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[Accepté] Novi


Ctrofun
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Bonjour à tous,

 

Vous l’avez peut-être remarqué, l’île Yppade a été détruite. Si nous avons fait ce choix, ce n’est ni plus ni moins pour repartir sur de nouvelles bases et c’est ce que nous vous proposons aujourd’hui avec le projet Novi.

 

  • [*:2sw7he2b]Dimensions : +/- 500x500
    [*:2sw7he2b]Hauteur maximale prévue : +/- 170 cubes
    [*:2sw7he2b]Forme souhaitée : Terrestre
    [*:2sw7he2b]Objectif du projet : Habitation

 

  1. [*:2sw7he2b]Introduction
     
    Las de toutes ces contraintes aquatiques, le peuple Yppadi a perdu toute foi en son projet d’île fantasque. Après de nombreuses expériences sur et sous l’eau (depuis le Dôme SouLaFLotte), nous souhaitons aujourd’hui découvrir le monde terrestre et ses libertés. C’est pourquoi nous rendons aujourd’hui notre territoire à Stendel et en demandons un nouveau approprié à notre susmentionné désir. Nous choisissons un biome montagneux afin d’y bâtir une cité type millénaire, plus d’informations plus bas.
    Dans quel genre de projet barré se lancent encore les (ex-)Yppadis ? Nous vous invitons à découvrir tout ceci à la suite de ce post.
     
     
    [*:2sw7he2b]Infos pratiques
     
    Voici le territoire que nous demandons. Sachant qu’il est aujourd’hui en biome taïga et que nous souhaitons qu’il repasse en son biome d’origine (avec les 2000 PA qui vont avec si besoin).
     
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Disposition de la ville :
 
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1. La ville-haute
2. Le palais
3. La ville-basse
4. La tour du S.P.L.A.S.H.
5. Le port
6. La campagne
 
 
[*:2sw7he2b]Screens
 
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Work in progress...
 
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Les membres et responsables (en gras) du projet sont :
 

  • [*:2sw7he2b]Anthelme
    [*:2sw7he2b]Bossk8teur
    [*:2sw7he2b]Ctrofun
    [*:2sw7he2b]Hotcoon
    [*:2sw7he2b]Kolwako
    [*:2sw7he2b]Moraking (Cranium)
    [*:2sw7he2b]Nicolasj04
    [*:2sw7he2b]Ohhopi
    [*:2sw7he2b]ProCactus
    [*:2sw7he2b]The_Lexan

 

[*:2sw7he2b]RP :

 

Voici non pas un, ni deux, ni trois, ni quatre mais bien cinq RP pour ce projet !

Il est fortement conseillé de lire les RP ci-dessous afin d’assurer la compréhension de notre histoire.

 

 

Le Dôme SouLaFlotte

 

« Dans les sombres profondeurs des mers de Stendel vit un monstre capable de ravir le plus cupide des avares, une hydre maléfique, aux pouvoirs magiques redoutables. Un corps de dragon de mer mêlé à cinq têtes dont la principale est faite d’or. De plus, le sang de la bête elle-même se confond avec ce minerai. Tantôt en mer, tantôt au repos dans son repaire l’hydre provoque l’euphorie chez quiconque ose l’approcher. »

 

Stoobyte avait entendu un bon nombre de légende pareille dans son enfance, habitant sur les rives du lac d’Hypérion, il avait grandi dans un taudis au milieu des elfes. Ainsi, bien qu’humain, il était presque l’un des leurs. Les elfes n’ignorent aucune légende, Stoobyte connaissait chacune d’entre elles. On lui racontait l’histoire de Laëfir, précurseur d’Hypérion, de Saratand et le lotus ou encore celle de Kevros de la feuille et l’arbre, tout ceci formait le patrimoine local. Le mythe qui l’eut le plus frappé n’était cependant pas elfique, il s’agissait du conte de l’hydre Stendelienne.

 

Tout commença un matin printanier alors que sa mère l’envoya à la pêche, bien que les eaux d’Hypérion soient poissonneuses, Stoobyte avait pris l’habitude de pêcher dans un lac plus lointain presque inhabité dont la tranquillité était plaisante. Cette journée fut particulièrement fructueuse, il pêcha moult poissons jusqu’à ce qu’une tempête imprévisible déchire le ciel. Il s’apprêta à prendre ses jambes à son cou, mais fut retenu par deux petites lueurs au loin, il put distinguer une ombre et mêlant la légende à cette vision, il crut reconnaître l’une des têtes de l’hydre.

Il ne fit part de cette aventure à personne, mais son esprit fut gravé à tout jamais à tel point que rencontrer ce monstre devint une obsession, il devait tuer la bête et récolter son sang afin de s'enrichir.

 

À présent Stoobyte est un jeune adulte, il vit seul dans sa vieille maisonnette et est toujours hanté par l’hydre. Certes sa mémoire lui fait un peu défaut, mais il se rappelle une image : l’ombre et les deux loupiottes dans le lac. C’est aujourd’hui qu’il a décidé de partir à sa recherche. Il ne dit pas au revoir à ses amis, il part pendant la nuit sans dire mot. Bientôt, il atteint les abords de Nevah, le lac entouré des quelques maisons qui deviendront plus tard Minar et le Hameau Doré.

 

Méthodique, l’apprenti aventurier établit un plan au petit matin. Il commence de ce fait par construire un observatoire de verre en forme de dôme au fond du lac. L'accès au dôme est garanti via un escalier creusé au cœur d'un arbre qu'il a planté sous l'eau par nostalgie, il a utilisé de vieilles incantations elfes afin de le faire pousser et de le rendre gigantesque. Il passe jours et nuits à scruter les tréfonds en vain. Le dôme ne cesse de s’étendre, Stoobyte bâtit de petits dômes couvrant toujours un peu plus de place, augmentant ainsi ses chances d’apercevoir enfin la bête. Cela fait déjà bien longtemps qu’il vit sous l’eau, trop longtemps. La folie le gagne, il aperçoit enfin l’hydre, tantôt une aile, tantôt une tête ou un bout de queue. Tous les jours la créature le guette, il est heureux, rit aux larmes, l’euphorie remplace peu à peu la folie, il en oublie son objectif.

 

Stoobyte sombre jusqu’au jour où il se retrouve nez à nez avec l’hydre, séparé par le verre. Ce n’est pas un mirage, son imagination ne lui joue pas des tours, pour la première fois il se retrouve face à la tête centrale de la bête. Subitement, il retrouve les idées claires, revient à la réalité, lance une chaise dans le mur, le dôme s’inonde, il sort son épée de son fourreau. S’en suit une bataille phénoménale, Stoobyte s’y donne à corps perdu, toujours un peu envoûté par le monstre, il ne craint pas la mort et reste inconscient. Il paraît minuscule face à cet énorme dragon, personne ne pourrait lui venir en aide à une telle profondeur, le dôme lui-même est inaccessible. Si le jeune homme se prend le moindre coup, il meurt, si ce n’est pas la violence de l’impact se serait la noyade qui le tuerait. Il se jette néanmoins sur la tête dorée et parvient miraculeusement à en trancher une partie. Le sang de la bête coule et se mélange à l’eau du lac qui prend un aspect doré. Stoobyte n’est pas parvenu à trancher entièrement son cou, mais il est le premier homme à prouver l’existence de l’hydre et à la rencontrer. Cette dernière, blessée, s’enfuit rapidement. L’apprenti guerrier évite de peu un coup de queue qui aurait été fatal retourne dans le dôme partiellement en ruine et inspire. La noyade n’est pas passée loin, mais fort de sa réussite, il trouve la force de retourner à la surface afin de prévenir les habitants des berges.

 

Hystérique, il fait le tour du lac en criant, court dans les rues de Nevah et annonce la nouvelle à toutes les personnes qu’il rencontre. Peu de personnes le croient, beaucoup le prennent pour un demeuré. Stoobyte, lui, est inarrêtable, rien ni personne ne l’empêchera de prêcher cette nouvelle. Continuant son chemin, il rencontra des habitants de plusieurs villes qui donnent foi à son histoire. Les plus cupides d’entre eux se joignent à lui et, ensemble, ils retournent au dôme dans l’espoir d’arriver à trancher le cou de la créature en s’y mettant à plusieurs. Le lac avait pris un aspect jaunâtre, le sang du monstre s’était répandu, l’eau avait ainsi obtenu les propriétés magiques de celui-ci. Le groupe d’aventurier sombre alors ensemble dans la folie, les plus faibles d’entre eux subissent des mutations, des branchies atrophiées poussent, leurs yeux sont exorbités, leurs membres se palment, sur une poignée d’entre eux poussent même des écailles, l'un d'eux aurait mystérieusement disparu. Ils entament des travaux pour réparer les dégâts que l’objet de leur convoitise avait fait. La reconstruction du dôme principal bat son plein, chacun des nouveaux arrivants construit un petit dôme et y réside. L’observatoire se transforme en une véritable cité sous-marine, ils nomment les lieux « Dôme SouLaFlotte ». Stoobyte réunit les membres les plus hardis afin de créer un conseil capable de diriger la ville.

 

Les habitants font la fête jours et nuits, euphoriques, envoûtés. L’hydre mit du temps à revenir, mais elle est de retour et cohabite avec les SouFlottiens, dans leur tête du moins. L’hydre existe bien mais est-elle vraiment présente ? Elle n’est que mirage, portée disparue depuis son combat contre Stoobyte. De plus en plus de monde accourt pour vivre au Dôme SouLaFlotte, chasser la créature et faire la fête sans arrêt. Tous prêtent serment à Stoobyte et le vénèrent, le fait qu'il ait vu l'hydre et l'ait blessé lui confère une aura envoûtante pour quiconque sombre avec lui.

Il fait bon vivre dans la folie.

 

Ctrofun, scribe SouFlottien.

 

 

L'île Yppade

 

La vie suivait son cours, la fête était, comme toujours, intempestive au Dôme SouLaFlotte et chacun profitait du moment présent en compagnie de la fine équipe SouFlottienne sans se soucier du futur. Nous étions alors bien loin de nous inquiéter des rumeurs que l’on pouvait entendre à la capitale et qui se propageaient petit à petit sur tout le territoire de New-Stendel. Bien sûr, nous ne manquâmes pas d’en entendre parler et d’intégrer quelques débats mais nous préférions continuer nos activités et faire la fête. Soit, les empereurs, mages de l’état, concentraient tous leurs efforts sur la réhabilitation d’un mystérieux portail, ceci créait l’intrigue et la crainte chez bon nombre d’habitants de la région. Le jour du changement approchait et nous continuions notre quotidien comme si de rien n’était.

 

Cependant, ce jour-là, la fracture du temps comme nous l’appellerions plus tard, un événement changea le cours des vies de chacun d’entre nous. Alors que nous fêtions comme d’habitude quelque chose sans importance, la beuverie s’interrompit précipitamment dans un fracas et un bruit assourdissant. À notre plus grande stupeur, l’Hydre légendaire dont parlaient tous les contes locaux avait pénétré notre ville, le haut de son buste et trois de ses cinq longs cous surplombés de terrifiantes têtes se tenait face à nous, sans se soucier des dégâts conséquents qu’elle venait d’occasionner, elle se pencha doucement tout en fermant les yeux et coucha ses têtes à l’intérieur du Dôme. De longues secondes se succédèrent sans que personnes ne bouge, ni elle, ni nous. Nous nous mîmes ensuite à chuchoter, l’un de nous devait y aller, Maurin fut poussé au hasard vers la bête qui ne bougeait toujours pas. N’ayant pas d’autres choix, il s’approcha du monstre doucement, sur ses gardes. Il tendit la main et attendit un long moment avant de se lancer et de la poser sur l’un des museaux de l’Hydre.

Nous fûmes soudainement propulsés dans une autre dimension, nous tombions sans arrêt, dans une chute de tourbillons violets, des bribes d’images nous apparurent, des métropoles gigantesques, une terre vierge, un portail, des civilisations inconnues, l’Hydre. Tout se succédait rapidement et en une poignée de secondes nous fûmes arrivés à destination, une fois de plus, tombants, vers un océan qui amortit notre chute.

 

Je remonte rapidement à la surface, tous font de même, nous sommes heureusement d’excellents nageurs. Je me tourne vers mes compatriotes, les discussions vont de bons trains, la stupéfaction se lit sur les visages de chacun. Il nous faut avant tout sortir de l’eau, nous nous dirigeons donc naturellement vers l’unique plateforme que nous voyons à proximité. Cette île flottante est d’une extrême étrangeté, elle ne ressemble en rien à ce que nous pouvons observé en New-Stendel, il est impossible de l’identifier à quelque architecture contemporaine, ce qui marque principalement ça spécificité est la construction principalement courbe de grands bâtiments comme nous n’en avions jusqu’à présent jamais vu.

 

Arrivé à l’un des ports de l’île, un homme encapuchonné vêtu d’une longue robe de mage nous attend. Une fois débarqués, il se tourne vers nous.

 

-Stoobyte ! S’écrie l’un de nous.

 

-Bienvenue à Yppade mes amis.

 

-Stoobyte, est-ce vraiment toi ? Comment est-ce possible ? Questionne le même homme.

 

-Mes frères, vous pensez me connaître mais vous ne savez rien de moi, suivez-moi.

 

C’est ainsi que notre petite troupe visite les ruelles atypiques de cette île mystérieuse, Stoobyte nous guidant.

 

-J’ai senti que le jour était venu, cette fracture, mon dæmon n’y a pas été indifférent. Marmonne-t-il.

 

Personne n’ose questionner le maître, il reprend donc son monologue.

 

-Yppade est une ville somptueuse, la plus belle de toutes vous savez.

 

-Elle est pour le moins impressionnante, c’est vrai. Dis-je.

 

-Impressionnante mais aussi extrêmement riche, son patrimoine est incommensurable. L’île Yppade est le carrefour commercial le plus important de l’océan, elle doit principalement ce titre à sa situation stratégique. La ville est un port tout entier, vous y croiserez bon nombre de marins à quai pour une nuit, de commerçants pressés et de voyageurs en escale. Il y a un autre facteur qui a obligé certaines personnes à se sédentariser ici bien avant l’arrivée de tout ce beau monde, nous en parlerons plus tard.

 

-La ville grouille effectivement d’activité.

 

-Mais là n’est pas sa seule richesse, détrompez-vous ! La technologie et la magie sont également deux notions très importantes ici, l’ère est à l’industrialisation bien que nous sommes la peuplade la plus avancée sur ce point en tout Stendel.

 

Nous voici face au quartier stoïcien, nous entrons et découvrons une grande salle semblant entièrement dédiée au portail placé en son centre. Stoobyte nous guide vers des quartiers privés où nous nous installons confortablement avant de commencer la discussion révélatrice. L’homme se tient droit dans un fauteuil face à nous, il reste stoïque pendant une longue minute, personne n’ose l’arracher à ses pensées. Ensuite, il introduit son histoire.

 

-Tout a commencé le jour noir, au grand Cataclysme. La survie, voilà la raison de la création d’Yppade, c’est une arche où se sont réfugiées de nombreuses personnes. Les gens qui habitent ici y ont été contraints, nous avons pu les sauver ce jour-là. C’est ainsi que l’île Yppade regorge de bivouacs et d’étales désordonnées, seul le commerce garantit la prospérité commerciale de la ville, notre population est des plus pauvres.

 

-Survivre au Cataclysme, le prédire ? Comment ? Pourquoi ?

 

-Minutes SouFlottiens, chaque chose en son temps. Il y a une deuxième notion très importante à connaître pour comprendre ce qu’il s’est passé cette nuit-là, nous sommes les maîtres du temps. Nous sommes trois fondateurs d’Yppade, trois mages puissant élus par les dæmons. Chacun d’entre nous est lié à une créature magique, vous connaissez bien mon dæmon, c’est l’Hydre qui accompagne votre épopée depuis votre arrivée au Dôme SouLaFlotte. Ces créatures ont la particularité de maîtriser le temps, contrairement à ce que je vous ai dit, nous ne sommes pas les maîtres du temps, ce sont elles, nous pouvons cependant goûter à leurs pouvoirs d’où le portail que vous avez croisé, c’est notre porte vers le passé et l’avenir.

Vous avez également, pour la première et dernière fois, reçu une once de ces pouvoirs pour arriver ici, en interagissant avec mon dæmon vous vous êtes retrouvés ici, dans le passé, ce qui est votre présent et sera votre futur dès maintenant.

 

-Le… Passé ? Où sommes-nous Stoobyte ?

 

-Bienvenue à Stendel, le monde originel mes frères. Nous sommes en de temps très sombres, le Cataclysme a eu lieu pourtant nous sommes bien là, grâce à Yppade elle-même. Avertis par le futur, nous avons prévu le Cataclysme et nous nous sommes donc rendus dans ce futur où les technologies et l’avancée magique nous ont permises de créer une arche capable de survivre à un tel bouleversement. La cité a donc été conçue dans longtemps, ses formes sont typiques des civilisations à venir et la magie du lieu, émanant d'un puissant cristal, nous a permis de sauver une part de la population. Les peuples ont cependant quitté leur vie du jour au lendemain, sans rien emporter avec eux, et ce sont retrouvés démunis, contraints de rester ici pour se nourrir et se loger.

À présent, beaucoup ont quitté Yppade et sont repartis coloniser le monde, cependant, de nombreux réfugiés demeurent toujours ici dans des conditions de vie exécrables.

 

-C’est incroyable, vous faites un travail formidable, maîtres du temps… Nous sommes stupéfaits, c’est si difficile à croire…

 

-Pourtant l’Hydre vous a bel et bien amenés ici, je vous conseille fortement de faire un tour à la bibliothèque afin d’en apprendre d’avantages sur les civilisations futures et passées, le Cataclysme et le refuge, les dæmons, le temps, etc. Nous laissons traces de chacun de nos savoirs.

Vous n’êtes pas encore au bout de vos surprises.

 

-Ah ?

 

-La fracture du temps… C’est le signal, le temps est déséquilibré, il est à nous de maintenir l’ordre à présent. Nous devons maintenir le passé pour ne pas que le présent et le futur subissent ses représailles, c’est un concept légèrement compliqué à comprendre. Quoi qu’il en soit, nous devons retourner au temps de nos ancêtres, mais, cette fois, nous ne reviendrons pas.

 

-Quoi ? Pourquoi ? Que deviendra Yppade ? Stoobyte, toutes ces révélations sont incompréhensibles.

 

-La fracture du temps scelle à jamais cette époque, Stendel et New-Stendel forment un aparté chronologique. Une fois que nous quitterons Stendel, il nous sera impossible d’y revenir. Nous sommes très triste de quitter cette ère emblématique, cependant, tel est notre devoir et le destin que nos dæmons nous ont choisi. C’est pour cela que vous êtes ici, vous êtes mes protégés, je vous ai élus comme l’Hydre m’a élu pour devenir un maître du temps. Vous ne maîtriserez pas le temps, c’est impossible sans l’intervention d’un dæmon, cependant, vous êtes amenés à diriger l’île. Il n’est pas impossible que nos dæmons reviennent vous voir, ils semblent suffisamment puissants pour franchir cette fracture temporelle contrairement à nous trois.

 

-Stoobyte… Nous ne savons pas, c’est si… C’est trop, trop de changement, nous ne pouvons pas nous prononcer rapidement, nous devons réfléchir longuement au préalable.

 

-Chers amis, vous n’avez pas le choix, tel est votre destin. Nous partons dès maintenant et nous vous confions Yppade, vous n’avez aucun moyen de retourner au Dôme SouLaFlotte alors accomplissez ce que vous avez à faire ici.

 

La porte s’ouvre et deux silhouettes vêtues comme Stoobyte surgissent du couloir, notre maître se joint à eux et les trois maîtres du temps se rendent dans la salle principale du lieu nous les suivons.

Ils se placent face au portail et Stoobyte s’adresse à nous une dernière fois, « Bon courage mes amis ». Ils marchent et passent un par un la porte mystérieuse, nous laissant seuls au milieu de ce grand espace. Nous sortons ensuite sans un mot, chacun retranché dans ses pensées, ses à priori, ses questions. Aux abords de l’aire stoïcienne, nous restons immobiles un long moment avant de se diviser toujours sans un bruit, certains se rendent dans les autres aires, d’autres au noyau, au contact de la population, des voyageurs, certain encore retournent chez les stoïciens, comme moi, je me dirige vers la bibliothèque pendant que d’autres restent face au portail.

 

Les SouFlottiens et leurs vies paisibles n’en mènent pas large, envoyés dans le passé afin d’y accomplir leur futur, un grand défi se place devant eux.

 

Ctrofun, scribe Yppadi.

 

 

Le Cataclysme

 

On parlait du dernier jour depuis des semaines, c’était difficile à croire. Cependant les Medy’a –augures de la région- relayaient beaucoup d’informations que les mages donnaient en Stendel, notre capitale. Le jour noir approchait, c’était un fait. Certains n’y croyaient pas, d’autres sombrèrent dans l’angoisse la plus folle en achetant des kits de secours inutiles, personnellement je restais agnostique et je prenais soin de relater les événements sur papier, juste au cas où. Bref, le monde de Stendel tout entier était en effervescence et ma région n’y échappait pas. C’est quelques semaines -que je ne saurais dénombrer, un mois peut-être- avant ce jour terrifiant que se produit cet évènement si particulier.

 

Je me souviens de ce jour comme si c’était hier, je jetai un œil par la fenêtre et aperçu une activité anormale, ce n’était pourtant pas l’heure d’apparition des Medy’a. Je me rendis néanmoins sur la place avec les autres. Je découvris alors dans le ciel une apparition mystérieuse, fantomatique, qui découpait les nuages gris d’entre saisons. La représentation était étrange, je n’avais jusqu’à ce jour jamais vu de créature pareille. C’était… Un dragon, non ! Cinq dragons. Ou plutôt un serpent, avec des pattes et une tête dorée. Je me rendis rapidement compte que les cinq têtes étaient reliées à un seul et même corps. J’appris par la suite que ce monstre se nommait « Hydre ».

 

Les évènements étranges se succédèrent, j’eus une vision, une représentation de cette créature face à une sorte d’Eden. Je ne fus visiblement pas le seul à voir ce présage, de nombreuses personnes se tenaient la tête comme moi. Le fantôme disparu et quelques-uns d’entre nous se mirent à marcher en direction du sud. Je ne m’explique toujours pas ce geste, c’était comme si je n’avais plus été maître de mes mouvements ni même de mes pensées car, à aucun moment, je ne pris conscience de l’absurdité de l’acte que je faisais. Une poignée d’entre nous formait un bloc compact marchant droit vers le midi.

 

Le voyage fut très long, nous marchions au pas, nos horloges biologiques étant comme toutes réglées de la même façon. Tous les matins nous nous levions tous à la même heure pour reprendre notre marche, le soir nous nous arrêtions tous d’un coup, sans nous concerter, afin de passer la nuit là où nous étions arrivés. Nous traversâmes plaines et montagnes en ligne droite sans prendre le temps d’admirer les étendues sauvages que nous écumions. Arrivés à Stendel nous accélérâmes le pas, nous sentions que la fin de ce périple était proche si bien que nous ne nous arrêtâmes pas pour passer la nuit ce soir-là. La capitale fut rapidement derrière nous et à la tombée de la nuit nous sommes arrivés sur les berges d’un océan. Nous avons alors trouvé quelques embarcations et nous naviguâmes de nuit.

 

Nous avons finalement trouvé sommeil bien plus tard alors que nous nous laissions dériver. Le lendemain, je fus témoin d’une vision incroyable que je vais, avec peine, tenter de décrire ici. Nous nous sommes tous réveillés au même instant, nous étions alors bien plus que la veille en nous endormant car, en passant un œil par-dessus la rambarde, je vis des dizaines de navires de toutes formes converger vers une île étrange d’où semblait se lever le soleil –bien que celui-ci ne se lève pas au sud-. Il se reflétait sur les vagues et m’aveuglait partiellement, j’eus donc du mal à quantifier le nombre d’embarcations présentes sur la mer. Il n’y avait aucune terre en vue si ce n’est cette île artificielle vers laquelle nous nous dirigions tous. Une lumière verte émanait de son centre, je compris plus tard qu’elle venait d’un cristal lumineux extrêmement puissant.

 

Sur l’île, trois hommes nous attendaient. Nous débarquâmes tous et ils s’adressèrent à nous. Ils nous expliquèrent que cette île serait capable de résister au Cataclysme qui aura bel et bien lieu, libre à nous de le croire ou non, nous avons été élu pour survivre, nous sommes le futur et nous ne pouvons échapper à notre destin. Nous nous sommes donc retrouvés pris en otages dans ce lieu inconnu. C’est à ce moment que je retrouvai maîtrise de moi-même. Les trois personnes reprirent leur discours en nous expliquant que trois quartiers étaient mis à notre disposition et que la partie centrale, submergée, leur était réservée. Ils quittèrent ensuite notre champ de vision, sans même rester pour nous surveiller, ils nous confirent leur île.

 

Quelques hommes ont marché jusqu’au centre de la structure et ont commencé à proposer des solutions d’avenir, développer leur philosophie, etc. À terme d’un débat de plusieurs heures, nous nous mîmes plus ou moins tous d’accord pour créer trois divisions. Les réfractaires, ceux ne croyant pas à la survie de notre espèce, ont décidé de profiter de leur vie jusqu’aux derniers instants, nous les nommâmes « épicuriens ». Ensuite, viennent leurs opposants, des hommes et des femmes prêts à s’élancer dans l’avenir, ils croyaient en cette arche et décidèrent de commencer à préparer leur futur dès leur arrivée sur les lieux, ils s’autoproclamèrent « précurseurs ». Je rejoins les troisièmes, loin de cette guerre ridicule, les stoïciens –puisque nous nous appelâmes ainsi- ont choisi la voie de la sagesse, de scribe. Remerciant chaque seconde les dæmons qui leur ont sauvé la vie et les priant de leur accorder miséricorde quelques jours de plus.

 

Pendant un mois environ chaque groupe construisit son quartier avec plus ou moins d’application. Les épicuriens ne s’y attardèrent guère et firent la fête dès que possible, les précurseurs manquèrent de temps pour construire tous leurs projets, quant à nous, nous construisîmes un quartier semblable à une abbaye, ceci fait, nous commençâmes nos cycles de prières et d’écriture. Les trois hommes, les maîtres du temps, nous avaient avertis de l’arrivée du Cataclysme précisément 30 jours après la nôtre sur l’île. La ponctualité était, cette fois encore, au rendez-vous.

 

Le jour noir porte bien son nom. La journée fut extrêmement sombre, la mer et le ciel étaient déchaînés. De grandes vagues, véritables raz-de-marée, venaient se fracasser sur les flancs de l’île qui ne bougeait pas d’un cube, les vagues ricochaient alors dans un éclat de gouttelettes d’eau. Les ouragans, cyclones et autres tempêtes ne suffirent pas à faire plier notre structure, nous étions tous dehors, trempés mais sains, aucune trace de vent ne nous parvenait, seule la pluie filtrait sur l’île Yppade. Alors que le Cataclysme redoublait d’intensité, le cristal central faisait de même. Les flots se déchaînèrent, la terre se craquela au fond des océans, mais Yppade tenait bon. Le ciel se scia finalement de rouge et dans un détonement assourdissant, il laissa place à une lumière blanche immaculée. Quelques secondes plus tard, il faisait denouveau beau, ensoleillé et étrangement calme. Seule la faille, encore aujourd’hui sous l’île, peut témoigner de ce qui s’est passé ce jour-là.

Le Cataclysme passé, nous nous mîmes tous à crier, rire et applaudir. Les jours suivants marquèrent le début d’une nouvelle ère. Les épicuriens ne changèrent pas et continuèrent de faire la fête au plus grand dam des précurseurs qui, plus motivés que jamais, explorèrent de nouvelles pistes de développement. Quant à nous, nous reprîmes nos prières et remerciements de plus belle, quémandant un peu de protection supplémentaire.

Tout va bien pour l’instant mais qui sait combien de temps cela durera ?

 

Un stoïcien anonyme.

 

 

Le Bar à mutes

 

Le Bar à Mutes est incontestablement l’un des plus anciens établissements Yppadis. À vrai dire, à peine les premiers marins arrivés sur l’île, la taverne fut construite en deux temps trois mouvements et, déjà, un odieux personnage sévissait dans les caves de la bâtisse. On l’appelait Mute, Tata Mute. Disons que, en ce temps-là, la sélection des daemons n’avait rien d’eugénique et que même les pires cancrelats de la société eurent leur place à bord de l’arche. C’est ainsi que Tata Mute, travesti, lança les prémices du désormais célèbre « Bar à Mutes ».

 

Cet homme au déhanché spectaculaire n’attirait dans un premier temps que peu de curieux au sein de son antre. Les revenus que lui conféraient ses odieuses pratiques ne pouvaient subvenir à ses besoins, il était donc forcé de travailler à la taverne. C’est d’ailleurs la seule raison pour laquelle le barman acceptait de couvrir ces dangereuses pratiques illégales bannies du Royaume de Stendel.

 

Vient ensuite la naissance du fameux tablier. En ces temps durs, les épicuriens picolaient sans cesse. Éméchés à longueur de journée, les gonzelles de l’île –peu nombreuses- n’appréciaient guère leur compagnie. Ils étaient alors contraints et forcés de regarder passer Tata Mute se dandinant devant leurs yeux pervertis. Tata Mute qui, par ailleurs, appréciait particulièrement rabaisser son tablier de quelques centimètres afin de laisser dépas… Enfin bref. Ces marins solitaires appréciaient de plus en plus la compagnie de Tata Mute, le business de celui-ci reprit donc de plus belle. Le jour, il était tavernier ; le soir, il retournait son tablier (qu’il avait marqué d’un grand cœur rose au rouge à lèvres) afin d’exercer sa passion avec ardeur.

 

Le savoir-faire de la maison se transmit de génération en génération. Les marins accourant toujours plus nombreux afin d’assister au show le plus célèbre de l’océan, le cabaret se développa et grandit petit à petit. Parmi ce patrimoine figurait le tablier qui se transmettait de patron en patron. Aujourd’hui, l’entreprise dénombre des salles combles à longueur de soirées et une flopée de mutes dirigées par un nain talentueux, Bahamut. L’homme fait le clou du spectacle car, étant de petite taille, le tablier lui tombe particulièrement bas laissant entrevoir, aux yeux les plus aguerris, la lune en plein jour.

 

Bahamut a, par ailleurs, réussi à augmenter encore le bon goût de ce symbole du raffinement [barrer]Yppadi[/barrer] épicurien en incorporant les gâteaux à la recette-miracle qui rend le Bar à Mutes si incontournable. Les gâteaux, sa spécialité, renferment donc bien des surprises, des numéros uniques qu’il faut voir pour les croire. Je ne vous parle pas non plus des célèbres barbes naines, idéales pour s’accr…

 

Je suis certain de vous avoir conquis, rendez-vous donc ce soir 23h00 pour la prochaine représentation. Bisous partout.

 

Anonyme.

 

 

RUA

 

« RUA… Tiens, ça a l‘air rigolo ça. »

Arf, ma tête devint lourde et je me précipitai de sortir afin de rejoindre la surface. J’ai grimpé l’échelle quatre à quatre et je me suis rapidement retrouvé au milieu de ce rural quartier épicurien. Je humai les fraîches odeurs de beuverie qui arborent ce quartier et elles me montèrent rapidement à la tête, un bourdonnement commença à se faire entendre. Je marchai dans les ruelles et, plus je me rapprochais du centre de Lilypad, plus ce bourdonnement se transformait en une mélodie audible. Ohlala… Les marchands criaient, les passants gueulaient et la musique s’intensifiait, je n’en pouvais plus. Quand, soudain, j’aperçus une ombre équestre s’évader du quartier prékurceur.

 

Je me mis à fredonner dans un langage inconnu : « Open your eyes… ». Céa ce moment que l’ombre s’embellissima dans une explosion de couleurs. « I see your eyes are open… ». De l’ombre sorti un poney… Aveyc une corne. Ce petit poney tout gris é tout petit sauta de la montagne qui traverse IPad et rampa vers moi. Il lança une enderpearl dans le ciel qui explosi brillant de mille feux ! La musique reprit de plus belle : « Always, I wanna be with you ». Je me retrouvu alors dans un jardinais où, comme dans tout jardinais, des nippons jouaient d’une sorte de violon de bambou. Jeep menaçant de springer azotes. La licorne arc-en-ciel sorti de derrière un caca papillon et gambadi toupartou.

 

Autant le début de ce récit se tient, mais, une chose incroyable se produisit à ce moment. Le poneycorne se transformu sous mes yeux en un pandacorne. « When it's cold outside ». Le panda mécanique se tournin vers le ptit type au violon et mangea celui-ci. Le violon ! Pas le ptit type, celui-ci est bien trop maigre et filandreux, alors que le vuiolon est riche en protéines nécessaires au bon développement du pandacorne, hypospadie balanique. Il dit : « Miam ! », dit-il. « And make believe with you ». Il fonçi alors droit sur un prisme étoilé, effectua une roulade et devint un loucorne. Je me souvins d’avant, avant, c’était une licorne, mais ça, c’était avant.

 

Il fat ce rituel étrange plusieurs fois sans se soucier de moi, deveni gorillecorne, Bahamut, poulemouth, et enfin Dr4gok0rnh. tmtc. Ce dragon ctrod4rk n’apercevenant aucun prisme étoilé à l’horizon me fonça purement et simplement dessus. Ce fut un beau geste parfaitement exécuté. « And live in harmony, harmony, oh love ». Adieu les quimoneaux et autres esquimos, je me réveillai abruptement. La musique diminuait « oh love, oh love, oh love,… ».

 

Je repris conscience amnésique au milieu des souterrains épicuriens. Une chance qu’une mute ne soit pas passée par là, elle n’aurait pu résister à un corps inerte et n’aurait pas manqué d’expérimenter des choses obscènes sur moi. Quoique… Peut-être était-ce arrivé et je ne m’en souvenais pas. Soit, je me réfugiai dans le bâtiment contre lequel j’étais adossé, le Cubee Shop. Le vendeur me rappelait vaguement quelque chose et quand je montai à l’étage afin d’examiner les marchandises qu’il proposait, l’une d’elles me sauta aux yeux. Elle se nommait RUA. Robot Unicorn Attack.

 

Céro Pausitive.

 

 

La Grande Prêtresse du printemps

 

La reine des Mutes était là, allongée, immobile sur le canapé du "Bar à Mutes", clignant seulement des yeux de temps en temps et répétant en boucle les mêmes mots :

 

"Always, I wanna be with you

And make believe with you

And live in harmony, harmony, oh love".

 

Les Mutes s'inquiétaient énormément pour elle (ou lui), car cela faisait déjà quelques jours qu'elle était dans cet état suite à sa piqûre de licorne, ne pouvant se nourrir que de gâteaux.

 

Alors que le mystère était encore entier, la gracieuse reine sembla reprendre ses esprits et se releva et s'écria :

"ça y est, j'ai compris ! ".

Les mutes encore sous le choc de ce rétablissement aussi soudain que miraculeux, lui demandèrent de quoi leur sublime reine avait trouver la réponse. Celle-ci leur dit :

"Mais à quoi d'autre qu'à cette chanson, que dis-je qu'à cette hymne qu'est "Always" ! "

Tout les yeux aussi lubriques que curieux était maintenant tournés vers la "Ginette Yppadi".

Bahamut dit alors :

"Lors de mon long sommeil, des images me sont apparues où j'y voyais un étrange homme avec un bonnet de bain et une raie au milieu du front coiffant une jeune femme asiatique, jusqu'à ce qu'ils soient interrompus par une chose étrange et mal intentionnées les gelant sur place.

Tout ceci me parus d'abord très absurde, mais à force de voir défiler ces images, j'en compris le sens."

C'était maintenant toute une grande partie de la population de l'île qui écoutait l'histoire de cet(te) étrange Mute, car par le passé certains cas similaires étaient apparus sur l'île, mais Bahamut était la première personne à y avoir survécu.Il reprit donc :

"L'homme au bonnet de bain n'est d'autre que le printemps venu libéré la Terre de l'hiver (en la coiffant?!), mais l'hiver ne l'entendant pas de cette façon, voulu garder la Terre pour lui en la gelant, mais rien ne résiste à l'amour et au pouvoir du printemps. Alors le printemps vainc l'hiver et peut de nouveau coiffer tranquillement la jeune femme."

Les Stoïciens et les Précurseurs prirent Bahamut pour une folle, mais les Mutes eux étaient en pleine admiration de leur reine et de ses sages mots.Celle-ci annonça donc :

"En l'honneur de ce combat entre le printemps et l'hiver, mêlant amour et coiffure, je me proclame grande prêtresse du printemps et serais donc chargée de faire perdurer la signification de cette chanson. Afin de rappeler à tous mon périple, je dépose ici une fleur de muguet et la bénie."

Sur ces mots et les yeux pervers des Mutes, Bahamut sorti une fleur de dessous son tablier et la déposa dans un vase du "Bar à Mutes".

La nuit ne fut que fête et joie en l'honneur du retour de la "Dame Ginette" parmi les siens.

 

Une mute endurcie (et so sekhsi).

 

 

L'Antre des Ombres

 

En tout début de matinée, alors que les mutes et les ivrognes rentraient chez eux dans le quartier épicurien tandis que les premiers marins se levaient afin de terminer de charger leurs navires, les six élus présents sur l’îles à ce moment furent spontanément réveillés en sursaut. Sans savoir pourquoi ils entreprirent cette action, ils se précipitèrent ensemble au bord de l’île dans la direction de Stendel. Au loin, ils aperçurent une tête dorée qui leur était bien familière. Les jugeant capable de trouver le bon chemin seuls, l’Hydre relâcha l’emprise qu’elle avait sur les élus. Ayant donc retrouvés leurs capacités à contrôler leurs mouvements, ceux-ci s’habillèrent en vitesse, réveillèrent une poignée de marins et montèrent sur une frégate Yppadisse en direction de la capitale. L’Hydre, ne pouvant guider les Yppadis dans les rues Stendeliennes, reprit le contrôle de leur mouvement et les guida, sous le quartier des enchanteurs, face au portail du Nether. Bien qu’hésitants, les élus n’en étaient pas là à leur première aventure de ce genre, ils prirent quelques instants de réflexion avant de pénétrer dans ce monde maléfique.

 

Ce matin-là, Lander Deniz, qui, ayant terminé son apprentissage, vivait à présent dans le Nether, s’était senti animé d’une étrange force. Manipulé par un être imperceptible, il avait rapidement reconnu une sensation qu’il eut déjà rencontrée, lors de la découverte de l’île Yppade. La porte de sa chaumière indigène s’était ouverte brusquement et il en était sorti sans prendre le temps de s’équiper. Le village dans lequel il vivait dormait encore à poings fermés, et il avait aperçu au loin, face à lui, une silhouette mystérieuse. Ne guidant nullement ses faits et gestes, il avait suivi cette ombre, franchi les portes du village et s’était retrouvé « au-delà » comme ils l’appellent, dans le Nether et ses dangereuses terres. Bien qu’il était faible et sans défenses, les monstres du Nether ne l’avaient étrangement pas attaqué, il avait donc continué de suivre l’ombre.

 

Hors de l’emprise de l’Hydre, les Yppadis se retrouvèrent bien seuls dans ces terres méconnues. Ils songèrent donc naturellement à rencontrer le septième élu, Lander Deniz, qui avait élu domicile au Nether et qui ne retournait sur l’île qu’à de rares occasions. Fort heureusement, deux des élus, Maurin et Jehan, connaissaient le village où Lander s’était installé, ces trois personnes étant des amis de très longue date, Maurin et Jehan avaient fait le déplacement à plusieurs reprises pour prendre des nouvelles de leur vieil ami. Les deux compères guidèrent donc la petite troupe jusqu’au village en question, où ils trouvèrent la chaumière vide. La disparition de Lander n’était pas passée inaperçue dans le village, ces communautés indigènes étant très soudées, les habitants, ayant trouvé le lit de Lander vide, s’étaient rapidement inquiétés. Un groupe de chasseur rentrait à ce moment au village, ils venaient de traquer la piste de Lander, mais s’étaient arrêtés à l’approche de territoires hostiles, imbibés de magie noire, où les indigènes du chaos ne mettent jamais les pieds. Néanmoins, l’un des chasseurs proposa de guider les élus jusqu’à cette frontière.

 

Le chemin fut bien plus complexe que pour Lander Deniz, contrairement à ce dernier, les Yppadis étaient constamment attaqués de toute part par diverses créatures. Heureusement, le groupe comptait d’excellents maîtres d’armes et magiciens, tandis que le scribe et autres intellectuels restaient à l’écart des créatures. Comme convenu, l’indigène les laissa à la frontière. Ils remarquèrent face à eux une forteresse au bord d’une terrifiante falaise, ne sachant où se rendre, ils cheminèrent vers cet endroit tandis que la fréquence des attaques augmentait. Ils contournèrent un lac de lave et traversèrent de frêles ponts de fortune tout en luttant contre de gigantesques Ghasts au péril de leur vie. Les indigènes leur avaient fourni de puissantes armes autochtones qui se révélaient bien nécessaires. Alors qu’ils approchèrent de la forteresse, ils furent immobilisés, paralysés par une force semblable à celle de l’Hydre. S’en suivent un long trou noir et un réveil peu commun…

 

Les six hommes se réveillèrent dans une salle en ruine avec un cristal rouge semblable à celui de l’île Yppade, qui lui est cyan, au centre de la pièce. Mais tout le monde ne remarqua pas ce cristal, car une silhouette de toute autre nature captait les attentions. Lander se trouvait debout face à eux, mais ce n’était pas l’homme que les Yppadis connaissaient, celui-ci avait les yeux injectés de sang et les pupilles étrangement lumineuses.

 

-Je ne suis pas votre ami, dit-il. Vous êtes un danger.

 

Ne laissant pas le temps aux élus de répondre, il continua :

 

-Je suis Tobys-Eto’, le quatrième maître du temps… Le déchet, s’exclama-t-il en haussant la voix. Je suppose que Stoobyte, votre maître ô combien vénéré, ne vous a pas parlé de moi. Pas étonnant, cet homme ingrat et prétentieux m’a toujours renié. J’ai toujours été différent… En totale contradiction avec les trois autres maîtres du temps tant utopistes. Vous savez, moi, ce Cataclysme, je l’aime. J’ai toujours souhaité la fin de notre race tant… Supérieure, extraordinaire, une véritable prouesse biologique… Foutaise ! Les hommes sont mauvais et corrompus, ils ne méritent pas la vie. Nous, maîtres du temps, avons le pouvoir de changer les choses, d’effacer l’erreur humaine.

Je sais que vous tenterez de m’en empêcher, je sens en vous le flux du temps que Stoobyte et son daemon vous ont transmis. Moi, j’ai choisi de ne faire qu’un avec mon daemon et grâce à ce cristal derrière-moi cela a pu se produire. Mon daemon est bien plus raffiné, bien plus puissant que votre Hydre de pacotille, à présent, je ne fais qu’un avec les ombres, cette forme parfaite tant supérieure à la race humaine.

Quel impoli je fais, laissez-moi vous les présenter.

 

Des flux de magie noire se dispersèrent aux quatre coins de la salle, et les Yppadis furent rapidement encerclés par des ombres aux formes variées et terrifiantes. Se relevant, les élus sortirent rapidement leurs armes de leurs fourreaux. Cranium affrontait Lander, essuyait ses coups et les paraît tant bien que mal en veillant à ne pas blesser son ami, quatre autres luttaient contre les ombres envahissantes tandis que Samsam, la tête pensante de l’équipe, cherchait un moyen de vaincre les forces obscures. Le combat tourna rapidement en faveur des hordes de Tobys-Eto’, qui étaient en surnombre et inépuisables. De plus, Lander Deniz était surpuissant animé par les ombres, Cranium fut projeté à terre et son ami était alors prêt à lui porter un coup fatal. Il n’eut d’autre choix que de frapper Lander, il lui donna un grand coup d’épée dans la cheville. Ce dernier ne broncha pas et continua son mouvement assassin. Cranium évita la masse de justesse grâce à une roulade de côté, il se releva et rejoignit les autres élus acculés au centre de la pièce, dos au cristal.

 

Le sort des Yppadis semblait cette fois jeté, mais Samsam eut un dernier espoir, il prit l’épée d’Anthelme et frappa le cristal de toutes ses forces. Ce coup fit reculer les ombres d’un pas et Lander se montra pour la première fois atteint. Le reste de l’équipe fit de même et s’attaqua au cristal avec fougue. Tobys-Eto’, dans le corps de Lander, sentant le danger, poussa un rugissement puissant et fonça sur l’amas Yppadi. Cranium stoppa son rush d’une lame profondément enfoncée dans son flanc droit. Les ombres se volatilisèrent et un corps apparu sous le cristal, c’était celui de Tobys-Eto’. Cranium retira sa lame du corps de Lander qui tomba aussitôt sur la dépouille de Tobys-Eto’. Les Yppadis n’avaient encore jamais vécu une épreuve pareille, nombre d’entre eux avaient essuyé de plus ou moins graves blessures, mais leur quête n’était pas encore finie. Lander ne respirait plus, il fallait le ramener à l’île Yppade, carrefour du temps.

 

Le retour se passa sans réel encombre car les créatures du Nether ne représentaient plus un grand danger. Néanmoins, il fut long et fastidieux car deux des six hommes étaient gravement blessés au point de ne pouvoir se déplacer, il fallait donc les porter jusqu’au village de Lander où ils furent laissés entre les mains expertes du chaman. Anthelme avait perdu conscience suite à une profonde morsure dans son cou à présent sanguinolent, Maurin était incapable de s’appuyer sur sa jambe gauche et souffrait de nombreuses griffures dans le dos. Les quatre derniers ainsi que la dépouille de Lander continuèrent leur route sans escale jusqu’à l’île Yppade. Arrivés là-bas, l’Hydre prit possession de leurs esprits pour leur communiquer un message : les pouvoirs du temps lui permettaient de ramener Lander du passé depuis sa dernière visite sur l’île. Les élus déposèrent le corps sur une barque à laquelle ils mirent feu avant de l’envoyer au large afin que la mer emporte leur frère. L’Hydre ramena alors un Lander Deniz amnésique sur l’île, il était couché dans son lit et dormait profondément tel qu’il l’avait fait plusieurs mois auparavant. Pour lui, ces évènements n’eurent jamais lieu et c’était comme si le temps ne s’était jamais écoulé.

 

Des équipes de chercheurs et de guerriers furent plus tard envoyées à la forteresse du Nether où les attendaient Anthelme et Maurin en pleine forme. Les précurseurs analysèrent le cristal tandis que des équipes fouillaient les lieux afin d’en apprendre plus sur ses origines. Des hommes Yppadis furent logés à la forteresse et eurent pour mission de la protéger des attaques des mercenaires et des créatures du Nether. On retrouva un carnet nous apprenant que c’était Tobys-Eto’ qui avait construit le fort à l’aide des ombres afin de protéger le cristal qui se trouvait sous celle-ci. À présent, Tobys-Eto’ n’est plus, mais les ombres n’ont certainement pas disparues, il n’est pas si facile de se débarrasser d’un daemon.

 

Ctrofun, scribe Yppadi.

 

 

Tobys-Eto'

 

Il existe trois maîtres du temps. Premièrement, Stoobyte et son daemon, l’Hydre Stendelienne. Mais tous n’ont pas de daemons réellement tangible, d’ailleurs, le daemon du deuxième maître, Toboyste, est difficilement descriptible. Celui-ci émane d’une communauté Navissienne de méduses aux pouvoirs ahurissants. Cet homme a vécu en osmose avec les méduses, il vivait sous l’eau avec elles et ils communiquaient par télépathie grâce au toucher. Les créatures ont depuis déménagé dans les eaux peu profondes de l’île Yppade pour suivre Toboyste. Enfin, Obotteys, est un vieux sage aveugle originaire de Nubes guidé par son daemon, l’esprit du vent. Il parle le vent et voit à travers le vent, il fait corps avec cet élément.

De nombreux bouquins racontent les histoires des trois hommes et ils sont éminemment connus à l’île Yppade.

 

Néanmoins, il existe un quatrième maître dont vous n’entendrez jamais parler, il a été effacé de tous les écrits et de toutes les mémoires Yppadisses, il s’agit de Tobys-Eto’. Cet homme a longtemps exercé en tant que maître du temps aux côtés des trois autres sages, il était alors accompagné de son daemon, la lumière. Il n’eut pas une vie facile car il était orphelin, ses parents ayant perdus la vie lors de sanglantes batailles affrontant les forces révolutionnaires du Nivem et les armées de Stendel. Enfant, il développa une fascination pour une source d’énergie incroyable, la lumière. Il la comprenait, la sentait, elle lui permit de ne pas sombrer et de ne pas se renfermer sur lui-même. Jusqu’au jour où, adolescent, les forces lumineuses lui apparurent réellement et le guidèrent à devenir l’un des maîtres du temps.

 

Le jour de l’Espoir, comme il est appelé, il se rendit sur un îlot comme les trois autres maîtres du temps. Ils entrevirent leur destinée, apprirent que leur devoir était de sauver les populations du Grand Cataclysme qui s’apprêtait à sévir. Ils furent tous quatre envoyés dans le futur où l’île Yppade les attendait, et ils retourèrent dans l’époque pré-cataclysmique avec l’arche. Les quatre hommes et leurs daemons préparèrent sans cesse l’arrivée du Cataclysme, il fallait régulièrement voyager dans le temps afin de réunir les ingrédients nécessaires à la réussite de cette mission. Alors que Stoobyte, Toboyste et Obotteys ne perdaient pas leur objectif de vue, un soir, Tobys-Eto’, depuis toujours hanté par la disparition de ses parents, entreprit un voyage dans le passé afin d’aller les voir.

 

Ce voyage fut déterminant pour l’île Yppade car ce qu’il vit frappa à tout jamais cet homme. Ayant rejoint les terrifiantes batailles entre l’état et les révolutionnaires, il connu les horreurs de la guerre. Il ne supportait pas la vue de cette véritable boucherie, mais il continua de chercher ses parents quelque part au milieu des troupes du Nivem. Il n’était pas impartial dans cette épreuve, et, il fut rapidement rempli de peine face aux révolutionnaires oppressés, ses idées rejoignaient celle du Nivem et il commença à éprouver quelques prémices de haine face au pouvoir en place. Il finit par rejoindre son père qui ne tarda pas à mourir criblé de flèches, ce spectacle lui fit très mal mais il était hors de question d’intervenir car les maîtres du temps ne doivent sous aucun prétexte modifier le passer, les conséquences sur le présent seraient multipliées au centuple. Sa mère avait été faite prisonnière, il assista à son interrogatoire sous la torture mais ne supporta pas ce sinistre spectacle. Il en avait assez vu, il retourna à Yppade et se coucha, s’en suivit une nuit interminable où fermer l’œil lui fut impossible.

 

Les jours suivants, les trois autres maîtres remarquèrent du changement dans la personnalité du jeune homme. Celui-ci passait plus de temps à l’écart, il était plus renfermé, la haine et le désire de vengeance le rongeaient à petit feu. Il ne croyait plus en l’île Yppade et commençait à ne plus souhaiter sa réussite. Il ne travaillait plus à l’élaboration de l’arche, restait enfermé de jour comme de nuit et perdait la lumière. Son comportement étrange lui valu forcément une entrevue avec les trois autres sages. Tobys-Eto’ leur développa alors ses idées, ses souhaits de voir les humains périr dans ce Cataclysme. Les maîtres du temps n’adhérèrent pas aux idées extrémistes de l’homme et gardèrent foi en leur projet. Tobys-Eto ‘ représentait un trop grand danger, il fut écarté, renié et effacé de l’île Yppade.

 

Le quatrième maître du temps se rendit dans un monde à son image où il sentait avoir sa place, le Nether. Là, alors que son daemon avait disparu depuis plusieurs semaines, il le retrouva, corrompu comme lui. Ce n’était plus la lumière, mais bien l’ombre. Il se laissa guider par ce dernier et se retrouva dans une grotte peu commune. Au centre de cette grotte se trouvait un cristal rouge sang. Toujours aimé par son daemon, il rejoint le cristal, et, à son contact, disparu. Il n’était pas mort, il avait fusionné avec l’ombre. Tobys-Eto’ maître du temps déchu était à présent devenu le maître des ombres. À l’aide de ses nouveaux pouvoirs, il construit une forteresse capable de protéger son cristal des attaques des mercenaires. Les ombres construirent donc l’Antre des Ombres et la protégèrent pendant de longues années. Tobys-Eto’ resta simplement enfermé là pendant tout se temps, loin de ses pouvoirs de maître du temps, il ne pouvait détruire la race humaine, mais jouissant de ses pouvoirs de maîtres des ombres, il avait la main mise sur le Nether.

 

Un jour, il élabora un ultime plan de vengeance sur les hommes en s’attaquant directement aux sauveurs du peuple, les maîtres du temps. Il entreprit de capturer les élus des maîtres et de les tuer, privant ainsi l’île Yppade de ses guides. L’un de ses élus était un indigène du chaos, il en prit le contrôle et commença sa quête qui le mènerait à sa perte. Les élus étaient vaillants et portaient le flux du temps, une puissante capable de détruire Tobys-Eto’. Ils parvinrent à le détruire et Tobys-Eto’ connu le repos éternel, hors d’état de nuire, tandis que les ombres s’enfuyaient. Ainsi se termine l’histoire de Tobys-Eto’ dont vous pouvez lire la fin dans l’ouvrage « L’Antre des Ombres ».

 

Origines inconnues.

 

Suite dans le prochain post, le tout étant trop long pour pouvoir figurer dans un seul message.

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  • [*:2pw3tnux]RP :

 

Pour ceux qui n’ont pas le temps où le courage de lire l’historique RP de notre communauté, voici un résumé des récits précédents, il explique rapidement les points à savoir pour comprendre les nouveaux RP. Il est impératif de lire ou les RP ou leurs résumés.

 

 

Le Dôme SouLaFlotte

 

Stoobyte est un humain vivant avec les elfes près d'Hypérion. De nombreuses prophéties faisaient partie du quotidien des peuplades elfes, dont une : la légende de l'Hydre Stendelienne. Une bête à cinq tête dont l'une est dorée capable d'apporter fortune à quiconque parviendrait à la tuer.

Un jour, Stoobyte part pêcher dans un lac proche de New-Stendel et croit apercevoir l'Hydre au fond de lac, il ne cesse de penser à elle depuis ce jour. Ce n'est que bien plus tard qu'il retourna au lac afin d'y construire une base d'observation. Il sombre alors dans la folie au contact de l'Hydre, celle-ci étant connue pour rendre euphorique quiconque ose s'en approcher. Jusqu'au jour où il parvient à taillader le coup de la tête dorée du monstre, il s'en va alors crier sa joie dans les rues voisines, regroupant ainsi de nombreux aventuriers qui étendirent le Dôme SouLaFlotte et sombrèrent dans la folie à leur tour.

Pendant ce temps, Stoobyte disparaît.

 

 

L'île Yppade

 

Alors que les SouFlottiens faisaient la fête comme chaque jour, l'Hydre leur apparu, brisant la paroi du Dôme SouLaFlotte, le laissant dans son état actuel. À son contact, les SouFlottiens sont envoyés, téléportés, au milieu d'une mer inconnue. Devant eux se dresse une plateforme flottante, l'île Yppade. Ils y retrouvent Stoobyte et deux acolytes. Ils apprirent qu'ils ont été envoyés dans le passé, en Stendel, que ce sont les trois maîtres du temps, que chacun d'eux est accompagné d'un daemon (l'Hydre pour Stoobyte) et qu'ils veillent sur le monde. Mais, l'arrivée des SouFlottiens à Yppade représente le signal qui indique aux maîtres du temps qu'ils doivent quitter Stendel. Ils ne pourront jamais y revenir à cause de la fracture du temps, le Cataclysme Stendelien. Ainsi, les SouFlottiens ont été choisis par Stoobyte pour prendre la gouverne de l'île Yppade, ce sont les élus. Ils font leurs adieux à Stoobyte, qui, passant un portail, quitte ce monde à tout jamais.

 

 

Le Cataclysme

 

Quelques jours avant le Cataclysme qui marqua la fin de Stendel au profit de New-Stendel, certains hommes furent avertis de la fin de ce monde. L'Hydre elle-même envoya un message à diverses personnes issues de divers peuples. Ainsi, un mois avant le Cataclysme, perdant le contrôle de leurs corps et de leurs esprits, de nombreuses personnes prirent la route, contrôlées par l'Hydre. Ils se rendirent à l'île Yppade un mois avant le jour J, une ville mystérieuse conçue pour résister au Cataclysme. L'île ne faillit pas à sa tâche et protégea des dizaines de personnes ce jour venu. C'est ainsi que Stendel resta peuplée entre son Cataclysme et le jour où les mages parvinrent à rétablir un portail vers ce monde.

 

 

Le Bar à Mutes

 

Le Bar à Mutes est encré dans la culture Yppadisse. Ce bar de renommée mondiale a toujours attiré beaucoup de visiteurs. Cette entreprise se passe de main en main, de mute en mute. Les mutes sont des êtres à part, ce sont des hommes, appréciant beaucoup se faire passer pour des femmes, ils n'hésitent pas à dévoiler leurs formes généreuses lors de soirées privées et aiment particulièrement la bonne chair. Une mute est disponible à la location et n'est généralement pas cher. Le Bar est tenu par la reine des mutes, en ce moment, cette personne est Bahamut. Personne ne connaît réellement le sexe de ce nain (bien que les naines n'existent à priori pas), et personne ne souhaite le connaître.

 

 

RUA

 

Le RUA, Robot Unicorn Attack, est une drogue très courante chez les Yppadis. Son origine est inconnue si ce n'est qu'on sait qu'elle est cultivée depuis toujours par les mutes. Elle est particulièrement prisée pour ses vertus hallucinogènes faisant apparaître divers papillons, licornes ou arcs-en-ciel.

 

 

La Grande Prêtresse du printemps

 

Ce cours récit approfondit le personnage de Bahamut, reine des mutes. Celui-ci découvre la signification de l'hymne des mutes :

. Ainsi, la reine atteint le Nirvana et se voit gratifiée de nouveaux titres : "Grande Prêtresse" ou "Dame Ginette" par exemple.

 

 

L'Antre des Ombres

 

Les élus furent appelés par l'Hydre qui voyait un présage de grand danger pour ce monde. Elle les guida vers le Nether, là où elle ne pouvait plus avoir aucun contact avec eux. Une fois qu'ils se retrouvèrent tous, ils cheminèrent vers un fort d'où semblait provenir la menace.Le chemin fut difficile et ils furent attaqués par de nombreuses créatures. Mais ils parvinrent à rejoindre le bastion, quand, soudain, ils perdirent tous connaissance. Ils se réveillèrent dans une salle avec un cristal rouge (semblable à celui au milieu de l'île Yppade) en son centre. Devant eux se dressait un de leurs compagnons, Lander qui n'était devenu autre qu'un pantin de ladite menace. un certain Tobys-Eto' s'exprima au travers de Lander et il fit savoir sa haine envers les maîtres du temps. Il s'en prit aux élus, contrôlant Lander. Tobys-Eto' était le maître des Ombres, ainsi, les Yppadis durent se battre contre ces Ombres qui ne cessaient de revenir à la chasse. L'un d'eux, Sam, prit enfin la décision de s'attaquer au cristal et, ceci fait, Tobys-Eto' perdit en puissance. Il put de cette manière être atteint et tué. Pour ce faire, il fallut transpercé Lander dont l'esprit était possédé. Heureusement, l'Hydre parvint à ramener Lander dans le passé, sur l'île Yppade, et ainsi le ramené à la vie, inconscient de ce qu'il venait de se passer.

 

 

Tobys-Eto'

 

Tobys-Eto' était à l'origine un maître du temps, son daemon était alors la Lumière. Mais, il abusa un jour de ses pouvoirs afin de retourner dans le passé afin de contempler l'assassinat de ses parents. Il découvrit alors toute la cruauté dont les hommes pouvaient faire preuve et, petit à petit, il se corrompit. Il commença à avoir des idées noires et son daemon, étant fortement lié à lui, se transforma en l'Ombre. Ce changement alerta les autres maîtres du temps, Tobys-Eto' fut alors exilé au Nether et renié. Il disparut de tous les écrits Yppadis et prépara doucement sa vengeance depuis sa base dans le Nether.

 

Voici enfin les 4 nouveaux RolePlay écrits pour l'occasion :

 

 

L'Attaque

 

Comme beaucoup d’élus Yppadis, je ne vivais plus sur l’île depuis un moment. J’avais élu domicile à Stendel, la capitale de ce monde. Si j’avais quitté l’île, s’était pour son bien ; j’avais appris les vertus du commerce afin de redorer les caisses Yppadisses. Il ne restait plus que deux ou trois élus sur l’île, les autres veillaient, depuis l’étranger, à l’approvisionnement de l’île Yppade en toutes sortes de choses : nourriture, matériaux, etc. Mais ce jour-là, je ressentis une sensation maintenant familière : l’appel de l’Hydre. Cette chaleur en nous qui nous conduit tous à nous regrouper autour du cristal Yppadi. Dès les premières lueurs du signal, j’abandonnai ce que j’étais en train de faire et pris la route vers le port Stendelien, d’où je pris le premier navire en direction de l’île. Mes frères étaient bien loin de moi, mais je savais que tous cheminaient vers Yppade. Nous arrivâmes tous les sept au même moment sur l’île et sans prendre le temps de se rencontrer en bonne et due forme, nous nous plaçâmes autour du cristal, attendant l’apparition du daemon.

 

À ce moment, l’Hydre nous apparut. Bien qu’elle ne parlait pas et ne communiquait que par télépathie, nous comprîmes que nous courions un grand danger. Il fallait évacuer l’arche, et vite. Nous nous précipitâmes de prévenir tous les marins de l’île de partir tout de suite, de naviguer loin d’Yppade en emportant le plus de passagers possible. La pagaille s’empara de l’île toute entière, de nombreuses personnes affolées couraient dans tous les sens, ne savant pas par où s’échapper. L’île étant au milieu de l’océan, comment s’en enfuir ? Les Yppadis étaient effrayés, mais par quoi ? Nous ne le savions pas. Cependant, lorsqu’un élu reçoit le message d’un daemon ou d’un maître du temps, tout le monde s’exécute sur le champ et personne ne remet jamais cette parole en doute. L’île Yppade fut conçue pour résister au Cataclysme, que pourrait-elle bien craindre aujourd’hui ? Il était inimaginable qu’il puisse arriver quelque chose à l’arche, les élus évacuèrent néanmoins l’île. Mais, Yppade abritait de nombreuses personnes et l’évacuation était tellement lente dans la panique générale. La menace ne laissa pas le temps aux Yppadis de lui faire face.

 

Dans une secousse gigantesque et un grand fracas, les ombres s’engouffrèrent sur l’île telle une énorme vague. Tobys-Eto’ était mort dans le Nether, mais son daemon persistait et avait canalisé toute sa force pour se débarrasser une bonne fois pour toute de l’île Yppade, son cristal et ses élus. Yppade avait beau avoir résisté au Cataclysme, elle ne pouvait rien contre la magie des daemons eux-mêmes. Ainsi, déferlèrent les ombres dans les rues de l’île, s’emparant des âmes des citoyens qui se trouvaient sur leur chemin. Les sept élus se retrouvèrent rapidement encerclés par les ombres, dos au cristal, comme ils l’avaient été quelques mois plus tôt dans l’Antre des Ombres. Cette fois, il était impossible de lutter, les ombres ne laissaient paraître aucun point faible, nous ne nous étions pas préparés, nous n’étions pas armés. Le flux noir se canalisa, libérant les corps possédés qui tombèrent un à un au sol, vides de toute énergie vitale. Le profond brouillard noir s’abattit ensuite sur l’île, et dans un bruit assourdissant, Yppade se craquela et se sépara en trois morceaux, sombrant dans les abysses. En quelques instants, la célèbre île Yppade, arche du Cataclysme et carrefour du temps fut engloutie.

 

Alors que les trois parties de l’île s’écartaient, le cristal sombrant en son centre, nous tombâmes à l’eau et commençâmes à nous noyer. Je vis à ce moment, deux yeux s’ouvrir au fond de l’eau. Je la reconnus. Elle avait suivi secrètement la scène depuis les fonds marins et nous fonçait à présent dessus. L’Hydre, dans une grande impulsion, surgit de l’océan, nous attrapant tous les sept dans quatre de ses cinq gueules. De sa cinquième tête, celle qui était dorée, elle croqua fortement dans le cristal et l’éclata, ce qui provoqua une libération d’énergie phénoménale et nous propulsa quelques centaines de mètres plus loin. Nous ressortîmes immédiatement des gueules du daemon et grimpèrent sur son dos. De là, nous avions une vue imprenable sur l’île Yppade qui sombrait tout en étant rongée par les ombres, il n’en resterait bientôt plus rien. Les navires qui étaient autour de l’île et qui avaient tenté de fuir coulaient à présent. Personne n’avait survécu. Nous remarquâmes à ce moment que l’un d’entre nous, Sam, avait une étrange tâche noire sur le corps, dans la paume de sa main gauche. Nous n’eûmes pas le temps de tergiverser, l’Hydre démarra soudainement, nous emmenant dans un endroit inconnu.

 

Le voyage fut long, l’Hydre, forcée de nager à la surface, était plutôt lente. Cela nous semblait faire une éternité que nous avions quitté l’océan Yppadi. Nous étions alors un peu effrayés, tourmentés. Nous étions en attente de réponses, ‘Où allions-nous ?’ restait la plus importante de nos questions. L’Hydre nageait sans arrêt, nous nous rapprochions petit à petit, mais il n’y avait toujours rien en vue. Nous comprîmes que le voyage touchait à sa fin quand, au loin, nous aperçûmes une grande statue de notre daemon bien connu, l’Hydre. Que faisait-elle là ? Qu’est-ce que cela signifiait ? De plus en plus de questions s’emparaient de notre esprit. L’Hydre continuait d’avancer et notre angle de vue s’améliora, Nous perçûmes alors une vieille ville de pierre construite sur les collines face à la statue. Les questions fusaient de plus belle dans nos esprits. L’Hydre nous déposa au pied de la ville. Celle-ci était magnifique, de nombreuses bâtisses de pierres intactes, un palais au sommet des collines, et de nombreuses rivières et cascades. Les pierres des bâtiments étaient taillées avec une telle précision que certaines d’entre-elles étaient ornées de joyaux bleus, des saphirs certainement.

 

Nous fîmes un tour rapide dans les premiers bâtiments de la ville. Nous découvrîmes quelques écritures étranges et un mot revenant régulièrement aux entrées du hameau : Novi, c’était le nom que portait cet endroit. J’entrai dans une petite maison et découvris, à ma plus grande stupeur, une grande bibliothèque. Quelle joie ! J’entrepris d’ouvrir un livre, mais à son simple contact, il tomba en poussière. Je jugeai qu’ils étaient trop vieux et qu’il ne valait mieux pas y toucher afin de les conserver. Je posai là mes ouvrages les plus précieux, ceux que j’emportais avec moi, les rescapés de l’île Yppade. Je ressortis et fus appelé par mes camarades qui souhaitaient se rendre au palais afin de le visiter. Mais, l’Hydre nous fit un signe à ce moment et nous comprîmes que nous devions nous en approcher. Nous nous tenions face à elle et un second signe nous fit comprendre que nous avions à nous écarter. Sa tête dorée s’approcha alors et elle se mit à souffler. De son souffle se reconstitua sous nos yeux le cristal cyan de l’île Yppade. Il scintillait à nouveau et la ville le lui rendait bien, en effet, tous les saphirs incrustés dans les murs de la ville se mirent à briller de mille feux. Cette cité renferme décidément bien des mystères.

 

« BOUM ! » Quelque chose venait d’exploser à quelques mètres de nous. Nous nous retournâmes et vîmes un navire s’approcher, il venait de tirer un coup de canon. Nous ne prîmes cependant pas peur car nous reconnaissions le charismatique bateau du capitaine Heaven_Lord. Quelques instants plus tard, ledit capitaine accompagné de Lexan, Ohhopi et Nicolas nous avaient rejoint sur la terre ferme. Par chance, ces quatre Yppadis n’étaient pas sur l’île au moment de l’attaque, ils étaient justement sur le chemin du retour après avoir escorté un navire marchand ayant quelques soucis avec la piraterie.

 

-Salut les gars, s’exclama Anthelme. Comment avez-vous fait pour nous retrouver si vite ?

 

-C’est simple, plaisanta Lexan, on a suivi l’odeur de Bahamut. Puis tu sais avec le galion d’Heaven, l’un des plus rapides de Stendel, on a eu vite fait de se retrouver ici.

 

-Bahamut !?

 

-Coucou les loulous, dit le nain qui sortait à l’instant d’un fourré. (le buisson hein, pas le… enfin bref)

 

-Bahamut ? Mais qu’est-ce que tu fais-là ? Tu n’es pas mort sur l’île Yppade comme le reste des habitants ?

 

-Ben figurez-vous que j’roupillais un peu cette après-midi-là, faut dire qu’en journée j’ai pas beaucoup de clients, et pis j’ai entendu un gros bruit. Là je me suis dit : « Encore un ivrogne qui vient s’étaler devant mon établissement, y en a marre ! ». Je suis sorti pour lui remonter les bretelles et j’ai remarqué que le quartier était quelque peu inondé. J’ai pas bien compris ce qu’y s’passait, je suis vite rentré me cacher sous les draps parce que je sentais l’île se noyer en fait. Et là, miracle, elle m’est apparue. La licorne arc-en-ciel était face à moi et m’invitait à monter sur son dos. Sur le coup je me suis dit « Dame Ginette, tu as encore abusé de RUA ! », mais je me suis laissé prendre par la licorne. Et tadaaa… Elle m’a emmené ici. Mais vous ne me croyez pas hein, ah non, vous ne me croyez jamais. Mais attendez, je vais vous la montrer ma licorne, je l’ai garée juste là… Oh mais… Waaaaw ! La classe ! C’est quoi toutes ces maisonnettes ? Comme c’est coquet ! C’est le nouveau Bar à Mutes que vous m’aviez promis ? Oooh que vous êtes ch… « BAM ! »

 

Lander sortit de derrière Bahamut, une grosse branche à la main : « Ca fait du bien quand ça s’arrête. »

 

Naturellement, personne ne crut à l’histoire invraisemblable de Bahamut. Néanmoins, une question persistait : Comment était-il arrivé ici ? La réponse fut rapidement trouvée : Peu importe.

Malgré toutes ces mésaventures, l’ambiance était toujours au rendez-vous parmi les ex-Yppadis. Tous riaient de bon cœur et se réjouissaient de découvrir cette nouvelle cité qui leur tendait les bras. Néanmoins, l’un d’entre eux glissa secrètement ses mains dans ses poches, voyant un terrible danger tacheté de noir prendre forme sur son corps.

Voilà donc comment nous sommes arrivés à Novi, l’équipe Yppadisse au grand complet, prête à vivre de nouvelles aventures et découvrir les secrets que renferme Novi. Qui l’a bâtie ? Pourquoi y a-t-il une statue de l’Hydre dans le port ? Et tant d’autres questions qui, je l’espère, trouveront un jour réponses.

 

Jehan (Ctrofun), scribe Novin.

 

 

La Marque des Ombres

 

Les Novins découvraient avec engouement leur nouvelle cité. Maintenant que tous les ex-Yppadis ayant survécu s’étaient rejoints, il était temps de visiter la ville. Certains se précipitèrent au palais, d’autres à la bibliothèque ou encore à la taverne. Les deux doyens du groupe, Lander et Sam, avaient décidé de faire un tour à la ville-basse. Ils étaient plus fatigués que les autres après avoir vécu toutes ces péripéties, c’est pourquoi escalader la montagne ne les enjouait pas. Lander ne se rendait alors pas compte de l’état de fatigue de Sam, il se sentait certes un peu fatigué, mais n’imaginait pas que son compère puisse l’être autant. Et pourtant, arrivé à la ville-basse, Sam s’écroula. Sa chute impromptue sortit sa main de sa poche, dévoilant ainsi la tâche noire qui avait décuplé. Lander ne réussit pas à réveiller son compagnon, et, apercevant cette marque qui recouvrait toute sa main et son avant-bras (seules parties visibles de son membre), il prit peur. Laissant l’homme couché sur la route, il courut chercher d’autres Novins.

 

Il rencontra premièrement ProCactus, Ohhopi et Jehan qui n’étaient pas partis bien loin, il les prévint et les trois amis partirent à la hâte en direction de la ville-basse. Un peu plus haut, à la taverne, il croisa Anthelme, Lexan et Bahamut qui, ne finissant pas leur bière, sortirent de l’établissement. Enfin, quand il arriva essoufflé au sommet de la montagne, il prévint les autres (excepté Heaven_Lord qui avait préféré rester à bord de son navire). Ainsi, les ex-Yppadis accoururent peu à peu auprès de leur frère, Lander les rejoint plus tard, le temps de reprendre son souffle. Sam ne répondait effectivement plus. Bahamut proposa de le déshabiller afin de constater l’ampleur que la tâche avait prise. Ce fut chose faite. Ils remarquèrent alors que son corps était noir depuis sa main, jusqu’à son pectoral droit et le bas de son cou. Cranium et Ohhopi le portèrent jusqu’à la taverne, où il fut couché dans une chambre proche de la salle principale.

 

Les Novins restaient tour à tour au chevet de Sam qui semblait être de plus en plus mal-en-point. La tâche continuait de prendre de l’envergure sur son corps, son buste tout entier était déjà contaminé. Il semblait être dans un sommeil agité, tremblant et gémissant. Il était également très fiévreux. Ses frères s’inquiétaient beaucoup pour lui, si bien que tous logeaient à la taverne. Tous, sauf Heaven_Lord, qu’on voyait décidément peu car il passait son temps à bichonner son galion amarré non loin du port. C’était à nouveau Lander qui restait tout près de Sam ce soir-là. La tâche avait pratiquement parcouru tout son corps et son sommeil était plus agité que jamais. Les Novins discutaient dans la grande salle de la taverne, quand ils entendirent soudainement du vacarme dans la pièce où logeait le malade. Quelques-uns se précipitèrent pour voir ce qu’il se passait et découvrirent alors Sam en train d’étrangler Lander. À la vue de Nicolas et Maurin, qui avaient pénétré la pièce, Sam lâcha Lander et s’avança vers eux. Ceux-ci reculèrent dans la grande salle et tous se tenaient sur leur garde. Sam choisit alors sa cible, ProCactus, situé à l’autre bout de la pièce, adossé contre la porte. Il lui fonça dessus et, le touchant de plein fouet, le renversa. Ainsi, Sam se retrouva dans la rue, Lander gisait inconscient dans la pièce voisine et ProCactus restait au sol. Cranium dégaina une épée qu’il avait trouvée quelques jours plus tôt dans le palais. « Ohhopi, Jehan, Bahamut, vous restez là avec les blessés, les autres, avec moi ! », lança-t-il. Les quatre hommes attrapèrent toutes choses pouvant servir d’arme, une chaise, un balais, un chandelier,… et suivirent Cranium hors de la taverne.

 

Le combat continua dans la rue, Sam n’avait pas d’arme, mais n’en avait pas besoin, en effet, il était doté d’une force surhumaine. Cette vue de leur compagnon rappela fatalement des souvenirs aux ex-Yppadis, alors qu’ils avaient combattu Lander possédé par les ombres dans le Nether. Il semblait que le cas de Sam était semblable, bien que les ombres s’étaient sacrifiées pour détruire l’île Yppade, cette tâche était indéniablement liée à elles. Le possédé partageait les mêmes caractéristiques que Lander en son temps, si ce n’est la peau noire. Il avait une sorte de flux, noir lui aussi, qui émanait de son corps, son regard était méconnaissable et ses yeux rouges. Maurin surgit de derrière Sam et lui explosa une chaise sur la tête, l’homme se retourna l’emportant avec lui dans un grand mouvement de bras. Un de moins. Lexan accouru prêt de Maurin tandis que les trois autres continuaient de se battre contre le démon. Au rythme des coups et esquives, ils montèrent petit à petit la montagne, en direction du palais. Nico fut touché un peu plus loin et fut ainsi mis hors d’état de combattre. Ainsi, arrivés au pied du palais, au sommet de la cascade de Novi, il ne restait qu’Anthelme et Cranium face à Sam. Ce dernier donna un grand coup vertical en direction d’Anthelme qui se protégea avec le manche à balais qui lui servait d’arme, celui-ci se brisa en deux. Anthelme répliqua en donnant une série de coups dans le visage de son adversaire avec les deux bouts de bois qu’ils lui restaient en main. Sam n’eut aucun mal à se débarrasser de lui d’un grand coup de poing. Anthelme, terrassé, dit à Cranium « Souviens-toi de Lander, nos coups sont inefficaces, transperce-le ». Cranium gardait Sam à distance grâce à son épée, il le fit ainsi reculer jusqu’au bord de la montagne. « Mon frère, ne m’oblige pas à faire ça » lui dit-il. Sam, pour la première fois, parla, et répondit « Vous avez échoué ». Ceci dit, il se laissa tomber en arrière et se fracassa contre les récifs quelques dizaines de mettre en contrebas.

 

Le lendemain, alors que tous s’étaient plus ou moins rétablis, y compris Lander, Maurin enfila sa tenue de plongeur et se dirigea vers les récifs. Il trouva sans mal et très rapidement le corps inerte de Sam. Celui-ci avait retrouvé sa couleur originelle, les ombres s’emblaient s’être éteintes avec lui. Son corps fut dégagé et ramené sur le rivage. Tous attendaient là, la mine déconfite, en pleure, se remémorant les moments passés avec leur camarade depuis le début de leurs aventures au Dôme SouLaFlotte. Si Lander avait été ramené à la vie grâce aux pouvoirs de l’Hydre et de l’île Yppade, il était impossible d’en faire de même avec Sam étant donné que l’île Yppade avait disparu. Remonter le temps n’aurait servi à rien, l’Hydre ne pouvait rien pour lui. Il fut transporté dans la crypte qui avait été découverte sous le palais. Là, se trouvait un tombeau central encore inoccupé, il fut choisi pour accueillir Sam. Une cérémonie funéraire digne de leur compagnon fut organisée, et ainsi, le tombeau de pierre se referma à tout jamais sur sa dépouille.

Sur ce tombeau fut inscrite son ode :

 

« À toi, Sam la tempête de sable,

Aujourd’hui, broyant du noir.

Grand SouFlottien irremplaçable,

À jamais, gravé dans nos mémoires. »

 

Jehan (Ctrofun), scribe Novin.

 

 

Le Pintanina

 

« Beuargh ! »

 

-Plus jamais je ne reprendrai la mer, dit Nico, j’en ai assez, je suis malade depuis que nous sommes partis. Une fois rentré à l’île Yppade, je ne la quitterai plus jamais! Je trouverai une femme, on aura des mioches et j’y coulerai paisiblement mes beaux jours.

 

-Puis deux semaines qu’on mange du chou, y en a marre, ajouta Lexan. T’as toujours rien pêché Ohhopi ?

 

-Deux bottes, une mitaine et un vieux filet.

 

-Boarf, ça ne peut pas être pire que ta cuisine.

 

-Halte moussaillons ! Cria alors le capitaine Heaven_Lord qui faisait son entrée sur le pont du navire. Vous êtes à bord du Pintanina, le plus grand galion de ce monde. Ohhopi, camarade, tu perds ton temps, nous allons bien trop vite pour que tu ne puisses attraper quoi que ce soit. Bougez-vous, du nerf, fermez les voiles et hissez les écoutilles ! Et toi la petite nature, inspire un grand coup et vient donner un coup de main à tes copains.

 

« Beuargh ! »

 

-Capitaine ! OVNI en vue !

 

-Mille sabords, qu’est-ce que c’est que ça !? * Mon compas... Où ai-je ran... Ah le voilà... Coordonnées : -120/1080. L’île Yppade, je le craignais *

On s’y arrête, jetez les voiles et affalez l’ancre bande de marins d’eau douce !

 

Ainsi, l’équipage du capitaine Heaven_Lord découvrit le brouillard noir qui venait d’engloutir l’île. Ils le virent ensuite disparaître lorsque les rayons du soleil percèrent le ciel nuageux, anéantissant ainsi les ombres. Au même moment, un arc-en-ciel prit forme depuis l’ancien emplacement de l’île.

Les Yppadis comprirent sans mal que l’heure était grave et conclurent, à leur plus grand désarroi, qu’ils auraient à passer quelques journées supplémentaires à bord du Pintanina.

 

-Yppade a disparu capitaine. Qu’allons-nous faire ?

 

-Et bien... Euh... Suivons l’arc-en-ciel, il ne peut être que de bon augure. Cap à l’Est !

 

-C’est le Sud capitaine.

 

-Ben cap au Sud, bougre d'olibrius.

 

Mais, avant même que les voiles soient remontées et l’ancre hissée (ou le contraire), d’étranges créatures leur apparurent. Le groupe de méduse, daemon de Toboyste, vint à leur rencontre. Par la prise de leurs esprits, comme les daemons savent si bien le faire, les Yppadis comprirent que les créatures allaient les guider, qu’ils n’avaient qu’à les suivre pour retrouver leurs confrères. À ce moment, le vent se leva et les voiles se gonflèrent. C’était l’oeuvre du daemon de Obotteys, l’esprit des alizés.

Grâce à la bienveillance de ces deux daemons, et après un long voyage rythmé de vomissements et de choux, le tout sous la bonne étoile d’un étrange arc-en-ciel, l’équipage retrouva rapidement le reste des élus ayant survécu à l’attaque des ombres.

 

Heaven_Lord, Capitaine du Pintanina

 

 

Novi

 

Les premiers jours suivants la mort de Sam furent très difficiles, mais, bien que notre deuil n’ait encore été fait, nous reprîmes sans tarder nos occupations. Cette cité cachait encore tant de mystère que nous avions du pain sur la planche. Personnellement, j’étais fasciné par la richesse de la civilisation qui nous avait précédé et qui avait bâti cette ville. De prime abord, il semblait évident que la communauté qui avait résidé ici comportait d’excellents architectes. Ensuite, au vue de la bibliothèque foisonnante, je déduis que de nombreux écrivains la composaient également. J’étais le seul à écrire régulièrement parmi les ex-Yppadis, ça me fit drôle de voir que certaines communautés possédaient tant de littéraires comme moi. Par après, je m’attardai sur la grande sculpture de l’Hydre et diverses créations ici et là dans la ville : c’était évident, cette communauté était également très douée en art. Sans compter qu’elle semblait, aux vues des champs, mines et ateliers qui bordaient la ville, être capable de subvenir seule à ses besoins. Cette cité est décidément très impressionnante.

 

J’accédai quelques jours plus tard à la bibliothèque. ProCactus, le mage de l’équipe, m’avait concocté une potion capable de rendre les vieux livres de la ville rigides. Ainsi, j’en appris plus sur cette ville. L’origine de la statue de l’Hydre par exemple… C’est un peuple qui est arrivé comme nous ici, guidé par l’Hydre. Ils venaient d’une ville où tout n’était que détail, les pierres qui formaient leurs maisons étaient travaillées comme de la dentelle, c’étaient de grands sculpteurs très réputés dans le monde. Ils sont donc arrivés ici en suivant l’Hydre et ont décidé de lui rendre hommage en construisant sa statue dans la mer voisine. Je découvris une panoplie de livres très intéressants racontant la vie de plusieurs communautés à Novi. Mais, aucun livres ne parlaient de la civilisation ayant bâtie cette ville.

Une seule chose semblait se confirmer, nous n’étions pas les premiers à êtres emmenés ici par le daemon. Dès lors, où sont les autres ? Nous n’avions croisé personne depuis notre arrivée, la ville était fantôme.

 

Peu à peu, nous remarquâmes d’étranges phénomènes se produire dans Novi. D’un jour à l’autre, certains objets changeaient de place sans que personne n’y touche. Anthelme affirmait que les fûts de bières ne tarissaient jamais, nous ne produisions rien, consommions beaucoup et pourtant, rien ne venait à manquer. Un jour, en me rendant à la bibliothèque, je remarquai même un livre, ouvert sur une table, que je n’avais jamais vu ici. Il n’était pas terminé, mais c’était l’histoire d’un homme qui reconnut la présence de la lumière à Novi. Ils attendaient apparemment l’arrivée de la lumière depuis un moment, ils sentaient maintenant qu’elle était arrivée. Je n’y compris rien et sortis de là très intrigué. Un soir, alors que, comme chaque soir, nous discutions tous à la taverne. Une chaise se déplaça seule devant nos yeux. Celle-ci était contre une table, quand soudain, elle recula. Ensuite, une chope de bière, posée sur la même table s’envola. À ce moment, quelques formes floues nous apparurent un peu partout dans le bâtiment. Celles-ci se précisèrent rapidement et, bientôt, une dizaine de personnes nous entouraient. Elles n’étaient que silhouettes bleutées, des formes fantomatiques, pas de véritables personnes. La porte s’ouvrit alors et, dans l’entrebâillement, Stoobyte, sous cette même forme, apparut. Il nous fit signe de le suivre, nous nous levâmes et quittâmes la taverne.

 

Stoobyte, accompagné de Toboyste et Obotteys, nous mena au cristal. Nous nous disposâmes autour de celui-ci et, l’Hydre prit la parole, elle s’exclamait via le corps du maître du temps :

 

« Bienvenue, élus. Il est venu le temps de vous donner quelques réponses. Je suis l’Hydre, le daemon majeur. Peut-être connaissez-vous d’autres daemons mineurs : le Vent et la Cohésion, qui ont emmené certains d’entre vous ici, mais aussi l’Ombre. Je les ai tous créés, à chaque fois que les hommes sont sur le point de découvrir un nouveau monde, je crée un daemon capable de veiller sur ce dernier. Les daemons mineurs, contrairement à moi, ne sont pas tangibles, ils sont parfois même plutôt abstraits, mais ils symbolisent les forces du monde. La cohésion par exemple, le daemon choisi n’est pas les méduses qui le symbolisent, loin de là. Le daemon correspond à la force qui émane de ce groupe. Le vent a toujours existé, mais à la découverte de Nubes, il prit une nouvelle dimension, celle de daemon.

À chaque daemon est attribué deux choses : un cristal et un maître du temps. Vous connaissez bien ces deux paramètres.

Le cristal canalise la force dudit daemon. Sans cristal, nous perdons énormément de pouvoirs. Vous avez pu le constater lorsque vous avez frappé celui des ombres. Vous ne l’avez pas détruit et pourtant, le moindre choc a eu des conséquences.

Les maîtres du temps, quant à eux, servent de lien entre le daemon et les hommes. Un daemon ne parle pas, le maître du temps, quant à lui, apporte les messages.

 

Après le Cataclysme, alors que j’allais avoir besoin de communiquer avec les hommes, je choisis Stoobyte en tant que maître du temps. C’était un homme d’Hypérion au cœur pur, je vis en lui toutes les aptitudes nécessaires à porter ce lourd fardeau. En revanche, les autres maîtres du temps ne sont pas choisis au hasard. Lorsque j’élis une communauté, comme vous, je forme, sans qu’il ne s’en rende compte, l’un de ses membres à devenir maître du temps. Ainsi, Toboyste, Obotteys et Tobys-Eto’, étaient de simples membres de communautés élues avant de devenir maîtres du temps.

Mais, bien choisir cette personne est primordial, je m’en rendis compte après avoir commis l’erreur de choisir Tobys-Eto’…

 

Nous sommes actuellement dans une période où de nombreux mondes sont découverts régulièrement. Ainsi, quatre communautés se succédèrent à intervalles assez courts à Novi. Les trois premières furent destinées à devenir la Lumière, gardienne de New-Stendel, le Vent, gardien de Nubes et la Cohésion, gardienne de Navis. Tandis que moi, l’Hydre, resterais gardienne de Stendel. Enfin, la quatrième communauté n’est autre que vous, mais je vous expliquerai plus tard pourquoi vous êtes ici. Si le Vent et la Cohésion ont suivi un parcours exemplaire, ce ne fut pas le cas de la Lumière. J’eus cru déceler le maître du temps parfait parmi cette communauté, Tobys-Eto’ était plus doué, plus fort que les autres, il semblait fait pour être maître du temps. Mais, la tentation était trop forte, il se servit de ses pouvoirs temporels pour visiter le passé et ainsi découvrir la mort de ses parents. Abasourdi par la cruauté de la race humaine, il se corrompit peu à peu. Or, les daemons, leurs maîtres du temps et leurs cristaux sont fortement liés. De ce fait, Tobys-Eto’ changeant, la Lumière se changea en l’Ombre et le cristal, initialement blanc immaculé devint rouge sang. Le maître fut mis à l’écart, effacé des mémoires et envoyé au Nether, là où nous ne nous immisçons pas parmi de nombreuses divinités qui gèrent ce monde corrompu.

 

Si je vous ai ensuite élu, c’est pour faire face à l’Ombre et devenir la Lumière, gardienne de New-Stendel, car je ne peux continuer de veiller sur ces deux mondes à la fois, s’il arrive quelque chose à l’un d’eux, je ne serai pas capable d’y faire face. Qu’est-ce que les daemons ? Ce ne sont autre que des gens comme vous, des communautés très soudées et fortes. Celles-ci sont conduites à Novi où elles se sacrifient afin de faire naître un daemon. Il n’y a donc pas une civilisation à l’origine de cette cité, mais trois peuples qui sont arrivés ici avant vous et qui ont formé la ville. Quand un daemon est créé par mes pouvoirs et à la force des esprits des communautés, un esprit commun se forme : la Lumière dans votre cas. Les membres des communautés, quant à eux, restent ici à tout jamais, vous venez d’en croiser. Vous avez commencé à imprégner les lieux, vous voyez dès lors les hommes et femmes dans les rues sous forme de fantôme. Afin de les rejoindre et de les voir sous leurs véritables formes, vous devez devenir la Lumière.

Vous avez déjà combattu et détruit l’Ombre, il est temps de prendre sa place et de veiller sur New-Stendel.

 

Mais, c’est impossible. Rappelez-vous les dernières paroles de l’Ombre avant que Sam ne se suicide : « Vous avez échoué ». Effectivement. L’Ombre a réussi son coup, bien qu’elle n’existe plus aujourd’hui, elle est parvenue à vous empêcher de prendre sa place et de devenir gardienne de New-Stendel. Sam était l’élu, je l’ai formé afin qu’il devienne maître du temps, ce processus prend beaucoup de temps et il a commencé dès son arrivée au Dôme SouLaFlotte. Il fut le premier à y rejoindre Stoobyte et je voyais en lui une pureté absolue, sa formation a commencé à cet instant même. Sans maître du temps, vous ne pouvez devenir la Lumière. Je vais devoir former l’un de vous, mais cela va prendre beaucoup de temps.

J’ai failli à ma tâche, les maîtres du temps doivent être protégés à tout prix car ils sont aussi fragiles que d’autres hommes si ce n’est qu’ils ne vieillissent jamais. À l’approche de l’attaque des Ombres, j’envoyai Stoobyte, Obotteys et Toboyste dans le futur, là, ils étaient hors de danger. Mais, je ne pouvais faire de même avec Sam, il devait continuer sa formation et son devoir était de rester avec vous afin d’anéantir l’Ombre. Malheureusement, il fut malicieusement touché et je n’eus aucun moyen de le ramener à la vie.

 

Voilà qui devrait avoir donné réponse à bon nombre de vos questions. Quant à l’île Yppade, vous aurez compris en y réfléchissant un peu, que vous êtes vous-même ses constructeurs. Lorsque les quatre maîtres du temps se sont réunis pour fonder l’île Yppade, je les ai envoyés dans le futur afin qu’ils jouissent de magies et technologies avancées. Où pensez-vous que je les ai amenés ? À Novi bien sûr. Vous êtes ici immortels, vous les attendrez donc jusqu’au jour où vous recevrez leur visite. Là, vous participerez à la création de l’île Yppade qui sera ensuite envoyée dans le passé afin de servir d’arche au Cataclysme. Pendant ce temps, l’un de vous sera formé à devenir maître du temps. Ensuite, vous deviendrez la Lumière, gardienne de New-Stendel et resterez ici, sous une forme parallèle, à tout jamais. »

 

« Content de vous revoir les gars. », clôtura Stoobyte qui parlait cette fois en sa personne.

 

Nous retournâmes ensuite chamboulés au cœur de la cité, où nous découvrîmes une ville animée, telle que nous ne l’avions encore jamais vue.

Un grand chapitre de notre aventure se ferme aujourd’hui, mais mon petit doigt me dit que tout ça est loin d’être fini.

 

Jehan (Ctrofun), scribe Novin.

 

 

Une cité ancestrale

 

J’ai longuement décortiqué les ouvrages de la grande bibliothèque de Novi afin d’en apprendre plus sur l’origine de cette ville. Ces recherches furent fructueuses et je suis aujourd’hui en capacité d’en faire un résumé.

 

Les premiers à arriver en ces terres furent les futurs daemons de Nubes. Ce monde accueille des populations très avancées technologiquement parlant. Le peuple qui fut choisi par l’Hydre en était représentatif bien qu’il soit originaire de New-Stendel (les communautés élues le sont toujours avant la découverte du monde et avant sa colonisation par les hommes, ils sont donc choisis parmi les communautés vivant sur de plus anciens mondes). Ces personnes, destinées à devenir l’esprit du Vent, furent guidées par l’Hydre via l’intermédiaire d’un oracle, un vieux sage aveugle de leur village, Obotteys. Ils arrivèrent à Novi, les terres y étaient alors encore vierges, et ils commencèrent à s’imprégner des lieux. Les semaines passèrent et ils s’installèrent tranquillement. C’était un peuple très organisé, ils étaient répartis selon leurs métiers, et leur économie était basée sur un système de vente libre. Ainsi, ils construisirent des commerces et des ateliers, formant de cette façon une ville très compacte. Certains d’entre eux maîtrisaient également la science rhédonienne, ils organisèrent donc un système d’éclairage public rendu possible grâce à l’énergie puisée dans la rivière via un barrage. Jusqu’au jour où le temps fut venu pour ce peuple de devenir un daemon, Obotteys devint le second maître du temps et la communauté disparu.

 

Les seconds à découvrir Novi étaient destinés à veiller sur Navis. Ce peuple venait également de New-Stendel et il était composé de marins nomades. Ces hommes ne vivaient de rien, juste d’une amitié extrêmement forte, aucun commerce n’intervenait dans leur vie paisible, seul un peu de troc faisait office de système économique. Cette communauté était également riche de nombreux artistes, tant musiciens qu’architectes ; chacun de leurs navires était façonné délicatement. De plus, les nomades étaient depuis toujours accompagnés d’une famille de méduses avec laquelle ils vivaient en osmose tout en leur allouant des pouvoirs divins. Les méduses les guidèrent un jour vers les territoires Novins et ils découvrirent une ville abandonnée. Ils s’y installèrent, quelques artistes bâtirent leurs maisons au sommet de la colline qui surplombe la ville, les autres se logèrent sur les rives de la cité, formant ainsi un véritable port. Le style architectural de la ville ne leur plaisait guère, ils se mirent alors à travailler minutieusement chacune des pierres qui composent les bâtisses, formant ainsi les reliefs aujourd’hui constatables sur les bâtiments Novins. Un artiste en particulier brillait parmi ces gens, c’était Toboyste, un kiosque fut construit en son honneur au centre de la place de la ville-haute, il y jouait souvent. Le jour fatidique finit par arriver, la communauté très soudée devint la Cohésion et rejoint les méduses afin de partir pour protéger Navis. Toboyste fut nommé troisième maître du temps.

 

Au retour inopiné de Stendel, l’Hydre en redevint la protectrice. Il fallut alors créer un nouveau daemon pour veiller sur New-Stendel. Un peuple fut élu, il était originaire de Stendel et de type seigneurial. Un ensemble de paysans vivait au beau milieu des champs tandis que leur seigneur, Tobys-Eto’, habitait un château. C’était un homme excessivement riche, mais il était néanmoins très proche de son peuple si bien qu’aucune misère ne sévissait en ces terres, le peuple était tout à fait satisfait de ce seigneur exemplaire. Ils furent ensuite appelés par l’Hydre et rejoignirent Novi à leur tour. Arrivés sur place, en l’attente de leur transformation en daemon, ils s’installèrent. Une campagne fut ainsi créée en banlieue de la ville, de nombreux champs y poussèrent. L’agriculture n’est pas la seule richesse que ce peuple a apportée à Novi. Tobys-Eto’ construisit un palais sur le sommet de la plus haute colline Novine. Ce palais n’était pas voué à devenir une habitation, mais bien un musée. Cet homme était très cultivé et s’interrogeait beaucoup sur le monde. Il profitait de sa richesse pour rassembler une série de reliques venus des quatre coins des mondes Minefieldiens. Beaucoup d’objets ayant appartenus à des civilisations disparues y étaient exposés, il y avait également d’impressionnants trophées de chasse, mais Tobys-Eto’ se passionnait également pour divers disciplines scientifiques. L’espace, la botanique, l’alchimie, tout l’intéressait. Il stocka ses recherches, découvertes et reliques dans son palais. La communauté disparu par la suite à l’instar des deux précédentes, Tobys-Eto’, homme bon et cultivé, devint le quatrième et dernier maître du temps.

 

Les Yppadis arrivent aujourd’hui et commencent leur installation. Aucun changement notable n’est observable pour le moment. Chacun a investi les lieux créés par ces ancêtres. Anthelme a transformé l’auberge en taverne du « Carpe Diem », Jehan contribue à l’expansion de la bibliothèque Novine, etc. Ces nouveaux arrivants ont également pris possession des maisons abandonnées, ils vivent donc aisément dans les riches maisons de la ville-haute. On raconte cependant que Bahamut, qui ne donne plus signe de vie depuis plusieurs jours, se terre dans le port afin d’y installer le Bar à Mutes 2.

 

Jehan (Ctrofun), scribe Novin.

 

 

Pour les passionnés de nos épopées (je ne doute pas qu'il y en a !), vous pouvez retrouver bien plus d'histoires encore dans la bibliothèque de notre communauté.

 

Merci d’avoir pris le temps de lire notre demande de projet. N’hésitez pas à nous laisser un commentaire.

Bon jeu à tous.

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Bonsoir,

j'aime beaucoup ton project, qui en fait si j'ai bien compris est un recommencement pour les habitants d'Yppade.

Je suis entierement pour, avec une petite remaque, j'ai posté hier un project qui si il est accépté pourrait etre votre voisin direct:

fort%2520obsidian%25202.png

Normalement nous n'aurons pas de frontieres communes, donc pas d'inquietude pour ce qui est de la répartition du territoire.

bonne soirée et bonne chance pour la suite !

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Bonjour Ctronfun,

 

 

Votre demande est incomplète en l’état. Il manque les parties suivantes afin qu’un Gouverneur puisse l’étudier :

 

:sign: Détails techniques

  • :book: Dimensions
    :book: Hauteur maximale prévue
    :book: Forme souhaitée (souterrain, aérien, etc.)
    :book: Objectif du projet (habitations, décoratif, etc.)
    :book: Personnes responsables

 

:sign: Nom des responsables des territoires environnants avec lesquels une entente doit être faite concernant l’installation.

:book: Les Rives d'Or

 

Cordialement,

Bitroulix

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Mais. Ce RP de malade. Vous n'êtes pas net vous ! Vous avez explosé la longueur du mien pour mes routes x)

 

Bref c'est un projet que je suis discrètement depuis quelques temps, et je peux dire qu'ils ont bossé dur pour l'imaginer. Aux vus de leurs précédentes réalisations, je pense qu'on peut avoir totale confiance en leurs capacités à gérer un tel projet

 

Novi à donc mon total soutien !

 

Note : pour le biome, vous n'avez pas à débourser un sou si vous voulez remettre celui d'origine.

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Lilkasi et Dranoel sont venus nous voir sur mumble pour nous parler de leur nouveau projet qui devrait s'installer dans le biôme jungle à côter de celui de Novi, ce que nous avons bien entendu accepter. Ils nous ont expliqué que les rives d'or étaient déjà pour à condition que l'on accepte aussi de notre côté, alors deux choses : soit je n'ai pas tout bien compris et je m'en excuse, soit les rives d'or nous demande notre avis alors qu'elles ne nous ont elles-même pas accepter dans la zone et dans ce cas-ci je ne comprends pas très bien la finalité.

 

En tout cas rien ne nous empêche d'avoir une discussion mumble, si tu me vois co Neilmims n'hésite pas à venir me déranger.

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Je suis pas contre votre projet, loin de la, mais j ai quelque questions et peux etre proposition de projet "commun" avant de donner vraiment mon accord final.

 

Lilkasi et autre ne sont pas habitant des Rives d'Or donc c est pas un accord officiel. Ils ont juste relayer ma première réaction vis a vis de votre projet.

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Bonjour,

 

Votre demande est complète. Un Gouverneur viendra l’étudier et vous poser des questions si besoin afin de déterminer si votre projet est recevable ou non. Les joueurs sont bien évidemment autorisés à poster leurs commentaires constructifs afin d’aider le Gouverneur à prendre une décision.

 

Bon courage !

 

Bitroulix

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Beau projet, j'espère qu'il verra le jour, il a en effet toute sa place sur Stendel notamment pour animer un peu ce coin du monde! Et puis la troupe en charge du chantier me semble furieusement à même de gérer , avec brio et tout le talent qui la caractérise, travaux, développement et gestion !

 

J'apporte donc tout mon soutien à Novi! Bon courage chers amis pour la suite !

 

La bise à tous

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SamyLeSalBoter,Paysan , plus de 100 pa et 4 semaine sur minefield,

je demande à y être menbre si le projet est accepté :)

J'ai déja contacté Anthelme , j'espére que je serait contacté au plus vite et que mes chances de réussite de appartenir a ce projet sont trés grandes ! Je veut y allez pour plus d'amusement,plus on est de fou plus ont rigole !

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Je remets par écris ce que j'ai un peu déjà dit IG. Pour le moment le projet n'étant pas accepté nous ne pouvons pas statuer sur le fait de vous intégrer ou non à notre communauté, nous attendrons donc la validation du projet... :roll:

 

Ce qui serait un plus, c'est d'installer mumble et quand vous nous verrez connecter dans le chan Yppade (presque tout en bas de la liste) de venir nous voir/parler histoire de faire plus ample connaissance et répondre à vos/nos questions si besoin. J'ai expliqué tout à l'heure à Rafuz comment régler son soucis mumble donc normalement ça devrait être bon sur ce point. N'hésitez surtout pas à faire le tour des projets/communautés existante sur MF avant d'arrêter votre choix sur Novi simplement parce que vous étiez là au bon moment ou mauvais moment. Ce qui est sur c'est que Novi ne perdrait pas à avoir quelques joueurs sympa, mature et motivés en plus dans ses rangs.

 

Je pense que tout est dit, n'hésitez pas si vous avez des questions à nous poser et surement à bientôt sur mumble !

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