint Minefield depuis un petit moment déjà (moins que toi quand même, je ne veux même pas le prétendre) mais je n’ai absolument rien accompli. Je n’ai tissé aucune relation, participé à aucun projet concret, je n’ai même pas tenté quoi que ce soit. Mes heures de jeu se sont résumées à faire des quêtes. Alors que je me tire, ce ne serai pas un sacrifice, mais au moins ça n’intéresserait personne. Alors que quelqu’un qui a des amis, a participé à des choses, a monté des rangs suivant sa propre volonté, décide de se tirer, c’est loin d’être un sacrifice selon moi. C’est surtout un foutu acte de lâcheté. Prendre ses responsabilités ce serait travailler, avec tout tes amis, à faire changer les choses. Créer un mouvement, qui tirerait tout le monde vers le haut. Trouver un moyen de réformer l’économie. Revigorer les choses. Mais c’est sûr que c’est plus simple de prendre la voie de la facilité, claquer la porte après avoir fait un petit discours et avoir tourné sur soi-même avec un grand mouvement de cape. Le sacrifice c’est de s’investir, pas de fuir. Mis à part ça, je reconnais que le reste à du sens, ce qui est souligné par les idiots qui se succèdent pour poster leur image désobligeante et rire un bon coup. Quand on voit leur rang, ça fout un froid. Si on monte de rang à force de persévérance, ça montre bien que la persévérance est la raison des cons, qui sont aussi marqués par leur absence de dialogue. Enfin, certains font preuve de bonne volonté et de compréhension, comme toujours. Comme quoi ce n’est visiblement pas à la portée de tout le monde. Bon, je devrais peut-être conclure ce torchon improvisé. En conclusion, si tu as eu le courage et la force de supporter ces mauvaises lignes, sache que je ne te déteste pas, et je te comprends. Je pense que tu as un très bon sens de la prise de parole, et que ton message est passé (enfin, pour moi en tout cas). J’éprouve un respect pour cette prise de position, mais je n’approuve pas ce volte-face et cette fuite que tu as l’air de prendre comme héroïques. Il faut croire que tu as bien raison en plus, vu les réactions de certains. Mais ce n’est pas en partant que les choses vont changer. On n’est jamais mieux servi que par soi-même, pas vrai ? On est même encore mieux servi par soi-même avec les gens qui nous tiennent à cœur, alors bordel, si tu veux faire un sacrifice, reste et soutient-les pour faire avancer les choses. Il y a de bons et de mauvais humains. Les mauvais se repèrent vite. Pour les bons, il faut de la patience. Je ne suis peut-être pas un bon, mais toi, je vais prendre le risque de dire que tu en es un (tu n’as plus qu’à apprendre la définition de sacrifice)(bon d'accord c'était une vanne ces dernières parenthèses).
  16. Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices ! Chapitre douze ! Un peu d'action, cette fois-ci. Je publie ce chapitre aujourd'hui car je ne sais pas si j'aurais accès à internet demain, mais ça devrait retomber Dimanche comme d'habitude la semaine prochaine. Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture. À la semaine prochaine ! Erache97 CHAPITRE 12 : LA TRAHISON Le cavalier babylonien se réveilla. Un instant sonné, il secoua la tête pour essayer de retrouver ses esprits. Il plissa ensuite les yeux, la lumière de l’espace ambiant étant trop forte à son goût. Au bout de quelques instants, il put les ouvrir plus grand et mieux observer où il se trouvait. Il était dans une pièce aux murs, sol et plafond de bois, éclairée par des lampes posées à même le sol. Une porte lui faisait face : elle semblait lourde et résistante. Il tenta de bouger, mais n’y arriva pas. Il était solidement attaché à une chaise, par d’épaisses cordes. Il essaya alors de faire bouger la chaise en entier pour s’approcher de la porte. Il n’y arriva pas non plus, la chaise étant faite d’un bois lourd et solide. N’ayant pas d’autre option, il décida de prendre son mal en patience et d’attendre. Elyso avait choisi le chemin le plus court jusqu’à la cave de la résidence, mais avait dû changer deux fois d’itinéraire en dix minutes afin d’éviter des patrouilles. Alors qu’il arrivait à un croisement, il distingua une lueur lui informant de l’arrivée d’une nouvelle patrouille. Il décida de se dissimuler contre le mur en attendant qu’elle passe. Il n’avait plus qu’une centaine de mètres à faire avant d’arriver à destination. Il se colla contre le mur et attendit. Après quelques instants, il constata qu’une autre patrouille arrivait dans sa direction, depuis le tunnel qu’il venait d’emprunter. Les pensées d’Elyso s’emballèrent dans un moment de panique. Il sortit ses pistolets de ses holsters. Chaque groupe de soldats était guidé par un porteur de lampe, qui leur permettait d’y voir clair dans les galeries. Si Elyso arrivait à briser ces lanternes, il pourrait passer sous la couverture de l’obscurité, et éviter de finir troué de balles. Après une courte attente, la porte de la pièce s’ouvrit. Deux hommes entrèrent, suivi d’un troisième. Les deux premiers portaient des tenues qu’il n’arrivait pas à identifier comme liés à une organisation particulière. Le dernier portait une tenue de commandant Minorivien. Il était grand, mince, avait les traits fins et une tenue impeccable. « Qu’est-ce qu’un garde Babylonien fait aussi loin de sa ville ? » Il se pencha vers le prisonnier. Ce dernier essayait de se rappeler à qui il faisait face. Il s’en souvint. « White Hat, c’est ça ? -En effet. Et on vous nomme ? -Apollo, premier escadron de cavalerie de Babylone. -Alors, cavalier Apollo, vous êtes bien loin de votre lieu de travail. -Et en quoi ça te concerne, t’es plus militaire. » Un des hommes s’avança vers le prisonnier. Il s’écria, menaçant : « Vouvoie le commandant ! » White Hat l’arrêta d’un mouvement de bras. « Arrêtez. Cela ne me dérange pas. Il peut me parler de la manière qu’il désire. » Il se tourna alors vers Apollo : « Je porte un grand intérêt aux activités militaires de mon pays. -Autant que j’apprécie discuter avec toi, ne compte pas sur moi pour te révéler quoi que ce soit. -La guerre vous convient ? Nous œuvrons pour y mettre un terme. -Abandonner face à l’ennemi ? Très glorieux. -Bien sûr que non, nous ne souhaitons pas un abandon. Mais nous pouvons négocier une paix blanche, tant que nous n’avons encore rien perdu. -Parce que tu penses que l’on va perdre ? -Je ne sous-estimerais pas les New Stendeliens, si j’étais vous. Mais le problème n’est pas là. Nous pouvons faire en sorte d’arrêter le conflit, et pour ça il faut que vous nous aidiez. » Apollo regarda White Hat dans les yeux, et lui adressa un sourire. « Bien sûr, je vais t’aider. Tu veux savoir quoi ? » L’expression d’Apollo changea alors du tout au tout. « Très drôle. Je n’ai aucune raison de te dire quoi que ce soit, commandant traitre. Je n’ai rien à y gagner. » White Hat prit une mise surprise. Apollo se mit à rire. « C’est quoi cette expression ? Tu t’attendais à ce que j’accepte de te parler ? Et tu penses que tu es un bon commandant ? -Non, je ne m’attendais pas à ce que vous me parliez de quelque chose à gagner. » Apollo se tut un instant, puis dit : « Tu me proposes quoi alors ? -Vous avez vraiment envie de mourir dans ce conflit ? -Bien sûr que non. J’aurais préféré ne pas quitter Babylone, mais je suis trop compétent pour être laissé de côté, apparemment. -Alors je vous propose un moyen de survivre à coup sûr. -Dis toujours. -Prisonnier ici, vous serez complétement à l’abri du conflit, et vous ne manquerez de rien. Vous ne pourrez communiquer avec personne par contre. En revanche, si nous réussissons à arrêter le conflit, je m’assurerais personnellement que l’on se souvienne de vous comme héros de guerre. -Et si tu échoues ? -Vous serez reconnu comme un soldat honorable n’ayant pu révéler que de rares informations sous des tortures atroces. -Tu te salirais pour un type comme moi après une grande défaite ? -Je n’ai qu’une parole. » Apollo regarda White Hat droit dans les yeux, réfléchissant un instant. Elyso se concentra. Il visa la première lanterne, qui oscillait à un rythme régulier. Bloquant sa respiration un instant, il mit un coup dans le mille. Changeant de cible dès cet instant, il détruisit la seconde lanterne sans que les gardes ne puissent comprendre ce qu’il se passait. Il se précipita ensuite vers le passage secret donnant sur la cave du manoir. Plusieurs détonations retentirent, portées en écho par les parois de pierre. Dans la panique, certains des hommes avaient décidé de tirer. Elyso entendit les balles ricocher contre les murs, et une passer en sifflant près de son oreille. Juste au moment où il se disait qu’il avait eu de la chance d’en être sorti indemne, une balle vint se loger dans son omoplate gauche. Il dût se retenir de crier. Il accéléra le pas pour atteindre le passage, qu’il ouvrit puis referma derrière lui sans le moindre bruit. Il attendit un instant. Aux échanges de paroles des gardes, il comprit qu’il n’avait pas été repéré. Elyso retira son masque pour pouvoir mieux respirer et reprendre son souffle un instant. Il décida de ne pas s’attarder dans la cave très longtemps : il avait une balle logée dans un os à retirer. Alors qu’il se dirigeait vers les escaliers, il distingua la silhouette d’une personne en bas des marches. Sans hésiter, il utilisa son bras valide pour dégainer la dague qu’il gardait dans le fourreau à sa ceinture. « Tous les cavaliers, à vos chevaux ! Vous serez briefés par vos capitaines d’escouade en chemin ! » Une trentaine d’hommes s’agitaient sous la pluie, préparant les chevaux. Dans la base secrète des Chapeliers Blancs située au beau milieu de la forêt, White Hat sortit du quartier général, en ajustant son chapeau sur sa tête. Il se tourna vers la personne à côté de lui. « Vous ne voulez pas de chapeau ou capuchon ? -Ça ira. » Apollo lança un regard circulaire à la scène qui se passait devant lui. « Tu es sûr d’avoir besoin de mon aide, White Hat ? J’ai déjà tout expliqué. -Vous serez avec la troisième escouade, en retrait. Vous n’aurez pas besoin de vous battre. Mais nous pourrions avoir besoin de vous. -Tu penses vraiment pouvoir arriver à quelque chose contre McFly ? -J’ai confiance en mes hommes, et l’effet de surprise sera notre meilleur allié. -Alors on sera bien seuls. McFly est du genre à tout prévoir. » D’un pas décidé, Apollo alla rejoindre l’escouade à laquelle il était rattaché.
  17. Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices ! Et voici le chapitre onze ! L'action progresse tranquillement, l'on a maintenant ce qui se passe en même temps que le gala. Je suis vraiment content de pouvoir continuer cette histoire et essayer de nouvelles choses, et de vous présenter de nouveaux personnages. J'espère que la lecture vous plaît aussi. Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture. À la semaine prochaine ! Erache97 CHAPITRE 11 : DÉPLACEMENT DES UNITÉS Alors qu’une pluie battante s’abattait sur le camp de l’armée Minorivenne, Neah se dirigea d’un pas hâtif vers le poste de commandement. À son entrée, les quelques hommes présents le saluèrent. Il leur répondit d’une légère inclinaison de la tête, avant de balayer l’endroit du regard. « Où est le commandant ? » Personne ne lui répondit. « Vous m’écoutez ? Je vous ai posé une question. » L’un des capitaines s’avança vers Neah. « Le commandant s’est absenté pour une réception à Tenghzou, monsieur le directeur. -C’est… Une blague, j’espère ? -Non monsieur. Il nous a transmis nos instructions et… » Neah fit volte-face. « Suivez vos ordres, alors, messieurs. Mais Sabre devra répondre d’une plus haute autorité. Ce n’est pas une décision digne d’un commandant en période de guerre que de laisser la ligne de front. Nous ferions mieux de prier pour que les Stendeliens ne tentent rien cette nuit. » Il quitta alors l’endroit. Après de longues minutes de marche, Elyso ouvrit un passage dans un mur, révélant un escalier montant dans l’obscurité. Il gravit les marches sans attendre. Au bout de quelques marches, il trouva son chemin obstrué par une trappe en bois. Il frappa dessus à un rythme semblant irrégulier, mais suivant un paterne déterminé. La trappe s’ouvrit. Elyso put monter les marches restantes. Trois personnes l’attendaient là, éclairés par leur propre source de lumière. La pièce dans laquelle ils se trouvaient était visiblement le rez-de-chaussée d’’une maison. Cette dernière se situait dans un quartier de la ville plus modeste que le manoir. « Alors ? » Demanda l’un des hommes. Elyso se tourna vers lui. Il s’agissait de l’un des chapeliers blancs qui avaient participé à l’évasion de Mediaco, comme les autres. Après les faits, ils s’étaient cachés ici en attendant un moment plus propice pour quitter la ville. « On fait comme prévu, répondit Elyso. Par contre, il risque d’y avoir des patrouilles dans les galeries. » Un vent d’inquiétude parcourut les hommes. « Joft effectue des recherches avec ses subalternes. S’il faut partir c’est maintenant. Toutes les galeries seront explorées dans la journée par l’armée. -Vous quittez la Citadelle avec nous ? -Non, je reste ici au cas où on aurait besoin de moi. Je vais juste vous montrer le chemin. » Une fois cela dit, il sortit des objets de sous son manteau pour le confier aux hommes. « Tenez, enfilez ces masques. Ça évitera de pouvoir se faire identifier par les soldats si on en croise. En plus, les lentilles qu’il y a sur les yeux permettent de voir un peu plus clair dans l’obscurité. -Comment… ? -J’ignore comment ça fonctionne. Mais j’ai confiance en nos ingénieurs. » Elyso faisait partie d’une des cellules dormantes de la Triade. Il devait garder un rôle de citoyen modèle, et, lorsque son aide était requise, porter assistance aux opérations de la Triade à la Citadelle. Elyso mit lui aussi son masque puis ils descendirent tous ensemble par la trappe, en la refermant derrière eux. Alors que cela ne faisait que quelques heures après le départ en grande pompe du Soleil de Minuit et de la Lune de Midi de Babylone, la Lune de Midi amorçait une descente vers le sol, au grand agacement de McFly. Ils se dirigeaient vers le Sud-Est, en direction de Bowerstone, pour faire débarquer les soldats Babyloniens en renfort et récupérer les prisonniers que le Directeur Neah avait eu l’ordre de constituer, afin de les transférer à la prison de Babylone. Par hasard météorologique, des pluies diluviennes frappaient à présent la ville de Bowerstone et une large zone autour de la cité. S’il était très difficile de se déplacer au sol dans ces conditions, voyager par l’air n’était même pas envisageable. La Lune de Midi s’était avancée le plus loin possible sur le trajet, mais les conditions étaient trop mauvaises pour continuer. La décision avait été prise de s’arrêter. Après une lente descente et un atterrissage maitrisé, la Lune de Midi était alors posée dans une plaine, sous une pluie éparse mais bien présente. Des hommes descendirent et installèrent un périmètre de sécurité provisoire autour du gigantesque engin, pour déployer un camp en attendant de pouvoir repartir. McFly sortit sur le pont pour donner des instructions à ses officiers. Il demanda à ce que l’on envoie un messager prévenir Sabre sur le front. Il faisait déjà nuit, et ils connaissaient les affreuses conditions météorologiques autour de la ville, ainsi les officiers choisirent d’envoyer le meilleur cavalier de l’unité sur le cheval le plus robuste qu’ils avaient emmené. Dès que le cheval fut harnaché, le messager partit au triple galop, sous le ciel nocturne couvert de nuages noirs. Alors qu’il se déplaçaient à travers les galeries, Elyso et les trois chapeliers blancs n’osaient prononcer le moindre mot. Elyso guidait la marche, à la lumière de sa lanterne. Les trois autres avaient laissé leur source de lumière derrière eux, n’en ayant pas l’utilité. À tous les croisements, Elyso s’arrêtait pour s’assurer qu’une patrouille n’arrivait pas vers eux. Miraculeusement, le trajet se déroula sans qu’ils ne rencontrent qui que ce soit. Ils empruntèrent une galerie moins large, mais présentant une légère montée. A ce moment, Elyso s’arrêta pour se tourner vers les autres. « Je vais vous laisser ici. Continuez sur ce chemin, ce n’est qu’une ligne droite, et vous serez bientôt à la surface. Je pense que vous saurez vous débrouiller après ça. » Les trois hommes serrèrent la main d’Elyso et continuèrent leur chemin, tandis qu’Elyso fit demi-tour pour rejoindre la résidence. Le cavalier babylonien fendait la route boueuse à bride abattue, sous la pluie qui s’intensifiait. Concentré sur le chemin qu’il faisait prendre à sa monture, il ne remarqua pas les hommes cachés dans les fourrés. L’un d’eux se releva, et, sortant son fusil, fit feu sur le cheval. Blessé et surpris, l’animal chancela puis tomba, envoyant son cavalier au sol plusieurs mètres plus loin sous l’effet de la vitesse. L’homme, étourdi, tenta de se relever. Il se faisait encercler par les autres, sortis des fourrés. Le cavalier n’eût pas le temps de dégainer sa lame qu’ils se jetèrent sur lui et l’immobilisèrent au sol. Il se prit ensuite un violent coup de crosse de fusil sur la tempe, lui faisant perdre conscience.
  18. Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices ! Voilà la suite ! L'arc continue, les choses se mettent en place... Je n'ai pas grand chose de plus à dire... Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture. A la semaine prochaine ! Erache97 CHAPITRE 10 : LE SOLEIL DE MINUIT ET LA LUNE DE MIDI QUELQUES JOURS PLUS TARD, LA VEILLE DU GALA DE TENGZHOU CAMP DE L’ARMEE MINORIVIENNE « Vous ne pouvez pas faire accélérer le processus ? Demanda Sabre. -Commandant, je ne peux rien y faire, répondit Neah. Vous devez vous occuper de tous les soldats que j’ai fait arrêter jusqu’à leur transfert. -Dans trois jours. -Oui, dans trois jours. C’est exactement ce que je vous avais dit, commandant. -Directeur, j’ai sous-estimé le coût de ces arrestations. En plus d’avoir perdu une partie de la garnison, une autre partie doit être mobilisée pour la surveillance des prisonniers. De plus, le moral de mes hommes est à la baisse ; leurs amis et camarades ont été arrêtés et sont enfermés sous leur nez. Cette affaire préventive pourrait peut-être nous coûter une défaite en cas d’assaut ennemi. -Vos analyses ne me concernent pas, commandant. Mais vous pourrez peut-être les partager avec McFly quand il arrivera. -McFly va venir ici ? -C’est correct, commandant. Et il est possible qu’il ne partage pas votre avis. -Nous allons motiver nos troupes. -Je l’espère bien, commandant. » La discussion fut interrompue par l’arrivée d’un soldat dans la tente installée pour Neah. Il salua ses supérieurs. « Excusez-moi de vous déranger, Monsieur le directeur, Monsieur le commandant. -Ce n’est rien, soldat, répondit Neah. Nous avions terminé notre discussion. De quoi s’agit-il ? -Une missive en provenance de la Citadelle. -Très bien, apportez-la-moi. » Le soldat déposa la lettre sur le bureau du directeur et sortit de la tente. « Vous pouvez disposer, Sabre. » Sabre se leva, regardant Neah avec dédain. « Vous vous y connaissez peut-être avec la gestion, mais certainement pas pour la guerre. Vous feriez mieux de vous arranger pour ne pas déranger mes troupes, directeur. -Sortez. » Sabre quitta la tente sans rien ajouter. Une fois seul, Neah put se détendre. Après la pluie vient le beau temps, se dit-il en ouvrant l’enveloppe. Il jeta un coup d’œil distrait au nom de l’expéditeur. Il s’agissait d’un message de Joft. Neah fut touché de l’attention de ce dernier, qui s’était souvenu de la demande de Neah de le tenir au courant. Neah sortit la lettre de l’enveloppe et la déplia. Il n’y avait que des banalités. Une fois la lettre lue, Neah retourna à son travail. « Monsieur, Punisher est arrivé » McFly leva les yeux de la machine sur laquelle il était en train de travailler. « Faites-le venir. -Vous ne comptez pas l’accueillir ? -Et vous ne voyez pas que je suis occupé ? Je le rejoindrais à l’entrée dans un instant. De toute façon il n’est pas venu ici uniquement pour que je lui dise bonjour. -Je vais l’en informer, monsieur. » McFly se pencha de nouveau sur son travail. Après quelques instants, il décida d’arrêter pour se préparer à la rencontre avec son invité. Il jeta un coup d’œil circulaire à la grande pièce dans laquelle il se trouvait. Située plusieurs mètres sous terre, il s’agissait de son laboratoire. Plafond haut, surface similaire à celle du stade, équipée du meilleur des technologies Minoriviennes, c’était le lieu de travail du maire de Babylone. C’était ici que le créateur donnait naissance à toutes ses créations, d’armes aux utilitaires en passant par les jeux. McFly s’essuya les mains avec un torchon et prit le chemin de la sortie. Il escalada la volée d’escaliers qui menaient à la surface. Une fois en haut, des gardes à l’entrée se mirent en formation défensive autour de McFly. L’effervescence dans les rues de la ville témoignait de la présence de Punisher. De partout arrivaient des curieux et des badauds venus observer le grand dirigeant. La foule s’accumulait, ralentissant l’avancée de Punisher. Cela avait le don de l’agacer au plus haut point, mais il ne laissait rien paraître. Il finit enfin par rejoindre McFly. Les deux hommes échangèrent des salutations froides. Ils disparurent alors de la vue du public pour descendre dans le laboratoire. « Bon voyage ? -Pas tellement. J’espère que le retour ira mieux. -Il sera plus rapide en tout cas. J’espère que tu n’es pas trop fatigué, on a un peu de marche. » Punisher ne répondit pas. Ils traversèrent le grand laboratoire en silence. Ils remontèrent ensuite des escaliers et arrivèrent devant un grand hangar gardé accolé à la muraille de la ville, à l’extérieur de la cité. Les deux dieux se postèrent devant les portes gigantesques du hangar. D’un geste, McFly ordonna l’ouverture des portes. Alors que le Soleil éclairait progressivement l’intérieur du hangar, Punisher put se rendre compte du travail réalisé par McFly. « Mon cher Punisher, je te présente Le Soleil de Minuit et la Lune de Midi. » Les deux bâtiments se dressaient, fiers et rutilants, baignés de lumière par l’astre du jour. Il s’agissait de deux titans. McFly et son équipe de construction venaient de fournir à l’armée Minorivenne deux vaisseaux volants. Plus grands que les modèles précédents, ces derniers pouvaient transporter un équipage au moins deux fois plus important, avec l’équipement associé. De plus, ils ont été conçus pour des vols plus longs, et peuvent opérer une bonne semaine sans ravitaillement. « Faites-les avancer. » Ordonna McFly. Il fallut plus d’une dizaine de minutes pour faire sortir les engins du hangar. On installa la passerelle, puis McFly commença la visite guidée. Pendant ce temps, les ballons étaient gonflés pour préparer un décollage. Les titans arboraient chacun quatre rangées de canons en comptant celle du pont, et cinq niveaux de cales. Mis bout à bout, leur longueur atteignait presque celle du stade. Une fois la visite terminée, Punisher demanda sans détour : « Lequel est le mien ? -Celui que tu veux. -Je prends le Soleil de Minuit. » Les préparations du décollage purent commencer. Elyso descendit dans la cave de la résidence. Il avait beau être minuit passé, il n’avait pas amené de source de lumière. Il y remédia en se saisissant de la lampe à huile qui se trouvait au bas des marches. La lumière de la flamme éclaira les grands tonneaux de vins, les rangées de bouteilles d’alcool et les caisses jonchant le sol. Elyso s’avança dans le fond de la pièce, et se glissa dans l’espace entre un grand tonneau et le mur. Il actionna le levier qui se trouvait à cet endroit et put faire pivoter avec aisance le baril en bois. Cela révéla une ouverture dans le mur, donnant sur un espace sombre. Après avoir jeté un coup d’œil à l’entrée de la cave, il s’engagea dans le passage obscur. Malgré la présence de sa lumière, il devait plisser les yeux pour voir ce qu’il y avait autour de lui. Son cœur fit un bond dans sa poitrine lorsqu’il entendit des bruits de pas. D’un geste, il éteignit sa lampe et se dissimula prestement dans l’embrasure du passage secret reliant le tunnel à la cave. Il attendit en silence, prêt à refermer l’accès si les pas venaient dans sa direction. Une faible lueur éclaira le conduit. « Monsieur Joft, il ne vaudrait pas mieux s’arrêter là pour le moment ? » Elyso perçut la voix d’un homme. Par son volume, il comprit qu’ils se trouvaient au croisement un peu plus loin sur sa droite. « S’ils utilisent ces conduits, c’est de nuit qu’ils le feront. C’est maintenant qu’il faut poursuivre les recherches. -Monsieur, vous n’avez pas dormi depuis combien de temps ? S’ils sont là, ils peuvent nous tendre une embuscade ? » Il y eût un instant de silence. « Tu as gagné, on remonte. Par contre, il faut tout de suite aller chercher la garde de nuit, qu’ils fassent descendre un maximum de patrouilles ici. -A vos ordres. » Elyso les entendit faire demi-tour, et vit leur lumière s’évanouir. Il quitta alors sa cachette, et ralluma sa lampe. Il ferma le passage en s’assurant d’être silencieux, puis pris à gauche et s’engagea plus profondément dans le tunnel.
  19. Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices ! Je suis désolé d'avoir mis deux ans à écrire ce chapitre. On peut dire que j'ai été assez occupé... Mais maintenant, je publierai un chapitre par semaine jusqu'à que le tome 2 soit terminé. Ce chapitre doit être un peu plus long que les précédents, mais les suivants reviendrons à un format "normal" habituel. Ce chapitre marque le débute un sous arc-narratif racontant les évènements entre l'évasion de Mediaco et le matin du lendemain du gala du point de vue d'autres personnages, dont certains nouveaux. Je suis vraiment désolé d'avoir pris autant de temps. J'espère que j'aurais encore des lecteurs... Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture. Cordialement, Erache97 CHAPITRE 9 : LES CITADELIENS LE JOUR DE L’ÉVASION DE MEDIACO CITADELLE Elyso leva les yeux de son journal. Pour la troisième fois en dix minutes, Neah lui proposait une nouvelle idée d’aménagement intérieurs. Les deux copropriétaires s’étaient associés à deux autres personnes pour acheter un manoir dans un des quartiers les plus chers de la capitale. Elyso était un revendeur renommé dans le domaine des produits précieux. Ses investissements lui avait permis d’acheter divers commerces à Babylone et la Citadelle, et il pouvait vivre très confortablement des profits qu’ils généraient. D’une taille moyenne, il était reconnu par ses amis pour son goût élevé dans ses choix esthétiques. Neah, quant à lui, était directeur de la sécurité intérieure de Minorive. Malgré son rôle très important au sein du gouvernement Minorivien, il était resté discret avant l’arrestation de Mediaco. En effet, il avait renoncé à ses pouvoir sur ce cas lorsqu’il a proposé la création de la Dream Team High Five, l’équipe qui a donc agit en son nom pour effectuer la capture de Mediaco. Neah avait le teint sombre, des cheveux et yeux noirs, et arborait une taille moyenne. « Tu ne peux pas attendre plus tard ? Je suis en train de lire là. » Son copropriétaire lui fit la moue. « Alors quand c’est toi qui propose quelque chose, je dois t’écouter, mais dès que c’est mon tour, il n’y a plus personne ! -Mais de quoi tu parles ? C’est toi qui a choisi tous les détails d’aménagement ! -Mais tu t’es chargé de la cave. -Ça compte, la cave ? -Bien sûr que ça compte ! » Elyso prit une mine surprise, plia le journal et quitta son fauteuil. « Hé, je te parle ! » S’exclama Neah. Elyso fit signe à Neah de se taire. Dans le silence nouvellement installé, un son régulier se fit entendre. Neah réagit en un éclair. « C’est l’alerte ! » Il bondit contre une fenêtre et l’ouvrit en grand. Se penchant au dehors, il espérait apercevoir ce qui avait déclenché l’alerte. Scrutant le moindre signe suspect, il aperçut de sa vue imprenable sur la grande rue sud, deux personnes sur un cheval, qui fonçaient vers la sortie de la ville à bride abattue. Plissant les yeux, il reconnût les vêtements des deux cavaliers. Celui qui tenait les rênes arborait un habit militaire blanc, et la personne assise derrière lui était en tenue de prisonnier. Il ne fut pas plus d’un instant à Neah pour comprendre la situation. Mediaco était en train de s’évader. Sans attendre, Neah sortit de la chambre de son ami et dévala les escaliers jusqu’au rez-de-chaussée. Il saisit son manteau accroché à côté de la porte d’entrée. Alors qu’il l’enfilait à la hâte, Elyso arriva au bas des marches. Le bruit se fit se relever Zikku, qui se détendait sur le canapé. Zikku n’était autre que le troisième copropriétaire du manoir. Grand investisseur dans l’agricole, Zikku avait permis le développement de nouvelles techniques de récolte et d’élevage, et dominait désormais le marché Minorivien des produits fermiers. Il était d’une taille relativement grande, le visage fin, avait des cheveux clairs bien coiffés, et affichait un mine suffisante et réjouie en permanence. Il prenait grand soin de lui, jusqu’à refuser de boire de l’alcool, à la surprise de tous les commerçants qui l’invitaient et cherchaient à l’impressionner avec des vins chers. « Il se passe quoi ? » Demanda-t-il. Une fois son manteau sur ses épaules, Neah lui répondit : « Une alerte. Mediaco vient de s’évader. Il risque peut-être d’y avoir un assaut en pleine ville, frontal ou par des cellules dormantes. Ne sortez pas d’ici. Je vais au palais immédiatement. Prévenez Filerd aussi, il doit encore être en train de dormir. -Non, il est dehors, répliqua Zikku. -Quoi ? -Il y a un tournoi de joute aujourd’hui. Il est parti depuis un petit moment déjà. -Tant pis, restez quand même ici. Espérons qu’il ne lui arrive rien. J’y vais. » Filerd était le dernier copropriétaire. Il avait le teint clair et le visage fin, et s’était également le plus petit des quatre. Il était le riche héritier de l’entreprise de son père, et utilisait à volonté de la fortune accumulée par son paternel durant ses journées oisives. Il n’était pas poussé à agir par de mauvaises volontés mais il n’avait aucune compétence particulière. Pendant qu’il discutait, Neah avait eu le temps de passer ses chaussures. Sans un mot de plus, il franchit la porte et s’éloigne en trottinant en direction du palais. Alors que Neah n’était plus en vue, Elyso commença à se préparer pour sortir. « Hé, tu fais quoi ? -Je vais chercher Filerd. -Mais Neah a dit qu’il ne fallait pas sortir. -Je sais. Tant pis. Je préfère éviter qu’il se retrouve dans de beaux draps. Tu m’accompagnes ? -Sans façon. » Zikku s’allongea de nouveau sur le canapé, et laissa Elyso partir. « Tu fermes la porte, hein ? -Oui. » Neah arriva au pied du palais et commença à gravir les marches du palais jusqu’à l’une des entrées. Le palais de la Citadelle était le plus grand bâtiment de la capitale. Située au centre de la cité, l’immense bâtisse circulaire était richement décorée et entournée de statues de pierre. Surélevé, le palais dominait la ville, et, des fenêtres les plus hautes, il était possible de voir plus loin que les hauts murs de la ville. Alors que Neah continuait sa montée, il aperçut Joft en haut des marches : il accéléra le pas. Joft était d’une taille moyenne, un peu plus petit que Neah. Il avait des cheveux blonds et des yeux bleus. Mince, les épaulières de son costume extravagant lui élargissaient les épaules. Neah s’adressa à lui : « Faut-il commencer à mettre les citoyens en sûreté, Dieu Joft ? » L’interpellé soupira. « Neah, je t’ai déjà dit que ce n’est pas la peine d’être aussi formel avec moi. -Je ne peux pas m’en empêcher. -Tant pis alors. Et pour ta question non on ne va pas préparer une évacuation. Tu sais déjà ce qu’il s’est passé ? -Mediaco s’est évadé ? -Si ce n’était que ça : il ne s’est pas évadé seul. White Hat est parti avec lui. -Ils ont collaboré pour s’évader ? -C’est ce que Puni souhaite découvrir, et surtout empêcher que les soldats loyaux à White Hat aient une mauvaise idée comme tenter quoi que ce soit contre le gouvernement. Mais nous allons voir ça avec Puni maintenant. Tu m’as épargné le temps d’envoyer quelqu’un te chercher. -Toujours à votre service. » Les deux hommes montèrent une volée de marches puis se rendirent dans l’une des salles de réunion de l’imposant palace. L’endroit était isolé de l’extérieur, sans aucune fenêtre. L’ambiance y était électrique. Neah reconnût immédiatement Punisher. L’homme était grand, d’une musculature large. Il portait des vêtements riches, mais sobres, de couleurs sombres. Punisher avait une discussion houleuse avec ce que Neah identifia comme le responsable de la garde, Ixylls, reconnaissable à son uniforme militaire unique. « Je vous assure que toutes les mesures nécessaires… -Ont été prises ? Bien sûr ! » Punisher envoya son poing contre la table de la salle de conférence. C’est à ce moment qu’il aperçut Neah et Joft à l’entrée de la pièce. Neah s’inclina. « Pardonnez-moi pour mon retard. -Tu n’es pas en retard, Neah. » Fit remarquer Joft. Ixylls reprit la parole, sans même saluer les nouveaux venus. « Je vais dès à présent mettre sous surveillance tous les membres de la garde qui ont travaillé en compagnie et sous les ordres de White Hat par le passé. -Attendez, dit Neah, quel est le rapport ? Joft m’a confirmé que nous n’avions pas encore la confirmation… -Que White Hat soit également responsable ? Coupa Ixylls. Directeur Neah, cette évasion a été organisée par des partisans de White Hat, et que Mediaco a simplement profité de cette évasion pour tisser un lien privilégié avec l’ex-commandant. -Et d’où connaissez-vous ces détails ? -Directeur, dit Punisher, vous n’êtes pas tenu de connaître l’origine de ces informations. » Neah hocha la tête. Punisher reprit : « Gardien Ixylls, vous ne ferez pas la surveillance des cibles mentionnées précédemment mais leur arrestation. -Mais nous n’avons pas assez de cellules pour tous les enfermer. -Débrouillez-vous Ixylls. Il faut procéder au même nettoyage à la ligne de front. Joft ? -Je crois que l’on devrait remettre ce travail au Directeur Neah. Je m’occupe de la capture des hommes qui ont aidé à l’évasion de White Hat. Les types se sont volatilisés, il faut les retrouver. -Pensez-vous pouvoir effectuer cette tâche, directeur ? -J’exécuterai tout travail qui me sera confié. -Bien, Ixylls, Neah, Joft, vous avez vos missions. Vous pouvez disposer. -Et toi, Puni, tu ne fais rien ? » Punisher lança un regard noir à Joft, qui venait de faire la remarque. « Puisque tu poses la question, je vais en voyage à Babylone. McFly à des choses à me présenter pour l’armée. Tu peux t’y rendre à ma place si tu le souhaites. -Non, ça ira. Il fait toujours trop chaud là-bas à mon goût. -Alors sortez d’ici, tous les trois. J’ai encore à faire. » Les trois hommes quittèrent la pièce, puis Ixylls laissa le groupe sans leur dire au revoir. Joft s’adressa alors à Neah : « Bonne chance de ton côté. -Merci. Vous aussi. -Et… » Joft poursuivit en baissant la voix : « Tu n’as rien remarqué d’étrange à propos de Puni ? -D’étrange ? Que voulez-vous dire ? -Oh, c’est… Tu as vu qu’il était énervé, quand on est arrivés. -Je ne vois pas ce qu’il y a d’étrange là-dedans., au vu de la situation. -Oui, tu as raison. Désolé, c’était une question stupide. -Ce n’est rien. -Prends soin de toi : il faut dire que tu vas au front. -Je pense être capable de m’occuper au mieux de moi-même. Merci de vous inquiéter pour moi, mais je devrais m’en sortir. Je dois partir me préparer maintenant. N’hésitez pas à me donner des nouvelles de votre côté. -Entendu, Neah. Au revoir. » Neah quitta alors le palais d’un pas pressé. Alors que Zikku était sur le point de se rendormir, la porte d’entrée s’ouvrit. Il reconnût la voix de Filerd. « Je n’avais pas besoin que tu viennes me chercher, je te l’ai déjà dit ! -Je suis sûr que tu n’aurais pas été du même avis si je n’avais pas payé tes dettes de pari et que tes usuriers avaient décidé d’utiliser la force. -Mais ce n’est pas arrivé. -Je sais, j’étais là. » Zikku ne pût s’empêcher de rire. Il se releva et s’adressa à Filerd et Elyso. « Ah, on dirait un vieux couple. » Filerd allait répondre, mais Neah entra au même moment. « Tout s’est bien passé ? Demanda-t-il. Filerd, il ne t’est rien arrivé ? -J’ai vu Mediaco et White Hat à cheval. Ils ont réussi à interrompre le tournoi. -Tant mieux alors. Je vais devoir m’absenter. Je passe chercher des affaires et je dois partir. -Vers où ? Demanda Zikku. -Je ne peux pas vous le dire. -Ça a à voir avec l’évasion d’aujourd’hui ? Demanda Filerd. -T’en a d’autres, des questions stupides ? Répondit Elyso. -J’ai le droit de demander non ? -Oui Filerd, il y a un rapport avec l’évasion. Je vais me préparer maintenant. » Neah quitta la pièce pour rejoindre sa chambre. Il redescendit quelques minutes plus tard avec toutes les affaires dont il avait besoin. Il laissa un au revoir à ses trois amis puis quitta le manoir.
  20. Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices ! Voilà la suite des aventures de Mediaco ! Un peu moins d'action ce coup-ci, mais l'histoire progresse. Le prochain chapitre va probablement être un peu plus long, mais sachez que je ferais tout mon possible pour sortir la suite au plus vite. Sur ce, je vous souhaite une bonne et agréable lecture. Coridalement, Erache97 CHAPITRE 8 : LES CINQUANTE-CINQ Mediaco bondit en arrière, et rangea sa lame au fourreau, devant les regards abasourdis de ses adversaires. Il dit : "Dans moins d'une minute, mes renforts seront là. Je n'ai pas envie de continuer le combat si c'est pour me faire interrompre." Sabre se précipita sur lui et le renversa au sol. Debout, face au criminel à sa merci, il abattit son épée sur lui. Dans la nuit, l'on entendit l'acier trancher l'air, puis le bruit caractéristique du choc entre deux épées. Entre la lame de Sabre et Mediaco, s'était dressé l'épée de Yug, tenue par son propriétaire. L'infime temps mis par Sabre avait suffit pour que Yug sorte du bâtiment, feinte les deux soldats, et se mette en travers du commandant en sauvant son ami. Sabre releva son épée, mais un coup de feu la lui fit sauter de la main avant qu'il n'ai eu le temps de lancer une autre attaque. L'instant d'après, les personnes à l'extérieur furent encerclées par les renforts, pendant que d'autres nouveaux venus pénétraient à l'intérieur. Quelques minutes plus tard, tous les convives, les militaires et les hommes des Cinquante-cinq furent entravés de chaines ou de cordes. Les poches furent vidées, et la Triade récupéra tous les objets de valeur. C'était l'heure de passer à l'interrogatoire. Mediaco s'adressa aux deux dames rouges. "Bonsoir mademoiselles, j'aurais quelques questions à vous poser. -Nous ne dirons rien, lança la dame de Carreau. -Allons, allons, ne dites pas ça. Il y a bien des choses que vous voulez nous dire, non ?" Il leur retira leurs masques, puis poursuivit : "Quelle est l'organisation des Cinquante-cinq ? -Nous sommes la plus grande organisation criminelle des deux pays, Vanta la dame de Cœur. Nous sommes les responsables de l'attentat qui a déclenché la guerre." Mediaco toussa. Il y eu un court silence, puis il prit sa mine la plus menaçante et abaissa son regard noir sur les deux prisonnières. "Je n'aime pas que l'on me mente, les filles." Les dames rouges étaient terrorisées. Celle de Carreau dit : "Mais... C'est la vérité, l'attentat est..." Mediaco donna un grand coup de talon sur le sol, et pointa son doigt sur la dame de Cœur. "D'où vous êtes la plus grande organisation criminelle ? Tu te la racontes beaucoup, gamine, pour quelqu'un qui vient de se prendre une sacrée défaite. (Il se pencha vers elle) Qu'est ce que je vais faire de toi, hein ? Tu pourrais profiter d'un petit voyage dans les abysses, par 2000 mètres de fond ? Sinon tu pourrais arrêter de prendre tes grands airs et répondre. Comment fonctionne votre organisation ?" Elle ne se fit pas prier et répondit immédiatement. "Les Cinquante-cinq sont divisés en cinq branches. Quatre branches correspondent aux quatre signes d'un jeu de cartes : Pique, Trèfle, Cœur et Carreau, dirigées respectivement par leur As. Ils ont sous leur ordre exclusif un Valet, qui leur sert d'espion et de soldat d'élite. Les As ont également un commandant de terrain, le Roi, qui lui-même à sous ordre exclusif une Dame qui remplit le même rôle que le Valet. La dernière branche n'est composée que de trois personnes : notre chef et ses deux acolytes." Mediaco sourit. "C'est bien. Emmenez-les, dit-il en s'adressant à nos hommes. Passons maintenant à ce cher Sabre. -Mediaco ! Il ne serait pas mieux de continuer à interroger les dames maintenant, sur la lancée ? -On aura tout le temps plus tard, Yug. Et j'ai déjà suffisamment d'informations. Ils tirent une partie de leurs bénéfices de la vente d'armes, sinon ils n'auraient eu aucun intérêt à déclencher la guerre. De plus, leur organisation est trop segmentée pour être stable, on en tirera avantage en temps voulu. Mais pour l'heure, j'ai besoin de discuter avec Sabre !" Mediaco, Yug, Aurélia, et moi furent isolés avec Sabre dans l'une des salle du rez-de-chaussée. "Que me voulez-vous ? Je ne dirai rien ! -Ce n'est pas dans notre objectif de vous faire parler, commandant. -Alors ? -Vous avez l'air impatient ! Ecoutez-moi sans m'interrompre ! Vous allez rejoindre le plus vite possible le front. Si vous croyez que votre départ pour ici n'avait pas été remarqué, vous vous trompez. Dès maintenant, White Hat doit déjà planifier un assaut conjoint avec les forces New-Stendeliennes. -Vous me demandez donc de faire mon travail. -Silence ! Ecoutez. Il n'est pas dans votre intérêt, ni dans le mien, que Minorive perde le conflit. Je peux vous éviter une défaite en demandant à White Hat et ses troupes de ne rien tenter contre vous et d'éviter une alliance avec l'ennemi. Mais il faut que vous entriez en contact avec lui pour moi. -Et pourquoi le ferais-je ? -Nous avons tous les deux à gagner sur votre victoire, et vous savez très bien que vous ne pouvez pas gagner si White Hat dirige un bataillon aux côté des New-Stendeliens." Sabre réflécissait. Il compris assez vite qu'il n'avait d'autre choix pour éviter une défaite qui aurait risqué de sceller le reste du conflit. "Bien, c'est entendu. Je rejoins le front aussi vite que possible et je contacte White Hat. -Parfait. Je vais écrire et cacheter la lettre à lui transmettre immédiatement, dit Mediaco qui prit place à une table pour s'exécuter." Mediaco commença à écrire, s'interrompant régulièrement pour tremper sa plume dans l'encre. Sabre l'interpella, sans le faire s'arrêter : "Mediaco. -Oui ? -Comment se fait-il que White Hat vous fasse confiance ? -Trahi par son pays, sauvé par son ennemi : il a réfléchi. -Pardon ? -Il faudrait parfois arrêter de suivre la version officielle Sabre. Oui je suis un criminel, mais White Hat a été injustement trahi par le gouvernement. C'est normal qu'il veuille rendre justice. Enfin, il vous convaincrait sûrement mieux que moi, si vous le voyez." Mediaco apposa le point final à la lettre, la ferma, et la cacheta avec le seau qu'il portait en bague. Il se leva et tendit l'enveloppe à Sabre. "Nous ne sommes pas alliés pour autant, dit le commandant en se saisissant de la lettre. -Je ne l'attendais pas. -Tant mieux, parce que ce n'est pas le cas et ne le saura jamais. J'y vais." Une demi-heure plus tard, Sabre et ses hommes quittèrent les lieux. Nous suivîmes peu après, en embarquant sur notre navire le butin de l'opération et nos deux prisonnières : les dames rouges. Mediaco s'était arrangé pour faire croire à l'évasion de Sabre, qui a contacté la garnison locale sur le chemin vers le front. Notre navire mis les voiles au moment où les soldats investissaient les rues de la Tenghzou. Dès le lendemain soir, des nouvelles arrivèrent du front.
  21. Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices ! Voilà la suite des aventures de Mediaco ! Au menu aujourd'hui : de l'action ! Yeah ! Je sortirai la suite le plus vite possible. Je travaille en plus sur un autre projet qui n'a rien a voir mais que vous verrez bientôt normalement (un truc avec beaucoup moins d'action par contre). Je ne sais pas si je l'avais déjà fait, mais une fois de plus ne ferai pas de mal : un grand merci à tous ceux qui ont pris la peine ne serais-ce que pour lire le premier chapitre. Je suis content de voir que ça plait à certains, je me donne toujours à fond pour obtenir le meilleur de moi-même ! Pour ceux qui souhaite commencer et qui se disent que c'est long, pas de souci, c'est vraiment très rapide à lire (le tome un fait 34 pages sur word...). Sur ce, je vous souhaite une agréable lecture. Cordialement, Erache97 CHAPITRE 7 : LES DAMES ROUGES Toujours en alerte, mais ne pouvant agir, je profitais de ce temps pour observer la situation. Les nouveaux venus portaient tous le même costume rouge à chemise blanche. Ils avaient quasiment tous une épée au côté ou à la main, et certains la cumulait avec un pistolet ou un fusil. Sans aucune exception, ils portaient tous un loup assorti à leur costume, mais il y en avait de deux formes distinctes. Certains avait une forme de cœur, et les autres une forme de losange. Je jetais un coup d'œil en bas. Les hommes avaient regroupés la foule au centre de la pièce, et les soldats présents s'étaient par réflexe mis en cercle autour de Sabre, dans une formation défensive. Sur la scène, les musiciens avaient abandonné leurs instruments et se tenaient les mains en l'air. Aurélia s'était reculée vers le fond et se tenait droite, les mains crispées sur son sac, lançant de temps à autre un regard vers Mediaco, pour savoir quand il faudrait agir. Je reportais mon regard sur nos deux femmes en robe rouge, pour constater qu'elles avaient chacune enfilé un masque, en cœur et en losange. Elles bondirent par dessus la rambarde et se réceptionnèrent sur la scène. Elles s'avençèrent, puis celle au masque en losange déclara : "Bien le bonsoir, Minoriviens. Je suis la dame de Carreau, des Cinquante-Cinq. -Et moi, la dame de Coeur, des Cinquante-Cinq ! - Sans faire d'histoires, vous allez déposer vos objets de valeur et vos portefeuilles à nos hommes. Si personne ne tente rien, il n'y aura aucun blessé. Dans le cas contraire, nous abattrons tout le monde. C'est clair ?" Les invités commencèrent à s'exécuter. "Hé, pour qui vous vous prenez ?!" Lança Mediaco. Tout le monde s'arrêta et se tourna vers lui. C'était le signal. Yug assomma l'homme derrière lui d'un coup de tête vers l'arrière puis s'occupa de celui menaçant Mediaco d'un puissant crochet du droit. Je m'occupais du mien pendant ce temps en pivotant d'un coup pour lui envoyer mon coude gauche sur la tempe. Mediaco s'avança droit vers la rambarde. Il y sauta d'un bond. Debout, surplombant la salle, toisant les invités, il arracha son masque de sa main gauche et dégaina sa lame de sa main droite en la pointant vers le ciel. Il jeta le masque sur le côté, avant de baisser dramatiquement son épée et de la pointer vers les deux dames rouges. "Arrêtez votre char, les filles. Vous et vos sbires habillés avec de la moquette, vous pensez sérieusement être une menace ? Je vous laisserai pas me mettre des bâtons dans les roues ! Vous ne valez rien contre moi, le grand Mediaco ! -A terre !"Hurla Sabre. Les convives plongèrent au sol, et des coups de feu furent lancés entre l'armée et les hommes des Cinquante-Cinq. Sabre tira son pistolet et vida le contenu du canon sur Mediaco. Il évita le projectile d'un bond sur le côté. "Manqué ! Attends, je m'approche, ce sera plus facile pour toi !" Il sauta dans la salle, et engagea le combat contre les militaires par un coup d'estoc dans leur direction. Yug et moi nous précipitèrent dans les escaliers pour rejoindre Mediaco, mais deux rouges nous barrèrent la route. Je tirai mon épée et Yug sauta par dessus la rampe pour aller assister Mediaco. Au même moment, sur la scène, Aurélia sortit son arme qu'elle colla sur l'arrière du crâne de la dame de Cœur. "Fini de rire. Dites à vos hommes de lâcher leurs armes. -Je ne crois pas." Elle s'accroupit juste au moment où Aurélia appuya sur la détente. La balle survola les cheveux de la cible et alla s'écraser sur le mur de l'autre côté de la pièce. Aurélia sauta vers l'arrière pour éviter le coup que l'autre dame lui avait lancé. La dame de Cœur se retourna et plongea sur Aurélia. Cette dernière fit pivoter son pistolet afin de l'attraper par le canon. D'un geste vif, elle dévia son assaillante d'un puissant coup à la mâchoire. Un craquement se fit entendre : la crosse en bois avait volé en éclats sous la violence de l'impact. La dame de Cœur s'effondra sur les planches de la scène. Un homme de main envoya son épée à la dame de Carreau. Ainsi armée, elle s'avança vers Aurélia. Notre poétesse regarda autour d'elle : il lui fallait une arme, et vite. Elle vit sur le sol deux violons abandonnés par l'orchestre, à quelques pas d'elle. Sans hésiter, elle courut, et dans une glissade elle s'empara de deux archets. Juste à temps, elle dévia le premier coup d'épée en se relevant. Elle s'appliqua à parer les suivants, un archet dans chaque main. A ce moment, je m'étais débarrassé des deux hommes de l'escalier. Je pris connaissance de la situation en balayant la pièce de mon regard. Yug participait à une mêlée générale à l'épée avec l'armée et les rouges des Cinquante-Cinq. Mediaco, assaillit par Sabre et deux de ses hommes, reculait vers la porte d'entrée. Je décidais d'aller aider Aurélia au vu de sa situation. Je me saisis de l'une des épées d'un homme que j'avais terrassé et me ruais vers la scène. La dame de Carreau me vit arriver, repoussa Aurélia d'un coup de pied et rejoignit sa partenaire, qu'elle releva, en lui donnant une épée trouvée par terre. Je lançais son épée à Aurélia et me préparais à affronter le duo des dames. Elles chargèrent. Pendant ce temps, Mediaco continuait de reculer face aux assauts de ses trois adversaires. Reculant jusqu'à l'entrée, il ne fus pas longtemps avant qu'ils ne se retrouvent tous les quatre à l'extérieur. Dans la nuit noire, avec pour seul toit la voute céleste étoilée, les assaillant redoublèrent la violence de leurs coups. Mediaco sortit alors le pistolet caché dans son dos, et tout en continuant à parer les attaques adverses, il tira en direction du ciel. Une fusée éclairante, laissant une longue trainée rouge, prit son envol du canon du pistolet. Mediaco jeta de pistolet au loin et déclara avec un sourire : "La cavalerie arrive."
  22. Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices ! Voilà la suite des avnteures de Mediaco ! Désolé encore pour le délai entre les chapitre, je promets de m'améliorer ! Pour ceux qui n'ont pas encore tenté de lire, pas d'inquiétude à avoir, c'est rapide à lire ! De plus, il y a une évolution pour le mieux dans le style d'écriture : je pense (et on me l'a dit) qu'il y avait une amélioration visible dans l'écriture entre le premier chapitre et maintenant. Sur ce, je vous souhaite une agréable lecture. Cordialement, Erache97 CHAPITRE 6 : LE GALA Le temps entre notre réunion et le gala sembla passer à la vitesse de l'éclair. Je n'eus le temps de réfléchir à comment aborder cette opération qu'il était déjà le jour et l'heure du départ. Mediaco, Yug et moi avions revêtu un déguisement afin de dissimuler nos visages, mais pas Aurélia, qui avait toujours pour le moment un casier judiciaire vierge. Elle portait une sublime et longue robe noire, et tenait fermement un petit sac dans ses mains gantées. Il fallait bien : elle y avait dissimulé un pistolet. Nous trois étions vêtus de costumes à queue de pie et d'un haut de forme. Nous avions chacun notre épée au côté, mais cela était normal. "Nous sommes les gardes du corps du maire d'Old Main City, du moins officiellement pour le début de la soirée, m'avait dit Yug. L'épée au côté est le symbole des différents maires de Minorive : ce symbole représente le fait qu'ils dirigent la garde de leur ville, mais également qu'ils sont prêt à la défendre ou à servir le gouvernement. A Old Main City, c'était la tradition que la garde personnelle du maire partage cet insigne lors des fêtes ou cérémonies car les gardes portent, en quelque sorte, la même responsabilité que lui, et ils sont prêts à servir la nation." Nous sommes arrivés à Tenghzou en bateau au moment où le soleil se couchait, découpant l'astre du jour à travers les bâtiments dans un charmant jeu d'ombres chinoises. Le gala avait été organisé dans le hall de l'une des plus grandes constructions de la cité : l'hôpital. La construction était presque terminée, et ce gala était organisé en cet honneur. Après s'être présentés auprès des deux gardes à l'entrée, qui n'y virent que du feu à la vue des fausses invitations, nous furent introduits au monde déjà présent dans le vaste hall. "Monsieur Hanger, maire d'Old Main City. Sergent Rag et sergent Ygo, gardes personnels du maire. Mademoiselle Aurélia Hiltyu, poétesse de la cour." Scanda un homme à l'entrée, chargé d'annoncer les arrivées. Nous avons pu aussitôt entendre des remarques fuser de tous les recoins de la salle. "Old Main City ? Cette ville est toujours habitée ? -Mademoiselle Hiltyu est présente ici ? -Que fait-elle avec le maire d'Old Main City ?" Une fois les remarques passées, nous nous sommes discrètement mêlés à la foule. Mediaco nous dit à voix basse : "Faites comme si de rien n'était. Quand je donnerai le signal, il faudra passer à l'attaque." Une demi-heure s'écoula sans qu'il ne se passe rien d'intéressant. Au bout de cette demi-heure, la personne qui nous avait introduits entra dans la pièce et annonça : "Commandant Sabre, chef des armées Minoriviennes du sud." Sabre entra, accompagné de son escorte de soldats qui se dispersèrent le long des murs. Ils étaient une dizaine. Des murmures se propagèrent à travers la foule, mais je ne pus en saisir aucun car Yug demanda au même moment : "On annule la mission ? -Hors de question, rétorqua Mediaco. Nous avons besoin de cet argent. Tant pis s'il faudra se battre. Par contre il faut absolument que nous trois évitions Sabre. Il risquerait à coup sûr de nous reconnaitre. Oh non ! Il arrive par ici. Vite ! Yug, Erache, suivez-moi. Prenons les escaliers vers la terrasse." Nous nous sommes éclipsés, pendant que Sabre commençait à discuter avec Aurélia. Sabre s'inclina et fit un baisemain à la charmante demoiselle. "C'est un honneur pour moi de rencontrer une femme aussi réputée que vous, Mademoiselle Hiltyu. -Moi de même, commandant Sabre. N'avez vous pas peur de laisser vos hommes sans commandant à la ligne de front ? -Ne vous inquiétez pas, il n'y a rien à craindre à ce propos, le conflit est gelé. De toute façon, j'y retourne dès la fin du gala, les ennemis ne sont pas au courant que je me suis absenté, ils n'oesront pas lancer d'attaque. -Me voilà donc rassurée, commandant. Mais y a-t-il donc quelque chose qui vous inquiète plus que le conflit au point de vous amener ici ? -J'aurais aimé vous dire que je suis venu pour le plaisir, mais ce serait un mensonge. Hélas, il y a bien quelque chose qui m'inquiète : une organisation criminelle va tenter quelque chose ce soir, et j'ai été envoyé ici pour m'en charger personnellement. -La Triade de Mediaco ? -Et non. Il s'agit d'un autre groupe, apparu tout récemment. Je m'excuse de ne pas pouvoir vous donner d'autres détails, mais il s'agit d'informations confidentielles. De plus, entre vous et moi, je tenais à vous dire de ne pas vous inquiéter à propos de la Triade. Même si Mediaco s'est évadé, ce qui est bien fâcheux, la Triade a la moitié de ses effectifs derrière les barreaux, et leur quartier général - du moins ce qu'il en reste - est au mains des New-Stendeliens. -La Triade n'est donc pas à craindre ? -Bien sûr que non ! Il faudrait au moins attendre un ou deux mois pour qu'ils remettent une opération sur pied, je vous le garantis. Mais changeons de sujet, voulez-vous ? Je pense que toutes les personnes ici présentes seraient ravies de vous entendre déclamer une de vos chansons. -Oh, je voudrais bien, mais puis-je le faire ? -Ne bougez pas, je vais chercher le maire de Tenghzou, il vous donnera sans doute son autorisation." Sabre disparût à travers la foule. Aurélia bondit en direction de l'escalier vers la terrasse. Elle nous rejoignit à l'extérieur pour nous expliquer ce qu'elle avait appris. Mediaco, après les explications, déclara calmement : "On ne change rien à l'opération. Au moindre problème, nous pourrons toujours nous enfuir." Nous sommes alors retournés à l'intérieur. Aurélia reprit prestement sa place, pendant que Sabre discutait avec le maire de la ville. Pendant ce temps, nous sommes restés en haut des escaliers. Aurélia fut autorisée à monter sur scène. Elle commença à discuter avec les musiciens pour leur expliquer quel morceau jouer. Pendant que je regardais autour de moi, je remarquai que le regard de Mediaco était fixé ailleurs que sur la scène. Je suivis son regard, qui était posé sur deux femmes portant des robes rouges en train de regarder le hall depuis la mezzanine surplombant la salle. Mediaco posa sa main sur mon épaule et dit : "A mon signal, il faudra viser ces deux là prioritairement." Aurélia s'avança sur la scène. Le public applaudît, et les musiciens débutèrent la musique. Soudain, des hommes masqués surgirent des différentes entrées du hall, armés de pistolets. Il y eut des cris dans la foule. Je portais la main à mon épée avant de sentir le bout du canon d'une arme à feu entre mes omoplates. Je levai les mains en l'air. Yug et Mediaco s'exécutèrent, eux aussi menacés par d'autres hommes armés qui étaient entrés derrière nous. Mediaco nous murmura : "Attendez mon signal."
  23. Bonjour à tous chers lecteurs et lectrices ! Voilà la suite des aventures de Mediaco ! Désolé du délai qui a séparé ce chapitre du précédent mais j'ai été submergé de travail et je me retrouvai avec un temps libre très réduit. Je vous présente mes excuses et je vous promet que le prochain chapitre arrivera dans un délai plus... acceptable^^. Sur ce, je vous souhaite une agréable et charmante lecture. Cordialement, Erache97 CHAPITRE 5 : REUNION Remontant doucement les eaux du fleuve, le navire transportant Yug et Aurélia glissait sur la surface miroitante, sans un bruit. Ils accostèrent à un embarcadère, et posèrent le pied sur le continent minorivien, à la ville fantôme d'Old Main City. Enfin, presque fantôme. Depuis que la Triade s'y était installée, la vie semblait grandement avoir repris. Yug se précipita sans attendre vers le Skywalker building, premier du nom. Moins haut que son homologue babylonien, ce bâtiment était toutefois le plus haut de la ville et assez impressionnant. Aurélia sur ses talons, Yug monta les marches quatre à quatre en direction du dernier étage. Arrivé là, il poussa violemment la porte à double battant marquant l'entrée de la suite. Dans la grande salle qui s'étendait derrière ces portes, j'étais nonchalamment allongé sur l'un des canapés, en train de lire l'un des livres de la bibliothèque d'ouvrages volés de Mediaco. "Erache ! Debout ! Il me faut des explications ! -Bonjour Yug, ça faisait longtemps qu'on ne c'est pas vu ! Ca va ? Bien, et toi ? Bah écoute, moi ça va, je termine juste ce passage et je suis à toi." Yug lança alors le coffret que je lui avait demandé d'aller chercher qui dégomma le livre que je tenais. Je me relevai. "Hé, j'avais presque terminé ! -Ouais, plus tard la séance de lecture, Erache. J'ai deux questions. Un : (il montra le coffret) pourquoi ? Deux : (il montra Aurélia) Non ! -Tu peux répéter ta deuxième... -Bon allez, pourquoi le coffret ?" J'écrasai la boite au sol d'un violent coup de pied. "Qu'est-ce que c'est ? Demanda Yug. -Les profits de la première édition du premier tome des aventures de Mediaco !" Je saisis alors les liasses de billets qui s'étaient répandus sur le sol. J'en gardai une et lançai les autres sur le bureau. "Un peu pour moi, le reste pour la Triade. Un peu de revenu c'est toujours bien non ? Bon c'était quoi ta deuxième question ?" Yug s'approcha de moi, me saisit une des épaules et me retourna en se mettant à mon côté, de sorte que nous soyons tous deux dos à Aurélia. Il murmura : "C'est une idée de Mediaco ? -Aurélia ? Oui, je me suis juste chargé de la contacter. -Il faut la virer. -Ce n'est pas avec moi qu'il faut voir ça. -Très bien. S'il lui arrive quoi que ce soit, je te tiendrais pour responsable. -Mais puisque je te dis que ce n'est pas mon idée ! -Mais tu as fait le boulot. -Il fallait bien que quelqu'un la contacte non ? -Mediaco aurait pu le faire lui-même. -Il est en prison ! -Je ne crois pas, mon petit Erache, lança une voix derrière eux. -Mediaco ! S'exclamèrent les deux hommes. -En personne." L'homme se tenait dans l'encadrement de la porte, dans une position fière, les bras croisés. Il nous salua tous les deux dans une accolade, nous étions vraiment très heureux de voir qu'il avait tenu sa promesse, celle qu'il nous avait faite quand nous nous étions quittés huit mois plus tôt. Il 'agenouilla devant Aurélia et lui fit un baisemain. "Bonjour, mademoiselle Aurélia, vous êtes splendide. J'espère que votre talent égale votre beauté. -Mediaco, lança Yug, pourquoi l'avoir faite venir ici ? Pourquoi l'avoir engagée ?" L'interpellé se releva, puis alla s'asseoir à son bureau. "Voyons, ce n'est pas évident ? Poétesse, musicienne, chanteuse, parmi, sans aucun doute, des meilleurs de Minorive et New Stendel réunis. Tu ne vois pas ? Je vais lui faire écrire des poèmes et des chansons à mon éloge, pardi ! -Rien de dangereux donc ? -Mais non, rien de dangereux, tant que nous serons là. -Pardon ? -Elle viendra sur le terrain avec nous, je veux qu'elle soit au cœur de l'action pour imaginer ses meilleurs vers ! -Mais... -Allons Yug, lança Aurélia avec un clin d'œil, je ne risque rien si tu me protèges !" Il soupira. "D'accord. -En fait, Mediaco, demandais-je alors, comment t'es-tu évadé ? -J'allais y venir. Ce matin, je me suis évadé de la prison de la Citadelle avec l'aide de notre bon ami, le commandant White Hat. -Non ? -Si, grâce au groupe anti-gouvernemental qui le suit, les "Chapeliers Blancs". Ils vont nous aider dans notre objectif : arrêter le conflit entre Minorive et New Stendel. -Mais comment tu veux faire ça ? Qu'est-ce qu'on y gagnerait ? -Une chose en son temps, Yug. Tout d'abord, nous allons renflouer les caisses de notre organisation pour nous fournir en matériel pour la suite des opérations. Je sais que nous allons pouvoir profiter des bénéfices de la première édition du roman d'Erache, mais ce ne sera pas suffisant. Pour se faire une bonne petite fortune, rien de mieux qu'un bon cambriolage. Et j'ai ce qu'il y a de mieux pour cela !" Il sortit une carte d'invitation de sa poche et la laissa glisser sur la table. Sur le papier cartonné rouge étaient inscrits quelques mots à l'encre dorée : "Cliff Hanger, Maire d'Old Main City, êtes convié au grand gala organisé par la ville de Tenghzou." S'en suivait la date du gala ainsi que d'autres éléments divers. Je demandai : "Cliff Hanger ? -Oui, répondit Mediaco, une de mes fausses identités, sachant que tous les habitants restants dans cette ville ou presque sont des membres de la Triade, les élections ont été plutôt amusantes. -Qu'est-ce qu'on va faire alors ? -Le plan est simple : on arrive, on profite de la soirée, et ensuite on prend tous ce que les invités ont sur eux qui vaut quelque chose. -Et s'il faut fuir ? -pas de problème, un de nos petit dirigeable sera en position au niveau du port prêt à partir au moindre accroc. -Et comment on va rentrer avec une seule invitation ? -Nos hommes s'occupent déjà de vous faire fabriquer des fausses invitations. -Waouh. -Oui, qui a-t-il, mademoiselle Aurélia ? -Déjà de retour et tout est déjà préparé. Une seule chose à dire : impressionnant. -Merci." Après un court silence où Aurélia et Yug se dévisagèrent, ce dernier expliqua leur mésaventure avec le valet de pique. Mediaco finit par annoncer : "C'est embêtant, mais nous verrons ça plus tard. Nous allons d'abord nous occuper du gala. Si une autre organisation compte vraiment nous affronter, nous les reverrons bien assez tôt."
  24. Salut à tous ! Le nom des mois à été modifié avec la proposition de Warff. Sachant qu'une première utilisation "officielle" du calendrier à été faite, je pense que l'on peut qualifier ça de réussite (et dieu on peut dire que ça aura été laborieux). Je remercie tous ceux à qui le projet à plu, ainsi que ce qui l'on soutenu et proposé leurs idées. Cordialement, erache97
  25. SOMMAIRE -Edito -L'oeuvre du jour : Fi\/e, extrait du premier chapitre et présentation de l'oeuvre -Les commentaires de nos rédacteurs -Le commentaire final de la rédaction -Au lecteur : clôture du premier numéro EDITO Bonjour et bienvenue à tous dans ce premier numéro du Minefield's RP Jump ! Alors, nous allons commencer par le commencement : qu'est-ce que c'est que ce "journal" ? C'est bien simple : il s'agit d'un ensemble de critiques constructives visant à présenter l'un des nombreux et passionnants RP que nous trouvons sur le forum. Pourquoi ? Tout d'abord pour dépoussiérer cette section qui commence à... prendre la poussière (ouais bon c'est pas la meilleure fin de phrase possible, mais j'en ai pas d'autre). Ensuite parce que il y a certains RP qui franchement mérite des ovations et que l'on rende au moins un minimum honneur au travail fourni. Et enfin, parce que je fais ce que je veux et je vois pas pourquoi je devrais me justifier (ce que paradoxalement je fais). J'espère donc que ce premier numéro vous plaira (oui, si je dis premier, ça veut dire qu'il y en aura d'autres, comme ça cela énervera ceux à qui le concept ne plait pas) et je vous souhaite une agréable lecture. Cordialement, Amicalement, Littérairement, Toutcequevousvoulezenement, erache97, rédacteur en chef (ça poutre comme appellation !) L'OEUVRE DU JOUR : FI\/E extrait du premier chapitre "Le duo se dirigea vers le centre du village où brûlait un feu de joie encadré par les tables du buffet. Le village était petit comparés aux autres de Gaïa. Petit mais beau et jovial, ses habitants étaient toujours souriants et les habitations étaient réputées comme les plus belles de la région. Une fois proche du feu, on pouvait distinguer une pierre verte de forme triangulaire posée sur un autel. Ion voulu la regarder de plus près mais Kalis l’en empêcha. - Les anciens ne nous ont pas encore réprimandés pour notre retard mais si tu touches cette pierre leur courroux sera pire que tout. Ion fixa Kalis avec un air interrogatif. Ce dernier compris qu’Ion avait encore raté des cours d’Histoire des Héros. - Tu es incorrigible. Cette pierre est l’une des cinq reliques que les Héros ont utilisés jadis. Celle-ci c’est celle du Vie que notre village possède et protège. Les quatre autres sont celles de la Mort, du Ciel, de la Terre et du Vide. Personne ne sait où sont les autres reliques car c’est un secret farouchement gardé de génération d’anciens en génération. Ion bailla, fixa à nouveau la pierre puis se dirigea vers le buffet ; prêt à se remplir l’estomac. A peine eut-il saisi une cuisse de poulet fumante qu’une explosion retenti au nord du village." Présentation de l'œuvre : Fi\/e est un RP, rédigé par Dorango (ou Kmairiaux, au choix, même si Dorango est un peu plus prononçable) commencé en mai 2013. Comptant six chapitres, l'aventure n'est pas encore terminée, et il est peu probable que ce soit le cas : la publication du dernier chapitre date de l'année dernière. L'œuvre à été caractérisée par un succès assez intéressant, plus de deux milles consultations pour six chapitres : environ trois cent consultations par chapitre. L'histoire nous présente deux protagonistes, Ion et Kalis, amis au caractères très opposés, partant dans une quête épique à travers le monde de Gaïa, afin de déjouer les pièges du diabolique seigneur des ténèbres Dum et de son armée. Les deux héros devront survivre aux multiples défis lancés par leurs ennemis afin de récupérer les cinq pierres sacrées conférant un pouvoir incommensurable avec qu'elles ne tombent aux mains de leurs ignobles adversaires. résumé rédigé par L'Écrivain Masqué, rédacteur LES COMMENTAIRES DE NOS REDACTEURS 1)erache97 : UNE OEUVRE A LIRE ET RELIRE Ecrivant moi-même dans le même "domaine" que Dorango dans le cadre de cet œuvre (qui correspond grossièrement au roman d'aventures, tel qu'il était publié en feuilleton à l'époque de Dumas) et ce "domaine" étant l'un de mes préférés, il va être difficile d'avoir un recul critique correct, mais je vais faire de mon mieux. Tout d'abord, commençons par des félicitations : c'est génial. Voyez-vous, je ne relis presque jamais quelque chose que j'ai déjà lu (je ne relis d'ailleurs presque jamais ce que je vais publier). Mais, pour réaliser cette critique, il me fallait bien entendu revenir sur le texte à plusieurs reprises. Je vous avoue avoir donc été charmé par l'un des points forts de l'œuvre, c'est que l'on ne peut pas s'ennuyer. Pas un seul instant j'ai trouvé ennuyeux la lecture, et pas un seul instant je voulais m'arrêter de lire pour faire autre chose. Ceci est dû au style employé par l'auteur, l'absence absolue du superflu et l'art d'aller à l'essentiel fluidifient le récit, jusqu'à atteindre à certains moments le point où temps de l'action et temps de lecture sont similaires. Cela est très dur à faire sans perdre le lecteur, mais parfaitement bien manié par Kmairiaux, qui nous livre là un texte dynamique. Le style d'écriture ayant été abordé, passons maintenant à l'histoire. Franchement, là, ce n'est pas aussi génial. Rien à voir avec les personnages, sur lesquels je reviendrais par la suite, mais l'histoire démarre sur un postulat assez simple (la quête pour les pierres sacrées avant que les forces du mal ne s'en emparent) et y reste. Le développement semble avoir été prévu d'avance, et n'a pas su me surprendre. Je conçois que ce n'est peut-être pas le cas et que l'enchaînement des scènes est peut-être le fruit d'une improvisation totale, mais c'est l'impression qu'il m'en sort à la lecture. Heureusement, il y a beaucoup pour rattraper ce seul défaut "majeur" de l'œuvre. Maintenant, les personnages. Commençons par en dire du mal, le développement de tous les personnages tiendrait sur une carte à jouer. Maintenant, du bien, ON S'EN FICHE ! Franchement, je ne sais pas s'il y en a que ça intéresse de savoir pourquoi Ion ne s'intègre pas dans le village, ou pourquoi Dum est aussi méchant, mais clairement, je trouve que c'est la chose la moins importante du récit. C'est vraiment pas utile de s'encombrer avec des descriptions sur l'état d'esprit de tel ou tel personnage quand tout y est. Personnellement, je vois très bien à quoi ressemble tous les personnages de l'œuvre, qu'importe s'ils ont une demi-ligne de description voir aucune. Ce n'est pas ce que tout le monde voit ? Et alors ? Je sais très bien que je ne vois sûrement pas les mêmes apparences physiques aux personnages que le voit l'auteur, ou même n'importe quel lecteur. Mais ce n'est pas grave ! Parce que les personnages vivent, ils ont une "consistance transparente". Oui, je viens d'inventer ce terme. Ce que je veux dire avec "consistance transparente", c'est que les personnages, les lieux, les objets ont tous une "consistance" car l'on peut se les imaginer, se les représenter, mais ils sont "transparents" car chacun ne verra pas la même chose, la représentation pouvant alors adopter toutes les formes voulues, sans être celle de l'auteur, comme les images renvoyées par des miroirs déformants. En gros, pour ceux qui se seraient perdus en route : les personnages sont pas développés, mais c'est pas grave, parce que ça poutre ! Bon, le dernier gros point à aborder reste les scènes d'action et de combat, constituant le cœur et un peu le sens de l'œuvre. Là, rien à dire, étant desservi par le style dynamique, les combats sont fluides, intéressants, et mettent le lecteur en haleine. S'imaginer les combats à été un pur plaisir d'autant que les actions et les attaques sont épiques à souhait. Avant de conclure, j'aimerais passer par les petits trucs que je n'ai pas trouvé super, mais qui ne dérangent sûrement que moi : -Les fautes d'orthographe/de frappe (excusé, même moi j'en fais plein donc...). -L'erreur de copie au chapitre six. -Les noms d'attaque en chinois ou japonais ou coréen ou autre langue d'Asie : je sais pas si je suis juste débile et que tout le monde sauf moi comprend, mais j'étais bien incapable de voir de ce dont Kmairiaux parlait lorsqu'il utilisait des termes d'attaques techniques avant d'aller voir sur Google. Pour conclure, je voudrais dire que j'ai vraiment adoré lire ces six chapitres plusieurs fois, et qu'il s'agit d'une œuvre qu'il faut lire et relire, car vous serez surpris de ne pas vous y ennuyer. Malheureusement, on ne peut pas, je crois, compter sur une suite. Je terminerai donc sur une petite question : à quand la suite, Dorango-sensei ? erache97 Et maintenant, les notes ! -Orthographe/syntaxe : 4/4, pas grand chose à dire, je vais pas retirer des points là dessus. -Originalité : 3/4, univers fantasy et histoire classiques, a le mérite de se dérouler ailleurs que sur Minefield. -Style : 4/4, impeccable, concis et dynamique. -Scénario : 1/4, seul raté, trop de répétitions, donne l'effet d'avoir été prévu à l'avance. -Suspens/Humour (le truc qui va faire que l’on a envie de lire le texte jusqu’au bout) : 4/4, le rythme rapide nous donne envie de poursuivre et de découvrir la suite, et la relation entre les deux protagonistes est amusante. TOTAL : 16/20 Bien joué ! 2) L'Écrivain Masqué : UNE GRANDE NON-OEUVRE Hé bien, commençons. D'abord, je vais m'occuper de ce qui va bien, ensuite je montrerais là où ça fait mal. Alors, monsieur Kmairaux, vous avez sans conteste du talent. Passons maintenant aux mauvais points de l'œuvre. Quoi ? Que voulez-vous que je dise de plus en bien ? Non, sérieux, là, Fi\/e, tout n'est pas à jeter, mais c'est quand même du gâchis. Qu'est-il arrivé à tous les lecteurs fans de Fi\/e ? Avez-vous été blessés, êtres insignifiants ? Si vous vous sentez froissés par mes paroles, il est encore temps d'arrêter de lire, vous n'avez plus rien à faire ici. Pour les quelques personnes qui restent, il serait temps que je m'explique. Pour commencer, parlons un peu du cadre du récit : Gaïa, un univers de fiction au nom cliché, et aux caractéristiques clichés : quelques villages étalés dans un vaste monde couvert de forêt qui doivent protéger les pierres magiques ancestrales depuis la dernière grande guerre du bien contre le mal, mais le méchant en fait il est pas mort, et il est pas content et il revient pour tout casser parce qu'il est très méchant. Sérieux, hormis le fait que ce soit nul, c'est cliché. Pour les personnages, je vais en dire autant que l'auteur : . Oui, il n'y a rien après les deux points, ça résume assez bien l'ensemble des descriptions sur l'ensemble du récit. Plus sérieusement, je n'ai jamais vu un trou noir pareil en matière de description : il n'y a rien ! Au moins je ne peux pas me plaindre que ce soit mal fait et maladroit mais mis à part des trucs sur un dixième de ligne (chapitre 1, la présentation d'Ion et Kalis ; ainsi que quelques développements lors des combats) c'est le néant absolu ! La vache, heureusement qu'il ne se soit pas lancé dans le théâtre, le metteur en scène aurait bien été paumé sans didascalies. Ce n'es peut-être pas un problème en soi, mais ça en devient un lorsque l'auteur se justifie par : "j'évite la description des lieux car ça me saoule au possible de lire ça dans un bouquin (une auberge, c'est une auberge) et ça permet au lecteur de s'imaginer le lieu tel qu'il le désire vraiment sans être vraiment guidé \o/" qui est la quintessence, la plus substantifique moelle de la flemme. Parce que dire "ouais, les choses sont des choses", c'est juste prouver que l'on a la flemme d'écrire, et de développer un univers qui aurait pu être passionnant. Ensuite, le fait que les personnages soient pas creusés, je ne vais pas m'en plaindre, ça correspond parfaitement à la platitude et au niveau de cliché de l'univers dans lequel ils évoluent. Avant de remuer le couteau dans la plaie une dernière fois, je vais donner un autre compliment, si il reste des gens pour le lire : c'est dynamique. Y'a pas à contester ça. Les scènes d'actions sont juste épiques, les parties s'enchainent avec fluidité, et étrangement se sont les parties avec le plus de description. Maintenant, le coup final. Comme je l'ai dit avant, Kmairiaux a du talent. C'est incontestable. Et c'est justement ça le pire. Il a énormément de talent, et il nous délivre un œuvre de mauvaise qualité. Pire que tout, il a stoppé son histoire ! J'avais de hautes espérances pour que la suite soit meilleure en plus (il avait indiqué vouloir s'améliorer niveau descriptions, ce qui aurait creusé l'univers et l'aurait sûrement différencié d'un univers de fantasy cliché). Ce qui m'énerve le plus, c'est qu'il se soit arrêté. Je ne sais pas pourquoi il a fait ça, et la limite je m'en contrefous. Mais, quand on a du talent pour quelque chose, ce n'est pas un droit mais un devoir de continuer dans cette voie. Pourquoi ? Tout d'abord par respect envers tous ceux sans talent qui s'épuisent et fournissent dix fois plus de travail pour le même résultat, ensuite parce qu'un talent, ce n'est pas rien. Parfois, l'on ne sait pas d'où ça viens, mais c'est comme ça, l'on peut mieux réussir que les autres dans quelque chose. Alors il faut en profiter ! Quelqu'un qui a du talent peut être confronté à des difficultés, comme tout le monde, mais il n'a pas le droit de ne plus avoir envie de poursuivre. Voilà, c'est dit, si vous êtes talentueux, félicitations, perdez pas votre chance. Pour tous ceux qui pensent que je suis un connard, un trou du cul, ou un salopard condescendant, sachez que je ne suis rien de tout cela. Je suis simplement un zéro : qu'importe que je gagne, que je perde, que je sois aimé, que je sois détesté, que je sois riche, que je sois pauvre, que je vive, que je meurs, que l'on me lance des fleurs, que l'on me lance des huées, je garderais toujours des encouragements et des insultes pour qui voudra bien m'écouter et s'améliorer. Kmairiaux ! Pointes-toi ici, termine Fi\/e, et fais ce que visiblement tu fais très bien, écrire. L'Écrivain Masqué Et voilà pour achever ce truc : -Orthographe/syntaxe : 4/4, rien à dire, pas de problème. -Originalité : 1/4, Monde cliché à en mourir, surtout dû au fait qu'il n'est pas décrit, donc on ne peut pas "voir" autre chose. -Style : 2.5/4, dynamique(+), néant de descriptions(-), il aurait pu s'améliorer si ça ne c'était pas arrêté. -Scénario : 1/4, cliiiiiiiiiiiiiichéééééé !!! Ah oui et répétitif aussi. -Suspens/Humour (le truc qui va faire que l’on a envie de lire le texte jusqu’au bout) : 3.5/4, Bon enchainement, on a envie de continuer à lire pour l'action et pas pour qu'Ion balance de nouvelles insultes qui font un effet comique foiré. TOTAL : 12/20 Ca aurait pu être tellement mieux, si l'auteur y avait plus mis du sien et avait poursuivi. COMMENTAIRE FINAL DE LA REDACTION Après plusieurs minutes de débats (Une heure environ), l'ensemble de la rédaction en est venue à ce commentaire final : Kmairiaux livre, avec Fi\/e, une œuvre dynamique aux combats épiques et passionnants. Le style de l'auteur peut néanmoins surprendre voir décevoir car il supprime aux maximum les descriptions pour aller à l'essentiel, ce qui empêche à l'univers d'être creusé et donne l'impression de "déjà-vu" assez maladroite. Dans tout les cas, nous vous conseillons d'aller immédiatement lire Fi\/e pour découvrir une aventure passionnante, et surtout vous faire votre propre avis sur l'œuvre. Bonne lecture ! Notes moyennes : -Orthographe/syntaxe : 4/4 -Originalité : 2/4 -Style : 3.25/4 -Scénario : 1/4 -Suspens/Humour (le truc qui va faire que l’on a envie de lire le texte jusqu’au bout) : 3.75/4 TOTAL : 14/20 AU LECTEUR : CLOTURE DU PREMIER NUMERO C'est l'heure de nous dire au revoir, j'espère que ce premier numéro vous a plu, en espérant que les personnes ayant apprécié Fi\/e n'essayerons pas de tuer L'Écrivain Masqué en l'étouffant dans son sommeil. Le but est étant de donner son avis, ce qui n'est pas si difficile à condition de se justifier, j'espère que cela aura donné envie à d'autres de rejoindre se projet, ouvert à tous tant que vous pouvez avoir un avis et aligner cinq cent mots de manière cohérente pour y justifier votre avis. Contactez-moi par MP forum si vous désirez devenir rédacteur (pour recevoir toutes les modalités) ou apporter une aide quelconque (ou m'insulter ou me menacer de mort, si ça ne vous a vraiment pas plu). Je conçois parfaitement que les avis proposés lors de ce premier numéro ne seront sûrement pas au goût de tout le monde, mais, c'est comme ça, un avis est un avis, et n'engage que celui qui l'a écrit. J'espère que ce "journal" permettra de vous faire découvrir de bonnes œuvres, mais également de forger votre esprit critique, qui est une chose assez importante dans la vie, d'après moi. J'espère aussi que cela aura donné envie à certains ou certaines de nous rejoindre, pour former une "vraie" rédaction (ouais parce que deux personnes c'est pas génial...). Ah oui sinon, désolé s'il y a des fautes des frappe ou d'orthographe, l'ensemble de la rédaction fait tout son possible pour les éviter, merci de votre compréhension ! En tout cas, je vous remercie d'avoir lu les premiers pas de Minefield's RP Jump, qui seront, je l'espère, les premiers d'une longue série. erache97, rédacteur en chef (je le remets j'm'en fout !) A la prochaine !
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