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Tales Of Minefield


Tybalt
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:cactus:Une journée au Paradis :cactus:

 

 

Par Tybalt l'Ancien, épaulé par son tromblon.

 

 

 

 

Le Lac D'Emeraude, ce petit coin de nature où les hommes vivent en totale osmose avec leur environnement, se réveillait doucement sous les premiers rayons solaire chatouillant de leur chaleur tous les organismes présents. Ca allait encore être une bonne journée, les oiseaux gazouillaient et ...

 

"Nom d'un Schtroumpf ! Combien de fois faudra t il vous le dire ?! Les échafaudages vous les positionnez sur mes tracés, pas 15 centimètres à droite, pas 20 centimètres à gauche, mais pile DESSUS ! "

 

 

Tout ce barouf semblait venir du Temple dédié au Cactus Primordial, encore et toujours en construction. D'ailleurs, en s'approchant dudit temple on entendait résonner les marteaux et les burins. Cependant, depuis que Tybalt avait poussé son cri, les ouvriers ouvraient tous leurs oreilles pour savoir qui allait passer à la cocotte moineau aujourd'hui.

 

"C'est quand même pas compliqué ! Et vous là ! Arrètez de lambiner et remontez au plafond finir cette fresque ! Et n'oubliez pas de vous harnacher !

Bon je vous explique une dernière fois... Vous positionnez les armatures de bois un peu en décalé par rapport au positionnement des futures colonnes. Mais ce "un peu décalé" a déja été calculé, et j'ai laissé des repaires au sol. Pigé ? Des questions ?"

 

"Oui m'sieur !"

 

"Je t'écoute"

 

"C'est quoi un schtroumpf ?"

 

Tybalt se massa doucement les tempes, empoigna son tromblon et

 

"ON S'EN FOUT ! Dépêchez vous de retourner bosser ou je m'en vais chatouiller vos amygdales avec mes plombs lancés à plus de 150 Tera Nalaf Vapeur ! Pas d’exécutions, discussi...

heu

Pas de discussion, EXECUTION !"

 

Et les ouvriers de sursauter et de détaler aussi vite que leur permettait leurs accords syndicaux.

 

La journée allait être longue, il le savait. En plus de devoir surveiller constamment son chantier, il avait prévu aujourd'hui de rédiger les textes fondateurs de la religion du Cactus. Et pour cela il avait besoin d'un environnement calme et propice à l'échange avec le tout puissant Cactus. Sans compter que Corderaide et ses potes venaient en délégation directement de Bel O Kube afin de constater l'avancement des travaux. Et ces plans finaux du temple qui n'étaient toujours pas finis. Il n'était pas couché ! Enfin, ça pourrait être pire, il pourrait pleuvoir (con comme il est)

 

Tybalt se posa à son bureau et essaya de se concentrer afin d'entrer en contact avec le dieu Cactus. Pensant la ligne ouverte, il prit une plaque de granit, un marteau et un burin et

 

Tu te fous de moi ?? Va falloir faire mieux que des plaques de granit pourries, l'idée a déjà été prise par l'autre grand ahuri.

 

Constatant au passage que la ligne était bel et bien fonctionnelle, il se creusa les idées. Graver des lois sur un cactus? L'idée était tentante mais pas assez recherchée et ce serait trop simple.

Et il eut la révélation !

Ni une, ni deux, et encore moins trois, il courut chercher du bambou et un des fameux cactus du Lac.

Arrachant une épine de ces derniers, il la trempa dans le jus de cactus qu'il avait préalablement prélevé. Il fit du papier avec le bambou, et commença sa rédaction.

 

 

Commandement premier : Tu ne casseras point de cactus si cela n'est pas nécessaire

Commandement second : Tu ne tueras point ton prochain, s'il s'avère qu'il est un creeper ou d'un race apparentée.

Commandement trois : ...

 

 

"Tybaaaaalt !"

 

 

 

Empoignant son tromblon pour la deuxième fois en moins de dix minutes, Tybalt se précipita à l'entrée du Temple d'où on l'appelait.

 

 

"J'espère que c'est pour une bonne raison parce que sinon grmbllrrr"

 

 

Constatant que c'était son ami corderaide qui l'avait appelé, Tybalt rengaina son tromblon et le salua.

 

 

"Mais où sont SL et Operamundi?"

 

"Ils me suivent de peu, mais Opera a fait une crise de démence sur la route et il a fallut le neutraliser."

 

 

Et en effet, SL arriva aussitôt que Corderaide ait fini ses explication. Il marchait lentement et tenait bien fermement le corps d'Opera. Ce dernier semblait inconscient mais il avait la bave aux lèvres et des cernes sous les yeux.

Tybalt s'avança pour serrer la patte de SL et tenter de réveiller Opera.

 

"Si j'étais toi, j'attendrais quelques peu avant de le ramener sur terre"

 

 

Ne prenant pas l'avertissement de SL à la légère, Tybalt mit entre lui et le corps inerte d'Opera une dizaine de mètres de distance de sécurité. Puis constatant qu'il n'y avait plus un bruit dans le temple, il se retourna et constata, non sans surprise que tout le monde avait stoppé le travail et observait le groupe hétéroclite.

Au lieu de pousser son éternelle gueulante, Tybalt se contenta de pousser un soupir d'exaspération :

 

"Je suis las ..."

 

 

"T'es où ça ?"

 

 

Voila maintenant que Corderaide s'y mettait... On s'en sortirait jamais...

 

"Mais non pas là, las, comme lasser, pas comme là ici, tu vois?"

 

Au vu de la tronche de grenouille farcie que tirait son ami, Tybalt en déduisit que non. Fort heureusement, bien que corderaide eut quelques soucis de compréhension, il avait bien remarqué que plus personne ne bossait. Il empoigna donc le tromblon de Tybalt laissé là et s'en alla faire justice dans le temple. Tybalt, soulagé, prit donc un peu de temps pour échanger des nouvelles avec SL, sa voix couverte par les bruits de tir et les cris de terreur.

 

Amenons notre ami Opera dans un endroit plus calme, et raconte moi donc ce qui s'est passé."

 

Le Lapin, le Creeper et le Dément Assommé prirent donc la direction de l'Hotel Lacustre.

 

 

"Nous étions en train de cheminer tranquillement depuis Bel O Kube, quant sa crise l'a frappé. Ca n'était pas arrivé depuis un moment. Je crois que nous discutions des affaires fourmies quand il a disjoncté. Il semblerait même que nous évoquions les absences prolongées de plusieurs d'entre elles."

 

 

Arrivés à destination, ils allongèrent leur ami dans une chambre vide. Tybalt allait répondre quand Corderaide, qui s'était improvisé Chef de Chantier débaroula dans la chambre.

 

"Tybalt ! C'est une cata.. une caca... "

 

 

"Une cacahuète?"

 

 

"Une CATASTROPHE ! Nous n'avons presque plus de matériaux et les comptes du chantier, le budget qu'on s'était alloué tombe à zéro. Les ouvriers se sont tous arrêtés. J'en ai bien évidemment aligné quelques uns mais je n'ai plus de cartouche !"

 

 

"Très bien, voila ce qu'on va faire.

On va au Bar de Famous, on prend une bonne bière en attendant que les choses se calment."

 

 

"Sans déconner, t'as pas mieux comme idée ? On pourrait pas exemple te déguiser, ouvrir le Crazy Creeper en stand by depuis trop longtemps, monter une comédie musicale et faire payer l'entrée une somme astronomique !"

 

 

"En voila une idée qu'elle est bonne ! Je propose même qu'on invite à coup de tromblon nos amis ouvriers à s'y rendre, à tarif réduit 3% bien sur..."

 

 

"Chouette ! Je peux garder l'engin dit dit dit ?? s'iiiiil te plaiiiiiit "

 

 

"Ouais, bien sûr. Tiens voila un peu de cobble valmontoise. Ca marche mieux avec ça . Ils vont certainement faire la gueule quand on va les forcer, mais je suis avec toi, je repère d'où ils viennent et toi tu tires okay?"

 

 

Et Corderaide de repartir en direction du temple le pas joyeux, accompagné par Tybalt.

Ils pénétrèrent prudemment dans l'enceinte, Tybalt cramponné à Corderaide et inversement.

Quand soudain, un ouvrier syndiqué leur fonça droit dessus.

 

"A midi ! Tire !"

 

L'ouvrier s'effondra mais il était suivi par toute une horde

 

"Et là, à 11h45, y en a un autre qui s'approche !"

 

 

"hein?"

 

 

"Midi moins le quart, tiiiiiire !"

 

 

Le nombre d'ouvrier commençant à chuter dangereusement, Tybalt sortit un sifflet de sa poche.

 

 

"Triiiiiiiiiiiiiiiiiiit ! Temps mort ! Et si nous essayions d'arriver à un accord?"

 

 

Et heureusement que la bataille fut stoppée car Opera, sorti de sa léthargie mais toujours en proie à la démence allait se jeter dans la mêlée bien que SL l'ait ceinturé au cou. D'ailleurs la trace du corps de SL tracté par Opera fou de rage est toujours visible de nos jours et est l'une des principales attractions touristiques du Lac D'Emeraude.

 

On raconte de source sure, que lesdites discussions durèrent des décennies. Qu'il fallut à Tybalt des kilos d'aspirine pour assimiler tous les termes techniques.

Le Temple est toujours à la recherche d'un généreux donateur ou adorateur du Cactus afin de terminer ce qui a été commencé. Sans compter qu'il va bien falloir remplacer les ouvriers. Et les nains ça coute trop cher à l'entretien, il faudrait se contenter de quelques paysans sortis tout droit de leur rase campagne.

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Yop !

 

Mon cher Tybalt, j'ai décidé de procéder à l'analyse de tes RP de la même façon que j'ai analysé les RP des projets (façon restaurant). Mais ça prend du temps, aussi je ne le ferai pas maintenant.

 

Je dirai juste pour ce dernier RP qu'il est tout à fait sympathique mais que je le trouve différent de ton style habituel. On te reconnait, je te rassure, la sauce Tybalt est la, mais elle est peut être un peu trop la pour le coup. L'ambiance est super et j'aime la façon dont tu axes tes RP autour de nos relations cependant dans ce RP, contrairement à d'habitude, il n'y a quasiment que de l'ambiance. Tu as en fait quasi-occulté le contenu (rapport au projet bien sur) et c'est un peu dommage.

 

En résumé il est bon ton plat, mais pas autant que d'habitude. T'as mis trop de sauce, rajoutes de la viande :P.

 

En tout cas me suis quand même bien marré sur les pétages de câble :lol:

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J'aime (par contre, corrige le

"je suis las .

T'es où [barrer]ça[/barrer] là" qui gène ton gag.)

 

Je vais pas m'épancher dessus 107 ans, mea culpa pour t'avoir laissé le chantier du CC en vrac ^^'

 

Sinon, j'adore ce RP, je suis pas de l'avis de SL, tes sauces sont divines et se suffisent à elles-mêmes.. de tout façon, si je veux de la barbaque bien consistante, je vais plutôt chez naf naf.. (m'enfin.. SL tu me piques mon idée de critique... pfff.. on va finir par ouvrir un post de centralisation des critiques des RP tenu à deux si ça continue !)

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on va finir par ouvrir un post de centralisation des critiques des RP tenu à deux si ça continue !

 

Cela sera répété, amplifié et déformé jusqu'à devenir une rumeur monstrueuse ! D'ou la déception de centaines de personnes si vous ne le faites pas !

 

 

 

(oui je vous menace avec une hypothétique déception future et alors ?)

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oh yeah !! ça va me remonter le moral tiens !!

 

- grand pa' tybalt, tu nous racontes une histoire ?

- Oh ouiii, dis nous grand pa' ta vie..!

- Grumbl....Alors, qu'est'vous v'lez savoir quoi sur ma palpitante (?) existence ?

- Assis sur quoi ?

 

L'ancêtre sortit son tromblon de la penderie dans laquelle il dormait, et...

 

- Hahi uh hoa ??

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Tiens ça me fait penser que je ne t'ai pas encore intégré dans mes chronicles Tybalt.... mmmhhh il faut que je songe à ça, j'ai déjà une petite idée derrière la tête.

Passe devant stp !

Non !

Si !

Non !

Erf -_-'

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:goldapple:Creeper, Ésotérisme et Pomme D'Or :goldapple:

 

Par Tybalt le Doyen

 

 

 

Le soleil brillait à son zénith. Depuis un ciel bleu azur, il aspergeait de ses rayons rédempteurs la végétation, les hommes, et d'une manière générale tout ce qui vit. Tout semblait pour le mieux.

 

 

Tybalt soupira, et arrachant à regret son regard du tableau offert par un ami, il osa tourner la tête vers sa fenêtre. La réalité était tout autre. Des pluies diluviennes s'abattaient sur le Lac D'Emeraude, et il y faisait un vent à défriser la plus vieille catin de Stendel.

 

"Encore une journée au paradis" pensa t il

 

 

Déambulant dans sa bibliothèque, il s'assit et bien décidé à s'occuper en attendant que le Cactus cesse de pissoyer toutes les larmes de son corps, empoigna son exemplaire des "SL Chronicles". Il sourit en lisant la dédicace, courte, efficace et diablement touchante.

 

"Echangé contre une carotte, Super Lapin"

 

Après sa séquence nostalgie, il se plongea dans le roman. Il devait pourtant savoir qu'il ne finirait sa lecture que lorsque la prochaine lune déclinerait. Mais après un haussement d'épaules, il en conclut que cela ne l'embètait pas, il n'avait de toute façon que ça à faire.

 

La nuit était bien avancée quand un coursier vint frapper à sa porte.

 

A la plus grande surprise de notre héros puisque lui même ignorait totalement son adresse.

 

Tybalt lui ouvrit donc, lui offrit un café froid, et le fit installer. Le messager était silencieux, il n'avait pas prononcé un seul mot de toute la rencontre. Pour un peu, Tybalt se serait cru dans un film français.

Enfin, après une faille temporelle que notre creeper estima à 25 minutes d'ennui profond pendant lesquelles son invité le jaugeait du regard, le messager sortit de sa cape une enveloppe fermée par un sceau en forme de pomme d'or. Après un hochement de tête entendu, il quitta la chaleur réconfortante du foyer de Tybalt.

 

D'une main hésitante et s'attendant à voir surgir un serpent en plastique de la missive (ne rigolez pas, y en a qui se plantent toujours de date pour Halloween), il la décrafta d'un habile coup de langue. Enfin... Il essaya. Il avait tenté un tel effet pour être cowl. Raté, Tybalt se retrouva avec une plaie de 5 cm de long sur sa langue pourtant bien pendue.

La vallée du Lac D'Emeraude résonne encore du cri de fillette elfe qu'il poussa ce jour là.

 

Remis[barrer]e[/barrer] de ses émotions, Tybalt essaya alors avec son tromblon....

Vous aimez les confettis ?

Après avoir juré par tous les saints, il se mit à courir tel un dératé dans le sillon du messager. Celui ci l'attendait à l'abri d'un arbre, pas plus étonné que ça de voir courir un creeper à moitié à poil et hurlant des insanités contre un certain Tronc Blond.

 

Notre héros lui demanda s'il n'avait pas à tout hasard un autre exemplaire de la lettre parce que m'voyez c'est à dire que comment expliquer, un chat l'avait pris dans sa bouche, avant de se faire malencontreusement écrasé par un rocher qui a basculé suite à un battement d'aile de papillon à l'autre bout de la planète. Or le rocher était explosif ... et ben voila quoi.

 

L'homme le regarda d'un air (d'autoroute) vaguement désintéressé avant de lâcher un :

 

"On m'avait dit que vous diriez ça" et de lui tendre un nouvel exemplaire.

 

Tybalt, toute à sa joie contempla la missive avant de lâcher un merci jovial. Mais le messager avait disparu dans la brume.

Il retourna donc à sa chaumière, histoire d'enfin savoir.

 

 

On ne revit plus Tybalt d'une Lune entière. Et lorsqu'il réapparut, il semblait changé. Il répétait sans cesse à qui voulait l'entendre qu'il allait tromblonner si on l'emmerdait un peu de trop, que le Cactus était la seule véritable raison de l'existence de l'Univers...

 

Oh mais attendez, non en fait tout semblait normal. Comme excuse il avança qu'il devait finir les SL Chronicles.

 

Il n'y eut bien que son petit fils numéro 2 pour le croire.

 

 

Quelques jours plus tard, quelle ne fut pas la surprise des lacustres quand ils virent débarquer 6 personnage encapuchonnés de haut en bas (l'inverse étant nettement moins classe) sur les terres du Lac D'Emeraude. La petite troupe stoppa devant la demeure de Tybalt. Celui ci leur ouvrit et les fit entrer.

La nouvelle fit rapidement le tour du village et de tous les champs environnants l'on venait s'agglutiner aux fenêtres de notre héros. Peine perdue, car il avait prévu le coup en tirant la totalité de ses rideaux.

 

La population lacustre toute entière semblait attendre un quelconque évènement extraordinaire. La tension devint palpable et un silence religieux se fit quand, profitant d'un courant d'air, un rideau avait décidé de s'étirer.

 

Ce qu'ils virent les stupéfia. La troupe était réunie dans le salon de Tybalt qui l'avait quelque peu modifié pour l'occasion. Les meubles étaient écartés, seule une table ronde tronait au centre de la pièce. Les candélabres installés rejetaient leurs pâles lueurs sur les murs dans un ballet à vous glacer le sang. Et cette mélopée... Mes amis cette mélopée vous aurait transi de terreur. Ils chantaient des paroles incompréhensibles, mais forcément terrifiantes !

 

Il y avait là tout le gratin de Minefield. Et les hommes encapuchonnés semblait s'en délecter.

Outre cette surprise culinaire, certains visages semblaient familiers à plusieurs personnes présentes. Dans l'ombre des capuches, les traits d'animaux et personnage mythiques de Minefield se découpaient à la lueur des chandelles.

 

Totalement hypnotisés et tout à leurs affaires, ni les Lacustres, ni les comploteurs ne prenaient garde à la seule personne de tout le village à s'en taper complètement de tout ce barouf.

Ce n'était autre que le petit fils numéro 2 de Tybalt, qui jouait avec sa balle cubique dans le jardin de son bien aimé grand père.

 

Seulement le problème avec ce genre de balle, c'est que cela a tendance à rebondir n'importe ou, particulièrement dans les endroits où ça fait mal. Elle échappa donc à tout contrôle et finit sa course à travers une fenêtre de la maison.

 

Les personnes présentes disent avoir entendu ceci, repris en choeur, avant que les conjurés ne réagissent :

 

Puis on mariera mon excellence, dans oriflamme royal

Puis on mariera mon excellence, dans oriflamme royal

 

Rien de plus, et dans le mouvement de panique qui suivit, certain disent avoir entendu un meuglement, d'autres disent avoir vu de longues oreilles se planquer dans une ample cape, d'autres encore disent avoir croisé le regard sombre d'un démon. Nombreux furent les témoignages, mais aucun ne se croisaient.

 

Et quand le calme revint enfin, les Sept avaient disparus.

 

Totalement déboussolée, la population Lacustre chanterait pendant des générations ce qu'il s'était produit ce soir là.

A son retour, Tybalt fut assailli de questions.

 

Qui étaient ce ? Des comploteurs visant à prendre le pouvoir sur Stendel ? Des mages puissants ? D'où venaient ils ? Pourquoi ? Comment ? Qui a volé l'orange ? Assis sur quoi ??

 

Ce à quoi il répondit qu'il ne comprenait vraiment pas de quoi ils parlaient, qu'il n'avait fait qu'un voyage à Bel O Kube, rien de plus et qu'il était parti sans que personne ne s'en aperçoive. Il faudrait vraiment interdire les ouvrages prônant la paranoia.

Tous les témoins s'accordent à dire que Tybalt semblait tout ce qu'il y avait de plus sincère. On en conclut donc à une espèce d'hallucination collective venant du faite du changement brutal de température et qu'en plus il ne se passait jamais rien par ici, donc pure invention afin de gommer la monotonie et l'affaire fut classée...

 

Rentré chez lui, Tybalt, épuisé, se laissa tomber sur son rocking chair. Etonné de voir son petit fils numéro 2 regarder avec curiosité son sac de voyage, il y jeta un coup d'oeil. Sa cape violette à capuche de cérémonie dépassait. Il se hâta de la ranger correctement et prit son petit fils par les épaules en se mettant à sa hauteur (il lui fallut donc un marche pied)

 

"Tu n'as rien vu, rien entendu..."

 

Tybalt regagna donc sa chambre tandis que son petit fils opinait du chef. Celui ci se dirigea vers le mur derrière le sac et s'empara de l'araignée qu'il avait remarqué quelques instants plus tôt.

 

Dodelinant de la tête et en haussant les épaules, il l'avala sans autre forme de cérémonie.

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Yop !

 

Et bien il est vraiment meilleur que d'habitude celui la ! L'humour est plus subtil, mieux intégré et puis tu parles des chronicles ^^.

 

J'ai enfin trouvé comment t'intégrer dedans d'ailleurs :D !

Excellent en tout cas mon cher ;).

 

Bon jeu !

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:air::air::air::air::air: Les boules de Noël

 

Par Tybalt l'Ancien

 

 

 

Bleus. Ses yeux d'un bleu limpide avaient offert à chaque regard un nouveau spectacle. Tour à tour l'on y voyait l'éclat d'un saphir ou la majesté d'un ciel azuré. Ses cheveux d'or semblaient avoir été tressés par des anges dans un moment de grâce. Elle sentait toujours la violette.

 

Bien que l'on puisse en douter à première vue lorsqu'on regarde notre héros, la mère de Tybalt avait été belle. "Avait été" car cela fait jour pour jour 60 ans qu'elle est partie dans un nuage de fumée.

 

En passant devant la tombe de ses géniteurs, Tybalt ne put réprimer un éclat de rire. L'épitaphe laissée par sa famille sur le caveau de ses parents disait :

"Leurs coeurs ont toujours fait BOUM ensemble... même sur la fin." ¹

 

Et notre fidèle creeper se souvint alors.

 

Il se souvint de ces temps bénis, où loin de l'agitation des hommes et de leurs querelles, il apprenait à connaitre la Nature avec sa mère. Ils partaient tous deux à l'aube observer la forêt se réveiller. De temps à autre, Tybalt emportait un arc avec lui et abattait une biche. Mais pas plus qu'il n'en fallait pour nourrir la famille.

Tybalt ne l'avait jamais su, mais en vérité c'était bel et bien son père qui tuait à chaque fois l'animal. Il les suivait discrètement, un cadavre de biche fraichement abattu avec lui et le postait de manière à ce qu'il tombe lorsqu'il recevrait une flèche.

Tybalt n'avait jamais été doué pour la chasse, et bientot il fallut même que son père plantât la flèche lui même dans le flanc de la bête pour que le subterfuge fonctionne. Une fois sa tache achevée, il rentrait en catimini à la maison en attendant que sa petite famille le rejoigne.

 

Oui, ça avait été la belle époque. Ses 20 premières années s'étaient écoulées comme dans un rêve. Mais tôt ou tard, il faut se réveiller.

 

Et le réveil avait été douloureux. Les images ne l'avaient pas quitté depuis tout ce temps, et pourtant il n'arrivait toujours pas à se rappeler du nom de son p**** de voisin qui prenait un malin plaisir à s'entrainer à la magie, une magie assourdissante, tous les dimanches matin, SEULEMENT les dimanches matin en fait. C'est dire.

 

 

Ces souvenirs terribles et terrifiants en tête, Tybalt ne put empêcher de déposer une gerbe au pied de la tombe d'à côté dans un réflexe répulsif, avant que de fleurir la tombe de ses parents avec les azalées, les pensées et autres fleurs bleues qu'il avait apporté. Coïncidence troublante puisqu'il était lui même très émotif, vous l'aurez compris.

En la mémoire de son cher père et sa tendre mère, il entama une marche funèbre solennelle. Mais n'ayant pas la moindre idée de ce que cela pouvait être, il se surprit à déambuler lentement, et de manière assez grotesque avouons le, en rond devant la tombe.

 

 

Noël... Tsssk. Avec son passé, cela n'avait jamais signifié que deuil et tristesse. Il aurait bien aimé trombloner les hordes de gens affables qui le couvraient alors de cadeaux et autres promesses d'un monde meilleur. Impossible, malheureusement. Pas un ne l'avait compris et en ces périodes de fêtes, il voyait tout en noir. C'est certainement pour cela qu'il était toujours aigris.

 

Il jeta un rapide coup d'oeil à son tromblon. Peu de gens savaient qu'en réalité le tromblon aussi avait son histoire.

 

 

Nommé "Soufre-Douleur" dans un élan d'humour, il a été fabriqué peu de temps après l'arrivée de Tybalt sur les terres de New-Stendel. Selon la légende, il contiendrait le restant de soufre exhumé des restes de son père et un ongle de sa mère servant de percuteur. Et les larmes que versa alors Tybalt lors de sa fabrication lui donne cette force inépuisable. Mais les légendes ont toujours tendance à l'exagération.

 

Quoiqu'il en soit, son tromblon avait été son plus fidèle compagnon. A sa mort, il se devra de l'offrir à quelqu'un de digne.

 

 

La neige commençai à tomber. C'était pour Tybalt le signal de la fin du recueillement. Il était parti pour se farcir des fêtes de fin d'année à n'en plus finir. Il aurait souhaité que ses parents voient ce qu'il est devenu. Perdu dans ses pensées (pas les fleurs, il les avait laissées, rappelez vous !), il regagna à pas lourds sa chaumière, s'appuyant sur son tromblon pour éviter de se rompre les os sur une plaque de verglas. Prouvant ainsi que l’intérêt de ladite arme ne se limite pas au dégomage pur et simple.

 

 

 

 

De là où elle se trouvait, Tinúviel observait avec intérèt la scène. Si les morts peuvent pleurer, il est probable qu'elle aurait versé une larme. Son fils avait certes grandi et vieilli, et même muri, mais ses fantômes empêchaient toute progression. Le fil le reliant à son passé était bien trop tendu pour qu'il puisse caresser de ses doigts verts l'éternité et la plénitude.

 

Du haut de son perchoir, la mère regarda partir son fils dans l'étendue désormais blanche du cimetière lacustre. Elle se rapprocha de lui jusqu'à le frôler, ses cheveux blonds ondoyants caressèrent le visage de son garçon. Sentant une présence, Tybalt s’immobilisa. Tinúviel en profita pour l'enlacer tendrement et apposer sur sa joue un tendre baiser, passant ainsi outre les lois du Royaume des Morts stipulant (chapitre 52, paragraphe 12, alinea 18) qu'il leur est interdit d'entrer en contact avec des Vivants.

 

Elle retourna d'où elle venait dans une longue plainte déchirante. Tybalt analysa ça comme un chant de rossignol, phénomène assez rare en hiver. Quoiqu'il en soit, il ne lui avait pas échappé que quelque chose s'était passé. Il se sentait d'ailleurs étrangement léger, et joyeux.

 

Empoignant son tromblon cette fois ci à deux mains, il se mit à gambader vers sa maison. Il allait certainement passer un de ses plus beaux Noël, bien qu'il ignorât pourquoi. De toute façon, il s'en fichait.

 

Car après tout, chaque moment ne mérite il pas d'être vécu à fond ?

 

 

 

 

 

¹ : Relire le premier épisode pour plus de détails

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:ironbock: Vessie Tas Dîne¹ :ironbock:

 

 

En arpentant monts et vallées des provinces minefieldiennes, Tybalt n'avait retenu qu'une seule leçon. Ne JAMAIS procréer.

Il ne se passait pas un jour sans qu'il regrette d'avoir ses corniauds de petits fils aux basques. Ah, que n'aurait il pas donné pour une vie de pacha, à l'ombre du Kubnigera, les doigts de pieds en éventail, sirotant une Gorgeraide. Il imagina même son vieil ami Corderaide, aujourd'hui disparu dans le trou du c*l des annales de mathématiques² (une pratique étrange m'a t on dit, sorcellerie, mais à trop s'y frotter, on y reste), allongé à ses côté, discutant de la meilleure marque de Tromblon de facture étrangère du moment.

 

Quoiqu'il en soit, ce sont d'ailleurs les deux garnements en question qui le tirèrent de ses rêveries.

 

"Grand Pa', pourquoi tu baves ?"

 

"Hein, quoi ? Que ?.... Ahem."

 

Et de l'emmener dans une folle farandole qui ne se terminerait qu'à la tombée du jour. Ah oui, le temps de la solitude était bien loin.

 

 

*flou artistique, flash back de x années*

 

Seul, Tybalt était désespérément seul. Pas un jour ne passait sans qu'il ne veuille trouver compagne et fonder sa propre famille, c'était même son souhait le plus cher, juré sur le Sacro Saint Cactus !

 

Lorsqu'il avait rencontré les fourmies, il était préparé à tomber sur des femelles. Il savait qu'il existait une caste de sexuées femelles au sein même de Bel O Kube. Mais ses espoirs étaient vains. Ces dernières existaient bien, mais avaient tout de même de drôles de comportements. D'ailleurs, plus le temps passait, plus il arrivait à faire un portrait humain de ses drôles de bébêtes. Et celui ci ressemblait fortement à quelque chose à mi chemin entre une certaine Maïté et un professeur de musculation. Rien de très attirant donc.

 

Quoiqu'il en soit, son arrivée sur Stendel avec tous ses amis (lance le générique bisounours Roger, il va nous ressortir la séquence émotion..) allait changer les choses. Il le savait, il trouverait l'amour en ces contrées. Il le sentait, viscéralement, au plus profond de lui même.

Mais ses péripéties à l'autre bout du monde, au pied du Kubnigera ne lui laissèrent guère le temps de folâtrer.

 

Son avenir amoureux compromis, il se consacra corps et âme à l'édification de la colonie Myrméco Lacustre. Il y trouva son bonheur, cela va de soi. Mais aussi une dérangeante frustration. Car on a beau aménager du mieux qu'on le peu un arbre, c'est pas pour autant qu'on a du bois *.

Bref, un cataclysme déclenché par des mages un peu fous allait changer sa vie, pour toujours.

 

En effet, le jour de l'Edification de la capitale Stendelienne marqua un tournant dans la vie de tous les Stendeliens. De par la forme tout d'abord. Car celle ci fut construite, enfin, téléportée en moins d'une journée.

 

 

Ainsi, les grands Mages-Empereurs convoquèrent la population entière à se rejoindre autour du Non-Moins-Grand Portail. Ils allaient avoir besoin de toutes leurs énergies pour faire appel à la Capitale. Et grâce au sacrifice de braves, dont le nom figure à jamais .. heu nulle part, mais dont tout le monde se souvient, c'est certain; la cérémonie débuta. Les grands Mages-Empereurs ayant eu quelques ratés, le nombre de morts pour la capitale alla crescendo tandis que le temps passait.

D'horribles incantations étaient prononcées, et tandis que Tybalt voyait ses camarades d'infortune tomber autour de lui, il s'en remit au Cactus.

 

 

Lorsqu'il ouvrit les yeux, le paysage avait changé. Autour de lui stagnait comme une horrible puanteur de charnier. Et il ne pouvait se sortir d'affreuses voix de sa tête.

"allez vieeeeens, on est bien. Vieeeens"

 

Ces deux sens totalement HS, il ne lui restait presque plus que la vue. Et ce qu'il vit méritait tout sacrifice. A ses pieds s'étendait la flamboyante capitale Stendelienne. (Bernard, envoie une musique épique juste là, si si, j'te jure ça va l'faire) Il se mit à la parcourir comme dans un rêve. Il dut d'ailleurs prendre un air débile car les gardes de factions se mirent à le regarder bizarrement. Et de lui demander s'il n'était pas sous influence de substances pas très cactussiques. Ce à quoi il répondit que justement, c'était de la poudre de cactus qu'il avait utilisé pour soigner son affreux mal de crâne suite à la cérémonie. Le brave soldat n'en fie pas une affaire d'état (quoique l'état de notre héros laissa à désirer, mais passons) et lui ficha la paix avant de s'en aller à ses affaires de gardes. Oui. Ne rien foutre de toute la sainte journée.

 

Bref, en visitant la ville, Tybalt croisa pas mal de ses amis et autres minefieldiens. Ils semblaient se rassembler sur la place centrale. Un des Mage-Empereurs allait prononcer la première allocution en la Capitale Stendel. Notre héros n'ayant pas peur des grands discours, suivit tout ce beau monde.

 

Arrivée sur place, une foule épaisse s'agglutinait autour d'une estrade dressée à la va-vite. Le silence se fit, et un des Mages-Empereurs s'avança. Dans de grandiloquents moulinets avec ses bras, il prit la parole :

 

"Delenda est carthago comme disait Scipion..."

 

 

Sur ce, la moitié de la foule s'endormit, et le reste préféra repartir explorer la ville. C'est ce que fit aussi Tybalt.

Se dirigeant vers ce qui semblait être un parc pour le moins bien agencé, il remarqua des inscriptions toutes mignonnes kawai sur certains arbres (balance le montage "Chatons" Roger, si si, c'est le moment cucu !) observant l'un d'eux, il lut que son confrère et néanmoins ami Zifnabb avait inscrit au coutelas tout son amour pour sa reine rose. C'était mignon mais devant tant de cucuteries, Tybalt s'en alla vomir un arc-en-ciel dans un buisson tout proche. Après un rot élégant, il releva la tête et aperçut un groupe d'individus femelles qui semblaient humanoides.

 

Se forçant à réenrouler sa langue et à rerentrer ses yeux dans ses orbites, il fonça à leur rencontre.

 

Las, de nombreux hommes en mal de compagnie se pressaient déja à leur suite. Dont un moustachu particulièrement teigneux et tout de cuir vêtu qui semblait avoir un réel succès auprès de ces dames. Il était d'ailleurs déjà au bras de l'une d'elle quand Tybalt arriva à leur hauteur. Le dénommé Tastérix (car c'était lui) lui lança son regard le plus noir et d'un ton hautain (bien que celui ci fut très petit) :

 

"Dégage nabot, celle ci est prise"

 

Tybalt ne se le fit pas dire, et remarqua dans la foulée une fille à l'écart du groupe que personne ne courtisait. Celle ci possédait un charme certain et dégageait une aura à en faire pâlir les anges.

Dans un élan de courage, il osa lui demander sonnomsonagesiellehabitaittoujoursavecsesparentsetcequellefaisaitdanslavie. Le tout dans la même phrase et au rythme de 6 mots par secondes.

La fille prit la teinte rouge du coquelicot, et notre héros, pourfendeur de l'Eponge (je le rappelle), ne put que succomber. Elle lui apprit se dénommer Gueurltou et venait d'arriver avec ses 5 soeurs. Et elle aussi de rougir jusqu'au nombril (car elle l'avait à l'air, sinon c'est pas drole).

 

 

Quelques mois plus tard, ils s'étaient liés comme jamais aucun couple ne fut lié. Ne leur manquait que leur Home Sweet Home en la capitale pour roucouler des jours paisibles. Même si, vous vous en doutez, en interrogeant Gueurltou, son Homme Sweet Homme elle l'avait déja, enfin plus ou moins.

 

 

 

 

 

 

NOTES :

 

¹ : Veuillez pardonner l'auteur pour ce jeu de mots plus que douteux, il était en panne d'inspiration, (voici la traduction : "Vie Citadine".)

 

² : Veuillez pardonner l'auteur pour ce jeu de mot plus que limite, il était en panne de jeux de mots douteux

 

* : Seuls les anglophones comprendront le calambour. Pour les autres la maison d'Edition leur conseille de googliser "Got Wood" mais la maison d'Edition ne sera pas responsable de ce que les lecteurs pourront trouver.

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Zouplaboum !

 

 

 

:sword:Chevalier de la Pomme d'Or et du Cactus Tromblonné

 

 

 

A écouter pendant la lecture :

 

 

 

Petit Fils Tybalt Numérodeux s'empara d'un livre tout en haut de la vieille bibliothèque. Il était désormais assez grand. Soufflant sur la couverture, entraînant l'envol d'un nuage de poussière il contempla l'ouvrage de toute une vie. Agé aujourd'hui d'une trentaine d'année, il n'en avait pas perdu pour autant sa curiosité naturelle.

Cette couverture représentait une pomme qui avait du autrefois être dorée, à l'intérieur de laquelle s'entrelaçaient un Cactus et un tromblon. Aucun doute, c'était bien ce qu'il était venu chercher.

Son grand père il y a quelques années, sur son lit de mort lui avait recommandé de retrouver ce livre. Il lui avait laissé quantité d'indices, persuadé qu'il avait enterré le livre à tel endroit. Son petit fils, avide de découvrir l'ultime histoire contée par son ancêtre s'était précipité à sa recherche. Hélas, il avait fait chou blanc plus d'une fois. Grand Pa' Tybalt avait oublié qu'il avait usé de nombreux artifices afin de dissimuler son héritage. Et au final d'une chasse au trésor qui avait duré trois ans, son petit fils avait enfin compris. La vérité avait toujours été là, sous son nez. Enfin, au dessus, vous m'avez compris.

 

Il convient peut être, à ce point du récit, de faire un rapide descriptif du Petit Fils Numérodeux. Depuis toujours à l'ombre de son grand frère, considéré par l'ensemble de la famille comme le plus raté de la portée, même par son grand père, pourtant réputé pour sa sagesse, qui n'avait de cesse de le diminuer.

Son frère avait été tué dans un bête accident (alors qu'il faisait un footing, exhibant ses muscles à la vue de jolie minois qui passaient par là, il n'avait pas vu la falaise, et zou et scratch), au grand dam de la famille qui avait vu en lui l'héritier parfait. Quasiment abandonné par ses pairs qui refusaient de léguer quoique ce soit à ce pauvre second, Numérodeux était parti du hameau familial pour refaire sa vie ailleurs, et mieux. En ça, il n'avait pas échoué, bien que la vie qu'il menait ne lui convenait guère. Obscur comptable dans une banque en la capitale New Stendel, il vivait avec sa solitude dans un appartement en centre ville. Mais bon, au moins n'avait il pas à supporter les regards furieux de sa famille.

Il n'était revenu que lorsqu'il avait appris que son grand père était mourrant. Il était seul avec lui lorsqu'il s'en était allé vers de nouveaux cieux rejoindre ses parents longtemps absents. Il avait recueilli ses dernière paroles, Tybalt lui avait dit de retrouver ce fameux livre, qu'il était le seul de la famille à s'en montrer réellement digne. Il avait ajouté que Numérodeux avait toujours été son préféré, empli de cette curiosité et de cette naiveté caractéristiques, il lui avait tant de fois rappelé le jeune creeper qu'il avait été. Son grand père lui avait même expliqué que les phrases de remontrances étaient faites pour éviter que Numérodeux ne devienne comme son frère, arrogant et plein de certitudes. Et dans une ultime phrase emplie de mystère "Lorsque tu trouveras mon livre, tu sauras de quoi tu es fais", il s'en était allé.

Numérodeux avait pleuré toutes les larmes de son corps.

 

Désormais face à l'héritage légué par son grand père, Numérodeux hésitait à l'ouvrir. Il savait qu'il renfermait des secrets enfouis, il savait également que la lecture de ceux ci le changeraient à jamais.

Plus fébrile que jamais, il se décida à commencer sa lecture, tourna la première page et...

 

 

Mon cher petit fils, tu me posais sans cesse des questions sur ce que j'avais été, et si ce que je te racontais était vrai.

 

 

Numérodeux sursauta. Il ne s'attendait pas à ce que le livre s'adresse à lui aussi directement. Cela dit, cette première phrase confirmait ce que lui avait dit Grand Pa Tybalt sur son lit de mort. Les yeux embués de larmes et le coeurs gros, il reprit.

 

 

Je t'ai toujours raconté la vérité. Mais je ne vous ai peut être pas tout dit. Non seulement parce que certaines histoires ne se racontent qu'à ceux qui le méritent, mais aussi parce que tu était bien trop jeune.

Si tu lis actuellement ces lignes, c'est que je suis déjà parti vers un horizon meilleur, retrouver mes parents perdus depuis bien trop longtemps. Tes lointains ancêtres. Il était un creeper pur, et elle une jeune fermière. Cette histoire est racontée bien plus loin.

Au cours de cet ouvrage, tu retrouveras certainement quelques unes des histoires que je t'ai raconté au cours de ma longue existence. Cet ouvrage est l'oeuvre de ma vie. C'est mon héritage que je te lègue. Pas seulement mon histoire, mais également la tienne. Si tu veux en savoir plus, tourne la page et laisse moi te conter une dernière fois.

 

 

Numérodeux tourna la page, le coeur s'emballait, les doigts étaient moites (l'inverse étant physiquement impossible), il sentait qu'il était tout près d'une grande révélation.

 

 

Une fois n'est pas coutume, je vais te raconter ce passage de ma vie sans même que tu n'ais eu besoin de le demander ardemment.

 

C'était juste avant ta venue au monde, ton frère allait sur sa 5 ème année et présentait déjà quelques avantages pour reprendre les affaires de la famille. J'étais donc déjà agé, mais pas impotent.

Préférant les routes et les chemins à la compagnie de ma famille, avec laquelle je semblais avoir de moins en moins d'affinités, j'étais souvent en déplacement à droite à gauche. Souvent fourré d'ailleurs sur les terres du Kubnigera, en ce monde lointain.

Parmi mes amis, et pour certains confrères, le monde était bien. Aspirant à plus de grandeur, la Colonie Du Kubnigera se faisait connaitre de plus en plus.

 

Mais un jour, la guerre frappa à nos portes. L'Empire de Stendel nous appelait afin de mater une sombre rébellion agitant les contrées de Stonecross. La plupart de mes amis partirent à la guerre. Me jugeant inapte car trop vieux, les envoyés impériaux me laissèrent sur place, avec les femmes, les enfants et les vieillards.

De tous les appelés, seul un faible pourcentage revint des pays enneigés. Et les survivants étaient la plupart du temps gravement blessés, que ça soit dans leur intégrité physique ou morale.

Il fallut alors reconstruire nos vies, retrouver cette sérénité et cette joie qui agitaient notre communauté avant la guerre.

 

Nous y parvînmes, difficilement. Entretemps, je faisais quelques rares allers retours au Lac D'Emeraude, vous raconter quelques unes de mes histoires. J'étais en vérité bien meurtri d'avoir abandonné ainsi mes amis au combat. Et par là même m'interrogeais sur mes propres capacités, tant physique qu'intellectuelles. Désespéré de vieillir prématurément, je savais pourtant que c'était là une des conséquences d'avoir perdu mes parents si tôt. C'est ainsi que tu dois te souvenir de moi bien aigri, souvent renfermé sur moi même ou enfermé dans mon bureau, lorsque j'étais présent. Je suis profondément désolé d'avoir donné cette piètre vision de moi même.

En vérité, c'est toi, sans le vouloir, qui sans cesse étalait un peu de baume sur mon coeur blessé. Tu me rappelais ce que j'étais à ton âge. Naif, heureux, et curieux de tout avant que mes parents ne disparaissent. La pomme ne tombe jamais bien loin du pommier.

Et puis une nouvelle guerre pointa le bout de son nez, à peine 2 années plus tard. Cette fois, les rebelles de Stonecross avaient audacieusement percé les murs aux frontières stendeliennes et s'approchaient dangereusement de la capitale.

Une fois de plus, les Kubnigeriens furent appelés, enfin, ce qu'il en restait. Prévoyant le refus, je décidais de me déguiser, me maquiller et ainsi me rajeunir. Le subterfuge fonctionna, et c'est comme cela qu'avec mes camarades et néanmoins amis, je pris la route de la bataille.

 

Devant nous s'étalaient les forces de l'Hiver. Ils étaient nombreux, aguerris et confiants suite à leur rapide victoire aux frontières. L'armée Stendelienne était le dernier rempart avant la capitale. Nous nous allions nous battre désormais pour nos terres, sur nos terres. Il y avait autour de moi mes fidèles amis. Mais l'armée que nous avions rejoint était avant tout composée de paysans, forgerons et autres palefreniers. Bref, nous n'étions pas fait pour la guerre, mais nous donnerions nos vies pour notre territoire. C'est certainement la meilleure détermination possible, et les paysans devinrent des ours. Notre armée chargea, en face Stonecross fit de même, les hérauts criaient les slogans de chaque camp, les étendards nous encourageaient à avancer. La fureur avait emprunt chacun d'entre nous, ne laissant aucune place à la peur.

Et soudain, le silence, court, pesant, avant le fracas des corps, des boucliers fracassés et des épées plantées. Les Kubnigériens, en première ligne, furent rapidement encerclés. Chacun de nous se battait avec la ferveur d'un lion. Je fus moi même étonné de mes propres capacités, persuadé de mourir violemment dès la première charge, mon bras n'en demeurait pas moins solide. Certains de mes compatriotes tombèrent à mes pieds, n'encourageant que de plus belle ma rage de vaincre. Je ne combattais plus seulement des stonecrossiens, je me battais également contre moi même, contre le temps qui voulait me déposséder de mes capacités, contre le destin qui m'avait privé de mes parents.

Autour de nous, les corps commençaient à s'entasser. Et puis, Stonecross sembla faiblir, puis reculer. Dans un ultime cri de ralliement, les généraux Stendeliens nous encouragèrent à les pousser vers les frontières.

Deux jours et deux nuits nous les poursuivirent jusqu'aux limites nord de Stendel. Deux jours et deux nuit de combats, de course, de chair à vif.

Arrivé aux frontière de l'Empire, enfin nous nous arrêtâmes. Nos dirigeants se réunirent pour décider des suites à donner. Le camp se montait, il faisait froid, aussi les généraux décidèrent de nous en retourner à la capitale, non sans avoir laisser un détachement de soldats de métier aux frontières.

L'entrée à Stendel fut un triomphe, chaque délégation composant la grande armée Stendelienne défilait l'une derrière l'autre. A la tête de ma petite troupe de Kubnigériens, nous fûmes salués par nos camarades. Mais la guerre et les jours de course avait eu raison de mon subterfuge. Aussi un haut gradé s'approcha de moi.

 

Je n'en menais pas large, mais fier de ce que j'avais pu accomplir, je restais droit et stoïque. Il me toisa et me regarda dans les yeux. Ses yeux rouges flamboyaient de mille feux

Il dégaina son épée et me fit mettre à genoux. L'ensemble de mes amis se précipitèrent vers moi pour me porter secours, persuadé que j'allais être mis à mort. Ils furent retenus par les soldats autour.

"Tybalt, vous avez dérogé aux règles d'engagement de l'armée. Cependant votre dévouement, votre bravoure et votre honneur ne sont pas passés inaperçus. Aussi vous fais je, et ce malgré votre âge, Chevalier. Puissiez vous vous montrer digne de l'honneur qui vous est fait. Relevez vous. Et que chacun ici en prenne conscience, la force, vous l'avez en vous."

 

Honoré d'une telle récompense. Je fus félicité par mes compatriotes kubnigériens. Je m'en retournais alors, chez moi, porté en triomphe.

 

 

La suite tu la connais, il n'y eut plus de guerre entre Stonecross et Stendel, trop de morts avaient entachés les communautés respectives. Et je continuais ma petite vie.

Mais j'ai toujours caché que j'avais été fait chevalier, à mes yeux, je ne le méritais pas, je n'étais pas un héros. Nos héros, nous les avions enterrés au pied du grand Arbre au cours d'une cérémonie que je n'oublierai pas. Ils étaient morts pour nous protéger, pour protéger leurs terres.

 

Voilà quel fut mon secret, toutes ces années. Et si l'histoire a quelques peu été revue à mes soins, le principal est là. Tu m'as toujours semblé être un enfant peu sûr de toi, ombragé par les "exploits" de ton frère. Aussi vais je te donner un conseil, ou plutot le secret de la réussite. Tourne donc la page.

 

 

Numérodeux s'exécuta, non sans avoir remarqué avec un sourire qu'il suivait les ordres d'un livre.

La page suivante était recouverte d'une matière presque translucide, au bas de la page il y avait une ligne d'écrite. Il avait beau tourné le livre dans tous les sens, il ne voyait pas en quoi c'était une arme fatal ou un secret d'état.

Il plongea alors son regard au travers de cette matière étrange et se rendit compte qu'il pouvait se voir dedans.

Quelque peu perturbé par ceci, il lut la dernière ligne.

 

 

Oui mon cher petit fils, cette force tu l'as en toi, le pouvoir de devenir quelqu'un, le pouvoir de faire de grandes choses, ne dépend que de toi. Tu n'es pas extraordinaire, tu n'as pas de super pouvoir, mais tu as l'avantage d'être toi. Tu es le capitaine de ton destin, alors saisis le !

 

 

Profondément touché par ces ultimes lignes, Numérodeux reposa le livre sur un bout de bibliothèque. Plongé dans ses réflexions, il fut surprit par un miroitement derrière l'emplacement où il avait saisi le livre tout à l'heure.

Grimpant sur une chaise, il dégagea les autres livres du rayons et plongea sa main derrière l'imposant meuble.

Saisissant quelque chose fait d'acier et de bois, il le sortit de sa cachette. Quelle ne fut pas sa surprise de retrouver le Tromblon de son aïeul. Le manche était incrusté d'une pomme d'or, encore elle. Un mystère de plus à résoudre.

Empoignant l'héritage de son grand père, il reprit le vieil ouvrage. Se regarda une fois de plus à travers la page-miroir et crut y voir un court instant le visage de Tybalt le scrutant avec amour et lui souriant. Des larmes lui coulèrent de la joue, mais il ne saurait dire si c'était de chagrin ou de joie. Posant son postérieur sur l'unique chaise ornant la pièce, il fut surpris une fois encore par la pensée qui lui traversa l'esprit. L'ultime hommage pour son grand père.

Il sourit, puis murmura

 

"Assis sur quoi?"

 

 

suite à quoi il prit les deux objets, et passa le seuil. Jetant un dernier regard au bureau de Tybalt, il referma la porte dans un dernier grincement.

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- Oh ciel !

 

Que de bowtey dans ces textes ! A peine commencés, on devait les finir ! Legillian tomba à genoux !

Son masque roula par terre...

 

Je roule pas, je suis pas rond, abruti !

 

Son masque resta où il était et c'était très bien comme ça.

 

J'préfère !

 

- je défaille ! Que vois-je ? Le Paradis ? oh, Ciel ! Mes gougères aux épinards ! Je... Je dois lui dire !

 

mais t'as lu que sa candidature pour être paysan !

 

- Oui, mais rien que ça, c'est super ! Et je serais en train de lire la suite si tu m'interrompais pas à tout bout de champ !

 

ok, bah dis lui, alors...

 

- Merci bien pour ta sollicitude... Tybalt ! Je te le dis !

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